Une nouvelle journée qui commence

Ombre répondit au questionnement de son ami tout en ingurgitant son deuxième steak :

"Léonch!? Partich à la chuite t'Ambre. J'l'aich croiché dans l'couloirch! Goulp!"

Sur ces vocalises gutturales, un colosse d'environ deux mètres, tout noir et attifé d'un costume de père noël pourri débarqua comme une bombe dans la cuisine, suite à la sortie de Samarah. Les autres occupants restèrent muets quand le monstre s'intéressa longuement à l'intérieur du réfrigérateur, laissant la porte de celui-ci grande ouverte.

*Putain mais il fout quoi ce con!! Déjà que je me trouve bizarre, celui-là il est du niveau supérieur! Et en plus il n’a aucun respect!! GRRRRRRRRR!!*

Mais, Sébastien intervint assez rapidement, demandant au grand bonhomme de fermer la porte. Derek dont le sang commençait déjà à bouillonner glissa au Caméléon, les dents serrées :

"C'est qui ce guignol! A peine arrivé, qu'il me fout déjà en boule. Grrrrrrrr."

Derek desserra doucement les dents et souffla lentement entre deux bouchés afin de retrouver son calme, Edouard n'aurait pas laissé entrer quelqu'un de potentiellement dangereux pour les membres de l'Institut. Essayant d'oublier l'énergumène, l'homme panthère répondit à son ami en usant de son humour habituel :

"Cool, après le petit déj, je te mets ta pâtée au corps à corps, ok? Hé! Hé! J'rigole, on se fera une petite simulation de bas niveau dans la salle des dangers!"

Cependant, le mutant aussi noir qu'un pneu de voiture continua d'attirer l'attention d'Ombre, il était maintenant en train d'écrire sur la porte du frigo le prénom "Namya" à l'aide des magnets en forme de lettre. Désespéré, Derek secouait la tête les yeux baissés, tout en mâchant bruyamment.

*Le pauvre, il a le cerveau aussi développé qu'un gamin de 5 ans. A cet âge je faisais déjà de la chimie... personne n'est parfait... Pourquoi tu réagis comme ça Derek?? T'es qu'un p'tit con hautain des banlieues riches de Seattle! Ne le juge pas avant de connaître qui il est vraiment...*

Le débat intérieur du félin était difficile. Lutter contre son côté impulsif et instinctif grâce à son intelligence et son intégrité, était un effort journalier, sûrement pour cela qu'il s'investissait à deux cent pourcents dans les études et les entraînements quotidiens. C'était effectivement, pour lui, le seul moyen de garder le contrôle du monstre enfouit au plus profond de ses entrailles.

Le grand bêta, une tablette de chocolat en main, s'approcha alors de Derek et Sébastien, puis posa sans aucune délicatesse sa hotte miteuse sur la table à manger, détruisant tout ce qui avait sur celle-ci excepté les plateaux des deux jeunes hommes.

"J'vous ai apporté des cadeaux !! Aha !!"

"Tiens c'pour toi Mongolery, c'est... heu… enfin tu verras."

Déclara t'il en sortant deux paquets et en affichant un sourire remplit de crocs répugnants. Ombre sentait la pression monter en lui, ses yeux se voilèrent de hargne pendant quelques secondes, puis ils regarda un à un les autres mutants, ils avaient tous l'air surprit et passablement énervé. Derek les dents tellement serrées qu'elles grinçaient, réussit tout de même à articuler, après avoir ouvert le cadeau et découvrir deux échantillons de produits de beauté pour femme :

"Merci. Mais tu peux m'appeler Derek, c'est mieux."

*MONGOMERY du con!!! Calme toi Derek calme toi, souviens toi de ce qui s'est passé la dernière fois que tu as pété les plombs...*

Le géant ne s'arrêta pas là, il continua en demandant si pouvait participer à l'entraînement qu'avaient prévu les deux comparses. Après s'être passé furtivement la langue sur ses crocs, l'homme félin répondit calmement en fixant Parsyfal de ses yeux émeraude inquiétants :

"Les entraînements sont réservés aux membres des équipes. Tu dois d'abord faire ta demande auprès d'un responsable et prouver que tu es digne de confiance pour intégrer une équipe. Séb et moi sommes dans l'équipe de la Directrice Malicia."

Derek laissa un silence, le temps que l'information arrive au cerveau du mutant attardé et reprit, comme si il expliquait quelque chose à un enfant :

"Tu devrais d'abord finir ton petit dèj, ranger ce que tu as détruit, t'excuser auprès des autres, visiter un peu l'Institut et te reposer dans ta chambre. Pour les équipes et l'entraînement, tu as le temps. Si tu veux après l'entraînement on ira jouer dans la neige tous les trois, n'est ce pas Séb?"

Ombre tourna rapidement son regard vers le Caméléon encore surprit de l'arrivée dévastatrice du nouveau, essayant de lui faire comprendre qu'il fallait régler le problème rapidement, afin d'éviter au nouveau de se faire lincher par les autres mutants.

La fréquentation de la cuisine était légèrement trop élevée pour Pierre, il y avait tellement de monde qui entrait et qui sortait alors qu’il ne connaissait pas. Contrairement à lui, les autres garçons de la pièce se goinffrait comme pas possible. Alors qu’il mangeait calmement et proprement un géant à la peau noir entra. Il semblait être handicapé mentalement et très maladroit. Après avoir transformer une partie de la cuisine en banquise, il dégusta un petit déjeuner très équilibré constitué en tout et pour tout d’une plaque de chocolat.

Les deux seules personnes dont il connaissait le nom proposèrent un petit entraînement amical, c’était tout ce qu’il fallait pour Pierre. Son premier entraînement en équipe ne devrait pas être trop dur sinon il se retrouverait vite largué par les autres plus expérimentés. Bref, l’objectif de cet entraînement était de s’amuser et Pierre était bien résolu à le remplir.

« Justement Sébastien, j’avais l’intention de me joindre au reste de l’équipe pour les entraînement à partir de maintenant et je voulais te demander si tu savait quand aura lieu le prochain. Mais puisque tu propose d’en faire un maintenant je veux bien venir si ça ne vous dérange pas. »

Pierre se leva avec ses couverts pour aller les lavés. Il se demandait quel était son niveau et il était content de pouvoir se mesurer aux autres. Il fut surprit que Parsyfal veuille aussi participer et il se demandait quel pouvait bien être son pouvoir. Par contre il était beaucoup moins chaud pour la bataille de boules de neige que Derek avait troqué au géant déguisé en père noël contre sa participation à l’entraînement.

[

Salle d’entraînement]

[

Salle Commune]

La conversation dans la cuisine menait bon train. finalement, alex s'en foutait un peu, il débarqua dans la petite pièce, normal quoi. enfin, selon ses propres critères, monsieur était une trop grosse feignasse pour traverser à pied les couloirs.

Autant dire que la porte ne claqua pas et qu'un nabot névrosé à tendance bruyante apparut, oui, c'est le mot, en plein milieu de la conversation et de ses protagonistes. Bien évidement, la légère fumée jaune soufrée était au rendez vous, ainsi qu'un Alex joyeux et sifflotant.

Benoit tourne toi ...

Tiens, Salut les touristes. Sa baigne ?

Sans vraiment attendre la moindre réponse. D'ailleurs, en attendait-il vraiment une ? Etant donné qu'il se précipitait déjà vers le réfrigérateur.

J'ai les crocs, bon sang d'bois. Pas vous ?

Toujours lancé dans sa préparation matinale, du lait, des céréales et des couverts, dans oublier les placards ouverts partout. Un vrai bordel.
Une fois la tornade Turner passée, elle se dirigea vers la table où elle posa toutes ses merdes. puis, le nabot se stoppa net - un peu comme les arrets sur images d'un film -.

Rofl, quel con ! Mon bol !

Ni vu, ni connu, le bol apparut au milieu de la table, entouré de brume jaunatre. D'où, finalement, l'utilité de laisser les placards ouverts au cas où monsieur oublie quelque chose. Bah oui, feignasse, comme on dit ...

