Une ballade

[

Salle commune]

Sebastien avait parcouru les couloirs sans trop broncher, il essayait surtout de trouver une traduction aux dérnières parôles de Koyuki, il n'allait tout de même pas passer pour un idiot qui ne comprend rien à rien. Alors comme si de rien n'était il continua, en esperant que se ne soit pas quelque chose de trop important.
*Y qu'a esperer qu'elle parlera un peu anglais, avec un peu de chance sa devrait le faire.*
La seule chose qu'avait pu dire le Caméléon se fut un «-on y va.», en faite il n'osait pas trop parler, sans doute la peur de faire une gaffe, surtout avec la moitié des phrases en japonnais, si il disait quelque chose qu'il ne fallait pas sa pouvait mal tourner.

Enfin arriver devant la porte qui menait au parc, Sebastien l'ouvrit et sentit le vent glacial se glisser le long de ses jambes pour remonter tous le long de son corp. Cette sensation qu'il n'aimait pas, après lorsqu'il s'était fait à la température sa allait, mais tous ses frissons, il en réstait figé.
"-J'ai un peu froid, excuse moi, d'ici quelques minutes sa devrait passer."
Il attendit que Koyuki passe devant lui pour lui aussi passer la porte qui menait dans la poudreuse neige. Des batailles de neiges, Sebastien adorait sa lorsqu'il était petit, mais le froid il en avait toujours eut horreur.
Au fond de lui le Caméléon esperait que la japonnaise veuille rentrer pour se mettre au chaud, mais cela ne semblait pas vouloir se passer comme il le pensait. Il se forçait à ne pas claquer des dents ainsi que des genoux. Les premiers pas fait vers l'extérieur confirmait sa sensation, en faite il aurait préféré devoir courir lors de cette ballade pour pouvoir se réchauffer.

"-Alors tu viens du japon, on est pas un peu coincé là-bas, je veux dire qu'il ne doit pas y avoir beaucoup d'espace pour vivre. On m'a dit qu'il y avait des immeubles partout et pas un endroit tranquille...mais se ne sont que des rumeurs."
Le fait que se soit le jour de l'an avait totalement échapé au Caméléon, il n'y pensait déjà plus, pour le moment il se concentrait sur la discution qu'il pouvait avoir avec Koyuki, pour éviter de penser au froid, et donc pour ne plus avoir envie de claquer des dents.

Une idée traversa l'idée de l'adolescent, quelque chose qui l'interessait, s'était surtout pour essayer de comprendre un minimum de chose et pourquoi pas pour finir de le faire courement. En même temps qu'il se mit à marcher il croisa le regard de la japonaise et l'invita à avancer avec lui vers la forêt, s'était une ballade qui ne risquait pas d'être dérangée, et au moins ils pourraient être au calme.
"-Quand je t'ai dit d'éviter de parler japonnais, tu crois que tu pourrais m'apprendre ?"
*Mais oui c'est sa, des cours avec Koyuki en plus, il faut que j'arrete de draguer et surtout de draguer mal, tsss je suis sùr que John aurait pu m'apprendre quelques trucs si il ne s'était pas autant occupé de son groupe.*
En effet Seb avait remarqué que sa semblait bien marché pour le cerveau, le Caméléon s'évadait dans ses pensées et dans ses parôles pour oublier le froid et sa douleur, il esperait que Koyuki le suivrait dans la conversation.

==> Salle commune

Visiblement, la "petite blague" de Koyuki n'avait pas plus à Sébastien. Il était devenu un peu froid, limite grincheux, ce qui atristait la petite japonaise. Elle ne comprenait pas encore tout du comportement des américains, ce qui lui jouait parfois des tours. D'ailleur, encore cette fois là, son impression s'avérait être erronée. Seb refléchissait juste au sens de la phrase et avait peur de gaffer...

Le jeune homme ouvrit la porte, ce qui eu un effet bénéfique sur Koyuki, pour qui le froid rappelait un peu son pays d'origine. Lui en revanche semblait avoir vraiment froid, il tremblait légerement, tentant de le camoufler. Cela le rendait... kawai (chou XD) aux yeux de la nippone. C'est à ce moment qu'il reprit la parole, coupant un silence qui durait depuis bien trop longtemps. Il s'expliqua. Oui, il avait froid, mais ça passerai, qu'il disait. La petite manieuse de glace lui répondit que "c'était pas grave" et la discussion prit fin. Koyuki était maintenant sortit de l'école, elle savait Sébastien derrière elle, c'est pourquoi elle s'arreta jusqu'à ce qu'il l'ai rejoint.

Les deux marchaient désormais côtes à côtes dans la neige, allant en direction de la foret. Sébastien semblait vraiment souffrir du froid et en plus, Koko' portait son manteau. Elle ne voulait pas le lui rendre, il sentait trop bon et était trop agréable à porter, mais si le pauvre Seb n'arretait pas de grelotter, elle se sentirait obligée de le lui rendre. Le flux de paroles reprit alors. En fait, Koyuki était profondément reconnaissante à Sébastien d'alimenter la discussion, car elle même avait un peu, non beaucoup, de mal à parler. Elle ne savait pas quoi dire, c'était pas que la barrière de la langue, il y avait aussi cette foutue timidité. Bref, Sébastien lui posa une question qui amène une longue, très longue réponse... Roula, cela promettait d'être compliqué pour la mutante.

"-Alors tu viens du japon, on est pas un peu coincé là-bas, je veux dire qu'il ne doit pas y avoir beaucoup d'espace pour vivre. On m'a dit qu'il y avait des immeubles partout et pas un endroit tranquille...mais se ne sont que des rumeurs."

Comment expliquer le Japon et la vie qu'on a là bas en quelques phrases ? Comment faire comprendre les mille et une différence entre ce pays et les états unis? Bien sur, ce que le jeune homme pensait était vrai, mais en même temps, cela était erroné. Koyuki prit alors la parole, parlant lentement, dans un assé bon anglais cette fois. En fait, elle réfléchissait entre chaque morceaux de phrase.

-C'est vrai, le pays est petit, il y a beaucoup de grands immeubles, mais il y a des endroits tranquilles. Au contraire de là, où tout est bryants ou calme, au Japon, en tournant un coin de rue, tu peux trouver une ancienne maison de bois, ou de la rivère avec des cerisiers. Et tu sais, le Japon est un pays où on se respecte, la vie est plutot paisible, surtout là d'où je suis.

Koyuki savait que l'on était le 31 décembre mais n'y pensait guère. Elle était bien mieux à marcher avec la personne qu'elle connaisait maintenant le mieux de tout l'Institut plutot qu'à courir seule les magasins pour trouver une tenue. Et puis, elle ne savait même pas qu'il y avait une fête ce soir. Le Japon lui manquait, mais cela s'estompait doucement car ici, les gens l'acceptaient, en tout cas ceux de l'école. Aussi, elle était fière d'avoir su répondre à la question de Sébastien. Visiblement, ses efforts de réflexion avaient payé, tout semblait avoir été comprit du mutant.

La foret se dressait, fière et austère, devant les deux jeunes gens, à quelques dizaines de mètres d'eux. La neige était ominiprésente, la couche était vraiment épaisse et ils marchaient, toujours l'un à coté de l'autre. Ils marchaient doucement, sans se presser, en direction de cette foret que la japonaise craignait un peu. Et s'ils perdaient leur chemin ?! Plus un bruit, hormis leurs pas et les oiseaux qui volaient, s'appelant les uns les autres. Ici, la nature semblait avoir reprit le dessus sur l'homme, tant tout était calme. Rien ne semblait avoir jamais été touché par un quelquonque individu, sauf bien sur si l'on se retournait en direction de l'école. Seb reprit alors la parole. Il avait une très jolie voix, calme mais puissante, reposante aussi.

