Entrée matinale

Cassie vivait depuis plusieurs mois avec son frère quand un matin une dispute éclata sûr la date de leur futur départ vers la Confrérie , Cassie pressée de partir claqua la porte et s'enfuit en courant . Elle se retrouva au milieu de New-York , seul un peu perdu , mais ne fit pas demi tour pour autant , elle quitterait New-York ce soir . Au détour de l'aéroport Pyra attendait , sûr un banc surveillant les pigeons potentielles. Les gens étaient pressées , il couraient pour la plupart , au bout de longues heures toujours rien ..

La demoiselle perdait patience , habillait d'un long manteau de cuir , elle s'apprêtait à se lever , un homme d'affaires arriva , un peu perdu dans ses pensées elle ne le vit pas et lui rentra dedans, tout en se levant . Le choc fût légèrement rude , Cassandra se retrouva au sol , et l'homme aussi ..


Il s'excusa tout en époussetant ses vêtements , il dit en quelques mots , qu'il allait à Boston . Le regard de la demoiselle s'illumina ..

*Le voilà mon pigeon *

La demoiselle se releva et esquissa un sourire et son plus beau regard , elle lui dit qu'elle n'était pas d'ici et que hier on lui avait volé ses papiers , ses bagages et qu'elle n'avait plus rien pour rentrer . L'homme écoutait et l'invita à prendre un café à l'aéroport . La demoiselle accepta et plongea l'homme d'affaire dans un récit triste . Mais tellement convainquant . L'homme essuya une larme ..

*Gagnez ..*

La demoiselle , avait touché le point faible , elle commença à se lever prêt à repartir quand l'homme lui dit :

« Je vous offre le voyage vers Boston , à deux c'est toujours plus agréable , de plus la compagnie féminine n'ai jamais désagréable .. »

C'est ainsi que Cassie arriva en taxi devant les portes de la confrérie . L'homme généreux , lui avait acheté quelques vêtements et un sac de voyage .. Puis à l'aéroport chacun était parti de son côté.
Cassie descendit du taxi habillait d'une longue robe blanche avec des haute bottes à talon et son sac sûr l'épaule ses cheveux soulevait par le vent .

La jeune femme paya le taxi et avança vers l'immense bâtisse .. De tristes souvenirs montèrent à son esprit , mais impassible elle monta les marches qu'il la séparait de sa nouvelle vie .. et poussa la porte , elle s'attendait à se voir arrêter mais rien .. Elle sourit tout en replaçant ses mèches de cheveux et de sa voix douce et froide dit :


« Il y à quelqu'un ? »


Elle posa son sac et attendit tout en regardant autour d'elle ..

Droite ..puis à gauche, Ah..voila. Riley était enfin devant les escaliers qui l'emmeneraient hors de ces sous sols. Il montait les marches doucement, non pas qu'il était fatigué mais surtout parce qu'il se déplaçait rarement plus rapidement. Il aimait marcher tranquillement, prendre son temps mais bon il n'était pas contre un petit sprint de temps en temps...
Il avait les deux mains dans les poches et regardait droit devant lui, Sonya puis ses bandages. En fin de compte, il était restait pas mal de temps dans les sous sol, petit à petit, il aperçut le style plus luxueux des étages supérieurs. Et finalement, mettre quelque chose sur le dos n'aurait pas était de refus car torse nu il commençait à avoir un peu froid.

Débarquant dans le hall pour prendre les escaliers qui allaient à sa chambre, il s'arrêta alors, se trouvant à quelques pas d'une nouvelle ?.. vue : son sac de voyage qui trainait à ses pieds et aussi en y repensant, il avait peut être entendu *il y a quelqu'un ?* alors qu'il venait de finir de monter les escaliers mais ne s'attardant pas aux questions sans importance pour lui, son cerveau l'avait peut être déplacé dans un coin caché de sa tête.
Ses yeux, derrière ses lunettes de soleil, ne s'attardèrent pas sur elle et il ouvrit finalement la bouche, le visage inexpressif, d'un ton limite blasé.

"Salut, nouvelle alors ?.."

Comme accueil y avait surement mieux et c'était pas sur lui qu'il fallait tomber pour avoir un beau sourire et un beau *bienvenue !!*comme on les aime tous...Riley resta là sans bouger, la plaie à son épaule gauche le picotant légèrement mais la blessure était maintenant recouverte d'un bandage propre et il espérait qu'il reste blanc au moins jusqu'à la fin de la journée..

