Chambre de Samarah

La réponse enjouée que lui donna Samarah fit sourire Deklan, apparemment. Tant mieux. Tout était bon pour essayer d'oublier ce qu'il s'était passé. Du moins pour le moment. Pour pouvoir dormir tranquille. Mais Samarah savait qu'il y avait une chance sur deux pour que ce ne soit pas le cas. Les cauchemards, elle en avait malheureusement l'habitude...

"D'accord, dans ce cas, rendez-vous tout à l'heure" dit-elle en se recouchant au fond de sa couette

Elle attendit que Deklan ressorte avant de fermer sa porte pour de bon. Cela comme d'habitude, d'un simple regard.

Cependant, elle avait cru deviner une légère interrogation sur le visage de Deklan quand il la vit fermer la fenêtre. Il devait certainement se demander pourquoi elle n'utilisait pas son pouvoir sur la fenêtre. La réponse à cette question la fit sourire. Et ce sourire resta sur ses lèvres quand elle ferma les yeux.

S'il le savait, il rigolerait bien. Comment lui expliquer qu'il s'agissait là d'un...simple petit problème technique? En fait, c'était comme un blocage. Depuis l'accident de la classe où elle avait fait exploser toutes les fenêtres, Samarah était incapable de se concentrer dessus et de leur ordonner la moindre chose sans les faire exploser. Rien n'y faisait, les fenêtres lui étaient résistantes. Mais elle en ignorait totalement la raison...

Et c'est en pensant à cela qu'elle s'endormit du sommeil du juste...Qui pour l'instant ne fut guère troublé par d'horribles images surgies de son passé...

Quelques heures plus tard...

Pour changer ce ne furent pas les images d'une maison mangée par les flammes mais bien celles du combat dans le parc qui émèrgèrent de son subconscient pendant son sommeil. Les visages des cinq hommes étaient aggressifs et la menacaient. A nouveau, elle se voyait en train de les terrasser mais elle semblait éprouver plus de difficulté que dans la réalité... Et cette petite voix qui lui dictait de les achever...C'est tout ce qu'ils méritent! murmurait-elle à son oreille.

Samarah s'agita et se retourna plusieurs fois dans son lit. Bientôt, elle se retrouva toute entortillée dans sa couette, comme une crêpe!

Fort heureusement, le marchant de sable pour une fois fut clément. Et c'est sans aucune goutte de sueur que Samarah se réveilla doucement, après avoir dormi environ 3 heures. De bribes de son rêve, ou plutôt de son cauchemard lui revenait en tête. Mais bon, il y avait déjà eu pire comme situation. Se réveiller au milieu de la nuit en sursaut, le front trempé par la peur...

Elle se leva et se dirigea vers la salle de bain. Elle n'avait pas beaucoup dormi mais son sommeil fut quand même réparateur. De plus, son organisme était habitué à des nuits plutôt courtes. On pouvait donc dire qu'elle s'était bien reposée. Plus de nausées ni de vertiges du à une sensation de faiblesse et plus de mal de tête! C'était le principal!

Cependant, l'image que lui renvoya le miroir aurait pu dire tout le contraire. Samarah avait une tête de déterrée! D'horribles cernes sous les yeux et les cheveux en bataille!

Pour y remédier, elle prit une bonne douche bien chaude. Et l'eau bouillante qui ruisselait sur son corps lui fit le plus grand bien. Un vrai régal. Elle aurait pu rester des heures sous le jet d'eau relaxant...

Mais il ne fallait pas gaspiller. Elle sortit rapidement de la cabine et s'enfila un essui autour d'elle pour traverser sa chambre à la recherche de vêtements correctes. Le problème, c'est qu'elle n'en avait pas des tonnes! Pour venir jusqu'ici, elle avait du se contenter de prendre avec elle le strict minimum: une trousse de toilette, deux ou trois sous vêtements trois pantalons, trois blouses, un gilet et une veste. Le tout dans son sac avec un plumier et même pas de feuilles! Et pour finir une paire de chaussures à ses pieds.

Elle prit donc son dernier pantalon propre, de couleur noire ainsi qu'une blouse kaki et les enfila. Elle revint dans la salle de bain et fouilla après sa brosse et du fond de teint. Samarah ne se maquillait quasiment jamais. C'était pas son truc! Mais de temps en temps, elle tentait de donner à sa peau une couleur un peu plus relevée qu'un blanc livide...

Quand elle fut prête, elle prit son sac et sa veste et alla voir si Deklan était déjà réveillé...

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(Centre Commercial)

Deklan et Samarah arrivèrent à l'Institut. Automatiquement la jeune fille se dirigea en quatrième vitesse vers sa chambre pour prendre son sac. Ils n'étaient pas très en avance et les cours commencaient bientôt. Décidément, ce n'était pas facile pour elle d'arriver une fois à l'aise à l'école sans avoir le feu au c***!

Tandis qu'elle refermait déjà sa porte, elle se retourna vers Deklan et lui demanda:

"Tu dois aussi prendre quelque chose?"

HJ: c'est pas très long mais c'est pour essayer de retomber dans les bonnes heures de rp! j'ignore qd est-ce que je pourrai encore passer avt le 18, désolée

HJ: Ouais c'est vrai on est entre 6h et 12h ^^' donc faut rattraper... Pas grave tu fais ce que tu peux ^^ d'ialleurs moi je sais pas encore comment ça va se passer vu que je reprends les cours la semaine prochaine. Ca fait quand meme bizarre qu'on arrive le matin ^^' mais bon pas grave !

Comme tous les matins, deklan semblait avoir les yeux un peu dans le vague, un peu perdu... Les paupières mi-closes, il vit alors Samarah presser le pas jusqu'à sa chambre. Le jeune homme la suivit mais à moindre allure.

