Retour du Saturday [Jour de l'An]

A peine garé le van, le géant sauta du camion la mome Nell sous le bras. Il avait sa tronche des sales jours. Ce qui vu les cicatrices affreuses sur la caboche, n'avait rien de rassurant. Il jeta un regard glacial à ceux qui l'avaient accompagné.

" On fonce à l'infirmerie ! cette gosse est sous le contrôle de Smorgia. Elle est peut-être la clé pour comprendre ce qui s'est passé au Saturday et pouquoi ils lui obéissent comme des marionnettes. "

la brute fila droit à travers les dédales de l'institut vers les sous sol. L'infirmerie et les labos se trouvaient là. La zone idéale pour mettre en quarantaine une gamine sous influence. Il ne se retournaq pas pour voir qui les avait suivi. Les portes coulissantes s'ouvrirent devant le géant qui portait son fardeau entre ses énormes bras. La gamine ne pesait pas plus lourd qu'une plume. Tête rejetée en arrière, elle roupillait mieux qu'un paresseux sur sa branche.

Y avait déjà quelqu'un dans la salle principale. La jeune fille qui répandait un froid polaire évanouie au Saturday. Elle appelait après l'infirmière. Sag grogna amusé.

" Désolé pour la convalescence, va y avoir du bordel dans la salle un moment. "

il rajouta en guise d'excuse.

" Ca va ? "

Question saugrenue et inutile mais qui se voulait polie. il embraya sans attendre. Une porte s'ouvrait de l'autre côté de la pièce droit-dessus. Il entra dans la chambre minuscule, un lit robotique aux nombreuses excroissances en était le seul mobilier. Il installa la demoiselle évanouie.

Nell endormie ressemblait à une pauvre gosse fragile. Sag tapa sur les touches d'une mini console à portée. A peine installée, la gamine se trouvait soudain attachée au bras, au torse et aux jambes. Un autre tapotage sur le clavier. Un bras armée d'une énorme seringue surgit des tiroirs secrets sous le lit mécanique. La piqure devait faire sacrément mal.

Contenu de la seringue ? Accélerateur cardiaque, tranquillisant à haute dose. Un réveil en force pour un brouillard du cerveau. En bref, nell se réveillerrait en capacité de parler mais incapable d'utiliser ses pouvoirs. Sagamore sortit de la petite pièce sans se retourner sur son oeuvre monstrueuse. il n'oubliait pas que la gosse rêvait de cassr toutce qui passait à sa portée.

Il revint dans la salle principale de l'infirmerie. La porte se referma derrière lui. On, appelait cette chambre le caisson. Réservé aux mutants récalcitrants incapables de contrôler leur pouvoir ou pire rendu fou par leur pouvoir. Il appuya sur un bouton, le mur s'effaca révelant une grande verrière derrière laquelle chacun pouvait apercevoir Nell. Des bras mécaniques s'agitaient tout autour de la jeune fille attachée à son lit médical. Sondes, prises de sang, analyses de tout poil, la pauvre demoiselle se réveillait au beau milieu d'un sacré cauchemard.

( résumé : apeine sauté du van, Sag met Nelle dans le caisson en quarantaine pour lui faire subir une batterie de tests terribles)

La voix du colosse retentit au loin, lançant un écho à peine audible dans la brume qui entourait l'esprit de la gamine boîteuse. Nell s'accrocha à cette voix l'espace d'un instant. Où était le Comte ? Car l'important n'était pas le lieu où elle se trouvait, mais où était son maître, évidemment. Et pourquoi n'était-elle plus à ses côtés ? Pourquoi cette douleur au crâne ? La vague sensation d'être ballotée l'informa de sa postion, à savoir dans les bras de quelqu'un ou même de quelque chose, mais elle ne put en déduire davantage. Elle tenta de bouger malgré le flou qui entourait tous ses sens, mais rien ne se produisit. Epuisée, sans chercher à comprendre pourquoi ses membres ne répondaient plus ni la raison pour laquelle elle ne voyait plus rien, la jeune femme en devenir retomba dans les ténébres. Et ce toujours avec la même image en tête, le même mot, la même obsession maladive : Smorgia.

Un cri.

Ce fût avec un cri que tout recommença. Et ce fût avec une douleur non cachée que la mutante se rendit compte que ce cri sortait de sa propre bouche.

Elle émergea lentement, reprenant peu à peu conscience de son propre corps et de la souffrance qui l'accompagnait. Il y avait une aiguille qui s'enfonçait dans sa chair, mais ce n'était pas cette douleur - là qui l'avait réveillée, bien que le cri poussé deux secondes avant y soit lié. Il y avait autre chose... Ce devait être le contenu de la seringue. Une sorte de calmant, peut-être... Elle tenta de se relever, remuant faiblement pour observer ce qui l'entourait, mais quelque chose l'en empêcha. Chassant au prix d'une grande concentration le malaise qui l'empêchait de discerner son environnement, la furie se rendit compte qu'elle était attachée. Elle détailla la salle en un regard, levant la nuque tant bien que mal pour mieux voir, la tête encore brouillée par ce qu'elle supposait de la drogue. Une table d'opération glauque, des attaches un peu partout, des bidules électroniques qui s'agitaient comme des insectes dans une ruche machinale.

"Quelle merde... M'être faite attraper par des connards d'hérétiques aveugles comme vous..."

Elle ne savait même pas à qui elle destinait cette phrase parfaitement audible, mais la prononcer la rassura un peu. Sa perception fragile du monde qui l'entourait se raccrocha au souvenir du Comte pour supporter ce qui, en temps normal, aurait été perçu comme un véritable enfer. Des lumières bleues, blanches, du métal qui l'effleurait avant de pénétrer au coeur de sa peau et qui, à ce qu'elle pensait ressentir, retiraient des choses au coeur même de son corps pour les faire analyser par encore d'autres lumières aveuglantes et d'autres bras mécaniques sans vie. La jeune fille au visage de haine se forçait pour paraître indifférente et ne pas grimacer de douleur.

Sans le souvenir du Comte, elle aurait pensé être de retour dans le passé. N'être de nouveau qu'un petit corps frêle au milieu de grandes formes étranges et menaçantes résignées faire leur tâche sans se soucier du sujet. C'était la même douleur, mais plus le même mal-être. Elle avait une raison de vivre désormais, une raison de survivre et d'être forte. Et ce même si elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle se trouvait ni pourquoi. Ni ce que cherchaient ceux qui l'avaient amené ici.

"Pas la peine de continuer, - elle tressauta tandis qu'une aiguille lui rentrait dans le bras - vous ne trouverez rien. Bande de cons."

Bien sûr qu'ils ne trouveraient rien. Elle s'était rendue compte de l'importance du Maître de son propre chef. Ils n'étaient pas drogués, tous autant qu'ils étaient à le suivre, ils avaient juste compris son importance. "Sag" et les autres ne pouvaient pas comprendre ça et ils cherchaient en vain. C'était carrément stupide. Et, au beau milieu de son Enfer de caisson, Nell éclata de rire comme aucun être sain ne pouvait rire. Qu'ils s'acharnent en vain. Imbéciles. Ils ne trouveraient rien. Rien.

