[Jour de l'An] Les tables

[Sujet dédié au Nouvel An]

C'est ici que vous trouverez l'endroit le plus calme du Saturday pendant la fête du Nouvel An, un peu à l'écart de la scène et du bar vous avez une vue sur les deux, tout en pouvant discuter sans avoir à crier pour couvrir le bruit de la musique du concert.

C'est aussi par ici que vous entrerez, la porte principale du Saturday se situant dans cette zone.

((===> maladresses et jolies jambes))

Personnellement, Tsipora se fichait d’être indiscrète en plus d’indécente. Elle voulait savoir, et comme il ne lui avait pas répondu, cela allait l’obséder.

Pfff, je m’en fous de toute façon…je finirais bien par le savoir !

Lança-t-elle avec une pointe de défi. Il suffisait juste qu’elle l’espionne un peu, qu’elle remarque le genre de fille qu’il dévisage. Facile ! Si elle réfléchissait un peu plus, elle se serait rendu compte qu’elle se donnait beaucoup de mal pour un gars qu’elle n’appréciait même pas. Seulement, elle n’aimait pas ne pas savoir. Si Mentat avait été opérationnel, elle le lui aurait demandé même si elle doutait qu’il veuille lui répondre. Mais de toute façon, il ne s’occupait pas d’elle ni de personne d’ailleurs. Elle lui lança un bref regard avant de se reposer sur Duncan. Tant pis, quitte à faire chier un client parce que son petit ami se fichait d’elle, autant que ça soit lui.

Face à la mine déçu de l’anglais, elle répondit par un grand sourire. Bouh comme elle était mesquine ! elle n’avait pas mit de parapluie ni de paille….hihihi, le pouvoir de celle qui servait n’avait pas de limites.

Quelque chose ne va pas, Duncanounet ?

A son avis, il était furax contre elle et il avait mal. Même s’il ne voulait pas l’admettre. Elle ne s’attendait certainement pas à ce qu’il la prenne par la hanche.

"Ça te ferait bien trop plaisir, fillette."

Ok, la situation lui avait un peu échappée. Cramoisie, elle repoussa fortement le dandy. Et tant pis s’il risquait de s’étaler par terre.

Bas les pattes ! et je te signale qu’on n’a pas garder les vaches ensembles. Et je ne suis pas une fillette, je pensais que tu savais reconnaître une femme quand tu en voyais une devant toi !!

Elle était vexée. Très. Elle avait tellement envie de le frapper qu’elle était toute tendue, poings serrés et bouche pincée. Alors quand elle le vit tirer sur sa cigarette, elle la lui arracha des lèvres sans ménagement. On se vengeait comme on pouvait.

C’est un établissement non fumeur. Il s’appelle Kenjiss et comme si tu t’intéressais à lui.

L’adolescente pensait qu’il voulait surtout se moquer de quelqu’un, comme à son habitude.

* Ce soir, mon joli, tu vas morfler *

Elle venait de décider à l’instant qu’elle n’allait pas le guérir (elle n’en avait jamais l’intention du reste) mais qu’elle ferait en sorte que sa blessure de rien du tout ne lui laisse pas un instant de répits. Et son calvaire allait commencer…tout de suite. Elle s’était tellement entraîner que ce fut un jeu d’enfant pour elle.Rrendre une brûlure plus grave et donc plus douloureuse se faisait les doigts dans le nez.

Je dois me changer. Passe une bonne soirée.

Elle prenait effectivement la tangente. Elle ne souhaitait pas être devant Duncan quand il se rendrait compte de ce qu’elle venait de lui faire. A vrai dire, elle aurait bien mit toute la ville entre lui et elle pendant quelques jours mais là elle devrait se contenter de se retrouver à l’autre bout du bar. Ca se trouve, il ne saurait jamais que c’était elle. Du reste, elle devait vraiment se changer…

" Tu pourras peut être avoir un autographe, s'ils te plaisent. "

"Oui bien sûr, j'en demanderais un pour toi aussi alors."

Lysbeth ria franchement, et c’était toujours d’une grande fraîcheur que de la voir dans cette état. D’ailleurs pour le coup, elle le taquina de même. Mais s’imaginer Kim en membre de fan club était purement impensable. Le jeune homme à la teinte blanche restait toujours calme et doux, ou froid et dure lorsque quelque l’incommodait au plus profond de lui, comme il y avait quelques temps dans une ruelle de Boston. Les seuls personnes dont il pouvait être fan était sa feue famille mutante qui l’avait accueilli durant son enfance et qui avait livré bataille jusqu’à leur fin. Eux, ils considéraient comme des héros…

Kim se contenta de rire de même à la réponse de Lysbeth avant de retourner au bar prendre son thé. Tout en dégustant celui-ci il put apercevoir que la jeune irlandaise se mettait à l’aise, sans doute une preuve que la situation lui plaisait. Tant mieux… Des moments de détente et d’apaisement étaient toujours nécessaires.

Lorsqu’il demanda si la soirée plaisait, elle lui répondit :

"C'est vrai, c'est rafraîchissant de ne pas être en butte aux regards de travers ou à des réactions plus violentes..."