Une fois qu'il fut arrivé, Samarah entra puis se retourna immédiatement pour lui demander s'il devait prendre ses affaires aussi...

"Oui, juste mon sac... Ce sera rapide."

Il se retourna alors et alla à sa chambre pour prendre son sac. Cela ne prit que quelques secondes puis il sortit dans le couloir.

Il avait ses affaires qui étaient déjà rangées... et puis il n'avait pas grand chose à emmener.

Attendant alors Samarah, il finit par s'asseoir sur le sol appuyé contre un mur. Il pencha légèrement sa tête en avant pour la rabbatre sur ses genoux. Peu à peu ses paupières se fermèrent doucement mai Deklan n'était pas endormi. Il se reposait un peu pour regagner un peu de force pour la journée qui les attendait...

HJ: ben oui dès que je sais aller sur un ordi je passe!^^ moi je rentre le 18 c'est pour ça qu'à ce moment là, je saurai revenir!!

Deklan était parti cherhcer ses affaires et tandis qu'il attendait Samarah, il semblait s'être assoupi.

Voyant cela, Samarah ne put s'emêcher d'avoir un léger remord. Après tout, il s'était levé pour l'accompagner en ville. Et si elle avait bien dormi, ce n'était peut-être pas son cas!!

Elle s'approcha tout doucement de Deklan et lui tapota légèrement l'épaule.

"Ca va aller, dit-elle, ou tu préfères rester pour te reposer?"

Elle s'était agenouillée et le regardait émerger de sa demi torpeur. A les voir ainsi, on aurait pu croire qu'il venait de faire un malaise et que Samarah tentait de le faire revenir à lui!

"Si tu veux dormir, il n'y a pas de problèmes, c'est moi qui suis venue te reveiller tantôt...." continua-t-elle sur un ton coupable.

Elle sous-entendait par là que s'il voulait se reposer sans vouloir pour autant rater les cours, elle lui passerait se feuilles sans problèmes....

Samarah écouta Deklan confirmer que tout allait bien et qu'il n'y aurait sans doute aucun problèmes durant la journée. Il saurait gérer sa fatigue.

"Bien dans ce cas...", commença-t-elle

Mais elle n'eut pas le loisir de terminer sa phrase. Elle aperçut la main de Deklan, tendue vers la sienne, alors qu'elle s'apprêtait à se relever. Elle hésita une seconde avant de finalement la prendre dans la sienne. Elle se releva et dit :

" Si tu le sens bien, alors oui, nous pouvons y aller!"

Elle remit son sac sur ses épaules et rejetta sa mèche rebelle en arrière.

"De toute façon, poursuivit-elle, si jamais ça ne va pas, il suffira de s'éclipser, après tout ce ne sera pas la première fois..."

Samarah remarqua aussi que Deklan lui proposa d'aller à pied. Elle apprécia le geste et dit :

"Si ça ne te dérange pas...je préférerais, oui"

Et elle se mit en route.

Le lycée

( X-Force Entrainement Intensif )

Deklan arriva pied nu dans le couloir. La discussion qu'il venait d'avoir lui avait permis de prendre sa décision : il n'avait rien à faire ici.

Le corps recouvert recouvert de bandage, et ne lui restant plus que son sous-vêtement et son pantalon comme vêtement, le jeune homme se sentit un peu vide sur le moment. Heureusement qu'il avait glissé son porte feuille dans la poche de son pantalon près du genoux. Au moins, il aurait de quoi survivre pendant quelques temps.

Chaque mouvement ramené une douleur et sa machoire avait prise l'habitude de se contracter à force. Restant un instant pensif, il se demanda comment il allait s'en tirer. Il lui fallait d'abord des vêtements. Deklan alla silencieusement à la laverie de l'établissement... regardant à droite à gauche, il n'y a personne sauf une machine à laver en marche et un sèche linge pareillement. Une obène? Carrément !

Il ouvrit le sèche linge et farfouilla un instant... Il trouva alors un tee-shirt et un pull qu'il attrapa rapidement. Sur le côté, était déposé un sac de cours... Il hésita un instant puis s'empressa de le farfouiller dedans et prendre une feuille et un stylo. Des bruits de pas finirent par se faire entendre et le propriétaire arrivait apparemment... Deklan se précipita pour se cacher derrière la porte. Le jeune pensionnaire passa sans le voir et le mutant ressemblant un peu à une momie put s'échapper discrètement.

Il remonta à l'étage et stationna devant la chambre de Samarah. Il s'assit un instant et enfila les vêtements qu'il avait emprunté... Il regarda alors ses pieds et certes il lui manquait encore quelque chose. Mais où trouver une paire de chaussures? Il verrait bien plus tard. Une idée lui traversa ll'esprit...

Deklan prit finalement appuit contre le mur et retirant le capuchon du stylo qu'il avait pris, avec les dents, il commença à écrire.

Citation :

Sam,

Ayant quelques ennuis en ce moment, je ne peux me permettre de rester passif plus longtemps. L'Institut ne fait pas partie des gens en qui je peux faire confiance et j'ai bien senti que ma place n'était pas ici. Je suis vraiment désolée pour ce qu'il s'est passé... Je n'aurais jamais pensé que quelqu'un aurait risqué sa vie pour moi et surtout que je sois aussi dangeureux pour les gens qui m'entourent. Partir sera donc une bonne décision qui te permettra de t'adapter à ta nouvelle vie sans encombre.
En tout cas je te remercie bien de ton aide. Ta présence m'a grandement aidé dans ce voyage que je savais totalement perdu d'avance...
J'espère que nous pourrons nous revoir ces prochains jours. Je ne sais pas ce que je compte faire à présent. Je vais prendre le temps de réfléchir...

Pardonne moi de t'abandonner comme ça mais je ne vois pas d'autres solutions... J'espère sincèrement que t'as vis en sera meilleur. Un conseil, malgré leur belle promesse, fait attention à toi.