Son rire dément résonna sur les parois de verre de sa prison. Sans issue, à moitié morte, prise au piège, l'Infectée se foutait de la gueule de ses geôliers.

[Résumé : Nell subit ces analyses et se moque de ses geôliers, convaincue que son adoration pour Smorgia est naturelle.]

Épuisement.

C'était par ce simple mot qu'on pouvait résumer l'état dans lequel Yasha se trouvait. Elle n'était pas habituée à solliciter son pouvoir sur de si longues durées... Elle trouvait d'autres solutions quand elle le pouvait.
De la sueur froide perlait à ses tempes, se mêlant au sang à moitié séché qui maculait son visage. Son sang. Celui de Doris. Des frissons parcouraient son dos, ses mains tremblaient. Et pourtant elle tint bon. Il le fallait bien. Elle aurait été bien incapable de transporter le garçon par sa seule force physique. Et tout le monde avait l'air bien trop pressé pour lui venir en aide. C'est seule qu'elle descendit du van. Seule qu'elle traversa les longs couloirs inconnus de l'Institut, suivant le sillage de Keith de son mieux, toujours sur le fil de se perdre.

Fatiguée.
Elle était fatiguée de tout ça. Ces histoires ne la concernaient pas vraiment après tout... Elle avait envie de rentrer à la Confrérie, de se blottir dans les draps en lambeaux de son lit, à l'abri au creux de sa chambre ravagée. Le comte piquait sa curiosité, certes. Flamby attisait le sentiment de fraternité qu'elle ressentait pour les autres mutants. Mais ils commençaient tout deux à être vaincu par une autre voix, bien plus impérieuse : celle de l'oreiller.
Et pour couronner le tout, elle commençait à être en manque. Dans la confusion, elle avait perdu son tube d'antidépresseurs. Ô joie.

Finalement, l'infirmerie. Elle s'approcha d'un lit vide, au hasard, ignorant tout ce qui pouvait se passer autour d'elle. Son esprit axé sur un seul but. Poser Doris sur le matelas. C'était comme si le reste n'était qu'un brouillard flou mêlé de rumeurs confuses, le bruit de la mer par temps de marée basse.
L'odeur de varech en moins.
Celle du sang en plus.

Pas après pas, le monstre parcourut la distance qui le séparait de sa créatrice. Pas après pas. Il semblait plus lent, plus pesant qu'auparavant. Et quelque part moins tangible. Une structure en papier mâché, creuse. Il n'était rien de plus. Il s'aligna face à la civière, et Nightmare n'eut plus qu'à tirer le corps inanimé. Enfin, "plus que", c'était une vue de l'esprit. Elle dût tirer, pousser, s'arc-bouter pour qu'enfin le garçon repose à l'horizontale sur une surface qui ne menaçait pas de disparaître d'un instant à l'autre.

"Il a besoin de soins urgents..."

Et sa voix était aussi blanche que son visage. Elle s'appuya contre l'angle d'un mur, se laissa glisser au sol, en position foetale. Et le monstre fut dissout dans les airs en l'espace d'une seconde, sans une trace, comme s'il n'avait jamais existé. Le souvenir persistant d'un mauvais rêve, tout au plus.

[Yasha pose Doris sur un lit libre, demande des soins pour lui et s'assoit à même le sol dans un angle de la pièce. Le monstre disparaît.]

Tournant la tête vers Sag’ et se doutant a voir l’expression du géant qu’il n’irait sûrement pas aider les confréristes au détriment de ses tests c’est avec un soupir a fendre l’âme qu’il se dirigea vers Yasha, son monstre et son paquet qu’elle allongeait sur le lit a ce moment là.
Posant un genou au sol quand elle s’écartait pour se mettre seule dans un coin, il se mit a observer Doris. Il n’avait pas des notions très importante en premiers soins, mais assez pour savoir ce qu’il fallait faire en cas de situation basique. Son premier réflexe fut de poser son index et son majeur sur la gorge de son ‘’ patient ‘’ il avait un pouls rapide, mais c’était sûrement du au transport et aux événements qu’a une réelle blessure.
Il se redressa, passant a droite et a gauche, cherchant ce dont il avait besoin pour soigner le jeune homme. Menquant d’écraser le pied de Doris quand il se dirigea dans le coin de la pièce pour prendre une aiguille dans le placard placé ici a cet effet.
Le point le plus dérangeant était qu’il ne savait pas de base ou trouver le matériel sinon il aurait déjà fini de s’occuper de Doris.

Retournant au chevet du confrériste. Il lui injecta le faible contenu d’une petite seringue. Ce n’était rien de bien fort, mais ça ferait baissé son poul, il aurait un sommeil inconscient moins agité.
Tout en soignant les plaies éparses de Doris, il portait de temps en temps des coups d’œil a Sag’ et a Yasha. L’un visiblement perturbé qu’on est détruit son havre et cherchant le coupable, l’autre … a moitié endormie. Une fois les soins dispensés a Doris et sachant qu’il ne pourrait pas faire mieux vu ses qualifications, il se redressa en grognant légèrement et se dirigea vers la silhouette sur le sol pour se mettre a genou a coté d’elle.

- Hey !

Il fit danser sa main gauche devant son visage pour la tirer de sa torpeur et attirer son attention. Une fois cela fait, il afficha un petit sourire satisfait avant d’annoncer :

- Vous êtes encore plus blanche que vos cheveux, heureusement qu’il y a toute cette poussière sur vos joues parce que sinon vous feriez presque peur. Tenez …

Il fouilla dans plusieurs poches jusqu'à trouver ce qu’il cherchait. Il tira une carte magnétique et la fourra dans la petite patte de Yasha avec un geste du pouce au dessus de son épaule.

- Allez vous reposer dans un vrai lit. Vous ne pouvez rien faire de plus pour eux de toute façon.

Sans attendre la réponse, il se redressa et s’éloigna un peu avant de se retourner vers elle.

- Mes affaires ne vont pas trop vous déranger. Je viens d’arriver. Mais a ce que j’ai vu il y a une douche. N’hésitez pas. Vous en avez besoin !

Agrémentant sa remarque d’un clin d’œil amical pour montrer qu’il plaisantait, il se figea entre Doris, Nell et Sag, passant de l’un a l’autre, pour être a disposition.

[S'occupe tant bien que mal des blessures de Doris et propose a Yasha d'aller se reposer dans sa propre chambre quelque étages au dessus.]

(Bar Saturday Night - Infernal Chaos)

Après s'être assuré que Jack et Ksénia prenait la direction de l'hôpital, Terry se chargea de faire sortir les quelques personnes qui se trouvaient encore dans le bar. Mieux valait pour eux tous qu'ils ne s'éternisent pas, avec le chaos que les autres avaient installé, la police n'allait certainement pas traîné et les flics ne prendraient pas la peine d'écouter leur histoire, ce serait bien entendu eux les coupables puisqu'ils étaient encore sur le lieu du 'crime'.