Désolé du dérangement, mais, vous parliez de quoi ?

Finit-il par dire avec ses gros yeux et sa tête à claque flagrante.

Notez tout de même le contraste avec la combinaison de X-men de la X-Force qu'il portait qui était censée être là pour représenter un semblant de sérieux ...

Comme l'avait prédis Sebastien, la nerveuse, la desespérée et la déséspérante, Samarah quoi, était sortis de la pièce acceptant le rendez-vous de Joshua. Le Caméléon ne pouvait pas faire grand chose à par continuer à manger à sa faim, sourtout que Derek s'était lui aussi assis prêt à avalé de quoi tenir deux ou trois mois pour une personne "normale", je qualifie là quelqu'un comme Alex, Malicia, ou un humain normal, c'est un peu la même chose en fait.
Ombre était pas vraiment content de voir Parsyfal, mais ce mutant plaisait à Sebastien, qui le trouvait plutôt marrant, il était peut-être un des nouveaux arrivants le plus heureux et en forme qu'il avai jamais vu, sa faisait plaisir de voir de la gaieté dans ce monde de pleure qu'est l'institut.
*Tsss voyons voir ce qu'il va faire, un peu de rire ne ferait pas de mal dans une cuisine si...*

Derek avait parlé de Léon et d'Ambre, mais le Caméléon n'y avait pas fait attention, à vrai dire son coequipier avait parlé la bouche tellement pleine que la concentration de Sebastien n'avait pas été effleurée, toujours sur son petit déj' et les dizaines de pétales qu'il avalait à la seconde.

Revenons au nouvel arrivant, celui-ci semblait plutôt très exité, pourquoi, ou pour qui ? Seb ne savait pas, mais le fait qu'il écrive un nom sur le frigo lui avait fait comprendre que son comportement était sans doute dù au besoin de se défouler, d'oublier ou peut-être de pardonner, quelque chose dans le genre.
Alors que Parsyfal était prêt à donner des cadeaux à toutes les personnes présentes dans la cuisine, Pierre prit la parôle, quelque chose de rare, Seb ne l'avait que très rarement entendu parlé, et surtout se proposer à faire un entrainement avec Derek et le Caméléon était plus que surprenant.
Les Cadeaux donnés, l'esprit de Seb tilta à un nom donné par Parsy, il avait appeler Derek : "Mongolery", sa allait sans doute enervé le Félin qui était déjà assez stressé lors de l'entré du nouveau. Quant au Caméléon il ne put se retenir d'éclater de rire, si fort qu'il ne pouvait pas se retenir, seul la main devant sa bouche montrait un petit signe de respect envers Derek, même si il rigolait sans s'arreter, il réussissait à sortir quelques mots de sa bouche.

"-Heu, déjà tu ne croix pas que tu pourrais te présenter mon grand ?"
Il avait dit sa tous sourir, la bouche vide de tous les céréales, et prêt à attendre une réponse de cette pile mutante, qui était un peu très survolté au goût d'Ombre.
Ce dernier n'était pas content de la proposition de Parsyfal à l'entrainement, Seb le comprennait un peu mais sa aurait permis de mieux le connaître et aussi de s'amuser à plusieurs, s'était toujours beaucoup plus marrant quand il y avait beaucoup de monde.
Toujours très amuser par la faute que Parsy avait fait sur le nom de Derek, sa allait de mieux en mieux, que dire de plus à part que Seb n'avait pas fait attention au cadeau, il s'en foutait un peu, se doutant d'un mauvais coup. Il attendait la suite des evenements, même si le Caméléon aurait bien voulut proposer au nouveau de se joindre à l'entrainement.

"-Bon aller le dernier et j'y vais moi..."
Encore une fois le paquet de céréales à la main Seb recommença à en verser dans son bol, il fallait se dépecher un peu et pas passer la matiné à déjeuner, sinon la moitié de la journée était fichue en l'air.
Pas le temps de dire « ouf » que le Caméléon sursautait en relevant la tête, le teleporteur avait encore fait des sienne et avait rejoint la cuisine grâce à son pouvoir.
Dans le même shémas que Parsyfal il se dirigea vers tous ce dont il avait besoin, et Alex n'hésita pas à réutiliser ses pouvoirs juste pour un bol.
*Mais quel feignasse, pire que moi, j'y crois pas... Jamais vu sa, enfin si ici.*
Seb continua à manger jusqu'à ce que le calme revienne un peu, c'est à dire que le téléporteur demande enfin le sujet de la discution.
"-Ben une fète ce soir, et un entrainement tout à l'heure, peut-être un peu de canapé cet après-midi, sa te tente ?"
*Mais quel con, j'lui ai proposé de venir, on va tous mourir si il vient.*
Le visage de du Caméléon affichait un large sourir, comme si il avait fait une blague débile, comme si le choix de proposer à Alex de venir avec eux n'était pas le meilleur à faire.

Et Sebastien avait décider de ne pas faire les choses à moitiés, après que Derek soit un peu calmé, il reprit la parôle pour s'adresser à Parsyfal, en esperant que ce dernier ne soit pas rejetté par tous le monde dans l'institut.
"-Si tu veux venir pas de problème, juste c'est du travail d'équipe ici, pas de solo... Et puis un peu de physique ne ferait pas de mal à tous le monde, pourquoi ne pas taper dans quelques sacs de sables ? Hein on verra qui a les plus gros muscles."
Lancer un défis, sa fonctionnait souvent chez les adolescents qui voulaient toujours prouver leur supériorité, que dire de plus qu'attendre les réponses de chacun et finir son bol de céréales, une oreille à la discution, une autre au bruit des pétales de maïs du craquement dans sa bouche, Seb s'activait.

(Hey... c'est qu'un frigo, pas un congélateur et encore moins une chambre froide. Quand vous ouvrez un frigo, vous avez toujours des frissons de froid vous ? (Si c'est le cas je vous conseille d'en changer, et vite) =)
Petite précision, pour ne vexer personne : tout ce qui est dit là n'engage que Sinead, pas moi.)

