Une nouvelle journée qui commence

Alex enchaina alors que solaris lui proposait 50 dollars pour une petite photo. Un grand sourire se déssina sur ses lèvres.

Ok, quand j'aurais rien à faire un d'ces jours je te sortirais une petite photo, et prépare tes sous !

Alex aimait les défis, pas pour la réussite, ni meme les gains, très osuvent simplement pour combler ses longues journées à trainer dans les rues, pendant que les gens de son âges travaillaient avec acharnement.
Ahh ... la jeunesse.

Léon lui aussi se mit à le mettre au défi, tout en menaçant le lutin farceur, du plus pur style Léon.

Ouai ouai Léon, attrappe moi avant de dire de me noyer, on verra ensuite !

A présent Alex rigolait, ce n'était pas pour décourager Léon, mais à moins d'avoir un plan machiavélique il risquait d'attendre longtemps avant d'attrapper Alex pour le noyer.

Et puis, attend un peu avant de faire des conclusions hatives ! Je serais bien capable de me foutre à poil rien que pour te contredire. Bon, pas maintenant, il y a des demoiselles tout de même, hehe.

Et puis, c'est vrai que Ksénia s'est absentée depuis un moment, mais d'après ce que j'avais compris elle était partie chercher Samarah, avec Yanis, si je me gourre pas. Et comme j'ai rien à faire cet aprem, si tu veux je t'accompagne en ville.

J'vais faire un tour en attendant, appelle moi sur mon communicateur quand tu s'ra prêt.

[ Institut - Le Hall]

Solaris commeça à regarder la cuisine qui se vidait d'un air fortement désabusé. L'entrainement se ferait le soir, et bien il attendrait. Mais c'était bien là le problème : attendre. Attendre pour faire quoi ? Il sourit aux quelques derniers présents dans la cuisine et commença à se diriger vers la porte.

Bon, moi je vais me promener en essayant de me rendre utile à quelque chose ou à quelqu'un en ces lieux. Bonne journée à tous !

Sur ce, il sortit de la cuisine d'un pas tranquille et repassa rapidement à sa chambre pour prendre ses affaires. Il ne les enfila pas de suite, se contentant de les garder à la main et il se dirigea vers le hall d'entrée de l'institut.

Edouard entra dans la pièce, l'air affairé il remarqua Melian et Alia et leur dit :

- Miss MacEvoy Miss O'Connor, John Bender désire vous voir tout de suite en salle de réunion.

Il attendit qu'elle l'accompagne là-bas.

[Petit recyclage de sujet... ^^]

[Chambre de Léon]

Notre jeune ami arriva dans la cuisine, vêtu d'un pull blanc qui tenait agréablement chaud et d'un jean noir. Il avait également enfilé deux paires de chaussettes, l'une par dessus l'autre avant de fourrer ses pieds dans ses plus gros chaussons.
C'est ainsi habillé que Léon fouilla dans les placards qu'il connaissait par coeur maintenant. Il savait où chaque ustensile se trouvait, ainsi que tous les types de nourriture: céréales, fruits, pain, nutella (*-*) et tout ce qui était susceptible d'etre mangé.

*Bon, aujourd'hui je vais me faire...*

Laissant son regard se balader sur la piece, pendant que son imagination faisait defiler des plats plus savoureux les uns que les autres, Léon prépara, en attendant de trouver son plat principal, la base d'un bon petit-dejeuner: jus de fruit, yaourt et viennoiseries.

Finalement, le jeune mutant se décida pour des tartines grillées avec du beurre et de la confiture, ou du nutella. Tout cela accompagné bien sûr d'un bol de lait chocolaté chaud.
Léon grilla plusieurs tartines, plus qu'il ne pouvait en manger au cas où d'autres pensionnaires auraient une petite envie de tartine egalement.

Une fois tout son festin sur la table, Léon s'assit et devora d'abord des yeux ce qui n'attendait desormais plus que lui. Puis ne tenant plus, il attaqua sa premiere tartine sur laquelle il étala une bonne dose de nutella avant de la tremper dans son bol de lait.

* C'est trop boooooooooooooon!! *

(bon, il est temps de sy' remettre^^)

Aujourd'hui, Samarah s'était levée de bonne heure. Pour une fois, elle n'avait pas trop mal dormi et ce fut l'éblouissante lumière blanche du soleil qui se refletait sur la neige qui l'avait doucement réveillée, en filtrant à travers son rideau.

Comme l'heure de son réveil fut plutot matinale, elle avait décidé d'aller d'abord se dégourdir un peu les jambes dans le parc. Enneigé de part et d'autre, celui-ci était vraiment magnifique! Les branches des arbres, délicatement revêtues de leur manteau neigeux dégagaient quelque chose de magique! Une chose était sûre, ce temps la changeait vraiment de Londres!

Après s'être promenée pendant bien sûrement plus d'une demi-heure, notre jeune mutante repris le chemin de l'Institut. Quand elle fut à nouveau à l'intérieur, une douce vague de chaleur se chargea de réchauffer rapidement ses joues légèrements rosies par le froid!

Elle aurait pu encore continuer de marcher à travers les couloirs de la demeure, mais au moment où elle passa devant la porte de la cuisine, son estomac se manifesta bruyamment (comme par hasard).

Il était tôt mais tout bien réfléchi, un bon petit déjeuner ne ferait pas de tord non plus. Elle pénétra donc dans la cuisine, aussi silencieusement qu'une ombre. Elle vit alors qu'elle n'y serait pas seule. Léon mangeait déjà joyeusement et à ses côtés, un autre l'imitait sans honte. Samarah les fixa un instant sans rien dire. Et puis, elle leur lança simplement :

"Salut! Bon appétit Léon et euh.... Josh'?"

A défaut de se souvenir de son prénom, elle se souvenait parfaitement de l'avoir déjà vu aux derniers entrainements de la X-Force, quand elle était allée aider les nouveaux. En tout cas, si ce n'était pas Josh, ça ne devait pas en être très loin en tout cas.

Ensuite, ayant l'impression que son arrivée avait comme jeté un froid dans la cuisine, elle se dirigia sans mot dire vers le frigo, y extirpa une bouteille de lait et pris une boite de céréales dans une armoire avant d'aller s'asseoir à l'opposé des deux jeunes hommes, à l'autre bout de la table. Peut-être qu'ainsi, elle ne les entendrait pas... ou du moins pas trop fort.

Elle se mit alors à déguster son bol de céréales en silence.

[Ellipse =>]

- Bonjour.

