ballade catastrophique

Ne t'inquiètes pas je te guiderai.

Derniers mots prononcés avant de monter derrière Panic et s'accrocher, une main à l'arrière de sa moto, l'autre autour de la taille du jeune homme. Jillian pris soin de ne pas toucher son ventre, de s'aggriper au cuir pour ne pas risquer un coup de jus et une chute. En moto, ça pique. Panic démarra et ils partirent dans la direction que lui indiqua la jeune femme.

Toujours pas vraiment remise, Jillian ne se souvenait pas toujours du bon chemin et ils tournèrent, firent des détours, finirent par se perdre puis se retrouver loin de la destination. Destination que Panic ne savait toujours pas. Jillian avait décidé de ne pas lui dire. Il la déposerait dans une rue annexe, après tout il débarquait tout juste, il ne comprendrait même pas s'il se trouvait proche des locaux de la confr'.

Dix minutes depuis qu'ils étaient partis, les rues défilaient, les kilomètres aussi.

*Me rappelle pas être passée ici*

Elle montra une direction au hasard à Panic et attendit de voir. Le manège dura encore et encore et finalement ils arrivèrent sur la bonne route, celle qu'elle ne risquait pas d'oublier. Ils étaient de nouveau devant le Saturday Night... Bon, on y retourne, et cette fois-ci, le visage fouetté par le vent depuis un certain temps, Jillian eut les idées plus claires et ils retrouvèrent la route. Une longue route longiligne. Celle sur laquelle se faisait plaisir l'ex proprio de la moto. Panic eut l'air d'en faire autant et Jillian vit trop tard -au moment où ils passaient devant eux- des flics postrés dans un coin, probablement à cause du vol. Excès de vitesse additionné d'une moto volée, ça risquait de faire mal. Il restait encore quelques kilomètres, et déjà une voiture comptant trois policiers les dépassait et les collait au trottoir.

Panic eut la sale idée de s'arrêter. Nan, elle avait pas eu le temps de lui préciser que la moto n'était la sienne que depuis quelques heures, la boulette. Cela dit s'il ne s'était pas arrêté le pneu aurait rappé contre le bord du trottoir, accident assuré. Jillian posa sa tête contre le dos du conducteur, tournée de l'autre côté comme si les policiers auraient pu la reconnaître. Non, ce n'était pas possible, mais elle avait tellement besoin d'expresser phyiquement sa pensée que ç'aurait été un aveu s'ils avaient vu son visage. Elle grinça un "merde" entre ses dents, plissant les yeux avec colère et se redressa avec le visage aussi neutre que d'habitude.

Papiers monsieur, vous alliez beaucoup trop vite. Cette moto est-elle bien à vous?

*Aaaahahahahaha... Hum*

Quant à Jillian elle avait brusquement sauté de la moto quand elle avait senti de la chaleur se dégager de son manteau... ex-manteau. Il avait coûté 200$, petit inconscient. Ca foutait un coup au moral putain, mais elle n'eut pas le temps d'y penser, si elle n'avait pas suivi le coup de casque pour sauver sa propre peau, à présent elle voyait parfaitement la boule d'éléctricité qu'était devenu Panic. Et d'un coup on se dit que sa vie vaut sans doute plus qu'un manteau en cuir, aussi misérable puisse-t-elle avoir été.

Coup d'casque, coup d'poing, quelle belle lancée, elle n'allait rien avoir à f...Click. Faux espoirs. Comme d'habitude, la réflexion se faisait bien plus vive que la parole chez elle, il fallait calculer le coup. Panic ne devait PAS savoir la nature de son pouvoir, s'il savait qu'elle avait des épines d'adamentium, il ne fallait pas qu'il découvre que l'adamentium parcourait ses veines, en cas de différend, elle était morte.

Alors que faire? Simple, utiliser son pouvoir sans même qu'il ne s'en rende compte. Elle avait le don de la rapidité et de la précision, alors qu'elle réfléchissait, deux petites aiguilles émergeaient déjà au bout de ses doigts.