Riley la dévisagea plus précisement cette fois, ses yeux descendirent ensuite la jaugeant de haut en bas. Plutôt pas mal..son tour d'horizon fini,
il l'écouta d'une oreille distraite, il espérait qu'il n'aurait pas à lui expliquer des choses et qu'elle ne lui poserait pas trop de questions. C'était pas un office de tourisme et renseigner les gens le saoulait vite même très vite. En tout cas, elle était nouvelle, il ne s'était donc pas trompé.

Tout à coup, il ricana, elle l'avait appellé monsieur ? c'était surement un moyen de se montrer polie ou alors il faisait si sérieux que ça pour qu'on le prenne pour quelqu'un qu'il faut appeller monsieur ? prenant un accent et un ton bourgeois, il articula un sourire moqueur aux lévres.

"Enchanté ! mademoiselle Cassandra, je me prénomme Riley, ma chère.."

Se raclant la gorge, son sourire disparaissant légerement après sa petite moquerie qui ne ferait rire surement que lui, il croisa un bras derrière la tête laissant l'autre blessé toujours le long de son corps .En tout cas, il entendait un accent bien de chez lui, finit l'accent russe, ou plus occidentale. Et elle devait venir de la côte Est..

"Serieusement, moi c'est Riley et ouais, t'es bien à la Confrerie..tu vas devoir attendre le majordome pour qu'il te lâche un pass pour ta chambre." Il avait repris le même ton que lorsque il lui avait adressé la parole, mais cette fois il la fixait avec un léger air goguenard se demandant comment elle allait réagir, se grattant légèrement la nuque .Il repensa à son arrivé vers 3h du mat au même endroit, lui n'avait pas était le seul à attendre, mais le majordome avait quand même mis du temps à rappliquer et sa en avait tout aussi était chiant.

La porte du hall, vers l'extérieur, s'ouvrit, faisant entrer un parfum. Un parfum léger... Quelqu'un entra, refermant la porte derrière elle. Sans la regarder, on pouvait tout de suite deviner que c'était féminin. Une femme qui, d'ailleurs, devait avoir une peau très douce, sûrement désirable... En tournant les yeux vers la source de cette perturbation olfactive, on cosntatait effectivement la présence d'une femme. Pas trop grande, habillée d'un pull à col roulé noir, d'un jean noir tâché de terre et troué, moulant des cuisses alléchantes... Et des rangers noirs, légèrement renforcées, elles aussi couvertes de boue sêchée. En bandoulière, un grand sac brun pendait dans son dos, renfermant probablement toutes ses maigres possessions.

C'était cette femme, qui dégageait ce parfum capiteux. Pourtant elle ne semblait pas vraiment très fraiche, quand ses doigts passèrent dans sa longue chevelure de jais, visiblement emmêlée. Son visage doux et son expression peu assurée la rendaient tellement craquante... ou était ce l'odeur ? Ce parfum presque oppressant...
Ses yeux se posèrent sur les deux personnes présentes.
Des yeux turquoises, clairs, timides. Visiblement, la présente de Riley la bloquait. Il lui fallut plusieurs secondes, durant lesquelles elle mordillait ses lèvres pâles, indécise, avant de s'avancer. A mesure qu'elle s'approchait, l'aura de sensualité qui l'entourait paraissait un peu plus intense... mais autre chose pointait : quelque chose de gênant, comme une tension, aux relents frais...
De la peur.
Amanda sourit timidement, puis ses lèvres s'entre-ouvrirent, laissant échapper une voix douce, pas très assurée.

"Ex... excusez moi...
Je suis à la confrérie ? Je... je viens de loin, je suis comme vous, je crois..."

Après les sanglantes altercations aux centre commercial, Yossuah avait peiné dans les rues pour passer inaperçu dans la foule. Le jean couvert de sang, ses bras tenants ses côtes, il avait dû se contraire à voler un véhicule afin de rentrer à la confrérie.


Le jeune homme arriva alors dans le parc dans une petite citadine grise qu'il gara devant l'escalier. Il resta alors quelques minutes au volant, sans rien faire, juste pour souffler et se tenter de reprendre un peu de forces. A vrai dire, il était exténué.
Décidé à bien faire quelque choses de ce début de soirée, le jeune homem se hâta. Il retira rapidement son armure ensanglantée et la jeta à l'arrière de la voiture afin de remettre des vêtements civils. Il jeta alors son manteau sur ses épaules et sortit du véhicule, dans le froid de cette nuit de novembre.


Après avoir bien dissimuler ses armes, Yossuah entra dans la confrérie. La chaleur de la batisse lui apporta alors un sentiment de bien être incomparable... celui du calme et du repos... depuis quand ne l'avait-il pas ressenti ? Mais l'attention du jeune homme fut alors immédiatement captée par autre chose. De quoi s'agissait-il, il ne le savait pas encore mais le sentiment de bien-être qu'il avait ressenti en entrant dans la confrérie n'était même plus comparable à celui-ci.