Dans l'agitation, il n'était pas facile de se réperer et d'agir de façon raisonnable mais le jeune mutant aperçut bientôt un homme, ou plutôt une montagne de muscles, qui semblait prendre la direction des opérations.

Sans hésiter, il s'en approcha et il ne lui fallut pas très longtemps pour deviner l'identité de Mr Muscle. C'était O'Neil. Un 'ennemi' si on tenait compte du fait qu'il faisait partie de l'Institut. Mais ce soir, la notion d'ennemis n'était plus tout à fait pareille... Quand vos amis sans raison aucune sont tout à coup près à vous arracher les yeux, il est peut-être temps de mettre de côté les querelles habituelles pour tenter de comprendre la raison d'une telle sauvagerie.

Aussi, quand le géant proposa l'Institut comme lieu de rendez-vous et de mise au point, Terry ne broncha pas d'un poil et décida de le suivre. Il fit signe à ceux qui le suivaient de faire pareil et ils emarquèrent tous dans un van.

Quand il arriva sur place, il prit soin de ne pas perdre de vue Sagamore. Le fait qu'il se retrouvait pour la première fois dans un bâtiment où il ne pensait ne jamais poser un pied lui effleura à peine l'esprit.

Tout ce petit monde arriva dans ce qui devait être une Infirmerie. Ni une ni deux, Sagamore enferma une jeune fille dans un caisson. D'après ce qu'il avait compris, elle faisait partie du groupe qui avait pêté les plombs. Elle pourrait donc leur être utile même si pour le moment tout son comportement laissait penser le contraire.

Yasha débarqua à son tour et parvint tant bien que mal à déposer un jeune homme sur un lit. Juste après, elle s'écroula au sol. Un garçon que Terry n'avait jamais vu, un Institutiste, sans doute, se précipita pour les aider. Les jugeant entre de bonnes mains, il continua le tour de la pièce. Il espérait ne plus trouver de blessés mais il aperçut sur un lit une jeune fille l'air complètement perdue. Terry se rappela alors qu'il l'avait vu tomber dans les pommes au Saturday. Inquièt, il s'approcha d'elle.

"Est-ce que ça va mieux ?"

Elle semblait totalement perdue et Terry n'en menait pas plus large, il ignorait à peu près tout des premiers soins. Par réflexe, il passa sa main sur son front. Et il ne fallait pas être docteur pour sentir qu'il était encore bien trop froid pour être normal.

"Tu veux que j'apporte une couverture ou bien autre chose ?"

Même s'il ne la connaissait pas, le jeune mutant était inquièt. Non seulement pour elle, mais pour tous les autres aussi. La nuit avait déjà fait un bon nombre de victimes et ce n'était sûrement pas fini. En plus, il était toujours sans nouvelles de Zéphyr et Eva qui avaient disparus dans l'explosion...

D'un geste rageur, Terry sera les poings. Tout ça à cause d'un sombre crétin qui avait décidé de venir mettre la pagaille. Comme si la ville n'en voulait déjà pas assez aux mutants ! Il se releva et s'éloigna de la jeune asiatique, il ne voulait pas l'effrayer avec son changement brusque d'attitude

"Je reviens"

Dans l'autre pièce, il retomba sur Sagamore observant sa prisonnière et l'adolescent secouriste veillant sur Yasha et l'autre blessé. Les deux seuls qui semblaient encore valides, en fait. Ca ne faisait pas beaucoup. Terry espéra que les autres ne tarderaient pas trop.

"Je voudrais pas vous affolez, mais concrètement on fait quoi maintenant ? Parce qu'elle a pas l'air d'être très coopérative la miss dans son caisson"

Terry n'en revenait pas, il s'adressait ainsi, sans crainte, presqu'avec nonchalance à la terreur de l'Institut. Les conséquences de la situation, très certainement. En temps normal, il n'aurait jamais osé. Mais ce soir, l'atmosphère était très différente. Il n'y avait pas meilleure preuve que l'Infirmerie où ils se trouvaient tous, Confréristes et Institutistes, mélangés et sans pour autant avoir envie de se taper dessus... Les problèmes nouaient parfois de nouvelles relations... Enfin, c'est ce qu'on dit.

"J'ai entendu quelqu'un dire au Sat' qu'ils avaient filé vers le port, pourquoi ne pas aller voir directement. Certains y sont déjà. Au lieu d'attendre ici, qui sait ce qu'il va encore se passer. Quand on voit ce qu'ils ont fait de votre bar, on peut craindre le pire pour la ville..."

Tout en parlant, il fouilla dans la pièce après une couverture et un verre d'eau qu'il finit par dénicher et avant de retourner près de la mutante asiatique il dit encore :

"S'il y a des volontaires qui s'en sentent la force et le courage, je pars pour le port. Je vais pas rester les bras croisés sans rien faire!"

*pas question que ce qui est arrivé à Jack et Ksénia se reproduise!*

Il s'éloigna du géant et apporta ses trouvailles à la demoiselle.

"Je sais pas si ça va t'aider mais c'est tout ce que j'ai trouvé..."

(HJ : Terry suit Sag', arrive à l'Institut et s'occupe de Koyuki, jugeant Yasha et Doris entre de bonnes mains. Il prévient aussi qu'il va partir vers le port et que ceux qui veulent le suivre peuvent)

Le garçon de l'Institut se chargeant de Doris, elle cessa de s'inquièter et s'enfonça dans une sorte de torpeur réparatrice. Elle n'était pas endormie, au contraire. Elle était tout à fait réveillée, yeux grands ouverts, percevant ce qui se passait autour, simplement elle l'était de façon passive, végétative. Yasha ne pensait plus, elle s'était "mise en veille". Pour se remettre de toute la concentration qu'on lui avait demandé jusque là, rien ne valait une abscence totale d'effort mental.

Les gens allaient et venaient dans l'infirmerie, mais elle ne les identifiait pas en tant qu'individus. Ils n'étaient rien d'autre que des taches de couleurs dans l'espace. Les sons étaient comme étouffés, et elle aurait été bien incapable de faire le rapport entre eux et les tâches de couleurs mouvantes. Quant à en comprendre, ou même à en chercher, le sens, il était inutile d'en parler. Bienvenue à Nightmare, le légume albinos vivant...

"Hey !"

Tâche de couleur passant et repassant dans son champ de vision. Concentration requise. Elle cligna des yeux, déchirant la brume cotonneuse qui entourait son cerveau. Oh, c'était une main...
Une main.
Une main humaine.
Une main d'homme.
Une main bien trop proche...

"Vous êtes encore plus blanche que vos cheveux, heureusement qu’il y a toute cette poussière sur vos joues parce que sinon vous feriez presque peur. Tenez…"

Des sons sans suite... des mots. Une voix d'homme. Elle n'y prêta pas attention, tout son esprit focalisé sur la seconde main qui était posé, qui bougeait, sur son épaule, sur sa peau ! Keith ne saurait jamais quelle chance il avait eu de n'avoir eu ce geste de gentillesse qu'à cet instant précis, où elle était à la fois trop fatiguée et à la fois encore trop "déconnectée" pour réagir. En tout autre instant, trêve ou pas trêve, l'albinos se serait déchaînée. Elle avait certes fait d'énormes progrès en ce qui concernait les rapports humains. Mais pas au point d'accepter sans broncher qu'un inconnu, un homme, de l'Institut qui plus est, la touche sans qu'elle en soit avertie verbalement à l'avance.

