Les portes enfin ouvertes.

Yanis poussa lentement les portes du grand hall, et lacha un soupir de soulagement. Il porta ses mains à son visage, remerciant dieu de lui avoir permit de venir jusqu'ici. Sa route avait été longue depuis le Michigan mais il avait réussit, ce simple sentiment de sécurité lui fit étreindre son chapelet. Il pria longuement en fermant les yeux, puis entreprit de relever la tête. Il leva enfin les yeux pour apercevoir ce hall, il lacha un sourire triste.

*Honoré de Balzac disait que l'évolution d'un peuple était proportionnelle à la qualité de ces architectes, les mutants doivent être drôlement évolués.*

Scrutant les lieux décorés avec goût, le jeune homme entreprit un geste inhabituel. Il rejeta sa capuche en arrière et dégagea ses yeux cachés derrière sa frange rebelle. Pour la première fois de sa vie il se sentait en sécurité, et pouvait affiché librement sa différence. Il repensa aux jours qui venaient de s'écouler, et qui n'avaient pas été de tout repos. Le jeune mutant avait eût grande peine à quitter sa ville,ses amis, et par dessus tout son club de boxe. Ce sport était tout pour lui, il symbolisait sa réussite aux yeux de tous. Il se demanda s'il avait fait le bon choix en venant à l'institut, mais ses doutes rétrécissaient au fur et à mesure que son bien-être grandissait alors qu'il n'était que dans le hall. Il attendait que quelqun vienne, bien planté sur ses jambes, droit comme un i. Une certaine fierté l'envahie, il allait entrer dans une nouvelle famille ou il serait traité comme tout le monde. Entendant un bruit de pas raisonner, il renfonça immédiatement sa capuche et fit retomber ses cheveux en bataille sur ses yeux.

Mikke entra peut après un jeune homme vétu d'un long manteau. Il sourit à sa vue, son accoutrement était si proche du sien.

*Les mutants doivent ils tous cacher leur différence sous une immense couche de tissus ?*

Solaris prit un mince instant pour scruter le vaste hall. Il était décoré avec beaucoup de style. En face de lui se trouvait un escalier de marbre blanc recouvert d'un très beau tapis rouge, qui conduisait à l'étage supérieur, probablement celui des chambres des étudiants habitants les lieux.

Mikke était stressé, des questions se chamboulaient dans son esprit, il doutait : Serait il parfaitement accepté malgré son handicap ? La ville de Boston est-elle un bon endroit pour les mutants ?
Il se rassura en pensant que le jeune homme devant lui devait être tout aussi perturbé.

Il posa doucement son sac sur le sol et se retourna pour fermer les portes qui menaient vers l'extérieur. Le bruit émit fît brusquement se retourner le jeune homme devant lui.

Solaris ne releva pas la tête pour qu'il ne puisse pas voir son visage. Il parla d'une voix calme et avec un léger accent français :

"Salut ! Tu es nouveau ici ? Si c'est le cas ça nous fait déjà un point en commun..."

Puis il ne bougea pas attendant une réponse de son interlocuteur...

Voila qu'il n'était plus seul, et cela rendit Yanis moins tendu. Le jeune homme qui se tenait devant lui devait lui aussi cacher une "surprise" sous son épais manteau.

"Oui, je suis nouveau. Mon nom est Yanis Karkouri et je suis heureux de te rencontrer."

Yanis s'inclina légèrement devant l'homme au manteau pour lui témoigner son respect.

*Si nous devons devenir ami, je dois jouer cartes sur table.*

Le jeune homme renvoya sa capuche en arrière et dégagea sa frange afin que son interlocuteur puisse voir ses yeux que tant de monde trouvaient étranges.

"Et toi, tu es aussi nouveau ?"

Mikke se sentit fort rassuré.

*Si tout le monde est aussi sympathique, il ne devrait pas avoir trop de problèmes pour que je m'intègre.*

Il redressa la tête regarda le visage de son interlocuteur. Ses yeux étaient de deux couleurs différentes, l'un d'un bleu profond et l'autre était d'un très joli violet. Mikke sourit.

"Voila bien des yeux qui sont tout sauf banals !
Oui, moi aussi je suis nouveau, je viens de France. Ma petite particularité m'a value un exil forcé... Fais attention à tes yeux s'il te plait..."

Mikke retira alors sa capuche, sa peau se mit immédiatement à capter les rayons solaires alentours illuminant la pièce. Le jeune homme qui étaient en face de lui mit alors sa main devant ses yeux pour ne pas être ébloui.

"Je me nomme Mikke Leroi, mais tu peux m'appeler Solaris."

Sur ces mots, il remis sa capuche, arrétant aussi sec l'étrange phénomène...

