[jour de l'an] Longue traque.

Il faisait toujours aussi froid à Boston, lui qui venait de Californie, la différence de température était quand même flagrante. Panic était geler sur place, il n’avait pas pensé à retourner à l’Institut pour prendre quelque chose sur le dos. Mais non il avait autre chose en tête. La départ d’Ambre l’ennuyait beaucoup, il ne la connaissait pas depuis longtemps mais il lui attaché une certaine affection. Il faut dire que les deux avaient quelque peu le même genre de pouvoir, elle devenait de plus en plus mécanique et lui devenait de plus en électrique. Chaque partie de son corps allait petit à petit devenir de l’électricité pure mais il allait falloir que Panic apprenne à contrôler ce pouvoir sinon il allait pouvoir dire au revoir à son existence humaine.

Le russe avançait toujours tout droit comme s’il savait ou il allait. Il avait l’air déterminé mais bon ils allaient leurs falloir un bon bout de temps. Panic se concentra quelque peu histoire de faire grimper d’un poil le courant parcourant son corps, afin que sa température augmente. Quelques minutes plus tard, Mentat se retourna et expliqua alors son plan aux deux jeunes qui se trouvaient avec lui.

« ... Le processus est assez simple et ne prend rarement plus de quelques minutes pour un télépathe tel que moi. Je crée dans ce cas un lien psychique avec la personne choisie. Cela décuple mon pouvoir, je peux la repérer, la joindre, la contrôler bien plus loin et plus facilement. Depuis qu'elle est en son pouvoir, le lien est faible, mais, je retrouverais Tsipora facilement ! Et plus nous nous rapprocherons d'elle, plus je gagnerais en force dans le signal psychique. »

Et voilà maintenant il se jetait des fleurs… On avait mieux à faire que d’écouter Mentat leur expliquer de quelles manières il allait retrouver Tsipora. C’était bien le cadet de ses soucis, la seule chose que Panic voulait, c’était retrouvé ces compagnons et de repartir et de reprendre une vie normale. Enfin normale tout était relatif, lui il se sentait normal mais aux yeux de certains humains, il n’était qu’une bête.Quelques seconde plus tard, il se retourna vers Mentat et pris la parole.

« Cool comme plan mais sans vouloir jouer le chieur de base, la façon que tu vas utiliser pour retrouvé les autres m’importe peu à partir du moment où tu les retrouves. Ne perdons pas de temps. On ne sait pas ce qui peut se passé et surtout on ne sait pas quelle est la deuxième étape du plan de Smorgia »

Il passa alors devant ces deux compagnons de fortune et continua à avancer. Il n’y avait qu’une seule et unique solution. Et une seule et unique route. Puis sa montre vibra, c’était soit une bonne, soit une mauvaise nouvelle. Panic espérait que c’était une bonne. Une voix qu’il reconnu très rapidement, Sagounet…

« Panic !!! ils sont au port, j'ai eu l'info !!! »

« Bon ben voilà, c’est fait maintenant Mentat essaye de voir si il bouge de là »

Panic partit en direction du port sans même attendre les deux autres.

[Allez hop hop hop, tout le monde se motive, on s'bouge, on passe plus d'une fois par mois, on poste plus d'une fois par semaine et tout le monde sera content, yeah ! go ! ]

Kenjiss volait. Et à son grand étonnement, ce n'était pas aussi impressionant qu'il l'avait imaginé. Certes il passait les trois quart de son temps à franchir des avenues d'un bond mais il aurait tout de même cru que voler franchement aurait été plus grisant... Fermement accroché d'une main à la jambe de Sinead, moins lourd qu'une plume, le tatoué ne se lassait toutefois pas de la vue de Boston la nuit du réveillon. Une multitude de lumières tranchaients avec la pénombre de la nuit. A vrai dire, c'était presque joli... Le jeune mutant raffermit sa prise sur sa sulfateuse. Il ne devait pas se déconcentrer. Ils avaient une mission à remplir pour leur maitre. Les traitres ne devaient pas leur échapper. Ils causeraient des dommages terribles à leur cause... C'était eux ou la survie de l'espèce mutante. Une fois qu'ils seraient éradiqués, le comte pourrait passer à la suite de son plan, sauvé de toute menace directe... La voix de Caballero retentit une dernière fois dans l'oreilette. Ils étaient proche. Le tatoué leva les yeux vers Sinead, qui indiquait qu'elle avait entendu. Kimimaro aussi...

La mutante ailée obliqua une dernière fois dans une artère. Le vent qui leur fouettait le visage s'arrêta. Kenjiss arrêta de plisser les yeux. Et alors il les vit. Une demie douzaine de silhouettes semblables à des fourmis qui progressaient rapidement... La menace se révélait. Le jeune mutant réfléchit rapidement. Tirer depuis les airs mettrait Sinead et Kimimaro en danger. Si la jeune femme était touchée, c'était le crash assuré et seul lui y survivrait... Il jeta un coup d'oeil à ses coéquipiers et hurla pour se faire entendre.

J'y vais ! Trouvez un endroit en hauteur, posez vous et canardez les ! Si on doit se replier, ne tenez pas de revenir en rase motte, je me débrouille. Ne descendez pas ! Pour le comte, nous vaincrons !

Une stratégie simple et brutale... Kenjiss n'agissait jamais autrement. Il fallait frapper fort pour porter un coup fatal à la coalition qui tentait d'abattre leur maitre. Le tatoué attendit que Sinead ait encore fait quelques mètres en planant. Lorsqu'il s'estima à une cinquantaine de mètres du groupe, il lâcha tout.

