Chambre de Cyprien de Cocyte

A voir la réaction de Leon, Cyprien se demanda un instant si il ne passait pas en second dans le coeur du jeune homme après la nourriture. Un large sourire éclaira son visage.

Il sauta du lit et s'habilla aussi. N'importe quelle personne à peu près saine d'esprit ou, tout du moins, qui ne serait pas névromaniaque considérerait l'accoutrement du jeune homme contre la morale humaine.

Il s'était muni d'un pantalon bleu fait de ... poches. Partout. Dans lesquelles il fourra tous ses ustensiles, apparemment anodins et potentiellement si dangereux. Puis il attrapa une chemise d'une couleur gentiment indéfinissable.

Enfin, il ouvrit son armoire et en sortit un chapeau qui avait l'air d'un haut de forme mou et un peu aplati. Bref. Il sauta finalement dans ses chaussures de chantier et rejoignit Leon à la porte.

« On va au San Angelo, mon Ange. »

Ce n'était pas vraiment un choix, à vrai dire, puisque c'était le seul et unique restaurant dont Cyprien avait entendu parler depuis qu'il était ici.

Ils sortirent donc de la chambre, de l'étage, de l'Institut. Cyprien héla un taxi et, une poignée de minutes plus tard, ils se retrouvèrent devant le San Angelo.

[-> San Angelo]

[Lycée]

Ils étaient finalement arrivés dans la chambre, Léon qui portait son Cyprien sur le dos. Il n'était pas aussi lourd qu'il le paraissait, et Léon eut seulement quelques problements d'endurance. Il fallait dire que sur la longue, ca pesait un fiancé malade...

Léon n'eut meme plus la delicatesse de poser delicatement son Ame soeur sur le lit, et s'effondra dessus, toujours le flambeur sur le dos. Ce qui faisait qu'il était coincé entre le lit et son malade, mais avec on ne savait quel reste d'énergie, il parvint à se sortir de cette position et à allonger Cyprien convenablement.

Puis il lui passa le tube orangé contenant le fameux veritable traitement dont Cyprien avait besoin. Puis il s'allongea a ses pieds, et attendit que le traitement fasse son effet, les yeux rivés sur Cyprien.

"Ca va mieux?" dit-il au bout d'un certain temps...

Il ne savait pas encore tres bien interpreter le comportement de son Ange, et même s'il paraissait aller mieux, qui lui disait qu'il ne simulait pas simplement pour eviter que le jeune homme s'inquiete de son état?

Cyprien restait silencieux, un peu honteux de sa faiblesse, et surtout admiratif par le courage et la patience que Leon manifestait à son égard. Son amour pour le jeune homme ne fit que croître dans ces pénibles minutes durant lesquelles il le portait jusqu'à sa chambre et l'installait sur le lit.

Lorsqu'il prit le tube que lui tendait Leon, on pouvait voir que la moitié de son autre main était métallisée. D'ailleurs, il ne le bougeait plus. Il fit un vague sourire, déboucha le tube avec les dents et avala deux comprimés. Pas bon. Mais c'était un moindre mal.

Ses cheveux reprirent lentement leur couleur bleu, sa main sa teinte délicieusement rosée et sa peau douce. Il poussa un soupir, referma le tube et le déposa sur le chevet. Il resta finalement un instant silencieux, à récupérer de sa douleur.

Finalement, il se pencha pour déposer ses mains sur les hanches de Leon et l'attirer contre lui. Quand son fiancé fut enfin remonté à son niveau, Cyprien se mit sur le coté pour pouvoir glisser une main sous le tee-shirt de Leon et lui caresser le torse doucement.

« Ca va mieux, oui. Merci mon Ange, merci beaucoup. Tu es quelqu'un de formidable, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Je ... Pardonne moi à l'avance de ce que je vais faire. »

Il se redressa, s'assit en tailleur sur le lit, à coté de Leon et lui retira son tee-shirt. Il se rallongea ensuite tout contre le jeune homme et déposa sa tête sur son torse, écoutant battre son coeur avec un ineffable bonheur.

Une de ses mains caressait doucement le ventre de son fiancé.

« Tu sais ... Dans le parc, pendant qu'on boudait. Je pensais que Cyprien Yoh Asakura de Cocyte, ça sonne super bien. Tu trouves pas ? »

Sans ôter sa tête du torse du jeune homme, il releva les yeux vers lui pour cueillir sa réponse.

Léon frissonna au contact de la main de Cyprien sur son torse. Et pourtant, la main de son Ame soeur n'avait rien de froid au contraire, elle semblait laisser une trace qui brulait la peau du jeune homme, une brulure qui symbolisait son désir, sa passion et son amour pour le jeune flambeur.

Puis lorsqu'il posa sa tete contre son torse, Léon passa ses doigts dans les cheveux doux et bleutés de son fiancé et il regarda le plafond pendant que Cyprien lui faisait part de ses pensées.

"Tu veux porter mon nom, mon Ange?"

Il se laissa couleur le long du lit jusqu'a ce que sa tete soit au meme niveau que celle de Cyprien et déposa un tendre baiser sur ses levres. Puis il colla son front a celui de son Ame soeur, et ferma les yeux, heureux être qu'il était en ce moment.

"Dans ce cas," commenca-t-il d'une voix basse et murmurée comme de peur de casser ce moment intime qui s'était installé, "tu serais Cyprien Asakura de Cocyte...Yoh est seulement mon second prénom, je l'utilise rarement, c'est pour ca que la plupart des personnes pense qu'il fait partie de mon nom."

Il laissa echapper un petit rire enfantin puis il prit la tete de Cyprien entre ses bras et l'enlace tendrement, et poussa un long soupir.

"Il s'en sera passé des choses formidables aujourd'hui..."

Et il n'avait pas envie de penser a ce qu'il arrivera ce soir, et surtout...demain. Et oui, il n'avait pas oublié cette fameuse rencontre avec les parents de son Coeur...et il s'en faisait peut-etre plus à l'idée de cette rencontre et de son déroulement que de la mission de sauvetage de Marcus...

"Espérons qu'il y en aura d'autres, des moments magiques, magnifiques mais surtout...avec toi, Cyprien de Cocyte, mon âme et mon coeur, ma vie et mon air...Mon amour."

Ca ressemblaut vachement à une belle déclaration hein? Et c'était bien le cas, Léon pensait qu'il devait dire tout ce qu'il pensait de Cyprien dès qu'il en avait le moment. Pas parce qu'il pensait qu'il n'aurait plus l'occasion de le dire, mais simplement parce qu'il disait tout le temps ce qui lui passait par la tête.
C'est seulement parce qu'il pensait souvent, pour pas dire toujours a Cyprien qu'il ne s'arretait pas de lui declarer sa flamme...

Cyprien poussa un soupir de satisfaction en sentant la main de son compagnon s'égarer dans sa chevelure. Il aimait ces petits moments de tendresse qu'il partageait avec Leon. C'était un peu comme une goutte de douceur dans l'océan d'inimité que leur imposait le monde extérieur, à cause de leurs multiples différences.

Ses lèvres esquissèrent un sourire tendre.