Devant un pouvoir si spectaculaire, Yanis s'inclina serrant son chapelet de prière plus fort que jamais.

"Tu as été touché par la grâce de dieu mon ami, tu rayonnes tel l'astre divin."

Yanis reprenait peu à peu le controle de sa vision qui avait été perturbée par la luminosité dégagée par le garçon.

*Solaris, ça sonne bien...*

"Pour ma part, je viens d'Algérie. Nos pays ont eût une histoire difficile, mais comme le dit un proverbe touareg: si nos pères font des erreurs, c'est pour que nous les évitions, ou alors qu'ils sont sots."

Pendant qu'il s'adressait au jeune homme, il cherchait un surnom qui reflèterais sa personnalité, d'un coup il déclara.

"Tu peux m'appeller desert eyes."

Yanis écouta attentivement son camarade, surprit qu'il prenne son don pour une malédiction. Lorsque Solaris lui laissa la parole, il voulut courir, prendre ses jambes à son coup et s'enfuir. Quelque part ou tout était normal, il pourrait recommencer une nouvelle vie et passer pour quelqu'un de banal. Mais il avait trop envie de rester, et s'en remit à dieu.

*Mon dieu, ces gens ont l'air d'être bien. Je mettrais donc mon pouvoir à leur service. Faites que je ne me trompe pas, ma destinée devra s'accomplir ici.*

S'inclinant devant le majordome, il prit la parole.

"Je cherche aussi une terre d'asile pour exercer mes dons."

Et voila, sa vie venait de changer, et étrangement, il en était fier.

Devant la remarque de Solaris le Majordome resta de marbre, son flegme était sans doute sans faille, le fait de cotoyer des mômes un peu fous doit surement en être une des causes.

Hmm ... L'institut Xavier est là pour vous aider à mieux controler vos talents. Le distinction entre malédiction et talent ne peux tenir qu'a un fil.

Le majordome garda un sourire chaleureux et sortit d'une poche de son veston deux cartes magnétiques.

Bienvenue à l'Institut jeunes gens anonymes alors. Si vous voulez bien me suivre jusqu'a vos appartements ?

Le majordome insista sur le mot anonyme et leur tendit les deux cartes magnétiques. Puis les invita à s'avancer vers un des nombreux couloirs de l'établissement.

[HRP - J'attend que vous répondiez ici pour ouvrir un sujet dans les couloirs - HRP]

Yanis se surprit lui même de son impolitesse.

*Si je dois le revoir, autant qu'il sache mon nom.*

Le jeune homme voulait que tout le monde sache quel était son nom, ici, il n'avait pas à se cacher.

"Pardonnez mon impolitesse, mais je tiens à vous dire mon nom. Je me nomme Yanis Karkouri."

L'Algérien attrapa son sac de sport qui contenait toutes ses affaires, attendant de pouvoir emboiter le pas du majordomme.

(Le centre)

Après tout ce qu'il s'était passé, Deklan ne pensait même pas aux affaires que Samarah avait pris sans payer du magasin à cause de l'évènement détructeur qu'il s'y était passé. Cela lui rappela seulement qu'il avait laissé là bas ce qu'il comptait acheter... Ce n'était pas vraiment grave, il avait de quoi tenir un petit moment encore et puis il y a bien d'autres magasins en ville.

La remarque de Samarah attira néanmoins un petit rictus à Deklan qui détournant le regard vit au loin les forces armées arriver sur le terrain. Les deux jeunes s'empressèrent alors de quitter ce lieu et Deklan choppa au passage sa gourde qu'il avait préalablement caché près d'une voiture.

Ils arrivèrent finalement devant l'entrée de l'Institut. Le calme était revenu et malgré cela, le jeune homme n'arrêtait pas de penser à ce qu'il venait de se passer. En venant aux Etats-Unis, il n'aurait jamais pensé que tout ceci se passerait... C'était un peu comme dans les films d'actions mais en pire vu qu'il avait vu de ses propres yeux des gens mourir. Mais contrairement à ce qu'on aurait pu penser, les morts qu'il avait vu n'étaient pas aussi marquantes... Il ne savait pas vraiment pourquoi. Peut être parce qu'il n'en avait pas été la cause, ou peut être parce qu'il avait tenté d'aider... Peu importait, l'important était que lui et Samarah étaient sains et saufs.

Deklan s'appuya un instant contre la rembarde des escaliers...

" Je trouve que depuis que je suis arrivé, il m'arrive pas mal de choses. Je me demande si c'est moi ou si c'est tout simplement cette ville... "

Sur ce, il monta un peu les escaliers et poussa la porte d'entrée apercevant ainsi le hall.