Leur approche avait été silencieuse. Et personne n'avait eut un éclair de génie en observant le ciel. De toute façon leur silhouette noire se découpait à peine dans l'obscurité... Aussi le tatoué espérait il avoir l'effet de surprise de son côté. Démon jaillit de l'obscurité... Kenjiss acheva sa chute d'une vingtaine de mètres en pliant à peine les genoux. Ses pieds creusèrent un léger cratère dans la neige fraiche tandis qu'il relevait la tête en pointant la mitrailleuse sur le groupe en face de lui. Le tatouage sombre sur son visage blafard lui donnaient l'air d'un dément dans la pénombre de la ruelle chichement éclairée... Sans prendre le temps de viser quelqu'un en particulier, Kenjiss pressa la détente. L'arme se mit en rotation une fraction de seconde avant de lâcher la première salve de laser. Malgré son pouvoir, Kenjiss du s'arc bouter pour résister au recul du flingue monstrueux déversant une pluie de laser sur ses adversaires. Un sourire dément orna le visage du tatoué qui se surprit à hurler par dessus le vacarme assourdissant de la gatling.

Sentez le pouvoir du comte traitres ! Vous ne comprenez rien, vous ne valez pas mieux que des humains...

Malgré toute sa hargne, Kenjiss n'était pas stupide. Depuis son atterrissage, il avait étendu son pouvoir à ses limites, formant une "bulle" suffisante pour ralentir les projectiles qui voleraient sans aucun doute vers lui... Il attendit encore quelques secondes avant de se propulser sur l'un des building qui bordaient la ruelle. Sa main gauche aggrippa la corniche du premier étage, alors que la droite pressait toujours la détente de la sulfateuse. Les tubes ne rougissaient même pas alors qu'il tirait encore et encore... Désormais à l'horizontale, il écrasait toujours la détente en visant vaguement le groupe... Le but n'était pas tant de les tuer que de les faire se mettre à couvert. Lorsqu'ils seraient suffisament terrés, ils les achèveraient dans leurs trous... Insectes...

[Après avoir volé jusqu'à une trentaine de mètres du groupe de Mentat, Kenjiss se décroche de Sinead, à qui il donne quelques instructions. Le tatoué atterit comme si de rien n'était après une chute de vingt mètres en espérant bénéficier de l'effet de surprise et ouvre le feu avec sa gatling sur le groupe en face de lui. Au bout d'une dizaine de secondes de feu ininterrompu, il bondit sur un mur et s'y aggrippe pour offrir une cible moins facile, continuant de tirer.]

[Le Roi a posté. Vive le Roi.]

Mentat grognait, comme un chien à qui l'on vient de retirer de force son jouet favoris. Tsipora par ci, Tsipora par là, il éructait sa colère et son impuissance - sans pour autant admettre cette dernière. Et si Duncan avait accepté - de bonne grâce - la flasque d'alcool qu'avait tendu le russe, un presque symbole de camaraderie, il avait eu bien plus de mal à ne pas se cabrer sous le ton autoritaire et rude de celui qui semblait pour le moment mener la danse. Le colonel avait sorti son inénarrable regard sanguinaire mais sans pour autant s'attarder sur un sujet qui semblait pourtant lui tenir à coeur - pas de crise de jalousie devant leur plus que superflu compagnon xaviériste.

"J'ai un peu de mal à plaindre la Furie présentement, Colonel. C'est une sacrée garce votre copine, si vous voulez mon avis." Avait grogné le jeune anglais, frigorifié par les rafales de vent qui s'infiltraient sous son pull trop léger et encore humide de ses frasques passées.

Accélérant un peu le pas dans le vain espoir de réchauffer son corps endolori, il maudit ses bottes délicates, trop minces pour le protéger de la morsure de la neige et qui ne cessaient de déraper sur les pavés verglacés. Ce n'était pas tant la promenade bucolique et nocturne dans les rues glaciales de Boston qui le dérangeait, non plus que la compagnie - qui aurait pu se révéler plaisante si Mentat n'avait pas été à deux doigts de lui griller le cerveau pour avoir approché de trop près sa douce et tendre. Mais plutôt la perspective de courir droit à la catastrophe, directement dans les bras d’une bande de psychopathes hypnotisés.

Peut-être aussi que la compagnie forcée de cet arrogant élève de l'Institut commençait à lui peser - après tout Duncan aurait eu tort de ne pas profiter de la présence de cet aimable et tout désigné bouc émissaire, qui pérorait beaucoup et prenait des grands airs, avec une grande absence de savoir-vivre lui sembla-t-il.

« Ecoute trésor. En plus d'être en infériorité numérique, t'es ici uniquement pour respecter les quotas de notre nouvelle 'association' avec le Sieur Sagamore, géant des montagnes. Alors t'écrase, tu veux ?"

Le sarcasme, formulé avec tout le flegme dont il s’était senti capable et d'une voix où se mêlaient habilement mépris et menace, semblait avoir redonné du poil de la bête au jeune confrériste, qui entreprit de snober avec hauteur ses deux compagnons, autant que la neige qui lui fouettait le visage et les rafales de vent qui le faisaient chanceler à loisir. Le visage buté, le nez en l'air, les poings enfoncés dans les poches ; et marche à la gloire. Ou plus certainement, droit dans les bras de la Grande Faucheuse.

Aussi, ne s'attendait-il certainement pas à ce qui suivit. L'ombre creva les nuages à moins d'un jet de pierre du petit groupe. L'atterrissage fut étonnement délicat, mais Duncan n'eut guère le loisir de s'en étonner : la silhouette meurtrière de l'arme automatique et l'attitude plus que menaçante de ce démon tombé du ciel avaient déclenché un signal d'alarme dans le cerveau du jeune mutant. Le refus enragé de crever sur le bord du pavé, plus que l'instinct de survie lui-même, tenait à présent lieu de pilote automatique.

L'anglais n'eut que le temps d'entr'apercevoir un visage exsangue et étrangement strié de noir qu'éclairaient fugitivement les salves mortelles du laser. Il s'était déjà jeté sur le bas côté, saisissant au passage la manche du Colonel, un bras replié pour réceptionner sa chute. Poussé par l'urgence manifeste de la situation, Duncan ne s'embarrassa guère de subtilité lorsqu'il pénétra cavalièrement les centres nerveux de toutes les personnes qui l'entouraient, dans un brassage brouillon et malaisé. Manquant de temps pour faire le tri, il se contenta de laisser de côté l'esprit de Mentat, lorsqu’il rencontra la résistance attendue.

