Besoin de soins... urgents!

(Garage)

Il faisait sombre cette nuit-là dans sa chambre. D’habitude, une pâle lueur orangée provenant de la rue l’éclairait un peu. Mais plus tôt dans la soirée, une coupure de courant avait éteint tous les lampadaires de la rue. Et quand celle-ci fut réparée, les lampes dans la rue restèrent malgré tout sombres. La petite fille lorsqu’elle se réveilla eu peur. Elle voyait toujours ses peluches au pied de son lit d’habitude. Et quand elle ouvrait les yeux, il y avait toujours son mobile qui flottait devant sa porte.

Mais aujourd’hui, quand elle émergea du sommeil, elle ne vit rien. Ni ses peluches, ni son mobile. Même pas les murs de sa chambre. La pièce était plongée dans une pénombre, inhabituelle et oppressante.

La fillette se mit à pleurer. Elle voulait de la lumière ! Il faisait trop noir. Elle n’aimait pas ça ! Elle avait peur ! Elle pleura de plus belle mais personne ne vint. Ses parents ne l’entendaient pas ! Ils dormaient trop profondément.

Et comme si cela ne suffisait pas, en plus de faire tout noir, il y avait une drôle d’odeur dans l’air. Acre et piquante. Cette odeur irritait son petit nez. C’était désagréable. L’enfant en eu presque envie de vomir ! Ses pleurs redoublèrent mais en vain. Elle ne vit jamais la silhouette de sa mère se dessiner dans l’encadrement de la porte. L’humble morceau de bois demeurait clos.

Son désir de lumière s’intensifiait de plus belle. Elle croyait qu’avec la lumière l’odeur disparaîtrait. Avec la lumière, sa crainte s’envolerait et ses parents viendraient la voir ! Lumière, lumière, lumière. Il n’y avait plus que cette pensée dans la tête de la petite fille…

Samarah se retourna. Elle sentit quelque chose de froid mais cela ne la réveilla pas pour autant. Toujours plongée dans son monde, elle était en train de faire un rêve plutôt agité. Il y avait toujours du bruit autour d’elle mais elle n’arrivait pas à saisir sa signification. Des pas, du brouhaha. C’est tout ce qu’elle semblait capable de distinguer. Et puis, une odeur vint lui chatouiller les narines, une odeur de désinfectant…

Dans sa chambre, l’odeur devenait de plus en plus forte. Et toujours tout aussi répugnante. Elle pensa encore une fois qu’elle voulait de la lumière et soudain…

La jeune mutante se retourna encore, de plus en plus agitée. Son corps commençait à trembler et on aurait pu croire qu’elle était en train de faire une crise d’épilepsie. Fort heureusement, ce n’était pas le cas. Non, elle ne faisait « que » délirer. A cause de la fièvre. Son front se plissait sans arrêt, comme si la demoiselle semblait perturbée ou inquiète. Mais elle était toujours inconsciente.

… Il y eut de la lumière. Beaucoup de lumière et trop puissante ! Elle inonda l’enfant. Les lampes n’éclairaient pas ainsi d’habitude ! Elles dégageaient à peine une lueur orange ! Et surtout, les lampes ne chauffaient pas ! Il faisait trop chaud ! La fillette sentit la chaleur lui lécher le visage. Et l’instant d’après, sa chambre avait disparu…

Elle avait chaud et puis froid. Ses dents se mirent à claquer. Son front était bouillant et tout son corps frémissait. La douleur à son épaule se réveilla et du sang se mit à nouveau à couler sur la table où était couchée Samarah.

La fillette pleurait à chaude larme maintenant. Elle ne voulait plus de lumière non plus. Il y en avait trop et elle lui faisait mal aux yeux. Ils lui piquaient !

"Maman… maman" criait celle-ci.

Une voix, faible s’éleva dans la pièce.

"Mam…man…"

Mais personne ne venait. Personne ne répondait ! Bientôt la lumière se ternit pour faire place à de la fumée. Elle n’arrivait plus à ouvrir ses yeux. Elle était aveuglée. Quand elle les rouvrit, la petite fille aperçut un homme, bizarre. Il avait le visage bleu et rouge. Il l’effraya et elle se mit à hurler ! Aussi fort que ses petits poumons le lui permettaient !

"Nooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !"

Samarah s’agita de plus belle, comme possédée. La table tremblait en cadence avec son corps. Elle avait très chaud et dégoulinait. Soudain, elle ouvrit les yeux, et se redressa brusquement, ses mains fermement crispée sur les bords de la table.

"Va t’en !.... Va t’en !" hurla-t-elle alors, le regard fixé dans le vide et ses yeux exorbités de terreur .

Salle Commune

Alia pénétra en trombe dans l'infirmerie. Elle regarda éberluée les gens qui se trouvaient rassembler. Medi-Pote émettait un petit clignotement farouche et silencieux. Les yeux vers de l'Ecossaise se posèrent sur une jeune fille allongée sur une des tables.

Mal en point, ses vêtements prenaient une inquiétante coloration rouge. La jeune fille gémissait, inconsciente. Doc ne prit même pas la peine de demander le pourquoi du comment. Elle retira sa veste qui tomba sur le sol, toute son attention portée sur Sam. Elle bondit vers l'évier, se lavant nerveusement les mains avant de revenir vers la table.

Elle prit une longue inspiration et posa sa main fraîche sur le front brûlant de fièvre de sa patiente. Elle expira, fermant les yeux.