Le thé était chaud...
Sinead était à part, dans la pièce. Et elle ne s'en souciait pas. L'irlandaise regardait vaguement les gens aller et venir dans la pièce. De toutes façons, elle ne connaissait personne, et ne voulait faire la connaissance de personne. Tout au plus connaissait-elle leurs noms... personne ne lui parlait, et cela lui convenait parfaitement. Elle entendait les discussions sans les écouter... une fête, oui... peut-être qu'elle irait. Mais ce matin, elle ne se sentait pas d'humeur à engager une conversation. Ce soir, peut-être...
Peu importait. La jeune fille buvait de temps à autres son thé, encore un peu brûlant. Tant mieux. La chaleur la tenait éveillée. La caféine lui fournissait de l'énergie... comme en remplacement de toutes ces heures de sommeil qu'elle avait manquées.
La conversation avait été deviée... ils parlaient de la fête. Puis, une parole malheureuse de Selen énerva soudainement Ambre. Sinead elle resta de marbre. Blasée. Elle regardait juste la femme-robot partir, avalant son reste de thé.
Ce qui s'était passé le mois dernier... étrangement, Sinead n'en avait pas vraiment un si mauvais souvenir. Peut-être parce qu'elle n'avait pas tout vécu. Juste une petite partie... après tout, elle, elle s'en était bien sortie. Elle avait eu de la chance, somme toute.
Dans ses pensées, l'irlandaise ne faisait même plus attention aux jeunes qui l'entouraient ; elle remarqua à peine Parsyfal entrer. Sa cuillière remuait légèrement dans son thé, cherchant par là à le refroidir.
La secousse que fit Parsyfal en posant brusquement son sac bouscula le bol, et le fit tomber. L'eau chaude coula sur les vêtements de Sinead, lui procurant par là-même une désagréable sensation de picotement. Elle se releva brusquement, poussée par l'eau chaude.
L'irlandaise regarda d'un oeil noir Parsyfal. "C'est pas grave ?" Alors elle, elle s'était brûlée, et ce n'était pas grave ?! S'il s'était vaguement excusé encore, ne serait-ce qu'un "Oh, pardon" en passant, elle lui aurait pardonné, mais là... non, non, il se foutait d'elle. Il n'y avait pas d'autre mot. Et la fatigue accumulée qui influencait son comportement n'était pas pour réfréner sa subite envie de lancer des mots violents à Parsyfal. Malgré tout, elle se contrôla... calmement... essuyer d'abord son jean... ce n'était pas si grave, hein ? Juste un peu d'eau, ça partirait immédiatement au lavage... à peine chaude l'eau en plus...
Et pourtant, non, elle arrivait plus ou moins à se contrôler. Mais définitivement, ces garçons avaient décidé de tout faire pour la faire sortir de ses gonds aujourd'hui. Et indirectement, en plus. Elle était belle la gente masculine... d'abord Parsyfal qui renversait son thé sur elle, sans le moindre mot d'excuse. Et puis, l'autre... Derek, qui le prenait apparemment pour un attardé mental. Et là, c'était surtout la féminité de Sinead qui la poussait à penser de ce comportement qu'il était tout à fait injuste, idiot même. Quoi ? Alors parce qu'il était un peu différent de lui, il serait tout de suite un attardé mental ? Un enfant ? N'importe quoi... mais ce n'était pas fini. Non, c'eût été tellement bête de s'arrêter en si bon chemin... maintenant, au tour d'Alex d'apparaître dans une fumée jaunâtre, à la légère odeur âcre... bon sang... on était dans une CUISINE ! Là où on mange ! Il le savait ça ? Non non... ou il s'en fichait. S'il voulait à tous prix se téléporter, il aurait pu le faire juste devant la porte de la cuisine, au moins ça leur aurait épargné la vue de cette fumée. Ah, et puis, pendant qu'il y était, pourquoi ne pas téléporter aussi le bol hein ? C'est vrai, ç'aurait été tellement dur d'aller le chercher dans le placard !
Déjà là, Sinead allait exploser. Et pourtant, un petit quelque chose la retenait... l'intervention de Sebastien, sans doute. C'est vrai : il fallait bien qu'elle ait un prétexte contre lui aussi... s'énerver contre trois, ce n'était déjà pas assez ! Elle soupira à la dernière réflexion qu'il fit. Ah... il était pathétique... qui a les plus gros muscles d'un côté, qui est attardé mental de l'autre... ils avaient réellement besoin de faire la compétition tout le temps ? Une chose que Sinead ne comprendrait définitivement jamais. Taper comme un demeuré dans des sacs de sable... n'importe quoi...
Elle sentait toujours l'eau - tiède, maintenant - sur ses vêtements.

- Eh bien, pour te répondre... ces messieurs parlaient de s'entraîner, voilà. Et de proposer à cet autre monsieur - elle désigna Persyfal - de jouer dans la neige, voilà... en lui parlant comme à un enfant...

Un enfant... vraiment... est-ce qu'il ressemblait à un enfant ? L'irlandaise au sang chaud se tourna vers Derek, et lui dit enfin, en un souffle, avec une voix quasiment criante :

- Oui voilà, quoi, vous le preniez pour un enfant ? Un attardé mental peut-être ? Mais vous n'en savez rien ! Ne jugez pas avant de connaître les gens... ça pourrait vous porter préjudice vous savez... c'est... insultant.

Elle regarda Persyfal, sa colère remontant au fur et à mesure que ses mots lui venaient à l'esprit. Elle n'avait pas d'hésitation, elle parlait, juste parlait, sans vraiment avoir conscience de ce qu'elle disait.

- Et vous, vous renversez tout sur la table, et tout ce que vous trouvez à dire, c'est "Pas grave" ?! Vous savez que ça fait mal de recevoir de l'eau quasiment bouillante sur une peau quasiment nue ?! Non ? Et bien vous devriez essayer, peut-être que la prochaine fois vous vous excuserez !

C'était dit... mais elle n'avait pas finit, oh non elle n'avait pas finit. Sinead s'avança dans la pièce, emportant son thé pour le mettre rageusement dans le levier. Elle prit rapidement une éponge, le produit était déjà mis. Elle frotta tout aussi rageusement la tasse, tandis que l'eau coulait ; elle avait finit en moins de vingt secondes. L'irlandaise se retourna, regardant Sebastien.

- Vous... oh, toujours ces mêmes histoires ! Blablabla, viens on va mesurer nos gros muscles... mais qu'est-ce-qu'on en a à faire de vos muscles ?! Et c'est la même chose... vous parlez des gens sans les connaître ! Et si moi je vous appellais "mon petit" hein ?! Dis donc, "mon petit", on ne t'a jamais appris qu'avant de demander à quelqu'un de se présenter, la politesse voulait qu'on se présente en premier ?! Non ? Eh bien maintenant tu le sais, "petit" ! Ce serait mieux si je vous disais cela comme ça ?!

Enfin, elle se dirigea vers la porte - au passage, un débris de verre s'enfonça dans sa chaussure. Regard noir à Persyfal, à nouveau. Peu importait... elle n'allait plus rester là. Certainement pas.

- Quant à toi, Alex... elle avait tutoyé le jeune homme car c'était le seul qu'elle connaissait ne serait-ce qu'un peu. Nous sommes dans une CUISINE aussi faut-il comprendre que voir une fumée jaunâtre apparaître soudainement n'est pas des plus appétissants... au contraire ça donnerait plutôt envie de vomir. En d'autres termes : la prochaine fois... s'il-te-plaît, si tu tiens tellement à nous montrer tes super-dons... tu apparais DEVANT la porte, dans le couloir !

Sur ce, elle claqua la porte - tellement fort que les meubles en tremblèrent. Et aussi furieusement que rapidement, elle disparut du couloir, pour rejoindre - et s'enfermer pendant un bon bout de temps - dans sa chambre.

(Suite : Chambre de Sinead)

[HJ : mdr xD]

Parsyfal ne comprit absolument rien des paroles de Derek. Non pas parce qu'il était limité intelectuellement mais parce qu'il débarque ici-même en ces lieux, se cachant du regard critique extérieur des Hommes, fuyant la police et tout ce qu'implique un enfermement à vie. Il ne savait donc pas où il avait trouvé refuge, l'institut ? la directrice étant Malicia ? des équipes ? pourquoi faire ? ce sont des sportifs ? Et Parsyfal esquissa une mimique interrogative, constatant que Derek serrait les dents, mais pourquoi ? Parsyfal n'avait rien fait de mal...
Il semblait alors triste et de surcroît lorsque l'homme-panthère lui expliquait qu'il ne pouvait pas les rejoindre, qu'il fallait être digne de confiance, faire sa demande auprès d'un responsable, qui donc ? L'imposant mutant sourit tout de même légèrement lorsque que Derek lui demanda de l'appeler par son prénom mais ne comprit toujours pas en quoi il devait s'excuser auprès des autres, ni pourquoi il fallait qu'il se repose dans sa chambre, c'est le matin !! Ensuite, il n'a plus de chambre, elle est aussi noir que sa peau, puantes de cendres avec pleine vue sur le ciel.

Ca n'allait pas être facile d'intégrer ce groupe en tout cas, ils semblaient tous si sectaires, Parsyfal allait bien vite baisser les bras si ses responsables réagissaient tout comme son premier interlocuteur. Même ici alors que son entrée fut à peine remarquée par le majordome et un certain Panic, n'ayant pas fuit sous l'effet de son apparence étrange du moins, c'est pourtant dans cette cuisine qu'il put ressentir ce qu'il sentait habituellement auprès du commun des mortels : on le prenait pour un imbécile, ses semblables mutants agissaient en fait comme les autres. Parsyfal devait-il en déduire que les gens, quelqu'en soit leurs différences étaient tous les mêmes en fin de compte ? Quand Derek parla de jouer dans la neige, Parsyfal ne sourit pas ni ne semblait enjoué à cette idée, non, au contraire il semblait là plutôt impassible. Il jetta un oeil à ses mains fermes tout en baissant la tête, le pompom de son bonnet glissant prêt de son épaule, relevant ses avant-bras à hauteur de sa taille, ouvrant ses poings, révélant l'intérieur de ses paumes à son regard.

