Retour de combats

Le van s'arrêta en un crissement de pneus dans le garage. Decidemment, Sag et Thorn s'étaient bien trouvés, tous les deux avaient une conduite bien à eux, très sportive...et dangereuse.
Cependant, personne n'avait protesté. Ils semblaient tous perdus dans leurs pensées. Peut-être reflechissaient-ils au combat qui avait eu lieu et à ses conséquences?
Sag gardait les dents serrés, ses blessures devaient le faire souffrir. Malicia aida Thorn à sortir le géant du van.
Elle tappotta gentiment sur l'épaule de Sagamore, dans un geste d'amitié spontané.

"Promis, la prochaine fois que je sors, tu me sers de garde du corps."

Elle se tourna vers les autres.

"Je crois que nous devrions tous faire un passage à l'infirmerie, nous en profiterons pour parler un peu de ce qui s'est passé. J'ai quelques questions, peut-être que vous aussi."

Malicia ressentait une certaine lassitude. Pas à cause du combat, mais parcequ'elle pensait à leur avenir qui s'assombrissait de plus en plus.
Elle glissa sa main dans celle de Marco, la serra légèrement. A ce moment précis, elle aurait tout donné pour enfouir son visage contre l'épaule du jeune homme et tout oubliait dans ses bras, cependant, elle avait des responsabilités, on comptait sur elle.
"Allons-y"

[infirmerie]

Rien à dire ici.

Ouai, sa va aller Léon, rien de casser ...

Avait répondu Alex à la question de Léon, avant la course folle du van à travers Boston, c'etait moins dangereux qu'avec Sagamore, mais toujours aussi speed, en même temps c'était normal.

Quand le van fut enfin arreté, Alex descendit promptement du véhicule pour se diriger à l'infirmerie, pas pour lui non, mais pour les autres. Et puis, il avait besoin de se changer les idées.

Et comme pour lui même il murmura :

T'inquiète pas, on se reverra ...

Et le môme s'engouffra dans les couloirs, direction l'infirmerie.

[ Infirmerie de l'Institut]

[ Rues de Boston]

Il ne s'était passé que quelques dizaines de minutes entre le moment ou Yanis avait répondu à Edouard que tout allait bien et celui du retour à l'institut. Le trajet de retour parut bien court comparé à l'aller qui avait été interminable et parsemé d'embuches.

Lorsqu'ils furent tous installés confortablements dans le bolide, le jeune homme se prit la tête à deux mains et essaya de faire le vide. Mais la vision de Deklan, le visage défiguré par la haine et portant les stigmates de l'agression qu'il avait subit ne cessait de revenir.

C'était donc cela le monde et le quotidien des mutants, être persécutés...une lutte sans intéruption pour prétendre seulement au droit de vivre. Cette existence n'enchantait guère le jeune homme, mais la réalité le rattrapait. Il serait toujours obligé de lutter pour être reconnue.

Le véhicule déambulait dans les rues de la ville celtique, mais Yanis n'aurait pu dire à quelle vitesse ou par quelles rues roulait-il. Le visage enfoncé dans la paume de ses mains, il était ailleurs, dans son désert. Il semblait entendre la voie de sa mère qui l'appelait , alors qu'il se prélassait tranquillement au soleil, une datte à la main.

En un coup de frein, il reprit ses esprits. Il fallait emmener les autres à l'infirmerie. Tout d'abord il leva la tête pour voir qu'ils étaient tous là, et son regard s'arréta sur le visage de Deklan qui semblait avoir reprit en sérénité. Il ouvrit la portière, et aida Ksénia à sortir du bolide.

durant le trajet, personne ne parla vraiment, à part peut être Alex qui discutait avec l'Edouard conducteur. Qui d'ailleurs prenait un plaisir certain à faire ravaler la langue du jeune téléporteur à chaque occasion qui se présentait.

Non sans mal Alex réussit à garder un semblant de conversation avec le Majordome qui était certainement heureux de pouvoir embeter le jeune homme, pour une fois que ce n'était pas le contraire !

Bref, ils arrivèrent tous bientôt dans les garages de l'institut, les majordomes descendirent les blessés du bolide, les installèrent sur des brancards de fortune et penetrèrent chacun leur tour dans un ascensceur qui les menerait près de l'infirmerie. Alex suivit le mouvement, avec yanis qui semblait assez touché par les récents évenements. Le farfadet n'avait pas tout compris -voir rien du tout- (il est pas très malin quand il s'y met) et avait donc laissé au majordome le soin de prendre les opérations, heuresmeent pour Alex, Sagamore aurait été assez amusé de voir le lutin en train d'essayer de porter les estropiés sur son dos dans l'établissement. En quelques minutes ils attérirent tous à l'infirmerie.

J'essayerais de repasser à l'infirmerie tout à l'heure, j'ai un p'ti truc à faire avant, tu t'en sortira Yanis ? De toute manière je peux pas grand chose ... Alia doit surement être à l'infirmerie, tout se passera bien.

Avec une tape amicale dans le dos de Yanis, Alex disparut de l'ascenceur alors que les portes s'ouvraient sur le couloir menant à l'infirmerie ...

[ Salle Commune, pour Alex]

Le noir. Les ténèbres. La nuit… Ou le jour ? Elle ne savait plus. Samarah avait sombré. Elle avait succombé à la fatigue, à la peur et enfin au soulagement. En une nuit, elle avait vécu plus d’émotions qu’en 16 ans ! D’abord la peur de se faire tuer, ensuite la crainte de ne pas retrouver Dekln. Les hommes aussi et la haine pour ce qu’ils avaient fait subir au jeune mutant. Et puis se retrouver devant lui… qui ne la reconnaissait pas. Un moment, elle crut qu’elle allait mourir. Qu’il allait la tuer. Mais, elle n’avait pas compris pourquoi, il ne l’avait pas fait. Et la créature du désert était partie sans prévenir, pour faire revenir Deklan. Perdu et blessé.

Finalement, ces hommes étaient morts mais Deklan était vivant. Deklan… Elle ne savait plus si c’était bien lui ou pas. Cet être bizarre, monstrueux, qu’il cachait au fond de lui. Qui était-ce vraiment ? Elle n’était pas sûre de vouloir le savoir. Une chose certaine cependant, Samarah ne voulait plus le voir ! Ne plus jamais avoir affaire à lui ! Pourtant…

Bref, cela en fut trop pour Samarah. Les émotions la submergèrent et elle ne put s’empêcher de s’écrouler, sous le poids des évènements. Maintenant, elle ne savait plus où elle était… Quelque part où rien ne pourrait lui arriver, elle le souhaitait.

Quelle étrange chose que d’être inconsciente et d’avoir à la fois conscience de ce qui vous entoure. Samarah était dans ce cas-là. Perdue dans les profondeurs de son inconscient, elle devinait les mouvements autour d’elle mais son corps refusait de lui obéir. Il refusait d’ouvrir un œil. L’effort à fournir était trop important.

Elle sentit des gens qui s’afféraient près d’elle. Pour faire quoi ? La soulever ? L’emmener ? Oui, cela devait être ça. Il lui sembla que son corps devint aussi léger qu’une plume. Puis, il y eut des bruits de voix mais trop lointaines pour comprendre ce qu’elles disaient. Il y eut aussi des portières qui claquent et un moteur qui démarra en trombe !

Un silence. Des voix encore. Et puis plus rien. Sauf peut-être encore la sensation de s’élever avant de replonger à nouveau dans le néant…

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