Amicalement, Deklan.

PS: J'ai pris quelques affaires par ci par là à l'Institut. Je n'ai pu faire autrement mais je les renverrais une fois que je pourrais m'acheter des affaires.

Le jeune homme plia le mot et le glissa sous la porte de la chambre... C'était étrange. Il sentit tout à coup une grande distance. C'est vrai qu'il allait petre séparé de la seule personne avec qui il s'était un peu laché ces derniers jours. Il espérait sincèrement la revoir...

Se relevant, il s'en alla silencieusement pour mettre son idée à exécution.

https://evolution-x.forumactif.com/Institut-Xavier-c4/Grand-Hall-f58/Sur-le-perron-p21902.htm#21902

(Entrainement de la X-force)

« T'inquiètes pas Sam, on sera pas sans te prévenir s'il y a un problème et où on est... Et si tu me garde par ton Communicateur allumé ! Tu risques de pas pouvoir t'assoir d'un certain temps. Repose-toi »

La voix de Sagamore résonna encore quelques secondes dans son dos avant de s’éteindre. Et ses paroles la firent sourire. Il menaçait de lui donner des coups de pieds aux fesses si jamais elle n’allumait pas son communicateur ! La jeune mutante n’était pas contre le fait de l’allumer, même si maintenant une seule chose comptait encore : se reposer ! Mais de là à l’entendre si jamais l’équipe venait à la biper, rien n’était moins sûr…

Et puis que pouvait-il bien encore arriver ? Après tout ce qu’elle avait déjà rencontré comme problèmes, Samarah estimait qu’elle avait eu son lot d’évènements catastrophiques pour au moins tout le mois à venir !

C’est bien d’espérer Samarah… Malheureusement, ce qu’on espère n’arrive jamais…

Et tandis qu’elle se disait qu’elle méritait bien un peu la paix, la jeune fille arriva devant la porte de sa chambre. Elle passa rapidement sa carte magnétique et la porte s’ouvrit dans son bruit caractéristique. Le premier réflexe qu’elle eut fut d’aller ouvrir un peu sa fenêtre, comme d’habitude. En se retournant vers la porte, elle vit alors un morceau de papier qui trainait par terre. Elle était passée au dessus, sans le voir. Elle le ramassa et vit bientôt que c’était une lettre. Etrange, elle n’avait jamais reçu de lettre durant toute sa vie. Forcément, étant orpheline, qui voulez-vous qui lui écrive ? Elle l’ouvrit un peu curieuse et vit qu’elle était signée par Deklan. Encore plus étrange ! Que pouvait-il donc bien lui écrire ? Au lieu de le lui dire ? Elle commença alors à lire le bout de papier.

Sam,

Ayant quelques ennuis en ce moment, je ne peux me permettre de rester passif plus longtemps. L'Institut ne fait pas partie des gens en qui je peux faire confiance et j'ai bien senti que ma place n'était pas ici. Je suis vraiment désolé pour ce qu'il s'est passé... Je n'aurais jamais pensé que quelqu'un aurait risqué sa vie pour moi et surtout que je sois aussi dangereux pour les gens qui m'entourent. Partir sera donc une bonne décision qui te permettra de t'adapter à ta nouvelle vie sans encombre.
En tout cas je te remercie bien de ton aide. Ta présence m'a grandement aidé dans ce voyage que je savais totalement perdu d'avance...
J'espère que nous pourrons nous revoir ces prochains jours. Je ne sais pas ce que je compte faire à présent. Je vais prendre le temps de réfléchir...

Pardonne moi de t'abandonner comme ça mais je ne vois pas d'autres solutions... J'espère sincèrement que ta vie en sera meilleure. Un conseil, malgré leur belle promesse, fais attention à toi.

Amicalement, Deklan.

PS: J'ai pris quelques affaires par ci par là à l'Institut. Je n'ai pu faire autrement mais je les renverrai une fois que je pourrais m'acheter des affaires.

Partir ? Ennuis ? Qu’est ce qu’il voulait bien dire par là ? Samarah dut relire le mot une deuxième fois pour être bien sûre de percuter. Deklan était parti. Il avait quitté l’Institut. Et l’avait déjà abandonnée…

Mais à cause de quoi ? Etait-ce pour cette raison qu’il n’était pas venu à l’entraînement ? Parce qu’il était déjà loin d’ici ?

Toutes ces questions se mélangeaient dans sa tête et Samarah n’avait plus vraiment la force d’y réfléchir plus longtemps. Elle posa le bout de papier sur sa table se nuit et se dirigea vers la salle de bain. Une bonne douche lui ferait le plus grand bien ! L’eau ne tarda pas à couler doucement sur sa peau et cette agréable sensation de douceur commença à apaiser la jeune mutante. Tous les ennuis qu’elle avait bien pu avoir ces dernières heures semblaient s’écouler en même temps que l’eau, vers les égouts. Quand elle eut fini de se laver, elle resta encore quelques minutes sous le jet d’eau, à savourer cet instant de calme.

Mais son esprit ne pouvait s’empêcher de tourner. Qu’est-ce que Deklan avait bien pu encore faire pour décider de s’en aller ? Apparemment, pour de bon cette fois ! La jeune mutante l’ignorait. Mais cela la peinait beaucoup de voir que malgré tout ce qu’elle avait bien pu lui dire, le jeune garçon avait finalement tourné le dos à l’Institut.

*non mais quel idiot !* ragea soudain Samarah en sortant de la douche.

Elle prit une serviette et se la passa autour du corps. Elle épongea du mieux qu’elle put ses cheveux avec un autre essui et se regarda dans la glace. Ce qu’elle vit n’était guère réjouissant. Un maigre visage, pâle comme la mort, tentant tant bien que mal d’afficher un sourire, mais sans résultat. Son reflet était à faire peur !