Le mot, prononcé d'une voix à peine audible, se prolongea légèrement, tandis que Sinead rentrait dans la pièce. Elle s'était levée plus tard que d'habitude, aujourd'hui... elle avait dû s'endormir deux heures du matin, se réveiller il y a une heure, c'est à dire qu'elle avait dormi environ six heures.
L'irlandaise était donc plutôt fatiguée, bien que cela ne se voyait pas forcément ; en effet, les cernes qui d'habitude décoraient si bien ses yeux avaient disparu, sous l'effet des nombreux passages du produit anti-cernes, le matin même. Et, au moins, cela avait fonctionné, puisqu'au moins, elle ne ressemblait pas aujourd'hui à un monstre.
Pourquoi avait-elle décidé de faire ça aujourd'hui ? Parce que c'était le 31 Décembre, et qu'ils allaient probablement fêter la nouvelle année... et que dans ce cas, tant qu'à faire, mieux valait ne pas passer pour trop fatiguée - quoiqu'elle avait conscience que ses mouvements la trahissaient, mais, au moins, il n'était pas écrit "Monstre de fatigue" sur sa figure.
Et donc, après avoir pris une douche, et appliqué entre autre ce produit anti-cernes, Sinead avait décidé d'aller à la cuisine - pour ne pas faire original. Pas qu'elle avait faim - entre la fatigue et la faim, la fatigue dominait, et lui coupait quasiment l'appétit -, mais qu'il fallait bien manger le matin... et que si elle suivait sa faim, justement, elle deviendrait anorexique.
Aussi s'avança-t-elle vers la table, et s'assit-elle à la première chaise qu'elle trouva, c'est à dire à côté d'Ambre, en bout de table (si ça convient pas n'en tenez pas compte, on s'en fiche ! mdr), et inspecta vaguement ce qui était sur la table... du lait, de la pâte à tartiner, du pain, etc... et finalement, elle se leva à nouveau, allant chercher dans son placard favori (depuis le temps elle le connaît par coeur) son très cher thé à la menthe, et commença à faire bouillir l'eau.
Enfin, elle vint se rasseoir, ayant fait cela. Elle ne parlait pas beaucoup... elle n'en avait pas très envie. L'irlandaise se sentait encore une fois nerveuse, même aujourd'hui... alors mieux valait se taire que de parler en bégayant ou quelque chose comme cela, pensait-elle.
Cependant, cela ne voulait pas dire qu'elle n'écoutait pas ce qui se disait - aussi entendit-elle vaguement parler d'une fête, ou plutôt de son organisation... elle aurait bien voulu dire quelque chose, mais d'une part, elle était bien fatiguée pour proposer quelque chose de vraiment intéressant - tout en gardant un discours cohérent -, et d'autre part elle ne connaissait pas grand monde - elle les connaissait de vue, mais ne leur avait jamais trop parlé...
Sinead, donc, resta là, à attendre que l'eau de son thé fût chaude, et espérait, surtout, que sa fatigue allait s'effacer en même temps que le soleil se levait.

Parc =>

Selen marchait dans les couloirs. Il n’y avait pas beaucoup de monde qui était levé, peut être parce qu’on était en hiver et que le soleil se lève plus tard. Il s’était débarrassé de mon manteau pour éviter qu’il tombe de chaleur mais n’avait pas prit la peine d’enlever la neige sur son jean et ses cheveux. Il comptait bien profiter de ce climat festif au maximum. En parlant de fête, cela lui rappelait que le noël de cette année avait un des pires de sa vie. Il l’avait passé en famille comme tous les ans avec ses grands parents, oncles, tantes et cousins. Un noël traditionnel quoi. Sauf que l’actualité faisant, tout le monde ne parlait que du cercle et de l’attaque des mutants à Boston. Et malheureusement les avis étaient partagés. Certains disaient qu‘il fallait arrêter de le cercle car il faisait plus de mal que de bien dans le « problème mutant » et d‘autres de répondre que le cercle n‘était pas plus dangereux que les mutants qu‘il chassait.
Ce mot était vraiment horrible. Comme si les mutants, les siens n‘étaient rien d‘autre que de vulgaires animaux de safari que les sauveurs du cercle s‘amusaient à abattre pour le bien de l‘humanité. Selen en avait les larmes, aux yeux. C‘étaient tous des ignorants. Il parlaient de ça parce qu‘ils avaient tous vu le reportage à la télé et le discours du cercle. Mais ils n‘étaient pas là bas. Déjà que Selen avait eu de la chance d‘arriver à la fin du combat, sinon il n‘aurait peut être pas eu la chance de rester en vie. Selen ne parlait pas, et de toute façon personne ne s’occupait de lui. Tant mieux. Tous les adultes étaient engouffrés dans le débat, et ses cousins, plus jeunes, en avaient profités pour se faire la malle et partir chercher innocemment leurs cadeaux qui devaient bien être cachés quelque part. Mais le pire était à venir.

« Et dire que Selen va dans cette école. J’y pense parfois et j’en ai des bouffées d’angoisse. »

Il aurait vendu son âme au diable pour faire taire sa mère. Pour l’empêcher de dire cette phrase maudite. Au moins elle eu le mérite d’installer un silence de mort dans la pièce. Le bruit de la discussion houleuse ayant disparu, on pu entendre les enfants qui échangeaient des hypothèses insensées sur la cachette des cadeaux. Des parents se levèrent et pour ramener leurs enfants et les surveiller, mais personne n’arrêtait de le fixer, jusqu’à ce qu’un de ses oncles, frère de Valérianne, qui se dénommait George-William dise :

« Tu laisses Selen allez là bas ? Mais cette une école pour mutant ! »

Le pauvre était livide, et toujours muet. Voyant son embarras, sa mère, qui ne savait pas jusqu’alors la vérité sur cette école et qui était tout aussi livide et muette, bredouilla quelques mots, qu’elle ne savait pas, et que Selen non plus d’ailleurs. Il sentait tellement mal, oppressé par tous ces regards. Finalement Georges clôt la discussion. Tous se demandaient si ce que Valérianne avait dit était vrai, et Selen était que tout le monde en doutait. Cette atmosphère pesante avait durée tout le reste de la soit disant fête et lui et sa mère étaient rentrés chez eux en voiture. Durant le trajet, pas un mot n’avait été prononcé par l’un ou l’autre des protagonistes. Ce n’est que lorsqu’ils furent arrivés que Valérianne demanda à son fils s’il lui avait consciemment caché la vérité. Un silence valant parfois mieux qu’un long discours, il garda le silence. Cela n’aida sûrement pas sa mère a accepter qu’il voulait retourner là bas, mais il avait gagné, finalement.

Il était finalement arrivé à la porte de la cuisine. Il entendait des discussions à l’intérieur. En un coup d’œil il put constater qu’un petit groupe de personne discutait, à l’exception d’une fille qu’il reconnut être celle qui l’avait aidé, 1 mois auparavant, à faire sortir les derniers élèves des bâtiments en ruine. Elle avait l’air … préoccupée. Lui aussi l’était, tout le monde ici l’était sûrement de toute manière. Mais depuis qu’il était revenu, sa mère ne l’avait pas appelé une seule fois sur son portable. Il se força à oublier toutes ses mauvaises en ouvrant la porte et en disant bonjour d’une manière la plus normale à cette heure matinale, enjouée mais pas trop. Il se dirigea vers les multiples placards pour dégotter assez de trucs à manger. En effet, Selen mangeait comme un joindre le matin, et presque plus du tout de la journée, sauf à 16 heure bien sur, pour le goûter. Il se prépara une méga tartine (un demi pain tartiné de nutation et de confiture à la mure miam !) qu’il entama avec appétit. Aujourd’hui commençait une nouvelle journée avec son lot de problèmes. Sauf que cette fois un problème spécial s’annonçait : le nouvel an. Sa mère faisait la morte depuis tellement longtemps. Des fois il se disait qu’elle l’avait abandonnée ici. Mais il devait se faire idées.