"Je peux pas jouer trop longtemps avec vous alors, je suis trop grand, je fais mal aux gens sinon."

Relevant alors la tête suite à la question de Seb concernant son identité, une lueur étrange brillant dans l'éclat couleur de jade des yeux du géant.

"Bin... -attitude déçue et désespérée, à la limite de l'écroulement- ça se voit pas ? Mais je suis le père Noël !! vous le faites exprès !" répondit-il innocemment, ça coulait de source voyons ! Pour lui, il est comme tout le monde, un être Humain déguisé en père Noël qui offre de "jolis" cadeaux aux gens.

Il regarda ensuite Martin s'en aller en laissant quelques mots pour Derek et Seb, ne le quittant pas du regard, quelque peu étonné : *ho bah j'l'avais pas vu lui* pensant cela tout juste au moment où un petit être (pour Parsyfal) venu de nul part, Alex, dégageant une subite fumée jaunâtre apparue aussi soudainement que son créateur dans la cuisine : "HO !??" et se fut l'hécatombe dans le cerveau du mutant car une troisième personne fit mine d'exister, Sinead, venant de recevoir de l'eau chaude sur ses vêtements à cause de la brutalité du monstre, l'écoutant exploser littéralement pour toutes âmes vivantes présente dans la cuisine, n'épargnant strictement personne ! "m-maman ?" murmura-t-il pour lui-même, un sourcil relevé...

Parsyfal regarda tour à tour les personnages faisant l'objet de l'exposé de la jeune fille, niais en apparence, bien qu'il écoutait comme il le fallait, en fait non, comme quelqu'un qui ne comprenait rien à la situation en fait, ne se rendant pas compte de ce qu'il se passait réellement, cependant tout en enregistrant chacune des informations. Il secoua ensuite la tête en signe de négation, en total désapprobation tout comme Sinead au sujet de son mental qui pourrait être défavorisé :

"Ah non non, c'est vrai, je suis pas un enfant elle a raison, j'ai 18 ans maint'nant. Et... et je suis pas un attardé non plus... Je suis juste pas comme tout le monde, c'est difficile pour se faire des copains." ajouta-t-il, accompagné d'un sourire pour terminer sa phrase.
Mais se fut à son tour d'être enguirlandé et Parsy fit la grimace, fronçant les sourcils, les narines, la bouche, fermant les yeux et finissant par se boucher les oreilles à l'aide de ses mains pour ne plus rien entendre *j'ai pas fait 'xpret, j'ai pas fait 'xpret, j'ai pas fait x'pret, je suis gentil ! J'ai pas vu, j'ai pas vu !*
Puis vint le tour d'Alex, permettant à Parsyfal de se remettre de ses émotions doucement... Les meubles tremblèrent soudainement, la porte claqua et... Sinead avait disparu !!! Parsyfal se dirigea lentement vers la porte, la rouvrit, regardant à droite puis à gauche et... plus aucune traces de la jeune fille !

"MAIS REVIENS J'AI DES CADEAUX !!"

Puis se tournant vers ses semblables, déçu :

"Elle est partie." leur dit-il comme-ci ils n'étaient pas déjà au courant... "C'nul, c'est de ma faute, je suis pas gentil ! J'y arrive pas !!"

Aussitôt, Parsy empoigna sa hotte, et fit mine de sortir, leur adressant un dernier mot un tous :

"Merci pour le chocolat, c'était bon, vous êtes mes amis maint'nant. Je viendrais après pour taper le sable avec vous" le débrouillard sortant enfin, il les retrouverait bien de lui-même par la suite...

[=> Chambre de Sinead]

Le calme était quelque peu revenu dans la cuisine, quand tout d'un coup Alex apparut dans un éclatement de fumée jaune aux relents de souffre. Derek recula sa chaise et sortit ses crocs en grondant.

*Putain m'a fait peur ce con!!*

Après avoir adressé un bonjour général, le téléporteur fou s'activa afin de préparer son petit déjeuner, ne lésinant pas sur l'utilisation de son pouvoir, surtout quand son bol fut renversé "malencontreusement" par, devinez qui, Parsyfal bien sûr.

*Mais merde il peut pas s'empêcher de faire des bourdes celui-là!*

De plus, celui-ci n'avait pas l'air d'avoir compris les explications de Derek. Fumant, cette fois-ci de rage, Ombre s'apprêtait à reprendre son explication, mais il fut coupé dans on élan par la prise soudaine de parole de Sinead, qui répondit tranquillement à la question d'Alex. Cependant, la jeune fille ne s'arrêta pas là, elle s'adressa tout d'abord à un Derek surpris, qui la fixa de son regard le plus noir quand elle le jugea sur sa façon de parler au nouveau. Puis elle continua, taillant un costume trois pièces à chaque mutant présent dans la pièce.

*Tu me reproches de juger ma vieille, mais qu'es-tu en train de faire là!? GRRRRRRRRRRRRR*

L'homme panthère n'en pouvait plus, il bouillonnait de nouveau de rage, mais tentait, tant bien que mal, de garder son calme. Sinead, elle, après avoir déverser son venin sur les mutants quitta la pièce en claquant la porte, suivie peut de temps après par le mutant noir de suie.

C'est à ce moment qu'Ombre laissa exploser sa rage. En effet, le plateau, maintenant vide sous ses mains, traversa la pièce à une vitesse surprenante avant de s'écraser sur la porte d'entrée juste au moment où Persyfal quittait la cuisine. Puis ce fut un rugissement qui éclata avant l'explosion de la voix de Derek troublée par la rage, presque monstrueuse :

"ROOOOOOOOOOOOOOAAAAAAAAAAAR!!! PUTAIN! Qu'est qu'elle se permet de me dire que je juge les autres, alors que c'est ce qu'elle vient de faire!!!!??? MERDE!!"

La respiration du félin se faisait de plus en plus forte, ses crocs se serrèrent malgré lui et commencèrent à grandir, ses griffes en firent de même, son corps musculeux prit une taille de plus, faisant légèrement craquer ses vêtement et sa peau s'assombrit d'une pilosité noire comme une nuit d'hiver sans lune. Enfin, les yeux émeraude de Derek se voilèrent pour devenir inexpressifs, simplement inquiétant.
Un feulement sinistre s'échappa de sa gueule maintenant garnie de crocs acérés, avant qu'Ombre prenne difficilement la parole, fixant son regard de fauve furieux sur chacun de ses camarades :

"J'ai besoin de me défouler! On se... grrrrrrrr... retrouve à la salle d'entrrrrraînement. A... tout... à l'heure! Grrrrrrrrrr!"

Ni une ni deux, le monstre quitta la pièce en feulant une nouvelle fois.

[Salle d'entraînement]

[Hrp : Je créé un nouveau topic Wink

]

alex mangeait comme un goindre, en 5 minutes, il avait avaler dfeux bols de céréals et s'appretait à en ingurgiter un autre.

Manque, la caféinomane péta un cable. A croire que les nouveaux étaient plus dingues que lui.

Moi aussi je t'aime !

Lacha-t-il lorsqu'elle sortit de la cuisine.

Faites pas attention, elle manque de sommeil.

Evidement, à son tour Derek péta un cable alors qu'un espèce de gros père noel géant partait en courant à la suite de sinead. Une vraie tuerie générale. Alex ne savait pas ce qu'ils avaient tous, mais lui, il avait encore faim ! Alors, ben, il s'attaqua à son troisième bol. Dévorant chaque bouchée goulument.

Un entrainement ? Pourquoi faire ? J'ai faim moi !

Pas le temps de le dire à Derek que le matou était sortit et fonçait à la salle d'entrainement cracher ses boules de poils.

Restait plus que Seb sur le champs de bataille. D'après ce qu'avait pu comprendre Alex, il était question -avant que tout les élèves soient touchés d'une folie collective aigue- d'une fête, d'un entrainement justement et d'une histoire de canapé.

