Promenade romantique au bord des fleurs

Léon recut le baiser avec étonnement, mais il ne le refusait pas. C'était la premiere fois que Cyprien l'étonna de la sorte, enfin si on enlevait la fois où il lui avait dit qu'il l'aimait et la fois où il lui dit que ses parents lui rendraient visite et qu'il allait les lui présenter...

En y reflechissant bien, Cyprien ne cessait d'aller de surprises en surprises, et Léon ne s'était vengé qu'une seule fois...Il fallait qu'il se venge un de ces jours, peut-etre demain soir quand...enfin bref, passons.

Il poussa un soupir, et respira le parfum de Cyprien. Il sentait si bon, et ses cheveux humides déageait un parfum enivrant. Il passa ses bras autour de sa taille, et le serra affectueusement.
D'une voix douce, il répondit a son appel.

"Comment peux-tu penser que je puisse t'abandonner pour un autre? Tu sais que je t'appartiens...A moins que tu n'es pas confiance en moi, et en nous?"

Il le regarda d'un air sincère cette fois-ci, plus de regards détournés, ni sous-entendu. Il fallait qu'il sache si Cyprien tenait a leur couple, nouvellement créer. Il savait qu'il tenait à lui, mais pas s'il tenait a leur couple.

"Il se peut qu'un jour je parte très loin et très longtemps, mais je sais où mon coeur peut se reposer. C'est auprès de toi...donc même si je m'en vais, je reviendrais toujours auprès de toi. C'est une promesse que je te fais..."

Sur ces mots, il embrassa tendrement son amour. et d'une voix plus certaine, avec une pointe d'humour, il reprit la parole.

"Ne t'en fais pas pour tes parents. Je leur en mettrais plein la vue qu'ils vont m'adorer."

Mais dans son esprit, Léon se posa une nota bene.

*Si ce n'est pas le cas, je suivrais leur decision, et me separerai de toi. Mais si ce sera la chose la plus difficile que je ferais de toute ma vie...*

Cyprien soutint le regard de Leon. Ainsi, ce dernier croyait qu'il doutait en leur couple ? Le jeune homme se mordit la lèvre. Avait-il été assez bête et maladroit pour lui faire croire cela ? Une fois de plus, il se sentit coupable.

« Je crois en nous, Leon. Je te l'assure. »

Ses yeux débordaient d'une sincérité amoureuse et il déposa une nouvelle fois ses lèvres contre celles, si douces et désirables, de son compagnon. Il se sentait bien, à ses cotés, si bien.

Alors qu'il restait ainsi, lové dans les bras de Leon, ses pensées se posèrent sur ses parents. Il avait peur de leur réaction, non pas du jugement qu'ils pourraient porter mais du comportement insultant qu'ils pourraient avoir envers l'homme qu'il aimait.

Leur famille ne brillait pas par l'amour. Si ils ne l'avaient pas rejetés, c'était dans l'espoir que Cyprien puisse trouver une situation dans le milieu mutant, c'était juste une nouvelle carte à jouer, rien de plus.

Le jeune Français déposa un baiser dans le cou de Leon.

« A propos de mes parents ... Il faut que tu comprennes que nous ne sommes pas une famille unie. Donc tu ne risques pas briser ce qui existe déjà. »

Une famille. Unie. Une drôle d'idée traversa la tête de Cyprien. Il se recula de quelques pas et regarda Leon avec un air encore plus bizarre que d'habitude. Il partait ce soir, peut-être pour toujours.

Il y avait des risques, il ne pouvait pas les ignorer. Une lueur s'alluma dans les yeux de Cyprien. C'était rapide, certes mais ... Mais après tout, coup de foudre pour coup de foudre !

Il se baissa, ramassa un brin d'herbe et croisa les mains dans son dos. Il mit ensuite un genou à terre. Dans so dos, le brin d'herbe avait été noué sur lui-même et transformé en métal.

Cyprien inspira à fond.

« Leon Yoh Asakura ... »

Nouvelle inspiration. Un instant, il se trouva vraiment très très farfelu. C'est normal. Il l'était. Il sortit son anneau improvisé avec le brin d'herbe et posa un regard plein d'espoir dans celui de son aimé.

« ... voulez-vous m'épouser ? »

Il avait l'air l'homme le plus sérieux du monde.