*comme si une fois, cela ne lui avait pas suffit !* continua de pester Samarah en sortant de la salle de bain.

Elle sortit le dernier vêtement que contenait encore son sac, une nuisette et l’enfila gracieusement. Son regard se posa à nouveau sur sa table de nuit où le la lettre se trouvait. Elle la reprit d’un geste brusque et la relut encore une fois.

" Il est désolé ! C’est vite dis, ça ! s’exclama-t-elle. A le voir, on dirait pas qu’il est si désolé que ça ! Il ne recommencerait pas sinon ! Surtout après… après l’Autre ! "

Inutile de dire que Samarah était un peu -beaucoup ?- fâchée sur Deklan. Son orgueil et son impétuosité lui avait déjà coûté très cher, mais il ne semblait pas s’en rendre compte ! Pire encore, il récidivait ! Ne se souvenait-il déjà plus des conséquences de son premier coup de tête ?

Enervée, elle tapa le bout de papier sur son bureau (il fallait bien qu’il serve au moins une fois à quelque chose) et se dirigea vers son lit. L’appel de la couette était vraiment trop attirant pour encore lui résister plus longtemps ! Surtout avec des bêtises ! Samarah se blottit confortablement dans la couette et ferma les yeux. Elle eut juste le temps de penser que cette fois-ci, elle n’irait pas chercher Deklan…

*non mais qu’il se débrouille à la fin ! s’il veut se faire tuer c’est son problème ! je vais quand même pas le surveiller 24 h sur 24 comme un bébé !*

… qu’elle s’endormit d’un coup. D’un sommeil profond et pas encore trop agité pour le moment.

Samarah l’avait mauvaise, il fallait le reconnaître. Même si elle savait qu’elle n’avait aucune autorité sur le jeune homme et qu’elle ignorait la raison pour laquelle il était parti (quoiqu’elle aie sa petite idée sur la question), elle lui en voulait. Elle n’était même pas certaine d’en savoir la véritable raison… Peut-être parce qu’il était parti comme en voleur ? Qu’il n’avait pas su attendre pour le lui dire en face ? Et que maintenant, elle se retrouvait à nouveau seule ? Et qu’elle n’avait pas la moindre idée de l’endroit où il pouvait bien être ? Allez savoir…

Quoiqu’il en soit et quelque en fut la raison du jeune homme, sur le moment Samarah ne la comprenait pas !

Plus tard.

La jeune mutante dormait maintenant profondément depuis peut-être 3 ou 4 heures. En apparence, elle avait l’air sereine. Son visage était calme et ne semblait pas souffrir d’un quelconque tourment. Pourtant, à l’intérieur, tout était différent et Samarah était loin d’être aussi apaisée qu’elle n’en avait l’air.

Elle rêvait. De cette pièce sombre encore. Elle était seule et avait de nouveau ce sentiment d’oppression. Elle criait mais personne ne venait ouvrir ! Elle le savait maintenant que personne ne viendrait… Elle savait aussi que bientôt, il allait faire chaud, très chaud. Elle avait peur et ne voulait pas rester dans cette pièce. Mais elle ne pouvait pas bouger. Elle était coincée par … des barreaux, peut-être ? Elle ne distinguait pas vraiment en fait. L’air commença de nouveau à piquer. Il fallait qu’elle sorte d’ici ! La petite fille s’agita dans son lit et cria. Dans quelques secondes la lumière innonderait la pièce et elle aurait mal…

Dans son lit, Samarah se retourna et se crispa légèrement, comme si elle se préparait à accueillir la douleur. Mais elle ne vint pas. Non.

La lumière ne fut pas cette fois. A la place, il y eut soudain un grand trou noir, encore plus sombre et plus profond qu’un puit, dans lequel la fillette se retrouva projetée d’un coup. Le temps de traverser ce couloir de ténèbres, la petite fille se sentit grandir, petit à petit.

A un moment, elle passa devant une porte. Elle était ouverte et à l’intérieur, elle reconnut un endroit qui ne lui était que trop bien familier. Sa chambre à l’orphelinat… Mais elle ne s’arrêta pas. Même si elle l’avait voulu, le tunnel l’aspirait toujours plus loin. Bientôt, elle passa devant une autre pièce dont les murs reflétaient une couleur pourpre bien connue. La jeune fille détourna la tête, mais c’était de toute façon trop tard, elle savait ce qu’il y avait dedans…

Inlassablement, elle continuait d’avancer contre sa volonté. Elle avait l’impression de tomber au ralenti. Samarah croyait qu’elle était au bout de ses peines, mais elle retint un étranglement d’horreur en voyant soudain ce qu’il y avait devant elle…

Cette fois, la jeune mutant commençait vraiment à s’agiter. Son visage grimaçait de dégoût et aussi de frayeur.

Normal quand on savait maintenant qu’elle se retrouvait devant le visage géant et émacié de son violeur. Son visage rond ressemblait à une lune au sourire mauvais (pr ceux qui ont fait le space mountain et qui se souviennent de la lune qu’on voit à un moment donné, le cauchemar de Sam’ ressemble un peu à ça^^).

Elle cria, dans son rêve, de toutes ses forces, et peut-être bien qu’elle cria aussi dans sa chambre. Mais il y avait de quoi ! L’affreux bonhomme se rapprochait de plus en plus ! Elle allait lui rentrer dedans ! Se retrouver sur son visage, sur… sur sa peau ! Quelle horreur ! Il fallait qu’elle évite !

Dans un élan de désespoir, Samarah tenta de dévier de sa route. Dans son lit, elle se retourna et se retrouva saucissonnée comme une crêpe dans sa couette ! Soudain, le tunnel se brouilla. Des points blancs apparurent et, pour son plus grand bonheur, l’hideuse tête disparut !