Sans s'en rendre compte, le jeune homme était debout dans l'entrée, le regard rivé sur une jolie brune qui se tenait là. Inconnue au bataillon, Yoss s'en fouttait. Remarquant à peine qu'il y avait là deux autres personnes, le jeune homme reprit un peu d'assurance et fit de la voix la plus claire possible :

"Bonsoir mademoiselle, que puis-je pour vous ?"

La jeune femme, sans le voir, vit pourtant ce mâle venir. Riley et Cassandra l'entendire clairement inspirer l'air dans ses poumons, comme quelqu'un qui cherche à s'imprégner des odeurs qui le composent... Pourtant elle sursauta quand la voix du mutant s'éleva dans son dos. Se retournant, le bras droit replié sur son ventre, la jeune femme lui jeta un bref coup d'oeil, souriant rapidement, timidement, avant de détourner les yeux. Elle fuyait son regard, mal à l'aise, avant de répondre d'une petite voix.

"Je... Amanda... Amanda Wallace. Je suis nouvelle, je connais pas bien le coin. Vous..."

L'air ambiant changea, se rafraichissant... L'arôme de la peur s'imposait, grandissant, mêlé au capiteux parfum féminin et sensuel, l'atténuant quelque peu. De toute évidence, cette fille aux yeux turquoise était très mal à l'aise. Elle ne le cachait pas, ses doigts triturant nerveusement la fermeture de son sac. De toute façon ce serait peine perdue, puisque son émotion s'imprimait dans l'air.

"Je suis charmé de vous rencontrer" fit Yoss en terminant ainsi la phrase de la jeune femme apparement gênée. Yossuah ne quittait désormait plus le regard si captivant d'Amanda.
Mais l'atmosphère se faisait changeante. Alors que yossuah était d'ordinaire replié sur lui même, volontaiement à l'écart de tout contact, voilà qu'il avait l'étrange impression d'être impregnée de sentiments indescriptibles, des sentiments humains... Il sentait flotter dans l'air cet étrange parfum, inconnu mais si enivrant qu'il ne souhaitait s'en défaire. Qu'était-ce, il ne souhaitait pas le savoir, mais il ne voulait surtout pas que cela cesse !

Yossuah tenta tout de même de se dégager légèrement de l'emprise de cette sensation, juste assez pour pouvoir poursuivre, sans qu'il ne se détourne ces magnifiques yeux :

" Yossuah Kiemy.. Yoss. Je suis à la confrérie depuis un certains temps et je me ferais un plaisir de répondre à toutes vos questions, amanda..."

La jeune femme, quand à elle, évitait soigneusement le regard captivé de son interlocuteur. Elle se frotta nerveusement l'oreille, les yeux braqués sur un coin de la pièce. Se mordillant la lèvre inférieure, elle finit par lâcher.

"Vous n'êtes pas vous même... Yoss...
L'odeur... C'est moi qui la dégage. Je ne la contrôle pas..."

Disant celà, elle avait reculé de quelques pas, s'éloignant d'ailleurs du même coup de Cassandra et Riley. Le malaise d'Amanda se propageait dans l'air, plutôt dérangeant. La jeune femme fixa finalement Yossuah, le regard implorant. Sa voix était toujours timide.

"J'avais espéré... j'avais espéré que la confrérie m'aiderait à contrôler ça...

Comment savoir ? La jeune femme recula d'un pas, vivement, quand Yoss se rapprocha. Visiblement, elle avait peur de lui. Même si son visage gardait des traits plutôt calmes, l'aura auparavant envoûtant et sensuel fut voilé par la peur qu'elle ressentait. Qui pouvait savoir quels pouvoirs il avait ? Pourrait elle lui échapper, en situation critique ? Amanda n'en savait rien...

Elle regardait la main tendue comme un poignard prête à l'assassiner. Elle fit un autre pas en arrière, plus lent, les sourcils légèrement froncés.

"Ne vous approchez pas...
Je... excusez moi mais je préfère garder une distance de sécurité..."

Après quelques secondes, la peur redescendit. Peut être Amanda savait elle que, en tant que mutants et connaissant la cause de leur "désir", les mâles du milieu pourraient mieux se maîtriser. Elle l'espérait.
Elle s'essaya à sourire.
Avec le retrait de la peur, la sensualité revint. Ses yeux clairs voguèrent de la main tendue, au visage de son interlocuteur, puis son sourire se fit plus triste.