Le pire ...

C'est qu'il l'était.

*Mais si eux me le demandent, je le ferais. Mais si toi tu me demande le contraire...O Dieux, pourquoi puis-je tout perdre alors que je suis l'homme le plus heureux du monde?*

Puis Léon leva un sourcil lorsqu'il vit Cyprien ramasser un brin d'herbe au sol, puis poser son genou sur le meme sol, et le regarder droit dans les yeux.

"Qu'est-ce qu...Cypri.."

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, Cyprien l'ayant devancé, lui demandant de l'épouser. En temps normal, Léon aurait été mort de rire, il se serait écroulé par terre, les mains sur ses cotes, et les yeux en pleurs.
Mais là il ne sut quoi dire, son amour lui demandant de s'unir avec lui. Pas officiellement, mais un peu quand meme...

Léon avait les larmes aux yeux, elles ne coulaient pas! Mais elles étaient la quand meme. Il s'agenouilla de facon a etre en face de Cyprien, ce dernier avait l'air tout ce qu'il y avait de plus serieux, et c'était tant mieux.

"Rien ne me rendrait plus heureux que de t'épouser, Cyprien de Cocyte. Rien."

Et là, il se laissa enfiler l'anneau a son doigt. Puis il sauta au cou de son amant, et futur époux, et déposa des baisers pleins d'amour sur ses levres. C'était le moment qu'avait choisi ses larmes pour couler...

"Je t'aime tant, Cyprien. Tu ne sais meme pas a quel point...je t'aime"

*Dieu faite que ce ne soit pas la seule journée qu'on passera ensemble...Faites que cela dure, je vous en conjure...*

Cyprien regarda Leon s'agenouiller en face de lui, le coeur battant. Allait-il le jeter ? Ne trouvait-il pas cela trop précipité ? Précipité, ça l'était, mais le jeune homme était absolument sûr de son fait : son coeur ne le trompait pas.

Il voulait que leurs deux noms soient gravés ensemble, sur la même pierre, si jamais son aimé ne revenait pas ce soir. Il voulait être sien et qu'il soit à lui, il voulait unir leurs deux destins, pour aujourd'hui, et pour jamais.

Lorsque Leon accepta de devenir son époux, Cyprien se fendit du sourire le plus heureux qu'il était humainement possible de faire et glissa son anneau improvisée au doigt de Leon.

« Je t'en offrirai un plus joli, c'est promis, mon Ange. »

Il le serra dans ses bras et lui rendit ses baisers avec passion. Les dernières heures défilaient dans son esprit, et il était convaincu de n'avoir jamais connu tant d'émotions fortes en si peu de temps.

Des heures où s'étaient mêlés la crainte, la déception, l'amour et l'angoisse. L'angoisse de perdre Leon et l'amour qui lui portait étaient toujours présents, d'ailleurs.

Leon lui murmura de douces paroles à l'oreille. Cyprien fit alors quelque chose de remarquable, qui témoignait que l'enseignement à domicile n'était pas si mauvais que cela.

Il approcha ses lèvres de l'oreille de Leon et lui dit, dans un chinois excellent où pointait un charmant accent français :

« Je t'aime plus que tout, mon cher fiancé. Plus que tout. »

C'était la premiere fois qu'on lui passa la bague au doigt, et Léon n'aurait pas revé de meilleur prétendant que Cyprien pour le lui demander. Il était littéralement aux anges, dans les bras son ame soeur, et bientot de son époux...

"Non, celui-ci est parfait. Quoiqu'en or...ca aurait été cool. Dommage que tu ne transmute pas les choses en or...j'aurais pu devenir riche."

Il resta ainsi dans les bras de son amant, a se rendre baiser pour baiser. Puis Cyprien l'étonna pour la énième fois. Dans un parfait chinois, mandarin plus précisement, Cyprien lui dit qu'il l'aimait plus que tout...

Bien sur, il le lui avait deja dit mais en chinois, ca ajoutait une autre dimension a ses sentiments. Ca ajoutait une touche d'exotisme a ses paroles.

Il posa sa tete contre le torse de Cyprien, et respira au meme rythme que son ame soeur.