Durant un long moment, il ne sembla rien se passer. Le temps semblait s'écouler au rythme de la respiration lente de la toubib. Puis elle se mit à haleter soudain, son nez se plissant sous l'effort. L'épaule de Samarah fit un bruit sinistre, puis celle d'Alia en écho.

Une à une, elle absorbait les blessures les plus graves de la jeune fille, les faisant siennes. Les vêtements de Doc à leur tour se tâchèrent de sang, alors que la rouquine aspirait l'air à grande goulée. Sa voix raisonna entre deux aspirations, pas plus haute qu'un murmure.

"Je suis là… tout se passera bien…"

Finalement, elle retira sa main. Doc était dans un état déplorable, alors que Samarah semblait plus sereine. Alia tomba à la reverse, ses yeux grands ouverts, son corps prit de convulsion.

Dans un ultime spasme, une fine poussière dorée commença à se dégager de son corps. Son corps s'arqua et retomba inerte sur le sol, sa poitrine se soulevant à un rythme qui commençait à devenir régulier

Deklan était là, allongé, presque inerte. Son corps blanc et rouge restait assez froid. Le sang avait gelée sur son corps et sa respiration laissait aller encore une légère brume... Des marques bleus recouvraient tout cet être. Visage, corps, bras, jambes... rien ne faisait exception. Ses mains étaient étranges, sans doute à cause des doigts déboités... Deux de ses orteils avaient le même aspect. Des hématomes sur le torse laissait penser à des côtes fisurées voir même brisées. Les blessures ouvertes qu'il avait par ci par là montrer que l'on s'était acharné sur lui...

Et pourtant, il restait silencieux, la respiration lente, très lente, immobile tel un cadavre... Mais comment pouvait-on être aussi calme après avoir fait autant de choses. Surement la fatigue... Celle qui pesait sur lui depuis des heures et des heures, celle qui restait muette à cause de la forte haine qui agissait comme un dopant. Et quand on pousse trop une machine, elle finit par se casser... C'était le cas.

Deklan se retrouva au milieu d'un couloir allonger. Il regarda un peu autour de lui mais rien... personne... sauf la pénombre des couloirs profonds. Il se releva, torse et pieds nus et marcha dans la première direction qui s'imposait. Ou était-il? Il ne le savait pas... Il resta muet tel une tombe. C'était peut être la sienne?

Il arriva finalement dans une grande salle de plusieurs centaines de mètres de longueurs et de largeurs. Il lui parut impossible de déterminer exactement la surface. Des escaliers montaient, descendaient, tourbillonaient et des fois cela mais à l'envers... Impressionnant.

Deklan resta un instant figé se demandant comment cela était possible. Il entendit soudain un rire... caverneux... sombre... malicieux... Un ombre apparut sur le mur puis disparut. Le jeune garçon resta un moment stupéfait. Que devait-il faire? La suivre ou au contraire fuir et se cacher? Il regarda un instant la salle et pensa qu'il était le seul à savoir ce qu'il se passait...

Il décida alors de le suivre. Lui courant après, il passa par plusieurs couloirs. Il passa par pleins de lieux aussi tortueux et sinistre qu'un labyrinthe... Il se retrouva même parfois à marcher sur les escaliers qui étaient au plafond, tête vers le bas mais ne tombant jamais. Un effet d'illusions? non, un rêve... surement.

Au fond d'un couloir, l'ombre apparaissait de nouveau que un mur... Elle s'échappa rapidement après un petit rire. deklan lui courut après et là des pointes sortir du mur... Il se contracta un peu sur lui même comme voulant passer sous forme de sable mais chose étonnante... Il n'y arrivait plus. Les pointes le transperçèrent... Du sang se répandit sur les dalles rectangulaires formant ainsi un sol rougeâtre.

Deklan hurla de douleur mais aucun son ne sortit de sa gorge. Par contre la douleur semblait bien réelle... Avec du mal, il s'extraya des pointes qui lui avait transperçé le flanc droit et le bras. Il tomba sur le sol...

Au même moment des larmes de sang coulèrent sur le visage de Deklan allongé sur la table. Son corps restait toujours immobile, se rapprochant peu à peu de la froideur du support sur lequel il se trouvait.

[Garages]

Un petit corps frêle, pale, en sueur, déposé sur une table de soins froide, bien froide, trop froide. Mais les frissons qui parcouraient Ksenia n'étaient pas dus au contact de cette table. Oh non. C'était du à l'infection fort probable qui était en train de faire son oeuvre. Un impact d'entrée d'une balle, pas d'impact de sortie. La balle s'était enfoncée dans l'épaule et n'avait pas voulu en ressortir : dommage. La scepticémie était en train de gagner Ksenia. Et elle, elle était toujours plongée dans son cauchemard.

--Une main baignant dans du sang, mais à quel corps appartenait-elle cette fameuse main? Elle n'était pas certaine de vouloir le savoir. Et pourtant, ses pas l'en approchaient de plus en plus. Il faisait encore très sombre, et au fur et à mesure qu'elle avançait, tout devenait plus sombre derrière elle. Un bras, recouvert de sang... Encore quelques pas et elle allait voir.--

Ksenia semblait, malgré ce cauchemard interminable, étrangement calme et paisible sur la table. Elle ne bougeait guère, si ce n'est les frissons qui la parcouraient. Le sang continuait de couler doucement de son épaule, et la manche de son pull en était à présent complètement imbibée. Il y a avait du bruit, des voix, mais Ksenia n'arrivait pas à les reconnaitre. En fait, elle ne pouvait même pas essayer.