« Bien sûr que je veux porter ton nom. Toi tu me portes, et moi je porte ton prénom. »

Il laissa échapper un court rire, un peu amer. Il n'avait pas aimé se montrer faible face à leon, mais que pouvait-il y faire ? Et puis, il valait mieux que ces moments arrivent avec son fiancé qu'avec quelqu'un d'autre. En lui, au moins, il avait une complète confiance et il savait qu'il n'en profiterait pas. Néanmoins, il se promit d'emporter ses médicaments partout avec lui désormais.

C'est ce qu'il faisait d'habitude, d'ailleurs, mais la journée avait été des plus chargées et il devait bien avouer que Leon avait pris une belle place dans son esprit, chassant une cohorte d'autres préoccupations diverses et variées, bouleversant ses habitudes et sa vision du futur. Pour son plus grand bonheur.

Il profita de ce que Leon était arrivé en face de lui pour lui rendre le baiser que le jeune homme lui avait donné. Sa main se déposa sur la hanche nue de son fiancé, la caressant doucement. Cyprien ne pouvait s'empêcher de le trouver admirablement beau mais, pour l'instant, cette considération n'avait rien de charnel. Il voulait juste partager un peu de tendre douceur.

Un nouveau rire se fraya un chemin hors de sa gorge lorsque Leon lui confia que Yoh était son second prénom.

« Si tu veux jouer à cela ... Cyprien Anatole François Alphonse Nathanaël Jean, pour mes prénoms, Villandières de Cocyte pour mes noms de famille. Donc je serai Cyprien Anatole François Alphonse Nathanaël Jean Asakura Villandières de Cocyte. »

Il se rapprocha un peu plus de Leon et glissa un baiser dans le cou de son fiancé, puis un autre sur une de ses épaules, pour s'imprégner du doux goût de sa peau. Il reposa finalement ses yeux dans ceux du jeune homme, profitant pleinement de ces quelques instants privilégiés avec lui.

« je crois que c'est la plus belle journée de ma vie. »

Il en eut la confirmation à l'écoute de la brûlante déclaration de Leon, à laquelle il ne vit pas d'autres réponses qu'un long et sensuel baiser. Bon, d'accord, il en voyait peut-être d'autres, mais pourquoi se priver d'une si belle occasion ?

Il s'allongea sur le dos et attira Leon au dessus de lui, pour laisser à ses mains le champ libre. Elles commencèrent à parcourir le dos nu de son fiancé avec délectation, pour s'imprégner de ses formes, de son corps. En toute innocence, naturellement.

« J'espère ne pas être un air vicieux ... »

Il affecta un air faussement innocent.

« Je veux dire, vicié. »

De nouveau, ses lèvres partirent à l'assaut du cou de Yoh, de son second prénom.

Léon éclata de rire lorsque Cyprien lui fit étalage de tous ses prénoms et de son nom entier. Maintenant, il cimprenait pourquoi son amour de Francais était tellement compliqué, même son nom véritable l'était.

Une fois qu'il eut ri de tout son saoul, Léon, l'oeil brillant d'une humeur joyeuse et sincère, embrassa Cyprien.

"Peu importe les noms que tu portes, et ceux que tu pourrais porter. Tu es désormais mien et ca, il n'y a aucun interet a ce que ca change..."

Il regarda longuement et fixement dans les yeux de son amoureux, cherchant un quelconque signe qui pourrait trahir ses pensées.

"N'est-ce pas, cher Cyprien Anatole François Alphonse Nathanaël Jean Villandières de Cocyte ?"

Puis ce dernier employa le meilleur moyen de détourner l'attention de Léon quant à ce problème d'appartenance.
Il se trouvait maintenant au dessus de cet être qu'il désirait tant, et que ce dernier laissait balader ses mains sur le dos nu de Léon...avant que les levres de son Ame soeur lui embrase le cou.

Pourtant entre deux respirations haletantes, tellement Cyprien lui enflammait l'esprit et le corps avec ses caresses et ses baisers, il parvint a dire:

"Tu n'es ni vicieux, ni vicié...Tu profites simplement de ce qui t'appartiens en bonne et due forme. Mais il ne serait pas juste que je sois le seul a me retrouver ainsi devetu."

Et a son tour, il retira le haut de Cyprien sentant ainsi le contact de leur peau. On aurait dit que leur peau était fait pour être ensemble.
Chaque frottement, chaque baiser, chaque caresse de Cyprien était une étincelle qui emflammait le corps, le coeur et le cerveau de Léon.

Cyprien n'était pas vicieux. Enfin, presque pas. Et le puissant plaisir qui s'emparait de lui lorsqu'il sentait ses doigts évoluer sur la douce peau de Leon n'était que des plus légitimes. Il n'avait pas tellement envie d'aller plus loin, il souhaitait surtout prendre son temps et se concentrer sur des caresses tendres mais non dépourvues de passion. Peut-être que plus tard, il envisagerait de passer à la vitesse supérieure.

Pour l'instant, il crut lire dans les yeux de Leon un doute. Il trouva cela fort étrange que son fiancé insiste soudain sur le fait qu'ils s'appartenaient l'un l'autre. Même si ces mots hérissaient l'esprit libertaire du jeune Français, il comprenait tout à fait ce que son fiancé voulait dire et y adhérait totalement.

Ce qui le perturbait, en revanche, c'est ce vague doute qu'il avait cru discerner dans les propos de Leon. Son coeur se serra lorsqu'il songea que le jeune homme doutait peut-être de son amour ou, tout du moins, de sa fidélité. Il glissa ses yeux dans les siens et appuya ses mots de toute la ferveur possible.

« Je suis tout à toi et rien qu'à toi. Jamais je ne pourrai être à quelqu'un d'autre. »

Il sentit que sa chemise lui faussait sournoisement compagnie et jugea qu'il s'était peut-être exagéré les doutes que son compagnon nourrissait à son propos. Il trouvait très à son goût le merveilleux sens de la justice du jeune homme. Doucement, ses mains firent pression sur le dos de Leon pour le plaquer contre lui, torse contre torse.

« Leon ... Tu sais que tu es beau, quand tu veux ? Même quand tu ne veux pas, d'ailleurs. »

Comme pour appuyer ses propos, au cas où la braise de son regard ne suffirait pas, les lèvres du jeune homme s'envolèrent rejoindre le cou de Leon et l'embrassèrent avec ferveur, le mordillant parfois. Cyprien aurait aimé pouvoir arrêter le temps.

Encore un peu et Léon se serait laissé mourir dans les bras de son Cyprien. Il se sentait si bien, et Cyprien savait y faire pour qu'il se sente encore mieux, a coup de baisers et de caresses.

Il se serait volontairement abandonné a Cyprien, le laissant les commandes de leur couple, de cette bataille en quelque sorte mais c'était sans compte le caractère de Léon.

Si son corps hurlait pour que Cyprien prenne les commandes et qu'il marque tout son corps de ses baisers, le cerveau de Léon marchait dans le sens inverse et hurlait pour que son maitre prenne la tête du couple, et qu'il mene ainsi la danse.

