Quel est donc cette odeur?

Cyprien se retourna vers Ryan et lui fit un sourire, un peu inquiétant il est vrai. Il prit son éternel air badin :

« Oui, je pourrais très bien te décapiter avec une chemise. Mais j'ai jugé que ça serait un peu excessif. »

Son sourire disparut et ses yeux reprirent leur teinte si particulière de grave sagesse. Tout d'un coup, il faisait beaucoup plus vieux, beaucoup moins enfant désordonné et fantasque en mal d'amusement.

« Nous avons de grandes capacités, il faut en user avec parcimonie. Beaucoup d'entres nous se demandent ce que la société peut nous faire, mais nous devons aussi nous interroger sur ce que nous pouvons faire à la société. »

Il laissa échapper un soupir puis se dirigea vers la porte avec un air inhabituellement maussade. Il se sentait brusquement vieux, bien trop vieux. Vieux et trempé.

Il posa la main sur la poignée et s'arrêta un instant.

« Je vais me changer. Désolé. »

Il sortit et se mit en route vers sa chambre, espérant un peu que Leon le rattrape. Il avait envie de savoir, au fond de lui, où s'était arrêté le jeu, et où il y avait, peut-être, une part de vérité.

Sa dernière remarque l'avait laissé plus que perplexe. Il lui avait jeté un dernier regard, comme une invitation. Décidément, il ne se sentait pas très en forme.

Invité

"Mais qu'est ce que je fous ici..."

Akumu plongea son gragard dans son café, le bu d'une trait et s'en reservit un autre...

"Faut pas rever...je t'aurai noyé d'ici que ca arrive."

Puis Léon se demande pourquoi Cyprien était devenu si sérieux et si...pas drole tout a coup. Il lui paraissait maintenant presqu'incassible tellement il ressemblait a un adulte. Et Léon était loin de ressembler a un adulte, et ne voulais pas encore avoir des responsabilités, enfin pas les plus lourdes a porter, comme celles que Malicia et Marcus semblent devoir porter pour les proteger. Il est vrai qu'il les admiraient pour avoir un tel altruisme, mais Léon ne savait pas s'il pourrait porter ses responsabilités a leur place...

Puis Cyprien semblait vouloir sortir de la cuisine. Fuirait-il la zone de combat? Non, il allait se changer, du moins c'est ce qu'il voulait faire croire... Decidemment, il semblerait que Cyprien abrite deux Cypriens qui sont extrement opposés, l'un semblait respirer la joie de vivre et le plaisir de jouer tandis que l'autre semblait...adulte...
Ce Cyprien là, il semblait desespéré et Léon était un peu curieux, comment pouvait-on passer d'un état d'esprit a son extreme en un clignement d'yeux? Léon suit directement les traces de Cyprien, il voulait savoir ce qu'il en était vraiment. Mais euh...ou etait-il parti? Il devait se changer, c'était donc sa chambre! Mais ou c'était ?

"Cyprien! T'es ou?! Faut qu'on discute..."

*Mais de quoi?*

(HRP - rohhh c'est quoi ce smile Léon ?^^ -HRP)

Alex, mort de rire dû essuyer une larme qui coulait le long de sa joue

pfffiouu j'ai mal aux cotes moi ...

Alex était tellement occupé à essayer de se calmer pour arreter la douleur aux cotes qu'il ne vit meme pas Léon et Cyprien s'échanger les paroles qu'il n'aurait de toute façon pas entendu.

Quand il remarqua que Léon était devenu tout rouge son sourcil se releva, l'air on ne peu plus perplexe Alex se questionnait mentalement sur le pourquoi du comment de ce rouge pivoine.
Puis, d'un coup, sans reelement s'en douter Alex vit que Cyprien passa d'une bonen humeur à un air maussade.

*Qu'est ce qu'il se passe ? J'ai raté quelque chose ?*

N'osant trop rien dire Alex se contenta de regarder Cyprien sortir de la pièce pour se changer.

Léon ... tu devrais le laisser un moment, généralement quand quelqu'un passe d'un état à un autre comme ça vaut mieux le laisser seul un petit moment ... au risque d'aggraver la situation. Au pire on pourra lui demander plus tard ...