D'un bond elle se jeta sur le flic, un coup de pied fit dévier la trajectoire de l'arme sans qu'il ne tire ou même qu'il ne la lâche mais il n'eut pas le temps de comprendre qu'elle ramenait son autre main dans son dos, y plantant une aiguille avec l'exactitude d'un pro et une autre dans la nuque. La première eut l'effet de paralyser son corps, s'il tenait son flingue, il le pointait plus d'un mètre à côté de Panic, et l'autre aiguille atteignit irréversiblement le centre nerveux dans la moelle épinière. Ses yeux s'exhorbitèrent horriblement et s'injectèrent de sang tandis qu'il saignait déjà du nez. Il ne pouvait plus parler non plus. (aha baiser mortel du dragon)

Jillian se pencha au creux de son oreille et murmura en regardant Panic dans les yeux alors qu'il ne pouvait rien entendre.

Je l'ai volée tout à l'heure, désolée. Tu n'as rien à répondre? Tu ne m'arrêtes pas? Pardon, tu as sans doute mal, je te comprends, je n'aimerai pas que ça m'arrive à moi. Alors je vais abréger tes souffrances si tu le veux bien. Bye bye...

Elle plaqua sa main contre le cou de l'homme et une lame vint trancher la jugulaire du flic. Pourquoi procéder ainsi? Pour que Panic une fois encore ne comprenne pas comment elle avait pu faire ça. En retirant sa main un flot de sang jaillit et l'homme s'écroula. Le flic aux dents explosées qui avait vu la scène retomba dans les pommes et l'autre était visiblement... mort.

Parfait, elle retira la lame et les aiguilles discrètement et les fourra dans la poche de sa combi pour ne pas que le jeune homme les vois, faisant passer son geste pour un fouillage de poche. Elle retira sa plaque et se redressa et l'ouvrant.

Officier Calhoun. Merde, il avait une femme et un fils. Tant pis, j'aime savoir le nom de mes victimes.

Mensonge, elle n'en avait absolument rien à foutre, mais tant que Panic n'avait pas saisi la nature du geste, tout allait pour le mieux. Elle n'avait pas une force surhumaine mais était souple et vraiment redoutable grâce à son art de l'acuponcture. Il ne pourrait donc pas voir, pas savoir, ni comprendre, elle se garantissait une sécurité, voire sa survie en procédant ainsi.

Jillian se retourna et se sentit... Vide. Ils étaient quasiment en face du portail de la Confrérie. Un massacre de flics ici, y'avait pas pire connerie... Et là, elle se sentait dans la merde. Tout allait très vite monter aux oreille de Marcus ou pire, Ashern, et là, elle allait se faire allumer...

*Clic*

Voilà sur quoi on s’était quitté la dernière fois, une promenade dans une ville plus que grande, quelques verres dans un bar sympa, une rencontre mystérieuse, une ballade en moto qui se termine en bain de sang, sans oublier l’homme qui se tenait devant lui avec une arme, prêt a faire feu sur Thunder. Pour résumé, une belle journée totalement merdique et presque sans intérêt. Les mains en l’air, l’électricité se révélant alors aux personnes qui se trouvaient dans les alentours, que pouvait-il faire… Ben à première vu Jillian n’avait l’intension de venir l’aider, sympa la fille, Panic venait de la « sauver » et pour remerciement, il n’eut aucun réaction ce qui était de loin équitable et encore peut être que la non aide était peut être encore trop élevé.