Et c'est ainsi que Léon embrassait la moindre parcelle de la nuque de Cyprien, laissant en quelques endroits des suçons. Ainsi, tout le monde saurait que ce cher jeune homme était pris, était à lui et a personne d'autre.

"Je suis beau parce que je suis aimé par quelqu'un de magnifique...Et oui, Cyprien de mon coeur, tu es magnifique non seulement a mes yeux mais aux yeux de tous."

Et sur ses mots, il avala avec gourmandise les levres de Cyprien tandis que ses mains se baladèrent follement dans les cheveux de ce dernier.

Cyprien savait si bien y faire que Léon avait le souffle de plus en plus haletant, et bientot il se sentit une envie de gémir de plaisir, chose qui ne lui était jamais arrivé.

Il fallait croire que Cyprien lui faisait de l'effet et qu'il ne s'agissait pas là que d'un simple coup de coeur mais d'un veritable amour, Du veritable Amour.

Cyprien délaissa quelques instants le cou de Leon pour se noyer dans ses yeux. De si beaux yeux. Son esprit retraça le déroulement si atypique de la journée, une journée incroyable qui n'était même pas encore fini. Il avait rencontré Leon, ils s'étaient perdus dans un jeu puis retrouvés dans l'amour. C'était si symbolique de la vie de Cyprien !

Il avait cette furieuse envie de prendre Leon d'une main, une valise de l'autre et de s'enfuir loin, là où personne ne viendrait jamais les déranger, tenter de les séparer ou leur nuir d'une quelconque façon. Il voulait que son monde se réduise à leur existence commune. Mais il avait peur, tout à la fois.

Peur de tomber dans le monocorde quotidien. Peur de lasser Leon. C'était une peur irraisonnable, naturellement ; il savait fort bien que sa vie ne serait jamais monocorde. D'ailleurs, il le regrettait peut-être lorsqu'il serait vieux et fatigué avant l'heure, se balança sur son rocking-chair.

Mais serait-il jamais vieux ? Ses yeux se détachèrent de ceux de Leon pour se poser sur la boite de médicaments. Il se précipita pour livrer sa nuque aux lèvres de son fiancé et oublier dans ses baisers les incertitudes de son futur, oublier ses doutes, oublier sa douleur, oublier sa peur.

Il livra également ses lèvres aux jeunes hommes et goûta les siennes, pour s'imprégner de la volupté de Leon. Il se rendait peu à peu compte que non seulement il l'aimait de tout son coeur, fiévreusement, mais que, en plus, il avait besoin de lui. Besoin de sa présence et de son soutien pour continuer. Leon lui était devenu essentiel.

Ses mains se frayèrent un chemin le long du dos de Leon. Soudain, Cyprien entendit un léger craquement, semblable à celui que produisait le papier glacé en se froissant. Il redonna sa liberté aux lèvres de Leon et une de ses mains fouilla ses poches, à la recherche de l'origine des bruits.

Il en extirpa une pochette et de cette pochette, leurs photographies. Il les regarda, les inclinant de telle sorte que Leon puisse les voir aussi. Un sourire tendre s'empara des lèvres de Cyprien. Lorsqu'ils les eurent toutes regardées, il les déposa sur la table de chevet et reposa son regard sur Leon.

« Leon ... Je t'aime. »

Sur ce, il commença à lui dire je t'aime dans toutes les langues qu'il connaissait, ce qui prit un certain temps. Après quoi, il le fit rouler sur le dos, se glissa sur lui et lui offrit un baiser passionné, pour bien lui imprimer cette idée dans le coeur et le corps.

Il reprit ensuite sa place favorite, la tête sur le torse de Leon, une main sur son ventre, l'air profondément apaisé.

A un moment, Léon trouva Cyprien un peu absent puis tout de suite apres passioné. Qu'est-ce que cela signifiait? A quoi pouvait-il penser? Léon aurait voulu que son Coeur partage ses pensées avec lui, mais les baisers passionés de Cyprien lui enleverent toutes ces idées.

Puis un bruit de froissement se fit entendre et Cyprien retira les photos d'une de ses innombrables poches. Puis les deux hommes admirèrent leur bonheur figé sur du papier glacé.

Léon trouvait que son Cyprien était vraiment photogénique. Il était merveilleusement beau et charmant sur ces photos, pas plus qu'en vrai mais tout de même beau.

Puis Cyprien lui déclara son amour. Cela surprit Léon car il ne s'y attendait pas, mais cela l'émeut encore plus qu'il n'était surpris. Il avait les larmes aux yeux, et un sourire attendri dessiné sur ses lèvres.

"Je t'aime également Cyprien...d'un Amour tellement fort comme il n'en a jamais existé sur cette terre."

Il embrassa Cyprien d'un tendre et intense baiser a chacun de ses Je t'aime, ce qui faisait un bon nombre de baisers. Cyprien en connaissait, des langues mais peu importe celle qu'il utilisait pour avouer son amour à Léon, ce dernier ne pouvait empecher une larme de couler a chacun de ses aveux...

"Peu importe la langue dans laquelle tu me dis que tu m'aimes, je prefères que tu me le dises avec tes lèvres, mon Ange...comme ca."

Et sur ces mots, il déposa un baiser encore plus tendre que le plus tendre des baisers. Il était empli de tout l'Amour qu'éprouvait Léon a l'égard de son Cyprien, il espérait qu'a travers ce baiser, ce dernier ressente tout l'amour que ce dernier lui procurait.

Puis Cyprien posa sa tête contre son torse, et sa main sur son ventre. Quant à Léon, il laissa balader ses doigts dans les cheveux de Cyprien, et ses autres doigts sur les levres de son Ame soeur. Les deux hommes respiraient désormais en osmose, comme s'ils ne faisaient qu'une seule et même personne, impression que ressentait veritablement Léon aux cotés de son Cyprien.

Le temps semblait s'être figé sous les assauts de leurs baiser. Maintenant, il les abandonnait là, blottis l'un contre l'autre, comme deux créatures fragiles qui n'avaient la force de poursuivre leur existence qu'en raison de leur mutuel amour. Deux coeurs qui battaient à l'unisson, deux respirations qui vibraient en phase.

Cyprien se sentait apaisé. Pas seulement des dernières heures riches en émotion, mais aussi de toute l'incertitude d'une vie dont il avait essayé de combler l'ennui et le mal-être dans le jeu et l'excentricité. Cela avait fonctionné, parfois, mais désormais il savait que ce n'était qu'une réussite partielle.

Leon lui procurait ce sentiment de sécurité passionnée, indescriptible, qui lui seul parvenait à chasser son habituelle grisaille qu'il masquait sous ses airs farfelus. Maintenant, il était fiancé et la vie ne semblait plus que vouloir irradier de bonheur, parfois paisible, d'autres fois tumultueux.

Cette alternance de félicité achevait d'écarter les doutes du jeune homme à propos de la monotonie. Sa main errait doucement sur le ventre de Leon, comme pour rythmer le flot de ses pensées par cette caresse tendrement amoureuse. De temps à autre, il embrassait le doigt que son compagnon faisait jouer sur ses lèvres.