Cyprien s'arrêta et fit mine de réfléchir. En fait, il réfléchissait vraiment. Ca lui arrivait. De temps en temps. La moitié du temps. Il fallait bien soigner ses multiples personnalités qui lui tenaient compagnie, la nuit.

« Non, Alex ... Leon a raison, il faut qu'on discute. »

Un sourire d'une insondable mélancolie apparut sur son visage et disparut tout aussi tôt. Il fit un signe de la main à Leon.

« Viens, on va dans ma chambre. »

Un léger rire s'échappa de nouveau de ses lèvres et il passa une main dans ses cheveux.

« En tout bien tout honneur. Je crois que j'ai besoin de lui parler seul à seul. Ce n'est pas contre vous ... Alex, Ryan. On vous rejoindra plus tard. »

Et il se mit pour du bon en route vers sa chambre.

[-> Chambre]

Le comportement énigmatique de Cyprien avait des répercussions sur celui de Léon. Lui aussi était devenu silencieux, tout a coup, car il était intrigué par l'attitude de Cyprien. Lorsque Cyprien l'invita a rejoindre sa chambre, Léon acquiesa et se contenta de le suivre.

"Alex...je te rejoins au lycée tout à l'heure, si je ne reviens pas dans la cuisine a temps pour partir avec toi."

Sur ces mots, il suivit la trace de Cyprien qui le conduisait a sa chambre.

[

Chambre de Cyprien]

« En tout bien tout honneur. Je crois que j'ai besoin de lui parler seul à seul. Ce n'est pas contre vous ... Alex, Ryan. On vous rejoindra plus tard. »(Cyprien)

Aucun souci ... vieux ! J'vais aller me dérouiller à la salle d'enttrainement ...

"Alex...je te rejoins au lycée tout à l'heure, si je ne reviens pas dans la cuisine a temps pour partir avec toi."(Léon)

non c'est bon, on se rejoindra au lycée je vais aller me dérouiller à un entrainement

Fit-il avec une mimique plus qu'innocente, comme si il cachait quelque chose.

J'aiiii ... un truc a aller voir ... ! Sa sera pas long. J'en profiterai pour aller faire un saut au lycée après.

Sur ces mots Alex fit ce qui pourrais ressembler à un salut de la main avant de disparaitre de la cuisine, une fine brume jaunatre l'ayant totalement remplacé ....

[

La salle d'entrainement de l'Institut]

Invité

Et bien Ryan se retrouvait maintenant seul, une fois Alex volatilisé en un nuage jaunatre soit disant pour aller à la salle d'entrainement. Mon oeil, il allait espionner les deux autres et ça Ryan en était sûr et certain mais que pouvait-il bien faire lui maintenant... Rester avec Akumu qui aujourd'hui avait autant de conversation qu'un filtre à café qu'il enfilait d'ailleurs par dizaine ce matin ( les cafés pas les filtres). Donc Ryan préféra sortir mais pour aller où ? Telle était la question.

Toujours est-il qu'il sortit de la cuisine ne lançant un vague salut à Akumu. Une fois de l'autre coté de la porte il se demanda quel couloir emprunter vu qu'il ne savait toujours pas où aller. C'était là qu'il se décida à aller dans sa chambre pour n'y rien faire ou alors arpenter les ouloirs à la recherche de l'aile des adultes et de la chambre de Cyprien pour une partie d'espionnage. Comme Alex quoi.

*Alors qu'est ce que tu fais le porc-épic ?*

Finalement Ryan se décida pour sa chambre qu'il n'avait que très peu visiter jusque là, même pas ordonnée à sa guise ou plutôt désordonné.

[Chambre]

Invité

"Ryan? .... trop tard........... "

Akumu pris un balai-éponge essuya l'eau qui se trouvait sur le sol, en profita pour déplacer un tableau pour le mettre en guise de couvertur sur les troue de Ryan, en bref fit le ménage dans la cuisine si bien que quand il en sortit elle brillait de propreté.

[Lycée

]

[Institut - Hall d'entrée]

L'adolescent penetra dans la pièce, jeta son sac sans y faire trop attention dans un coin, sorti le flingue qu'il avait à la ceinture, le posa sur la table et se dirigea d'un pas assuré vers un de ses placards préféré. Il y prit un paquet encore fermé de gateaux au chocolats, l'ouvra en déchirant l'un des bouts du paquet et entreprit d'engouffrer quelque biscuits.