Puis d’un seul coup d’un seul, la situation changea, l’homme n’eut pas le temps de tirer, car un pied vint contrecarrer son acte. A ce moment Panic baissa les mains, commença à se précipiter vers l’homme mais le reste fut tout aussi rapide. Jillian avait finit par maîtriser l’agent de police par on ne sait quel moyen, panic n’avait rien vu, strictement rien vu. Impressionnant ? Non loin de là. Bluffant ? Non plus, juste… Mystérieux … Mystérieux ? Oui encore et toujours, à croire que cela était le deuxième prénom de Jill. Panic commençait à ce méfié de la jeune demoiselle qui se trouvait devant lui, trop de doute, tue le doute mais pour la jeune Sephora s’était tout le contraire. Le doute qui le rongeait était beaucoup trop présent et généralement cela n’envisageait rien de bon que ce soit pour lui ou pour une tierce personne.

Elle le regarda dans les yeux et dis quelque chose à l’homme qu’elle allait sûrement tuer d’ici peu de temps, encore des paroles de le jeune homme n’entendrait pas et ce que celles-ci voulaient dire échappait de même à Panic. L’agent de police finit par succomber à Jillian et Panic fut comme soulagé. Soulagé, oui seulement par le fait que celui-ci soit en vie.


«Officier Calhoun. Merde, il avait une femme et un fils. Tant pis, j'aime savoir le nom de mes victimes. »


Il avait une femme et un fils, voilà quelque ce quoi Panic n’avait pas pensé, au fait que derrière ce meurtre, il venait de faire d’une femme une veuve et d’une enfant un orphelin. Vraiment une journée pourrie, peut être la plus pourrie de sa vie.

*Comment ais-je pus faire ça ? Comment ? C’est impossible, pas moi, je ne suis qu’un vulgaire meurtrier et rien d’autre. Je devrai être en mort en ce moment et lui prés de sa famille entrain de leur expliquer sa journée… *

Remord ? Sûrement. Quelque chose de peu commun chez le jeune homme, voir même pour la première fois. Il resta quelques instants à regarder la dépouille du jeune homme.

« Quel gâchis… »

Panic passa sa main dans ses cheveux, remit une de ses mèches de cheveux en place et soupira.

*Bruit d’arme raclant le sol*…

...

*Clic*
…

*Bang*

La balle partit très vite en direction de Jillian mais pour une raison bien plus qu’obscure Panic se mit sur le chemin de la balle. Celle-ci vint se loger dans son épaule gauche, ce qui eut pour conséquence de le projeter au sol.

« Arg »

La suite, il n’en serait probablement pas l’acteur.

Les dernières technologies GPS avaient permis à Malicia de retrouver rapidement Panic. Elle sortit de sa porshe rouge et aperçut le jeune homme, étendu par terre, visiblement inconscient.
Elle se précipita vers le jeune homme. Ses vêtements étaient en sang. Il avait pris une balle.
Le corps d'un policier se trouvait non loin. Malicia ne savait pas ce qui s'était passé mais le jeune mutant était dans de beaux draps. Elle se mit à genoux à ses côtés, n'épargnant pas son tailleur en soie et fit pression sur le blessure du jeune homme.
Une jeune fille se trouvait non loin. Surement de la Confrérie. Malicia lui jetta un regard.

"Je m'occupe de lui. Rentre à la Confrérie, va voir Marcus...ou l'un de ces commandants, vous allez avoir des ennuis."

Mieux vallait faire ça dans les règles de l'art. elle décocha son téléphone et appela une ambulance. Ensuite, elle appela le commissariat le plus proche. De sa voix autoritaire, elle donna quelques informations aux policiers, puis annonça qu'elle transportait son élève à l'Hopital de Boston où il serait soigné et qu'il répondrait ensuite aux questions des policiers.
Malicia appela ensuite l'homme qu'elle avait appelé auparavant, elle confirma ses soupçons, lui donna quelques informations et lui dit de la retrouver à l'hopital.

L'ambulance arriva. les secouristes prirent vite en charge le jeune homme. Il fallait arrêter tout de suite l'hemmoragie. Malicia monta dans l'ambulance et celle-ci démarra, toute sirène hurlante, en direction de l'hopital.