Entrer ou ne pas entrer ?

Cyprien entendit des bruits de pas, derrière lui. Il rattrapa une dernière fois son dé et le fit disparaître dans sa poche. Délaissant sa valise, il enfonça sa seconde main dans une seconde poche. Il attendit que les pas se rapprochent de lui, car il était sûr que c'était vers lui qu'on venait.

Cette déduction était teintée tant de bon sens que d'un certain égocentrisme, par ailleurs charmant. On ne pouvait venir vers quelqu'un d'autre, parce que les seules personnes présentes dans le hall si ce n'était lui s'occupaient à revisiter les sept péchés capitaux en commençant par la Colère.

Lui campait fort bien la Paresse, d'ailleurs. Il attendait avec une relative impatience l'arrivée de six autres nains, à commencer par la Luxure. Tout ceci le plongea dans un état méditatif certain dont il était coutumier et qui, généralement, ne produisait pas grand chose de bien significatif, car il tenait un peu de la loutre.

Toujours était-il que, comme il l'avait si habilement subodoré, aussi habilement qu'on pouvait par exemple forger, dans un bon métal, des grilles d’entrée, une jeune fille se présenta à coté de lui. Il se retourna vers elle et lui sourit.

D'ailleurs, il souriait presque tout le temps. Il s'adonna à sa seconde manie en sortant un as de carreau de sa poche, qu'il se mit à manipuler distraitement, tandis qu'il considérait un tant soit peu la nouvelle arrivante.

Nouvelle, elle l'était, comme le laissait deviner aisément le sac suspendu à son épaule. Il devait peser un poids considérable, mais elle n'avait pas l'air de s'en plaindre outre mesure. Elle était jeune, en tous cas plus jeunes que lui, bien que physiquement la différence ne fut pas flagrante.

Forte de cet état de fait, la jeune fille ouvrit la bouche et produisit des sons qui formaient des mots, eux-mêmes constitutifs d'une phrase grammaticalement correcte et donc significative pour qui parlait la même langue qu'elle. Fortuitement, c'était le cas de Cyprien.

« Bonjour, Mademoiselle. J'attends, oui. J'attends qu'il se passe quelque chose car, voyez-vous, je suis nouveau et je ne sais que trop peu où aller, et je suppose qu'il en va de même pour vous. »

Il fit passer sa carte dans son autre main, afin de ponctuer pleinement sa déclaration.

« Aussi vous proposerais-je, et sans mauvaise intention je vous prie de la croire, d'attendre avec moi. »

Et, comme pour finir de noyer la pauvre et innocente nouvelle-venue sous sa logorrhée féroce et vorace, il rajouta :

« Je m'appelle Cyprien. »

Invité

"Enchantée.. mm j'ai oublier de vous dire mon nom.. Clara. Oui, je suis une "nouvelle"."

La jeune fille attendit un moment avant d'enchaîner sur une autre phrase. Elle regardait les "mimique" de son interlocuteur. Son regard se posa sur les nombreuses poches qu'il possédait, et se demanda combien d'objets pouvait être présents dedans... Soit, une chose est sûre : il doit y avoir énormément de brol.
Elle remarqua aussi qu'il parlait d'une facon posée et réfléchie..

"Et, sans vouloir paraître indiscrète, pourrait-je savoir pourquoi vous êtes ici?"

Cyprien tenta de faire tenir la carte en équilibre sur la paume de sa main. Evidemment, si il pouvait en transformer une petite partie en métal, cela tiendrait mieux. Mais ce n'était pas du jeu ! C'eût été beaucoup moins drôle. Après avoir fait tanguer sa main dans un espoir désespéré de maintenir le bout de carton en équilibre, celui-ci tomba à terre.

Le jeune homme eût une moue boudeuse et baissa les yeux vers sa carte déchue, les bras ballants, comme un enfant aurait contemplé son jouet qui l'avait trahi. Il posa une main sur son chapeau de paille pour le maintenir et se pencha pour ramasser la carte.