*Oui j’me fais des idées. Elle va appeler avant la fin de la journée …*

Les pétales blés soufflés au chocolat fondaient délicieusement dans la bouche de la jeune mutante. Les céréales constituaient avec les tartines au choco son déjeuner préféré. Les deux jeunes mutants de l’autre côté de la table ne s’étaient toujours pas remis à parler. Dégustant eux aussi leur petit déjeuner. Ce silence fit le plus grand bien à Samarah. Elle en profita pour se détendre quelque peu. Tout allait bien, car c’était le silence radio du côté des pensées. Cela fit espérer à Samarah qu’elle aurait peut-être une journée normale.

Léon lui rendit amicalement son bonjour. Sans jamais vraiment lui avoir parlé, Samarah l’appréciait. Elle ne saurait dire pourquoi, mais elle sentait que c’était quelqu’un de bien. Et son instinct ne se trompait que rarement. Quand il lui parla des entrainements, elle ne put que lui confirmer :

"En effet, Sag’ ne nous laisse pas beaucoup de répit… Mais je suppose que c’est la même chose pour vous avec Malicia… "

Son ton était posé, ne traduisant pas vraiment d’émotions ni de réelle interrogation. Elle regardait fixement Léon dans les yeux, attendant, peut-être une réponse. Mais au lieu de ça, il continua de parler.

C'est parce que tu m'aimes plus que t'es assise aussi loin de moi?

Et ce qu’il lui demanda l’aurait grandement étonné s’il ne s’agissait pas de Léon ! Bien sûr qu’il plaisantait. Malheureusement pour lui, Samarah n’était pas vraiment d’humeur à plaisanter ce matin. Aussi, elle lui répondit simplement :

"Non… c’est juste que… "

Cela commença sans prévenir. Rapide et aussi furtif qu’une étoile filante. Celle-ci s’imprimait dans le ciel tout comme les pensées dans l’esprit de Samarah avant de disparaître. Comme en général, penserez-vous.

* … sourire au moins une fois… *

‘L’émission’ résonna légèrement avant de s’éteindre et Samarah resta figée de surprise. Elle ne savait pas très bien d’où cela venait, mais elle aurait parié pour Léon. L’empreinte de sa pensée était aussi légère que son humeur ce matin.

Comme cela devait paraître suspect qu’elle s’arrête de parler sans raison, elle reprit un peu confuse :

"Euh… non, c’est juste comme ça, ne t’en fait pas "

Elle tenta de sourire pour paraître plus naturelle et plus convaincante, mais elle n’était pas sûre que ça marche. Mais à peine l’eut-elle fait qu’elle se mordit la lèvre. Il venait de penser à ‘sourire’ même si Samarah savait très bien que ce n’était pas nécessairement à elle qu’il devait penser, elle espéra qu’il ne ferait pas le rapprochement.

Soudain, un bruit presque assourdissant fit irruption dans la cuisine en même temps qu’une jeune fille qui faillit arracher la porte sur son passage. Samarah sursauta légèrement et laissa tomber sa cuiller dans le bol de céréales (une nuée de gouttes de lait en profitèrent pour arroser la table) avant de poser ses yeux sur la nouvelle arrivante. Il s’agissait d’Ambre. Notre jeune mutante l’avait déjà croisée plusieurs fois dans l’Institut sans jamais pour autant entamer la conversation avec elle.

Celle-ci les salua joyeusement avant d’aller se servir dans le frigo et de se diriger droit vers Samarah, les bras remplis de victuailles. Une moue furtive se dessina sur le visage de Samarah avant de rapidement s’estomper. Si elle s’était isolée de la sorte, ce n’était pas pour rien. Cependant, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Ambre en ignorait la raison. Samarah remarqua que la jeune fille la scruta quelques secondes avant de ‘se jeter à l’eau’. Celle-ci en effet semblait décidée à papoter avec elle. Bon. Puisqu’elle ne semblait pas pouvoir y échapper, elle l’écouta car à défaut de ne pas être très causante, Samarah n’en n’était pas moins impolie.

Dis, Samarah... tu sais s'il y aura une fête à l'Institut, ce soir ? Parce que si oui, il serait temps que je m'inquiète pour choisir une robe.

Quand Ambre eut fini, Samarah souleva vaguement un sourcil d’interrogation avant de finalement répondre calmement :

"Eh, bien, euh… à vrai dire je n’en sais rien, rien du tout… "

*et pour être honnête, j’espère qu’il n’y en aura pas… ça ferait beaucoup de monde d’un coup, beaucoup trop*

Un instant, elle considéra Ambre, d’un coup d’œil ironique. Si elle savait que pour elle trouver une robe de soirée demeurait la dernière de ses préoccupations, celle-ci ne lui aurait sans doute jamais posé la question. Elle, aurait plutôt tendance à réfléchir à la meilleure façon d’éviter le plus de monde possible. Si jamais une telle fête avait lieu, bien sûr…

Elle n’eut pas le temps d’en dire davantage car Léon prit le relais et elle l’en remercia intérieurement. Celui-ci avait l’air lui aussi très enthousiaste à l’idée de fêter la nouvelle année. Au début, elle l’écouta car il y avait dans son ton une indescriptible chose qui faisait qu’on avait envie de l’écouter, mais elle décrocha au bout d’un moment. Sa mine venait de s’assombrir légèrement. Car si c’était bien la nouvelle année ce soir, c’était aussi son anniversaire. Dans quelques heures, Samarah entrerait dans sa 17 ème année d’existence. Existence qui ne fut pas guère rose tous les jours. La première preuve de ce fait était qu’on ne lui avait plus jamais souhaité ‘bon anniversaire depuis l’âge de 2 ans !

Notre jeune mutante sortit assez rapidement de ses pensées quand Joshua l’apostropha. Ses yeux sombres se posèrent alors sur lui et elle l’écouta distraitement. Celui-ci la félicita pour l’entrainement de la vieille. Il était vrai qu’elle s’était bien débrouillée et elle en était fière. Mine de rien, Samarah contrôlait de mieux en mieux son pouvoir et ce dernier se développait de plus en plus…

"Merci, tu t’en es bien sorti aussi", répondit-elle à Joshua

Ce dernier confirma aussi à Léon que leur entraînement n’était pas de la rigolade et quand les autres entamèrent le sujet de la fête, il se montra lui aussi assez enthousiaste mais derrière son apparente gaieté, il semblait triste lui aussi. Samarah ne se demanda même pas pourquoi mais elle en su bientôt la raison, malgré elle et surtout malgré lui. Ou plutôt, elle le devina

*… Jamais eu… cadeaux ni pour… Noël ni pour… anniversaire...*

Samarah se prit alors la tête entre les mains pour que cela s’arrête (elle se sentait coupable d’entendre ainsi les pensées des gens) mais elle ne put s’empêcher de repenser à ce qu’elle venait d’entendre. Joshua non plus n’avait pas l’air d’avoir connu de joyeux anniversaire…

Elle n'entendit presque pas les deux autres personnes rentrer dans la cuisine.