Et puis, tout en rejoignant ventre à terre l’abri précaire que formait un amoncellement de poubelle à l'intersection d'une petite ruelle, il s'effaça du champ de vision des autres mutants, de quelques coups précis de pinceaux mentaux. Cela ne tiendrait certainement pas longtemps. Suffisamment cependant pour faire le point sur la situation, retrouver ses compagnons d'armes et mettre en forme un semblant de stratégie.

Son coeur cognait douloureusement contre ses côtes. Sa respiration était sifflante et ses genoux tremblaient lorsqu'il s'était collé contre un pan de mur glacé, accroupis malgré son éphémère invisibilité. Le ripper que Duncan serrait dans sa main à s'en blanchir les jointures lui semblait soudainement bien dérisoire face aux gros calibres dont disposait l'adversaire. Kenjiss.

L'ironie de la situation parvint à lui arracher une grimace crispée : une presque imitation de sourire.


[Résumé : Dun persifle un peu contre Mentat et provoque Panic. Kenjiss débarque comme une fleur et les canarde. L'anglais se jette à couvert et se sert de son pouvoir pour disparaître aux yeux de Kenjiss et ses copains, comme à ceux de Panic : Prudence est mère de survie.]

[Depuis le hangar 0002 du port]

Le vol avait été rapide. Les frottements des ailes de Sinéad contre l'air résonnaient dans leurs oreilles, mais ce bruit ne s'entendait déjà plus quelques mètres plus loin. La ville elle-même était assez silencieuse... de nombreuses lumières l'éclairaient toutefois, en ce jour de fête.
Oh oui, c'était jour de fête aujourd'hui. Enfin les mutants allaient connaître leur apogée, avec le Comte di Smorgia !
Sinéad souriait. Elle était heureuse, maintenant... simplement emplie du bonheur de sa servitude.

Quelques minutes plus tard, elle entendit par son oreillette la voix dudit Caballero, leur dévoilant la présence de mutants ennemis près d'eux. Elle se rapprocha encore un peu plus d'eux, écoutant les renseignements fournis par son camarade. Et Kimimaro ? Peut-être voulait-il descendre aussi... non, pour l'instant, le plus prudent était de se poser. S'organiser autour de l'arrangement composé par Kenjiss était plus pratique.
Quand celui-ci eut lâché prise - et à dire vrai, elle le sentit à peine : ce fut parce qu'elle regardait assez fréquemment le sol qu'elle remarqua la forme humanoïde qui chutait lentement -, la mutante décida de voler un petit peu plus haut. Après tout, plus ils étaient hauts, moins on les remarquerait... très prudente, elle fit même un léger détour pour s'assurer qu'on ne les remarquerait pas.
Sinéad se posa sur un immeuble assez grand, quoiqu'il ne fût pas non plus un gratte-ciel, mais qui avait l'avantage de se situer derrière les mutants qu'ils avaient repérés. Ainsi ils étaient piégés par devant et par derrière. Bien évidemment, elle savait que c'était sommaire. Ils n'étaient pas complètement encerclés, mais... ils auraient du mal à se défendre dans les deux directions à la fois, n'est-ce pas ?
Elle s'accorda le temps de respirer quelques instants, soulagée de l'effort qu'elle venait de fournir, tout en attrapant son arme. Bien...
Ce ne fut que lorsqu'elle se retourna vers leurs ennemis qu'elle se rendit compte qu'ils étaient trop loin pour viser. Ou du moins, pour l'irlandaise, qui n'avait jamais appris à tirer, et dont l'arme qu'elle avait choisie n'était pas faite pour ce genre de situations, ils étaient bien trop lointains.
Quelque chose que Kenjiss n'avait pas pris en compte : l'habileté à les "canarder". Depuis le toit de cet immeuble, ils étaient au minimum à une quarantaine de mètres...

- On est trop loin. Et qu'importe l'immeuble, on sera toujours trop loin... du moins, pas avec ce que j'ai... qu'est-ce que vous avez pris comme armement ?

Malheureusement, et contrairement à ce que Kenjiss avait prévu, ils devraient certainement descendre. D'autant que se mettre à un endroit en hauteur pour ne bénéficier que d'une dizaine de mètres aurait été assez risible...
Mais peu importe les difficultés... ils devaient vaincre.

Sag’ venait enfin de lui sauvé la vie, enfin en quelque sorte. Etre avec les confreristes n’étaient pas aussi facile que ça, loin de là. Le fait d’être avec eux ne l’enchantait pas plus que ça mais parfois il fallait faire des sacrifices… Sacrifice ? Ais-je bien dis sacrifice ? Non je rectifie, tout au monde serait capable de faire ce sacrifice enfin une grande partit, mais Panic non. Comment dire… Il n’est pas le genre solidaire, enfin à part avec certaines personnes mais passons. Solidaire avec les confreristes c’est impossible ! Comment avait il put vouloir protéger Jillian ?

Dudu commença alors à péter un câble pour aucune raison, il devait simplement être de mauvaise humeur, c’est tout. Il commença à s’exciter sur Mentat. Ce n’est pas Panic qui allait le contredire sur ce coup là, il fallait dire que le colonel était limite casse couille, il ne pensait qu’a Tsipora. Tout le monde pouvais comprendre qu’elle était importante pour lui mais bon, c’est bon au bout d’un moment cela devient lassant. Puis pour je-ne-sais-quelle-raison, Duncan parla à Panic sur un ton qui ne lui plaisait pas du tout. Thunder allait se retourné afin de lui répondre sur le même ton mais il se stoppa net. Il avait autre chose à faire de plus important que s’occuper du confreriste.