--Samarah. Dans son cauchemard, Ksenia se retrouva à genoux, le souffle coupé par la terreur. C'était Samarah le corps qui gisait là par terre. Elle l'avait abandonnée... Elle et Yanis, elle les avait abandonnés, elle n'avait pas su se montrer forte. Un rire derrière elle. Doucement, elle tourna le visage et c'était lui : Deklan. ll se tenait là, couvert de sang, blessé, même horriblement blessé, mais il riait et c'était un rire froid, mauvais, sadique. Allait-il la tuer elle aussi?...--

Elle n'aurait pas la réponse à cette question, du moins dans son rêve, puisqu'elle s'éveilla doucement. Un plafond clair, une étrange odeur, une sensation de froid s'ajoutant aux frissons. Ksenia tourna un peu le visage pour regarder autour d'elle : c'était visiblement l'infirmerie. Allongée sur une table, il y avait Samarah, mais elle n'avait pas l'air d'être morte. Alors ce n'était véritablement qu'un rêve. Tant mieux.

Les yeux de Ksenia étaient entrouverts car elle était trop épuisée pour les ouvrir en grand, et la lumière lui brûlait presque les paupières. Le visage se tourna encore un peu et elle vit une femme allongée par terre. Mais elle n'était pas là-bas avec eux... Que faisait-elle là, allongée sur le sol, inconsciente? Ksenia ne le saurait pas de suite et qui plus est, son attention fut attirée par autre chose... Quelqu'un d'autre.

Lumière aveuglante ou pas, les yeux de Ksenia s'ouvrirent un peu plus quand elle vit Deklan allongé sur une autre table. Son coeur s'emballa. Lui. Il était là, et autant vous dire qu'il était plutot associé à de la terreur pour Ksenia. Oui, elle en avait extrèmement peur à présent. Il avait été torturé certes mais cela, elle n'y pensait plus. Ce dont ce rapellait Ksenia, c'était la cruauté dont il avait fait preuve.

Dans un effort, qui fut difficile en raison de la douleur qui la tiraillait et de la fièvre, elle glissa sur le côté de la table pour finalement se glisser au sol afin de se cacher derrière la table. Elle ne voulait pas qu'il se réveille et la voit. Non. Tremblant de tout son être de froid, de fatigue et de frayeur, elle s'appuya contre le mur, recroquevillant ses genoux contre elle-même.

Son bras valide vint entourer ses jambes, l'autre trainant le long de son corps puisqu'il lui était impossible de le bouger, et elle resta silencieuse. Peut-être qu'il ne la verrait pas. Elle priait pour ça, et pensait de toute ses forces à Léon, Thorn, et Sagamore... Elle aurait tant aimé qu'ils soient là...

Elle allait attendre à présent. Attendre que quelqu'un vienne la soigner. Attendre que quelqu'un vienne la sortir de là. Attendre...

[ Chambre]

Sebastien déambulait dans les couloirs de l'institut, à la recherche d'une vague occupation. Il passa près de la salle commune où il entendit des voix, sans doute une réunion.
Par la suite le jeune mutant qui observait par une fenêtre l'extérieur histoire de passer le temps, en restant au chaud et en esperant que quelque chose se produise. Son espoir fut réalisé, une voiture arriva à plein ballon dans la cours, et alla se garer dans un batiment pas loin.

Il ne pù voir ce qui se passait à l'intérieur du garage, mais Sebastien avait envie de voir qui venait d'arriver, faire des connaissances. Il décida donc de se diriger dans les couloirs de l'institut vers ce garage, peut-être qu'il rencontrerait le chauffeur, et d'autres personnes si il y en avait.

Puis le Caméléon entendit des bruits de pas, rapide, pas loin de lui. Il décida de suivre ses pas, mais ils s'estompèrent très vite, Sebastien continua sa route toujours dans la même direction.
Puis d'un coup le décors changea, s'était un lieu qui resemblait à un hôpital. Certainement là qu'on donnait les soins aux mutants blessés.

Sebastien toujours trop curieux, passa la tête juste suffisement pour observer l'interieur de la pièce de l'infirmerie.
*Ouai sa ressemble plus à une infirmerie qu'a un hôpital.*

Mais il vit qu'il y avait eu du dégat, trois personnes étaient couchées sur des tables et une semblait leur procurer des soins. L'infirmière posa la main sur la personne qui semblait la plus gravement blessée, et en quelques secondes elle tomba au sol, sous des spasmes, qui se transformèrent en un petite poussière dorée.

Sebastien avait à peine crut se qu'il venait de voir, mais après tout il était à l'institut, il risquait de voir tout et n'importe quoi. Ce pouvoir avait de grosse contrepartie, en effet la personne qui avait procurer les soins semblait subir la douleur du patient, mais bon elle semblait capable de soigner toutes les blessures grâce à ça.

Sebastien A peine avait-il vu le visage de l'infirmière qu'il savait l'avoir déjà vu le matin même au petit déjeuné, Alia O'Connor, il ne pouvait pas avoir oublié, le petit farceur avait fait un jeu de mot très débile par rapport à son nom d'ailleur.
Le regard du jeune mutant passait de patient en patient, ils semblaient tous hors d'état de nuire, dans les vappes, et pourtant certains bougeaient, se retournaient, dans leur rève sans doute.

Un des trois corps qui étaient inerte tomba de l'autre côté de la table sur laquel il gisait auparavant. Sebastien se disait qu'il ne serait peut-être pas inutile dans un cas pareil, il attendit un peut qu'Alia reprenne ses esprits pour se placer dans l'encadrement de la porte.