"-Quand je t'ai dit d'éviter de parler japonnais, tu crois que tu pourrais m'apprendre ?"

Koyuki fit presque un bond sur place tant la question l'avait choqué, euh non, surprit. Il s'intéressait à elle, à sa langue, à son pays. Alors là, la nippone n'en croyait pas ses oreilles. Cela lui fit si plaisir que ses joues s'empourprèrent à nouveau. Mais elle était bien décidée à ne pas se laisser abattre. Elle voulait paraitre un minimum forte et maitre de ses émotions. Bon, c'était pas très bien partit pour le moment, mais tout n'était pas perdu. Avec toujours la même lenteur, la manieuse de glace s'exprima, toute heureuse, juste parce qu'on s'intéressait à elle. Enfin, c'était pas n'imporque qui aussi, c'était Sébastien, le beau et gentil Sébastien.

-Euh... oui bien sur que je peux... euh... tout à l'heure... je t'ai dit une phrase... c'est... non rien. On commence quand tu veux, par les mots importants tout les jours.

Elle avait été à deux doigts de lui révéler qu'elle le trouvait mignon, mais s'était heureusement arretée à temps. Comment aurait-il réagit? Elle avait eu peur de la réaction possible du jeune homme, trop peur. Elle avait fini sa phrase les yeux sur le sol, un air désolé dans la voix, voix qui était en fait peut être un peu éteinte. La tristesse, et même la honte, emplire d'un coup la mutante. Elle ne savait plus où se mettre, alors elle continua à marcher, espérant que les choses ne tourneraient pas trop mal pour elle. Là, elle n'osait plus parler dutout. Elle attendait, stressée, la réaction de Sébastien.

Au fil des pas Sebastien semblait ne plus trop grelotter sous son gros pull, le changement brutal de température avait fait qu'il en claquait presque des genoux, mais maintenant s'était finis. La question qu'il avait posée travaillait Koyuki, elle mit un assez long moment à y répondre, mais au moins elle y répondit aussi précisément que le Caméléon avait espéré, surtout qu'il aimait bien en savoir beaucoup sur les pays étrangé. En effet la seule fois où il avait eu la chance de voyager se fut pour venir ici à Boston, il n'avait donc que son imagination pour essayer de connaître le reste du monde, à l'institut il y avait des élèves qui eux avaient sans doute vu plus de pays qu'il était possible d'en voir pendant une vie, alors lorsqu'ils en parlaient Seb se retrouvait à ne plus pouvoir parler.
*Paisible, c'est jamais paisible de toute façon à l'institut, aucune chance de passer une journée sans activité sportive ou au moins sans sortir en ville.*
Le craquement de la neige sous ses chaussures, une sensation très agréable, et très relaxante, plus ils s'approchaient de la forêt plus la neige était belle et sourtout personne n'était encore passé là le jour même, les deux institutionnistes pouvaient se sentir seul au monde, tout du moins si il ne se retournait pas vers le batiment.

Le Caméléon avait posé une question qui semblait avoir surpris la japonnaise, elle semblait génée, on avait l'impression d'être en face d'une petite fille à qui on aurait posé une question indiscrete, ou à laquelle elle était incapable de répondre. Sa réponse fut désordonnée, très étrange, Koyuki n'avait pas l'air de savoir par où commencer, à peine allait-elle donner la traduction de la phrase qu'elle avait dite à Seb en sortant de la salle commune, qu'elle se referma, et lui proposa d'en apprendre les mots communs.
Le regard de la japonnaise était arrivé au niveau du sol, le Caméléon ne comprennait plus rien, à vrai dire il avait l'impression d'avoir gaffé, le faite que Koyuki se sente génée et qu'en plus elle ne le regarde plus donnait à Sebastien l'impression qu'il avait demandé ce qu'il ne fallait pas.
"-Si sa te dérange de m'apprendre, ce n'est pas grave tu sais, au pire je continuerais à ne pas comprendre ce que tu dis, et puis on s'arrangera."
La manieuse de glace lui était tombée du ciel le jour de l'an, comme un cadeau, il la trouvait mignone, et surtout très simpas au premier abords, sans doute très timide, mais lorsqu'il se remémorait ses premiers jours à l'institut Seb se rappelait très bien qu'il ne s'était pas tout de suite sentit à sa place. Même si souvent il aimait faire le pitre et faire des conneries, il savait être calme et à peu près responsable.
*J'aurais bien aimé comprendre ce qu'elle à dit tout à l'heure quand même, mais comme j'ai rien compris, j'me souviens même plus de la phrase. Sebastien t'es vraiment trop nul.*

C'etait pas du genre du Caméléon de donner ses sentiments, il les cachait plutôt jusqu'au moment où il était sùr de pouvoir les montrer ainsi que de les assumer. Il préférait apprendre des autres avant de donner de sa personne, et il se faisait lui même une idée de chaque personne qu'il rencontrait, pour savoir si il pouvait donner sa confiance ou non. Depuis qu'il était entré dans l'équipe des New-X-Men, Seb avait accordé beaucoup plus de confiance qu'il n'en avait jamais donné avant d'arriver à l'institut. Tous les membres de l'institut avait confiance en les autres, et s'était sans doute pour cela qu'il le faisait, mieux qu'une grande famille, on avait toujours quelqu'un sur qui compter.
"-Dis moi, quel est ton don ?... Tu voix ce que je veux dire si tu es à l'institut tu dois être particulière, enfin si ce n'est pas trop indiscret. Et d'ailleurs si tu pouvais me l'apprendre en japonnais."
*Pourquoi je lui ai demandé en japonnais, je viens de la géner avec sa et je relance le sujet, de pire en pire Seb.*
Cette phrase fut suivit d'un sourire de la part de Sebastien, il tentait de relancer la conversation qui semblait s'être finit sur une gène de la part de Koyuki, ils n'allaient tout de même pas faire tous le tour de l'institut en silence. Et puis le Caméléon avait vraiment envie de revoir les yeux plissés de la japonnaise qui pour le moment semblaient fixer le sol. E Ce n'était pas la première personne qu'il rencontrait avec des traits asiatiques, mais s'était la première avec qui il discutait et qu'il trouvait plutôt belle.
"-Je serais moins doué en japonnais que toi en anglais, mais sa me plairait vraiment d'en connaître au moins les bases."
Avec un peu de chance ce compliment remettrait la manieuse de glace dans son état normal, et elle pourrait continuer à discuter tranquillement. Et toujours en s'enfonçant de plus en plus dans la forêt de l'institut, Koyuki et Sebastien avançait à la même hauteur et au même rythme, en s'éloignant de l'ennuis et de la civilisation.

Koyuki continuait à marcher ainsi, les yeux rivés sur le sol, aux cotés de Sébastien. Lui même ne savait d'ailleur très certainement plus comment réagire avec la petite mutante. Les deux étaient génés, et c'est alors que Seb rompit une nouvelle fois le silence. Il expliqua à la manieuse de glace qu'elle n'était pas obligé de lui apprendre sa langue natale, tout en montrant quand même -volontairement ou pas- qu'il aurait vraiment aimé savoir au moins les bases du japonais.

Koyuki réfléchit alors très vite. Sébastien était très gentil avec elle, il était doux, courtois, et ne demandait qu'une chose, apprendre. Apprendre la langue nippone, apprendre à la connaitre, à la comprendre. Elle avait gafé, elle s'était mal conduit, et elle s'en rendait bien compte. Finalement, la nippone n'avait pas a avoir peur de celui qui marchait ses côtés. Alors elle décida de se reprendre en mains, et pour commencer de lui expliquer le sens de sa phrase en japonais.