Des questions chahutaient son esprit et la paix du moment lui semblait propice à obtenir certaines de leurs réponses. Il sortit donc de son pensif mutisme.

« Leon ? Est-ce que tu me désires ? »

Il releva les yeux vers son fiancé.

« Je veux dire, tu es amoureux de moi, de ma personne. Mais ... Enfin si j'ai bien compris, jusqu'à présent, tu n'étais qu'avec des filles. Alors ... Est-ce que tu me désires, physiquement ? »

Cyprien n'avait que peu envie de passer pour un pervers, mais il avait besoin d'une réponse. Il ne savait pas comment il pourrait supporter le cas où Leon n'aurait pour lui qu'une attirance sentimentale et une affinité intellectuelle, par rien de physique. Il lui ressentirait sans doute un manque, une incomplétude.

Cette question, il se la posait depuis la toute première hésitation de Leon, décidément bien fatale, aux débuts de leur relation, dans la chambre. Il craignait que Leon soit hétérosexuel et qu'il se livre à un grand écart sentimental.

La question de Cyprien prit Léon un peu au dépourvu. Il était vrai que jusqu'a ce qu'il rencontre son fiancé, le jeune homme n'était sorti qu'avec des filles et maintenant qu'il se trouvait uni avec un homme, la question était bien évidemment justifiée.

Il prit son temps pour répondre à Cyprien, rassemblant dans son esprit tous les arguments et les réponses en cas d'autres questions. Il voulait que sa réponse soit convaincante parce que c'était ce qu'il ressentait et non pas juste pour rassurer seulement Cyprien.

Pour ajouter une note de sincérité a sa réponse, Léon place son visage face a celui de son Ame soeur, et avec un sourire tendre et chaleureux précédé d'un baiser tout aussi tendre, il prit la parole pour tenter de répondre convenablement aux incertitudes de son Amour.

"Oui, je n'ai été qu'avec des filles jusque là. Et oui, je t'aime. En temps normal, je t'aurais dit que les garcons ne m'attirent pas physiquement mais il faut croire que l'amour change ma vision."

Il prit un pause dans sa réponse, afin que Cyprien puisse enregistrer tout ce qu'il venait de dire, avant de reprendre la parole.

"Mais avec toi, je me sens bien...et s'il le fallait, je sauterai le pas mais seulement avec toi, parce que je t'aime. Tu es la seule personne avec qui j'ai envie d'essayer, la seule..."

Il déposa a la fin de ses paroles un tendre baiser.

"Et puis, tu crois que je t'embrasserais et je te caresserais ainsi si je ne te désirerais pas?"

Et comme pour ponctuer ses paroles et pour confirmer ses dires, Léon laissa descendre une de ses mains le long du torse de Cyprien, fit le tour de son bassin et descendit sous son pantalon afin de se poser sur ses fesses...

Cyprien plongea un regard volontairement inquisiteur dans celui de Leon après avoir, bien entendu, dument profité du baiser qui avait précédé. Il fallait bien se donner des forces pour répondre correctement à ce genre de questions.

La voix de son fiancé avait cet accent de sincérité qui ne trompait pas. De toutes façons, Cyprien lui faisait toute confiance pour savoir discerner les moments propices à la plaisanterie et ceux où la nécessité exigeait d'avoir une réponse claire, précise et pétrie de vérité.

Au début, le jeune homme était encore incertain. Il était peut-être un peu terre à terre, mais il doutait légèrement que l'amour puisse brutalement changer l'orientation sexuelle d'une personne. Mais Leon était si convaincant et, de toutes façons, Cyprien avait envie de le croire.

Il finit par esquisser un sourire rassuré et rendre son baiser à Leon. Après quoi il écarquilla les yeux. Effectivement, il venait de sentir une des mains de Leon de se faire encore plus entreprenante qu'à l'accoutumée. Cyprien déglutit péniblement pour reprendre son calme.

Une partie de son esprit lui soufflait sournoisement de sauter sur Leon. Après tout, ils étaient fiancés, la porte était fermée et on venait de déposer une main sur ses fesses. Ca faisait trois excellentes raisons de profiter de la situation.

Mais, au fond de lui, Cyprien souhaitait prendre son temps et, par dessus tout, changer. Changer de vie, changer d'habitudes. Lui qui avait été si séducteur dans le passé aspirait à progresser pas à pas avec Leon. Une idée naquit dans son esprit qui lui semblait être un excellent compromis.

« Mon Amour ? Si on prend une douche ensemble est-ce ... euh ... comment dire ... »

Il cherche ses mots un instant avant de reprendre.

« Tu seras solide ? Je veux dire, comme là, maintenant ? Ou bien tu deviendras liquide ? Je pourrais te toucher ou pas ? Et tu pourras me toucher ? »

Il avait peur que Leon se transforme sous la douche en une espèce de statue aqueuse de son fiancé, dans laquelle il ne pourrait que plonger ses mains. Lui, il voulait un moment de tendresse et de sensualité, sans aller trop loin.

Ils pouvaient aussi prendre une douche sans eau. Bon, naturellement, le contexte perdrait beaucoup de son intérêt, mais Cyprien saurait s'en accommoder.

Lorsque Cyprien proposa de prendre une douche en sa compagnie, Léon se refreina de sauter au plafond tellement il était aux Anges, mais la réalité le rattrapa bien vite. Et oui, son pouvoir pourrait peut-etre ajouter une ombre a leur tableau si idyllique.

"Je ne sais pas mon Coeur. A vrai dire, ca ne me genait pas plus que ca de me liquefier sous la douche...jusqu'a aujourd'hui où tu me demande de la prendre a tes cotés..."

Il inspira longuement, signe d'un intense moment de reflexion dans son petit esprit énamouré de son Cyprien, puis essaya de nuancer ses propos.

"Peut-etre qu'en me concentrant suffisament, je pourrais bloquer le processus mais ce n'est pas garanti vu que je n'ai acquis ce pouvoir que très recemment..."

Alors qu'une de ses mains caressait toujours le delicat et doux fessier de son Ame soeur, son autre main quant a elle, faisait des ronds sur l'épaule nue de son cher Francais.

"On ne risque rien a essayer, tu ne crois pas? Et puis de toute facon, on trouvera bien d'autres moyens de passer des moments câlins tous les deux...pas vrai?"

Il esquissa un sourire angélique et donna un baiser tout aussi angélique aux levres de son noble de Francais. Il était quasiment certain que son pouvoir pourrait être inhiber s'il y mettait la volonté necessaire, et rien que la pensée de se retrouver sous la douche et dans les bras de son Cyprien le mettait dans tous ses états.

Mais la pire des images qui traverssaient son esprit pas si pur que ca, était la vision de son Ange nu, les cheveux mouillés...pas que ses cheveux d'ailleurs, tout son corps trempé avec l'eau qui descendait le long de sa peau, sur le moindre centimetre carré de sa belle et douce peau. Ce Cyprien qui, dans son imagination le regardait intésement et l'invitant avec des yeux a faire fondre une roche a le rejoindre sous cette cascade.

Rien que cette pensée fit rougir intensément le jeune Léon, sans qu'il puisse le cacher au véritable Cyprien. Il avait les joues et les oreilles en feu, et evitait delibérement le regard de son Ange, de peur de lui sauter dessus par manque de volonté...