"J'espère que vous avez raison, j'espère que nous pourrons devenir amis.
Et vous ? Vous faites quoi ?"

Changer de conversation, le pousser à parler de lui même. Les gens étaient en général moins réceptifs aux flux hormonaux qu'Amanda dégageaient, quand ils se tournaient vers eux même.

Le sourire de Riley s'élargit légerement quand il entendit la réponse de Cassandra mais il ne bougeait pas, il levait presque la tête vers le plafond pour le regarder comme pour dire "parle toujours tu m'intéresse",tout en attendant qu'elle explose de rage, il aimé voir les gens s'énervait et surtout les personnes "bien élévés"..puis d'un coup il la fixa, son sourire s'éffaçant instantanément, d'un geste il replaça ses lunettes noires et refonça ses mains dans ses poches.

"Ouai... acceuillir les gens me saoule, mais bon avec toi c'était plutot marrant"

Il regarda la main que lui tendait Cassandra et la saisie mais la porte s'ouvrit à se moment, laissant entré le vent et ..une odeur étrange..Une jeune femme venait de pénetrer dans le hall et la premiere chose qui vint a l'esprit de Riley,c'était qu'elle était sacrément mignonne mais pourquoi ? ses yeux étaient dirigés vers elle et le courant d'air floté encore dans la salle, il y avait encore ce parfum enivrant et il le respirait à plein poumons.
Sans s'en rendre compte, Riley qui avait saisie la main de Cassandra commença à relacher la pression et presque à la carréser doucement, il n'avait porté aucune attention à ce que la belle étrangère avait raconté mais soudain la porte s'ouvrit à nouveau et se rendant compte du contact de la main de Cassandra, il la lacha d'un geste brusque et fit un pas en arriére ne comprenant rien à ce qu'il venait de se passer.
Il articula un léger

"putain.." et son regard passa de Yoss à l'étrangère et sur Cassandra puis a nouveau sur l'étrangère..c'était elle qui dégageait ça ?!. Soudain quelque chose vibra dans sa poche le sortant de sa demi torpeur et il écouta le message tentant de se reconcentrer.

Apparament le Big boss l'attendait au sous sol, il n'aimé pas trop qu'on le sonne comme un petit chien mais il avait envie de s'éloigner, cette odeur qui l'avait imprégné, l'avait presque hypnotisé et cette fille avait trop embrumé son esprit en quelques secondes.. Pourtant Sonya, il n'y avait qu'avec elle qu'il avait vraiment ressenti ça mais là.. Partant à reculons, il ouvrit rapidement la bouche s'adressant a Cassandra, tout en jetant un dernier regard à l'étrangère

"A la ..à la prochaine"

Il s'engouffrait maintenant dans l'escalier qui l'emmenait vers les sous sol, cette fille avait un pouvoir puissant..ou s'était son parfum..? Merde..

Boston, une seule chose était sûre : le QG de la confrérie était basé là-bas. Malaika avait eut beau chercher, elle n’avait rien trouver de plus, si ce n’est que l’institut elle aussi se situait dans les parages. Cela faisait maintenant un peu plus de deux semaines qu’elle était recherchée par la police, et qu’elle avait perdue ses enfants. Le deuil ne put malheureusement s’éterniser très longtemps : seule elle se ferrait prendre facilement et elle devait rapidement former une nouvelle colonie et aller rejoindre son roi : Marcus.

Qu’il fut fastidieux d’éduquer ses deux premiers petits, deux jumeaux qui ressemblaient beaucoup trop à Vincent, la dernière chose qui lui restait de lui. D’ici peu, il n’y aurait plus rien pour la féconder alors elle pondit encore trois œufs. En peu de temps, ils étaient donc six à former la colonie ambulante qui se dirigeait lentement vers Boston. Le voyage fut pénible et lent, mais le plus dur restait à faire : la ville était grande et trouver la fameuse confrérie ne serrait pas une mince affaire. Heureusement, les petits ne rechignaient jamais et très vite, la jeune mutante répartie les tâches : les jumeaux iraient en ville habillés en imperméable noir afin de chercher des indices pendant que les trois plus jeunes s’occuperaient de creuser un abris et de trouver de la nourriture. Une semaine s’était écoulée depuis leur arrivée et toujours rien, jusqu’à ce que…

Tapis dans l’ombre, les antennes Adnan s’affolèrent : quelque chose n’était pas normal. Sa mère lui avait donné pour consigne de relever tout les faits étranges et il y en avait enfin un : une autre femme semblait avoir les mêmes capacités que sa mère, tout du moins elle dégageait elles aussi des phéromones en quantité bien plus importante que les humaines, même s’il n’en comprenait pas le sens. D’ailleurs cette femme semblait plus puissante que sa mère… N’osant prendre l’initiative d’utiliser ses propres phéromones pour lui parler, l’homme fourmis observa la mutante potentielle et la suivie. Cela ne fut pas bien long avant qu’elle n’entre dans un grand bâtiment, mais rien ne prouvait qu’il s’agisse là de ce que sa mère recherchait. Lorsque la porte se referma, il s’approcha et colla sont oreille à la porte, heureusement que même s’il ne pouvait reproduire de sons, il était capable de les entendre et de les interpréter !