« Oui, en effet, les gens ne calculent pas toujours ce que peut inspirer un tel regard… La peur leur fait surtout penser à ce que nous serions capable de faire. Ils ne savent pas vraiment mais leur imagination fait tout le reste, surtout après les évènements qui ont eu lieu… Il n’empêche qu’en passant pour l’un des leurs, nous obtenons du répit. Nous avons beaucoup de chance. »

Il jeta un simple regard vers ses amis, autour de la table, qui semblait discuter d’autres choses, de ce qu’ils avaient fait durant la journée, de l’actualités et d’autres choses banales dans le genre. Son léger sourire et son doux regard planait vaguement tandis qu’il revenait vers Lysbeth.

"Mais c'est peut-être due au fait de la présence des...deux institutions ?"

« Sans doute… Pour l’instant, nous n’avons vu leurs actions que d’un point de vue externe. Les prochaines rencontres se montreront sans doute plus fournis en informations. Tout du moins je l’espère car nous nous sommes engagés en quelque sorte… »

Puis se rappelant la scène du hall…

« S’il y a d’autres personnes comme ce ‘ Willem’, cela promet. Au passage, c’est dans ce bar que j’ai recontré les premières personnes spéciales… Cela ne m’étonnerait qu’il n’y en ai pas un dans tout le tas. »

Il était loin de connaître la vérité et surtout de savoir que d’autres s’apprêtaient à arriver, où même que le groupe de la soirée en serait en prime.

Il attrapa de nouveau sa tasse de café dont l’arôme exquis remontait lentement dans une petite brume enivrante. Il n’y avait pas à dire, l’odeur était toujours meilleure que le goût… Kim se sentait de mieux en mieux. Il ressentait de moins en moins les effets de sa propre maladie, conséquence de son pouvoir. Celui-ci amenait un revers de lame assez tranchant, heureusement cela se retardait pour le moment. Pouvait-il espérer une bonne soirée en compagnie de la jeune demoiselle… Seul le temps le lui dirait.

Un sourire de chat joua sur les lèvres délicates du jeune british. Elle avait rougi : un vrai jeu d'enfant. Aussi Duncan décida de pousser un peu plus loin son avantage - ne se souciant plus, l'alcool aidant, d'une quelconque réaction de Mentat : après tout, seul son flair et une bonne connaissance du genre humain lui avaient laissé entendre qu'il eut pu y avoir anguille sous roche entre les deux confréristes. Et devant une Tsipora balbutiante et vexée qui ne s'attendait visiblement pas à son geste passablement cavalier, il s'amusait trop pour prêter l'oreille à une quelconque notion de prudence.

"... Et je ne suis pas une fillette, je pensais que tu savais reconnaître une femme quand tu en voyais une devant toi !!"

Folle qui lui tendait ainsi la perche. Flegmatique, le jeune homme la détailla de bas en haut, sans pudeur ni décence aucune, avant de se permettre un haussement de sourcil perplexe. Il allait couronner ses oeillades pour le moins suggestives d'une dernière pique insolente lorsque la demoiselle - enragée - lui arracha la cigarette de la bouche. Une véritable furie. Sa clope. Bordel !

Avisant d'un geste irrité le nuage opaque et bleuté qui stagnait entre deux eaux au-dessus de leur tête, il retint du bout des lèvres un juron bien sentit. Mais, doutant que le télépathe apprécie qu'il insulte la vertu de son "diamant brut" (sic), il se contenta de le penser très fort. Ce qui, vous en conviendrez, revenait au même.

Duncan tira nerveusement sur sa paille mâchouillée qui prit une soudaine couleur écarlate. Boudeur, il demanda distraitement :

"C'qui Kenjiss ?"

Mais la Furie ne semblait pas être d'humeur à badiner. Toujours froissée, c'est avec un dernier regard meurtrier qu'elle lui tourna le dos, lui jetant au visage un salut d'une froide politesse. Duncan leva les yeux au ciel, et d'un leste mouvement des hanches se retourna pour faire face au bar, replongeant dans sa vodka-cerise qu'il avait déjà descendu dans sa quasi-totalité.

L’innocence personnifiée, il était loin d'imaginer le coup bas dont il était l'inconsciente victime. Et à vrai dire, il mit de longues minutes avant de se rendre compte que la douleur cuisante mais constante qui lui mordait la cheville et dont il avait fini par s'accommoder l'élançait de plus en plus douloureusement. Ce n'est que lorsqu’il remarqua l'étrange contraste que faisaient ses phalanges, blanchâtres d'être trop crispées sur le bois du comptoir, avec la laine noire de ses mitaines, que Duncan comprit que Tsipora devait réellement le détester.

Il finit son verre d'une traite, misant sur l'alcool pour amoindrir la douleur. L'esprit légèrement embrumé, il se laissa glisser au bas de son tabouret. Il salua Toxico d'un vague signe de la tête, souffla un baiser à Mentat et se dirigea, boitillant et furieux vers la porte du bar. Le froid soudain sembla exacerber ses sens et il grogna. Lorsqu'une main lui saisi le bras sans douceur aucune, c'est à peine s'il reconnu le visage pourtant familier et les lèvres qui s'écrasèrent contre les siennes, badines. Un rire cascada sur sa gauche et on lui mit d'autorité une bouteille de bière dans la main. Quelle merde. Il était visiblement tombé sur des connaissances.