Cyprien écouta les explications de Leon et soupira légèrement. Il était le premier à savoir que les dons, bien loin d'en être justement, pouvaient se transformer en véritables malédictions qui gâchaient les beaux moments d'une vie. Ses médicaments étaient là pour lui rappeler régulièrement cette bien sombre réalité.

Néanmoins, il avait confiance en son fiancé, une confiance un peu aveugle il est vrai, aussi l'estimait-il tout à fait capable de maîtriser son don. Après tout, Leon n'était-il pas l'être le plus puissant du monde ? Bon, peut-être pas, mais il était son fiancé, ça valait bien toutes les autres distinctions.

Les caresses du jeune homme sur son épaule et la courbe de ses fesses laissaient présager d'excellents moments dans la douche. Cyprien craignait tout de même que, la situation aidant, les choses dégénèrent un petit peu. Mais après tout, si c'était là la volonté de Leon, pourquoi pas ?

A noter le rougissement soudain qui s'empara des joues de son compagnon, les pensées du jeune Chinois devaient sensiblement rejoindre celles de Cyprien. Un sourire éclaira le visage de ce dernier, un sourire légèrement amusé. Il déposa un baiser volatile sur les lèvres sucrées de son cher et tendre et retira les mains de Leon de son corps.

« Tu viens me rejoindre quand tu te sens prêt. »

Il quitta le lit, laissant Leon macérer dans son excitation et se glissa dans la salle de bain, refermant la porte sans pourtant en tourner le verrou. Là, il se dévêtit complètement, révélant aux murs qui étaient seuls pour le regarder, son physique harmonieusement athlétique, avant de se glisser dans la douche.

Il actionna l'eau, plutôt chaude, qui commençant à couler sur sa peau. Les gouttes roulaient le long de son corps, le mettant en valeur, soulignant le suave dessin de ses muscles. La cabine de douche était face à la porte, et le jeune homme tournait le dos à cette dernière. Il n'avait pas refermé la porte coulissante de la cabine, afin d'être sûr que la première chose que voit Leon en entrant, ce soit lui.

Il se mit à inspirer à fond et essayer tous ses exercices de relaxation pour ne pas être tenté de transformer cette douche en quelque chose d'un peu plus torride. Un câlin, c'était le but que les deux fiancés s'étaient fixé. Il n'y avait pas de raison qu'ils n'y parviennent pas.

A part peut-être le fait qu'ils fussent nus. Des détails, des détails.

Léon laissa Cyprien ouvrir le chemin, c'est-a-dire se diriger dans la salle de bain et s'installer sous la douche.
Le jeune mutant entendit les froissements de vêtements qu'on faisait lorsqu'on se deshabillait, puis le coulement de l'eau et ses joues redevinrent brulantes.

Il parvint finalement a reprendre son calme, et a se concentrer avant d'entrer dans la pièce d'eau où l'attendait son fiancé...nu. Et là, en plus de ses joues, c'étaient ses oreilles qui devinrent en feu.
Decidemment, il était impossible de se concentrer lorsque Cyprien était en jeu...

Finallement, Léon ne tenait plus en place et se dirigea lentement vers la salle de bain et ouvrit la porte. La premiere image qui s'offrait a ses yeux, était la plus belle qui soit mais aussi celle que Léon redoutait le plus en cet instant: c'était Cyprien...sous la douche...nu.

Léon était certain qu'a cet instant, il aurait pu se liquéfier sans pour autant avoir été en contact avec un liquide...Faisant tout son possible pour le feu de ses joues et de ses oreilles ne puissent s'étendre outre mesure, Léon fouilla dans ses poches et retira tout ce qu'il y avait. Qu'avait-il en tête?

Et bien, il entra sous la douche encore vetu de son pantalon et enlaca Cyprien par derrière. Ainsi positionné, Léon se concentra autant qu'il le pouvait pour empecher son pouvoir d'entrer en scene.

C'était assez difficile, il y avait des moments où il semblait maitriser sa métamorphose et parvenir a la bloquer, et d'autre où c'était l'inverse mais au final apres une intense derniere tentative où la pensée de passer un moment des plus tendres avec Cyprien, Léon parvint a inhiber le processus.

Puis finalement, il placa en face de lui et le regarda d'un air heureux mais un peu fatigué...Il était normal.
Apres avoir cherché un certain reconfort aupres des levres de son amoureux, Léon prit la parole d'un ton également un peu plus affaibli mais néanmoins tendre.

"Mon Coeur, tu es habillé là de la plus belle facon qu'il soit."

Et ses mains, au départ sur les joues de son Ange, descendirent peu à peu. L'une s'arreta sur le torse de Cyprien tandis que l'autre ne s'arretait pas de descendre, jusqu'a atteindre sa position précédente, c'est-a-dire les fesses de son Ame soeur.

"Et maintenant, est-ce que tu veux que je sois vetu de la même facon que toi?"

C'était comme un jeu qui s'installait entre Léon et Cyprien, c'était a celui qui seduirait le plus vite son partenaire et notre jeune Léon semblait rattraper le retard qu'il avait pris en laissant Cyprien l'initiative de l'attendre nu sous la douche...

Cyprien détaillait l'enchevêtrement de carrés sur le mur carrelé de la douche. Certaines gouttes s'égaraient sur les joints et semblaient jouer à retrouver leur chemin dans ce labyrinthe méticuleusement régulier. D'autres gouttes, elles, dévalaient le corps de Cyprien avec plaisir.

Le jeune homme entendit la porte s'ouvrir et devina que Loen devait être en train de le regarder. Soudain, une pointe d'angoisse perça dans le coeur du jeune homme, qui restait par ailleurs immobile. Serait-il au goût de son fiancé ? Assez musclé ? Assez svelte ? Assez tout ce qu'il faut ?

Il inspira à fond et essaya de chasser ses doutes. Après tout, cette douche était censée être un moment de douceur et d'abandon et non pas de questionnements. Il devait se laisser aller à la volupté du moment sans penser aux exigences imposées par les magasines de papier glacé qui s'entassaient dans les kiosques à journaux.

Bientôt, il sentit les bras de Leon se glisser autour de sa taille et le torse de son compagnon s'appuyer dans son dos. Un frisson parcourut l'échine du jeune homme et il déposa ses mains sur celles de son fiancé. Parfois, il sentait Leon changer de consistance. Il lui caressa les mains le plus tendrement possible, essayant de l'aider de sa présence.

Finalement, Leon vint le rejoindre, face à lui. Toujours avec son pantalon, l'air un peu pâle. L'eau commença à couler sur son compagnon et un sourire éclaira le visage de Cyprien. Il laissa ses lèvres découvrirent celles du jeune homme dans un baiser qu'il espérait énergisant.

Une de ses mains caressa doucement la joue gauche de l'adolescent.

« Ca va, mon Ange ? Je suis fier de toi. »

Puis vint la question de l'habillement. Cyprien ne sut pas si il devait se concentrer sur les paroles de Leon et sur le parcours des mains bien baladeuses du jeune homme. En tous les cas, il se dit que son idée de prendre une douche à deux était loin d'être mauvaise.