Ambre était, en règle générale, quelqu'un qui avait l'air constamment malicieux, ou amusé. Petite, mais avec une personnalité qu'elle ne voulait absolument pas cacher, sa seule crainte véritable, maintenant, c'était son pouvoir.

Quoiqu'il en était, ce matin-là, alors que Léon lui avait fait une réflexion sur son minoi, du moins sur ce que l'on pouvait voir derrière l'air fatigué, elle lui tira la langue en lui faisant un clin d'oeil... Et hop ! encore une fois, sans sen rendre compte, elle mit en valeur son percing à la langue.

Et puis son regard se déposa sur Joshua. Un sourire vaguement amusé à ses paroles. La France, elle pourrait en parler un moment. Les avions, encore plus longtemps. Elle avait discrètement fait un tour dans celui qu'elle avait prit la dernière fois. Des sensations, rien de bien précis. Après tout, elle n'étudiait pas les sciences, et elle détestait les ordinateurs...

Je déteste ce que je suis.

Conclut-elle soudainement, au creux de ses pensées.

-Ha, la France... je ne la connais pas sur le bout des doigts, mais c'est tout un poème. Je t'y emmènerai, si tu veux, un jour ! Mais je te préviens tout de suite, je suis une habituée des manifestations écolos, quitte à manquer de me faire arrêter parce que je crie trop fort.

Moue ironique. C'était réellement ce qu'il s'était passé, durant cette semaine chez ses parents. Cela l'amusait plus qu'autre chose. Demander à Ambre de se taire, c'était impossible. Comment demander à un mourrant de garder le silence ?

Ses pensées dévièrent sur les deux nouveaux venus. Sinead. Elle la connaissait vaguement. C'était quelqu'un qui ne dormait que très peu. Pourquoi ? Elle ne savait pas vraiment, et les pouvoirs des gens... elle ne voulait pas trop les connaître, à moins qu'ils ne soient dans son équipe, où que la conversation dévie dessus. Trojan avait suffisamment peur de ce qu'elle était, et pensait que la plupart des élèves réagissaient aussi par la craitne, lorsqu'on leur parlait de leurs pouvoirs...

Et Selen... Selen... elle ne mettait presque qu'un nom, sur ce visage. Décidément, il fallait qu'elle sorte un peu du monde virtuel !

Soupir, elle dévia son attention sur le sujet de la fête, qu'elle avait elle-même lancé. Et elle sourit doucement, en ajoutant au passage :

-Peut-être jouerons-nous un peu de musique. Ca m'empêchera de chanter, d'une, et de me retrouver toute la soirée à attendre lamentablement une bonne âme pour danser avec moi.

N'importe quoi. Comme si elle avait besoin de quelqu'un pour se déhancher sur une quelconque piste de danse... Enfin bon, qui disait jour de l'an, disait qu'il fallait trouver une tenue potable, qui la mette un tant soit peu en valeur, par rapport à ce qu'elle mettait d'habitude -au passage, mieux qu'un sweat, c'était plutôt simple, non ?- . Il fallait aussi qu'elle dorme. Et qu'elle trouve un moyen de calmer ses pouvoirs.

Toute à ses pensées sur la suite de la soirée, elle se mit à se balancer sur sa chaise, l'air nonchalant, avec une tasse de thé à la menthe fraîchement servie -et prise de la théière de sa voisine de table- dans les mains. Cependant, ce n'était pas forcément une bonne idée. Une goutte d'eau bouillante sur la cuisse, et la voilà qui sursaute sous la chaleur subite, et, poussée par son habituelle maladresse, elle tomba de sa chaise, s'assommant à moitié sur le sol.

Et pourtant pas un cri de surprise : Ambre se releva, simplement, l'air imperturbable. Seulement l'air. Elle ressentait une infime effusion de colère, au plus profond d'elle... Trojan ne pouvait pas montrer un sentiment de colère. Elle ne pouvait plus se contrôler. Autrement dit, son corps pouvait désormais faire n'importe quoi...

A cet instant précis, elle remettait la chaise à sa place, puis y retrouvait sa place, l'esprit presque vide. Presque, puisqu'une infime partie d'elle tentait de reprendre possession du corps.

-Le mois dernier ?

Oh, être incontrôlable ne l'empêchait pas de parler... elle ne pouvait tout simplement plus peser ses mots, c'était tout.

-Une fête ne peut pas tout effacer. Il faut plus de quelques heures, pour revenir en arrière. Et parfois, on ne peut tout simplement pas effacer les événements.

Trojan était en train de se perdre dans sa propre colère. Pourtant il n'y avait aucune raison de le faire, elle tentait de se le répéter. Et pourtant, l'idée du Cercle, de ce qu'il arrivait aux Mutants, de se tenir constamment sur ses gardes. Elle frémissait de rage, elle commençait tout simplement à attiser sa colère.

Ambre esquissa un bref geste de la main.

-Excuse-moi Selen, je...

Sortir.

-... pardon tout le monde, il faut que je sorte.

Elle but un thé brûlant "cul-sec". Le genre de choses que personne ne ferait dans son état normal, à moins de vouloir hurler de douleur sous la brûlure. Elle n'était pas en état de se plaindre. Les yeux clos, elle quitta la pièce d'un pas vif.

( Forêt )

Avec le temps, et parce qu'il faut bien une fin a toute chose, meme les plus irréalistes, Léon finit par etre repu de son petit-dejeuner et declara qu'il n'avait alors plus faim... mais jusqu'a quand?

Le mutant se leva, ramassa son bol et tous les couverts qu'il avait utilisé pendant son festin du matin et les deposa dans l'évier. Il laissa le reste sur la table car les autres pensionnaires ne semblaient pas encore avoir fini de dejeuner, Léon s'attaqua donc a la vaisselle.
Mais il continua d'écouter et de participer a la conversation générale tout en lavant ses couverts. Apres tout, l'un n'empechait nullement l'autre surtout chez le mutant d'eau.
A chaque fois qu'il s'adressait a quelqu'un de l'assemblée, Léon arreta un instant sa vaisselle et se tourna vers la table où tout le monde était posé. C'était deja assez malpoli de tourner le dos a des interlocuteurs, mais alors leur parler le dos tourné...c'était encore pire.

- C'est vrai, j'admets que Malicia ne fait pas les choses a moitié non plus. Mais je pense qu'on en bave moins que vous avec Sag'. Notre directrice est quand même plus portée sur la compassion que votre chef d'équipe... apres tout, je vois mal notre cher Sagamore en enfant de choeur.