Et n'allait certainement pas tardé à être complètement bourré.

[HRP : Vient de sa chambre]

Quand Keela entra dans le Saturday, elle eut la mauvaise surprise de voir que c'était une soirée déguisée, et qu'elle n'avait pas eu le temps de s'y préparer. Bon. Elle accepta à contrecœur un nez rouge en mousse que quelqu'un lui tendit, puis un masque noir. Elle mit le masque, mais pas le nez. Son bonnet, ses mitaines, et son écharpe disparurent dans son sac à main. Elle avait l'air un peu froide, dans son jean noir, son manteau noir, et son gilet, tout aussi noir que son masque qui ne laissait voir que ses yeux, sous ses lunettes.

D'un regard, elle embrassa la pièce. Un regard sombre, indifférent. La joie qui entourait bien des êtres ici présents ne la touchait pas. Il n'était pas là. Il était mort. Alors, quelle importance ? Pouvait-elle se permettre de jamais goûter au bonheur, sans lui ? Pouvait-elle se permettre de vivre cette soirée comme tous ceux qui se tenaient ici ?

La réponse devait être non. Ses lèvres se plissèrent légèrement. Ses doigts, perdus dans les bandages rougis par le sang se fermèrent sur la lanière de son sac. Dream s'approcha de la serveuse la plus proche. Elle était visiblement avec une de ses amies. Sans s'inquiéter de gêner ou non, l'adolescente dit :

-Pardon, je voudrais savoir ce que vous proposez de manger ici.

Son sourire ironique prit place sur ses lèvres.

-Non, si vous avez un plat du jour et un thé glacé, je m'en contenterai, ne vous embêtez pas pour moi. Est-ce qu'il y a des tables réservées, ou non ?

Elle n’avait pas l’air de fixer son regard sur grand chose. En réalité, Dream ne voyait pas grand chose. Il faisait nuit, elle était dans un intérieur pas spécialement éclairé comme en plein jour… bref, pour des yeux affaiblis comme ceux qu’elle avait, il y avait un sérieux handicap qui se mettait en place. Elle pouvait encore se diriger, heureusement, mais cela ne l’empêchait en rien d’avoir des problèmes pour observer bien tout ce qu’il se passait.

( chambre de Sam')

Ridicule ! Parfaitement ridicule !!

Elle le savait et l’avait toujours su. Et si par hasard, elle en doutait encore, la réaction de Deklan eut tôt fait de le lui confirmer. Il la regardait, l’air complètement béat, stupéfait et presque aussi rouge qu’une tomate comme s’il se demandait si c’était bien elle qui lui parlait et pas une inconnue. A tel point qu’on aurait pu croire qu’il était gêné de se retrouver face à elle.

Bref, le genre de comportement qui fait toujours très plaisir quand vous vous le prenez en pleine figure…

Mais qu’est-ce qu’il lui avait pris bon sang de mettre cette robe ? Elle n’en mettait jamais d’habitude ! C’est vrai qu’en y réfléchissant bien, elle ne savait même pas ce qui lui avait pris. Samarah aurait été bien incapable de dire ce qui l’avait fait changer d’avis, elle qui jurait encore ce matin qu’on ne l’y prendrait pas à se promener attifée comme en plein carnaval !

Pourtant, le fait était bien là et c’était bien elle qui se trouvait face à Deklan, avec une robe de soirée et un masque vénitien à la main. La jeune mutante était déjà prête à tourner les talons pour retourner se changer illico-presto dans sa chambre lorsqu’elle comprit la véritable raison de l’attitude étrange de son ami.

* Elle est jolie... *

Une fois de plus, ce fut son nouveau pouvoir qui résolut le mystère. Les pensées de Deklan traversèrent son esprit pendant une fraction de seconde, laissant derrière elle leur empreinte. Samarah avait remarqué que chaque personne lorsqu’elle pensait laissait une empreinte différente dans son esprit. Celle de Léon par exemple semblait claire et fluide, tandis que celle de Deklan beaucoup plus chaude et fine.

Samarah ne sut pas trop quoi faire lorsqu’elle les entendit. Deklan était le seul à connaître son double pouvoir, mais pour le moment, il ne s’en rappelait plus. La jeune mutante dut faire un effort colossal pour ne pas rougir à son tour, surtout quand elle se rappela que c’était déjà la 2ème fois que Deklan pensait cela, sans jamais le lui avoir dit en face. Aussi, quand il lui tourna le dos pour les attendre, Gabrielle et elle, au bout du couloir, elle lui répondit un vague

"D’acc… d’accord, on arrive"

Elle rentra à nouveau dans sa chambre, non pas pour enlever la robe qu’elle avait à présent décider de garder puisqu’apparemment, elle était ‘jolie’ dedans (rien que d’y penser, Samarah se sentit étrange) mais pour aller chercher Gabrielle. En l’attendant, Samarah repensa à l’attitude de Deklan et se remémora la découverte de sa télépathie avec Deklan. A la fin, il était parti très vite, comme s’il voulait s’éloigner d’elle, de peur qu’elle ne commence à voir toutes ses pensées. Enfin ça, c’est que Samarah avait pensé jusque maintenant. Serait-il possible qu’il soit parti, enfui même, pour une autre raison ? Elle ne le saurait probablement jamais. Ce fut la dernière fois qu’elle avait vu Deklan avant de le retrouver aujourd’hui, complètement amnésique. Et s’il n’arrivait déjà pas à se rappeler d’elle, il ne parviendrait sûrement pas à se rappeler ce qu’il avait fait il y a un mois…

Gabrielle ne tarda plus et lorsqu’elle fut prête, les deux mutantes quittèrent sa chambre. Deklan les attendait effectivement un peu plus loin, au début du couloir. Pour une raison qu’elle ignorait, elle évita soigneusement son regard et continua en direction du dressing de l’Institut, Gabrielle sur ses talons. Elle lui fit simplement signe de le suivre d’un geste de la main.