Le tunnel cracha alors la jeune mutante sur des dalles froides et elle reconnut rapidement l’endroit. La place avec le brouillard. Et là devant, un peu plus loin, Deklan… Enfin, l’autre Deklan, menaçant dans son armure de sable. Elle le regardait mais bizarrement avec le recul, il semblait l’effrayer beaucoup plus maintenant. Bientôt, la créature de sable aperçut Samarah et s’avança vers elle, le regard flamboyant. Elle sut alors que cette fois, elle ne pourrait pas lui faire face. Elle se mit alors à courir, le plus vite possible en jetant des regards effrayés par-dessus de son épaule ! La créature se faisait de plus en plus petite. Soudain, elle disparut complètement !

C’est pour ça qu’elle ne le vit pas. Et qu’elle trébucha dans un bruit sec. Un hurlement retentit. Et puis encore un autre. Samarah se retourna et vit alors Deklan, qui ressemblait à pantin de bois tout désarticulé. Celui-ci se remettait les doigts en place. Encore une fois !

Samarah était horrifiée. Elle criait pour qu’il arrête mais il ne l’entendait pas. Sur son visage de marionnette, un sourire de dément se dessinait. Elle se releva et s’en alla alors le plus loin possible.

Quand elle arriva près d’un mur, elle tenta de se calmer, mais celui-ci se mit soudain à trembler dangereusement.

Entortillée dans sa couette, Samarah crut d’abord que c’était le biper qui faisait ce drôle de bruit. Elle tenta de l’éteindre à l’aveuglette mais elle se rendit bien vite compte qu’il ne vibrait pas sur son poignet.

La jeune mutante pesta, encore à demi inconsciente et c’est à ce moment-là qu’elle crut mourir d’une crise cardiaque !

Un bruit assourdissant retentit quelque part en dessous d’elle. Les murs tremblèrent dans un long et sinistre craquement. Samarah sursauta et se releva brusquement.

"Hein ! Euh ! Quoi encore ? " cria-t-elle un peu perdue.

Doucement, les images de son cauchemar s’effacèrent pour faire place à la réalité. Et il ne fallut pas très longtemps pour qu’elle soit complètement réveillée. Un quart de seconde, peut-être ? Quand l’adrénaline prend le dessus, c’est fou ce qu’on devient capable de faire ! Tant bien que mal, elle s’extirpa de sa couette, non sans faillir choir par terre plusieurs fois et se précipita dans le couloir.

Au loin, elle devinait un nuage de poussières et des cris qui n’annonçaient rien de bon… Elle se dirigea alors vers la source du bruit, ne préférant même pas s’imaginer à l’avance sur quoi elle allait tomber !

Et c’est d’un pas, certes assuré et rapide, mais d’un air incertain qu’elle déambula dans l’Institut. Toujours en nuisette (eh oui, elle n’avait pas vraiment eu le temps de mettre autre chose), ne sachant pas que la tête de son violeur qu’elle avait vue dans son rêve était encore préférable à ce qu’elle allait découvrir maintenant…

(HJ : j'éditerai un peu mon post si Deklan me suit, mais ça ne changera pas grand chose pr toi Gabrielle^^ et puis ça permet de faire avancer un peu les choses)

(Repas du Nouvel An, salle à manger)

En quittant la salle à manger, Samarah était vite passée dans le dressing, à la recherche d’une robe, chose totalement introuvable dans sa propre garde-robe. Après s’être exclamée plusieurs fois d’horreur devant ces ‘affreux morceaux de chiffons tout rempli de froufrous’ comme elle les appelait si bien, la jeune mutante finit par tomber sur une robe plus ou moins potable, dans le sens où, contrairement à ses voisines, elle ne comportait aucune dentelles ni aucun froufrous.

Au prix d’un immense effort, elle se décida à la prendre pour la mettre ce soir.

*bon, allez, comme on dit, emballé c’est pesé ! mais heureusement que c’est pas tous les jours*

Elle saisit la robe, couleur vieux rose et se dirigea vers sa chambre. Elle aperçut près de sa porte Alex, accompagnée de l’inconnue. Dès qu’elle arriva près d’eux, elle ouvrit la porte et marmonna à l’attention de la nouvelle :

"Salut, moi c’est Samarah, puis elle se retourna vers Alex et lui dit, c’est bon tu peux y aller ou bien attendre ici devant, je crois que ça ira comme ça… "

Elles entrèrent toutes les deux dans sa chambre et Samarah se mit à fouiller dans sa garde robe. Après quelques minutes, elle finit par trouver un vieux pantalon gris et une blouse blanche qu’elle avait longtemps portée lorsqu’elle était à l’Orphelinat. Rien que d’y penser, Samarah en grimaça.

Elle n’était pas très riche en vêtements, mais elle les tendit à l’inconnue une fois près d’elle :

"Tiens, c’est tout ce que j’ai pour toi, une blouse blanche et un pantalon gris. Ne t’en fais pas, ils tiennent chaud"

Samarah contempla un instant l’inconnue et demanda un peu maladroitement :

"Euh… tu veux un coup de main peut-être ? "

On ne sentait pas l’obligation dans sa voix mais presque. Elle n’était pas très regardante aux autres en règle générale, mais quand il s’agissait de personnes infirmes, elle se devait quand même de faire un minimum attention. Seulement, comme son ton ne paraissait pas très naturel, le fait qu’elle se sentait légèrement mal à l’aise ne devait pas passer inaperçu…

Deklan suivit Samarah jusqu’à sa chambre. Il découvrait par la même occasion une petite partie de l’étendue de l’Institut. Ce qu’il voyait ne lui rappelait rien… Strictement rien du tout. C’était comme s’il découvrait ces couloirs pour la première fois. En même temps qui pourraient dire que les couloirs qu’il a vu dans sa vie l’avaient beaucoup marqué ?