"Ca fait longtemps que j'ai pas entendu ma langue maternelle...et il fallait que ce soit toi qui me la fasse entendre a nouveau, et avec de jolis mots je dois dire...Merci"

Il resta ainsi la tete sur le torse de son Baron à lui, et a personne d'autre, se demandant encore et toujours si demain et après-demain, rien n'aurait changé...si leur union ne sera pas annulé par la décision de ses parents...si...

En fait, Léon se bourrait le crane avec tout un monde de si. Et ca le rendait fou de vivre dans l'ombre de l'angoisse de la rencontre avec les parents de Cyprien.

Cyprien parlait chinois. A vrai dire, Cyprien parlait huit langues en tout : français, anglais, chinois, russe, hébreux, arabe, araméen et latin. Si certains étaient utiles, les raisons qui l'avaient poussé à étudier l'hébreux et l'araméen restaient particulièrement obscures

Toujours était-il qu'il lisait la plupart des textes sacrés dans leur langue originelle. C'est dire si il avait besoin de s'occuper pour combler ses moments d'oisiveté.

Mais maintenant, il y avait Leon, contre lui et dans son âme, qui rayonnait à chaque instant de son amour. Car Leon était beau. Intelligent. Drôle. Désirable. Fort. Et tout cela, Cyprien le pensait avec la plus parfaite objectivité. Ou presque.

Il se mit à caresser tendrement les cheveux de son fiancé.

« Je suis un homme plein de talents, tu sais. »

Il songea à rassurer Leon qui semblait bien plus inquiet à la perspective de rencontrer ses parents que de partir en mission vers l'inconnu. C'était compréhensible, d'ailleurs.

« Et pour demain, ne t'inquiète pas, ça va bien se passer. D'ailleurs, je vais te dire comment ça va se passer. »

Le jeune homme avait une idée plutôt claire du déroulement que les évènements suivraient.

« On va arriver à l'hôtel. Tu feras comme moi : tu les vouvoies, tu leur dis bonjour. Le moins de mots possible. Pas de Monsieur, ou de Madame. Tu le regardes droit dans les yeux quand tu leur parles, mais pas par défi. »

Cyprien marqua une pause et essaya de se faire le plus rassurant possible :

« Je leur dirai qu'on est fiancé. Ma mère va crisper ses lèvres et ira se servir un verre de whisky. Je suppose que mon père me giflera pour la forme et se mettra à m'injurier en français. »

Il disait cela avec le plus grand calme, un certain fatalisme, finalement, puisqu'il ne pouvait véritablement en être autrement.

« J'attendrai qu'il menace de me déshériter pour lui dire que ce n'est pas légalement possible dans notre pays. Et nous partirons. »

Il poussa doucement Leon sur le dos dans l'herbe et vint s'asseoir à califourchon sur ses cuisses, avec un petit sourire.

« Tu vois, ce n'est pas si terrible, mon Ange. »

Lorsque Cyprien lui parla du déroulement probable de la rencontre avec ses parents. Léon sentit une boule lui serrer a la gorge. C'était exactement ce a quoi il s'attendait, et pour une fois, il aurait préféré avoir tort. Il serrait l'objet d'une dispute, et Léon ne pouvait le supporter.

Surtout que Cyprien lui avoua qu'il risquait de se prendre une gifle, il serra le vetement de ce dernier par reflexe. Il supportait encore moins l'idée que son homme soit blessé, même si le responsable est le père de Cyprien...

Léon ne savait pas comment il réagirait si la situation venait a se présenter...Il savait qu'il pourrait faire deraper les choses, mais il n'en savait pas sur.

Pour eviter de trop psychoter dessus, il leva le regard vers Cyprien et lui demanda.

"Mais...si je ne dois pas appeler tes parents Monsieur ni Madame, comment je les appelle?"

Décidemment, Léon se demandait s'il ferait bien d'aller a cette rencontre... Elle prommettait d'etre mouvementée, et a haut decibels...très peu pour Léon, surtout qu'il était le centre de la dispute.

Mais il avait promis a son ame soeur qu'il irait a cette rencontre, et une promesse est une promesse.
Avec un sourire mi-figue mi-raisin, Léon prit la parole.

"Heureusement pour toi que tu m'ais parlé du déroulement de cette rencontre après m'avoir convaincue d'y aller...aussi non, t'aurais du te debrouiller sans moi."