La pièce où ils arrivèrent regorgeait de vêtements en tout genre. Samarah farfouilla un peu à gauche et à droite et finit par tomber sur ce qu’elle semblait chercher. Dans le coin d’une armoire, un carton qu’on avait à première vue oublié était rempli de costumes divers. Elle le tira près d’elle et le présenta à Deklan.

"Tu crois que tu trouverais ton bonheur là-dedans ?" lui demanda-t-elle en même temps qu’elle jetait un coup d’œil dans le fond du carton.

Elle en tira presque aussitôt un costume qu’elle tendit à Deklan.

"Personnellement, je crois que celui-ci t’ira très bien"

Deklan n’avait pas encore saisit le costume dans ses mains et Samarah força un peu le mouvement pour qu’il le prenne (et non n’allez pas croire qu’elle se vengeait, elle n’avait aucune raison de le faire). De toute façon, même si ça ne lui plaisait pas, il n’y avait que celui-là. Les autres étaient pire. Selon elle bien sûr. Mais de toute façon, cela ne pourrait pas être pire qu’elle dans sa robe, n’est-ce pas ?

Il fallut insister encore un peu, beaucoup même, pour que Deklan enfile son costume mais ils furent bientôt tous les trois prêts à partir.

C’est donc un trio pour le moins étrange qui prit la direction du Saturday Night. Si on lui avait dit un jour qu’elle passerait son réveillon de cette manière, Samarah n’en aurait cru mot ! Et encore, elle était loin de se douter de ce qui l’attendait lors de la soirée. Si elle l’avait su, ça aurait été une raison supplémentaire de rester bien sagement dans sa chambre à l’Institut, comme elle l’avait pensé au départ…

Dans le bar, l’ambiance commençait à monter et avant de rentrer à l’intérieur, Samarah avait inspiré un bon coup pour se donner du courage. Elle ignorait le nombre de personnes déjà présentes. De plus, elle gardait un très mauvais souvenir de ce bar…

*ferme ton esprit, ferme ton esprit, ferme ton esprit et tout ira bien*

Elle repéra rapidement des têtes connues. Ambre, Evolo et Alex étaient déjà là. Ainsi que – son cœur fit un bond de surprise dans sa poitrine – Tsipora. Elle était vivante ! Elle avait réussi à s’enfuir du massacre au centre commercial. Ses pas la guidèrent presque inconsciemment vers la mutante exubérante car même si elle ne l’avouerait jamais, Samarah était plutôt contente de la revoir. Oubliant les personnes qui l'entouraient et même sa tenue –un sujet très controversé entre les deux demoiselles- elle s’approcha d’elle et dit :

"Salut Tsipora, ça fait longtemps… "

Un maigre sourire avait même réussi à illuminer son visage.

(HRP : dsl Gabrielle, on t'a entrainée avec nous j'espère que cela ne te dérange pas)

Deklan était vraiment dans l’embarras. Devenir tout à coup rougissant et bégayant n’était vraiment pas dans sa nature, qui se voulait normalement distante et presque sans autre émotion que la recherche de la puissance afin de contrôler celui qui se cachait en lui. Que se passait-il ? Il aurait bien voulu le savoir, surtout qu’une fille aussi belle soit-elle, aurait juste mérité un simple regard vague comme il l’avait si souvent.

Il détourna le regard cherchant sans doute à reprendre ses esprits et informa Sam qu’il l’attendait Gabrielle et elle au fond du couloir. Son pas se fit assez nerveux.

Une fois arrivé, il respira un bon coup en fermant les yeux. Il détendit un peu ses épaules gagnant en calme et en sérénité. Ah ! Ca revenait… Il hésita par réflexe à reprendre une autre pilule légumisante mais bon ceux-ci n’étaient à prendre que dans les périodes où il forçait sa mémoire.

En se rappelant un peu, la réponse qu’eut Samarah, il se dit qu’elle l’avait sûrement trouvé bizarre. Normal, même lui se trouvait étrange… Le cerveau se remettait en ébullition quand finalement les deux jeunes filles revinrent.

Prochaine destination, les costumes. Le groupe de jeunes mutants se dirigèrent vers une pièce montrée par la si charmante Samarah, qui farfouilla un peu partout pour finalement tendre un carton à Deklan.

"Tu crois que tu trouverais ton bonheur là-dedans ?", lui dit-elle alors qu’il jeta un simple regard au contenu, d’un air un peu suspicieux.