Il continua au même rythme que les pas de son guide. Il se rappela ce que Sam dit précédemment. Apparemment elle devait trouver des vêtements pour une nouvelle… Etrange. Etait-elle venue sans rien de plus que ses vêtements habituels ? Peut être lui avait-on volé ses bagages. Il n’en savait strictement rien du tout. Seuls des hypothèses comme celles là germaient dans son esprit…

Elle devait normalement après aller chercher des déguisements dans le vestiaire collectif. Haha… Cela s’avérait prometteur. Quelles ignominies découvriraient-ils ? Il s’imaginait déjà tout ce qu’il avait pu voir dans les rues pendant les halloweens dans d’autres pays que l’Egypte. Au secours…

Ils arrivèrent enfin devant la fameuse chambre. Sam passa son passe et entra tandis qu’il resta un peu sur le côté de la porte à l’extérieur. Comme la première fois, il resta dans le couloir appuyé contre un mur et croisant les bras. Décidément c’était bien Deklan. Il était le même qu’à son entrée, du moins par son attitude, malgré les effets médicamenteux sur son cerveau.

Il attendit simplement qu’elle eut fini, continuant de réfléchir sur la situation. L’arpenteur silencieux devait-il se désister furtivement comme il savait très bien le faire ? C’était tentant, il faut bien se l’avouer.

Soudain il entendit des bruits de pas dans le couloir. Quelques secondes suffirent pour voir enfin qui s’étaient… Un jeune garçon blond qu’il avait croisé au dîner ainsi qu’une jeune femme grelottante, enveloppée dans plusieurs draps de lit.

Nul doute, il s’agissait bien d’elle qui avait besoin de vêtements. Il ne connaissait pas les raisons de son état mais il se doutait que cela ne devait pas être enthousiasmant. Son teint était très blanc… Elle venait visiblement de l’extérieur.

Il ne la détailla pas plus que ça. Il détestait lui-même les regards inquisiteurs qui osaient le présenter en monstre de foire. Il regarda le mur en face de lui toujours avec se regard un peu vague, quasi d’outre-tombe… Le petit husky était lui à ses pieds, allongé, la tête sur ses deux pattes recroisés.

Les personnes entrèrent dans la pièce et la porte se referma. Il attendit patiemment malgré qu’une main vînt se mettre devant sa bouche alors qu’il baillait. Une petite fatigue était venait l’assaillir où tout simplement l’excès de médicaments amoindrissait son éveil.

Alex attendit là avec Gabrielle que Sam' arrive. Après quelques minutes interminables d'attentes où le farfadet piaillait à se peter les tympans la télépathe arriva enfin, accompagnée de près par Deklan, qu'Alex avait déjà vaguement croisé. Il n'y fit pas plus attention, car il se souvenait des fureurs de Sagounet à propos de ce p'tit jeune.

Tchô Sam'. J'te présente gabrielle. Gabrielle, voici Sam'.

Je vais vous laisser entre vous, je dois encore passer à ma chambre et aller au Sat' pour terminé les derniers arrangements.

A plus tard, si je vous vois là-bas !

Alex disparut soudainement, il passa à sa chambre pour prendre quelques affaires - et une bonne douche avant le concert - avant d'ensuite emprunté de'ux trois mets du buffet d'Edouard afin de les manger en route. Il avait encore faim, le bougre d'âne.

[ Saturday Night Fever ^^]

[HRP - C'est court, mais j'ai un gros poil dans la main ce soir, dsl XD - HRP]

( comme promis, ma réponse :p
Encore désolé pour l'attente )

Gabrielle était très loin de comprendre un mot de ce qu'Alex lui racontait, vivre dans un monde essentiellement amishe, une société qui ne comportait aucune modernité, rendait la tâche de la compréhension assez difficile pour l'aveugle qu'elle était. Téléphone portable ? Elle ne savait même pas ce que le mot téléphone voulait dire et il lui était impossible pour elle de savoir ce qu'était un communicateur. Bien sur, par déduction, elle savait à quoi cela semblait servir mais maintenant, elle essayait d'imaginer à quoi cela pouvait ressembler.

"Bien..."

Une voix douce et légère avec cette même pincée de peur, elle restait assez méfiante et il était très difficile pour elle d'avoir une entière confiance en ces gens. Alex semblait très sympathique c'est vrai mais tout le monde semblait sympathique avec elle. Il suffit d'être infirme pour qu'on ai pitié de vous ou que l'on profite de votre naïveté. C'était ce que la vie lui avait en partie apprit.

Elle sentit un tissus plus épongeux se déposé sur la peau de ses épaules, glissant alors avec l'aide d'Alex, ses bras dans le peignoir se retrouvant à présent plus ou moins descente. Cela couvrait une bonne partie de son corps et la plus part des très fines cicatrice qui était parcemée sur sa peau, même si certaine était visible au niveau des mollets.
Ses doigts enserra la main du mutant qui l'emmena doucement vers les chambres de cet institut, Gabrielle restait assez silencieuse et n'osait pas dire quoi que ce soit. Elle appréciait le contact de certain tapis contre la plante de ses pieds ainsi que la chaleur d'un parquet qui glisse sous ses orteils.

Tout les sens de Gabrielle était en éveil, constament en train d'analyser chaque lieu, chaque pièce qu'elle traversait, gagnant certain repère même si cela ne l'aiderait pas encore à pouvoir se mouvoir entièrement en ces lieux sans danger ou sans risque de ce perdre.
Ils finirent par stopper leur route, ne s'éloignant pas d'Alex elle restait patiente et écoutait le jeune homme bavarder avec un certain amusement.

Des bruits attiraient son attention et par réflèxe, elle posa ses yeux d'aveugles vers la source de ces sons, sans le savoir, elle observait le jeune homme qui accompagnait Samarah...Des présentations furent murmurer et un sourire timide se posa sur les lèvres de la mutante dénudée.