Celle-ci réintégra ensuite prestement une des poches arrières de son pantalon. Il se mit à fouiller pensivement ses autres poches, en silence, pendant cinq bonnes minutes. Cela semblait relever du parcours du combattant ou, au moins, de l'exploration archéologique.

Comme il sentait qu'il se rapprochait de son but, il consentit à reprendre la conversation, parce que sa recherche ne nécessitait pas autant d'application méticuleuse.

« Eh bien, je suis enchanté, Mademoiselle, de faire votre connaissance. Ah, voilà. »

Il sortit avec satisfaction son éventail de la poche qu'il était en train de parcourir. Le gardant fermer, il se gratta la joue avec d'un air pensif.

« Pour ce qui est de mes raisons. Eh bien, disons que mon pays est de moins en moins accueillant avec les gens comme nous. Il était donc plus prudent de rejoindre cet Institut. »

Il jeta un regard perplexe autour de lui.

« C'est un lieu tout à fait charmant, naturellement. Néanmoins, nous n'en sommes pas moins perdus. Enfin, je crois. »

Et comme si cette remarque méritait qu'on s'en réjouisse, il afficha un sourire positivement ravi.

Invité

Elle se gratta nerveusement son bras droit, comme si quelques chose lui démangeait. Depuis que son pouvoir s'était manifesté, sa peau devenue plus dure que l'acier n'arrêtait pas d'être pour Clara un centre d'intèret certains pour la gratte appliquée.

"Effectivement.. Il n'y a personne pour nous accueillir, nous dire où aller? Je dois dire que je me sens un peu perdue."

D'un geste nerveux, la jeune fille tourna sa tête de droite à gauche, comme pour apercevoir quelqu'un qu'elle connaitrait, où bien qui viendrait vers eux.

"On pourrait peut-être aller visiter les lieux?"

Le mutant ouvrit son éventail et lui imprima un mouvement paresseux devant son visage. Ainsi, ses cheveux bleus se soulevaient lentement et retombaient, encore et encore. Il prit un air vaguement songeur et envoya son autre main plonger dans une poche, tant il était persuadé qu'avoir les bras ballants lui donnait un air de singe.

Cyprien n'était pas spécialement joyeux à la perspective de partir gaiement à l'aventure dans les couloirs d'un Institut empli de mutants potentiellement inadaptés sans avoir la moindre d'idées d'où menaient ces couloirs, justement. Se perdre figurait en dernier sur sa liste de priorité.

« Vous savez, ce n'est pas pour vous vexer, mais je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée. »

Il imita Clara qui regardait autour d'elle et se mit à son tour à scruter les environs, espérant voir surgir un homme sandwich avec le plan de l'école imprimé et quelques instructions qui n'auraient pas été superflues.

Il trouvait bizarre qu'il n'y ai personne pour les recevoir. Cette fois-ci, ce n'était pas de l'égocentrisme. Non, il lui semblait absurde qu'on puisse les laisser se débrouiller comme ça, alors qu'ils n'en savaient que trop peu.

« Peut-être que nous devrions attendre. »

Il sous-entendait par là qu'il préférait qu'elle prenne la décision et que, comme ça, si les choses ne se passaient pas comme prévu, il aurait tout le loisir de râler ouvertement. Râler était une chose très distrayante.

« Vous savez, quelqu'un finira bien par venir. »

Ou bien il n'aurait plus qu'à envisager une carrière de meuble.

Invité

"Mouai, je n'en peut déjà plus d'attendre. Mais vous avez sans doute raison, il sera préférable que l'on nous donne des indications avant de "partir a l'aventure". "

Elle esquissa un geste avec son sac, pour remettre la lanière en équilibre sur son épaule.

"Dommage d'ailleurs que l'on doive attendre si longtemp."

Il ne s'était pas encore écoulé cinq minutes, mais Clara était d'un naturel impatient.

"Bon.. Et bien pour passer le temp, on pourrait peut-être mieux se connaître? Pour être ici, vous devez surement avoir quelques choses de particulier. Quel est donc votre pouvoir?"