Qu’y avait-il dans ce carton. Il doutait que cela soit très réjouissant… Surtout pour lui. Il commençait alors à s’imaginer le pire en commençant à voir maintes et maintes accessoires, à son goût plus ridicule les uns que les autres.

« Je sais pas trop là… »

Le voyant hésiter à chercher quelque chose qu’il aurait pu mettre, Samarah pris sans doute els devants en tirant un costume qu’elle lui fila directement. Deklan écarquilla les yeux, l’air de dire « Moi ? Mettre ça ? ». L’air, j’ai bien dit l’air, de mettre de la bonne volonté, il regarda plus exactement ce qu’on lui avait tendu, sans y toucher.

"Personnellement, je crois que celui-ci t’ira très bien", rajouta Sam pour enfoncer le couteau dans la plaie.

Il eut alors un regard perplexe…

« Vraiment ? Je ne pense pas que… »

N’eut-il pas fini qu’on lui fit tenir le costume et qu’on le poussa dans une pièce pour se changer. Mis face à circonstance des plus fameuses, c’était à la limite où il ne montait pas un plan pour sortir. Il se voyait très bien ouvrir la fenêtre, sauter à un arbre, glisser le long, retomber en salta, regarder à droite à gauche à la manière d’un ninja et s’échapper ni vu ni connu… Beaucoup trop d’imagination ce petit Deklan, surtout qu’il avait par la même occasion les nouveaux pouvoirs (issus de la première évolution) qu’il avait eu.

Il finit par enfilé le costume malgré, faisant un effort monumental et prenant exagérément sur lui. Pourquoi faisait-il cela pour des inconnus ? Le problème était là… Il sentait de plus en plus que quelque chose l’affilier à Sam et à ce lieu. Bizarre. Il restait malgré sur ses gardes histoire de… Car une autre hypothèse aurait voulu qu’on l’influence à penser cela. Et oui, l’esprit humain était si faible, s’était en partie le problème auquel il tentait misérablement de résoudre depuis tant d’années.

La porte finit par s’ouvrir… Laissant apparaître des petites oreilles de chat, une tête baissée, un visage rubicond et un regard voilé par quelques mèches de cheveux… Pour Deklan, il était tombé bien bas. Jamais il se serait cru mettre ça un jour… Il serrait les dents malgré tout pour éviter d’aller se changer rapidement.

Au bout de quelques secondes il se dévoila un peu plus. On pouvait alors apercevoir qu’il portait une sorte de cape à capuche, un masque de chat à la main et des mitaines qui formaient une grosse patte de chat. Détail important, un ruban rouge autour du coup avec une clochette au bout… C’était le pompon en somme.

* Au… secours… *

C’était une soirée costumée mais pas une soirée ridiculisée… Pourquoi devait-il à tout prix mettre cette chose ? Erf… Il espérait intérieurement qu’avec la capuche et les mains rentrées dans la cape, personne ne le reconnaîtrait. En même temps, il n’était pas d’ici, cela n’avait donc pas son importance mais bon c’est toujours humiliant…

« C’est bon… J’suis prêt… », dit-il doucement et toujours le visage aussi honteux.

Ils se rendirent finalement tous les quatre à la soirée au Sat’. Quatre ? Deklan, Samarah, Gabrielle et le petit husky toujours sans nom. Il ne fallait pas l’oublié quoique un chat tenant un chien en laisse, c’était paradoxale quand même.

Avant de rentrée, Deklan renfila sa capuche vers l’avant, essayant par la même occasion de se cacher dans son ombre malgré que les oreilles faisaient avoir deux petites pointes à la capuche. Son masque toujours à la main, il suivit ses deux compagnons vers le bar où finalement Samarah put discuter avec une connaissance à elle, Tsipora, dont il ne se rappelait pas bien évidemment.

(Niark, il est temps que mes deux persos se rencontrent enfin )

Le gars à qui il avait proposé un verre l'avait accepté aimablement et après avoir discuté un peu, Terry s'était relevé pour continuer son tour du bar.

Il était à la recherche de visages connus. Et alors qu'il n'y en avait pas encore auparavant, ceux-ci semblaient faire légion à présent. Il reconnut Duncan, qui cherchait encore des noises à Tsipora. De loin, il aperçut aussi la jeune Lysbeth accompagnée d'un autre Confrériste dont il avait oublié le nom.

Se décidant, le jeune Caméléon se faufila au travers de la foule de plus en plus dense et arriva près de Tsipora. Il reconnut à ses côtés une autre de ses confrères, Eva, à qui il n'avait jamais vraiment parlé. Ce serait l'occasion de s'y mettre avec la soirée.

Terry jeta un énième coup d'oeil circulaire à la salle mais il n'aperçut pas le visage qu'il cherchait. Il ne l'avait plus vue depuis un mois, pourquoi faudrait-il que Malaika revienne comme par enchantment ce soir? Même s'il y croyait quand même, Terry refusa de se donner de faux espoirs. L'absence de Malaika n'était pas normal. Il le sentait. On ne disparait pas comme çà du jour au lendemain sans donner de nouvelles. A moins de le vouloir. Et jamais l'Ethiopienne n'avait laissé sous-entendre un quelconque désir de fuite.