*T’inquiète pas coco, je n’ai pas l’intention de rester avec vous c’est juste que je n’ai pas le choix. On réglera ça plus tard.*

Alors que Duncan passait devant lui, Panic lui emboita le pas. C’est alors qu’il vit apparaître comme par magie un mutant que Thunder ne connaissait pas le moins du monde. Il tomba du ciel et atterrît d’une manière plus que déconcertante… Ce qui fait quelque peu halluciné Panic. Kenjiss voulait avoir l’effet de surprise, ben on pouvait dire que c’était une belle entrée en matière. Le démon releva doucement la tête, Panic n’eut pas le temps de voir le tatouage sur son visage, juste les yeux de Kenjiss suffirent pour qu’il sente que de légers frissons lui parcouraient l’échine. La peur ? Peut être. Après tout personne n’est parfait. Le bruit de la rotation de l’arme le sortit de ses pensées mais aucun moyen de bouger… Tétanisé… Il faisait partit de la X-Force, il n’avait pas le droit de se comporter, il ne pouvait faire honte à ce qu’il avait ardemment désiré.

*Bouge ! ! !*

Mais il n’y avait rien à faire, pas la moindre parcelle de son corps ne voulait faire le moindre geste.

« BOUGE PUTAIN DE MERDE ! ! ! »

Se fut ses pieds qui commencèrent les premiers, Panic se mit à courir à contre sens de Kenjiss, cherchant un endroit pour se mettre à couvert…
Un combat direct leurs seraient fatal. Il regarda à gauche et a droite en pensant y percevoir Duncan et Mentat mais non, rien, quedal, nada. Ce qui confirmait bien ce qu’il pensait des confreristes, c’était simplement des trouillards.

Les lasers filaient dans toute les directions, ils passaient tous très prêt de sa tête, ses jambes bref un peu partout. Si un seul le touchait, il était très mal barré. De plus le Rire incessant de son adversaire était très déplaisant, on aurait dit un remake de Frankenstein…

C’est alors qu’il vit une ouverture sur sa gauche, il y plongea sans même réfléchir… Maintenant qu’il était à l’abri que pouvait-il faire ? Appeler de l’aide, Kenjiss était seul et Panic aussi… Son cœur battait à la chamade… Mais cette fois-ci, il savait que ce n’était plus la peur mais l’excitation, l’adrénaline faisait son boulot. Un sourire se dessina sur ses fines lèvres… Pourquoi ? Simplement parce qu’il ne s’était jamais battu contre un adversaire comme celui-ci… C’était une sorte de duel à mort. De toute façon pour le moment, il ne savait pas comment contrer le compte alors il ne lui restait qu’une solution taper, taper jusqu'à ce qu’il retrouve la tête ou alors perde la vie. Dans les deux cas Panic n’en avait rien à foutre, il ne le connaissait pas et Thunder savait qu’il ne faisait pas partit de l’Institut. Alors que pouvait-il se rerpocher ? On est bien d’accord : Rien !
Il jeta un coup d’œil rapide et un laser frappa le mur.

« WAOUH ! ! ! TU VISES BIEN LE CINGLE ! ! ! A MON TOUR ! ! !»

Il concentra, son énergie au bout de ses doigts, sortit de sa cachette et lâcha quatre éclairs, les quatre en direction de Kenjiss, ceux-ci n’étaient pas très concentrés. Il voulait juste voir comment Kenjiss allait réagir à cela. Il se remit aussitôt à couvert et regarda avec attention ce qui allait se passer devant ses yeux.

[Résumé : Panic est pétrifié par la peur et n'arrive plus a bouger. Il finit par bouger de nouveau et se met à couvert. Il ne voit plus Duncan et Mentat, il croit qu'ils l'ont abandonné. Panic décide alors d'entamer le combat contre Kenjiss, sans même se douter de la présence des autres.
Panic lui lance une attaque, se remet à couvert et regarde comment réagis Kenjiss.]

Dans les film, le héros avait toujours un plan si parfait qu'aucun méchant ne parvenait à le vaincre ou à le faire vaciller. Dans la réalité... c'était une toute autre affaire. Kenjiss et ses camarades n'étaient pas réellement des héros, pas plus qu'ils n'avaient de plans infaillibles. Fort heureusement, ils se rattrappaient par leur brutalité...

Dès qu'il apparut, ses cibles se mirent à couvert derrière les bagnoles. Le tatoué jura en décalant son tir, qui frôla de peu le dernier type à plonger à plat ventre dans la neige... Merde. Le jeune mutant relâcha un instant la pression sur la détente. Un silence troublant s'installa dans la rue, à peine troublé par le moteur de la gatling qui ralentissait peu à peu dans un bruit de ferraille à la limite de la cave. Kenjiss s'aperçut alors qu'il n'avait pas tout à fait semé la panique comme il l'avait espéré. Primo, il avait vu Duncan plonger à couvert. L'ennui c'est qu'il surplombait le confrériste et qu'à l'endroit ou était censé se trouver un travello les dents dans la neige se trouvait... Strictement rien. Kenjiss se décida à arrêter de rire, d'autant que ses cordes vocales protestaient. Aucun autre mutant n'était visible... Les enfoirés. Et ils n'allaient pas tarder à riposter. Le tatoué braqua une nouvelle fois sa gatling devant lui. Puisqu'ils étaient planqués derrière les bagnoles, autant faire péter les bagnoles non ? Au moins ils y verraient plus clair... Pas qu'il soit myope, mais perché sur une façade à scruter des voitures dix mètres plus bas pour repérer des silhouettes pelotonnées dans la neige, c'était pas l'idéal.

L'autre souci c'était qu'il était toujours le seul dans la course... Apparement Sinead et Kimimaro avaient des problèmes. Le mutant n'osa pas les chercher du regard de peur de se prendre un tir dans le coin du tatouage, mais il se permit une grimace. Le comte serait faché... Très faché. Ils avaient été de vilains esclaves. Très vilains.

Heu...

Kenjiss chassa rapidement ces pensées étranges faites de cuir et de métal pour se reconcentrer sur la situation. Les deux mutants avaient intérêt à lui fournir de l'aide et vite, fouet et punitions ou pas !

J'ai besoin d'aide là ! Z'etes où ?

Kenjiss n'était pas spécialement calé en technologie. Pas plus qu'il n'avait l'oreille fine. Mais il savait parfaitement que la friture immonde qu'il entendait dans son oreillette n'était pas normale... Le mutant se sentit soudain très seul. Mais le moment n'était pas venu de flancher. Les renforts reviendraient... Il pressa la détente.