La porte filtrait bien les sons, toutefois le mot confrérie était ressortit plusieurs fois, il en était sûr. Si ce n’était pas le bon endroit, au moins les gens qui parlaient de l’autre coté devait en savoir suffisamment sur elle. Il fallait prévenir la mère, et que celle-ci fasse vite.

[…]

Quelques minutes plus tard à peine, les pas de Malaika vinrent troubler le calme apparent de la rue. Qu’elle ironie : ses chères et tendres s’étaient déployer dans toute la ville à des points clefs alors que finalement, la confrérie était terriblement proche de leur colonie temporaire ! Si tant est qu’il s’agissait bien de la confrérie…
Couverte de terre, les cheveux emmêlés et les doigts pleins de crasse, elle ne faisait pas vraiment négligée pour autan, mais jamais elle n’avait parue aussi sauvage. Toutefois, elle n’avait pas vraiment le temps de s’en soucier et c’est donc ainsi vêtu qu’elle ouvrit les portes de la confrérie, ses cinq protégés entrèrent en premier. La mutante entra d’une démarche impérieuse qui contrastait fortement avec sont aspect, ses petits formèrent un cercle autour d’elle : on ne sait jamais ce qu’il pouvait se passer. Il y avait deux hommes et deux femmes dans le grand hall mais rien ne pouvait trahir une appartenance à l’espèce évoluée.

Toutefois, l’ambiance la mis rapidement à sont aise, sans vraiment comprendre tout de suite pourquoi. Ses antennes se redressèrent, à l’affût d’une odeur subtile et pourtant si puissante. Soudain, elle comprit ce qu’avait essayé de lui expliquer son premier enfant : la fille la plus jolie du groupe exhalait quelque chose d’irrésistible et de subjuguant, mais cela n’avait aucune importance. Attirée comme le papillon par une flamme, elle se rapprocha. Cette jeune femme était une mutante, et il fallait lui faire confiance. C’est donc tout naturellement à elle qu’elle s’adressa avec autant de respect que si ce fut Marcus lui-même.

« Désolé de faire ainsi irruption comme une sauvage, à croire qu’à force de vivre seule j’en ai perdu mes bonnes manières ! Je suis Malaika Sidokpohou, et quelque chose me dit que vous pourriez m’être d’une grande aide : de récents événements m’ont poussés à sortir de l’ombre et d’agir enfin. Mes recherches m’ont menées jusqu’ici, est-ce bien la confrérie ? »

Révéler son allégeance à la confrérie était risqué, si elle se trompait on l’arrêterait certainement ! Mais jamais la femme qui se tenait devant elle ne pourrait lui faire de mal, elle en était persuadée. Ignorant superbement les trois autres membres, elle attendit d’entendre la voix d’Amanda.

La jeune femme sursauta, quand Yoss lui passa au travers. D'une part, il s'était approché et la paranoya de la jeune femme l'avait poussé à un réflexe d'autodéfense, d'autre part, bien qu'ayant croisé quelques mutants, elle n'était pourtant pas habituée aux manifestations incroyables dont certains étaient capables. Elle força son sourire, timidement, par pure politesse et pour ne pas paraître antipathique. Elle s'apprêtait à dire quelque chose, mais un flux hormonal la coupa dans son élan.

Elle se retourna.
C'était indéniablement plus puissant que les habituels relents de désir, de peur ou de haine que pouvaient exhaler le commun des mortels. Cette femme, noire, disposait elle même pouvoir ?
Non.
Définitivement non.
Il y avait dans ce flux, quelque chose de maîtrisé, propre au langage... mais lui demeurant pourtant incompréhensible. L'aura d'Amanda se modifia encore : la peur s'échappa totalement, laissant place à un opressant parfum, la féminité à l'état pure... Quels sous vêtements, Amanda pouvait bien porter ? Pensée parasite, artificielle... La jeune femme s'oubliait, laissant sa curiosité prendre le dessus.