Puis il s'installa à la table qui dominait le centre de la salle, avec dans une main son paquet, dans l'autre son arme. Ses yeux d'aspects vides fixant cette dernière ...

Cyprien avait erré, de droite et de gauche, sans trop de but. Il jetait parfois à sa montre un regard plein d'espoir, comme si les heures avaient pu sauter les unes sur les autres et s'effondrer dans les méandres de la temporalité pour l'amener jusqu'au matin en l'espace d'une seconde.

Mais non. Au contraire, même. Le temps, ainsi qu'un fainéant serpent, s'étirait de tout son long et occupait chacun de ses instants d'une langueur insupportable, peuplée des pires images que l'imagination de Cyprien, amoureusement maladive, pouvait faire figurer en son esprit.

Il se demandait où était Leon, si il était déjà parti, si il était encore vivant. La perspective d'apprendre à chaque minute la terrible nouvelle de la mort de son fiancé assombrissait le ciel et rendait l'atmosphère lourde.

Son visage pâle avait perdu son sourire, ses yeux sombraient dans une triste mélancolique dont aucune étincelle d'espièglerie ne venait cette fois le sortir. Il avait une allure de fin du monde, se laissant marcher comme un spectre dans les interminables couloirs de l'Institut.

Finalement, il décida d'aller visiter la cuisine dans l'espoir inavoué d'y trouver quelque chose de fort, de la vodka par exemple, pour tromper l'angoisse qui l'habitait. Oh, pas pour se saouler, mais juste un verre, histoire de penser à autre chose, de s'occuper les mains quelques instants.

Il eut un peu de mal à resituer la pièce, embrumé de l'insoutenable appréhension. Il y entra finalement, moins joyeux que pour un enterrement et avisa Alex qui contemplait une arme avec des yeux des moins expressifs.

Cyprien haussa les sourcils et se concentra sur le jeune homme, pour se donner matière à penser. Il s'assit en face de lui, plongea sa main dans le paquet de gâteaux et mâchonna en silence, les yeux posés sur lui.

Finalement, décidé à briser le dit silence, Cyprien demanda d'une voix qu'il voulait désinvolte mais qui restait triste :

« Ca va ? »

Il aurait eu le même ton si il avait posé la question à un cancéreux en phase terminale. Il replongea sa main dans le paquet de gâteaux et recommença à grignoter, gardant son regard fixé sur Alex.

Lorsqu'Alex apperçu le zombi qu'était Cyprien entré il s'empressa de cacher l'arme en vitesse sous la table -par reflexe plus qu'autre chose-, meme si de toute façon il l'avait surement vue. Cyprien avait une tête a faire peur et Alex ne put s'empecher de le regarder étrangement lorsqu'il prit la parole :

"Ca va ?"(Cyprien)

Alex fit de grands yeux ronds, surpris qu'il était par le ton que venait de prendre Cyprien, à la limite il aurait dit que la ville était en flamme il aurait à peine été surpris.

Euhhh ... ouai pourquoi ? Toi sa à pas l'air, qu'est ce que t'as ? T'as trouvé un nain ?! Tu te dis que t'as perdu ! Haha j'en étais sur !

Faisant le fier devant Cyprien tel un grand stratège ayant décimé l'armée ennemie Alex se leva de sa chaise et commença à recevoir les ovations d'un public imaginaire, attrapant au passage un faux bouquet de fleur, seul petit détail en se levant il fit tomber l'arme qu'il avait posée sur les genoux mais fit mine de ne rien avoir entendu, continuant dans son délire ... Il devrait commencer une carrière de mime, il aurait peut être du succès.

Malicia et Fuegan arrivèrent à leur tour dans la cuisine. Les frigos étaient toujours remplis grâce à leur fidèle majordome.
Elle salua Alex et Cyprien.

"Bonjour jeunes gens, comment allez vous?"

Elle leur sourit et se dirigea vers les placards. Elle en sortit un ou deux paquets de gateaux.

"Tanpis pour ma ligne..."