Brusquement, les jets de lumière reprirent. Ca c'était normal. Les lasers perforèrent le capot de la première bagnole qu'il visait, progressèrent vers le réservoir d'essence... C'est alors que Kenjiss vit d'autres jets de lumière. Sauf que ceux là venaient dans SA direction. Il réagit instantanément à la menace, sans savoir s'il avait entendu le hurlement avant les tirs... Le mutant lâcha tout. Privée de soutien, la gatling percuta le sol et roula sous une bagnole alors que l'acrobate se détendait brusquement. Tel un champion du monde de plongeon, Kenjiss se retrouva en extension à dix mètres du sol, avant de basculer tête la première vers une couche de neige recouvrant un béton vicieux et construit pour briser les os des psychopathes qui s'écrasaient dessus. Il espérait avoir été assez rapide... Une secousse le détrompa. Il n'avait esquivé que trois tirs en fin de compte. Son bras gauche fut prit de spasmes. Kenjiss s'écrasa au sol. Enfin presque... Panic put apercevoir un tatoué avec un bras tressautait encore se réceptionner sur le bras droit, tête à l'envers. Facile lorsqu'on ne pesait rien... Kenjiss se redressa rapidement. L'enfoiré... Les yeux argentés du mutant se fixèrent sur les bagnoles le long de la rue. Il sourit une nouvelle fois. Encore quelques instants et il reprendrait le contrôle de son bras. Ca ne faisait pas mal d'ailleurs... Un peu comme si il était resté accroché à une cloture à bétail. Il leva son bras valide en direction de la planque de ses adversaires. Lui non plus n'avait pas besoin d'arme... Le première pare brise explosa lorsqu'il libéra une gravité trop forte pour être naturelle. La vague se propagea dans la rue, perdant rapidement de sa puissance. Mais il espérait que s'avait été suffisant pour faire sortir les rats de leur cachette. Pour qu'il les écrase.

[Kenjiss arrête de tirer pour vérifier où sont ses adversaires et n'en aperçoit aucun. Il tente d'appeller Sinead et Kimimaro mais la friture d'Evolo l'en empêche. Le mutant décide alors de faire exploser les voitures pour débusquer les mutants mais les tirs de Panic l'en empêchent. Lâchant son arme, Kenjiss en esquive trois mais est touché par le dernier qui l'empêche de se servir de son bras gauche pour quelques minutes. Agacé, le tatoué lance une vague de gravité accrue dans la rue, toujours à l'aveuglette. ]

Il faisait sombre dans la pièce, mais sa réflexion n'en était que plus intense. Callé dans le fond de son fauteuil, un verre de scotch à la main, un homme d'âge mûr observait la ville de l'autre côté de la baie vitrée. Louer un appartemment au 36ème étage d'un immeuble en plein centre de Boston offrait parfois des avantges non négligeables. Il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Non, il attendait.

Il savait qu'il était ici et que le grand spectacle était prévu pour ce soir. En effet, cela faisait des mois qu'il traquait son vieil 'ami' à travers le monde afin de savoir ce qu'il manigançait. Il ne lui fallut pas très longtemps pour mettre à jour les sombres plans de son rival. Il passerait à l'attaque ce soir, Siegfried en était sûr. Et il devrait tout faire pour l'en empêcher.

Il quitta son poste d'observartion pour se rendre au centre de l'appartemment. Là, une série d'écrans géants occupait la pièce. Chacun d'eux retransmettaient un endroit de la ville. Le centre ville, l'école, le centre commercial, des bars et des restaurants. Siegfried savait qu'il devrait être prêt au moment de leur rencontre et ces quelques installations allaient l'y aider.

Soudain, il entendit l'écho d'une importante déflagration dans son dos tandis que devant lui, un bar de la ville partait en poussière sur un des écrans. Il vit des gens se ruer dehors. C'était la panique.

*Alors, c'est maintenant que tu as décidé de sortir de l'ombre...*

D'instinct, il jeta un oeil aux autres écrans, mais le reste de la ville semblait encore calme. Sauf... peut-être...du côté des rues principales... Dans l'une, les gens couraient aussi de tout côté comme s'ils essayaient de fuir quelque chose. Bizarre. Et dans l'autre, il semblait y avoir le premier affrontement de la soirée. Le visage de Siegfried se durcit. Apparemment son rival avait déjà ses premières victimes sous la main. Ca compliquerait certainement les choses...

Il s'apprêtait à se rendre sur les lieux lorsqu'un mouvement sur un des écrans attira son attention. Un homme se dirigeait tranquillement vers le bar qui venait d'exploser. Telle une ombre. Siegfried retint un juron.

*Neumann !*

Il connaissait très bien le jeune homme à la peau diaphane qui entrait dans le bar. Et s'il était là, les autres devaient sûrement traîner quelque part en ville aussi. Il n'avait plus de temps à perdre. Il avait déjà trop attendu. Son rival avait mené son attaque d'une main de maître, il devait bien le reconnaître. Siegfried allait devoir rattraper la longueur d'avance qu'il avait brillamment réussi à créer entre eux.

Il prit sa veste et sortit de l'appartement. Derrière lui, ses écrans s'éteignirent brusquement, comme parsités. Dans le hall de l'immeuble, le groom de service parut légèrement surpris de voir quelqu'un sortir précipitamment à cette heure-ci de la nuit. Pas loin de 5h du matin quand même, mais il n'y fit guère plus attention. Boston avait son lot quotidient d'étrangetés et ce type devait en faire partie...

Il ne lui fallut pas très longtemps pour rallier la rue où il avait aperçut le combat depuis ses écrans, mais la situation semblait encore avoir dégénéré. Des coups de feu partaient dans tous les sens tandis qu'un enragé au milieu de la rue sautaient comme un cabri dans les airs. Il était vraiment temps d'agir.