Cyprien afficha un sourire amusé face au naturel impatient de la jeune fille qui déjà se languissait de ne pas être accueillie à bras ouverts par une horde de journalistes photographes et pigistes dans les journaux à scandale. ou peut-être était-elle simplement fatiguée par son voyage et souhaitait-elle réintégrer sa chambre.

Lui, bien au contraire, ne voyait jamais d'objections à attendre quelque part. C'était toujours mieux que de courir à droite et à gauche, et on pouvait se distraire avec toutes sortes des choses, comme regarder les gens, jouer aux cartes, admirer le mobilier, jouer aux cartes, observer l'architecture, jouer aux cartes, discuter ou encore jouer aux cartes.

Il fit un signe de tête à Clara, plus pour ponctuer sa phrase que pour désigner quoique ce soit de particulier.

« Votre sac à l'air de vous incommoder. Vous pourriez le poser. J'ai laissé ma valise là. »

Et, au contraire, il avait dit là sans indiquer quelque endroit que ce soit. Cette obscure logique n'était guère handicapante dans la mesure où sa valise était tranquillement posée à coté de lui, personne ne semblant vouloir la voler dans les instants qui avaient précédés.

Le jeune femme fit une remarque à propos de pouvoir. Le Français ferma son éventail, l'envoya rejoindre quelques dés dans une poche et sortit un paquet de cartes. Il l'ouvrit, extirpa les cartes et déposa le paquet vide en équilibre sur sa valise.

Par un mouvement de pouce, il fait gracieusement sauter les cartes une par une, très rapidement, de sa main gauche à sa main droite et se mit à les battre avec habilité. Bien sûr, ça n'avait rien de spécial, ce n'était que des simples techniques d'illusionnisme qu'il avait acquis depuis longtemps.

Lorsqu'il eût finit, il étendit les cartes en éventail dans une main et les présenta à Clara avec un sourire joueur et des yeux pétillants.

« Allez-y, prenez en une et ne me la montrez pas. »

Tout ceci semblait le disposer à une excellente humeur.

Invité

Dès que Cyprien avait fait une remarque sur son sac, la jeune fille avait immédiatement répliqué.

"Il est lourd, c'est vrai, mais je ne croit pas qu'il puisse me faire le moindre mal.. Enfin, il me scie l'épaule, et la douleure commence à se faire sentir."

D'un geste lent, elle déposa donc son sac à ses pieds. C'était moins incommodant.
Clara regardait attentivement les cartes que Cypriens faisaient passer d'une main à l'autre. Elle parraissait néanmoin sceptique lorsqu'il lui les lui présenta, en évantails.

"Un tour de magie?.."

Tout en faisant sa remarque, elle saisit une carte, et la regarda, laissant seulement la face cachée à la vue de Cyprien.

Cyprien afficha un sourire radieux pour toute réponse. Oui, c'était un simple tour de magie. Ces tours parmi les autres tours qui avaient été oubliés depuis que la population, blasée, regardait chaque jour aux informations ces mutants faire des choses incroyables, depuis que le surnaturel avait été vendu en boites à la ménagère de moins de cinquante ans.

Il referma avec dextérité l'éventail de cartes et les battit de nouveau, très rapidement. Il ne semblait pas se soucier du caractère incongru d'un tour de cartes au milieu du hall d'entrée de l'Institut de Mutants. Tout ce qui l'intéressait, c'était de se distraire un peu en attendant que quelqu'un daigne les aiguiller.

Il souffla impatiemment sur une mèche de cheveux qui était venue troubler sa vision puis représenta les cartes en éventail, avec un autre de ses sourires avenants, dont il avait le secret.

« Tenez, replacez votre carte où bon vous semble. »

Pour faire bonne mesure, il détourna le regard. De toutes façons, l'essentiel du talent d'un magicien se situait dans la sensibilité de ses doigts.

Invité

La jeune fille regarda encore un instant la carte qu'elle avait choisie, avant de la replacer plutot vers le côté droit de l'éventail.

"Vous jouez a quoi, la?"