"Enchantée, moi c'est Gabrielle"

Ses yeux fixaient un point au hasard, ses pupilles qui semblait opaque n'était pas réactive et la jeune femme suivit Samarah à l'aide des sons et de ses mouvements. Elle se retrouvait dans un chambre qu'elle ne pouvait voir mais l'odeur qui s'en dégageait était agréable et mettait Gabrielle un peu plus à l'aise, la chaleur de cette chambre faisait du bien à sa peau qui, quelque minute au paravant, était encore couverte de neige. D'ailleurs, les cheveux de l'aveugle en était encore légèrement mouillé.
Des vêtements lui furent donner et par réflèxe, Gabrielle fit glisser ses doigts contre le tissus de ceux-ci, elle remarqua très vite que c'était un tissus qu'elle n'avait jamais toucher de sa vie...Qui plus ai, après une plus grande analyse, elle remarqua qu'il ne s'agissait pas d'une robe ou d'une jupe...

*Les femmes portent des pantalons ?*

L'éducation de Gabrielle était toujours présente et pour elle, une femme ne porte jamais de pantalon, c'était un vêtement réservé aux hommes...Comme quoi, vivre reculé de toute modernité était très loin d'être facile.
Un sourire mal à l'aise sur les lèvres, ses yeux fixant toujours un point avec cette même impression de le traversé du regard elle écoutait la proposition d'aide de la demoiselle.

"Merci mais je vous ai assez dérangé comme ça...Je voudrais pas vous ennuyer..."

Le ton que Samarah avait eu à son égare ne la gênait pas, elle y était habituée et même si cela n'était pas toujours facile de l'entendre, elle savait que cela partait d'une bonne intention. Gabrielle était sincère et ne souhaitait pas dérangé plus qu'elle ne le faisait déjà.

(dsl du retard, bcp de boulot en ce moment ^^')

Derrière la porte de sa chambre, dans le couloir, Samarah entendit bientôt le bruit caractérstique qui accompagnait la disparition du téléporteur. Finalement, Deklan l'avait suivie mais une fois de plus, il n'était pas rentré et l'attendait au pas de sa porte. Décidément, sacré Deklan. Si elle doutait encore de l'identité de son ami, à présent, cette dernière était aussi claire que de l'eau de roche!

Samarah avait tendu des vêtements à l'inconnue et celle-ci s'en empara délicatement. Elle semblait légèrement surprise mais Samarah ignorait pourquoi. Cependant, Gabrielle (elle s'était entretemps présentée) n'en dit pas plus. De toute façon, la jeune mutante aurait du mal à lui fournir autre chose, elle n'avait déjà presque plus rien pour s'habiller elle même! Un de ces jours, il faudrait qu'elle songe d'ailleurs à remplir un peu sa garde-robe. Mais cette idée impliquait le fait de devoir retourner au centre commercial... Et le souvenir de ce qu'il s'y était passé un mois plus tôt était encore trop cuisant au fond de sa mémoire pour lui donner l'envie d'y remettre les pieds tout de suite.

La jeune femme avait décliné sa proposition de l'aider et Samarah ne s'en offusqua pas le moins du monde. En effet, comme vous vous en doutez déjà, elle l'avait fait par politesse. Et elle se serait sûrement sentie plus maladroite qu'autre chose à tenter d'habiller Gabrielle.

"Euh... Si tu continues d'environ..., Samarah s'interrompit et fit un rapide calcul, 5 pas, tu vas arriver sur une porte. C'est la salle de bain, tu peux y aller pour t'habiller. En attendant, je me préparerai ici...."

A nouveau, Samarah s'arrêta et se plaqua la main sur la tête.

"Mais où est-ce que j'ai la tête moi!" s'exclama-t-elle soudain alors que Gabrielle atteignit la salle de bain.

Elle espéra, un peu tard sans doute, qu'elle n'avait pas trop effrayé Gabrielle en criant comme ça. Elle reprit plus calmement :

"En fait, j'y repense parce que je dois m'habiller, mais si tu préfères, il y a peut-être moyen de te trouver une robe. Il y a une soirée ce soir et il faut bien s'habiller si tu veux venir... Je peux retourner voir dans le vestiaire de l'Institut. C'est là que je suis allée cherchée la mienne", acheva-t-elle en tendant inutilement la robe devant les yeux aveugles de Gabrielle.

*oops, fichu réflexe*

Elle fit semblant de continuer son mouvement comme si elle ramenait la robe près d'elle, même si Gabrielle ne pouvait rien voir. Pour la première fois depuis qu'elle avait été la chercher quelques instant plus tôt, elle la regarda de plus près. Même si ce n'était vraiment pas sa tasse de thé de s'habiller ainsi, il fallait avouer que la robe était plutôt jolie. D'une couleur à la limite du vieux rose et du marron. La robe en elle même était très simple. Pas de dentelle ni de bretelle, elle se fermait dans le dos au niveau du buste et descendait jusqu'à toucher le sol. Comme il s'agissait d'une soirée déguisée, Samarah avait trouvé en plus un masque vénitien et des fleurs à mettre dans les cheveux. Mais bon... dans un premier temps, elle se contenterait de la robe, hein!

En moins de deux minutes, la robe était enfilée et comme le miroir dans sa salle de bain était pour le moment inaccessible, Samarah se contenta d'un tour sur elle-même pour voir si tout allait bien. Et si la jeune mutante regardait un peu plus souvent à cela, elle aurait pu se trouver jolie sur le moment. Car inutile de le nier, Samarah était loin d'être une adolescente toute boutonneuse !