Elle ouvrit un des paquets et en proposa aux personnes présentes.

Cyprien repoussa finalement le paquet de gâteaux d'un geste nerveux, ce n'était pas bon. Ou, du moins, ça n'était pas assez amer pour ses envies du moment. Il regardait Alex sans trop le voir, esquissa un vague sourire aux habituelles pitreries de son ami sans même répondre à ses questions.

Il songea que c'était précisément dans cette cuisine qu'il avait rencontré pour la première fois Leon. Oui, les détails étaient gravés dans son esprit, comme ceux du moment le plus important de sa vie. Cette pièce, il faisait une omelette, ils avaient joué ensemble à un jeu dangereux et équivoque.

Mais rien d'aussi dangereux que ce que Leon aurait probablement à affronter cette nuit. Cette pensée resserra le coeur de Cyprien et le jeune homme laissa échapper un lourd soupir de désespoir. Il était presque tenté d'essayer de le retrouver, mais il ne voulait pas compromettre la mission.

Le jeune Français tourna la tête lorsque Malicia entra dans la cuisine. Enfin, il supposait qu'il s'agissait de Malicia et il y avait peu de chances qu'il se trompe, la plupart des personnes de l'Institut étaient aisément identifiables à leur physique. Il eut l'air un peu plus songeur encore.

Etait-ce elle qui avait ordonné à Leon de se compromettre dans cette mission ? Il ne savait si il devait s'en sentir soulagé en songeant que Leon avait été choisi justement parce qu'il serait le plus à même de survivre ou bien éprouver du ressentiment d'être séparé de lui.

Il resta indéterminé et, d'une voix lointaine :

« Bonsoir. »

Il y eut un léger silence, puis sur le même ton :

« Ca va. »

Cela sonnait tellement faux qu'il s'en rendit lui-même compte. Il poussa un soupir et secoua la tête, comme pour reprendre ses esprits, avant de quitter son siège. Il se glissa vers le frigo dans l'espoir un peu fou d'y trouver quelque chose de vaguement alcoolisé, comme c'était son but.

Mais il était dans une école et dans les écoles, point d'alcool. Il resta un instant devant la lumière maladive du meuble avant de le refermer et revenir s'asseoir. Il regarda tour à tour Malicia et Alex et éprouva le besoin de se changer les idées.

« Alors, Alex, ce nain ? »

Il esquissa un vague sourire, essayant d'affecter son habituel naturel désinvolte, mais rien n'y faisait vraiment.

Tant pis, il serait lui-même pour une fois.

Malicia entra au moment où Alex faisait le pitre -pour changer- en mimant le moment où il attrapait ce fameux bouquet.

"Bonjour jeunes gens, comment allez vous?"(Malicia)

Rebonjour Mal .. M'dame.

Se rappelant à l'instant que son arme était tombée par terre Alex fit mine de faire tomber le biscuit qu'il tenait au sol et en profita pour planquer sous son blouson l'arme à feu, tout en discutant en ayant l'air de rien.

Euuuhhh bien, justement Cyprien tu m'y fait penser.

Alex se tourna vers Malicia.

Dit ? Est-ce qu'il y a des gens à la verticalité contrariée dans l'établissement ? J'ai besoin des services de l'un d'eux et jusqu'a présent j'en ai pas croisé, alors je me suis dit tant qu'a faire autant demander à la directrice si il y en avait qui crechaient ici, je sais que je t'ai déjà demandé mais on sait jamais après tout ...

Il fixait Malicia avec un air de chien faussement battu, les cils suivants les clignements des yeux avec en prime un demi-sourire aux dents blanches.

*Un jour un type a dit : le ridicule ne tue pas, heuresement qu'il était là, sinon j'aurais été dans de beaux draps ...*

Invité

Fuegan entra dans la pièce et salua l'assemblé en même temps que Malicia par un petit signe de la main puis alla s'adosser contre un mur et observa la situation en reflechissant un instant.