Au lieu de se retrouver avec une bestiole accrochée à la gorge, le mutant put seulement sentir la musculature frêle de la métis se tendre sous ses doigts comme la corde d'un arc, alors que sa main se refermait mécaniquement autour de la carte.

"Allez vous reposer dans un vrai lit. Vous ne pouvez rien faire de plus pour eux de toute façon."

*Ne me touche pas, ne me touche pas, ne me touche pas, ne me touche pas, ne me touche...*

Le souffle coupé, les pensées frénétiques, elle aurait été bien incapable de crier... enfin, le contact écoeurant se relâcha et elle put déglutir, aspirant une brève bouffée d'air.

"Mes affaires ne vont pas trop vous déranger. Je viens d’arriver. Mais a ce que j’ai vu il y a une douche. N’hésitez pas. Vous en avez besoin !"

C'était fini, il l'avait relachée... Dieu, qu'elle détestait ces instants où elle se retrouvait sans défense, acculée, incapable de se protéger... Dieu qu'elle détestait ces instants où elle redevenait une enfant fragile !

"J'ai entendu quelqu'un dire au Sat' qu'ils avaient filé vers le port, pourquoi ne pas aller voir directement. Certains y sont déjà. Au lieu d'attendre ici, qui sait ce qu'il va encore se passer. Quand on voit ce qu'ils ont fait de votre bar, on peut craindre le pire pour la ville... S'il y a des volontaires qui s'en sentent la force et le courage, je pars pour le port. Je vais pas rester les bras croisés sans rien faire!"

La voix de la raison. Elle se raccrocha à ses paroles, chassa le souvenir de cette main posée sur son épaule, de cette main qui glissait quelque chose de la sienne, de ce souffle sur sa joue... Elle était un soldat. Il fallait penser de façon rationnelle, chasser toute émotion... Yasha toussa, s'éclaircissant la gorge et se redressa. Sa voix était rauque et erraillée, comme toujours, mais froide. Nulle hésitation, nulle trace de sa terreur précédente n'était audible.

"J'en suis. Simplement j'aurais besoin d'une douche. Et de passer à la Confrérie chercher du matériel."

Son uniforme déjà. Un reaper. Une arme à feu, quelque chose de léger. Elle avait du mal avec les fusils à pompe par exemple, à cause du recul. Des explosifs peut-être. Non, mieux valait pas. Elle n'avait pas eu de formation suffisemment poussée pour l'instant. Elle aurait l'air fin si jamais ça lui explosait à la tronche.

Fini la curiosité paisible, du moins pour le moment. Elle se sentait juste pour l'instant agitée par la pulsion de tirer sur une cible mouvante, de la voir se tordre avant de s'immobiliser dans un dernier spasme. Tuer pour expulser de son corps la sensation répugnante d'une main humaine sur son épaule...

Un mouvement attira son regard. Presque rien, un frisson. Doris avait entrouvert les yeux. Elle le fixa. Déjà sur pieds ? Ah non. Il retombait déjà dans l'inconscience...

(post édité à la demande de Doris)

Les mutants des « deux bords » passaient devant Koyuki, sans même s’arrêter, sans lui prêter aucune attention. Visiblement, ils avaient mieux à faire avec un énergumène dont elle entendait les cris rageurs au loin. Et on l’avait prévenu qu’il y aurait du grabuge durant un moment. Tant pis. La nippone se laissa aller à un demi sommeil régulièrement perturbé par les crises de l’autre folle, car c’était une fille, et plutôt jeune, vu le ton juvénile de sa voix, qui attirait l’attention de tous. Une gosse qui aura pété un plomb, rien d’autre… Si Yuki avait su qu’avec elle viendrait certainement le moyen de tourner cours à tout ce bordel, si elle avait su qu’une simple gamine pouvait être la clef de voûte de toute une organisation, ou plutôt du démantèlement de cette organisation…

Une voix.

Un jeune homme qu’elle ne connaissait pas s’inquiétait d’elle, lui demandant si elle allait mieux. Il posa l’un de ses mains sur le front de Koyuki qui chercha à se reculer, elle n’aimait pas qu’on la touche. Bien sur, sa température inquiéta le mutant, car elle était trop basse, surtout pour quelqu’un qui se connaissait pas la nature de son pouvoir. Pour toute réponse à la première question, Yuki hocha la tête en un « oui », car elle allait réellement mieux, réussissant à réfléchir et à garder son calme. Mais que voulait-elle ? rien de particulier, une couverture ça serait bien ça, de la compagnie ça lui faisait du bien aussi.

Le jeune homme partit, Koyuki l’entendit parler, il voulait agir en rapport aux événements du Sat’… aller au port… Il revint avec une couverture qu’il posa sur le corps froid de la japonaise, puis il lui tendis un verre d’eau qu’elle bu rapidement. Alors la mutante regarda autour d’elle, en quelques minutes étaient arrivées de nombreuses personnes, dont un nombre important se trouvant mal en point. Elle, elle paraissait aller vraiment bien, comparé à tous les autres alités. Il fallait les aider eux.

-Melci à toi poul la coubeltule et l’eau, mais eu aussi on besoin d’aide.(merci à toi pour la couverture et l'eau, mais eu aussi ont besoin d'aide)

Après cette courte phrase, Koyuki se redressa, relevant son oreiller pour s’y adosser. Elle devait se concentrer, retrouver ses forces, elle devait les aider, ne pas rester là à rien faire. Tous les volontaires allaient bientôt partir pour le port, alors la première idée qui lui vint à l’esprit fut de prévenir le seul mutant qu’elle connaissait réellement et qui était encore dans un état normal, c’est à dire Léon. Koyuki s’attaqua à la rédaction d’un message via son communicateur, et en anglais s’il vous plait. Cela donna à peu près ceci :

Citation :

Léon, suis dans infirmerie. Des mutants vont partir au port. Viens toi aussi pour de l’aide.

La jeune fille dans son lit remercia Terry de lui avoir apporté à boire et une couverture mais celui-ci lui fit signe que ce n'était pas grand chose. Derrière lui et malgré son état d'extrême faiblesse, Yasha affirma vouloir suivre Terry jusqu'au port.

Sa première idée fut de lui refuser tout net, il fallait qu'elle se repose. Mais quand il aperçut l'éclat de détermination qui brillait dans son regard, il changea vite d'avis. Mieux vallait ne pas contrarier la jeune fille. Et puis, il aurait besoin d'aide une fois là-bas. Plus il y aurait donc de volontaires, mieux ce serait.

"D'accord. Quelqu'un d'autre d'intéressé ?" demanda le jeune Caméléon autour de lui.