*mouais... j'avoue que je m'attendais à pire... pince moi si je rêve, mais toi? mettre une robe?je dois dire que tu m'étonnes là!*

La petite voix perfide avait surgit de nul part, sans prévenir, comme d'habitude mais Samarah sursauta moins que la dernière fois. Elle inspira un grand coup et pensa

*et alors, ça te dérange? il me semble que non! alors maintenant, tu me lâches!*

Elle secoua sa tête comme si cela pouvait chasser la petite voix et coiffa comme elle le put ses cheveux rebelles. Ce qui n'était pas peu dire. Comme Gabrielle ne réapparaissait toujours pas, Samarah se souvint des petites fleurs qu'elle avait déposées sur son lit et en saisit quelques unes qu'elle éparpilla sur ses cheveux. Peut-être qu'ainsi, ils paraîtraient moins en bataille. Une fois cela fait, elle ouvrit la porte et s'approcha de Deklan.

"Je...vois qu'une fois de plus, tu es resté dehors! Je crois qu'elle aura bientôt fini, dit-elle alors en essayant d'utiliser un ton parfaitement détaché, on va pouvoir y aller. Tu... te déguises ou pas pour finir?"

Malgré ses efforts, Samarah parvenait difficilement à rester naturelle. C'était la première fois qu'elle se retrouvait dans une telle tenue et il fallait que le premier à la voir soit en plus Deklan!




Pour le masque et les fleurs, pour la robe, suivez les avatars

(HJ : Gabi si tu acceptes la robe, on incluera ça dans le message au Sat', comme ça on accélère un peu^^)

Deklan restait les bras croisés, appuyés contre un mur du couloir, juste à côté de la porte de Samarah. Il n'entendait pas ce qui se passait à l'intérieur mais de toute façon il était trop profondément plongé dans ses pensées pour y faire attention. C'était comme si rien de tout ce qui l'entourait n'arrivait à l'atteindre. Il était comme absent tout en étant présent et en gardant les yeux ouverts.

Il se demandait toujours comment allait être la soirée et surtout comment était ce fameux bar : le Saturday Night. Il ne se rappellait de rien concernant Boston, même pas ce bar qui était à l'origine de longues péripéties qui lui valurent d'ailleurs la mise en jeu de sa propre vie et celle d'autres personnes, notamment Samarah.

Les choses avaient beaucoups évolués depuis mais pour le jeune homme c'était comme s'il s'était préparé à partir pour quelque part, puis il y eut un trou noir, il se retrouvait finalement dans une salle capitonnée avec une camisole de force et de surplus drogué avec une quantité nécessaire pour terrasser un éléphant. Ceci évitait sans doute les fuites ensablées comme il savait si bien le faire. Il avait pourtant repris ses esprits doucement en gardant toujours cette immense trou noir qu'il ne pouvait combler. Toute tentative était un échec et s'accomplait de saignements de nez et d'évanouissements. Autant dire qu'il fut rapidement dissuader de vouloir chercher plus... Il en avait bavé dans sa vie mais le mazochisme n'était pas son hobbie...

La suite fut un retour au pays, l'Egypte. Des séances de psychanalyse pour essayer de déterminer quelque chose que Deklan ne voulait pas savoir. Il y était contraint par son propre père qui, lui, voulait assurément savoir. Deklan était assez mature et endurcie pour gérer les petits désagréments de la vie. S'il avait pété son cable, c'était bien pour une raison et il ne doutait pas que l'Autre était dans le coup.

Enfin vînt le retour à Boston. Rencontre d'une fille, en l'occurence Sam, qui dit le connaître alors qu'il ne s'en souvient pas. De plus il neige, ce qui totalement loin du climat dont il a l'habitude malgré qu'il a beaucoup voyagé dans le monde à cause du travail du paternel.

Il accepte de venir à un diner pour le réveillon accompagné de Sam et d'un autre individu et finit par découvrir que toutes les personnes présentes sont... mutantes. Le pire, vient alors : une soirée costumée...

Si une voyante lui avait prédis cela plutôt, il l'aurait envoyé paître rapidement. Il l'aurait de toute façon... Il n'était pas du genre à croire en ces choses. Il n'avait foi qu'en ce qu'il voyait et seulement en ce qu'il voyait. Rien d'autre.

Au bout de quelques instants, une voix plus proche finit par l'atteindre. Il sortit de son état... La différence entre le silence ambiant et la soudaine source de bruit fit son effet. Deklan gardait son regard toujours aussi vague, perdu, qui vous fixe mais ne semble pas vous voir, comme s'il se portait sur un monde beaucoup plus lointain...

Lorsqu'il détourna son regard sur Samarah, ses yeux changèrent quelque peu. Il resta figé un instant, la dévisageant tandis que le haut de ses joues commencèrent à rougir un peu. Il était vraiment rare de le voir ainsi... Cela n'était pour le moins quasi jamais arrivé. Quelque chose l'avait apparemment scotchée sur place.

Au bout de quelques secondes, il finit par détourner finalement son regard sur le côté, ne fixant donc plus la jeune fille en tenue de soirée. Il ne comprenait pourquoi il se mettait dans cet état mais il était sûr d'une chose...

* Elle est jolie... *

Cette réflexion il ne la dirait à personne, même pas à la concernée. Il le savait lui-même, c'était déjà trop. Le Deklan renfermée et maladroit continuait à faire son office. Il restait ainsi, le regard devenue à demi-voilée par quelques mèches de cheveux et le dessus des joues un peu plus rose...

" Euh... o...oui-oui... Ca ferait un peu louche si je me p... présentais comme ça. "

Quelle idée de béguayer ainsi ! Sans doute le choc... Pauvre Deklan surprit en pleine pensée pour découvrir quelque chose d'innatendue. Il rougit un peu plus et le sentit de lui-même. Il serra finalement les dents...

" ...kmpf... "

Il fit dos à Samarah d'un pas casi nerveux, et la tête baissée.

" Bien, je vous attends au bout du couloir alors... "

Deklan s'éloigna alors jusqu'au bout du corridor où il tourna disparaissant de la vue de Samarah.

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