- Oui, je veux t'apprendre ma langue.

La voix de Koyuki était douce, comme à son habitude, mais l'on pouvait y perçevoir une pointe d'anxiété, de stress. Elle avait peur que Sébastien la repousse, réagisse mal à ce qu'elle allait lui dire. Ses joues étaient à nouveau en feu mais elle se fit violence. Elle s'arreta, se retournant vers le jeune homme. Son regard était comme plongé dans le sol. Elle était déterminer à ne pas flancher, à ne pas s'arreter de parler. A être forte, comme elle l'avait été autrefois. Alors, avec toujours une certaine lenteur, la jeune fille se remit à parler.

- Tout à l'heure, ce que j'ai dis, anata wa hansamu desu, c'est "tu es beau"... et c'est vrai que je te trouve beau.

Koyuki se sentait désormais mieux, elle était presque fière d'elle. Mais ce sentiment d'euphorie fut bien éphémère. Elle redoutait à nouveau la réaction de Sébastien. Elle se tenait toujours immobile, le regard bas, à moins d'un mètre de Seb. Le ciel était clair, ils se trouvaient entre deux averses neigeuses. Tout était calme. Ils se trouvaient dans la foret, et depuis là, même l'école n'était plus visible à travers les arbres aux troncs épais et aux branchages couverts de neige. Au bout d'un moment, Sébastien lui demanda quel était son don. C'est vrai qu'elle non plus ne connaissait pas le sien. Koko' lui répondit alors, et avec la traduction en japonais. Ses phrases s'enchainaient sans forcément contenir une logique. Elle laissait peu de temps entre chacune, un peu comme si elle récitait un poème apprit par coeur. Mais cela restait très compréhensible.

- Je suis manieuse de glace. Glace se dit "hi" mais en fait, mon pouvoir se dirait plutot "shimobashira", aiguille de glace. Je crée des shurikens et aussi un mur de protection, mais pas très gros pour le moment. Un mur qui protège se dit "bouheki". Tu comprend pourquoi j'aime le froid ? Toi, que fais-tu ?

Le mutant lui répond avant de la complimenter sur son anglais. Il était vraiment très gentil. Alors Koyuki releva ses yeux couleur de glace, puis les plongea dans ceux de Sébastien. Ils étaient bleu, d'une couleur finalement assé proche de celle des yeux de Koyuki. La japonaise en avait rarement vu des comme ceux là, elle était plutot habitué aux cheveux noirs et aux yeux très foncés. Elle se perdit dans cette si jolie couleur, en admirant chaque détail, pour mieux s'en souvenir par la suite. Elle avait oublier l'Institut, elle ne pensait même plus à l'heure qu'il était, ni au froid, ni à la neige, elle était comme hypnotisée. Elle souriait à Sébastien, faisant se plisser ses yeux déjà naturellement bridés.

D'un coup, la manieuse de glace se "réveilla" et se remit à marcher. Elle ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. C'était ces yeux, ses yeux, si peu commun... Maintenant, Koyuki ne regardait plus Sébastien, pourtant, elle savait exactement la couleur de chacune des ses iris, et elle aurai pu la reconnaitre entre mille. La neige crissait sous leurs pas lents, et tombait parfois d'une branche devenu trop lourde. Les oiseaux chantaient toujours, et plus aucun des bruits de la ville ne parvenaient jusqu'à leurs oreilles. Le calme était là, comme fait uniquement pour les deux jeunes mutants, certainement aussi avide l'un que l'autre des grands espaces intouché par l'homme. Koyuki réengaga la conversation, elle se sentait maintenant prete à poser des questions à Sébastien, puisqu'ils étaient ensemble depuis facilement une demie heure. Les questions étaient banales, certe, mais au moins, la conversation ne comportait pas de trop longues coupures.

- Tu as toujours habité Boston ? La vie d'ici te plais ?

Sebastien avait très mal interprété Koyuki, en fait s'était sa timidité qui l'avait poussé à ne plus regarder le Caméléon en face, elle tentait de cacher sa peur. Il trouvait dans sa voix très belle, une par de peur ou de stress, quelque chose qui génait la japonnaise. Ce dont était sùr Seb s'était que le fait de lui apprendre sa langue n'était pas le problème, sa semblait se situer autre part, sans doute dans le comportement de l'adolescent, il avait peut-être fait quelque chose qu'il ne fallait pas faire devant elle.
*Bon j'fais comme si de rien était, et j'essaye de voir ce qu'elle peut m'apprendre en japonnais, avec un peu de chance j'arriverais à comprendre sa phrase dès ce soir.*

Les espérances de Sebastien étaient largement dépassée, elle avait traduit directement la phrase, en fait Sebastien n'avait pas vraiment fait attention à la signification au début, il tentait de se mémorer les mots un par. Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'il se rendit compte du véritable sens des parôles de la japonnaise. Tout fusait dans la petite cervelle du mutant, il se demandait comment il en était arrivé là et surtout aussi vite, de plus il se demandait comment il devait réagir devant Koyuki, pour ne pas plomber l'ambiance, le Caméléon fit attention à la remarque de la manieuse de glace, il avait juste attendu l'explication sur son pouvoir pour à son tour s'exprimer.

"-Tu n'es pas mal non plus."
Cette réplique fut associée à un sourire puis à des explications rapides sur son propre don.
"-Pour ma part, c'est lorsque je me place dans un coin d'ombre, en quelques secondes je deviens presque invisible à des yeux humains, en fait pour me localisé il faut soit avoir une lampe ou une personne pouvant lire dans les pensées, comme John je crois, celui qu'on cherche, enfin le disparu de tout à l'heure dans la salle commune."

Seb avait espéré être assez précis quand à ses explications, et il souhaitait vraiment que Koyuki relève là tête, surtout qu'il n'avait pas jetté son compliment, il l'avait même très bien pris en lui retournant exactement la même chose. La manieuse de glace finit par fixer le Caméléon, ils étaient les yeux dans les yeux, leur couleur presque identique quoiqu'il trouvait que les yeux la japonnaise étaient bien plus beau que les siens. La clarté des yeux de la niponne étaient assez incroyable, on aurait pu croire être plonger dans un ciel clair.

Puis après quelques secondes ils se remirent à marcher, toujours un peu plus profondément dans la forêt, il faudrait tout de même qu'un jour ils fassent demi tour, même si ils avaient encore largement le temps avant la fête de se soir. Voilà que le jour de l'an était revenu dans la cervelle du Caméléon, il se demandait si Koyuki ne voudrait pas l'accompagner, sa pourrait être encore une bonne occasion de faire connaissance, mais la discution n'en était pas là, elle lui avait demandé ce qu'il faisait à Boston et depuis quand il y était.

"-Je ne n'ai pas vécu depuis toujours à Boston, sa doit faire un mois que j'y suis, et franchement c'est super, enfin par rapport à là où j'habitait avant. L'institut est presque en pleine nature et en trente minutes on peut se retrouver à faire les magasins dans une grande ville, je trouve que la vie d'ici est plutôt pas mal."

Le Caméléon hésitait à placer dans la conversation la soirée, mais peut-être que Koyuki n'était pas au courrant, autant la prévenir et voir si elle ne voulait pas l'accompagner, faire d'une pierre deux coup comme qui dirait. Il verrait bien sa réaction et sa prouverait un peu plus qu'il avait vraiment bien pris la petite phrase qu'elle lui avait adressé en sortant de la salle commune.