En attendant une quelconque réponse, Terry écouta les requêtes de sa coéquipière avant d'y mettre rapidement fin.

"Ne le prend pas mal, mais on a pas trop le temps pour ça. Et puis, je crois que tu apprécieras encore mieux ta douche après tout ça. Crois-moi, le sang n'a pas encore fini de couler ce soir..."

Bon, d'accord, Terry était bien un mec pour dire ça, mais reconnaissez qu'il n'avait pas tout à fait tord non plus.

Il s'éloigna de Koyuki pour se tourner vers le géant musclé. Celui-ci avait beau prôné la paix, l'Institut avait aussi ses armes pour se défendre :

"Malgré vos convictions en ce qui concerne la paix et la bonne entente, je suppose que vous êtes néanmoins équipés pour les cas d'urgence. Vous avez de quoi satisfaire les envies de mon équipière ? Ca nous éviterait de devoir repasser par la Confrérie"

Dans son dos, il entendit le bruit caractéristique d'un communicateur. Il se retourna et vit la jeune asiatique se battre avec son bidule électronique pour tenter d'envoyer un message. Elle aussi avait décidé de les aider à sa manière...

Francis avait trouvé aucun survivant blessé et avait donc décider de sortir avec la jeune femme qu'il avait trouvé. P@%&, il sortait tout juste de prison et déjà il était dans les emmerdes. C'était vraiment de la veine, Francis devrait avoir passer sous une échelle ou bien quelqu'un en haut voulait vraiment lui pourrir la voie. Mais bon, aidé cette femme le faisait sentir utile à quelque chose.

Frank pensait pouvoir amener cette fille à l'hopital et aller à l'institut, discuter avec le boss et se reposer tranquil. Non, le système de santé américan était aussi pourri qu'à son entrée en prison. Donc, vu qu'il avait pas un rond pour payer le traitement de la fille, il avait décider d'aller èa l'institut

Il arriva donc avec la jeune femme dans ses bras, ce qui lui donna un aire de héros. Mais sa sale expression lui donnait un air de truand.Il étendue puis regarda au alentours. Où était ce foutu toubib?

"Hey oh! Y aurais un foutu medecin ici? Un infirmier? Quelqu'un qui aider cette pauve fille à pas finir à la morgue."

Frank était rude et pas très diplomate, mais c'était sa méthode et jamais on l'avais toujours servi rapidement ainsi. La politesse n'était une chose que notre félin trouvait nécessaire aux relations humaine,
(résumé: arrive avec Lysbeth et demande un médecin)

Ca s'afférait de plus en plus dans l'infirmerie et même les clônes d'Edouard ne savaient plus où donner de la tête. La dernière victime à débarquer était une jeune fille à l'apparence si fragile qu'on se demandait par quel miracle elle n'avait pas encore été brisée.

Le jeune homme qui, jusque là l'avait portée dans ses bras, la déposa délicatement sur un lit. Edouard, plus précisément un de ces clones, s'en approcha et l'ausculta à l'aide du medibot. Il y avait apparemment plus de peur que de mal, la jeune fille après avoir perdu connaissance, semblait maintenant dormir profondément.

"Je vous rassure monsieur, elle n'a rien de grave. C'est très courageux à vous de l'avoir amenée jusqu'ici. Vous pouvez la laisser se reposer sans crainte et aller voir si ces jeunes gens là-bas n'ont pas besoin d'aide."

(HJ : voilà, je te "débarasse" de Lysbeth, sa joueuse ayant quelques soucis d'accès au net en ce moment, elle est dans l'incapacité de suivre ce qui se passe )

Une nouvelle personne entra dans l'Infirmerie avec une blessée supplémentaire. Terry la reconnut tout de suite c'était une Confrériste également. Décidément, encore un peu, et l'Institut acceuillerait toute la Confrérie entre ses murs. Quelle ironie du sort quand même...

Un des clônes du majordome s'en occupa immédiatement et Terry fut un peu rassuré de savoir qu'elle n'était pas en danger. Ce qui ne semblait pas être le cas de tout le monde. L'autre Confrériste, Doris ne s'était toujours pas réveillé

"Et lui ? Comment va-t-il ?" demanda-t-il pour attirer l'attention du majordome sur l'autre blessé.

Le point positif, c'est qu'une nouvelle personne valide les avait rejoint et Terry n'allait pas cracher dessus, car malgré sa détermination à l'accompagner l'état de Yasha le préoccupait beaucoup. Il se tourna vers le nouvel arrivant :

"Si tu en as le courage, on part pour le port pour tenter d'arrêter le carnage, tu nous suis ?"

Ensuite, il se tourna à nouveau vers Koyuki et dit :

"Je te demanderais bien de nous suivre aussi, mais je pense que ton état est encore pire que celui de Yasha... Des nouvelles du côté du biper ? "

Deux personnes entrèrent dans l’infirmerie alors que Koyuki envoyait un message à Léon, dont l’une blessée et désormais installée sur l’un des quelques lits vides restants. L’autre persiférait dans un langage parfois grossier, mais surtout rapide… bien trop rapide pour que notre petite nippone parvienne à le comprendre. Yuki conclue quand même que c’était sans doute l’énervement, le stress pour cette jeune fille inanimée qui le contrôlaient, le rendant rude. Et son comportement était bien normal, puisque le nombre de victimes du Comte tardait encore à se stabiliser. Il y en avait toujours plus, venant des deux principaux groupes de mutants, d’ailleurs plus ou moins ennemis, et cette nuit là ils étaient tous réunis en un seul et même endroit, à s’entraider. De nombreux clones d’Edouard s’occupaient des blessés. Mais peu nombreux étaient les mutants encore aptes à se battre contre la folie dévastatrice de Smorgia.

Le jeune homme qui avait aidé Koyuki s’intéressait maintenant au nouvel arrivant, lui demandant de l’aider dans sa « chasse au Comte » enfin, surtout à la chasse au trésor, le but étant ici de trouver le plus rapidement possible comment agissait leur ennemi afin de pouvoir le stopper. Mais il fallait aussi s’occuper des mutants devenus fous, les empêcher de détruire toujours plus Boston, les empêcher de tuer. La manieuse de glace voulait aider, mais savait que son état ne lui permettait pas. Son corps était encore bien trop faible, après l’apparition subite de son nouveau pouvoir. Elle aurait voulu qu’on l’aide, qu’on la drogue, qu’on la contrôle mentalement. Peut lui importait, du moment qu’elle devenait utile. C’était dans son caractère, dans son éducation surtout, de vouloir être sur le terrain, à participer à toute bataille.

**Il me faut mes armes, même sans mon pouvoir, je peux me battre**

La remarque de « son » jeune homme tomba à pique. Au moment ou la jeune fille décidait de se relever pour réellement aider, celui-ci lui proposa de l’accompagner. Il paraissait gêné et Koyuki ne comprit pas sa phrase en totalité, il parlait d’un Etat… La compréhension promettait d’être compliqué, mais tant pis, Koyuki voulait passer outre ses difficultés de langage, surtout ne pas être un poids par l’unique fait d’être étrangère. Bon, le mutant lui avait poser une question : le message destiné à Léon avait-il servit à quelque chose ?