*Il faut que j'aille lui parler... Quand? Demain? Mince rien que d'y penser sa me noue l'estomac... J'attend de la croiser quelque part alors?*

Malicia le sortit de sa grande reflexion en lui présentant quelques gateaux. Fuegan en saisi un et le porta à sa bouche puis croqua dedans, il macha un instant avant d'avaler le gateau qu'il trouva delicieux, il ne prenait pas souvent le temps d'apprecier les choses simple comme ça et après sa mésaventure au lycée il se dit qu'il devait prendre le temps de profiter des petites choses tel qu'un gateau ou une parole gentille.

"Très bon, merci."

*Combien de fois je lui ai dis merci aujord'hui?*

Il entendit alors Alex parler de rechercher l'aide d'une personne de petite taille, c'est du moins se qu'il avait compris par la verticalité contrarié, à moins que se ne soit son inconscient qui ait entendu parler Cyprien. L'air que prit Alex pour essayer de convaincre Malicia fit sourire Fuegan qui s'appretait à prendre une boisson, il ouvrit le frigo et se tourna alors vers la directrice de l'établissement et lui dit avec un petit rire.

"J'ai enfin trouver un mauvais point à l'institut, désolé Malicia mais y'a pas de bière ici?"

Malicia sourit à la remarque d'Alex.

"Non je n'en ai pas vu Alex, mais je suis sure que si tu cherches bien..."

Elle eut un petit rire.

"Mais je ne t'ai toujours pas demander pourquoi tu cherchais ce nain? J'espère que tu ne vas pas t'attirer d'ennuis?"

Elle lui lança un regard faussement courroucée, rapidement suivit d'un sourire.

Elle se tourna vers Fuegan qui lui demandait s'il n'y avait pas un peu d'alcool.

"Logan a bien du cacher quelques bières dans le coin."

Elle s'avança vers le frigo, fouilla dans le fond et finit par dénicher une bierre.

"Tiens"dit elle en la tendant à Fuegan.

Ele se tourna ensuite vers Cyprien. Elle trouvait que le jeune homme n'allait pas très bien, il y avait quelque chose d'étrange dans son regard.Elle lui sourit et lui demanda si tout allait bien.

La cuisine commençait à se remplir. Point de convergence des estomacs vindicatifs ou simplement des personnes à qui une douceur ne ferait pas de mal, la pièce s'animait des inspections méticuleuses de chacun, à la recherche de gâteaux ou de boissons dignes de ce nom.

Cyprien essayait, tant bien que mal, de se changer les idées et de se concentrer sur les personnes présentes plutôt que sur la personne qui n'était pas là. Mais il aurait troqué sans hésiter l'ensemble des occupants de la cuisine en ce moment contre Leon, son Leon même, sur lequel ses pensées ne cessaient de se fixer.

Il esquissa un sourire un peu trop léger pour être convaincant lorsque le jeune téléporteur se mit en tête de trouver un nain dans l'Institut même. Cyprien aurait commencé par chercher une fête foraine, en ville, mais il n'allait pas livrer ses conclusions au jeune homme, le défi aurait perdu de son piquant.

Cyprien couva d'un regard intéressé l'échange de bière entre Fuegan et Malicia mais il se résigna à songer que, si il y avait de la bière, il n'y aurait sans doute pas de la vodka. Il pensa un moment à aller boire en ville mais la perspective n'avait rien de bien excitant, dans la solitude.

Le jeune homme se rassit sur un des tabourets qui entouraient la table sommaire de la cuisine, l'air ailleurs. Les heures tournaient trop lentement à son goût, et il aurait aimé que l'aube se lève pour lui apporter des nouvelles. A un tel point qu'il attendait la venue de ses parents avec impatience.

Sentant un regard pesé sur lui, il releva les yeux et croisa celui de Malicia. Apparemment, il devait être bien évident que la joie ne l'étouffait pas car, pour une seconde fois, la diretrice l'interrogea. Cyprien laissa échapper un soupir triste et se résigna à dire la vérité sur ce qui le tracassait :

« C'est juste que ... Enfin ... C'est Leon. Vous comprenez, je suppose. »

Il restait volontairement évasif. A ce qu'il avait compris, la mission était secrète et il ne voulait pas risquer que des oreilles indiscrètes ne viennent récolter des détails compromettants à cause de lui. Il ne tenait pas vraiment non plus à mettre en danger son fiancé.