(le cente commercial)

Le Refuge! Enfin! Ces deux mots sonnèrent telle une délivrance dans l'esprit de Samarah. Ici, elle savait que rien ne pouvait leur arriver. Et déjà, toute l'agitation du centre semblait s'éloigner d'elle, tels les vents d'un ouragan après la tempête!

Dès son arrivée, elle avait déjà pu sentir l'apaisement que pouvait avoir ce bâtiment sur elle. Malgré toutes les horreurs qui se passaient en dehors de ces murs, un sentiment de sérénité parvenait encore à régner en ce lieu.

Quand ils arrivèrent devant l'entrée, Deklan fit part à Samrah d'une réflexion qu'elle n'avait pu s'empêcher de déjà se faire pour elle-même. Cette série d'évènements demeuraient pour le moins étranges mais Samarah était persuadée que Boston y était pour quelque chose, avec une telle concentration de mutants au mètre carré, cela n'avait rien d'étonnant. Et il fallait s'y faire. Le carnage d'aujourd'hui n'était pour elle que la partie émergeante de l'iceberg...

"Si ça peut te rassurer, c'est cette ville qui y est pour quelque chose. Tu n'as rien avoir la dedans! Hormis le fait d'être un mutant et que tu t'attireras naturellement plus d'ennuis qu'un humain!", ajouta-elle en souriant pour tenter de détendre l'atmosphère.

Soudain, Samarah entendit des voix étouffées qui provenaient d'une pièce sur leur gauche. Intriguée, elle tendit l'oreille et demanda :

"On va voir?"

Et elle se dirigea vers cette fameuse pièce.

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Des heures d'avions, d'interminables heures d'avion qui se traînaient en longueur. Alia n'arrêtait pas de gesticuler sur son siège, le nez collé au hublot. Il faisait noir dehors, la nuit était tombée, mais elle espérait voir à l'horizon les lumières des premières villes américaines.

Elle poussa un profond soupir, tapant du pied sur le sol, qui provoqua chez son voisin un raclement de gorge irrité. Elle s'excusa, portant une main sur sa bouche, comme si elle avait parlé trop fort.

Elle s'enfonça dans son fauteuil, prit son livre, lit quelques lignes, le reposa, prit son baladeur regarda le niveau de batterie pour le remettre à sa place immédiatement. Elle tenta de fermer les yeux, mais ceux-ci se rouvraient systématiquement pour se poser sur la surface noire et brillante du hublot.

Soudain, une petite lueur apparut à l'horizon, Alia bondit sur son siège comme une gamine devant un magasin de jouet, provoquant un soupir exaspéré de son voisin épuisé. Comme par magie, le temps s'arrêta alors que l'avion s'approchait, que le point brillant se divisa en une multitude.

L'hôtesse annonça leur arrivée imminente. La jeune écossaise fut pris de frénésie. Elle rassembla ses affaires éparpillées un peu partout, les fourrant dans son sac. Elle enfila sa veste comme si elle allait sortir dans la seconde, bousculant encore un peu le pauvre homme qui avait eu le malheur de s'asseoir à côté d'elle.

Lorsque l'avion atterrit enfin et Alia fut une des premières à en descendre, se ruant pour récupérer sa valise. L'aéroport était bondé, mais elle trouva le moyen de faire trois fois le tour du tapis roulant avant de voir surgir son bagage. Elle l'attrapa, se couchant à moitié au milieu des valises des autres et la tira vers elle. Puis elle se rua vers la sortie, notant au passage l'heure affichée sur une grosse horloge : 20h.

Elle héla un taxi. Le pauvre chauffeur eut à peine le temps de s'arrêter que déjà elle avait ouvert son coffre pour y jeter sa valise presque aussi grosse qu'elle. Elle s'installa à l'arrière et indiqua l'adresse de l'institut. L'homme haussa un sourcil, puis se tourna face à son volant.

Les mains accrochées sur le siège avant, Alia n'arrêtait pas de jeter des coups d'œil dans tous les sens. Tant qu'elle ne serait pas arrivée à l'institut, impossible de faire baisser son excitation.

Le véhicule ralentit à l'approche d'un grand bâtiment. L'Institut… enfin! Alia paya le chauffeur et extirpa sa valise de son coffre. Elle le salua d'un geste rapide de la main et s'engouffra dans l'allée. Arrivée devant la porte, elle passa rapidement ses doigts dans ses boucles folles puis appuya sur le bouton de la sonnette. En attendant que la porte ne s'ouvre, elle regarda les alentours. C'était chic sans être ringard, bien entretenu, avec un petit côté rétro pas vilain.

Voyant que la porte ne s'ouvrait pas, Alia tendit le bras pour sonner une seconde fois, fronçant son petit nez, inquiète, mais son doigt n'eut pas le temps d'arriver à sa destination car la porte s'ouvrit, la faisant sursauter.