Ramenant son regard sur le groupe entourant Tsipora, ses yeux se posèrent sur les deux derniers arrivants. Une adolescente et un jeune garçon. Un couple bien étrange selon l'avis du caméléon. L'une était déguisée comme au carnaval de Venise, l'autre se promenait en chat...

Terry savait qu'il fallait se déguiser ce soir, mais il ne l'avait pas fait. Pour un Caméléon c'était le comble quand même de devoir se déguiser, vous ne trouvez pas? Au pire, s'il le fallait vraiment, il saurait largment donner l'impression d'un déguisement avec ses cheveux, ses yeux et ses écailles qui parcouraient son torse et son dos... Solution cependant qu'il envisageait en dernier recours. Il n'était pas très chaud à l'idée de mettre son pouvoir ainsi à jour, même si ce serait certainement la seule occasion pour lui de le faire publiquement sans se faire remarquer !

Le jeune mutant observa un instant la jeune mutante aux longs cheveux bruns. Quelque chose lui semblait familier chez elle, mais il aurait été bien incapable de dire quoi...

Il se retourna alors Tsipora et lui dit en souriant :

"Qu'est-ce que j'entends Tsi, tu craques pour le chanteur des Untitled?"

Il avait dit ça dans le but de la provoquer un peu car Terry adorait embêter son monde ! Mais ça, vous le saviez déjà, il me semble...

30 centimètres de neige et juste au dessus, les pieds nus de Zéphyr. Sa faisait déjà longtemps qu’il était là, dehors, à arpenter les rues. Après le… retour à la confrérie, Side s’était rendu brièvement dans sa chambre. Il avait été totalement épargné durant leur petite expédition mais ses vêtements et son corps étaient imprégnés du sang du défunt Dragomir et la seule impression du sang coagulé sur sa peau et surtout l’odeur qui lui remontait aux narines lui donnait envie de vomir. Une bonne douche froide l’aidât à se débarrasser des nausées, pas de son sentiment de culpabilité.

Rester dans le noir dans sa chambre ne faisait que mieux lui rappeler les derniers événements. Il enfila un bermuda, un marcel et prit aussi des lunettes de soleil pour cacher ses yeux rougis au cas où il croise quelqu’un. Sortir aussi peu vêtu en plein hivers était très dangereux et Michael le savait, c’est d’ailleurs pour ça qu’il était aller dehors : il fallait qu’il fasse mal à un des fautifs et en l’occurrence ni Stubbird ni un des membres de la mutant korps n’était là, le seul coupable a qui s’en prendre s’était donc… lui-même.

Logique d’autodestruction ? Peut-être. Le froid commençât à brûler ses pieds dés qu’il les posa dehors et la morsure du vent ne se fit pas attendre. Il continua pourtant son chemin, sa pénitence. Plutôt stupide comme idée mais le froid le fit vite penser à autre chose, en fait il ne pensait plus vraiment à grand-chose ! S’il voulait lui aussi mourir ce soir, il n’avait pas choisit la meilleure des solutions pour se suicider, c’était un peu comme essayer d’arrêter de respirer : le corps reprenait sa respiration automatiquement. Là, c’était un peu pareil. Instinctivement Zeph suivit le chemin qu’il avait prit quelques heures plus tôt et arriva donc en toute logique au même endroit : le Saturday night.

Son cerveau engourdi mit un certain temps à réaliser qu’il se trouvait de nouveau devant le bar. Après un certain temps de réflexion, il se décida à entrer. Le froid, sa avait pas marché. Nouvelle solution : l’alcool. Avec un peu de chance il arriverait à en consommer assez pour mourir dans son propre vomi ! Sur le coup sa lui paraissait presque une bonne idée… Il poussa la porte.

Plein de gens heureux en train de s’amuser, c’était peut pas le meilleure endroit ou cuver sa peine finalement. Enfin au moins ici il faisait chaud… Après quelques pas on lui fit remarquer que c’était une soirée costumée, un coup d’œil vaguement intéressé lui confirma qu’il devait porter un masque ou autre connerie du genre.

« ‘Suis déjà déguiser : touriste à la plage » Dit-il d’un ton maussade. L’autre semblât qu’a moitié convaincu, il lui passât une sorte de guirlande de fleure autour du coup et une fois convaincu il le laissât enfin seul.

Qu’est-ce qui pouvait tuer le plus de neurone en une seule gorgée ? Un seul nom lui vient à l’esprit : « Un verre d’absinthe, s’il vous plais. ».
Il avait prévu de le boire cul sec, mais la première gorgé lui arrachât une telle grimace qu’il dut se résoudre à distiller sa mort à petit feu.

Entre temps il avait vu Terry -entre autre, mais il préférait pour l’instant rester seul, dans son coin. Pourtant il avait besoin de voir des amis, sinon il risquait fort de finir mal…

[Seul ceux ayant peur de se brûler fuient le feu ^^]

Pfff, ça devenait complètement aberrant là. Ryuken en étais, au moins, à quinze verres, et là soirée ne faisait que commencer, ce qui signifiait que cela allait empirer. Déjà les effets "néfastes" de l'alcool se faisaient sentir. La tête sui tournait, une vue un peu plus brouillée que d'habitude, des gestes légèrement plus tremblant, corrigé aussitôt après un nouveau verre vidé, et surtout une tendance à être euphorique. C'était le bon mot, l'alcool le rendait euphorique.