De toutes façons, Malicia devait bien comprendre de quoi il s'agissait. Après tout, n'était-ce pas elle qui avait décidé de qui accompagnerait les Confréristes dans leur vendetta libératrice ? Cyprien chassa tant bien que mal cette pensée de son esprit et se réfugia avec un gâteau, le mâchonnant sans entrain.

Plus que quelques heures.

Cyprien semblait véritablement triste, le vague à l'âme, il semblait perdu dans des pensées, peut-être des souvenirs.

Lorsqu'il lui répondit, Malicia saisit et la culpabilité l'étreignit. Elle avait hésité à confier cette mission à Leon, d'ailleurs, elle avait bien souligné les risques en lui disant qu'il agissait de son propre chef, qu'il n'était pas dans l'obligation de le faire. Leon avait cependant accepté. Bien qu'il l'est fait en tout connaissance de cause, Malicia savait que si quelque chose arrivait, elle ne se le pardonnerait jamais.

Elle répondit donc ainsi au jeune homme.

"Je comprends Cyprien. C'est un moment difficile. Je crois...je crois qu'il faut avoir la foi, la foi en Léon, et puis surtout attendre..."

Après ces paroles qui durent paraitre sybillines pour les autres occupants de la pièce, Malicia s'assit. Visiblement, elle aussi commençait à se ronger les sangs.

"Mais je ne t'ai toujours pas demander pourquoi tu cherchais ce nain? J'espère que tu ne vas pas t'attirer d'ennuis?"(Malicia)

Le Nain ? Le nain ... euhhh oui le nain tu disais ... en fait c'est, disons, un pari !

L'air de rien Alex désigna le Cyprien du doigt avant de s'expliquer.

On a parié que je doublerais ma taille avec un nain et des échasses, évidement faut trouver le nain, si je gagne il me fera une statue à mon effigie ! Et en chocolat attention !

Lançant un air de défi à l'interressé Alex continua.

D'ailleurs tu peux commencer à faire ta statue ! T'es fichu !

Fit-il avec un large sourire

Après en ce qui concerne les ennuis je sais pas, m'enfin j'improviserais, apres tout on peut me faire confiance.

Ses dernieres paroles prononcées pouvaient peut-être sonnées mal aux oreilles des interlocuteurs de la pièce, mais Alex commençait à être assez habitué, après tout ...

Cyprien passa une main dans ses cheveux bleus qui retombèrent en mèches éparses sur son visage triste. Il laissa échapper un soupir et hocha lentement la tête aux paroles de Malicia, d'un air un peu résigné.

« Vous avez raison ... J'ai confiance en lui. »

Il esquissa un sourire encore teinté de tristesse avant de reposer son regard sur Alex. Le jeune blond semblait, aux yeux de Cyprien, comme un rocher inaltérable dans un océan de grisaille. Il avait l'impression que rien n'entamait jamais la bonne humeur de son ami, qu'il était un peu un phare de joie de le doute.

Soudain, le jeune Français se rendit compte de la pièce dans laquelle il était. Une cuisine. Le lieu des mille expressions de ses délires culinaires. En plus, il avait des victimes sous la main pour leur faire tester ses mets plus que particuliers. Il n'allait tout de même pas rester inactif !

Il fit craquer ses doigts, las de se trouver aussi inoccupé et un sourire qui ne voulait rien dire de bon, quand on savait la teneur de ses talents de cuisinier, se dessina sur ses lèvres fines.

« Il est l'heure de dîner, voyons ce qu'on peut préparer. »

Il se mit en chasse, ouvrant les placards, inspectant les recoins, fronçant les sourcils, marmonnant pour lui-même et poussant parfois des exclamations satisfaites quand il trouvait quelque chose d'intéressant. Au fur et à mesure de ses recherches, il empilait les denrées sur le plan de travail.

Il y avait là un sachet de spaghettis, quatre pommes, un paquet de biscottes et de fromages à tartiner. Il contempla l'étrange monticule avec un air inspiré et se saisit d'une planche à découper, d'un couteau qu'il posa dans un coin avant de prendre un économe et d'éplucher ses pommes.

« J'espère que vous aimez les pâtes. »

Pendant qu'il épluchait ses fruits, il lui semblait que la tristesse passait au second plan. Ses mains et son esprit se trouvaient occupés si bien qu'un sentiment plus simple que l'angoisse prenait place dans son coeur : une sourde confiance en Leon et en ses capacités à triompher de cette épreuve.