Puis il tourna son regard vers Joshua, et apres avoir eclaté d'un rire leger, il lui repondit:

- Je pense pas que Sag soit du genre a t'en faire baver sous pretexte que tu es nouveau. C'est surement parce que Samarah est meilleure que toi et qu'il te fait la misere pour que tu la rattrape bientot... même si c'est pas gagné. héhé...

A ce meme moment, Sam' repondit a sa taquinerie en la gratifiant d'un charmant sourire, quoiqu'un peu forcé mais c'était toujours un sourire pour autant!
Léon afficha un sourire heureux et d'un ton qu'il souhaitait convaincu et egalement heureux, il parla pour lui même, murmurant presque:

- Elle a souri... J'en étais sûr, elle est beaucoup plus jolie lorsqu'elle parait heureuse.

Ne sachant pas si les autres avaient entendu ou non ce qu'il venait de dire, mais lui meme venait de se rendre compte de ce qui venait de franchir ses levres, notre jeune ami se sentit rougir et retourna vite fait a sa vaisselle afin que personne ne remarque ses joues rougies par la gêne.

* Aaaah, esperons qu'elle n'ait pas entendu... *

Léon se fixa sur sa vaisselle afin de laisser le temps a ses joues de reprendre leur couleur d'origine. Puis une fois sa besogne achevée, il se rassit sur sa chaise et rentra de nouveau dans la conversation. Par ailleurs, cette derniere avait derivée sur la fete de fin d'année et son idée de l'organiser eux-meme avait fait son chemin.

En général, tout le monde semblait plus ou moins partant, encore que Samarah ne s'était pas prononcée et la connaissant un peu, Léon pensa qu'elle n'était pas si enthousiaste que cela. Du peu qu'il l'avait cotoyé, le mutant aquatique avait remarqué que la pensionnaire était d'un naturel plutot solitaire, pas totalement mais elle semblait prefere rester seule la plupart du temps.
Seul Deklan semblait la rendre un peu plus communicative pour le peu qu'il les avaient vu ensemble...

A cet instant, les pensées vagabondes de Léon fut stoppée par le changement de comportement soudain d'Ambre. A la voir, Léon pensa que son coté ordinateur avait repris le dessus et que ses paroles semblaient provenir du subconscient direct de la jeune mutante: ce qu'elle pensait vraiment, mais n'osait pas exprimer.

*C'est vrai qu'une simple fete n'effacera pas les horreurs du mois passé, mais se monrfondre et ressasser le passé n'y changera rien non plus. Alors, plutot que de retourner le probleme dans tous les sens, ne serait-il pas mieux de faire avec et de continuer a avancer...et vivre?*

-Ambre...

Cette derniere s'excusa de son comportement et se retira rapidement de la cuisine. Léon ne savait pas vraiment s'il fallait la rattraper ou la laisser tirer ses propres conclusions toute seule.
Le comportement etrange de la mutante avait quelque peu refroidie l'ambiance qui s'était installée dans la cuisine. Tout le monde semblait avoir eu les memes pensées que la femme-ordinateur mais chacun le gerait a sa facon.
Léon lui avait rapidement decidé de marcher dessus et de continuer a aller de l'avant mais tous n'étaient pas aussi optimiste que lui...

Finalement, il décida de rattraper Ambre. C'était une membre de son équipe et puis, Léon avait toujours proclamé etre le grand frere de l'Institut, s'il n'allait pas voir comment allait la jeune mutante, son role de grand frere blagueur mais toujours la quand il faut ne serait qu'illusion.

-Je vais voir comment elle va. A toute!

Léon se dirigea vers la sortie lorsque...

*Ah!*

Léon fouilla dans l'une de ses poches et en sortit une petite branche. Sans dire un mot, il s'approcha de Samarah et...

-Oh, Samarah, regarde! Du gui!

Puis sans lui laisser le temps de réagir, il l'embrassa sur la joue et fila en courant dans les couloirs de l'Institut en laissant derriere lui l'écho de son rire amusé...

[ Foret]

[ Hall]

*BOUM*
Et voilà un autre oiseau qui s'était écrasé sur la porte de l'institut, que voulez vous faire ? A part continuer votre chemin pour aller vous remplir la panse.
*Dring, dring, dring...*
Et le vacarne continuait, un oiseau qui appuyait sur la sonnette s'était nouveau sa ? C'était sans doute un mutant, mais Seb avait déjà fait la moitié du chemin jusqu'à la cuisine, tous ces nouveaux arrivants, surtout les filles, lui avait donné faim, et l'avait mis de bonne humeur.
*Hoo Edouard s'en chargera...*
En tous cas le nouveau semblait être un sacré farceur puisqu'il sonnait sans s'arreter, comme si s'était un jeu, amusant, il avait pas vu l'heure ou quoi ? Il finit enfin par arreter, s'était au moment où le Caméléon était enfin devant sa porte fétiche, celle de la cuisine.

Il ne savait ni combien de personnes étaient levées, ni combien de personnes prenaient leur petit déjeuné, alors entrée en fanfare, ou entrée mal reveillée ?
Seb n'avait pas fait de connerie depuis un moment, mais bon puisqu'il était bien en forme après être passé sous sa douche et avoir accueillit, quatre personnes, il n'allait tout de même pas se montrer de mauvais humeur. En voyant certains visages dans les couloirs, parfois il se demandait si quelques institutionnistes étaient heureux.
Aller hop, il entrait poussant la porte qui claqua contre le mur, et saluant tous le monde sans leur adresser un seul regard, un peu comme si il n'y avait que le mot nourriture gravé dans son esprit, vocabulaire limité mais très important.
"-Salut, bien dormis ?"
*Bon c'est où déjà...*
Après être passé de placard en placard, le Caméléon avait compris qu'Edouard avait encore dù ranger son petit déj' favoris autre par.
*Hooo, comme si s'était une chasse au trésor.... Et voilà.*
Il sortit tous rayonnant d'un placard des céréales, rien de mieux pour commencer une journée que deux ou trois bols de ces derniers, au moins sa permettait de patienter jusqu'à midi.

"-Alors, pas trop fatigué après l'entrainement ?"
En regardant autour de lui il vit plusieurs expression de visages plutôt malheureux, la veille du jour de l'an en plus. Seb n'avait jamais eut de trop gros problème d'éducation et avait toujours eut le droit aux fètes ect...
"-Hey demain c'est 2031, motivé, s'avez prévus quelque chose pour ce soir ?"
Le Caméléon avait bien envie de faire sauter tous les plombs de la ville, grâce au pouvoir d'un nouvel arrivant mais ils risquaient d'avoir des ennuis, alors sa aurait été mieux qu'une sorte de fète, un truc où tous les institutionnistes se réunissent soit organisé.