J'verrais tout à l'heure. Mais là, j'ai la dalle ! alors je mange ...

Et voilà que le nabot était reparti dans sa "dégustation".

[

Salle d'entrainement, après avoir fini de se goinfrer]

Seb mangeait, quoi de plus normal dans une cuisine ? Il n'avait pas fait attention à la pauvre Sinead qui avait renversé sa tasse de thé sur ses vetements. Elle semblait plutôt très enervé qu'on ait pas fait attention, enfin que Parsyfal ne se soit pas excusé, le Caméléon comprenait, par contre les quelques phrases qui sortirent du fond du coeur de Sinead ne lui firent pas forcement plaisir.
*Depuis quand on l'a prit pour un gamin, non mais... C'est elle qui nous prend pour des «choses», même pas des mutants... des animaux.*
Quoique s'était plutôt vrai, Derek était mi-homme mi-animal, mais s'était pas une raison. Seb n'avait absolument pas jugé Parsy quand il était arrivé, bien au contraire il aurait voulu pouvoir mieux le connaître, mais que dire, les autres mutants dans la cuisine s'étaient levés du pied gauche, comme Sinead d'ailleur.

Toutes les parôle d'O Hegarty passaient au dessus du mutant, il n'en avait absolument rien à foutre tant que sa ne s'adressait qu'à une majorité, c'est à dire toutes la salle. Mais le Caméléon comprit très vite qu'elle avait quelque chose à lui reprocher là, face à face, dire les vérités sans doute. Continuant à manger sans s'occuper de Sinead, Seb n'en écoutait pas moins son discours puisqu'elle s'adressait directement à lui, enfin c'est ce qu'il en avait déduis puisque Sinead le regardait.
Quand il y eut enfin un blanc, Seb put enfin prendre la parole et s'expliquer.
"-Tous d'abord on l'a jamais appelé mon petit, mais mon grand, de plus il est sans doute plus vieux que nous, après si tu m'avais écouté tu aurait entendu que je lui ai demandé son nom, alors s'il te plait nous fatigue pas avec tes histoires et ta mauvaise humeur, on est pas là pour s'engueler, bien au contraire. Y a personne qui a de la bonne humeur dans cette école, et dès que quelqu'un s'amuse ou alors se sent bien, et bah il y a toujours une autre personne là pour miner son moral, non mais faudrait peut-être laisser les gens s'exprimer, non ?!"
Le Caméléon se sentait plus que soulagé, Sinead avait provoqué, au moins il avait trouvé quelqu'un à qui il pouvait parlé et s'enervé, Seb était tétu, s'était normal sans doute. Puis elle sortie, après avoir critiqué Alex, elle avait peut-être une bonne raison, lorsque son corp diparut enfin, le Caméléon se remit à manger.

Persy s'était présenté comme le père Noël, et sa avait beaucoup fait rire Sebastien, un sentiment de culpabilité s'était emparé du nouveau, c'est pour cela sans doute qu'il était partis à la poursuite de Sinead.
Quand à Derek qui était plutôt de bonne humeur dans le hall le matin même, s'était très vite emporté après que Sinead soit partie, il y avait de quoi être ennervé, pas le temps de discuter le félin était sortis vers la salle d'entrainement, il voulait se défouler, imaginer le visage de Sinead sur le sac de sable.

Alex avait trouvé une bonne excuse pour la mutante qui avait pété un cable, elle manquait de sommeil, s'était pas vraiment une bonne raison, en tous cas maintenant qu'elle était partie Seb n'avat plus envie d'en parler, et preferait se concentrer sur son bol.
Ils restaient le teleporteur et le Caméléon dans la salle, bizzare comme petit déj', pas grave la bouffe d'abord, Seb continua son dernier bol et le termina, puis il alla le poser dans le lavabo.
"-Tu fais comme tu veux, mange bien, et p'tetre à t'a l'heure..."
Après avoir fait un petit clin d'oeil à son vis à vis, il quitta la salle, laissant la cuisine vide, ou presque.

[

Salle d'entrainement]

[Chambre de Hendrix]

Léon debarqua dans la cuisine, quelques minutes seulement apres avoir quitté la chambre de Hendrix et probablement suivi de ce dernier. Il venait a peine d'avoir terminé son petit-dejeuner que le voila de retour sur la salle du trésor de l'Insitut.

«Tiens, tout le monde a deja terminé? Je pensais qu'il en resterait au moins un... Je me demande où est-ce qu'ils ont bien pu aller? Fait trop froid pour qu'un etre normalement constitué ait l'idée de vouloir aller faire un tour a l'exterieur...»

Peut-etre était-ce a cause de son pouvoir et de son affinité particuliere avec l'eau que Léon était beaucoup plus frileux que la moyenne des gens.

Il se souvint qu'a son lever, lorsqu'il avait ouverts les fenetres pour respirer un bon bol d'air frais, le vent froid l'avait littéralement cloué sur place et il lui fallut seulement une seconde pour retourner sous sa couette afin de se rechauffer.
Il avait eu le sentiment que sa peau était en train de geler, mais pas seulement sa peau. Tout son corps, des que le vent l'avait frolé, avait baissé de température... et ca, ca ne lui était jamais encore arrivé.
Il fallait dire qu'il n'avait jamais connu d'hiver de la sorte dans toute sa vie, jamais il n'avait ressenti un tel froid et donc on lui avait simplement dit que c'était parce qu'il n'était pas habitué a la température qu'il avait cette sensation de geler depuis l'interieur.
Mais Léon avait sa propre idée sur la chose: son affinité avec l'eau le rendait tout simplement beaucoup plus sensible aux brusques changements de température environnante.

Décidant de ne plus y penser pour le moment, le jeune mutant attendit que Hendrix fasse son entrée avant de lui présenter le contenu de tous les placards, tiroirs, garde-manger et autres contenants de couverts et nourritures qui existaient dans la cuisine.
En attendant que le jeune arrivant daigna bien se montrer, Léon s'assit sur une chaise et commencait deja a peler une pomme. Aucun risque de grossir avec une pomme: c'est plein de vitamines, et tout le monde dit que c'est bon pour la santé! Pour Léon, c'était juste bon! Aucun rapport avec la santé ou les vitamines...c'était juste delicieux.

La pomme desormais a nue devant ses yeux, Léon croqua un bon morceau et savoura sa premiere bouchée. Ses yeux cherchait deja le prochain fruit qui finirait dans son estomac, alors que sa bouche venait a peine d'entamer la pomme.

*Je crois que je vais prendre une orange ensuite... ou une banane... ou les deux, bah je verrai. Il me reste encore cinq ou six bouchées avant de décider.*

Chambre d'Hendrix

La porte s’ouvrit d’un coup. Hendrix apparut dans le cadran, l’air un peu perdu. Il était épuisé de cette course et ensuite d’avoir dévaler les marches. Mais il était bel et bien arrivé dans ce qu’il considérait à ce moment précis comme sa bénédiction. Son ventre criait famine et il avait dû se dépenser à fond pour pouvoir enfin obtenir ce qu’il avait mérité.

Aux premiers regards, Hendrix aperçut Leon assit sur une chaise. Il n’avait fait que passer ses yeux sur la personne. Ignorant totalement si oui ou non, le mutant assit l’avait remarqué. Cependant, dans l’esprit d’Hendrix, il n’en faisait aucun doute. Après avoir scruter la pièce rapidement mais très précisément, Hendrix força ses jambes encore tremblantes d’avancer. Il y eut un certain décalage entre l’ordre du cerveau et l’acte proprement dit. Le nouvel arrivant était resté à peu près 30 secondes debout, dans le cadre de cette porte qui s’était ouverte.

Il se mit enfin à lever la jambe pour l’avancer. Enfin, lever est un grand mot pour ce geste. Le pied vint frôler le sol dans un bruit caractéristique. D’ordinaire, Hendrix adorait faire cela. Mais ici, c’est son subconscient qui l’avait fait à sa place. Le deuxième pas était beaucoup moins lourd et mieux contrôlé. Cette fois, la marche de l’ado était nette et précise. Il s’avançait vers la table et s’appuya dessus.