Après avoir épluché les pommes, il les découpa en morceaux qu'il versa dans un bol, lequel fut recouvert d'un film et placé au frigo. Après quoi le terrible cuisinier mit l'eau à bouillir avant de prendre quelques biscottes, un bol et de commencer à les casser en morceaux dans le bol.

Lorsqu'il eut fini, il passa au fromage à tartiner dont il découpa quelques portions individuelles en petits carrés, ne s'interrompant que pour verser les pâtes dans l'eau frémissante. Une vraie tornade culinaire qui semblait avoir une idée fort précise de son objectif final.

Les pâtes furent vite cuites, il les égoutta avant de le verser dans un saladier où il ajouta le fromage, profitant de la chaleur des pâtes pour le faire fondre. Il agrémenta le tout de ses morceaux de pommes et de biscottes et touilla avec application.

« Qui en veut ? »

Il avait dit cela en posant l'étrange mélange sur la table avec un sourire engageant.

Invité

Jade avait atteint la cuisine, guidée par Vincent qui, elle comprenait pourquoi suite à sa reponse, n'avait encore une fois pas été très sur du chemin. Mais elle ne lui en voulait pas, elle était encore plus perdue pour n'avoir jamais mit les pieds dans cet établissement avant.
Enfin devant la cuisine, Jade attendit qu'il rentre, mais Vincent ne semblait pas décidé, il rebroussait même chemin peut-être était-il fatigué, il auraient l'occasion de faire connaissance plus tard, Jade le salua, contente d'avoir fait la "connaissance" d'une personne dans cet institut...

A présent, une nouvelle épreuve se dressait face à elle: croiser quelqu'un qui veuille bien l'aider dans le hall avait été une chose dur, mais là, ce devait être à plus rude épreuve qu'elle passerait sa timidité... Dans la pièce face à laquelle elle se tenait, se trouvaient plusieurs élèves, ainsi que la directrice. Jade était bien loin de craindre quoi que ce soit, mais c'était cette sorte d'appréhension, incontrolable lorsqu'elle s'appretait à faire face à un groupe d'inconnus, qui eux se connaissaient entre eux...
Jade prit une profonde inspiration, s'éfforçant de garder bonne mine. Puis ce fut comme plonger dans une eau glacée: elle allait pour pousser la porte, et... Oh ce fut pire que de plonger dans de l'eau glacée, si elle ne cessait pas de suite avec sa stupide timidité, ce serait elle l'eau glacée, car déjà elle sentait sa peau s'humidifier!

*Cesse de faire l'idiote, t'es plus une gamine, t'as vécu des choses bien pire, il ne s'agit que de la cuisine de l'endroit où tu vas passer ton année!*

Jade secoua la tête. Elle poussa la porte et entra, observa les personne présente en restant plantée dans l'entrée, avant de prononcer un bref

"Bonsoir..."

Pendant que Cyprien faisait son chef, ou cordon bleu une jeune femme entra, Alex la regarda avec de grands yeux ronds -presque en la dévisageant-, celle ci semblait assez timide et le "bonsoir" qu'elle prononça ne pouvait que confirmé ce qu'Alex pensait. Prenant son courage -si on pouvait appeler sa du courage pour un abruti tel que lui (^^)- il commença à s'approcher d'elle.

Alors qu'il n'avait fait que deux pas il disparut dans une légère brume jaunatre pour réapparaitre de la même maniere à un mètre de Jade, la main droite tendue devant lui et l'autre tenant un biscuit.

Bienvenue à l'Institut Jeune demoiselle perdue ! Oh non ne dites rien on s'comprend !

Alex commença alors son monologue, comme d'habitude lorsqu'il rencontrait quelqu'un (en fait c'était surement plus pour faire l'imbécile de service, sans doute).

Moi c'est Alex Turner, secretaire général de l'Institut, je m'occupe de tout ce qui est paperasse et tout le tralala, enfin bon, si tu veux des infos demande à Malicia, ou à moi-même, on se fera un plaisir de répondre à tes questions.