"Je... ne sais pas trop, c'est ici, je crois, Yoss..." désignant l'homme d'un mouvement de la tête "...pourra nous éclairer, je crois."

=> Centre de contrôle

Dragomir remontât les marches venant du sous-sol d'un pas lent, il était épuisé, fatigué d'avoir autant marché, mais surtout il était encore marqué par la dernière discussion qu'il avait eu avec Vanessa, leurs confrontation pour finalement arrivé à une séparation, le terme même était idiot aux oreilles de Dragomir, mais c'était bien ce qui s'était passé, même si l'on ne pouvait l'associer à une "vraie" relation comme en vivent de centaines de personnes par jour. Étrangement cela l'avait marqué plus qu'il ne le pensait de prime abord, mais ses émotions restaient bien au chaud, perdus dans le ténèbres de son coeur, et cela lui convenait parfaitement.

Hésitant un moment sur le choix à aller, cuisine ou chambres? Il opta pour le second choix, après tout il avait besoin de repos et surtout il devait se passer la pommade offerte par Vanessa sur sa main, il doutai toujours de l'efficacité de ce produit, mais qui ne risquait rien n'avais rien n'est ce pas? Mettant son livre temporairement dans sa main gauche ganté, Dragomir sortit du fond de sa poche droite le petit flacon contenant le produit, comment une si petit chose pouvait être aussi efficace contre la Mort? Il n'en avait aucun idée.

Approchant de plus en plus du hall, Dragomir commençais à se sentir de plus en plus mal, mais il ignorait pourquoi, qu'est ce qu'il se passait? Quels étaient donc ces...sentiments qui semblaient le submerger complètement? Mais surtout, d'où venaient ils? Franchissant les derniers pas conduisant au hall, Dragomir vit la source de ce qui faisait naître le chaos en lui, une simple jeune femme, encore une enfant en fait, mais comment une tel personne pouvait être aussi dangereux pour lui?

Complètement obnubilé par cette jeune femme et par ses tentatives désespérés pour reprendre le contrôle sur ses sentiments, Dragomir en avait complètement oublié les autres personnes présentes, un homme portant une balafre au visage, et une jeune femme à la peau noire suivis par une horde d'hybride étrange, normalement cette scène aurait du faire naître un léger sentiment de curiosité, mais là il n'avait pas le temps, il luttait trop difficilement pour tenter de reprendre le contrôle.

Transpirant et haletant tel un être mourrant, il se décida enfin à ouvrir la bouche mais il la referma aussitôt, qu'aurais t-il put dire de toute manière? Bonjour? Comment faites vous pour foutre le bordel en moi? Ridicule, et surtout inutile, il fallait qu'il se calme, qu'il réfléchisse, il fit alors deux pas en arrières et il remarquas que cela diminuait de beaucoup l'impact énorme de son influence, même si il se trouvait encore au "coeur de la tornade". Ce fut donc avec une infinie lenteur et le visage tordus par la douleur que Dragomir prit la parole, son ton était sec, tranchant et surtout ne laissait place à aucun sentiment malgré k'intérieur de son corps.

"Qui êtes vous? Et comment se fait il que vous soyez si dangereuse? il le pensait vraiment, mais il ne se doutait pas que cela n'affectait que lui à ce point là. Il tournât alors son visage avec une infinie lenteur, une fois encore, et avec une difficulté vivace vers la jeune femme noire avant de lui parler sur le même ton, bien que ses questions étaient déjà moins dur. Bienvenue à la Confrérie, quelles sont donc ces choses vous accompagnant?"

Décidément, c'était tellement le bazar en lui qu'il en avait perdus toutes les formes de politesses élémentaire, mais il n'avait pas le choix, il ne pouvait rien faire d'autre que subir pour l'instant.

La jeune fille aux yeux turquoises fut surprise par l'intervention de Dragomir. Elle ouvrit la bouche, pour dire quelque chose, mais, visiblement choquée, elle ne dit rien. La peau pâle de son visage rosit légèrement, ses yeux se détournaient. "Je..." Elle baissa la tête, faisant un pas en arrière. "Désolée..." La mine déconfite, elle se retourna vivement, pour aller se diriger dans un coin de la pièce, à l'opposé de là où la masse de monde se trouvait. Son pas était rapide, fuyant... visiblement, l'Ecrivain du Diable avait frappé un point sensible et Amanda s'échappait.

A mesure qu'elle s'éloignait, le parfum capiteux que tous pouvaient ressentir diminuait d'intensité. Cette liberté éclaircissait les esprits, éclipsant le désir de connaitre la douceur de sa peau, le goût de ses lèvres... Pourtant, son aura demeure perceptible. Une fois loin, elle s'assit contre le mur, rammenant ses genoux contre son corps, cerclés de ses bras, son sac posé à côté d'elle.
Son visage demeurait fermé.
Quelques relents de tristesse accompagnaient l'odeur de luxure latente.