"-Hum, salut, enfin rebonjour, heu il y a eu un problème ? Besoin d'aide ?"
Sebastien sentait qu'il allait être inutile, et qu'il allait regretter ce qu'il venait de faire. Il n'avait aucune base dans le soin, que pourrait-il faire pour aider des blessés aussi gravement atteint.

*Bon on verra bien, mais Alia pourra peut-être pas recommencer son exploit pour les deux autres.*
Sebastien avait trouvé quelque chose à faire, et il n'en serrait pas sortit avant un moment sans doute.

Edouard sentit le jeune homme s'agiter, comme en proie à un cauchemar.
Soudain, il ouvrit les yeux, visiblement térrifié et déboussollé.
Il murmura quelque chose à propos de son père.
Un doux sourire apparut sur le doux visage du majordome.

"Ne vous inquietez pas, vous êtes à l'Institut. Nous ferons tout pour vous aider. Reposez vous, vous êtes en sécurité."

Celà lui faisait mal au coeur de voir tous ses jeunes gens que la vie n'avait pas épargnés.Il lui sourit à nouveau et vérifia ses constantes.

Le jeune homme semblait se remettre peu à peu. Edouard modifia les dosages de la perf, tout en souriant au jeune homme. Il voyait passer dans ses yeux un mélange de joie et de tristesse.
Le jeune homme se présenta alors.

"Enchanté de vous rencontrer Derek."

Edouard lui sourit à nouveau de façon douce et rassurante. Il s'assit sur la chaise roulante à ses côtés. Léon entra dans la salle, Edouard le salua d'un signe de la tête, puis se concentra à nouveau sur Derek.

"Non, je ne suis pas le professeur Xavier. Le professeur est mort il y a des années. C'est Malicia qui a repris sa suite et qui dirige aujourd'hui l'Institut. C'est une femme très gentille, peut-être aura t'elle entendu parler de vos parents mais en tout cas, elle fera tout pour vous aider."

Il eut à nouveau un sourire en signe d'encouragement.

"L'institut prend soin des mutants, leur offre une terre d'asile et leur permet de repartir d'un nouveau pied dans la vie. Si vous voulez parler à Madame Malicia, je peux essayer de l'appeler, elle viendra si elle n'est pas trop occupée."

Visiblement, le jeune homme avait bien repris des forces. Il devait disposé d'une bonne constitution pour se remettre aussi vite.

"je vais essayer de voir si madame Malicia est dans son bureau."

Il se dirigea vers le téléphone de l'infirmerie et composa les chiffres pour joindre Malicia.
Celle-ci visiblement était là. Au bout de quelques minutes, Edouard raccrocha.

"Madame Malicia ne va pas tarder. reposez vous en attendant."

Il jetta un coup d'oeil à la scène émouvante qui se passait à côté.

"J'ai beaucoup de choses à faire, je vais vous laisser, si vous avez besoin d'aide, vous me joindrez sans doute facilement."

Le majordome fit unsigne de la tête en guise d'aurevoir à Derek, puis prit le chemin de la sortie.

Malicia arriva quelques minutes plus tard. Elle portait toujours le tailleur en soie noir qu'elle avait lors de son entrevue avec Gordon. Ses cheveux détachés et son sourire franc la faisait paraitre plus jeune qu'elle n'était.
Elle salua léon qui se trouvait à l'infirmerie et remontait le moral à une jeune fille.
elle se dirigea vers le lit où se trouvait Derek.

"Bonjour Derek, je m'apelle Malicia, je suis la directrice. enchanté de faire votre connaissance."

Elle lui tendit la main et lui sourit doucement.

"Je crois voir qu'edouard s'est bien occupé de vous. C'est l'âme de ce batiment, vous savez, nous n'irions pas bien loin sans lui."

Elle lui sourit à nouveau et s'assit sur la petite chaise roulante qu'Edouard avait utilisé.

"Que puis-je donc faire pour vous?"

Malicia assise à côté du jeune homme l'avait laissé parler, le couvant d'un regard bienveillant.
Il avait vécu des choses difficiles comme beaucoup de jeunes qui arrivaient ici.
Il lui parla de son histoire et de sa volonté de chatier ce qui avait détruit sa famille.
Malicia eut un petit sourire et lui répondit d'une voix douce et claire.

"L'Institut t'acceuille à bras ouverts, Derek et tu pourras apprendre ici à controler tes pouvoirs, à faire taire la bête qui sommeille en toi. en ce qui concerne les monstres qui ont fait du mal à ta famille, je suis de ton avis, ilfaut les remettre à la justice pour qu'ils soient juger. Je pourrais t'aider dans cette voie, comme tu le souhaites, cependant, je ne participerais pas à une vendetta personnelle, nous ne nous faisons pas juste nous-mêmes ici."

Elle appuya ses paroles d'un doux sourire et replaça derrière son oreille une méche de cheveux qui s'en était échappé.

"Il existe aussi à l'Institut des groupes de combat créés pour défendre la paix entre les humains et les mutants et pour empecher chaque groupe de s'attaquer à l'autre. Aucun membre de l'Institut n'a l'obligation d'y participer, ce choix est un choix personnel, qui dépend de ses propres valeurs car il nous expose au danger. Reflechis aussi à celà, souhaiterais tu faire prtie de ses groupes? Souhaiterais tu agir pour que ce qui s'est passé pour ta famille ne se reproduise plus jamais? tu n'es pas obligé de me donner ta réponse tout de suite, mais reflechis y."

Elle posa sa main sur l'épaule du jeune homme, en un geste reconfortant.