Après avoir prit un bol l'avoir remplis de lait et l'avoir passé une bonne minute au micro-onde, vieille machine pour l'époque mais Seb ne supportait pas le lait froid, il le remplit à ras bord de céréales, empoigna sa cuillère et se prépara à manger jusqu'à ce que son ventre explose.
Il n'avait pas vraiment fait attention à Derek, puisque dans sa chambre le Caméléon ne pensait pas avoir faim, mais l'arrivé des nouveaux lui avait plus qu'ouvert l'appétit.
*Il a dù me suivre, silencieusement comme d'habitude... Bon, si il n'y a rien ce soir, j'suis sùr qu'on trouvera quelque chose à faire.*
En même temps qu'il emfourchait sa cuillère dans la bouche, certains qui étaient autour de lui aurait pu voir un sourir un peu malicieux sur ces lèves.
"-Pas de couche tôt hein ce soir au moins... ?"
Seb avait la bouche à moitié pleine et les autres n'avaient pas dù comprendre la moitié des mots qu'il avait prononcé, mais s'était pas grave. Ayant enfin avalé toute sa bouchée il reprit la parôle.
"-Heu ils sont où tous ceux de l'entrainement d'hier ? Me dites pas qu'ils sont exténués et encore dans leur lit ?"
D'un air plus sombre, puisque s'était comme sa qu'il semblait falloir lui parler, il s'adressa à Samarah :
"-Dit moi tu les aurais pas vu Samarah ?"
Sa devait être la seule personne que Seb avait déjà abordée dans les couloirs, il connaissait de vu Pierre, qui était censé être dans son équipe, ainsi que Joshua, le visage de Selen lui était tout aussi familier, mais impossible de sa rappeler où il l'avait rencontré. Quand à Sinead, ben il ne lui avait presque jamais parlé.

Un instant de silence. Plus de sensations de grésillements. Plus de pensées. On aurait pu entendre les mouches voler dans la pièce. Samarah se resaisit et délicatement releva la tête en se massant les tempes. L'invasion semblait s'être calmée. Alors comme si de rien n'était, elle entreprit d'achever son bol de céréales, où deux ou trois derniers flocons de céréales se noyaient péniblement dans le lait qui ressemblait plus maintenant à du cacao.

Tandis qu'elle achevait, les conversations semblèrent reprendre dans la cuisine mais elle n'y prêta pas beaucoup d'attention. Elle était comme absente, perdue entre ici et ailleurs. Elle se revoyait quelques années plutôt, également dans une cuisine. Celle de l'orphelinat. A la vieille de la nouvelle année. Les soeurs tentaient tant bien que mal de rendre les lieux un peu plus joyeux qu'à l'ordinaire, mais malgré tous leurs efforts, leurs multiples tentatives restèrent vaines. La vieille bâtisse victorienne demeurait toujours aussi lugubre et sordide.

Samarah et les autres pensionnaires étaient à table pour prendre leur petit déjeuner. A cette époque-là déjà, l'entente entre la future mutante et les autres enfants n'était pas des meilleure. Comme à leur habitude, Lucy, Jessica (dite Jessy) et Angie commençaient leur journée par déverser leur venin sur le dos de la jeune fille. Ces trois filles-là, Samarah ne pouvaient pas les supporter! Elles lui avaient mené la vie dure, et elle en contre partie, ne leur avait pas fait de cadeaux non plus...

Mais pourquoi repensait-elle donc à tout cela? Sans doute parce que le bruit de l'eau qui coulait pour la vaisselle de Léon, lui rappella l'évènement qui s'était produit ce matin-là...

Samarah avait entendu que les trois chipies médisaient dans son dos. Elle leur jeta un regard sombre, mais ne fit rien de plus. Du moins, elle en eut l'impression. Pourtant, dès l'instant d'après, Lucy s'était mise à hurler car la caraffe d'eau s'était renversée sur elle. Inondant au passage sa nouvelle robe. Pauvre choute. Elle avait alors posé son regard haineux sur Samarah en hurlant que c'était de sa faute. Celle-ci l'avait alors regardée en soulevant un sourcils interrogateur. Comment aurait-elle pu être la responsable alors qu'elle n'avait même pas touché le pot d'eau? Et c'est ce que pensa Soeur Régina qui réprimanda sévèrement Luy d'accuser tout le monde à tort et à travers...

A l'époque, Samarah avait douze ans. Et c'était une des premières manifestations de ses pouvoirs... Si elle avait su à ce moment-là ce qu'il l'attendrait plus tard... Elle ne l'aurait jamais cru!

La jeune mutante sortit brusquement de sa rêverie quand Léon reprit la parole. Elle reporta alors son attention sur lui, pensant que son bond dans ses souvenirs était passé inaperçu. Le mutant aquatique persistait à dire que Sagamore leur menait la vie beaucoup plus dure que Malicia ne leur faisait pou eux durant les entrainements. Et au fond d'elle Samarah savait qu'il avait raison. Il n'y avait qu'à se remémorer les deux dernières séances de la X-Force pour s'en rendre compte...

Et puis ça recommença. A nouveau, Samarah sentit l'empreinte du jeune oriental s'inscrire dans son esprit.

*qu'elle n'ait pas entendu*

Sans qu'elle ne puisse rien y faire. Alors pour entendre, oui elle l'avait entendu. Mais qu'est-ce qu'elle ou une autre n'aurait pas du entendre? Ca, elle ne le savait pas, car avec le bruit de l'eau au dessus de l'évier, elle n'avait pas entendu les murmures de Léon. Non, dans le genre, c'était mieux encore puisqu'elle entendait les pensées! Super, non?

*mais faites que ça s'arrête!!! j'en peux plus! Arrêtez de penser!!!*

Se plaindre mentalement ne servait à rien, malheureusement mais ça soulageait déjà un peu. Car tant qu'elle pensait, elle n'entendait pas penser les autres!

C'est à cet instant que tout s'accéléra dans la cuisine. Ambre tomba de sa chaise, se releva tant bien que mal. Elle n'avait pas l'air de s'être cassé quelque chose, mais elle sembla bizarre tout coup. Et sans un mot de plus, elle quitta la cuisine précipitamment. Léon aussi avait du trouvé cela bizarre car moins d'une minute après il était parti à sa poursuite. Enfin presque...

Samarah ne réagit que trop tard quand elle s'aperçut du coup qu'il lui préparait. Tellement tard en fait qu'elle ne put rien faire du tout! Il s'était approché d'elle avec une branche de gui. Ca elle l'avait bien vu

*oui du gui et alors?* avait-elle eu le temps de penser

Et puis sans mot dire, il s'était penché vers elle pour l'embrasser sur la joue! Quand il s'éloigna, la tête de Samarah devait certainement afficher la surprise la plus totale! Alors c'était donc ça que Deklan avait du ressentir quand elle avait aussi déposé un baiser sur sa joue, sans le prévenir? Avoir l'impression d'être à côté de tout pendant une fraction de secondes

"Mais.. que ... quoi..."

Qu'est-ce qu'il venait de faire? Ah oui, l'embrasser. Sur la joue. A cause du gui. Il fallait le temps que ça percute! Et quand les rouages se remirent en route...

"LEON!!!" hurla Samarah

Elle se précipita à la porte de la cuisine, où elle put tout juste entendre le rire amusé du jeune asiatique s'évaporer dans le couloir.