Pour lui, cette soirée, ces personnes, ses problèmes, les problèmes du monde, tout cela ne changeait absolument rien. On pourrait venir lui refaire le portrait car on n'aime pas sa tête qu'il offrirait un verre à son agresseur pour le féliciter de son bon goût. Malheureusement, être euphorique avait aussi un très néfaste désavantage. Amoureux des belles femmes (de la gent féminine en entier en réalité...) Ryuken avait tendance à se laisser déborder par le nombre de personnes féminines présente dans la salle.
Il passait des jambes aux fessiers puis au dos et au visage, c'était ainsi, et il ne s'en cachait pas, pourquoi le ferrait il ?

Mais voilà, à force de faire cela l'attention finis par attirer, un homme lui faisait des yeux ronds, surpris par l'audace de l'archer sûrement. Une femme s'était passée une longue veste en fourrure qui devait lui donner incroyablement chaud mais cela lui permettait de cacher son corps à la vue de tous.
Mais tout ceci était négligeable, en fait, le souci venait des deux femmes assises en face de Ryuken.

Il ne savait pas quand exactement il avait commencer à l'(les ?)observer. Il devait être passablement bourré pour voir double à ce point là, surtout malgré la différence notable des costumes, mais il n'était pas sur que l'alcool ait un rôle la dedans.
Pour détailler, une, ou deux femmes, il n'en étais pas sur mais bon, étaient entrées dans le bar, celle où son regard avait commencé à s'égarer était habillée en ange avec des ailes d'anges, une robe d'une blanc pur que l'église aurait refuser d'accepter dans elle ne cachait que peu de morceau de chair et des yeux cerclé par des lentilles dorée. L'autre était à la fois son contraire et son égale, d'une noir de jais, comblant avec l'amertume nécessaire les combles de lumière que révelait l'ange.

Étrangement, ce furent les yeux qui retinrent l'attention plus que la plastique (non en reste toutefois) des deux femmes, ce qui se fit immanquablement remarquer par la jeune femme qui leva alors une verre d'alcool au niveau de son regard en direction de Ryuken avant de sortir une phrase qui, étrangement, se prêtait bien à la situation actuelle.
L'alter égo de l'ange se mit alors elle aussi à parler, complétant le début de phrase de l'ange.

Ricanant doucement, Ryuken s'adossa complètement sur sa chaise allumant, encore, une cigarette dont il profita des premières bouffées tout en observant les deux femmes. Une fois la première bouffé entièrement savourée il leva son verre, encore à moitié plein (un miracle) en direction des femmes.

"Vous parlez d'or mais je ne pense pas que le bonheur viendra sonner à ma porte, je me contenterait donc de la gueule de bois. Mais pour vous je peut vous prédire une pneumonie à défaut de pouvoir vous annoncer paix et amour."

Ceci dis, Ryuken vida son verre avant de faire signe à une serveuse passant par là de remplir à nouveau son verre, et celui des femmes dans la foulée, sans toutefois cesser d'observer les deux femme, s'amusant de cette situation, laissant, pour une fois, sa cigarette se consumée seule.

Alexandre sourit un peu plus lorsque Keela lui précisa que el costume était imposé. Evidemment, il n'avait pas eut le choix non plus. Il avait l'impression d'être un gamin dans ce costume de pirate ridicule. Il en supportait pas qu'on lui impose quelque chsoe, mais alors un costume comme ça... Il le portait plus pour ne pas gêner.

- Oui, je crains fort que tout le monde soit dans le même cas. Cette idée n'est pas très bonne, mais que voulez-vous, c'est peut-être ainsi qu'on fait la fête à Boston ?

Oui, peut-être que s'était une ville où il fallait se déguiser à toutes les fêtes... Bel endroit pour commencer une résistance contre l'humanité !! Il eu un rire sans joie quand la jeune femme lui dit qu'elle ne voyait pas grand chose.

- Pas grave, vous ne loupez rien. Les costumes sont plus navrants qu'autre chose ici...

Son regard se perdit un moment, passant sur les nombreuses personnes qui se trouvaient dans le bar. Il n'avait apparemment pas le pire costume. Il soupira. Oui, décidemment cette idée de costume était stupide.

Est-ce que d'autres Confréristes rodaient ici ? dans un costume aussi ridicule ? Alexandre pensait que s'était possible, après tout qu'est-ce qui l'empêchait ? Les Confréristes qu'il avait vu jusque là, à part el majordome, étaient jeunes. Ouais, il devait y en avoir d'autres. mais il ne les voyaient pas. Il se dit avec un sourire que s'était normal, il n'y avait aps marqué "mutant" ou "Confrériste" sur la tête des gens après tout. Ce genre de choses, on ne l'affichait pas par les temps qui couraient.

Il fut tiré de sa rêverie par le craquement des doigts de Keela. Il écouta ses paroles et éclata de rire, s'attirant els regards d'un jeune qui passait par là. Manger des gens ? Cette jeune femme était vraiment étrange...

- Je vois. Mais heureusement vous n'aurez aps à manger de gens. Voici notre repas.

En effet, une serveuse venait d'arriver. Elle leur donna leur commande et s'en alla en direction d'autres clients. Alexandre commença à boire à son verre d'eau, puis s'arrêta pour répondre à la dernière question de Keela.