"-Ce soir il y a une fète en ville, pour le nouvel an, tu veux qu'on y aille ensemble ? C'est au bar du grand baraqué que tu as vu dans la salle commune Sagamore, et normalement avant la fète il y a un repas à l'institut prévu, d'après ce qu'on m'a dit, sa sera bon."

[Ah désolée pour le retard et pour le post, il est vraiment pas super :s]

Le poul de Koyuki n'avait cessait de s'accelérer au fil des paroles de Sébastien. Il la trouvait jolie ! Le coeur de la mutante battait frénétiquement dans sa poitrine, émmetant un son sourd à chaque contraction, lui faisant presque mal. Mais elle se sentait bien, et une irréprésible envie de prendre dans ses bras le mutant lui trottait dans la tête. Il lui sourit. Elle lui rendit son sourire, les yeux pétillant de bonheur. Qui aurait cru qu'elle trouverait quelqu'un avec qui parler, qui s'intéresserait à elle et envers qui elle aurait confiance aussi vite ? Elle voulait tout savoir de lui, des tas de questions lui venaient, mais en japonais. Et Koyuki avait peur de l'accabler, avec ses questions, de toute façon, ils avaient tout le temps pour apprendre l'un de l'autre. Il venait d'expliquer son don à la manieuse de glace. Il pouvait donc se confondre dans l'ombre, cela intéressait fortement la nippone qui s'était arreté au pouvoir de Seb, et n'avait donc pas fait attention aux propos sur John, le fameux disparu...

-Wha ! C'est un don original ça, je savais pas que ça existait. Tu me montreras un jour, si ça te dérange pas ? C'est que je ne connais pas de mutants à part ceux que j'ai rencontré ici...

Koyuki se demanda si elle n'y avait pas été un peu fort. Après tout, il ne voulait peut être pas trop lui parler, peut etre même qu'après cette balade ils ne se reverraient pas, ou juste comme ça dans un couloir. Mais Koko' n'eu pas le temps de penser à ça que déjà Sébastien répondait à une autre question. Il était là depuis très peu de temps lui aussi, ça leur faisait un point commun, en plus des yeux presque semblables. Ils marchaient toujours, et Koko' se sentait de plus en plus à l'aise, sa timidité se dispersait. Elle osa même un rapprochement, de quelques centimètres, certe, mais c'était un bon début.

La japonaise regardait Sébastien avec un regard intense, comme pour ne pas perdre une miette du spectacle qui s'offrait à ses yeux, un ange se détachant d'un fond en vert et blanc, tandit que le vent faisait sensiblement bouger ses cheveux. Elle sortit de son petit rêve lorsque cet ange sans ailes lui poposade l'accompagner à la soirée de ce soir, pour la nouvelle année, avec une voix légerement hésitante. Son coeur ne s'était toujours pas calmer, et cette proposition ne l'y aida pas. La mutante rayonnait, elle ne serait pas seule ce soir, elle serait avec lui, cet ange venu de nul part en ce jour si particulier, cet ange qui l'avait sortit de sa morosité. Pour sûr, Koyuki garderait son arrivée aux Etats Unis en mémoire très longtemps.

-Oui, je veux bien. Mais c'est pas grave que je sois nouvelle ? J'ai quand même le droit de venir ?

La voix de Koyuki avait considérablement changé, étant maintenant pleine et belle, sans plus aucune trace d'un stress quelquonque. La japonaise parlait peut être même un peu plus fort, sa timidité ayant totalement disparu au profit d'une joie venant du fond du coeur.

Seb patientait, en fait il essayait de ne pas parraître trop vif ou attaquant, il avait posé suffisement de question à Koyuki et elle avait pas mal de chose à répondre, en plus lui n'avait pas eu beaucoup de chose à dire, simplement décrire son pouvoir s'était à peine si la manieuse de glace semblait connaître son nom.
C'étais sans doute la première fois qu'on s'interessait à son pouvoir, et encore plus qu'on l'admirait, il était plutôt utile lors des missions d'infiltrations, mais pour le moment il n'en avait effectués qu'en salle d'entrainement. La niponne voulait le voir à l'oeuvre, mais à vrai dire il n'y avait pas grand chose à montrer puisqu'il disparaissait simplement de la vision des personnes «normales», mais si elle en avait réellement envie sa ne lui couterait rien de lui montrer et encore moins si sa pouvait l'impressionner encore plus.

"-Je te montrerais si tu veux, mais en pleine forêt sa risque d'être assez compliqué. Toi, la personne qui manie le hi, tu pourras me montrer à ton tour de quoi tu es capable ? J'ai déjà vu pas mal de pouvoir ici, d'ailleurs tu devrais bien t'entendre avec Léon, lui il manie l'eau."

Le Caméléon avait très largement sentit le rapprochement de Koyuki, même si il était discret s'était tout de même largement visible. Elle semblait le regarder, mais lui voulait éviter de s'attacher trop vite à la japonnaise, si sa se passait comme avec d'autres institutionnistes qu'il n'avait rencontré qu'une seule fois puis qu'il n'avait jamais revu. Sebastien préférait attendre et voir si le temps jouerait en leur faveur, même si la manieuse de glace ne semblait pas être comme les autres, beaucoup plus proche et moins froide, sans doute qu'elle n'avait pas encore rencontré Sam' ou d'autres personnes tout aussi déprimantes.

Ils avançaient dans la neige et Seb commençait à penser que la niponne ne souhaitait pas venir avec lui le soir même au Saturday, il n'y avait pas vraiment d'héistation sur le visage de Koyuki que fixait desormais le Caméléon, elle reflechissait sans doute, ou du moins elle ne semblait pas sùr d'elle.
Puis quand la réponse se fit enfin entendre se fut un petit soulagement, la manieuse de glace voulait bien venir avec lui, elle avait simplement peur de ne pas être acceptée dans cette soirée, peut-être qu'il y avait quelque chose qu'elle craignait, comme le jugement des autres, s'était une réaction normale. Le Caméléon se reconnaissait dans la japonnaise, il avait eu les même réaction lors de son arrivée, seule la rencontre avec Derek lui avait fait faire connaissance, à vrai dire le Félin était arrivé peu après lui, le lendemain si ses souvenirs étaient exact.

"-Je pense qu'il n'y a pas de problème pour les personnes qui viennent d'arriver, de toute façon ils prévoient toujours beaucoup trop de bouffe ou de place, alors un de plus ou de moins sa change rarement les choses, et puis le Saturday c'est immense à mon avis il n'y aura pas que des institutionnistes, mais aussi des gens normaux venant là simplement pour s'amuser et pour écouter la musique du groupe de John. C'est qu'ils commencent à devenir célèbre ceux-là, ils ont pas mis beaucoup de temps."

Seb se haïssait à se moment là, il parlait, parlait et ne laissait pas Koyuki en placer une, elle n'avait pas d'autre choix que de l'écouter et de se taire. D'un seul coup son regard se dirigea devant lui, il ne voulait plus regarder la manieuse de glace en face, il voulait simplement entendre sa voix, écouter ses réponses et pourquoi pas attendre des questions, mais pour le moment il n'entrerait dans aucune autre phase de discution. Ses pas s'enfonçaient dans la neige, et ils avaient déjà commencer un virage qui sans doute se finirait par un demi tour vers l'institut.