Elle ne le laissait pas paraître, mais elle était intriguée par le tour de Cyprien..

Invité

Un homme de grande stature, un regard glacial et qui portait un uniforme de général customisé, s'approcha du groupe d'un pas lent.

Si on regardait avec attention le regard du mutant, on pouvait y lire un mélange de curiosité froide, presque scientifique, un profond mépris et une envie de destruction qui contrastait avec son apparence de calme.

Avalon fixa les gens présents avec incrédulité. Que faisait ces humains ici ? Puis il se ravisa, cela devait être des élèves de Malicia. La mutante qui absorbe les pouvoirs, une ennemie farouche d'Apocalypse à l'époque reculée ou le groupe nommée X-men représentait les mutants. Mais ce n'était que des gosses sans interêts. Il pouvait et en était persuadé les balayer sans même y penser.

Cyprien referma gaiement l'éventail de cartes. Il ramassa le paquet vide, y rangea les cartes. Il tendit ensuite la main vers l'oreille de Clara et la ramena prestement. Il y avait une carte glissée entre ses doigts. Il la retourna pour que la jeune femme puisse la voir et, effectivement, il s'agissait de la carte qu'elle avait choisie.

« Voilà. »

Il avait dit cela avec un sourire, comme si c'était une explication suffisante aux choses, ou bien une réponse à la question qu'on lui avait posé. Évitait-il le sujet ou son esprit avait-il une fois de plus dériver vers des préoccupations plus agréables à son goût ? Impossible de le savoir.

Du coin de l'oeil il remarqua qu'un homme, solidement bâti, à l'air hautain, s'était introduit dans le rôle et promenait sur les protagonistes un regard méprisant. Cela ne lui disait rien qu'y vaille, mais il ne se départit pas de ses attitudes légères.

Non pas qu'il fut méfiant, il était prudent. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver mais, en tous cas, tant que ce n'était pas arrivé, inutile de se presser. Il commença machinalement à faire tourner la carte entre ses doigts.

Avait-il eu raison en assurant que quelqu'un allait venir leur indiquer quoi faire ? Il adressa un sourire distrait et rassurant à Clara et regarda à droite et à gauche à la recherche de quelqu'un susceptible de les informer.

Mais à l'Ouest, rien de nouveau.

Big Boss Nombre de messages : 755 Date d'inscription : 03/05/2005

Soudain, un homme assez âgé en complet noir se matérialisa auprès des occupants du hall. Lissant son costume du plat de la main, il s'approcha à quelques pas d'eux :

- Bonjour et bienvene à l'Institut Xavier pour Jeunes Surdoués. Je suis Edouard, le majordome.

D'un geste étudié - et probablement effectué des centaines de fois -, Edouard sortit trois clés de sa poche et les tendit aux personnes présentes.

Invité

Alexei se retint d'exprimer son étonnement devant l'apparition du majordome. Il paraissait si semblable à celui de la Confrérie. Même manières, mais cela encore pouvait s'expliquer par une formation similaire, mais surtout une prestance et un sentiment étrange de secret.

Deuxièmement, il ne parvenait pas à comprendre la logique de l'endrois. En effet, voila qu'on lui proposait de rentrer dans l'Institut même. Il n'allait certainement pas refuser ça mais trouvait cette attitude trop candide.

C'est pourquoi il prit une clé sans un mot, et sans quitter du regard le majordome.

Invité

Après le "tour" de Cyprien, Clara ramena machinalement sa main vers son oreille, surprise. C'était la première fois qu'elle assistait à quelque chose de ce genre. Et puis, arriva le majordome, il leur présenta trois clé. L'étrange bonhomme en prit une, et la jeune fille ne se le fit pas dire deux fois, et attrapa la plus proche d'un geste lent. Elle fit un sourire avenant à Cyprien, attendant visiblement qu'il en prenne une lui aussi, avant de s'en aller.
Elle prit son sac qui était posé à ses pieds, et reposa la lanière sur son épaule.