"Si tu te sens assez bien, tu pourras rejoindre la chambre qui est mise à ta disposition. tu as trouvé ici une deuxième famille."

Ombre écouta attentivement les paroles de Malicia. Un léger sourire apparut au coin des ses lèvres, il se passa rapidement la langue sur ses canines mais n'interrompit pas la mutante. Le jeune homme eu un léger sursaut quand elle pausa sa main sur son épaule dans un geste de réconfort, son poil s'hérissa sur sa nuque et il faillit pousser un feulement. Derek sourit alors, le regard maintenant fixé devant lui, les sourcils froncés de détermination puis répondit d'un ton ferme, les mâchoires serrées :

"Je ne souhaite pas faire justice moi même! Tout ce que je voudrai, c'est que ces hommes finissent en prison, ils ne méritent pas de mourir, c'est un châtiment bien trop doux pour de tels monstres!"

Derek se tourna alors vers Malicia, le sourire satisfait aux lèvres. Cependant, on ne pouvait pas oublier ses yeux de fauve, reflet indélébile des forces qui sommeillaient en lui :

"C'est tout réfléchit Dame Malicia! Je souhaite intégrer l'Institut et m'engager dans un groupe de combat... Comme disait ma mère, un grand pouvoir implique une grande responsabilité! C'est donc en mémoire de mes parents que je m'engage à protéger, malgré le danger, leurs valeurs!"

Ombre marqua une pause, fixant inexorablement son regard dans celui de la Directrice, avant de reprendre, plus déterminé que jamais :

"Par contre, je vous demande de ne pas me retenir si un jour je décide de remonter la trace des assassins de mon père!"

Enfin, le visage du jeune homme se radouci, avant qu'il continu, un timide sourire sur le visage, la voix hésitante :

"Heu... Excusez moi mais je voudrai vous poser une ou deux questions... Pourriez-vous m'indiquer où se trouve ma chambre? A qui dois-je m'adresser pour intégrer une équipe? Et est-ce que je peux sortir de l'Institut pour refaire ma garde robe et visiter un peu Boston? Excusez moi encore mais je vous serai éternellement reconnaissant, merci Malicia... merci"

Ombre ôta alors d'un geste précis et presque professionnel, le cathéter de son bras puis s'assit sur le rebord du lit, attendant les réponses de la mutante. La petite plaie qu'avait laissé l'instrument se refermait doucement.

Sebastien s'était assis sur une chaise, il n'avait rien à faire dans un lieu comme l'infirmerie, n'ayant aucune connaissance dans les soins. En plus le mutant s'était endormis pendant quelques minutes, et lorsqu'il ouvrit les yeux il vit Edouard en train de s'occuper d'un homme sur une table.

*Ouaw j'ai dormis tant qu'sa ?*
Puis se fut Léon qui passa devant lui sans même faire attention à ceux qu'il y avait autour de lui, en adressant simplement un bonjour général auxquels Sebastien répondit par un signe de tête, Léon alla vers Ksénia, l'adolescente qui était tombée de la table sur laquel elle était avant que le Caméléon n'arrive.

Sebastien se sentait un peu à l'écart, mais si il voulait être avec les autres il fallait qu'il fasse des connaissances. Un seul des quatre personnes qui semblaient blessées parlait, s'était celui qu'avait ammené Edouard. Le majordome s'occupait parfaitement bien de lui, vérifiant presque à chaque minute les constantes de son protégé.

Chaque moment que Sebastien passait dans cet institut lui donnait envie d'avoir confiance, de se sentir en sécurité dans l'établissement, sa faisait si longtemps qu'il n'avait pas donné sa confiance, et qu'il n'avait pas dormis tout à fait sùr de n'avoir rien à craindre.

D'une oreille il écoutait la discution entre le blessé et Edouard, Sebastien était curieux, plus même qu'il ne l'imaginait. Après avoir donné un coup de telephone le majordome était sortit de la pièce, et des pas se faisaient déjà entendre dans le couloir, des pas assez rapide, une personne qui avait sans doute à faire.

Le coup de fil que la majordome avait passé, avait sans doute quelque chose à voir la dedans. S'était une femme qui entra et salua Léon, elle se dirigea tout de suite vers Derek, Sebastien se demanda si il n'avait pas utilisé son pouvoir sans le savoir, il regarda ses bras, et non il n'était pas encore invisible, elle ne l'avais certainement pas vu.

La carrure de cette femme, le Caméléon était sùr de l'avoir déjà vu quelque part, mais pour le moment elle était de dos en train de parler à Derek, Sebastien ne s'était pas trompé il avait bien entendu le nom de "Derek" prononcé par cette femme, puis celui de Malicia.
*Ouaw c'est la directrice, il a de la chance celui là, enfin moi aussi... J'me suis inscrit dans son équipe.*
Le mutant souriait à cette pensée, puis il se leva, ne voulant pas rester inactif tout l'après midi.

Discretement il décida de passer de blessé en blessé pour enfin rejoindre Derek, sa lui permetrait peut-être de faire connaissance avec lui. Malicia conversait avec lui et Sebastien écoutait attentivement ce qu'ils disaient, s'était assez interessant comme histoire.