*Il faudrait que j'aille parler a son père en tete-a-tete. Je dois etre sur qu'il accepte notre relation...aussi non...*

Cyprien souriait légèrement à Leon. Le jeune homme ne s'en faisait pas vraiment : ce genre de petits conflits familiaux lui permettait de se démarquer de l'aristocratie insupportable que l'atavisme tentait sournoisement de lui coller aux hématies.

C'était dans ces moments privilégiés de disputes sous couvert d'hypocrisie qu'il démontrait toute sa maîtrise du sarcasme, de l'ironie et de l'insolence voilée. Il était d'ailleurs fort possible que Leon le trouve légèrement moins sympathique après ça.

Il se mit en devoir de répondre aux questions de Leon.

« Ne les appelle pas. Ni par Monsieur ou Madame, ni par Baron ou Baronne. Quand tu parles de moi, ne mentionne pas le fait que je suis leur fils, mais appelle moi par mon prénom. Ca évitera que tu te perdes dans les subtils et sournois changements de titres. »

C'était une des manières de faire passer ses sentiments dans les milieux de la haute société : varier les qualificatifs des personnes. Et puis il y avait la façon de s'asseoir, de tenir un verre, un éventail, de s'habiller.

De tous ces codes, Cyprien était très au fait. Il en suivait la moitié pour montrer son antipathie envers ce milieu et en violait allègrement l'autre pour la même raison. Le tout l'amusait beaucoup.

Il glissa sa main dans celle de Leon et se mit à marcher vers le bâtiment principal. A vrai dire, il fallait qu'il remonte prendre son médicament. Mais il ne voulait pas avoir l'air de le faire trop délibérément, même si son mal de tête empirait, pour ne pas alarmer Leon.

Il fit donc la conversation, en chemin :

« Tu as cours de quoi, cet après-midi ? »

"Oh, je vois...ca a l'air compliqué la haut..."

Puis Cyprien lui prit la main et les deux hommes se dirigèrent en direction de l'Institut. Ce dernier lui demanda ce qu'il avait comme cours cet après-midi.

Cela titillait la curiosité de Léon, ce matin, il ne voulait pas qu'il le quitte pour aller en cours et maintenant, il lui demandait les cours qu'il avait. Cela cachait evidemment quelque chose...mais quoi?

"J'ai euh...je sais pas, et j'en ai vraiment rien a faire. Mais toi..."

Il stoppa leur marche, et Léon se planta devant Cyprien. Il pointa son doigt sur son torse, et le regarda droit dans les yeux.

"Que me caches-tu? Ce matin, tu me suppliais pour que je seche les cours, et la tu me demande j'ai quoi comme cours?"

Il resta ainsi devant son fiancé, et attendit de pied ferme la réponse.

Cyprien fut arrêté par Leon, plus précisément par son doigt puissant à la force herculéenne, ou quelque chose comme ça. Qu'est-ce qui lui prenait ? Quelle méfiance, tout de même. Il esquissa un sourire timide.

« Je ne te cache rien, mon Ange. »

Il baissa un peu les yeux.

« Il faut juste que j'aille prendre mon médicament. Après, je me sentirai mieux. Là, j'ai ... disons mal à la tête. »

Sournoisement, Cyprien en profita pour se réfugier dans les bras de Leon dans une imitation parfaite du chaton craintif. Il n'avait vraiment pas envie de susciter l'inquiétude de son fiancé.

Il reprit :

« Pour les cours, comme tu as dis que tu voulais y aller, je pensais que je pourrais t'accompagner. Je me ferais petit, dans un coin. »

Cyprien se voyait bien dans une salle de classe. Non qu'il soit un cancre, bien au contraire, il était extrêmement doué, notamment pour les langues, mais disons qu'il ne faisait pas vraiment partie du décor traditionnel.

Mais par amour, que ne ferait-on pas ? On se jetterait du haut d'une falaise, on se ferait dévorer par les requins, on irait même aux cours de John Bender.

C'est dire !

Lorsque Cyprien lui avoua qu'il devait prendre son médicament, Léon parut un peu honteux. Voila qu'il se mettait a voir le mal partout, surtout quand ca concernait Cyprien. Il baissa son doigt, et également ses yeux.