« Pfiou ! J’ai cru que je ne retrouverais jamais le chemin. Je ne t’ai pas vu partir »

Sur ces mots, Hendrix lâcha un rire bref et respira à nouveau.

« Le frigo il est où ? »

Léon en était a son deuxieme fruit, a savoir une orange, lorsque Hendrix s'était décidé a faire son entrée dans la cuisine. Le jeune mutant regarda l'allumeur de feu avec de grands yeux innocents, avant de lui dire:

«T'en a mis du temps... tu t'es perdu?»

La réponse de Hendrix confirma ses soupcons et Léon ne put s'empecher un enorme sourire se dessiner sur ses levres. Pourtant, il n'avait pas eu l'impression d'etre aller si vite dans les couloirs... ou alors il marcherait beaucoup plus vite que la moyenne des gens, et cette moyenne serait plus lente que lorsqu'il trainait des pieds. Ce dont il avait fait tout le long du chemin, de la chambre de Hendrix jusqu'au coeur de la maison, comment on disait.

«Ca, c'est parce que tu regardais encore ta chambre! T'en fais pas hein? Elle partira pas si tu detourne le regard quelques minutes.»

Et pendant que le nouvel arrivant imprima ce qu'il venait de dire, Léon venait quant a lui de finir sa banane, et cherchait de mémoire ce qui pourrait bien le satisfaire a nouveau.
Ayant trouvé ce qu'il lui faudrait, Léon se leva et chercha dans les placards jusqu'a trouver un sachet de gateaux au chocolat. Pendant ce temps, Hendrix n'avait pas perdu le nord puisqu'il lui demandait de but en blanc ou se trouvait le frigo.

Léon lui répondit en ouvrant son paquet et pointant du bout du doigt, ce qui ressemblait de vue a un placard ordinaire.

«C'est la. Je crois qu'Edouard l'a placé ainsi afin d'eviter aux nouveaux venus qui auraient une fringale de vider le frigo... je crois qu'il reserve le contenu a moi et moi seul.»

Léon fit mine de jauger Hendrix du regard puis apres un soupir un peu theatral, il lui dit dans un ton egal a celui utilisé lorsqu'on finit par concéder quelque chose.

«Mais je veux bien faire une exception cette fois-ci. Tu auras donc le droit de vider le frigo en mon abscence. Mais gare a toi si tu touches a mes yaourts au chocolat!»

Puis Léon laissa son regard tomber sur l'une des fenetres de la piece. Il ne neigeait plus, ou alors pas encore et le jeune garcon, bien qu'il détestait le froid, avait une envie d'aller prendre l'air.
Il souhaitait changer de décor le temps qu'Edouard finisse de preparer l'établissement pour l'énorme fete de ce soir.
Le jeune mutant tourna donc la tete vers la personne dénommée Hendrix, qui venait de trouver un quelconque trésor dans le frigo, et lui demanda:

«Ca te dirait de faire un tour dans Boston, apres avoir fini ton gouter? J'en profiterai pour te montrer toutes les boutiques de la ville et tous les coins que toute personne se doit de connaitre!»

Hendrix était grillé. Une fois de plus, les émotions du garçon l'avait trahi. Alors que tantôt, absorbé par sa chambre, il en avait oublié de remarquer l’essentiel. Leon était parti sans crier gare et avait disparu sans éveiller les soupçons du jeune homme. Chose qui n’a pas du être fort compliqué vu que l’esprit d’Hendrix était presque coupé du monde extérieur. Exception faite, pour la voix de Leon. C’est d’ailleurs grâce à cette absence qu’il put se rendre compte de la situation dans laquelle il s’était fourré. Mais heureusement, sa mémoire ne lui avait pas fait défaut. Il avait pu s'en sortir sans trop d’encombres et rejoindre Leon.

Hendrix s’était placé à environ un mètre de Leon avant que celui-ci ne se lève pour continuer ce qui semblait n’être qu’une collation. Il lui montra le frigo. Caché derrière une plaque en bois accordée avec le reste de la cuisine, un immense frigo se tenait debout. Se dressant du sol pour arriver au trois-quarts de la hauteur de la pièce, l’énorme masse frigorifiante était remplie de toutes sortes de nourritures. Chaque compartiment avait son utilité propre. Ainsi, dans le haut, on retrouvait sauces et autre garnitures d’un quelconque sandwich, plat, voir même d’un dessert. Plus on descendait, plus les aliments devenaient consistants. Collations, charcuteries, restes d’un repas antérieur, plat tout fait.

Cette fois c’était sûr, si il ne mangeait pas dans la seconde, Hendrix succomberait à sa faim. Survolant l’étage « collations », il flasha sur des yaourts. Leur couleur brune attirait d’autant plus son envie. Seul problème, Leon venait de mettre son veto sur ce joli pack de 10 pots.

*Bon, de toute façon, il ne verra pas qu’il en manque un !*

Jetant un regard par-dessus l’épaule, il vu que Leon ne le surveillait pas. Occasion rêvée, il choppa le pot et se retourna l’air de rien. Leon avait l’air de fixer quelque chose dehors. Mais de là où était Hendrix, il ne voyait pas du tout la même chose. A part la grille de l’entrée et les allées de végétation recouvertent de neige, le paysage était désert.

Leon se tourna à nouveau vers Hendrix qui cette fois-ci avait les yeux dans le vent. Et suite à la proposition de Leon, se « réveilla »

« Pour sûr que ça me botte ! Je ne connais vraiment pas Boston. Je ne suis pour ainsi dire jamais sortit de mon ancien institut. Heureusement, je me suis acheté un pc portable. Sinon je serais mort coupé du monde.»

Hendrix sortit un sourire avant d’engloutir un biscuit entier dont la boite se trouvait encore sur la table. Son orphelinat-école, était situé en périphérie de Boston. Une superette déservait le quartier où résidait Hendrix. Quelques échoppes et boutiques apparaissaient puis disparaissaient quelques temps après. Manque de client. Les rares à perdurer étaient un coiffeur et un magasin de chaussures. Les plus utiles. Il ne fallait pas compter sur les magasins d’électronique, sac à main et autres pour rester plus de quelques semaines. Et pourtant, dans certains cas, ça n’était pas faute d’avoir essayer.
Hendrix se redressa s’écarta du frigo pour aller s’écraser sur une chaise dans un bruit sec. Il regarda Leon et lacha :

« Il y a quoi de bien par exemple ? »

Voulant continuer la conversation le temps de se couper la faim et reprendre des forces.

"Ta pauvre mère. T’as même pas essayer de la contacter pour éviter qu’elle en vienne au suicide ?"

Il imaginait bien la réaction de la mère de Ben, car la sienne aurait sûrement fait pareil. Sur le coup, le choc l’aurait paralysée, mais après elle serait devenue complètement hystérique et incontrôlable une véritable Hulk ! Ben était vraiment insouciant d’avoir laissé sa mère d’une telle manière, ou alors complètement sadique.

Ils arrivèrent à la cuisine, où deux personnes qu’ils avaient précédemment vues dans le couloir, quand Ambre était encore évanouie, étaient en train de discuter. Étant donné qu’ils n’étaient pas seuls, Selen devrait éviter tout mot … sensible.

"J’espère bien que je n’ai pas une tête de … taré (terme généraliste mais étant un bon synonyme pour pervers ou dépravé). Ici normalement tout affamé peut trouver quelque chose à son goût. Évidemment, je préfère te prévenir que tu ne trouveras pas d’alcool dans cette pièce, ou alors j’suis pas au courant. Mais de quoi est-ce que tu parles avec un rat ou un chien ? De la hausse du prix des croquettes à la bourse ?"

Évidemment, c’était de l’humour. Il ne pensait pas du tout ce qu’il disait. En tout cas il savait bien que ce n’était pas vrai. Selen, lui, n’avait pas vraiment faim. Il avait déjà manger avant de trouver la princesse au bois dormant dans la forêt. Et puis quand il était occupé il oubliait sa faim.