Les deux éleves marchaient dans la foret de l'établissement, sous un soleil comme ceux qu'on aime, ceux qui réchauffent les coeurs et les corps au creux d'un hiver glacial. Ils ne parlaient pas sans cesse, et cela leur permettait d'écouter la nature. Koyuki y était très sensible. Chaque bruit de la nature, elle s'amusait à tenter de l'identifier. Une branche qui casse, un tas de neige qui tombe, un oiseau qui roucoule, rien n'était oublié. Sébastien lui explica alors qu'il était difficile pour lui d'utiliser son pouvoir dans un endroit comme celui-ci. Mais après tout, nos deux protagonistes ont tout leur temps pour apprendre à se connaitre. Koyuki était maintenant très détendu, elle pouvait presque se sentir chez elle, avec toute cette neige et cette nature indomptée. Les cheveux de l'asiatique ondulaient librement sous l'effet du vent, dans un mouvement similaire à celui de sa jupe. Un oiseau parcoura le ciel au dessus de leurs têtes, formant une ombre éphémère sur la neige, terrible contraste avec le sol d'un éclantante blancheur. Les chaines de la tenue de la petite industrial lolita cliquetaient à chacuns de ses mouvements.

-Tu me montrera quand ce sera plus facile alors ? Léon manie l'eau... Moi je te montre maintenant !

Koyuki semblait mémoriser le prénom et le pouvoir qui lui était associé. Son envie de connaitre le plus vite possible les personnes de l'école était immense, la poussant à tout voiloir savoir, et tout de suite. Mais la pauvre petite ne se doutait absolument pas du nombre impressionnant d'éleves y étant inscrits. Sous un soleil haut dans le ciel, et de plus en plus brillant, la jeune fille se concentra, ses yeux semblèrent alors vide de tout esprit et quelques gouttes de sueur vinrent perler sur son front, tant l'effort demandé était grand. Un léger coup de vent caressa sa peau nacrée, elle amena devant elle ses petites mains et six shurikens de glace jaillirent de celles-ci. Ils partirent tous en direction du même tronc d'arbre, celui d'un chène probablement centenaire et dont l'écorce était moulliée par endroit à cause de la neige. Une seule des créations de Koyuki ne réussit pas à se planter dans l'arbre, tombant dans l'épaisse couche de neige. Au même moment, un petit filet d'eau coula d'une branche, la faisant ainsi bouger. Le soleil redonnait à la neige son état liquide. La manieuse de glace brisa le silence, ce silence devenu quasi religieux.

-Voila, tu as vu ce dont je suis capable, mais je ne suis pas en forme aujourd'hui, je fatigue déjà.

Sébastien lui expliqua, tout en marchant, que tout le monde était accepté à la fête du soir même, au Saturday Night, et que de toute façon ils ne manqueraient pas de place ni de "bouffe". Ca, la mutante ne savait pas ce que cela signifiait, mais elle n'osa pas demander, de peur de paraitre idiote. Décidemment, Koyuki se posait beaucoup de questions, peut etre trop même. Moi, je trouve la scène plutot comique. Sébastien venait d'accélérer un peu le rythme de marche, et Koyuki, du haut de son mètre cinquante cinq, avait un peu de mal a suivre. Elle faisait en fait deux fois plus de pas que le mutant. Bref, je m'éloigne du sujet là, reprenons. Le Caméléon lui expliqua ensuite que la fête mèlerait mutants et humains "normaux". Des humains... Lorsque la jeune mutante entendit ces paroles, son sang ne fit qu'un tour. Son passé refit alors surface un instant, mélant les sensations et les sentiments qui allaient avec. Elle avait peur pour son avenir et celui des autres mutants... Sebastien lui parlait de ce groupe, celui de John, mais elle, elle se sentait mal à l'aise et n'y pretait que très peu d'attention. Dès que le Caméléon eut fini ses explications, la manieuse de glace reprit la parole, sa voix tremblant légerement, et avec un terrible accent japonais qu'elle ne controlait plus. En fait, la phrase, bien que fait en anglais, se trouvait être incompréhansible pour quelqu'un non habitué.

-Tu es sur qu'on peut y aller ? Il y aura des humains normaux !

La petite nippone tremblait légerment, la peur grandissant en elle, innexplicablement. Sa mutation lui avait apporté tant de problème que désormais, elle avait la phobie des humains sans pouvoir, elle les craingnait comme on craint la peste. Elle releva son beau visage vers Sébastien, plongeant son regard couleur de glace dans les yeux de celui-ci. Elle avait peur, et cherchait réconfort dans les yeux du mutant. La neige se mit à tomber à petits flocons tandis qu'un vent froid se levait. Koyuki portait toujours le manteau de Sebastien. Mais même la senteur du blouson ne l'apaisait pas. Elle aurait voulu se reprendre, dire que tout allait bien et reprendre son chemin, mais ses pieds restaient comme cloués sur le sol glacé. Après tout, si l'Institut organisait une telle soirée, il n'y avait pas de danger possible. Mais une voix alertait la nippone. Elle s'était fait traquée deux jours avant son arrivée à Boston par une bande anti-mutants, et avait faillit tomber entre leurs mains, normal qu'elle est peur. Malgré cela, elle se remis à parler, elle ne voulait pas rester seule se soir là. En fait non, elle voulait être avec lui, et aussi connaitre d'autres membres de l'Institut. Elle devait tenir sa promesse et se battre contre ses peurs, contre sa timidité maladive aussi.

-Si tu y vas, je viendrais.

Après quelques temps, la neige cessa de tomber et le vent se calma. Mais le ciel restait gris, reflétant magnifiquement les yeux de la belle japonaise. Cette voute céleste ombragée, ne laissant que très peu transparaitre les rayons d'un soleil autrefois éclantant, donnait à la petite fille originaire de Sapporo un air des plus mystérieux. Elle se trouvait dans son élément, elle était le ciel, et le ciel était elle. On sentait comme une aura bien plus grande, bien plus puissante. Koyuki ne semblait pas connaitre ce changement, elle n'y pretait pas attention, elle se sentait juste bien mieux qu'auparavant. Elle, elle voulait juste ne pas perdre sa crédibilité devant celui qu'elle accompagnerait très probablement à la fête pour le nouvel an, dans quelques heures. Elle changea rapidement de sujet, pensant qu'il ne fallait plus tarder à rentrer s'ils voulaient être à l'heure au repas.

-Tu seras habillé comment ? que je m'accorde à toi.

Finalement, la peur de Koyuki s'était dissipée en même temps que la neige et le vent. Plutot curieux comme coincidence, non ?

Koyuki semblait vraiment interessée par le pouvoir du Caméléon, elle voulait sans doute voir comment la transformation se passait, mais elle devait ignorer que d'autres dons étaient beaucoup plus impressionant, et puissant. Même si Seb' n'avait pas à se plaindre, il restait relativement utile. La manieuse de glace répéta le nom et le pouvoir de Léon peut-être pour s'en souvenir, Sebastien n'y avait pas fait attention. Il attendait qu'elle utilise le «hi» puisque Koyuki était si pressée de le montrer, et sa ne dérangeait pas du tout le Caméléon de pouvoir la voir à l'oeuvre.
Ils avaient arretés d'avancer, et la niponne se concentra, sa semblait être un effort immense pour une si petite personne, mais elle tenait bon, et quelques gouttes de sueurs se firent voir sur son front. A vrai dire, Seb' s'attendait à voir quelque chose de très impressionant comme une épée de glace, tellement l'effort était grand, mais seul six shuriken apparurent dans la main de Koyuki. Première chose pour laquelle il était surpris, s'était plus dur qu'il ne pensait de faire apparaître quelque morceau de glace, mais toujours dans le silence, la manieuse de glace lança ses six petites créations vers un arbre, et un seul ne se planta pas.
*Oula, elle en fait pas beaucoup mais mieux vaut pas être en face...*
Une nouvelle fois surpris, ou peut-être impressionné par la force de la japonnaise, le Caméléon était presque bouche bée, heureusement qu'elle repris la marche et qu'elle se remit à parler, sa avait rammené Sebastien à la réalité, il la suivait déjà.
*Pas en forme, pas en forme, ben si seulement je pouvais viser comme toi avec quelques shuriken...*
"-Tu n'es peut-être pas en forme, mais ce que tu fais c'est déjà pas mal, t'es très précise surtout, même si c'est très important, tu te débrouilles bien, enfin je trouve."
*J'espère qu'elle ne se doute pas que je serais même pas capable de lancer un seul shuriken comme elle en a lancé cinq à la fois.*