« Laisse moi réfléchir. Laisse tes mains où elles sont, ça m'aide à réfléchir. »

Les mains fines de Cyprien se posèrent sur le pantalon de Leon et en défirent lentement les attaches avant de le faire glisser à terre. D'un pied vengeur, le jeune homme expédia le vêtement humide loin de la douche. Puis il glissa ses pouces dans le boxer de Leon et en quelques secondes ce dernier vêtement alla rejoindre les autres.

Cyprien prit alors le temps de détailler le corps de son compagnon, s'arrêtant parfois sur certains endroits qui semblaient mériter une attention accrue de sa part. Il revint finalement déposer ses yeux dans ceux de Leon avec un sourire léger.

Ses mains se déposèrent sur les hanches nues de son bien-aimé et les caressèrent légèrement.

« Tu es très ... séduisant. »

Il attira tout contre lui, collant leurs deux peaux avec une évidente délectation, et entama un baiser des plus fougueux, comme si il venait de découvrir Leon pour la première fois, avec une énergie nouvelle.

Une bien douce façon de prendre une douche.

Le corps de Léon exprima un léger frisson lorsque Cyprien lui enleva le pantalon ainsi que son boxer, puis un autre lorsque ces mêmes mains se poserent sur ses hanches.
Mais pour Léon, le moment qu'il n'oublierait jamais était lorsque Cyprien rapprocha leurs deux corps l'un contre l'autre. C'était la premiere fois que tout leur etre se touchait veritablement a même la peau.

C'était une sensation que le jeune homme n'oublierait jamais, car c'était a la fois troublant mais aussi terriblement sensuel. Une sensation qu'on ne ressentait que tres rarement et qu'avec La personne avec qui on était certain de passer le restant de ses jours a ses cotés.

"Je t'aime Cyprien" étaient les seuls mots qui étaient parvenus a sortir de la bouche de Léon, tellement il était effrayé de casser ce moment si intime entre eux deux. C'était aussi les seuls mots qui semblaient être assez forts pour concluer cette sensation que ressentait Léon au plus profond de son être.

Puis il embrassa le jeune homme qui était son fiancé, tendrement d'abord puis de facon de plus en plus passionée. Ses mains ne cessaient de caresser la peau de Cyprien, sur le torse mais également sur ses fesses.

Léon aurait voulu qu'il y ait de quoi s'assoir et ainsi etre posé sur les jambes de son Cyprien afin de pouvoir l'embrasser de tout son être. Mais pour l'instant, il se contentait de laisser plusieurs sucons tout autour de son cou, ainsi que sur sa clavicule suivi du traditionel mordillement de lobe.

Tout cela sans que ses mains ne s'arreterent de caresser le delicieux corps de son athlete de fiancé.

Si les vachers marquaient le bétail au fer rouge, Leon semblait entreprendre d'asseoir sa propriété exclusive sur Cyprien en peuplant le cou du jeune homme des marques de ses suçons. Un sourire bienveillant éclaira les lèvres du Français tandis qu'il appréciait les caresses prodiguées par son fiancé.

Pendant ce temps là, ses mains commencèrent à s'égayer. Elles quittèrent les hanches pour glisser dans le dos de Leon et le remonter lentement, d'un alpinisme passionné pour venir, finalement, dessiner l'agréable forme des épaules du jeune homme qui se virent chacune gratifier d'un baiser tendre.

Finalement, le jeune homme se détacha de Leon après lui avoir murmuré au creux de l'oreille :

« Cela dit, une douche, c'est fait pour se laver. »

Il se glissa derrière Leon et déposa un baiser sur sa nuque. Le mutant saisit un gel douche et en déversa sur ses mains avant de le reposer. Il commença à masser les épaules de Leon, avec délicatesse mais efficacité, annihilant peu à peu les points de tension.

Ses mains descendaient progressivement le long du dos du jeune homme, continuant leur agréable massage. Cyprien voulait détendre Leon, il voulait que son bien-aimé s'abandonna complètement à la douceur du moment pour laisser derrière lui ses problèmes et ses doutes.

Les longs doigts fins du Français finirent par caresser les fesses de Leon. Puis Cyprien passa ses bras autour du jeune homme et déposa ses mains sur son torse, le collant contre lui, son torse venant se presser sur le dos de son fiancé avec une tendresse passionnée.

Il commença à caresser le cou du mutant, déposant son gel douche sur la peau de Leon au passage, puis descendit le long du torse, frottant doucement, avec un soin méticuleux. Ses mains s'arrêtèrent sur le ventre où elles se croisèrent bien sagement tandis qu'un nouveau baiser s'invitait dans la nuque du jeune Chinois.

Cyprien n'osait et ne voulait pas descendre plus bas. Cette douche devait rester ce qu'il avait voulu qu'elle soit, un moment de tendresse amoureuse. Cela avait prit une grande importance pour lui, comme un exercice sur sa volonté, comme une preuve d'amour.

Il espérait que Leon comprenait et qu'il ne prendrait pas mal son refus d'aller plus loin. Mais après tout, ne s'étaient-ils pas jurer de passer leur vie ensemble ? Ils auraient bien assez de temps pour aller plus loin. La journée avait déjà été chargée et ce temps, Cyprien souhaitait le prendre.

« Mon Ange ... Je veux juste qu'on se fasse des câlins. Rien de plus. Pour le reste, on peut prendre notre temps, non ? Est-ce que tu me comprends ? »

Il y avait une pointe d'angoisse dans la voix de Cyprien. Il savait que Leon réagissait souvent au quart de tour et n'avait pas envie, si le jeune homme prenait mal ses propos, se retrouver noyer ou quelque autre disposition excessive du genre.

Il le serra un peu plus contre lui, comme pour affirmer son amour en ce moment des plus délicats.

Le jeune homme fou amoureux qu'était Léon se laissa déposer du gel douche par les mains expertes et douces de Cyprien. Ce dernier gratifiait en plus de ce nettoyage de quelques baisers bien placées. Le service était tellement apaisant et agréable que Léon en demanderait bien tous les matins...

Les mains de son fiancé commencait au niveau de ses épaules, où un délicieux massage manqua de faire gémir le jeune Léon, puis elles parcoururent son dos avec une telle legereté que Léon frissona au contact des doigts de son Cyprien pour arriver jusqu'a ses fesses. A ce niveau, elles marquerent un tournant et remontèrent jusqu'a son torse puis jusqu'au niveau de son ventre.

A présent, Léon était enlacé par son doux et succulent Cyprien, son dos contre son torse et ses mains sur son ventre. Les bras de Léon entourèrent le cou de son Ame soeur et ses levres se poserent sur les siennes.
Elles semblaient etre faites l'une pour l'autre tellement leur forme se complétait a merveille.

Puis Cyprien parla de prendre son temps, et Léon fut totalement en accord avec ses propos. Pour gacher un tel moment de tendresse dans une precipitation iraisonnée?

Une des mains de Léon se detacherent de la nuque de son Ange, et vint entremeler ses doigts dans l'une des mains de Cyprien, puis il remonta les deux mains ainsi entremelées jusqu'a son coeur.