- Non, pase encole dé létoul du bipeul… (non pas encore de retour en rapport au biper)… mé jé veux vous suivle, jé veux aider dé moi mieux (mais je veux vous suivre, je veux aider de mon mieux).

Après cette phrase mal articulée par une voix désespérément nasillarde, Koyuki marqua une pose. Elle était bien consciente que vu son état, elle n’aiderait pas beaucoup, mais ils étaient si peu qu’elle ne pouvait pas rester à ne rien faire. Bien sur, ce n’était pas sa seule présence qui changerait la donne, les mutants encore saints d’esprits et entiers étant chose rare, mais à quatre (pour ne pas dire trois et demi) on est plus fort qu’à trois. A ce stade désespéré, chaque personne comptait.

- Tlouvez moi un moyen d’aller mieux vite, même une dlogue si faut, jé vien avec vous… Hajime-mashite ! jé soui Koyuki et vous ? (trouvez moi un moyen de vite me rétablir, même une drogue si nécessaire, je viens avec vous... Enchanté, je m'appelle Koyuki, et vous ?)

Il était un peu tard pour les présentations, et surtout pour un "enchanté" mais il était de coutume au Japon de beaucoup utiliser cette expression, bien que cela puisse faire rire plus d'un occidental. De toute façon, s'appeller par prénoms serai bien plus facile pour la suite.

Le clone d'Edouard laissa Lysbeth entre les mains du Medibot et se pencha sur le cas de Doris, légèrement plus préoccupant. Le jeune homme semblait déjà très fragile, mais là, il avait l'air de présenter des symptômes d'extrême faiblesse. Il était d'une pâleur à faire frémir.

"Je ne saurais vous dire, Monsieur, répondit-il à Terry. Ses constances vitales ont l'air stables. Je vais lui faire une injection et nous verrons s'il se réveillera"

La majordome était toujours aussi calme, malgré les évènements qui le dépassaient. Cela lui permettait de réfléchir. Le jeune homme avait posé une autre question juste avant... Il connaissait la réponse, mais pouvait-il lui en parler ? Après tout il n'était pas de la maison. D'un autre côté, ils étaient les seuls à pouvoir agir. Edouard réfléchit encore un instant avant de dire lentement :

"J'espère ne pas commettre d'erreur en indiquant à Monsieur qu'il trouvera tout ce dont il a besoin dans le Garage"

A ce moment-là, la jeune Asiatique manifesta son désir de les aider mais Edouard s'y opposa fermement :

"Vous n'y pensez pas Mademoiselle Koyuki, vous tenez à peine debout, ce ne serait vraiment pas raisonnable !!!"

[Salle Commune]

Léon débarqua à l'infirmerie avec tout le groupe de mutants qui était dans la salle commune. Bon, il était vrai qu'il n'était pas si nombreux que cela, mais quatre était tout de même un bon nombre.
Le jeune mutant aperçut Koyuki, ainsi que plusieurs autres mutants, la plupart de la confrérie car Léon ne les avait jamais vu auparavant à l'Institut.

«Bonsoir tout le monde! Nous voilà. On est venu rejoindre le groupe qui va s'éclater au port, il reste encore de la place je présume? Au fait, moi c'est Léon et je laisse le soin aux autres de se présenter si besoin est.»

Pendant ce temps, le chinois se rapprocha de Koyuki et lui demanda si elle allait bien.

[Japonais]«Tu es sûr que tu es suffisamment forte pour venir avec nous? Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose en chemin, Koyuki... mais si tu penses être de taille, je ne serai pas celui qui t'en empêcherai.

...

Et tu as des nouvelles sur l'état de santé d'Ananta?»[/Japonais]

Il avait un peu honte de lui, mais Léon ne s'était même pas préoccupé du jeune mutant qu'il avait ramené à l'Institut. Trop de choses à gérer pour lui ce soir, décidemment. Une fois tout ceci fini, il se jura de se mettre à la retraite pendant au moins, trois mois... s'il ne pétait pas un plomb avant.

"D'accord. Quelqu'un d'autre d'intéressé ?"

Bien. On allait pouvoir passer aux choses sérieuses. Yasha était certes fatiguée, mais c'était uniquement lié à une utilisation massive de son pouvoir alors qu'elle n'y avait en général qu'assez peu recours de façon "réfléchi". Un peu comme piquer un sprint sans échauffement. Elle récupérerait vite, et quand bien même, elle n'était pas assez à bout de force pour ne pas pouvoir faire sauter un cran de sécurité, viser, appuyer sur la gâchette.

"Ne le prend pas mal, mais on a pas trop le temps pour ça. Et puis, je crois que tu apprécieras encore mieux ta douche après tout ça. Crois-moi, le sang n'a pas encore fini de couler ce soir..."

Yasha jeta un regard dubitatif à sa tenue. On s'attendait à ce qu'elle effectue une mission de ce genre en robe du nouvel an ? Une robe de gothique lolita qui plus est blanche, courte, déchirée en de multiples endroits et tachée de sang. Comme le reste de sa personne d'ailleurs. Les multiples coupures qui ornaient son visage s'étaient plus ou moins refermées, mais des traînées rougeâtres veinaient son visage, mélangé avec le gris de la poussière. Franchement, elle faisait peur.
Mais l'argument de temps était parfaitement logique, cartésien, pour qu'elle le reçoive sans objection.

"Bien compris."

Pas un mot de plus. Elle observa Terry aller et venir, évaluant froidement leurs chances de survie. Assez fines.

"Malgré vos convictions en ce qui concerne la paix et la bonne entente, je suppose que vous êtes néanmoins équipés pour les cas d'urgence. Vous avez de quoi satisfaire les envies de mon équipière ? Ca nous éviterait de devoir repasser par la Confrérie"

Mouais. Porter une combinaison de l'Institut plutôt que la sienne propre ne l'enchantait guère. Elle n'avait rien contre l'Institut (c'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle avait été la première à accepter l'offre de tonton Sagamore) mais c'était, pour elle qui était viscéralement attachée à l'Institut, comme se travestir.
Un homme entra dans l'Infirmerie, une blessée de plus. Mais surtout un homme valide de plus. Allait-il les rejoindre ? Il ne serait pas de trop dans l'affaire.

"Hey oh! Y aurais un foutu medecin ici? Un infirmier? Quelqu'un qui aider cette pauve fille à pas finir à la morgue."

Une sorte de majordome, dont le pouvoir semblait visiblement de se dupliquer, prit en charge la fille.
Yasha en aurait tremblé d'impatience si elle avait manifesté la moindre émotion. Il fallait qu'ils y aillent. Vite ! Vite ! Vite ! Le besoin d'expulser la sensation de la main humaine sur son épaule se faisait urgent. Impérieux. Elle perdit brièvement sa concentration sur son environnement tandis qu'elle se remémorait le poids d'un reaper dans sa main. Lourd, solide, équilibré, rassurant...