Heureusement qu'elle fatiguait, au moins la japonnaise ne pourrait pas lui demander d'essayer, mais d'un seul coup elle fut stressée, quelque chose la génait dans son explication sur la fête du soir même, Koyuki mit un bon moment à faire sa phrase et celle-ci était presque incrompréhensible, le seul mot que Sebastien avait compris s'était le : «normaux». Il avait tout de suite compris, la manieuse de glace avait peur des personnes qui n'acceptaient pas les mutants, mais à Boston s'était très différent, la tolérance était très présente, et puis les gens n'avait pas le choix entre l'institut et la Confrérie. La nippone s'était stoppée, le Caméléon sentit qu'il n'aurait jamais dù la prévenir quand à la présence de non-mutant, un vent froid s'était levé, et il sentit quelques flocons se poser sur ses bras, lui qui n'avait pas fait attention au froid depuis un bon moment déjà, des frissons étaient revenus, de toute façon ils allaient bientôt revenir dans le chaud de l'institut.
*Haaaa Sebastien tu aurais jamais dù lui dire sa, maintenant elle va stresser et si sa se trouve elle ne voudra même peut-être pas venir.*
Son regard croisa celui de la nippone qui semblait vraiment avoir peur de se qui pourrait se produire à la fête, mais on avait l'impression qu'elle était capable de se contrôler et de se calmer, la manieuse de glace avait un contrôle de soi assez impressionant, et elle ne laissa pas le temps à Sebastien de la rassurer qu'elle se sentait prête à y aller tant que lui était là.
Dejà ? Le Caméléon avait les yeux équarquillés ou presque en train de regarder droit devant lui, il ne voulait pas qu'elle voit sa surprise, la manieuse de glace lui faisait totalement confiance en ne connaissant presque pas le Caméléon.
"-Heu, ben de toute façon j'y vais donc tu viendras. Mais tu sais tu peux faire confiance à Sagamore, il prévoit une soirée pour le jour de l'an dans son bar, si sa tourne mal il sera là pour éviter tout problème, en fait à Boston tu n'as pas à avoir peur des gens eux même, il y a surtout un groupe qui veut se débarasser des mutants, enfin c'est compliqué comme histoire j'ai pas encore tout compris, tu verras, si on parle du «cercle», se sont surtout eux qui tentent de tuer les mutants présents dans cette ville et partout dans le monde."

Il ne voulait pas allarmer de trop la japonnaise elle verait en temps et en heure, de toute façon il était sùr que le «cercle» n'attendrait pas une année avant de recommencer à essayer de tuer tous les institutionnistes. Et puis s'était un jour de fête, surtout il ne fallait pas commencer à vivre dans l'angoisse et dans le futur, sinon tous les mutants deviendraient paranoïaque.
Enfin bon la crainte de Koyuki avait disparue, elle se souciait desormais de comment ils devaient s'habiller. D'un seul coup Seb' se rendit compte que sans faire attention qu'ils étaient repartis en marchant et qu'il ne neigeait plus, de plus le vent qui lui donnait les frissons avait disparut, comme par magie. Comment s'était possible ? Il n'y avait pas de personnes contrôlant la météo dans la région, et le pouvoir de la japonnaise semblait beaucoup trop fatiguant pour qu'elle puisse modifier le temps à une si grande echelle, sa ne devait être qu'un coup de la nature, même si s'était plutôt très étangre. Le Caméléon portait peut-être trop d'importance aux petits détails, mais s'était là qu'il pouvait faire la différence, il n'était pas maniaque, simplement prudent et très attentif.
"-Heu a mon avis c'est une soirée déguisée, je pense me mettre en costume-cravatte, c'est marrant de voir la réaction des gens quand on se met dans la même tenue qu'eux portent tous les jours ou presque. En fait j'aime pas me prendre la tête, alors si j'ai pas de déguisement j'improvise. Tu peux faire de même, surtout que maintenant il est un peu tard pour aller faire du shopping, même si tu n'as que peu de vetement tu trouveras, et sinon on demandera aux autres femmes qui viendront ce soir."
Il esperait que sa ne derangeait pas Koyuki, le fait que se soit une soirée déguisée, mais surtout qu'elle était rassurée et qu'elle ne se sentirait pas attaquée lors de cette soirée, elle avait été si stressée rien qu'en apprenant la présence de non-mutant.

La petite nippone fut amusée de Sebastien, celui-ci semblant être surpris de son pouvoir. Aussi, il l’a complimenta sur la précision de son lancé de shuriken. Evidemment, les joues de Koyuki rougirent instentanément . Elle se demanda si le Caméléon, lui, savait lancer, mais n’osa pas lui pauser la question. Koyuki, il est vrai, était d’une extrème précision, et ce grace à un entrainement intensif quotidien. Depuis son adolescence, jamais la mutante n’avait passé une journée sans manier ses armes, quelles soient de métal ou de glace. Le fruit de son travail n’était toutefois que peu visible ce jour là, le voyage, le décalage horraire, et les événements ayant eut lieu les jours précédent ayant profondément boulversé la jeune japonaise. D’une voix à l’accent toujours aussi mélodieu, la manieuse de glace s’exprima à nouveau, sentant son visage reprendre sa teinte habituelle.

-Merci, je m’entraine plusieurs heures par jour à faire la glace, et avec mon katana et mon wakisashi. J’ai hate de te voir faire ton pouvoir.

Bien évidemment, l’anglais de Koyuki ne s’était pas encore améliorer, mais ce qu’elle disait restait relativement compréhensible. Les deux jeunes de l’Institut étaient toujours cote à cote, immobiles, à travers la foret enneigée. En voyant la réaction de crainte de la nippone, Sébastien tenta de la rassurer. Il était évident qu’avec Sag comme « videur » du Saturday, il n’y aurai aucun problème durant la soirée du nouvel an, mais Koyuki avait tout de même peur de ce groupe, le Cercle. Et si c’était eux qui avaient tenté de l’éliminer quelques jours plus tôt ? Après tout, leur influance était mondiale, et le Japon n’y échappait certainement pas… Mais puisque Seb y allait, Koko’ irait aussi.

Le Caméléon avait recommencer à trembler sous l’effet du vent et de la neige. Koyuki, elle, ne tremblait pas pour la même raison, c’était la peur qui paralysait la jeune mutante. Mais cette crainte se dissipa bien vite, le self contrôle, la manieuse de glace l’avait appris durant ses cours de Kenjutsu, elle savait, en cas de besoin, faire abstraction de tout sentiment négatif. La neige s’était arrétée de tomber et le vent diminuait progressivement d’intensité. Seb ne tremblait plus. En revanche, il fut une nouvelle fois surprit par Koyuki. Comment pouvait elle se calmer si vite ? Cet interrogation dans les yeux du Caméléon, la nippone ne la remarqua pas, étant déjà repartit en direction de l’école. Elle n’avait pas non plus fait attention au brusque changement du temps. Dans les régions montagneuses, il est courant de voir le vent et la neige se lever pui repartir peu après, Koyuki y était donc habituée.