"Je m'excuse, mon coeur...j'avais oublié cette histoire de médicament. Tu dois surement me prendre pour un parano, a te demander sans cesse ce que tu peux trafiquer derrière mon dos, hein?"

Chez Léon, l'amour rendait vraiment jaloux, et peut-etre même plus parano qu'autre chose. Mais ca, vous l'aviez remarqué, n'est-ce pas?
Il dit a son ame soeur d'un ton de reproche légère:

"Mais pourquoi ne m'as-tu pas tout simplement dit que tu devais prendre ton médicament? En fait, je suis sur que tu te rejouis de me voir suspecter quelque chose...ca doit te faire marrer de me prendre des vents..."

Et la, son amour se lova dans ses bras. C'était trop facile! Pour couper court aux discussions, il se refugia sans cesse dans ses bras, et il savait bien pourquoi. Léon ne resistait jamais longtemps lorsque Cyprien l'enlacait.

Il se contenta seulement de soupirer, et enlaca également son fiancé. Puis lorsque ce dernier lui expliqua son autre raison de lui demander les cours de l'après-midi, il ne put s'empecher de sauter a son cou, tellement il était heureux.

"Tu viendrais pour moi? Tu ferais ca? Oh, si tu savais comme je t'aime...mais je crois que tu t'en doutes un petit peu, non? Aussi non, je te donnerais des cours de rattrapage. Lecon n°1..."

Il embrassa langoureusement Cyprien, il gouta ses levres, en savourant chaque partie et chaque seconde. Le baiser dura deux ou trois bonnes minutes, jursqu'a ce que les deux tourtereaux manquerent d'air.

Leon se lecha les levres afin de recuperer les derniers restes du baiser, et d'un sourire coquin et d'une voix pleine d'epoir, il dit a son amant

"La lecon n°2 sera pour plus tard...suffit d'etre patient, mon coeur. Ca en vaudra la peine, crois moi..."

Cyprien était absolument machiavélique. Son plan pour détourner l'attention de Leon du médicament avait fonctionné à merveille. Qu'est-ce que l'on n'obtenait pas, en se glissant affectueusement dans les bras de quelqu'un ! Et en plus, c'était agréable.

Il happa les lèvres de Leon qui passaient par là, probablement pour la même raison et s'embarqua avec son fiancé dans ce baiser délicieusement langoureux. La leçon Un était merveilleusement intéressante.

Lorsque Leon fit ensuite mention de la leçon Deux, des positions qui n'avaient que peu à voir avec les échecs défilaient dans l'esprit du Français. Il eut un sourire malicieux.

Il allait répliquer lorsque le mal de tête perça de façon trop importante pour qu'il put retenir le gémissement de douleur qui s'échappa de ses lèvres. Il serra le vêtement de Leon dans son poing.

« Il faut qu'on y aille, mon Ange. »

Il avait perdu toute fierté et fanfaronnade excessive. Il passa son bras sur les épaules de Leon mais, pour une fois, ce n'était pas entièrement un geste affectueux.

Il avait besoin de soutien.

« Je suis désolé, mais tu vas devoir m'aider à aller jusqu'à ma chambre. »

Léon attrapa les bras de son amant, et l'aida a rester sur ses jambes. Si pour cela, il devait supporter tout son poids, et bien il le ferait!

"Tais-toi! Economise tes forces, et accroche-toi!"

Il prit ensuite la direction du batiment. Il fallait qu'ils rentrent le plus vite possible dans la chambre de Cyprien. Mais, l'objet de cette précipitation n'avait rien de rejouissant, au contraire.

*Decidemment, toutes bonnes choses a son contraire dans un couple...Je commence a penser que tout cela sont des signes pour nous dire la désapprobation de notre couple*

*Tu n'as pas le droit de penser ca. Tu es heureux comme jamais, et tu le mérites!*

*Je vais finir par en douter...pas de mon état euphorique, mais de la véracité de notre couple.*

"Cyprien..."

*Tais-toi! Ce n'est pas le moment, tu delireras quand il se sera soigné.*

C'est donc avec un débat dans la tete, son ami s'appuyant sur ses épaules et des doutes et interrogations pleins le crane que Léon entra dans le batiment principal de l'Institut, plus précisement en direction de la chambre de Cyprien.

[

Chambre de Cyprien]

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