"Je te demanderais bien de nous suivre aussi, mais je pense que ton état est encore pire que celui de Yasha... Des nouvelles du côté du biper ? "

Hein ? Heu ? Quoi ? Quoi son état ? Elle allait très bien. Parfaitement bien. La grande forme. N'est-ce pas ?

- Tlouvez moi un moyen d’aller mieux vite, même une dlogue si faut, jé vien avec vous… Hajime-mashite ! jé soui Koyuki et vous ?

Ça c'était de la motivation où elle ne s'y connaissait pas ! Mais pour le coup c'était inutile. La drogue altérerait sa perception du monde, et même si ça la faisait tenir debout, elle ne pourrait pas être utile à son plein potentiel. Elle acquiesça en silence aux sages paroles d'Edouard, puis se tourna vers Terry.

"Allons-y..."

Un garçon fit irruption à cet instant précis. Elle le connaissait. Ils étaient dans la même classe, quand elle allait encore au lycée. Avec ses cheveux blancs, il était facile à mémoriser. Lé... Léopold ? Non un truc du genre, mais pas tout à fait ça...

Anaïmon avait choisi de suivre Léon : non pas que dormir dans une base dite ennemie l'inquiétait, mais ce serait au contraire le moyen de faciliter. En outre, elle devait encore faire ses prueves aux yeux d'Eva, et un bon gros dodo bien bien tranquille à l'institut ne lui vaudrait pas le respect et la considération de ses pairs. Aussi avait-elle acquiescé lentement lorsque le jeune homme aux blancs cheveux lui avait dit qu'il lui expliquerait tout en route... De toute façon, elle n'était plus à 5 minutes près.

A l'infirmerie, elle retrouva des visages plus au moins familier qu'elle avait entraperçu au Saturday Night. Celui de Yasha, dont elle ne connaissait pas encore le nom, faisait partie de ceux qu'il l'avait marquée : elle s'était emportée contre Makoto... qui d'ailleurs s'était sauvé aussi vite qu'il était venu. C'était ça, la mondialisation, tout va tellement vite...

Lorsque Leon évoqua leur destination comme étant celle du port, Anaïmon eut un léger rictus inquiet : l'eau lui était mortelle lorsqu'elle utilisait son pouvoir. Mais elle n'avait pas du tout envie de le révéler, que ce soit de façon directe ou indirecte, elle préféra ne rien en dire. Elle n'aurait qu'à se montrer prudente.



[C'est court, mais c'est juste pour montrer que je suis là, je me rattraperais ensuite. ]

Terry écouta attentivement le diagnostic du majordome sur l'état de santé de son compatriote. Pour le moment, c'était loin d'être rassurant, mais ses jours ne semblaient pas en danger. Maigre consolation.

Le jeune Caméléon admira la volonté de la Nippone, même dans son état, elle désirait les aider, les accompagner. Ils souffraient tellement d'infériorité numérique que Terry était prêt à accepter n'importe quoi. Ce qui n'avait pas l'air d'être le cas du majordome. En effet, il s'opposa fermement à ce que la demoiselle les suive, mais ses paroles lui donnèrent une idée. Ils devraient bien y avoir effectivement quelque chose à lui donner pour lui redonner des forces, même si ce n'était pas naturel...

"Vous l'entendez, elle veut aider, je sais que ce n'est pas raisonnable mais plus on sera nombreux et plus on aura de chance de les vaincre, je suis sûr que vous devez avoir quelque chose dans cette Infirmerie"

Et apparemment, Terry dut paraître convaincant car le majordome, après avoir levé les yeux au ciel, partit fouiller dans une armoire et revint quelques secondes plus tard, un petit flacon à la main. Il la tendit à Terry en lui indiquant qu'une injection suffirait à lui redonner des forces, mais qu'il ne pouvait prévoir les conséquences futures sur la jeune asiatique, étant donné son état.

Terry s'empara du flacon, d'une seringe et se dirigea vers Koyuki. Alors qu'il lui tendit le flacon, elle se présenta. Un peu surpris, vu les circonstances, il répondit :

"Et moi, Terry. Enchanté aussi. Tiens, je te laisse faire, c'est peut-être mieux"

C'est alors que des nouvelles personnes débarquèrent à l'Infirmerie. L'une d'entre elle se dirigea directement vers Koyuki et Terry s'en écarta. Il ne comprenait de toute façon pas un traître mot à ce qu'ils se disaient. Il devina simplement que ce jeune homme et les autres devaient être ceux que Koyuki avait appelé sur son biper.

Enfin du renfort. Terry regagna un peu d'espoir. Mine de rien, un petit groupe commencait à se former. Ils avaient peut-être une chance...

Yasha était déjà prête à partir. Quand le nouvel arrivant se présenta, Terry en fit à nouveau de même.

"Je m'appelle Terry et si tout le monde est prêt, on part maintenant. On va passer s'équiper dans le Garage d'abord"

Déjà, il se dirigeait vers la sortie lorsqu'il passa devant le caisson de Nell.

"Qu'est-ce qu'on fait d'elle ? Est-ce que quelqu'un se sent de la garder sous haute surveillance, elle pourrait peut-être nous être aussi utile une fois sur place"

[ Salle commune]

Léon arriva en premier à l'infirmerie, tandis qu'Eva passa la porte en même temps qu'Anaïmon, lorsqu'elle vu le visage de Terry, un grand sourire remplaça le teint blafard qu'avait Weather un peu précédemment. Il y avait bien des blessés, certains plus que d'autres, et la plupart semblaient vouloir continuer à combattre, la personne dont s'occupait Terry justement, une japonaise, possédait un regard incroyable, comme si seule la volonté la contrôlait, et comme si la douleur ne pourrait pas l'arrêter. Pourtant cette nipone semblait si fragile, très fatiguée, épuisée.

*Heureusement que tout le monde n'en est pas à ce point, sinon s'aurait été vraiment la galère de préparer une riposte...*

[i]Le regard d'Eva passa de visage en visage, elle se souciait de connaître les capacités de chacun, et surtout de savoir si tous les mutants qu'il y avait dans cette pièce seraient capable de rivaliser face au troupes du Comte. Une autre personne attira le regard de la mutante, Yasha, elle était sûr de l'avoir déjà vu quelque part, sans doute dans la journée à la Confrérie, ça fit plaisir à Weather de savoir qu'il y avait encore d'autres personnes qui rétablissait l'équilibre des clans dans l'équipe qu'ils allaient formés : Confréristes et Insitutionnistes.

Alors que la mutante allait s'adresser à Terry, elle comprit qu'il ne l'avait même pas remarquée, et qu'il était bien trop occupé pour lui prêter attention. Elle attendit donc qu'on lui donne les prérogatives : il était temps de se préparer, de s'équiper. Weather n'estimait pas avoir besoin d'un équipement particulier, mais si d'autre en avait besoin, alors elle patienterait le temps que tous le monde se prépare.