- Drôle de question... Evidemment, ça me paraît évident. J'absorbe l'eau poru augmenter ma masse musculaire. Et vous ? Si ça ne vous paraît aps imploi, quel est votre pouvoir ?

Le bruit des pas d'Aden dans la neige résonnaient entre les ruelles sombres de Boston. Cet étrange craquement inimitable, qui rapellait une foule de souvenirs au jeune homme. Sa terre natale, l'Alaska, où il s'est juré de ne jamais revenir. Plus rien ne l'attendait là bas, hormis des cris et des larmes.
Là où certains passent les fêtes en famille, il resterait une chaise vide chez les Camoran, celle d'Aden, le fils disparu. C'est terrible de ne plus avoir de parents, mais ça l'est encore plus de savoir que pour eux, vous n'existez plus. Contrairement à ce que l'on croit tout est déterminé à la naissance, ce qu'il y a de plus difficile, c'est l'accepter. S'il n'était pas né différent, Aden ne serait pas ici, à marcher seul dans les rues froides de Boston.

Seul... Enfin pas tout à fait face à lui, des silhouettes un peu masquées par la brume nocturne. Les membres de l'Institut, des inconnus pour la plupart, et certainement pas des amis. Le mutant n'était pas du genre à vivre en communauté, et encore moins à faire confiance à n'importe qui...
Il n'était pas né celui qui pouvait se prétendre connaitre Aden Camoran. Toujours est il qu'il les suivait à distance, refusant de se méler à eux. Il n'était motivé que par une certaine curiosité... Le Saturday Night semblait être un club fréquenté principalement par des gens comme lui. Des gens différents, au sommet de l'évolution, ceux que le gouvernement traque sans relâche pour leur "anormalité"... Les mutants. Il fallait se rendre à l'évidence, ce qui n'entre pas dans le rang, la petite branche qui ne pousse pas au bon endroit, ou le pissenlit au milieu des roses finit vite par être éliminé. C'est le propre de la nature humaine de détruire ce qui ne lui semble pas évident, c'est tellement plus facile que d'essayer de comprendre.

Sans s'en rendre réellement compte, le craquement de la neige avait cessé, il venait d'entrer dans un bar. Il regardait autour de lui, et remercia celui qui avait précisé que la fête était déguisée, au moins il passait inaperçu. Dans une soirée, rien n'est plus remarquable que celui qui ne porte pas de costume, même si la plupart des gens trouvent ça idiot, tout le monde fait de même, pour entrer dans le rang. Ayant fait le tour des lieux d'un rapide coup d'oeil, il se dirigea vers les tables dressées plus loin. Il y avait quelques personnes autour et certains visages étaient familiers... Notament la fameuse Samarah.
Il eut un léger sourire amusé lorsqu'il la vit dans sa robe, elle ne semblait pas du tout à son aise. Qu'elle se rassure, Aden n'était pas non plus ravi dans son costume, il le prenait plus comme le camouflage indispensable pour découvrir les lieux.

Il s'attendait à voir des petits hommes violets ou des géants à l'air enragé, mais il fut vite déçu, les mutants n'était vraiment pas comme l'image que voulait en montrer l'état. A la télévision seuls des monstres sanguinaires et à l'allure affreuse étaient montrés, mais ce n'était pas le reflet de la réalité... Dans ce bar il n'y avait qu'une bande de jeunes gens venus fêter le nouvel an, pas d'assassins sans scrupules. A la fois soulagé, mais un peu déçu, Aden s'adossa à un mur, le regard posé sur un homme entouré de deux femmes... La cigarette à la bouche, buvant verre sur verre, il doutait que cet homme fasse partie de l'institut... Il n'eut droit qu'à un regard dégouté et le mépris d'Aden.

*Pauvre poivrot... Tu bois pour oublier que tu as un job minable dans une petite vie minable.*

C'est le moment que choisit une serveuse pour venir lui proposer une boisson. Il effaça ses dernières pensées avant de lui répondre d'une voix peu assurée :

- "Hum, heu un jus d'ananas s'il vous plait"

Elle le regarda un peu étrangement, elle n'avait pas du servir énormément de boissons sans alcool ce soir... Mais elle s'executa rapidement, avec un joli sourire. Aden buvait son verre lentement, prenant garde à ne pas tâcher son costume, le regard fixe sur le groupe de l'Institut. A la fois ici et ailleurs, perdu dans ses pensées, toutes plus sombres les unes que les autres. Il n’y a qu’Aden pour être aussi négatif un jour de fête, mais pour lui ce n’était qu’un jour comme un autre, un chiffre qui allait changer. Certains disent que c’est la vie qui vous construit, mais ce n’est pas tout à fait vrai, c’est cette même vie qui a rendu Aden aussi froid, aussi peu humain. Le jeune homme serra son poing et fit couler quelques gouttes de sang sur le sol, ce soir il se jurait de devenir quelqu’un, sa seule et unique bonne résolution serait de haïr son passé. Il releva la tête, fier, on lui offrait une nouvelle vie à l’Institut, ce qu’il y avait eu avant n’existe plus, le passé restera à sa place.

[HRP : Son costume, enfin plus ou moins quoi ^^']