Son grand sourire jusqu'aux oreilles Alex essaya tant bien que mal de' faire passer son pauvre petit mensonge, esperant intérieurement que la nouvelle n'y voie que du feu.

*Un de ses jours il faudra que je me pose la question de savoir pourquoi j'aime faire tourner en bourrique les nouveaux ... oh quoi que non ... c'est tellement marrant ^_^*

HRP - Jade, j'ai pas vu sur ta fiche ta taille, tu pourrait nous le dire ? C'est important pour moi et Cyprien^^, meme si je doute que tu fasse 1mètre 20 ... lol!

- HRP

Malicia observa Cyprien se reprendre en main. Elle n'avait pas à être abbatu, après tout, c'était elle qui portait tout sur ses épaules, Leon avait pris le risque et pour lui, elle se devait aussi de faire face.
Elle accrocha donc un sourire à ses lèvres et lorsque Cyprien proposa à la cantonade son étrange met, Malicia décida de prendre le risque.

"Bien, j'en veux, mais si je meurs, mon testament est dans mon bureau, deuxième tiroir"dit elle en souriant.

Elle prit donc une assiette et allait porter la première cuillère à sa bouche lorsqu'une jeune fille entra.
Alex prit tout de suite la situation en main avec son bagout et son dynamisme naturel.
Malicia se tourna vers la jeune fille.

"Bonjour et bienvenue à l'Institut. Je suis Malicia, la directrice. Puis-je vous aider?"

Cyprien avait trouvé au moins une victime pour son étrange cuisine qui n'était, en réalité, pas si mauvaise. Il suffisait d'avoir le goût des aventures culinaires et ce n'était pas plus surprenant que la première fois que l'on mangeait de la cuisine indienne, ou bien épicée. Une question d'habitude, en somme.

Il esquissa un sourire léger à l'adresse de Malicia en lui servant généreusement des pâtes en son assiette.

« Ne vous inquiétez pas. J'attendrais de vous avoir séduite et d'être dans le testament avant de vous assassiner. »

Il papillonna des yeux avec un air innocent et en profita pour servir Alex qui ne faisait pas attention. Car, comme à son habitude, le téléporteur était en train de se livrer à quelque bouffonnerie sur une toute nouvelle arrivante dont la timidité laissait à présager que la bouffonnerie, justement, l'intimiderait.

Cyprien saisit une nouvelle assiette et installa un nouveau couvert à l'attention de cette jeune femme réservée qui n'aurait pas pu choisir un moment plus dangereux pour rentrer dans cette cuisine que celui où Alex et Malicia y mangeaient tandis que Cyprien y cuisinait.

Il servit la demoiselle et lui désigna l'assiette d'un signe de tête.

« Bonsoir. Cyprien, simple pensionnaire. Aucun signe distinctif particulier. »

Ce qui n'était pas tout à fait faux. Du moment que l'on exceptait des cheveux bleus, des poches pleines de jeux de cartes, une cuisine étrange et des mains trop agiles pour être tout à fait honnête, Cyprien n'avait en réalité rien de particulier. Bref, Jade avait à merveille choisi son moment.

Le jeune homme finit par se servir lui-même et, la casserole étant vide, il la déposa dans l'évier songeant à faire la vaisselle plus tard. Il s'installa sur un tabouret et fit tournoyer un instant sa fourchette entre ses doigts, regardant songeusement son reflet qui apparaissait par flash sur l'inox de l'objet.

Il se mit à se demander ce que Leon pouvait bien faire en ce moment. Sans doute était-il en train de mener à bien sa mission et Cyprien essaya de se convaincre que tout se passerait sans encombre. Peut-être quelques égratignures mais il n'y aurait rien de plus, juste de quoi s'occuper de lui pendant quelques jours.

Le cuisinier laissa échapper un léger soupir et releva les yeux vers la nouvelle arrivante, lui adressant son éternel sourire calme.

« Vous vous appelez ... ? »

Il la détailla de la tête aux pieds de son regard perçant, essayant de deviner ce qui avait amené l'intéressée ici. Incendie ? Eau ? Télépathie ? Cyprien ne l'admettait pas il éprouvait une curiosité à savoir la nature des pouvoirs qui peuplaient l'académie.