"Ne refais jamais ça!!!! continua-t-elle furieuse, plus sur la bêtise de Léon que sur la farce qu'il venait de lui faire

*c'est vrai, quoi l'histoire du gui et compagnie c'est à minuit, pas maintenant...et puis qu'est-ce qu'il lui a pris de faire ça?*

En effet, cela aurait pu être très dangereux. Samarah avait une sainte horreur d'être surprise. Un certain barman, aujourd"hui mort, avait déjà pu en faire les frais... Il y a un mois d'ici, la plaisanterie aurait pu très mal tourné pour Léon. Imaginer qu'il se soit retrouvé embroché à l'évier?

Samarah se retourna et vit que toute la cuisine au grand complet la regardait.

*oops*

"Euh..."

Trou blanc. Ne trouve rien à dire.

"Je vais faire ma vaisselle"

Ouais, pas très original, mais bon. C'était toujours mieux que de ne rien dire...

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le bol et la cuiller de Samarah traversèrent la pièce dans les airs pour atterrir dans l'évier où le produit vaisselle toujours soulevé par une main invisible se déversa sur les ustensiles. Samarah attrapa au vol une éponge qu'elle avait 'appelée' et en deux minutes, sa vaisselle était faite et rangée.

Consciente que tous les regards devaient s'être posés sur elle, ou à peu près, elle alla se rassoeir dans son coin et tripota nerveusement une mèche de cheveux. Quand les discusions reprirent doucement, elle entendit Joshua s'addresser à elle. Elle dirigea son regard sombre vers lui et l'écouta :

"Samarah, ça te dirait d'aller faire un tour en ville avec moi, histoire de se rafraîchir les idées? Ca nous ferait du bien après l'entraînement d'hier, non?"

Il y avait des fous dans la nature, ou bien des inconscients. C'est comme vous voulez. A peu près tout le monde dans la cuisine devait maintenant savoir que la jeune mutante pouvait par moment être assez instable. Et malgré tout, il voulait passer du temps avec elle?

"Eh bien c'est-à-dire... c'est que ... en fait..."

Elle s'apprêta à refuser quand elle entendit, pour une fois disctinctement les pensées du membre de la X-Force.

*Allez... Dis oui, tu sais que ça peut te faire que du bien! Se changer un peu les idées, non?*

Celui-ci s'était quelque peu rapproché d'elle et il, ou du moins ses pensées semblaient vraiment sincères.

"Bon, d'accord... je veux bien te suivre" répondit-elle, pas résignée mais presque!

Elle s'était déjà relevée de sa chaise lorsque la deuxième tornade de la journée fit son entrée dans la cuisine. C'était Sébastien. Celui-ci était toujours remonté sur ressort et le temps qu'il passe d'un coin à l'autre de la cuisine, Samarah eut l'impression qu'il se déplacait en accéléré, comme quand on regardaitun film vidéo. Finalement, il s'arrêta, lui aussi près de Samarah

*mais ils ont tous décidé de me ruiner ma journée, ou quoi?*

C'est ce qu'elle pensa en le voyant arrivé vers elle survolté comme pas possible. Aussi, vu la surprise de Léon, elle s'éloigna un peu quand il fut près d'elle. Mais heureusement, il ne semblait désireux que de lui poser une question, et non autre chose sur la joue.

"Dis moi tu les aurais pas vu Samarah ?"

*euh vu qui, vu quoi?*

En fait, elle n'avait rien écouté de ce qu'il avait dit...

"Euh non, désolée, je suppose qu'ils doivent être quelque part..."

*Bravo, Sam... tu es d'une logique implacable*

Pour éviter une autre cascade de questions, elle se retourna vers Joshua et lui dit :

"Bon, on y va alors?"

Loin d'être pressée de se retrouver seule avec lui, c'était plutôt l'idée de ne plus se trouver dans la cuisine qui commençait à contenir trop de personnes au mètre carré, qui la motivait...

*et puis, il a peut-être raison, il faut que je me change les idées...*

Un nouveau venu fit son apparition avant que Samarah ne réponde à la proposition de l'ex-taulard. Celui-ci avait admirer la mutante faire sa vaisselle à distance.

*Vraiment impressionnante cette Samarah. Elle est un réel atout pour la X-Force et pour l'Institut, dommage qu'elle soit si tourmentée. Quelque chose ne va pas... Faut que je sache... Ca doit pas être si grave...*

Plongé dans son questionnement intérieur Joshua ne répondit pas tout de suite aux questions de Sébastien qu'on l'appelait également le Caméléon. One avait entendu parlé de lui avant même de l'avoir rencontrer, selon les dires des membres de l'Institut, ce jeune homme avait une grande part de responsabilité dans la victoire des mutants, lors de leur dernier combat contre le Cercle et ses sentinelles.
Joshua fit alors un signe de tête en guise de bonjour puis répondit d'un ton calme :

"Sagamore nous fait subir les pires souffrances mais, comme il le dit si bien : C'est pour votre bien mes petits!"

Puis une deuxième question fusa de la bouche encore pleine du jeune mutant :

"Léon a proposé de faire un fête à l'Institut ce soir. Je pensais aller voir John et Shawn en ville pour les inviter a organiser peut être un petit concert ce soir dans le hall ou la salle commune. Mais bon on verra... Sont un peu bizarres en ce moment ces deux là! Trop de filles, d'alcools et de délires sûrement. Hé! Hé! Donc normalement aucun couche tôt ce soir."

Joshua avait répondu à l'essentiel et ne prit pas la peine de répondre aux autres questions du Caméléon, il s'était même levé de table et attendait la réponse de Samarah.

*Elle a dit oui? J'ai bien entendu... Elle a dit oui! Super!*

Joshua afficha un sourire satisfait avant de répondre, le ton légèrement enjoué :

"Super! Alors, on se retrouve dans le hall d'entrée dans quinze minutes le temps que je me prépare à affronter le grand froid."

Aussitôt dit aussitôt fait, l'ex-taulard avait quitté la pièce assez rapidement un léger sourire au coin des lèvres, réfléchissant intérieurement.

*Je vois bien qu'elle n'est pas dans son assiette cette petite. Il y a quelque chose qui la travaille, mais quoi? En tant que membres de la même équipe on doit se serrer les coude et se faire confiance, non? Bref... Te prends pas trop la tête Josh...*

Hall

[=> Hall]


Parsyfal s'était tout d'abords perdu !! Ayant eu du mal à suivre le dénommé Derek que le mutant élastique avait appelé tout innocemment "Mongolery"... Ne prêtant pas attention à ce qu'il avait droit ou ne pas droit à faire en tant "qu'invité" imprévu au sein de l'institut Xavier, le bougre passait sa tête dans chaque pièce qu'il rencontrait, lâchant par moment un : "Ah nan c'est pas là..."