Sebastien sentit un répétition, quelque chose d'étrange, le discours de la directrice fut le même que celui d'Edouard à l'entré du Caméléon à l'institut. L'effet fut rapide, le jeune mutant avait été stoppé net, son visage changea pendant quelque seconde, celui d'un ados heureux de faire sa petite intrusion passa à celui d'un homme très stupéfait, très étonné.
*Ils ont donc tous la même vision des choses ici.*

Derek semblait bien remis par rapport à l'état dans lequel il était quand Edouard s'occupait de lui. Et Sebastien remarqua qu'il était bavard, et plus ou moins impatient de savoir comment tous se passait à l'institut. Puis il s'imposa :
"-Heu bonjour, je n'ai rien à faire cette après midi, je pourrais peut-être aider cet homme ?"
*Ouai ! C'est sa Seb impose toi ! Et puis c'est vrai Malicia n'a peut-être pas que ca à faire, tandis que moi...*

Malicia fut surprise de la vigueur du jeune homme. Il se remettait tellement vite. Elle l'écouta attentivement comme toujours. L'écoute était chez elle quelque chose de primordial. On se sentait toujours compris et Malicia se montrait toujours attentive.
Elle allait répondre lorsque Sebastien intervint.

"Pour les groupes, il en existe plusieurs, ils sont dirigés par des personnes différentes. Tu pourras t'y inscrire quand tu le souhaites (hrp: je crois pas qu'il y ait d'endroit précis, on s'inscrit surtout en hrp). Et pour le reste, ce jeune homme te guidera. Si tu as besoin d'argent pour tes affaires, l'Institut pourra aussi t'aider pour te procurer le nécessaire."

Elle remercia Sebastian d'un sourire. Elle appréciait son esprit volontaire et cette intervention amicale.

"Quelqu'un a t'il encore des questions?"demanda t'elle avec un grand sourire.

Sa question lancée d'une voix forte, accompagnée d'un large sourire bienveillant s'adressait à toute personne présentes dans la pièce. elle avait bien remarqué que la jeune fille dont s'occupait Léon n'allait pas bien, mais si il estimait pouvoir gerer la situation, elle lui faisait confiance.
Son regard se posa sur lui quelques instants puis revint sur les deux jeunes hommes.

Deklan finit doucement par entrouvrir les yeux... Une douleur incommensurable avait envahi tout son corps meurtri. Il avait de surplus froid... Ses membres tremblaient vivement comme un vibreur de portable. Sa vision restait légèrement floue mais il entendait quelques voix... presque gaies. Ou se trouvait-il? Il ne le savait pas et ne s'en doutait même pas.

Il se rappela de ce rêve... non de ce cauchemard si réel. Pourquoi avait-il vu cela? Il songea au fait qu'il pensait avoir les côtes explosées par des pics, le piège qui avait été installé dans le couloir. Il se souvînt de cette ombre qu'il pourchassait... Il n'avait pas réussi à la retrouver malheureusement.

Il resta un instant à essayer de reprendre ses forces puis essuya ce sang qui lui bouchait la vue. Regardant un peu tout autour tout en restant extrêmement silencieux, il se rendit compte que c'était l'Institut... Quel malheur ! Pourquoi se retrouvait-il de nouveau en ce lieu détestable? Il remarqua quelques bandages par ci par là mais ses articulations étaient toujours déboités et les quelques blessures qui le recouvraient étaient assez profonde. Il fallait qu'il trouve un moyen de s'en sortir... ou du moins de se tirer des griffes de ceux qui l'avaient emmené ici.

Relevant doucement la tête, il eut un petit vertige qui le refit s'allonger un instant puis glissant légèrement sur le côté, il s'appuya sur la seule jambe qui paraissait à peu près solide...

*A quoi en suis-je réduis... *

Ses mains complètement bleues, il n'osa pas s'appuyer dessus. Il s'aida de ses coudes... Il commença alors à ramper silencieusement. Voulant s'échapper sans se faire remarquer... Ses blessures s'ouvrirent encore plus rendant les bandages rouges écarlates. Deklan serra les dents... Gémir ne ferait qu'alerter ceux à qui il voulait échapper. L'instinct de survie refaisait surface et loin de se morfondre sur ses blessures, il voulait fuir. Malgré ses précautions rapides pour garder le silence, il ne put s'empêcher de laisser une trainée de sang derrière lui...

Arrivant finalement dans la pièce à côté et cherchant à faire ce qui était le plus logique pour lui en cette instant, il attrapa le téléphone mural avec les dents et finit par s'assir contre le mur. Son bras légèrement recourbé comme en bandouillère, il resta un instant immobile pour reprendre son souffle...

* Merde... *

Il laissa doucement tomber le téléphone sur ses genoux s'aida de son poignée pour taper le numéro voulu. Certes cela fut rude car comprimé de douleur, saignant de multiples blessures et cherchant à réprimer les plus bas instincts tels que les cris de douleur, il se força peu à peu à endurer...

* Allez, encore un peu... juste un peu... T'évanoui pas... *

Sa vision se troubla encore. La pièce semblait tourné sur elle-même... Il serra alors les yeux et secoua légèrement sa tête. Mauvaise réaction... Cela ne servit qu'à empirer la chose. Il appuya sur la dernière touche du téléphone et une correspondance fut trouvée...

"Allo, Hopital de Boston, je vous écoute?"

Deklan mit du temps à réaliser mais une fois cela fait, il monta ses genoux pour rapprocher le téléphone et se mit à murmurer...

"Oui... J... J'ai besoin d'aide... Je suis à... l'Ins... l'Institut Xavier."

"C'est pour quelle urgence monsieur? Quelle est la situation?"

"Envoyez... une amb... ambulance."

Deklan fit par défaillir et perdit connaissance. Il était déjà faible mais les quelques efforts qu'il avait fournis malgré son état l'avait encore plus épuisé. Il ne tarderait pas à mourir mais heureusement qu'il avait prévenu l'hopital avant... Le combiné resta sur ses genoux avec l'infirmière secrétaire au bout de la ligne...