"J'attendrai tout le temps qu'il faudra. J'ai toute ma vie pour ca...j'ai tout ma vie pour te montrer combien je tiens a toi."

Et sur ces mots, il déposa un énième tendre baiser sur les levres de Cyprien puis il se tourna de telle facon a ce que son torse puisse se coller au sien, et apres avoir passé ses bras autour du cou de son Amoureux, ses mains se presserent contre la tete de ce dernier pour coller encore plus tendrement ses levres aux siennes.

Cyprien fut soulagé de l'osmose qui existait entre lui et son fiancé. Décidément, cette douche avait des accents de perfection à vous convaincre de ne jamais en sortir. Un air de profond bonheur se dégageait du visage du jeune Français qui profitait de cet instant comme il le méritait.

Ses lèvres subissaient les incessants assauts de celles de Leon, mais il n'allait surtout pas en plaindre. Ce contact charnu et amoureux allumait à chaque fois une flamme nouvelle dans son coeur qui se consumait d'amour pour le jeune Chinois. Il lui sembla que l'amour irradiait dans tout son corps.

Il libéra ses mains de l'étreinte des doigts de Leon pour les glisser le long du dos de son fiancé, avec une lenteur suave. Les deux exploratrices découvraient avec délice les formes du corps du jeune homme pour finalement se déposer sur le fessier de Leon, manifestement conçu pour les recevoir.

Un sourire vint augurer du bonheur de Cyprien et ses lèvres délaissèrent celles de Leon pour épouser avec une ferveur passionnée le cou du jeune homme, s'égarant progressivement sur le torse de l'adolescent qui n'était pas sans mériter leur attention, lui aussi.

Elles y jouèrent un moment avant de revenir conquérir leurs jumelles dans un baiser passioné. Et puis Cyprien déposa son front contre celui de Leon, pour que ses yeux puissent à loisir admirer ceux, si beaux, de son compagnon.

« Est-ce que tu crois que j'ai le droit à un shampoing ? »

Quelques clignements de paupières bien placés suffirent à lui donner l'air innocent et la transformation de son regard le fit implorant, comme un faon en détresse. Il n'y avait sans doute pas dans cette salle de bain de shampoing spécifique pour cheveux bleus, mais il saurait s'en passer.

Du moment que les mains de Leon se glissaient dans son étrange chevelure pour masser tendrement son crâne, il ne voyait pas pourquoi il ferait son difficile quant à la marque du produit qu'on y appliquait.

Pour appuyer sa demande de la façon le plus convaincante, ses mains se mirent à masser doucement les fesses de Leon. Ah, que ne fallait-il pas faire pour obtenir un shampoing ! Mais Cyprien se pliait bien volontiers à cette séance d'argumentation des plus charnelles.

Mais si on en doutait vu de l'extérieur, cette douche n'avait rien de sexuelle mais tenait beaucoup plus du sensuel. En tout cas, Léon n'avait plus aucune pensée déplacée depuis qu'il était entré sous la douche. Il ne ressentait que de l'Amour, celui qu'il éprouvait pour Cyprien bien entendu mais aussi sa réciproque et tout cela le mettait dans un état euphorique.

Alors qu'il occupait les levres de Cyprien avec les siennes, les mains de ce dernier avait tout le loisir d'explorer le corps du jeune homme. Et le jeune Léon ne trouvait rien a redire a cela, apres tout, ce corps était leur propriété et elles avaient tous les droits sur ce dernier.

Puis Cyprien quittait ses levres pour lui demander un shampooing. Léon qui n'avait pas changé de position depuis tout à l'heure, attrapa le flacon de shampooing derriere Cyprien et en versa sur les cheveux humides de son Ame soeur.

"Et pendant que mes mains s'occupent de tes cheveux, mes levres vont s'occuper des tiennes comme tu as l'air d'aimer ca..."

Ne demandez pas a Léon par quel miracle il parvenait a shampooiner les cheveux de son Cyprien avec legereté et bien-être tout en laissant ses levres établir le contact avec celles de Cyprien.

Si avec ses mains sur les fesses de Léon, ce dernier qui l'embrassait tendrement et amoureusement et ses mains qui lui faisait le meilleur shampooing qui soit, Cyprien n'était pas aux Anges, Léon ne saurait plus quoi faire...

"Monsieur apprécie-t-il le traitement de faveur auquel il a droit et que je lui fait avec tout mon énergie et tout mon coeur?"

Cyprien était aux Anges depuis que Leon avait accédé à sa demande. Il fermait les yeux, tant pour profiter des multiples sensations tactiles qui titillaient son réseau nerveux que pour éviter de le voir brûlés par l'invasion un peu trop acide d'un shampoing dont il ignorait tout et se méfiait un peu.

Non pas que Cyprien soit coquet. Enfin, juste un peu. Bon, il passait une heure à choisir shampoing, après shampoing, gel douche et savons diverses, il se limait les ongles, inspectait soigneusement ses dents, se coiffait avec patience et s'inspectait sous toutes les coutures régulièrement mais, à part ça, rien de plus.

Mais la crainte d'avoir ses beaux cheveux abîmés par l'assassin liquide était souverainement éclipsée par les baisers acharnés de Leon dont les lèvres faisaient le siège de la bouche de Cyprien. Armée bien agréable que celle de ces deux coussins de chair rose et de cette langue inquisitrice qui semblaient bien passionnés par leurs homologues français.

En plus, le jeune homme allait finir par croire que Leon et lui étaient sortis droit d'un puzzle dont ils étaient les pièces complémentaires. Non seulement ses lèvres se trouvaient admirablement correspondantes à celles de son bien-aimé, mais ses mains lui semblaient avoir la forme parfaite pour épouser celle de l'agréable fessier de son fiancé.

Cette idée de complémentarité en amena une autre, bien plus osée, que le mutant se hâta de chasser de son esprit pour ne pas gâcher l'ineffable tendresse qu'exhalait ce moment de douce inimité. Les philosophes avaient tort : le bonheur était accessible à l'être humain et Cyprien nageait dedans.

Il sourit, les yeux toujours fermés, à la question de Leon.

« Apprécier est un terme faible. Après tout, que pourrais-je demander de plus ? Un agréable shampoing, des baisers passionnés et tes fesses si douces, si belles, si ... Hm Leon, je dois t'avouer quelque chose. »

Il fit pression sur les fesses du jeune homme pour le coller à lui. A l'aveugle, il chercha les lèvres de son bien-aimé, les trouva et leur administra le baiser gourmand qu'elle avait bien mérité. Cyprien leva une main pour chercher le pommeau de douche, l'agrippa et rinça le shampoing de ses cheveux.

Une fois que ce fut fait, il rouvrit les yeux et libéra le fessier de Leon de son massage sensuelle pour entrelacer ses doigts avec ceux de son cher et tendre.

« Je suis tombé amoureux d'un jeune homme. Il s'appelle Leon Yoh. Il a des yeux magnifiques et des fesses belles, tu ne peux même pas l'imaginer. Il est si doux avec moi, et si passionné à la fois. J'ai l'impression qu'il m'est complémentaire. »

Il plaqua avec douceur Leon contre le mur et se colla tout contre lui, déposant un baiser affectueux dans son cou avant d'y enfouir son visage.