La jeune demoiselle qui se tenait sur le pas de la porte du manoir, avait tous les traits typiques celtique, peau de lait, cheveux d'un roux flamboyant et les yeux clairs. Sur son visage se marqua la surprise quand Edouard, le majordome so british de l'institut ouvrit sur elle la porte du saint des saints. Il était tard, mais, l'inscription d'Alia O'Connor à l'Institut Xaviers ayant été réglée quelques jours auparavant, Edouard l'attendait.

Le veil homme sourit à la jeune femme et prononça sa fameuse sentance.


" Miss Alia O'Connor, soyez la bienvenue à l'école Xaviers, Institut pour jeunes surdoués. Votre chambre est prête. Nous sommes ravis de vous accueillir. Notre directrice, malicia n'est pas présente pour le moment, et ce soir nous avons eu quelques problèmes. Ne vous inquiétez pas bien vite réglés... Me permettrez vous de prendre vos bagages ? "

Il attendait bien gentiment que la demoiselle se décide à passer la pas de la porte. L'Institut semblait bien calme à cette heure.

Alia vit la porte s'ouvrir sur un Majordome so british, qui l'accueillit avec l'élégance et la classe des gens de son ordre. Elle lui sourit, reconnaissante. Elle pénétra dans le hall et poussa un "ohhhh!" d'admiration qui finit étouffé sous sa petite main. Un rire chenapan s'échappa.

"Merci pour votre accueil. Vous êtes d'une efficacité redoutable. Je suis vraiment désolée d'arriver si tard, si j'avais pu, je serais partie plutôt."

Elle s'étira comme un chat, puis prit un de ses sacs, laissant à Edouard le soin de l'aider. Puis elle s'avança, poussant de petites exclamations de temps à autre lorsqu'elle découvrait un nouvel endroit.

Au détour d'un escalier, elle s'arrêta et se retourna.

"Dites-moi. Est-ce que l'institut a déjà un médecin ? Non, je ne suis pas malade, s'empressa-t-elle de dire, voyant un sourcil interrogateur se lever, mon pouvoir est curatif et j'aimerai faire profiter de mes dons les personnes qui m'ont si généreusement accueillie"

Un sourire franc illumina son visage. Elle se sentait bien, il se dégageait de ce lieu une aura bénéfique et protectrice qui la rendait sereine. Elle aurait dansé au milieu de ces couloirs si la retenue ne l'en avait pas empêché.[b]

Edouard se contenta de hocher la tête, le vieil homme avait déjà vu plus excentrique qu'une arrivée en début de soirée. Il se saisit des restant de bagages d'Alia, dont le sourire montrait combien elle était heureuse d'arriver à l'Institut. Et ses jolis yeux verts découvraient chaque recoin du manoir comme une fête.

Le majordome sortit quelque peu de sa réserve, pour répondre à la jeune fille àpropos du boulot de docteur. D'une part, son arrivée changeait de tous les jeunes rebelles que devait subir Edouard, d'autre part, elle se proposait d'occuper un rôle dont lui même serait ravi de se débarrasser. Il est des talent que même l'ubiquité n'aurait pu remplacer.

" Miss Alia, vous ne pouvez pas savoir quel soulagement j'aurais à vous laisser officier à ma place ! L'infirmerie de ce Manoir est tout le temps pleine et je n'ai reçu qu'une formation de secouriste. Malicia sera enchantée que vous preniez la suite. "

Le vieil homme se dupliqua en trois afin de porter les bagages de la demoiselle o'Connor. Puis, se dirigeant vers le grand escalier.

" Je vais vous faire visiter la maison. Mais avant allons déposer dans votre chambre vos affaires. "

Alia accueillit la réponse du majordome avec un sourire ravi. L'idée de pouvoir enfin utiliser son pouvoir en toute liberté, sans risque de réprimande.

"Ce serait vraiment un honneur pour moi de vous succéder à cette tache."

Elle poussa un petit cri de surprise lorsque Edouard se dupliqua en trois versions semblables de lui-même, immédiatement suivi d'un petit rire. Il fallait qu'elle s'habitue au fait qu'elle n'était plus la seule à posséder un don particulier. Elle était curieuse de découvrir le genre de pouvoirs que cet institut pouvait receler.

"Merci pour la visite, mais je ne veux pas vous embêter. J'arrive déjà tard, je ne veux pas en plus vous réquisitionner. Si vous pouviez simplement me montrer l'infirmerie que je puisse y jeter un petit coup d'œil… dit-elle en clignant de l'œil"

Son sac vissé sur l'épaule, elle suivit le majordome vers le grand escalier.

Chambre d'Alia O'Connor

[HJ : je vais ouvrir le topic de ma chambre^^]