Et là, pof. Une apparition. Ce n'était pas l'Ange de l'Annonciation mais Edouard, majordome multiple et professionnel, la crème du métier, incomparable, un homme hors pair. Cyprien lui adressa un sourire soulagé. Il commençait presque à trouver le temps long.

Edouard dégageait, malgré ses manières surfaites, un air de profonde sympathie ou, tout du moins, cette confiance que l'on pouvait retrouver dans un salon enfumé autour d'un bon verre de whisky, dans les meilleures maisons. Intuitivement, le jeune homme le trouva tout à fait agréable.

Il rangea la carte à jouer, saisit la clef magnétique le majordome lui tendit et la fit machinalement tourner entre ses doigts, y jetant un regard discret. C'était une clef, certes, mais apparemment pas la clef de l'énigme d'orientation qui s'imposait à eux depuis tout à l'heure.

Clara avait déjà chargé son sac sur épaule, avec ce stoïcisme impeccable qui semblait la caractériser. Cyprien se demanda comment elle pouvait porter un tel poids sur son épaule et jugea qu'il était inutile de poser la question, tant la réponse avait de chances d'être une bizarrerie.

Si la jeune fille semblait disposée à se remettre en route, avec une idée précise d'où aller, le Joueur restait dans le brouillard le plus complet. Il décida de profiter du fait qu'il avait Edouard sous la main ou, pour l'instant, au moins sous le regard.

« Je vous remercie de votre sollicitude, Monsieur. Néanmoins, et croyez bien que je ne fais pas cela pour vous déranger, je dois avouer que nous ... Je suis un peu désorienté. A quoi servent ces clefs ? Où devons-nous aller ? »

Il ajusta un peu son chapeau de paille, sur sa tête, pour mieux appuyer ses paroles.

Big Boss Nombre de messages : 755 Date d'inscription : 03/05/2005

(HRP : j'ai pas que ça à faire de vous materner avec le majordome, aussi si vous pouviez éviter de faire trop les boulets en posant des questions aussi stupides, on gagnerait du temps... surtout que ton personnage a l'air plutôt malin Cyprien non ? Smile

)

- Ces clés vous servent à entrer dans votre chambre à l'Institut, et à entrer dans l'Institut la nuit quand les grandes portes sont fermées. Mais... ?

A quelques étages de là, une autre copie d'Edouard consultait des fichiers pour vérifier l'identité des gens qui entraient dans l'Institut. Et il venait de faire une découverte intéressante...

Un instant plus tard, le hall accueillit deux Edouard de plus ; l'un prit le bras d'Avalon et l'autre lui arracha la clé des mains.

- Vous êtes un membre de la Confrérie ! Vous n'avez rien à faire ici, sauf si vous avez l'intention de rejoindre nos rangs à l'Institut Xavier.

Invité

Multiplication des corps ? Voila qui semblait intéressant. Toutefois le majordome ne lui semblait pas suffisemment puissant individuellement pour l'affronter. Il modifia sa structure pour accélérer son % cérébral à 70%.

Cette modification, qui ne se voyait en rien de l'extérieur lui permit de décomposer son geste de manière très rapide. Il se dégagea des deux majordomes en les poussant fortement en écartant les bras et en exercant une pression avec ses paumes de mains, puis il raidit ses jambes pour se propulser en arrière. Le tout prenait à peine deux secondes.

"Je suis inscrit à la Confrérie depuis ce jour même. Vous devez être relié à leur terminaux pour pouvoir savoir une chose pareille non ? Je suis ici pour rencontrer l'X-men, à défault de voir Lensher. Et j'éliminerais toute personne qui s'opposera à moi, est-ce clair ?" dit-il d'une voix posée tout en observant chaque personne de manière attentive.

[L'immaculée orientation ne figure pas au répertoire de la cartographie ludique.]

Cyprien remercia le majordome qui se montrait si courtois, si serviable, et si présent. Il était d'ailleurs tellement présent qu'il se comptait désormais au nombre de trois et venait de saisir le Confrère mal-intentionné qui s'était sournoisement introduit dans les locaux, et probablement pas pour emprunter du sucre.