"Allo, Monsieur? Dites moi ce qu'il se passe... Vous m'entendez? On arrive ne bougez pas."

Malicia observa les deux garçons avec le sourire. Avec ses pensionnaires, elle se sentait un peu toujours comme une mère poule couvant ses petits...
Elle eut un petit sourire amusé à cette pensée. Les questions de derek la ramenèrent à la réalité.

"Je ne vois aucun problème à ce que tu integres l'équipe. j'espère que tu t'y plairas."

Lorsqu'il se tourna vers elle pour la questionnr à nouveau, Malicia haussa les épaules et répondit d'une voix pleine d'humour.
"Des recommandations, j'en ai toujours plein mais j'ai souvent l'impression de parler dans le vide...Mes pensionnaires ont toujours le chic pour faire le contraire de ce que je leur dit."

Elle ajouta enfin:
"Si jamais vous avez un problème, n'hésitez pas à en m'en parler ou à un adulte de l'Institut, vous n'êtes pas seul."

Malicia avait à faire. Elle salua donc les deux jeunes garçons et se retira à son tour.

Sebastien ne voulait pas dire un mot de plus tant que Malicia n'avait pas quittéla pièce. Derek se présenta au Caméléon, et ses gestes le firent un peu sursauté, sa langue sur ses canines ainsi que par la suite son regard, il n'était pas comme tous le monde.
Quelque chose génait Sebastien dans son comportement, mais il ne savait pas ce que s'était réellement, peut-être le comportement ou la manière de bouger.

*En tous cas il est bavard, et plutôt curieux, il à toujours quelque chose à demander à Malicia...*
Quand enfin le Caméléon fut sùr que la directrice ne se retournerait pas, il adressa un sourir à Derek, tel un gamin qui préparait une grosse bétise.
"-Bon on trouve Edouard et il donnera une clef de chambre, sinon il doit bien y en avoir à disposition."
Puis le Sebastien se rendit compte que Derek ne connaissait même pas son nom, il ne s'était pas présenté.

"-Ha oui désolé, moi c'est Sebastien, ou le Caméléon, tu peux choisir, enfin la plupart des gens préfèrent la réduc, Seb."
Sebastien fremissait un peu à l'idée de rencontrer le regard de Derek, il paraissait assez inquiétant. Mais il savait aussi qu'il ne fallait pas se fier aux apparences à l'institut, il décida donc de ne pas faire attention à l'allure générale des personnes qu'il allait rencontrer.

Personne ne semblait avoir remarqué que quelqu'un manquait dans la pièce, et Sebastien était bien trop occupé à observer Derek et à essayer de le connaître par son apparence, plutôt que de savoir qui vivait ou mourrait dans l'infirmerie.
Il s'était inventé un petit jeux, deviner le pouvoir des autres occupant de l'institut, il n'avait trouvé aucune idée pour les trois blessés qu'il avait vu en entrant dans l'infirmerie, de plus qu'ils étaient tous à moitié mort.

Sebastien n'avait pas fait attention aux tables qui se situaient derrière lui, il préferait parler avec Derek, au moins il aurait quelque chose à faire ou à dire, plutôt que de rester là à s'imaginer les pouvoirs des blessés auxquels il ne pouvait même pas parler ou procurer de soin puisqu'il ne savait pas le faire.

"-Après ta chambre sa te dit de manger un bout ? Sa semblait assez remplis la cuisine se matin."
Sebastien avait adressé le même sourire à Derek que lorsque Malicia avait quitté les lieux, de plus il commençait à se faire tard, et le Caméléon n'avait pas mangé grand chose ce midi.
*Qu'est-ce qu'elle dit déjà, ha oui, on est pas seul, elle a sans doute raison, il doit y avoir un bon nombre de mutant ici.*
Sebastien était assez pressé de sortir de cet endroit qui lui semblait plutôt glauque, et pas tout à fait sùr.

"Va t’en !.... Va t’en !" hurla-t-elle alors, le regard fixé dans le vide et ses yeux exorbités de terreur.

Des flacons explosèrent quelque part sur une étagère dans son dos, déversant leur contenu aux émanations éthylées sur le sol et les débris de verre ne tardèrent pas s’éparpiller un peu partout.

Elle le voyait toujours, cette espèce de créature. Immense. De jaune vêtue et avec une bouche bizarre. Métallique. Elle était vraiment immonde. Sur sa tête et dans son dos, elle avait de drôles de bosses. Et en plus… En plus, elle s’approchait ! De plus en plus près ! Trop près. La petite fille aurait bien voulu partir. S’encourir. Mais elle en fut incapable. Le géant de couleurs, sa tête masquée dans un casque, s’empara d’elle. La fillette n’eut pas la force de protester. Elle ne voyait plus rien et ses poumons lui faisaient mal…

Samarah avait toujours les mains crispées aux bords de la table. Son corps tremblait. Soudain, ses yeux se raccrochèrent au présent, laissant les images du passé s’évaporer dans une brume lointaine. Ils jetèrent des regards inquiets autour d’elle. Où était-elle ? Ses murs ne lui disaient rien du tout. Elle n’était jamais venue ici. Elle s’en souviendrait sinon.