Sebastien venait tout juste de répondre à sa compagne de la soirée. Lui serait donc en costume. Koyuki savait déjà quelle tenue elle allait mettre, celle que son grand père lui avait un jour offerte, en espérant que la petite se décide à sortir en soirée. Elle n’avait donc pas besoin de demander à l’une des femmes de l’Institut. Aussi, la mutante avait pour idée de ne mettre cette tenue que pour la soirée au Saturday, histoire de faire la surprise à tout les autres. Elle irait donc habillé comme tout les jours au repas, puis ce changerait pour aller danser.

-Oui tu as raison, ce sera drole. Je sais ce que je vais porter, je serai assortie à toi.

Elle sourit à Sébastien, ses yeux semblant s’illuminer à l’idée d’accompagner celui-ci à la fête, ou peut être à l’idée d’y être accompagnée. Finallement, ses craintes s’étaient déjà dissippées.

-Mais je pense aller au repas comme je suis et me changer avant d’aller au Saturday Night. Comme ça ce sera la surprise, tu fait comment toi ?

Koyuki s’était arreté, elle regardait à nouveau Sébastien droit dans les yeux, d’un regard si intense qu’il aurait pu faire fondre la neige, si seulement il avait été de flammes. Ses yeux gris bleu plongés dans ceux, presque semblables, de Seb, Koyuki se sentait bien. Elle espérait que cet instant se répète à l’infini.

Le visage de la japonaise était très amusant, maintenant qu'il l'observait depuis un moment déjà, Sebastien compris qu'elle était incapable de cacher ses sentiments, et surtout lorsque s'était un compliment. Koyuki était devenue rouge comme une tomate juste parse qu'il l'avait complimentée sur la façon dont elle lançait ses armes de glaces.
Mais tous le secret de la niponne régnait dans ses habitudes, elle s'entrainait plusieurs fois par jour, et plusieurs heures, de plus elle venait du japon, un pays où les arts martiaux sont souvent pratiqué, et surtout où ils sont très bien enseignés.

C'était pas que Sebastien voulait se mettre à apprendre les arts martiaux, mais il se sentait un peu ridicule à côté de Koyuki, il avait l'impression qu'elle le défendrait mieux que lui se défendrait, un sentiment étrange entre l'angoisse et la peur de la honte.
"-Je m'entraine qu'en salle d'entrainement, à vrai dire mon pouvoir se déclenche lorsque je le souhaite, mais c'est souvent long, et puis après sa finit par fatigué quand on doit le faire cinquante fois d'affilé. Mais bon il y a pas non plus cinquante attaque du Cer... heeuuu je veux dire par jour."
*La gaffe, sùr qu'elle va demander ce que c'est que le Cer machin truc.*
Il s'était remis à marcher en même temps que la japonnaise, comme si de rien n'était, le Caméléon n'avait pas envie de la terroriser avant même qu'elle n'eut affaire à un problème du genre ou au moins à un entrainement.

Seb' ne s'en était pas vraiment rendu compte, mais il avait arreté de trembler, et le souffle froid qui l'avait fait frissoné n'était plus là, curieuse réaction de la nature.
La nippone semblait porter beaucoup d'importance aux habits et surtout lors de cette soirée, quoique le Caméléon aurait sans doute eut les mêmes engoisses qu'elle pour un premier jour, une première soirée, sa pouvait parraître un peu précipité. Mais au moins Koyuki ferrait quelques connaissances, et Sebastien avait une chance de rencontrer des personnes qu'il n'avait jamais vu auparavant.
*Ma première au Saturday, j'espère que Sag' aura fait sa en grand, et qu'on sera pas trop sérré là dedans.*

Il fut fier de savoir qu'il avait rassuré la japonnaise, elle ne semblait plus du tout craindre d'aller à la soirée, et elle commençait à comprendre qu'un mutant avait les mêmes droits que les personnes sans pouvoirs, au moins dans Boston. Curieuse comme tout, elle souhaitait savoir quand le Caméléon allait se changer, une question à laquelle il n'avait pas songé, justement il pensait qu'après le repas il n'aurait pas le temps de se changer et qu'il aurait mieux vallu le faire avant d'aller manger, mais Koyuki avait sans doute raison.
"-Ouai je me changerais sans doute après le repas, mais j'espère qu'ils nous laisseront le temps de le faire avant de nous emmener au Saturday..."
Les deux mutants avaient les yeux plongés dans ceux de l'autre, s'était assez incroyable, Seb ne savait plus quoi faire ou quoi dire, ses parôles s'étaient stoppées nettes. Heureusement il s'approchait de l'école, avec un peu de chance il n'y aurait pas trop de question ou de choses pouvant le mettre mal à l'aise entre eux et l'institut.

Koyuki écoutait attentivement Sébastien. Celui-ci semblait un peu géné du fait que la jeune nippone sache très bien se battre, contrairement à lui. Mais Koko' avait l'habitude, même au Japon, de nos jours, certaines familles voyaient d'un mauvais oeil le fait que les femmes s'entraînent au combat. Lorsqu'il lui dit qu'il pouvait parfaitement commander son pouvoir, une expression de surprise naquit sur le beau visage de la mutante. Comment pouvait-il gérer une si grande capacité ? En fait, elle se trompait légèrement sur le pouvoir de Seb, n'ayant jamais connu une autre personne le possédant avant ce jour.

A un moment, Koyuki crut comprendre qu'il parlait d'attaques de cerfs... Elle ne comprenait pas pourquoi des cerfs, d'ordinaires si craintifs, se mettraient à attaquer l'homme. Peut être avait-elle mal compris, après tout, elle ne parlait que très moyennement en anglais. Elle pensa d'abord à faire comme si de rien n'était, mais se résolu, après une rapide réflexion, à demander au jeune homme ce que des cerfs venaient faire dans l'entraînement, d'un anglais très... japonisé.

-Lé celfe son ploutote genti, polquouoi no zataquelé il ? (les cerfs sont plutot gentils, pourquoi nous attaqueraient-il ?)

En fait, elle avait mal compris la phrase du Caméléon, qui parlait non pas de cerfs, mais du Cercle, l'organisme désirant la destruction des mutants. Au moins, elle ne s'inquiétait pas pour ça, elle passerait probablement une excellente soirée en compagnie de Sébastien, sans se soucier de tout cela. Et puis après tout, elle avait bien le temps d'apprendre l'existence de nombreuses menaces qui pesaient sur les mutants. Les deux marchaient toujours, se trouvant désormais en face de l'Institut, dans quelques minutes, ils y seraient, et iraient manger avec les autres. La petite manieuse de glace devenait anxieuse au fil de ses pas. Bientot, elle devrait se présenter à tous, bientôt, elle serait regardée, peut-être même épiée. Comment réussirait-elle a passer le cap de l'intégration ?

Finalement, ils iraient au repas sans prendre le temps de se changer avant. Ils s'étaient arrêtés à une centaine de mètres de l'établissement. Sébastien avait ses yeux plongés dans ceux de Koyuki. Il avait décidement de très beaux yeux... La nippone semblait à nouveau comme hypnotisée, n'osant plus bouger, ne sachant pas quoi faire, n'arrivant plus vraiment à réfléchir. Elle pu tout de même répondre à Seb. Encore l'une de ses phrases toutes faites et apprisent par coeur.

- Il nioula pa dé plobléme pol ça. (il n'y aura pas de problème pour cela)

Mais ses yeux ne se détachaient toujours pas de ceux du mutant...