Toujours sans un mot à l'assemblée, elle laissa les évènements se dérouler comme ils devaient se produire, de toute façon la seule chose qu'elle avait à faire s'était de regarder Anaïmon et Makoto à l'œuvre tout en évitant de se faire tuer par la même occasion, lorsqu'enfin Terry décida à partir, elle le suivit et lui adressa quelques questions alors qu'il venait juste de parler de l'adolescente qui avait vraissemblablement été faite prisonnière.

"-Te voilà ! Je t'ai cherché partout. Alors des nouvelles de Tsipora ? Et des autres ? Tu sais si on a une chance contre tous ceux qui se sont ralliés au Comte ?"

A peine eut-elle terminer de poser ses questions qu'Eva remarqua qu'il y avait une personne qu'elle avait encore oubliée dans la pièce. Il s'agissait de Sagamore, et vu sa taille, la taille de ses muscles, et sa carrure, il ne devait pas être un enfant de cœur, cette vision la rassura un peu vis à vis de la tournure des événements et des choses qui risquaient de se produire. Les paroles de Yasha arrivèrent à point nommé, il était temps d'y aller, Eva suivrait, elle était décidé, et plutôt vexée d'avoir été bernée par un Comte abrutis.

[Hrp : Désolé pour ces deux posts monstrueusement moches, mais aucune inspiration... :s HRP]

[hrp]post rapide mais vu que je ne suis pas là jusqu'à jeudi voir vendredi, j'avance. Au pire poster sans moi jusqu'au port et Koyuki empruntera un bolide pour vous rejoindre... on dira qu'elle sait lire les panneaux américains XD[/hrp]


Enfin Léon et son petit groupe arrivèrent. Celui-ci demanda directement à Koyuki si elle se sentait vraiment de force à affronter les événements qui allaient suivre. En toute réponse, la nippone lui fit un signe de tête affirmatif. En fait, le petit groupe que s’était formé et allait bientôt partir pour le port n’était pas vraiment pour que Koyuki les suivent. Même Edouard était « contre » elle. Mais ils finirent par céder, et Terry , qui venait d’ailleurs de se présenter, lui donna une seringue pleine d’un liquide translucide. Cela lui rendrai ses forces, pour un temps en tout cas. Alors la japonaise entoura son bras d’un gros élastique, pour atteindre plus facilement la veine, puis, sans trop d’hésitation, se piqua. Le contenu de la seringue brûlait à son passage, mais les effets se firent vite sentir. Au bout de quelques secondes, Koyuki pu se lever, doucement tout de même, car mieux valait de prendre des précautions plutôt que des faire –trop vite- n’importe quoi.

Koyuki se détailla, tenue de gothique lolita, talon vertigineux, ça n’allait pas être pratique pour combattre. Elle préféra passer par sa chambre pour se changer, au moins les chaussures… Et même s’il était vrai qu’une tenue de l’Institut aurait été plus pratique que ses vêtements à elle, étant arrivée la veille, la mutante ne savait pas où s’en procurer une. Tout en se dirigeant rapidement mais néanmoins prudemment vers sa chambre, Koyuki lança qu’elle se dépêchait et qu’elle rejoignait le groupe devant l’entrée de l’établissement, mais il était probable que beaucoup n’aient pas comprit sa phrase dans sa totalité.


Chambre de Koyuki

Koyuki prit la seringue que Terry lui avait tendit et le jeune homme la laissa faire, non pas que la vue d'une piqure le dérangeait, mais presque...

Il y avait à présent un bon petit groupe dans l'Infirmerie et il était temps d'y aller. Plus ils attendaient et plus le Comte et les mutants sous son contrôle feraient des ravages en ville.

Il ne savait pas encore comment il allait gérer tout ça, ni même si son idée d'emmener Nell avec eux était bonne ou pas, mais quelque chose lui disait qu'elle pourrait leur être utile.

Terry se dirigea alors vers le Majordome et lui demanda d'envoyer le Medibot dans le caisson où se trouvait Nell. Celui-ci s'exécuta et quelques minutes plus tard, l'appareil médical robotisé entrait dans le caisson. Au bout de quelques manipulations pour le moins hasardeuse, c'est qu'elle se défendait comme elle le pouvait la gosse, il lui injecta un tranquilisant à dose de cheval. Ce qui eut pour effet immédiat de calmer l'adolescente. Celle-ci se retrouva alors dans un état semi comateux, à la fois consciente de ce qu'il se passait autour d'elle mais incapable de réagir. De cette façon, elle serait déjà plus facilement maîtrisable.

Eva s'approcha alors de Terry et un léger soulagement son visage. Elle, au moins était vivante ! Restait à savoir ce qu'était devenu Zéphyr maintenant...

"Désolé, tout s'est passé très vite là-bas et j'ai cru que... que tu... la scène s'était écroulée... Enfin, passons, l'essentiel c'est que tu ailles bien. Je n'ai pas revu Tsipora depuis l'attaque du Comte, j'ignore si elle fait partie de la bande de disjonctés ou bien si elle est blessée... Tout comme j'ignore si on a la moindre chance face à eux, mais il faut essayer, la situation en ville est déjà assez tendue comme ça !"

Terry se tourna alors vers le jeune Asiatique qui était arrivé à la demande de Koyuki et qui semblait prendre les directives du petit groupe qui le suivait.

"Tu crois que tu peux t'en charger et essayer de la contrôler si elle commence à émerger? demanda-t-il en désignant Nell, il faut qu'on l'emmène avec nous, elle nous sera peut-être utile une fois face au Comte"

Puis, il se dirigea vers la porte pour de bon.

"En route !"

Et il sortit de l'Infirmerie, direction les garages. Avec un peu de chance, Koyuki serait déjà au Garage, elle les avait quitté deux minutes avant pour aller se changer dans sa chambre, d'après ce qu'il avait compris.

(Résumé : Terry répond à Eva, et demande à Léon s'il sait se charger de Nell, mise sous tranquilisants avant de sortir de l'Infirmerie)


Le prochain qui répond poste direct au Garage ! ^^ Dans un topic à côté de celui d'Evolo ou bien direct dans le sien, on ne devrait plus tarder à leur tomber dessus !

Tandis que l'Infirmerie se vidait et qu'un de ses clones terminait d'acceuillir des nouveaux dans le Hall, Edouard continuait d'observer Doris, l'injection qu'il lui avait faite semblait faire effet car le jeune homme sembla émerger de sa léthargie. Ses jours n'étaient plus en danger.

Soudain, le système de sécurité de l'Institut avertit le majordome d'une intrusion dans le Garage. Une fraction de seconde, le visage d'Edouard blémit. Les intrusions étaient normalement impossibles. De plus, le groupe de mutants qui venait de le quitter se dirigeait droit vers le Garage. Ils allaient tomber droit sur les envahisseurs, si envahisseurs il y avait.

Les analyses du Medibot avait révélé un don de téléportation sur le mutant couché devant lui. Il hésita un instant mais décida de lui administrer le même coktail qu'à la jeune Asiatique. Ca l'avait bien remis sur pieds pour quelques heures, ça devrait aussi l'aider. S'il se réveillait assez vite, le jeune mutant pourrait peut-être aller avertir les autres de la menace qui pesait sur eux...

(Voilà Doris )