Siegfried se précipita au milieu de la rue. Au passage, il aperçut d'autres personnes tentant de résister aux attaques du fou furieux. Il jeta un oeil dans leur direction puis hurla, les mains en avant :

"ASSEZ !!!"

Alors, à ce moment-là, le tatoué sembla s'immobiliser, comme incapable de faire un pas de plus. Il le tenait dans ses fils. Il ne le retiendrait pas longtemps, mais suffisamment pour éclairer la situation. Il se retourna vers les autres.

"Et vous, sortez de là, je ne le tiendrai pas comme ça toute la nuit !"

Surtout qu'il n'avait pas encore vu, caché dans l'ombre Kimimaro et Sinead...

(Résumé : le Marionnettiste débarque pour votre plus grand bonheur et il intervient dans la bataille opposant Kenjiss, Sin' et Kim' à Panic, Duncan et Mentat)

Panic et Kenjiss, allez-y, les autres rattraperont...

A sa première surprise, ses petits éclairs touchèrent le bras droit de Kenjiss. Pourtant même aux yeux de Panic, ses éclairs avaient été esquivés. Panic semblait être un poil plus rapide que le Kenjiss. C’était une donnée qu’il jouait en sa faveur et il comptait bien l’utiliser le plus longtemps possible. Il savait très bien que ce combat était sûrement son dernier. Pourquoi ? Simplement car le Comte semblait rendre ceux qui venait à être en contact avec lui comme des machines… Oui, des machines mais aux pouvoirs quasi-illimité. Se battre contre quelqu’un qui est capable de manipuler la gravité, un combat au corps a corps serait un suicide mais Panic était de loin plus fort au Corps à corps qu’a distance. Certes, son pouvoir lui permettait de combattre à distance mais bon il n’allait pas faire de lourds dégâts. Panic nota un point positif, le cinglé n’avait plus son arme, celle-ci avait finie par glisser sous une voiture.

Kenjiss se sentait seul et il fallait dire que Thunder était dans le même cas. Il n’y avait pas grand-chose qui pouvait l’aider, l’autre enfoiré de Duncan avait fini par fuir avec son soi-disant colonel… Elle était belle la confrérie, comme le pensait Panic, il n’y avait pas grand monde de potable là bas et encore moins d’acceptable. Le combat continuait et cette fois-ci Kenjiss passait aux choses sérieuses. Panic écarta légèrement la tête afin de voir ce que faisait l’autre fou furieux. C’est alors qu’il le vit lever un bras. Kenjiss fit exploser le premier par-choque, la vague se propagea lentement mais sûrement… Toutes les voitures sautèrent les une après les autres. Que pouvait-il faire ? Sortir de sa cachette et courir à une mort certaine ? Ou rester là et attendre les dégâts de la voiture… Ce n’était pas son genre, mais alors pas du tout. S’il venait à mourir alors se serait en essayant d’arrêter un de leurs ennemis. Il faisait partie de la X-Force et donner sa vie pour une cause, pour pouvoir aider les autres alors cela ne lui poserait aucun problème. Il avait fière allure le jeune Sephora… L’Institue, les amis qu’il s’était fait là bas, personne n’aurait pus croire que le jeune solitaire deviendrait quelqu’un près a se sacrifié pour les autres.

*Les autres comptent sur moi et je suis sûr qu’ils arriveront à les repousser, nous sommes les protecteurs de l’humanité et c’est contre ça qu’on nous appris à nous battre…*

Il concentra toute son énergie électrique dans son bras droit. Sa peau et son corps n’avait pas l’habitude de sentir une telle énergie, les particules de sa peau commencèrent a prendre une couleur bleu, blanche… Son bras émettait une lumière proche de celle d’un éclair, plus un seul morceau de peau. La seule peau qu’on pouvait voir, c’était celle de son coude qui était comme déchiré. Il fallait mettre un terme à se combat en un seul coup, enfin si Kenjiss ne tombait pas au sol cela signifierait sa mort.

La voiture vola, il sortit de sa cachette, commença à courir dans la direction de Kenjiss à pleine vitesse mais un homme lui barra le chemin. Et Kenjiss fut dans l’incapacité de bouger, comme prisonnier d’une toile imaginaire.]

"Merci !"

L’homme qui venait de faire irruption devant lui attendait que Panic face quelque chose. Panic repartit a tout allure essayant de prendre le plus de vitesse, il savait bien que son geste allait être ralentit une fois arrivé prés de Kenjiss. Il visa la tête de Kenjiss avec son poing électrifié et utilisa toute sa force de Boxeur. Le but ? Le mettre K.O… Si ce n’était pas le cas, il serait alors HS pendant une bonne dizaine de minutes.

[Résumé : Panic pense qu’il n’a plus de chance et donc décide de se sacrifié, mais l’arrivée du marionnettiste lui permet alors de foncer sur Kenjiss sans entrave, le seul problème peut être que Kenjiss évitera le coup du au fait que celui-ci est ralentit. Que le coup rate ou réussisse, Panic sera HS durant une dizaine de minutes.]

Le duel faisait rage dans la grande rue. Carlo Padovani, l'homme qui avait sauvé de nombreux projectiles la suite du Comte Di Smorgia dans le bar, marchait d'un pas tranquille et assuré. Clope au bec, il venait d'entamer son deuxième paquet depuis qu'il avait quitté le Hangar 0002, il y a une petite demie-heure.

Derrière lui, un vague nuage de fumée âcre le suivait, grossissant à mesure que la nicotine s'échappait des narines ou de la bouche du pâle jeune homme. Les yeux de Carlo étaient injectés de sang, la pupille dilatée par des semaines, des mois peut être, d'infection au sang du Comte. Mais arrivé à un coin de la rue, il s'arrêta, constatant que Snake l'infecté s'amusait comme un petit fou. Il ne savait pas où étaient Kimimaro et Sinead, mais il ressentait non loin de là leurs présences. Et puis, n'y avait-il pas la télépathe non loin également ?