Il s'agissait du sinistre individu que Cyprien avait remarqué, du coin de l'oeil déjà. Il se débattait maintenant, avec une civilité toute relative. Les Edouard se firent refluer. Cyprien hésita un instant. Allait-il simplement suivre les sinueux couloirs jusqu'à sa chambre ou prendre part à la discussion ?

Il rangea nonchalamment la carte magnétique dans une de ses poches et en sortit un paquet de cartes. Trente-deux. Dos quadrillé, rouge et blanc. Souples au toucher. De la qualité. Il devait l'avoir acheté sur le chemin, oui, c'était cela. A vrai dire, il ne se souvenait plus très bien. Il fallait dire qu'il y en avait tant, là, à attendre au fond de ses poches.

Il ouvrit le paquet, en sortit une carte. D'un geste rapide et précis, il l'envoya se ficha entre les deux pieds d'Avalon. Ce n'était plus une carte. C'était un carré à la consistante proche de l'acier, robuste et tranchant. Le geste était précis, rapide, assuré. Cyprien adressa un sourire poli à Avalon, en faisant tressauter le paquet de cartes dans sa main.

« J'ose, Monsieur, vous rappeler à la civilité. Vous n'êtes pas dans une arène ici, mais dans un hall d'entrée. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. »

L'apparente décontraction de sa posture, le ton amical de sa voix contrastaient de surprenante façon à la profondeur de ses yeux. Il souleva son chapeau, pour saluer les différents occupants des lieux. Puis, gardant le paquet en main, il attrapa sa valise de l'autre et se tourna vers Clara.

« Que diriez-vous de chercher nos chambres ensemble ? »

La question n'était en réalité là que pour se donner en air dégagé, tant il portait toute son attention sur Avalon, et son possible désir de représailles.

Invité

Clara était restée silencieuse lorsque les domestiques firent leur apparitions et maitrisèrent Avalon. Elle ne montra encore aucun signe d'étonnement, de surprise où de fatigue quand il les menaça. Ni quand Cyprien envoya une carte, où plutot une sorte de carte transformée en métaux se ficher aux pieds d'Avalon.
Ce n'est que lorsque son "compagnon" du début lui proposa d'aller trouver leur chambre qu'elle réagit.

"Je ne suis pas contre ^^. Depuis le temp que nous attendons."

En disant cela, elle regardait Avalon du coin de l'oeil.. Comment allait-il répliquer?

Cyprien sourit à Clara. Ils allaient maintenant pouvoir partir à l'aventure. Découvrir des territoires sauvages peuplés d'espèces insoupçonnées ! Affronter les pires dangers du monde ! Trouver des trésors perdus par les âges ! Bref, ils allaient s'aventurer dans les couloirs de l'Institut.

Le jeune tourna la tête vers un des Edouard, n'importe lequel, il y avait l'embarras du choix. Il souleva son chapeau en signe de salut.

« Je vous remercie de votre accueil, Monsieur. »

Puis, se retournant vers la jeune femme :

« On y va ? »

Et il partit dans les méandres labyrinthiques, tractant sa valise derrière lui, un chapeau de paille sur la tête, un paquet de cartes dans l'autre main et un sourire aux lèvres.

[-> Les Couloirs]

Big Boss Nombre de messages : 755 Date d'inscription : 03/05/2005

L'un des Edouard tomba en arrière à la poussée d'Avalon, mais fut rattrapé par quatre autres, qui venaient d'apparaître. En effet, autour du Confrériste se tenaient désormais pas moins de vingt copies du majordome. D'une seule et même voix calme, toutes les copies d'Edouard dirent à Avalon - dont le regard se faisait de moins en moins assuré - :

- Je peux encore me multiplier des milliers de fois s'il le faut. Mais je doute que vous désiriez réellement vous confronter à l'étendue de mes pouvoirs. N'ai-je pas raison, Alexei Avosska ? Ne préféreriez-vous pas sortir d'ici en vie et en bonne santé ? Je ne suis pas vraiment le vieux et flegmatique Britannique que je donne l'impression d'être. J'ai certes fait mon temps, mais mes pouvoirs n'ont jamais cessé d'augmenter.