Elle était terrifiée, réellement terrifiée, mais pas par Dragomir, ou même par quelqu'un, mais parce qu'elle créait, elle semblait ne pas en avoir contrôle et il venait de mettre le doigt exactement dessus, ce qui eu pour résultat de la voir s'enfuir en direction d'un coin de la pièce, emmenant avec elle une partie de la "Masse", bien qu'une fine particule subsistait encore.

Reprenant peu à peu le contrôle de ses émotions et de son âme, Dragomir se redressa complètement avant d'inspirer un coup afin de se purifier l'esprit, il se tournât ensuite vers la femme noire avant de lui parler froidement mais sans agressivité, son ton neutre habituel en somme, légèrement teintée de fébrilité à cause de ce qu'il venait de vivre., avec des légers accent russe.

"Veuillez pardonnez l'impolitesse de mon accueil madame, je...j'avait un léger problème désormais résolus. Sachant pertinemment que cela n'explique pas tout, je ne peut que vous demander de m'excuser."

Laissant Malaika à l'entrée avec ses "bambins" qui étaient parfaitement discipliné, Dragomir se tournât vers Amanda et aussitôt il senti qu'il perdait de nouveau le contrôle. Baissant les yeux un moment vers le sol, Dragomir ôta rapidement la chaîne autour de son cou, qui comportait une croix en argent, il fermât les yeux avant de se planter proprement la dit croix dans la cuisse droite, se concentrer sur la douleur, voilà comment il devait faire pour ne pas sombrer.

Tournant de nouveau son regard et sentant ses émotions refaire surface à vitesse grand V, Dragomir tournât légèrement la croix enfoncé dans sa cuisse, l'effet fut immédiat, une clarification de son esprit qui fut de nouveau aussi froid, bien que légèrement perturbé par la présence de la jeune femme.

"Je vous prie de m'excuser à vous aussi, vous êtes suffisamment puissante pour m'avoir fait perdre raison, je vous prie donc de m'excuser pour mon ton et mon attitude. Il se tournât de nouveau vers la "Mère" puis il parlât au deux en même temps. Mes excuses étant faites permettez moi de me présenter, Dragomir Iaroslav, puis je connaître la raison de votre présence à chacune en ces lieux ainsi que vos noms si possible? De même que le votre monsieur."

Il avait partiellement repris contrôle, mais cette petite était un fléau pour lui, n'étant pas habitué aux émotions, les recevoir de plein fouet sans préparation faisait un mal de chien.

"Suffisement puissante ?"

Une fluctuation.
Le désir s'évaporai.
La féminité s'envolait.
L'onde devenait plus agressive, le parfum plus nocif. Quelque chose clochait, quelqu'un s'énervait. Une force, une puissance prédatrice s'éveillait... Le parfum... l'odeur... Cette aura que dégageait Amanda devenait plus bestiale et ce n'était pas bon, pas bon du tout. Elle se leva et une vague aggressive se propagea dans la pièce, rebondissant sur les murs, revenant vers le petit groupe.
Colère.
Elle se rapprocha de quelques pas, faisant poindre l'imminence d'un assaut, terrible et irrépressible. Etait-ce une illusion, ou bien Amanda allait elle vraiment exploser, sur le champ ?

"Transformer les mecs en mâles en ruts, des putains de mâles décérébrés, c'est ça la puissance ?" Elle s'avança encore d'un pas, l'air devenait plus comprimé, où étaient les issues ? "Partout où je vais, on me regarde, on me tripote, on m'insulte, on a peur de moi !" Encore un pas... "Et vous ? Ca vous inspire quoi, ma "puissance" ?"

* Oh mon dieu... * Yoss était malgré lui figé sur place. L'arrivée soudaine d'une nouvelle recrue l'avait littéralement pétrifié. Il en connaissait des mutants plus ou moins étranges... mais là ! Détournant se regard de Malaika, il répondit aux jeunes filles d'une voix troublée :

" Vous êtes bien à la confrérie, oui... Si je peux vous aider pour quoi que ce soit... "

D'ordinaire le jeune homme n'aurait pas rechinié à faire la visite complête de l'établissement mais la nouvelle venue entourée de ses... choses, le mettait terriblement mal à l'aise et elle n'eut d'ailleur le droit qu'à un bref signe de tête en guise de bienvenue. Il tenta alors de se reprendre, ne serait-ce que pour faciliter la situation difficile dans laquelle se trouvait Amanda :