Malheureusement, il reconnut également Le Marionnettiste, un homme que le Comte n'appréciait qu'assez peu, pour rester poli. Padovani fronça les sourcils, il tenait Kenjiss en otage ? Huummm ... L'enfumeur jeta sa cigarette au sol et l'écrasa du talon tandis que d'une main, il pointa d'un geste vif l'intrus aux fils invisibles. Le nuage de fumée qui suivait Padovani depuis le début se 'rua' (si on peut dire) vers la cible désignée à une vitesse folle. Au même moment, Panic portait son coup ...

La fumée enveloppa le Marionnettiste sans vraiment le toucher, se contentant de tourner autour de sa cible. Accessoirement, selon Padovani, l'opacité de l'écran de fumée devait l'empêcher d'utiliser son pouvoir que Carlo connaissait par l'intermédiaire du Comte, sans pourtant être au courant des détails techniques de son fonctionnement. A dire vrai, son écran de fumée avait surtout pour but de laisser une ouverture à Snake afin de le laisser réagir.

Toutefois, d'un oeil attentif, Pado' gardait une certaine attention à ce qu'il pouvait capter de la rue d'à côté, là ou la télépathe faisait des siennes. D'un côté nous avions le Padovani infecté qui cherchait à mettre un terme aux agissements du Marionnettiste, de l'autre le Padovani qui cherchait quelque chose ...

[résumé : Padovani arrive et attaque à distance le Marionnettiste avec sa fumée au moment où Panic lui, porte son attaque sur Kenjiss.]

Personne ne pouvait le blesser. Personne ne pouvait le toucher... Démoniaque bras armé du comte, Kenjiss se tenait au milieu d'une ruelle enneigée, seul contre tous. Et il tenait. Et il gagnait...

Le regard embrasé du mutant fixa un instant les voitures qui explosaient les unes après les autres, se tassant sur elles même sous l'effet de son pouvoir... Et il vit une silhouette en émerger. Panic. Alors l'un des insectes s'avouait déja vaincu... Personne ne pouvait rien contre la puissance du comte. Son adversaire leva un poing chargé d'électricité, ne parvenant qu'à faire sourire un peu plus le tatoué... Qui leva son bras valide. Enfin tenta. Quelque chose n'allait pas... du tout. Il ne parvenait plus à bouger son corps. Kenjiss tenta de secouer la tête. Rien. Une voix. Quelqu'un. Un nouvel arrivant venait de rentrer en jeu... Mais pourquoi était il seul ? Ses alliés étaient censés le couvrir ! Panic se mit à courir dans sa direction. Merde. Il allait se manger un coup de jus au sens propre... Le tatoué serra les dents en bandant ses muscles. Rien ne bougea. Remerde. Il ne restait plus qu'une chose à faire... Il se concentra pour étendre sa bulle de gravité au maximum. Lorsque Panic pénètrerait dans cette zone, il pèserait cinq fois plus lourd. Il ne restait plus qu'à espérer que ça le ralentisse...

Et puis tout se précipita. En une fraction de seconde, tout bascula... Un deuxième arrivant visiblement. Kenjiss reconnu une voix familière... En même temps qu'un nuage de fumée explosait dans la rue. Le tatoué sentit l'étreinte autour de lui se relâcher. Il bondit.

Kenjiss ne sut jamais ce qui c'était passé durant les trois secondes de son vol plané. Il se réveilla tant bien que mal, étalé dans la neige fraiche d'un balcon. En tout cas pour ce qu'il en voyait... Son oeil gauche était fermé, il ne parvenait pas à l'ouvrir. Il tenta de se relever. Le balcon parut faire un looping. Kenjiss retomba dans la neige qui se teintait peu à peu d'une couche vermeil. Apparement Panic avait touché son but... Le tatoué s'accorda trois secondes de répit. Tous des traitres. Ceux qui ne l'aidaient pas tout autant que ceux qu'il affrontait... Tous. Il n'y avait que le comte et nicotine man pour l'aider. Qu'importe. Il les écraserait tous. La foi parut atténuer la douleur. Le comte comptait (hoho) sur lui... Le tatoué se releva. La moitié de son visage était apparement enflée, complètement paralysée. Et il pissait le sang. Visiblement Panic n'avait pas manqué son coup. mais personne n'arrêtait la seule ligne de défense du comte. Son soldat le plus dévoué... Personne. Kenjiss se percha tant bien que mal sur le balcon. Il dégaina son pied de biche. Une arme peut être plus efficace qu'un flingue aussi précis que sa sulfateuse... Il calcula son vol. Puis il bondit. Droit sur l'enfoiré qui l'avait paralysé. Panic était apparement hors combat, il ne restait plus que le marionettiste... Une chute de cinq mètres. Et un coup de fer dans la tronche. Ou peut être pas.

[L'étreinte du Marionettiste se relâche pendant l'attaque de Padovani, Kenjiss en profite pour se dégager... Il se retrouve perché sur un balcon, salement amoché par l'attaque de Panic. Mais poussé par son fanatisme envers le comte, il parvint à se relever pour dégringoler sur le Marionettiste pour tenter de lui coller un coup de pied de biche sur le crâne de préférence. ]

Le jeune homme finit par réagir à l'arrivée du Marionnettiste et il en profita pour lancer son attaque sur l'adolescent fou furieux au milieu de la rue. Par chance, il parvint à l'atteindre et le tatoué eut droit à une belle attaque électrisante. Cependant, le Marionnettiste constata par la suite que cela avait demandé un gros effort au jeune mutant car celui-ci s'écroula par terre.

Tout en maintenant son étreinte filaire sur le tatoué qui ne comprenait toujours pas pourquoi il n'avait pas pu bouger, Siegfried s'approcha du jeune homme évanoui. La décharge qu'il avai envoyée sur l'adolescent au service du Comte semblait l'avoir assommé un bon coup, mais il se releverait.

Le Marionnettiste reporta alors son attention sur la rue pour juger de l'état de l'autre mutant. Mais à part un gros nuage de fumée, à l'odeur caractéristique qu'il ne reconnut que trop bien, il ne vit pas grand chose. Tout ce qu'il gagna fut la perte de contrôle qu'il avait acquise sur le tatoué et celui-ci ne se fit pas prier. Il disparut de son champ de vision, alors qu'un nouvel individu faisait son entrée. Enfin, nouveau était un bien grand mot. Les traits fins du jeune homme, le Marionnettiste les reconnut sans hésiter. Il le dévisegea des pieds à la tête. Il n'avait pas fière allure.