Au fur et à mesure que le vieil homme parlait, il se multipliait encore et encore. L'une des copies d'Edouard quitta les rangs autour d'Avalon et prit les bagages de Cyprien et Clara.

- Veuillez me suivre, s'il vous plaît. Je vais vous guider à vos chambres.

Invité

Avalon explora toutes ses options en quelques secondes. IL pouvait résister dans un combat au corps à corps à cause de sa résistance mais le seul majordome serait déjà difficile à affronter et d'autres mutants pourraient surgir.

Estimant qu'il avait assez jugé de la puissance adverse, il rebroussa chemin non sans un regard méprisant pour les copies de l'agent sm... du majordome.

HJ : Wala je suis raisonnable roooh compress

Yoss a écrit:: Yossuah écoutait sans vraiment l'entendre, Malicia débiter ses excuses inutiles.

« Si tu voulais vraiment aider Marcus, tu ne te conduirais pas ainsi. Tu es incapable de te controler et tu penses pouvoir mener à bien la mission de sauvetage. Mais reflechis un peu Yoss, tu vas droit au massacre… »

* Qui te dit que ce n'est pas ça que je veux... *
Yossuah ne lança alros pas de remarque acide. L'heure n'était pas à la joute oratoire mais bien à l'action. Ces prétencieux qui pensaient détenir la vérité tomberaient de bien haut !
Yossuah finit par répondre froidement à la dirigeante de l'institut :

" Je sais qu'il est en vie... Mais il est fort probable qu'il ne soit même plus en Amérique... et je ne sais pas où ! "

Yossuah retracait dans son esprit ses dernières paroles avec Marcus. Ils avaient été si proches à cet instants et son mentor lui en avait apris beaucoup...
* "On l'a cru mort, mais il est bien vivant ! Et il est dans la région... je ne sais pas quand il reviendra mais soit sûr que tu m'a permis de retrouver le dernier mutant en vie de l'avant guerre...
Il nous donnera des infos, avant que je ne l'élimine..."... serait-il au courant ? *

Yossuah se rapprocha alros de Malicia et reprit sur un ton très bas, presque inaudible :

"Un de vos amis le sais... je suis certain qu'il est revenu ! Entre toutes ces agressions, il n'y a aucune coïncidence.
Mais parlons-en ailleurs qu'ici..."

Malicia sut tout de suite de qui il parlait, mais Yoss ne semblait ne pas en avoir conscience. Elle se retrouvait face à un dilemme à présent: devait elle lui parler de Wolveryne en sachant que Marcus voulait l'éliminer?
Cependant, elle ne pouvait laisser tuer son demi-frère...
"Non, nous en discuterons ici. Je parlerais à cette personne et je te contacterais en fonction des informations qu'elle me donnera. Je vais aussi faire le tour de mes propres réseaux de connaissance pour retrouver Marcus."
Voilà, Malicia s'était engagée. Pour le meilleur et surement pour le pire.
Pendant cette conversation passionnée, elle n'avait pas fait attention à la conversation qui se déroulait à ses côté, ce n'est que lorsqu'elle vit les multiples Edouard, qu'elle se tourna vers Yoss.
"Fais attention que personne ne profite de l'absence de Marcus pour s'abroger le pouvoir. Le danger pourrait venir de l'intérieur."
Elle n'en dit pas plus. La conversation était terminée. Elle devait voir Wolveryne.

Préferant laisser l'institut à ses problèmes de multiplication de Majordome, Yossuah salua Malicia et conclut :

"Bien... Je serais à la confrérie si tu me cherche !"

Le jeune homme se retourna et se dirigea vers la porte. Malicia l'aidera, c'était déjà ça. Maintenant, il faudrait faire attention à ce qui se passerait à la Confrérie. Arrivé sur le palier, il se retourna et lança un dernier appel :
" Fais vite !"

Puis il disparu derrière l'immense porte et rejoignit la Confrérie au pas de course.