"Enfin... voilà, Marcus devrait vous recevoir dans la matinée de demain. D'ici là, je tenterais de satisfaire votre curiosité. " fit-il en tentant d'esquisser un sourire. Pui Dragomir débarqua. Le russe de service se présenta d'une façon si maniérée que Yoss eu du mal à réprimer un petit rire. Il lui demanda alors son nom. Bien que Yoss l'ai repéré depuis qu'il l'avait vu se faire charcuter en entrainement, il se présenta à son tour en lâchant un simple :

" Yossuah Kiemy. "

Mais la situation changea alors en même temps que la douce atmosphère de la pièce. Amanda s'emportait, cela se sentait si bien que tous les efforts de Yoss ne purent rien y faire. Il fit un pas vers la jeune femme et lui jeta un regard insistant mais paisible et doux.

" Je vous en prie, Amanda..." lui dit-il doucement d'une voix grave.

La peur, une terreur sourde, une haine palpable, une envie de faire mal, de lui faire mal, mais que ce passait il? Et pourquoi Dragomir était il pétrifié? Et surtout, comment l'atmosphère avait elle put changer à ce point là? Tournant et retournant la croix dans sa cuisse Dragomir dut se rendre à l'évidence, cela ne servait à rien, i venait de rendre furieuse la personne la plus dangereuse pour lui, félicitation, imbécile.

Perdant de plus en plus pied, Dragomir posât un genou au sol, la soumission? la terreur? Non, la douleur, la douleur la plus pure et la plus puissante qu'il ai jamais ressentit, et elle s'intensifiait, si cela continuait il mourrait. Tentant d'écouter à travers les plis infinis de la souffrance, Dragomir commençais à entrevoir un début de réponse à la soudaine colère qui venait d'envahir cette jeune personne, elle avait souffert de son pouvoir et elle le trouvait dégradant? Entendre dire qu'il était puissant et dangereux était le comble pour elle certainement.

Toujours sous l'emprise de plus en plus forte de ses émotions, Dragomir réussit à lever difficilement la tête, planta son regard dans celui de la jeune femme, tant de haine, tant de douleur, s'en était incroyable, c'est alors qu'il sourit, décidément ses sentiments étaient vraiment déréglé.

"Et alors? Vous avez souffert de votre don, je ne puis le nier, votre...récit viens de nous le dire, cependant cela n'enlève rien à sa dangerosité pour quelqu'un comme moi. Plus grande pression du pouvoir, paroles de Dragomir plus haché. Cependant, je peut comprendre cela, je peut vous l'assurer, souffrir pour quelque chose que l'on à jamais souhaité est quelque chose d'horrible, cependant, cela n'enlève rien à la vrai nature de ces choses, que vous et moi le souhaitions ou pas, nous devons faire avec."

Il avait parlé en haletant, en même temps qu'elle mettait le "boxon" dans ses émotions, Dragomir avait revus certaine partie de son passé, la douleur des tortures, les crachats au visage, les jets de terre, et surtout, la haine que cela engendrait, pour un enfant cela était impossible à surmonter, vraiment impossible, alors oui, il connaissait sa douleur, il l'avait vécu même.

Penser à autre chose, autre chose... Mais quoi ? Assise contre le mur, la tête en arrière, cette véritable génératrice d'hormones fixait le ciel, au travers de la fenêtre. C'était l'histoire de sa vie : dominer, faire le mal, subir le mal... c'était tout. Penser à autre chose lui permettait de se relâcher, atténuait ses sentiments et, le plus important, diminuait un peu l'intensité de ses dégagements hormonaux. Et, de fait, l'aura semblait se rétracter légèrement.

Mais c'était tout.
C'était tout ce qu'elle arrivait à faire. Jamais, elle n'avait réussi à faire cesser tout ça et, à chaque fois, quelqu'un revenait à la charge. C'était innévitable. Une fois, elle avait cru aimer un homme, mais comment savoir ? Comment savoir si ce qu'il ressentaient venait d'eux même, ou bien était ce à cause du parfum corrupteur d'Amanda ? Tout ce qu'elle espérait de la Confrérie, c'est qu'il l'aide à avoir un contrôle là dessus... et à savoir se battre. Elle devait se défendre, toujours se défendre.

Sa voix paraissait douce, ennivrante, portée par les subtiles relents de son odeur.
En vérité, elle était brisée, triste.

"Amanda... Amanda Wallace...
Je veux apprendre à me défendre contre le monde.
Je veux pouvoir maîtriser cette chose qui m'a pourrit la vie."