"Et tu crois que tu vas pouvoir trouvé un job à Boston grâce à ta mère ? À mon avis, avec le coup que tu lui as fait, elle va te faire réexpédier à la maison en moins de temps qu’il ne faut pour le dire."

Et il s’imaginait déjà Hulk, ou plutôt Hulka ou Hulkesse, dévastant les rues de Boston, à la recherche de son petit Ben qui lui avait fait une blague de mauvais goût. Hilarant !

"Tu pourrais peut être travailler pour l’école. Étant donné la situation, enfin notre situation, je pense qu’ils pourraient te trouver un travail rapidement, même si ce n’est pas de la photographie. Sinon il y a plusieurs journaux et photographes à Boston. Je pourrais te les montrer plus tard."

Il réfléchie rapidement à tout ce qui pourrait plaire à Ben. Il connaissait deux journaux locaux, un régional, et plusieurs photographes indépendants qui donnaient dans la photo de mariage, dans le paparazzisme, et le freelance en tout genre. Il trouverait sûrement son bonheur là dedans. Et puis Boston est une grande ville, il devait y avoir des tonnes de travail potentiel.

En écoutant les deux autres personnes parler, il repensa à la fête. Ils ne parlaient pas de ça, mais ils savaient peut être où ça aura lieu, et quand. Ça ne coûtait rien de demander.

"Salut, vous savez quelque chose à propos de la fête de ce soir ? Où et à quelle heure ça se passe ?"

Il n’appréhendait pas de se rendre à cette fête, parce qu’accompagné de Ben, il était certains qu’il ne pourrait que s’amuser.

Ne perdant pas de vue le petit brun, il aurait eu l'air malin s'il s'était perdu, Ben marchait d'un pas nonchalant derrière, de celui du promeneur qui flâne sans rien oublier de regarder. Tout l'intéressait, même les plantes en pot. Déjà, il guettait quel serait le meilleur angle de vue pour d'éventuelles photos. Car comme certains écrivent leur journal, lui prenait des clichés de tout ce qui l'entourait. Dans la poche de sa veste en jean, il avait glissé tout à l'heure son appareil photo, une petite merveille de la technologie qui se rangeait n'importe où, afin d'être prêt à toute éventualité.

"La contacter ? Ben heu ... J'attends un peu, elle est pas du genre à avoir des excès de colère, mais là je lui en ai mis gros dans la tronche quand même ... Je le ferais ptet avant la fête, pour lui dire que je vais bien, que je sais où vivre et que j'ai de l'argent. Non parce qu'elle connaît pas ma hum ... particularité qui n'en est pas une ici, elle croit que chuis parti me perdre tout seul dans une ville que je connais pas et sans aucune relation ... Les relations sont très importantes pour ma mère ._. ."

Pénétrant dans la cuisine, il eut un grand sourire en retrouvant deux visages plus ou moins connus qu'il détailla pour la première fois après les avoir de nouveau salué. Un asiatique qui se tenait près de la fenêtre à leur entrée, les yeux perdus dans le tapis blanc, et un mec assez grand coiffé en catogan qui venait de s'asseoir pour piocher ... un gâteau au chocolat.

"Pas d'alcool ?? Comment ça pas d'alcool >_< ?? S'écria-t-il, faussement outré. Mais qu'est-ce qu'une cuisine sans alcool ??"

Adressant une grimace moqueuse au petit brun, il se laissa tomber sur la chaise en face d'Hendrix et piocha dans le paquet un gâteau qu'il dévora allégrement.

"Hum ... La plupart du temps quand j'ai eu affaire à un rat, j'ai dû négocié pour qu'il file avant que ma mère ne l'aperçoive ... Donc on a parlé prix de son départ en fromage et douleur occasionnée par une tapette à souris ou un dératiseur. Avec les chiens, c'est un peu plus varié. Mais ça reste beaucoup des discussions strictement utilitaires. Ils s'en foutent de la pluie et du beau temps si ça ne les atteint pas. Avec de l'entraînement, ça se passera ptet mieux, on verra ... Ca t'ennuie pas au fait que je pioche aussi ??"

Les derniers mots avaient été adressés au garçon assis en face de lui. Il espérait que non parce qu'il avait vraiment très faim, au point de se demander si finalement, ce n'était pas les castors qui avaient raison d'envisager la table devant lui comme potentiellement comestible. Repiochant dans le paquet, il n'était pas encore assez sans-gêne pour se sentir d'entrée de jeu chez lui et s'accorder le droit de fouiller dans le frigo sans qu'on l'y est invité, il jeta un coup d'oeil malicieux à Selen :

"Oh elle essaiera peut-être de me faire revenir mais ma chère maman est quelqu'un de très raisonnable. Si je lui fais comprendre que c'est décidé, elle s'y fera. Ptet même qu'elle m'enverra du fric ! Ca serait pas du luxe, j'ai un peu de sous sur mon compte mais va falloir que je ma rachète des fringues, j'ai rien à me mettre sur le dos pour ce temps-là ... Ca va bien deux minutes la neige mais bon ... En vacances quoi -_-."

Ses yeux coulèrent un regard boudeur vers la fenêtre et le paysage. C'était beau, très beau quand on en avait pas l'habitude, mais Ben était un garçon du soleil, bronzé de naissance et qui avait passé sa vie à courir dans les rues et sur la plage. Le problème c'est que ça, c'était à Miami, la ville où 20° correspond aux températures minimales. Ici, ce qu'il portait était ce qu'il avait de plus chaud, c'est à dire un pull léger et une veste en jean, sachant que son autre manteau un peu plus chaud avait été trempé durant le voyage.

"On verra, je suis là pour me rendre utile de toute façon. Si je peux aider avec ce que je sais faire, tant mieux. Si on me donne autre chose, ça sera bien aussi. Oui j'veux bien voir ^_^."

De nouveau, ses yeux partirent à la découverte de la cuisine, glissant sur les placards. Un bon café chaud n'aurait pas été de refus, où pouvait-il se cacher ? Frustré, le garçon se vengea sur les gâteaux au chocolat, écoutant la conversation des deux autres et la question de Selen. Il n'interrompit la réponse qu'une fois, avant même qu'elle commence :

"Oh au fait, la demoiselle allait mieux quand on la laissait à l'infirmerie ^^."

Faisant mine de rien, Léon avait decouvert que Hendrix avait bravé l'interdiction qu'il venait d'imposer. Il se tut mais se promit d'une vengeance belle et douce a savourer... Le pyromane paierait le prix d'une telle bravoure, un prix que Léon serait le seul a fixer bien entendu.

«Bah alors pour commencer, il y a un assez bon restaurant qui se trouve en ville: le San Angelo. J'y suis deja allé une fois avec mon ... euh... laisse tomber. Enfin bref, c'est un endroit assez cool et puis apres il y a le Saturday Night, dirigé par Sagamore qui est egalement un mutant de chez nous. Je n'y ai encore jamais mis les pieds mais les echos que j'ai recu de cet endroit sont plutot flatteurs.»

Reflechissant aux autres choses qui pourraient interesser Hendrix, Léon lui parla egalement du Boston Palace et du fait qu'il etait géré de main de maitre par Thorn, une mutante egalement de leur coté et accessoirement petite-amie de Sagamore.

«Je t'aurai bien proposé le centre commercial mais aux dernieres nouvelles, il est toujours en reconstruction. Parce que je sais pas t'étais ou
le mois dernier, mais on a essuyé une severe attaque du Cercle. Que ce fut ici meme ou au centre commercial.»

Ne voyant pas d'autre chose a présenter, Léon se dit qu'il lui montrerait ce qu'il voudrait savoir lorsqu'il se baladeront en ville.

«Et dernier conseil, ne t'aventures pas trop pres de la Confrérie. Non pas qu'ils ne soient pas fréquentables mais certains ont un caractere particulier et s'ils apprennent que tu es d'ici, ca va etre ta fete, crois moi. Et c'est a peu pres tout!»