« Je t'aime tant, Leon. Tu es mon premier amour, tu seras le dernier, j'en suis convaincu. Je ne peux plus vivre sans toi et je me demande comment j'ai fais avant de te rencontrer. »

Il redevint silencieux et immobile, restant ainsi blotti contre Leon. Il fermait les yeux, pour s'approprier cette merveilleuse sensation de sentir sa peau contre la peau de l'être qu'il aimait, ses mains épouser la forme de leurs jumelles, et leurs corps battre à l'unisson.

Une saveur sensuelle se dégageait de son moment et se glissait dans chacune des gouttes de son sang pour lui faire chavirer l'esprit et le coeur, aimable tempête qui s'emparait désormais de son être pour le ballotter, l'espérait-il, à jamais.

Léon écouta la déclaration de Cyprien avec émotion. Il se trouvait ému par les doux propos de son Ame soeur, tout ce qu'il disait était tellement sincère que Léon ne put faire autrement que de croire ce qu'il lui disait.

Et alors que Cyprien avait enfoui son visage dans le creux de son épaule, Léon, de sa main restée libre caressa les cheveux de Cyprien. C'était une facon de dire qu'il acceptait ce qu'il venait de dire, qu'il comprenait ses sentiments.

Et pour répondre a une telle déclaration, quoi de mieux que de laisser ses levres parler pour lui et delivrer son message d'amour a travers un baiser empli d'un Amour sincère et véritable. Un Amour comme on en décrivait des pages dans les contes de princesse pour jeune filles.

Léon avait toujours cru que le véritable amour n'existait pas, que c'était simplement une chimère qu'on inventait pour rassurer les jeunes coeurs en mal d'amour. Mais depuis que le jeune homme avait fait la connaissance de Cyprien, il était bien obligé d'admettre que dans ce monde, il existait bel et bien un être fait rien que pour lui, qui n'attendait que lui et que lui seul pourrait l'aimer entièrement.

"Et moi, j'ai fait la connaissance du plus bel homme qui soit sur cette Terre...Et j'ai eu la chance d'être a son gout, et d'avoir réussi a le séduire. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est combien je tiens a lui, combien il m'est précieux. Que je serais pret a offrir ma vie pour que la sienne continue, que je serai pret a me découper le bras si ca peut le rendre heureux."

Et pendant qu'il disait ces mots, il regarda intensément dans les yeux de son Cyprien et laissait échapper les quelques larmes qui s'étaient accumulées au coin de ses yeux.

"Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Tu es la seule personne pour qui je serai pret à me sacrifier pour elle. Je ne peux plus vivre sans toi...et je n'ai plus envie de me séparer de toi."

Puis il embrassa longuement et fougueusement son Ame soeur. Puis avec un sourire amusé, il tenta de répondre a la question de son amour.

"Avant moi, tu te noyais dans les jeunes et les conquetes. Mais ne t'inquietes pas, maintenant que je suis rentré dans ta vie, je remplacerai tous ces jeux et toutes ces conquetes. Que dis-je, je te les ferai oublier et les surpasserai...tout ca parce que je t'aime."

Puis ce fut a son tour de poser sa tête au creux de l'épaule de son Cyprien. Il ferma les yeux et profita au maximum de cet instant qu'il ne voulait arreter pour rien au monde. Jamais il ne s'était senti aussi libre: libre de toutes les reflexions d'autrui, libre des tabous imposés par la société...

Si le divin avait pour trait la perfection, et que la perfection appartenait au seul divin, alors Cyprien songeait sérieusement à faire construire un temple pour leur Amour, tant ce moment était transcendé par une sensation de plénitude totale et parfaite, qui enveloppait tout son être pour baigner la moindre de ses cellules d'une lumière bienfaisante.

C'était comme si deux sensations se trouvaient inextricablement liées dans son âme. La première était une passion pure, torride et fougueuse, que son coeur et son corps entretenaient pour Leon et la seconde était un Amour calme et serein, motivé par son coeur et son esprit.

La combinaison de ces deux facettes de son sentiment suffisait à le convaincre de toute la pérénnité et la force de ce qu'il éprouvait comme Leon. IL le jugeait non pas comme un rocher inaltérable mais comme une cascade, sans cesse en évolution et toujours présente pourtant.

Sa déclaration, il est vrai, était l'expression de ce sentiment. Il aurait sans doute pu dire plus, faire dans le lyrique, mais la pudeur de son âme, ancrée par des années de solitude intérieure, n'avait laissé échappé qu'une maigre partie de ce qu'il ressentait, espérant que le reste de l'iceberg flambant se devinerait dans l'émotion de ses mots.

Ce devait être le cas à en juger par la réaction de Leon, son baiser offrant à Cyprien de boire son amour comme l'on boirait au Saint-Graal le breuvage sacré, promesse d'une éternité parfaite. Il fit durer ce magnifique contact, ivre de nectar amoureux. Il lui semblait que Leon était le Ganymède de la coupe de son bonheur.

La déclaration de son fiancé le transporta vers de nouveaux sommets de félicité. Il grava chaque mot, chaque intonation et chaque silence au plus profond de son être pour s'y complaire plus tard, dans les moments de peur et de doute, quand Leon serait parti pour sa mission.

Une de ses mains se glissa dans les doux cheveux de son compagnon, l'autre cascada sur son dos, remontant parfois pour pouvoir recommencer. Ce corps, fort et pourtant si frêle, qui se blottissait contre le sien était comme un devoir pour lui, une mission.

Après quoi cette main commença à caresser les bras de Leon, du bout des doigts, comme pour en éprouver la forme, en dessiner les muscles, se ravir de la moindre parcelle de peau du jeune homme, se l'approprier tout à fait pour ne plus jamais le laisser s'enfuir.

« Si ça ne te gène pas, je préférerais que tu gardes tes bras encore un moment. »

Cyprien laissa échapper un léger rire avant de relever la tête de Leon pour plonger son regard dans le sien. Il vint capturer ses lèvres et laissa libre cours à sa langue pour expliquer quelques notions de français à celle, si agréable, de son fiancé. Une langue si belle méritait une pratique de tous les instants pour bien en maîtriser le vocabulaire.

Après les longues secondes de ce baiser, Cyprien déposa son front contre celui de son bien-aimé, avec un sourire ravi.

« Leon Yoh Asakura de Cocyte. »

Il répéta cela plusieurs fois, détachant parfois les mots, le tout comme si ce groupe de vocables était un miel qu'il fallait caresser de sa bouche. Il trouvait cette idée du Leon Yoh Asakura de Cocyte très séduisant, un concept qu'il devait se hâter pour breveter.

Il intima doucement à son fiancé l'ordre de fermer ses yeux et les mains du jeune homme se détachèrent du corps de l'adolescent pour aller s'emparer du shampoing. Quelques secondes plus tard, Cyprien massait avec tendresse le crâne de son Leon, tout en conservant une certaine méfiance pour ce shampoing.

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