Le dernier souvenir qu’elle avait, c’était… c’était quoi d’ailleurs ? Elle réfléchit et essaya de remettre ses idées au clair. Doucement, des images lui revinrent en mémoire. Les rues, la place… la cave et puis cet être bizarre…

Ca y est, ça lui revenait maintenant. Elle était partie à la recherche de Deklan, enlevé par leurs chers amis humains et Ksénia ainsi que Yanis s’étaient lancés à sa recherche. Mais comment se retrouvait-elle ici alors que la dernière chose dont elle était certaine fut qu’elle s’écroulait dans la rue, avec Yanis et Deklan près d’elle ?

Deklan … Elle eut un bref surtout d’horreur. Où était-il ? Et… Ksénia ? Elle aussi était blessée… Où donc demeuraient-ils tous ?

Elle voulut se relever, pour les retrouver, mais quelqu’un l’en empêcha. Là aussi, il s’agissait d’une personne inconnue.

"Allez vous-en ! Ne m’approchez pas !" cria-t-elle alors

La jeune mutante voulut riposter mais une voix rassurante se fit entendre.

Je suis là… tout se passera bien…

La voix de la personne qui se tenait devant elle. Celle-ci s’approcha de Samarah et mit sa main sur son front.

" Mais lâchez-moi !" fit-elle encore en se débattant.

Complètement déboussolée, elle n’avait pas encore compris qu’elle se trouvait en sécurité entre les murs de l’Institut et qu’Alia, l’infirmière ne voulait faire que l’aider. D’ailleurs, celle-ci lui prit le bras et alors que Samarah tenta de se dégager brusquement, elle s’arrêta net. La douleur qu’elle ressentait à son épaule sembla soudain s’estomper. Elle n’osa pas bouger, de peur que celle-ci ne revienne mais elle était réellement en train de disparaître ! Son sang cessa de couler. Bientôt, elle ne sentit plus rien. Même la fièvre était partie. Par quel prodige ?

Samarah regarda la dame et comprit quand elle vit une blessure se former sur l’épaule de celle-ci. Au même endroit où la balle avait frappé sur la sienne, quelques heures plus tôt. La jeune femme absorbait les blessures. Elle avait le don de la guérison… Samarah pensa furtivement que les deux humains de la vieille auraient donc bien fait de venir sonner à la porte de l’Institut au lieu de s’enfuir, comme des couards !

Cependant, alors qu’elle se sentit tout à coup merveilleusement bien, l’infirmière s’écroula sur le sol. Son corps se cabra de façon étrange avant de dégager une sorte de nuée dorée. Sans doute était-ce là l’évacuation de la blessure ?

La jeune mutante sauta de la table et s’accroupit près d’elle.

"Est-ce que ça va ?" s’enquit-elle

A ce moment-là, elle fut frappée de voir la pagaille qui régnait dans la pièce. Elle n’y avait pas vraiment fait attention jusque-là. Ou plutôt, elle n’avait pas été en état de le faire ! Dans un coin, elle vit Ksénia et elle se sentit directement rassurée. Même si la fillette ne semblait pas très bien en point, elle était au moins en sécurité ici. Près d’elle, elle vit Léon qui apparemment venait de débarquer dans l’Infirmerie tout à fait par hasard. Tout comme un autre garçon aux cheveux noirs qu’elle n’avait jamais vu.

Elle croyait avoir fait le tour des personnes présentes quand soudain, Edouard, le majordome débarqua, suivie de Malicia et d’un deuxième garçon. Légèrement amoché et tout aussi inconnu pour Samarah qui apès des rapides soins fut à nouveau sur pieds.

*mais c’est la folie ici !* pensa Samarah, effarée

Il y avait en effet beaucoup de monde dans la pièce. Un peu trop à son goût d’ailleurs. Mais parmi tous ces gens… Il manquait quelqu’un… Samarah ne vit pas la personne qu’elle avait passé la moitié de la nuit à chercher.

*Deklan ? Où est-ce…*

Elle regarda autour d’elle à nouveau mais ne le vit pas. Pourtant –ne cédons pas à la panique- si tous les autres étaient là, il devait l’être aussi. Jamais ils ne l’auraient laissé là-bas, malgré ce qu’il avait fait et ce qu’il avait décrété juste avant de claquer la porte de l’Institut…

La jeune mutante aperçut alors des traces de sang sur le carrelage. Son cœur se serra.

"Oh non", murmura-t-elle. Un présentiment.

Celles-ci menaient droit à la pièce d’à côté. Délaissant Alia qui semblait allait mieux, Samarah se précipita dans la pièce voisine.

Deklan était évanoui le long du mur. Un téléphone entre ses jambes et ses blessures de plus en plus laides au fur et à mesure que le temps passait. Que faisait-il là avec ce téléphone? Aucune idée et ce n'était pas le moment de jouer aux devinettes! Samarah courut vers lui mais ne savait pas quoi faire d’autre !

"Oh, Deklan, réveille toi !" dit-elle doucement

Elle lui tapota la joue mais rien n’y faisait. Le jeune mutant restait délibérément inconscient. Elle se retourna alors et aperçut deux personnes, les deux qui étaient les plus proches d’elle, les deux garçons qu’elle ne connaissait pas.

Prise de panique, elle leur cria vivement (et peut-être un plus méchamment qu’elle ne l’aurait voulu) :

"Eh ! Vous ! Là ! Venez m’aider au lieu de rester planté là"

Elle ne songea pas à utiliser son pouvoir pour ramener Deklan sur une table. Elle était trop… perturbée et inquiète.

"Tiens bon, Deklan ! Tu ne leur as pas résisté pour venir mourir ici ! Non, ça pas question !" dit-elle alors au jeune mutant d’une voix tremblante, ignorant s’il pouvait l’entendre…

*ce serait vraiment trop bête*pensa-t-elle rageusement