Alors qu'il etait en train de decrire les meandres de Boston, Léon surprit deux nouveaux arrivants dans la cuisine. C'était les memes personnes qu'il avait croisé dans le Hall, alors qu'il présentait l'Institut a Hendrix. S'il se souvenait bien de ce moment, ils soutenaient entre eux deux, une troisieme personne que Leon n'avait pas pu devisager.

«B'jour vous deux! Vous etes nouveaux? J'ai pas eu l'occasion de me présenter plus tot donc j'en profite pour le faire maintenant. Je m'appelle Léon Asakura et vous etes ici chez vous donc ne vous sentez pas gênés pour vous servir dans les placards et frigo!»

Apres s'etre fini de présenter, Léon se leva de sa chaise et s'appreta a sortir de la cuisine. Avant de franchir le seuil, il tourna la tete vers Hendrix.

«Bon je t'attends devant le hall d'ici cinq minutes. Aucun retard toléré donc fais vite! Ah, et euh...»

Il s'adressa dorenavant aux deux nouveaux arrivants.

«On a l'intention d'aller faire un tour en ville. Si ca tente quelqu'un, on se retrouve dans le hall. Idem pour vous: pas de retard! Aussi non, ca va mouiller c'est moi qui vous le dis.»

Et alors que son corps avait disparu du cadre de la porte, la tete de Léon revint quelques secondes pour s'adresser aux trois personnes restantes de la cuisine.

«Ah et derniere chose: couvrez-vous bien... Fais tres tres tres tres froid dehors.»

*Quel est l'imbécile qui a inventé le froid...non mais j'vous jure!*

[

Hall]

Selen serait presque triste pour la mère de Ben. Il était gentil, drôle, mais les conséquences de ses actes n’avaient pas l’air de lui causer des problèmes de conscience.

*De toute manière c’est pas mes oignions.*

Il apprécia le changement de sujet sur les animaux. Finalement, c’était pareil qu’avec les humains. Pourtant ça devait être rudement plus drôle.
Pauvre maman … cela lui faisait penser à sa propre mère. Il aimerait bien qu’elle se fasse du souci pour lui, qu’elle tente de le retrouver et le ramener à la maison à tous prix. Sa mère à lui ne répondait pu au téléphone et ne l’appelait plus. Il essayait de positiver, de ne pas être paranoïaque, mais alors que le jour de l’an était pour ce soir, il n’avait plus eu aucun contact avec sa mère depuis son retour à l’école des mutants.

*Peut être qu’elle veut me faire une surprise ?*

Parler d’Ambre, lui ferait du bien, parce que les problèmes familiaux ne sont jamais bon pour le moral.

"Oui c’est vrai. Heureusement d’ailleurs, sinon je me serais senti mal. C’est terrible quand même, parce qu’elle ne peut rien faire pour empêcher sa mutation. Elle est obligée de souffrir et d’essayer d’accepter."

Olala, arrêtons de parler de choses déprimantes ou sinon Selen va avoir besoin d’antidépresseur. La remarque de Léon à propos de la confrérie l’étonna. Après tout c’était des mutants, tout comme eux, même s’ils n’avaient pas vraiment la même vision des choses. Mais de la à chercher la castagne avec des membres de l’institut, cela l’étonnait vraiment.

*Faire un tour dans Boston ? Pourquoi pas. Cela lui changerait les idées, et comme ça Ben pourrait se faire une idée de la ville.*

"Je suis pour. Rester enfermé toute la journée à cause de la neige commence à me taper sur les nerfs. Et toi Ben ?"

Pauvre Ben, il venait à peine de se changer et n’avait pas d’habit chaud et déjà on lui demandait de se jeter dans e froid et l’humidité. Peut être que le groupe passerait par un magasin de vêtement ? ce n’est pas ce qui manque dans les grandes villes, ni les distributeurs automatiques d’ailleurs.

Aux premières impressions, Hendrix fut positivement surpris de la réponse de Leon. Ce dernier venait de divulguer un détail, sûrement sans grande importance en soi pour lui. Mais le nouvel arrivant se sentit tout de suite moins seul.

*Alors comme ça, même en ville, il y a des mutants. C’est génial ! Je veux les rencontrer !*

La discussion bifurqua ensuite sur les différents points à éviter de Boston. Hendrix n’avait absolument jamais entendu parlé de cet affrontement. Il faut dire que son modem avait planté la semaine dernière. Ne pouvant pas accéder aux sites qu’il avait l’habitude de consulter pour ne pas se retrouver complètement dépassé par les événements proches ou moins proches de Boston. Il avait probablement raté tout cet épisode de la vie de la ville.
Par contre, un sujet l’intéressait fortement : la Confrérie.

*A en croire les dires de Leon, ils ne sont pas très amicaux. Il faudra que je me renseigne plus tard. Pour le moment…*

Il plongea sa main une nouvelle fois dans le paquet de biscuit qui semblait lui plaire beaucoup.

« Eh bien écoute, dit-il s’adressant à Leon, on verra sur place. Tu me montreras ce qui a de plus facile. Par ce temps, on ne sera certainement pas visiter toute la ville. »

Hendrix n’avait pas tout de suite remarqué l’entrée des deux garçons. Ces deux garçons qui semblaient tout à l’heure pressé et légèrement stressé voir tendu. Mais c’était logique, la jeune femme qu’ils portaient semblait mal en point. Mais Hendrix n’avait pas su en apprendre d’avantage.
L’un des deux s’était assis en face de lui continuant toujours sa conversation avec le second quelque peu en retrait. Suite à la demande de Ben, Hendrix se figea. Un inconnu qui lui posait une question. La situation semblait tout à fait banale, mais il n’en était rien. Le paquet ne lui appartenait pas le moins du monde. Hendrix ne pouvait pas se permettre de donner l’autorisation à cet ado en face de lui alors que lui-même n’en avait pas vraiment reçu d’autorisation. Et puis, malgré un début plus que parfait avec Leon, Hendrix ne savait pas comment réagir face à ce nouvel inconnu. Lui qui d’habitude ne voulait parler à personne. Voulant à tout prix rester discret, il n’avait pas le choix.

« Ben…euh… je cr…crois que… »

Hendrix était tout crispé. Il a horreur de cette situation. D’ordinaire, il ne vivait pas. Vu qu’il n’allait jamais vers les gens. Et si c’était eux qui venaient, ça n’était pas souvent avec ce sourire et cette chaleur dans le visage et les paroles. A l’exception de Leon, aucune personne aussi sympathique ne s’était présentée à lui. Et encore moins de manière aussi direct.

« Ou…oui..oui, n’hésite pas… »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ben avait déjà sa main dans le paquet. Hendrix souffla un grand coup avant de retomber sur terre. Son nouvel interlocuteur n’avait pas donné l’impression d’être troublé par lui. Pourtant Hendrix l’était par rapport à ces deux garçons.

*Je ne connais même pas leur nom… Et pourtant, eux, ça ne les dérange pas de pas connaitre le mien...J’y arriverais jamais… j’ai trop de retard pour ce qui est du social… Leon avait raison. Ils sont tous sympathique. Mais je sais pas si j’arriverais à faire partie de leur famille.*

Leon fit mine de partir mais avant, s’adressa à l’assemblée. Il montrait l’envie de bouger, et pas dans 3 heures. Hendrix tremblait un peu. Il le sentit en se levant pour aller se préparer. Il avait envie que les deux mutants viennent également. Mais il n’avait pas envie de leur dire. Ne laissant paraître le moins possible ses émotions, Hendrix se protégeait. Mais dans ce contexte, cela lui semblait pour le moins dérisoire.
Il entreprit de quitter la pièce, mais avant, il s’adressa à l’un des pensionnaire.

« Je vais vite enfiler en pull, faite en sorte de retenir Leon si je suis pas là. Je ne serais pas long. Mais je ne suis pas flash non plus… »

Hendrix esquissa un sourire avant de traîner légèrement les pieds vers la sortie.

Grand hall

» Une nouvelle pentionnaire
» Ouverture du Saturday Night (Nouvelle Formule)