Reprennant la route il arriva enfin à une pièce emplie d'odeur alléchante, mais Parsyfal ne sembla pas "tilter" de suite, il passa sa tête garnie d'une expression des plus suspicieuse à l'entrée de la cuisine, regarda attentivement chaque occupant, et... comme habitué a ce que ce ne soit pas la bonne pièce il dit : "Oh ? me suis trompé..." Puis il s'éclipsa tranquillement, quand tout à coup !! un énorme rot attira son attention, celui de Derek !

"Woh !?"

Et Parsyfal entra, constatant qu'il était bien au bon endroit enfin de compte.

"Coucou ?" dit-il tout en déposant sa hotte de père Noël pret de la porte. Il regarda ensuite le frigo en se grattant le sommet du crâne garnit d'un bonnet de père Noël, se léchant ensuite les babines et s'en approcha sans dire mots à personne dans la pièce, ne voulant surtout pas les déranger en pleine conversation.

Il ouvrit la porte de ce frigo et choisit avec grande attention ce qu'il allait bien prendre, finissant même par se mettre accroupit, sa longue cape trainant à terre, émettant ensuite un long "Heuuuuuuuuuuuu.....", Parsyfal restait là... à choisir, refroidissant la pièce en laissant le frigo grand ouvert tandis qu'il avait du mal à se décider sur ce qu'il allait bien pouvoir ingurgiter.

Joshua sembla très content que la jeune mutant ait accepté sa proposition. Elle s'étonna encore d'avoir dit oui et Sébastien sûrement aussi car quand son regard croisa le sien, ses yeux n'étaient qu'interrogation. Certes, il y aurait au moins un heureux dans la journée, si ça pouvait faire plaisir à Joshua que Samara l'accompagne en ville mais ce n'était pas une raison d'en faire tout un plat non plus!

Elle était plus préoccupée par le fait que ce serait la première fois qu'elle allait remettre les pieds dans Boston depuis un mois... Une grande épreuve en perspective!

Samarah se tenait près de la porte de la cuisine, prête à sortir lorsqu'un énième individu, Derek en l'occurence, se retrouva presque à ses pieds, après avoir manifestement dérapé sur le sol. Le jeune homme dégageait toujours une telle énergie lorsqu'il se déplacait que ça devait souvent lui arriver de perdre le contrôle... Etre à moitié homme et panthère ne devait être facile à gérer!

Il fut cependant rapidement debout et menaça du regard quiconque aurait l'audace d'émettre la moindre remarque! Aussi
Samarah ne fit que le regarder passer, pour aller se servir dans le frigo.

Il fut rapidement suivi par une autre personne, inconnue cette fois de Samarah, mais celle-ci lui lança vaguement un regard attéré. Le monde défilait dans cette cuisine comme dans un moulin à vent. C'était vraiment effrayant!

Il était vraiment temps qu'elle sorte d'ici! D'autant qu'une véritable cacophonie était en train d'éclore dans sa tête... Des mots et des bribes de phrases se cognaient les unes aux autres, tant et si bien qu'elle ne comprennait plus rien. A peine un grésillement de vieille radio. Plutôt dérangeant! Ca s'annonçait assez mal pour la ballade en ville! Mais bon, elle avait dit qu'elle irait alors... Et puis, elle ne pouvait décemment pas ordonner aux gens d'arrêter de penser. De un, c'était impossible. De deux, ça paraîtrait suspect!

Joshua sortit et lui donna rendez-vous dans le hall, quinze minute plus tard. Le temps pour elle et pour lui d'aller chercher quelques épaisseurs pour affronter le froid. C'est donc sans un dernier regard pour la cuisine et ses occupants que Samarah disparut silencieusement, comme à son habitude.

(je te laisse poster dans le hall Josh)

Parsyfal tourna son visage en direction de Sebastien qui venait de lui demander de se dépêcher à choisir quelque chose pour ne pas refroidir tout le monde. Il leva un sourcil, tournant ses yeux couleur émeraude en direction du contenu du frigo tout en pensant : *... c'est elle qui me faisait à manger...*, nostalgique au sujet de sa mère disparue suite à son appartement réduit en cendres et dont il ne trouva même pas le corps, le colosse restait muet jusqu'à ce qu'il réponde machinalement :

"C'est difficile, y a beaucoup."

Le mutant élastique, méditant intensément opta alors pour....une tablette de chocolat aux noisettes... ! Et il referma alors la porte. Sans pourtant afficher une quelconque mimique triste, Parsyfal s'assit par terre. Déballant le chocolat en déchirant sans ménagement l'emballage, croquant à peine dans la tablette, une toute petite bouchée, jouant ensuite avec les aimants en forme de lettres alphabétiques de la porte, créant petit à petit un mot, ou plus précisément un prénom : N-A-M-Y-A, le prénom de sa mère.

Il se releva enfin, laissant ces inconnus discuter entre eux, certains quittant la pièce également, le monstre 'admirait' son visage dans le reflet de la porte constatant avec stupéfaction qu'il ne souriait pas ! Parsy se força ensuite à sourire dans un "hiiii" de sa grosse voix assez amusante, ses dents pointues dévoilées dans ce râtelier morbide. *Tu dois être gentil, Nana sera contente après*

Se tournant vers Sebastien et Derek, le géant de deux mètres de haut leurs adressa la parole : "J'vous ai apporté des cadeaux !! Aha !!" et aussitôt il se dirigea vers sa hotte pleine de paquets ! La saisissant et la posant lourdement sur la table, dégageant sans y faire attention la majorité de ce qu'il y avait dessus, brisant la vaisselle dans une cacophonie ahurissante, verres et assiettes explosant au sol... n'épargnant que le service des deux jeunes gens en fait...

"C'pas grave je recollerais demain."

Il plongea sa main dans le sac et y choisit un cadeau au hasart et le posa devant Derek : "tiens c'pour toi Mongolery, c'est... heu.. enfin tu verras." Il ne le savait pas lui même vu qu'il s'agit d'une hotte volée à un présentoir en rue...
Ensuite vint le tour de Sebastien ! lui aussi eu droit à son cadeau ! "Tiens, cui-là c'est pour toi, c'est... hu.. une surprise aussi. Avec le même emballage hein, comme ça pas d'jaloux ^^"

Il se recula alors et ajouta : "J'espère que ça vous plait" sourire carnassier qui se voulait bon et gentil. Derek et Sebastien était loin de se douter que leur cadeau n'en était en fait pas... du moins ce n'était pas des cadeaux extraordinaires qu'ils ont toujours rêvés d'avoir ! ... non, à leur grande surprise et s'ils décidaient d'ouvrir leur cadeau, ils ne tomberaient que sur des échantillons de produits de beauté féminins avec, tenez-vous bien, un document explicatif du comment bien se démaquiller la peau pour bien la soigner comme il faut ! brochette de présents fort utiles pour les deux hommes n'est-ce pas ? ça venait du coeur en tout cas, c'est le principal.

"Vous allez vous amuser où ? j'peux venir aussi ?" demanda-t-il au sujet de cette conversation sur cet entrainement dont Parsyfal n'avait tout bonnement rien suivit...