La surprise que Sebastien avait apperçu sur le visage de la japonnaise alors qu'il affirmait pouvoir contrôler son pouvoir parfaitement, lui montra à quel point parfois il pouvait se surestimer, et sans doute que sa finirait par se voir, mais bon s'était dans sa nature, alors il n'y pouvait pas grand chose. De plus la plupart des humains se surestimaient, ils se croyaient capable de tout et n'importe quoi, alors que leur capacité ne dépassent pas celle de l'esprit.
Puis il fut très vite rassuré, Koyuki n'avait pas non plus fait une fixation sur les défauts du Caméléon, elle avait fait allusion à des cerfs, Seb la regarda avec des yeux écarquillés, un peu comme si il n'avait pas du tout compris ce que la manieuse de glace voulait dire. Après quelques secondes de reflexions et un silence interminable, il avait finis par comprendre d'où venait ces "cerfs", a vrai dire, maintenant il fallait qu'il trouve une explication vallable pour ne pas effrayer la nouvelle arrivée.
"-Heu... C'est pas ce que je voulais dire, les cerfs ne nous ont jamais attaqués, c'est plutôt compliqué comme histoire, on parlera de sa demain, enfin pas ce soir, normalement on doit faire la fête !"

Sa faisait déjà un bon moment qu'ils étaient sortis pour se ballader, les deux mutants se rapprochaient maintenant de la fin de cette promenade, Seb arrivait déjà à apercevoir les forme de l'institut qui étaient cachées par les arbres dépourvus de feuilles. Ils s'étaient arretés, un peu comme si de rien n'était, à environ cent mètre de l'institut, les yeux dans les yeux, toujours aussi géné le Caméléon ne risquait pas de tenter à s'approcher de la nippone, et puis elle parraissait un peu plus distante.
"-Très bien, allons manger donc..."
Il était loin de savoir à quel point le repas avait été préparé, et surtout à quel point tous les institutionnistes s'étaient fait beau pour un tel repas. En chemise et jean comme à son habitude, Sebastien avança avec la manieuse de glace jusqu'à l'intérieur de la barraque. Rentrer et retrouver une chaleur plus que convenable fit énormément de bien à Sebastien, le passage du froid au chaud lui fit quelques frissons mais rien de plus. Avec un peu de chance le lendemain il serait cloué au lit avec une belle grippe.
"-Haaaa il fait quand même meilleurs à l'intérieur."

Ils n'étaient pas rentrés pas le même endroit qu'ils étaient sortis, et c'est pour cela que les deux mutants se retrouvèrent devant un panneau, sur lequel les grands évenements de la journée étaient inscrits. C'est là qu'il vut écrit en gros et en toutes lettres :

"SOIREE DEGUISEE AU SATURDAY, VENEZ NOMBREUX, CHOISISSEZ VOTRE COSTUME ET AMUSEZ VOUS !"

*Et merde, quel boulet, maintenant il me reste à peine une heure pour trouver un déguisement... et... et ... et Koyuki... Haaaaaaa Seb t'es vraiment trop con.*
Le Caméléon se sentit géné, à vrai dire il n'avait pas compris sa au départ, il croyait que s'était simplement une soirée: « dance party », mais sa parraissait être aussi une soirée déguisée. Seb était à l'ouest, et la pauvre Koyuki n'avait peut-être pas de déguisement. Il la regarda, en essayant d'attirer son attention, un peu géné par ce qu'il avait à lui annoncer.
"-Koyuki, dis moi, en fait pour ce soir, c'est pas ce que je croyais, il faut un déguisement, je croyais que s'était simplement une soirée dansante, mais à ce qu'il y a écrit là-il montrait le panneau sur lequel était accroché le bout de papier-il faut qu'on soit déguisé."
Sebastien n'osa rien dire de plus, il tourna le dos à la japonnaise, puis il avança, un peu dépité par sa connerie, dans le couloir tout en expliquant à la manieuse de glace où était la salle à manger, elle allait sans doute devoir trouver un déguisement à la dernière minute. Et le Caméléon se doutait qu'elle risquait d'être un peu énervée, surtout que s'était une femme, il savait qu'elle mettait un temps fou rien que pour se maquiller, alors pour s'habiller, il ne voulait même pas imaginer.
"-Tout droit, première à gauche et c'est la deuxième salle sur ta droite, c'est là qu'on doit manger ce soir."

[

Salle à manger]

[Je poste ici pour "boucler la boucle" et je ferais mon prochain poste après toi dans la salle à manger Wink

]

Koyuki pu sentir une forte dose d’incompréhension, puis un soupçon de mal être grandir chez son interlocuteur. Celui-ci tenta du mieux qu’il pouvait de se rattraper, en prétextant que le temps était à la fête, et y réussit. La jeune nippone se contenta de hocher la tête, en fait de saluer Sébastien, comme pour lui montrer qu’elle ne demandait pas plus amples explications au sujet des cerfs… En fait, cela faisait déjà un moment que les deux mutants parlaient, en anglais, et la manieuse de glace commençait à fatiguer, son cerveau ayant de plus en plus de mal à construire des réponses à peu près cohérentes dans la langue du pays.

Les deux jeunes gens avaient passés un temps indéfini le regard plongé dans celui de l’autre, et Seb fini par rompre un silence qui devenait peu à peu trop pesant. Il proposa d’aller manger, puisqu’il était temps et qu’ils ne se trouvaient plus qu’a quelques minutes de l’Institut. Koyuki pensa qu’elle devait se forcer à écouter, à comprendre, et à répondre en anglais, même si son crane commençait à lui faire mal. Alors elle pencha pour une réponse toute simple, toute courte. Un simple « oui ». Mais elle ajouta à l’adresse de son nouvel élève en japonais que « oui » se disait « hai » dans sa langue, et aussi que « non » se disait « iiye », prononcé comme« yeah », mais avec un sens radicalement opposé. Bien évidemment, elle avait donné son petit cours avec un accent encore plus fort que d’ordinaire, puisque la fatigue mentale lui rendait difficile la prononciation de la langue en vigueur aux USA.

Les deux étaient maintenant arrivés sur les marches de l’école, et l’angoisse de Koyuki l’avait repris de plus belle. Elle avait peur à la fois des élèves et des professeurs, mais aussi de devoir beaucoup parler, ou au contraire d’être ignorée. C’est d’un pas mal assuré qu’elle gravi les quelques marches qui menèrent le duo jusqu’aux lourdes portes de bois de l’Institut, et elle se demandait si elle tiendrait tout le repas sans défaillir.

Une fois entrée, une douce chaleur commença à envelopper Koyuki, alors que les lourds talons de ses new rock faisaient trembler le plancher. Sébastien appréciait lui aussi la chaleur de l’établissement, il en frissonna même, tout en s’exclamant qu’il faisait bien meilleur à l’intérieur de l’école. Puis il se planta devant un panneau d’affichage auquel Koko’ n’avait absolument pas fait attention, et sur lequel était indiqué que la soirée du nouvel an était une soirée déguisée. Il expliqua à la petite japonaise tout cela, et commença à s’éloigner tout en lui expliquant où elle devait aller. Au début, la manieuse de glace ne compris pas ce qui se passait, et alla lire la fameuse affiche qui avait fait Seb réagir si bizarrement. Alors elle se mit à courir en sa direction avec la légèreté d’un éléphant particulièrement lourdaud, puis une fois à sa hauteur, lui saisit la main et l’arrêta. Elle avait les joues rosies par le stress, et la crainte de la réaction de Sébastien. Ses yeux trahissaient son inquiétudes, et sa voix tremblait légerement.

-Atten, cé né pa glav qué tu né pa dé déguisémen, moi jé n’en é pa non plou. On en tlouvéra bien un. Leste avéc moi Sébastien. (Attend, ce n’est pas grave que tu n’es pas de déguisement, moi je n’en ai pas non plus. On en trouvera bien un. Reste avec moi Sébastien.)

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