"D'abord Neumann et puis toi, Padovani. Si tu es ici, je suppose que les deux cinglées doivent être de la partie aussi. Mais regarde-toi ! Vois comment Di Smorgia remercie ta servitude. Cela ne lui suffit pas d'avoir son sang contaminé ? Il lui faut aussi celui des autres et de la ville toute entière !"

Soudain, un mouvement au dessus de lui attira son attention et il eut tout juste le temps de s'écarter de la trajectoire du tatoué volant. Celui-ci lui fonçait droit dessus, armé jusqu'aux dents et ses attentions étaient très claires. Le Marionnettiste évita le coup du pied de biche de justesse et à présent fort énervé par l'attitude désagréable et meurtrière de son jeune ennemi, il cria :

"Pas de ça avec moi mon jeune ami ! Les attaques par derrière ne sont bonnes que pour les lâches ! Tu ne vois pas non plus que ton cher ami le Comte te manipule ? Et toi, tu cours dans ses filets comme un lapin !"

Il ne l'attaqua pas, pas encore du moins, attendant aussi une réaction de Padovani et un réveil assez rapide du jeune mutant assommé. Il resta sur ses gardes, prêt à intervenir...


(Le Marionnettiste évite l'attaque de Kenjiss, et s'enerve contre lui ainsi que contre Padovani. Il espère que Panic va bientôt se relever)

Alors qu’ils étaient en train de s’envoler, ils finirent par voir leurs cibles sur le contre-bas. Ni une ni deux, Kenjiss plongea pour atteindre directement les cibles. Kim hésita à faire de même surtout vu la hauteur. Il ne se serait sûrement casser un os vu leur solidité innée mais les dommages auraient été certains au niveau de la chair.

Sinead finit par le déposer sur le toit d’un immeuble. Ils ne furent pas repérer. Heureusement pour eux. Mais depuis cette distance que pouvait-il faire ? Kim était un combattant de contact et même l’arme qu’il avait pris ne pourrait viser à cette distance.

Mince !

C’est à la limite si la situation ne tournait pas à défaveur. Il se douta que Sinead voulait éviter les risques de contact mais là ils se rendaient impuissant pendant que Snake se battait en bas.

Il regarda un peu autour de l’immeuble et il trouva que le bâtiment faisait un renfoncement en forme de U qui descendait jusqu’en bas. Intéressante possibilité de descente rapide…

Mais de là où il était, quelque chose lui apparut sur la scène du combat. Des éclairs défilaient, de la fumée, tournoyaient et l’homme qu’il voyait bouger de moins en moins bien étaient sûrement son camarade de bataille qui livraient celle-ci sans eux en face de deux personnes dont il distinguait les silouettes.

Il fallait réagir rapidement…

Kim jeta un rapide coup d’œil sur Sinead, l’air un temps soit peu excité par la vapeur de combat. Son regard devînt de plus en plus serpentin…

« Je vais y aller mais d’abord… »

Il prit une grenade dans sa poche et la dégoupilla en tenant fortement la poignée serrée et courru pour finalement la balancer loin, très loin, juste au dessus du point entre le marionnettiste et la source des éclairs.

Akumashiro n’attendit pas que la grenade explose et sauta dans le vide. Pile dans le renfoncement de l’immeuble… Alors qu’il descendait dans le vide, il tendit les bras, les genoux, les pieds et c’est alors que des os sortirent de tout son corps s’agrippant aux murs et ralentissant considérablement la chute.

Au même moment, la grenade explosa dans les airs déclenchant un souffle de flamme près de la zone ciblée préalablement par le Démon Blanc.

Arrivant en quelques secondes en bas de l’immeuble, Kim serra un peu plus ses os contre les parois afin d’amortir la chute. Il atterrit sur ses pieds nickel et repartit immédiatement en direction du champs de bataille. Le choc avait bien été essuyé mais il ne s’y attarda pas trop. Seul chose importante : rejoindre au plus vite la zone luisante de flammes.

Les os qui avaient jailli de son corps rentrèrent se cacher en ne laissant échapper que quelques filets de sang qui finirent étouffer par le calcium qui s’agglutinait et bouchait les plaies . Mais Kim décida de garder les os des doigts bien sortis et les reforgea pour les rendre plus tranchante… Visiblement il comptait allait déchiqueter les corps des ennemis du Comte.

De tout ce qu’il venait de faire, il ne prononça aucune parole autres que celles destinées à Sinead. Il avait fait diversion pour aider son camarade, Snake, mais tel un serpent il se rapprochait du combat avec le plus grand silence.

[Résumé : Kim balance du haut de l’immeuble une grenade qui explose en l’air au dessus de la zone de combat près du marionnettiste et de Panic. Il saute et s’aggripe aux murs du bâtiment avec ses os pour ralentir sa chute et une fois en bas il ]

Le pistolet en main, Sinéad pressa sur la détente.

Elle avait attendu la réponse de Kimimaro, analysant en même temps la situation. Tout allait bien, ou du moins pour Kenjiss... avant l'arrivée d'un homme un peu étrange, qui commença à interférer dans leur combat. Immédiatement, elle en ressentit de la rancœur envers lui ; pourquoi compliquer les choses ?!
Regardant Kimimaro lancer la grenade, elle s'apprêta à prendre son envol. Mais, pensa-t-elle, il valait mieux attendre qu'elle ait explosé... elle fut d'ailleurs surprise de voir que son compagnon, lui, n'attendit pas ; et s'élançant dans le vide, elle craignit qu'il ne se blessât - mais il devait savoir ce qu'elle faisait.
Quant à elle, trop peu habituée au combat, elle attendit que la grenade retentit pour à son tour s'élever dans les airs - ne faisant plus attention à ses sensations nouvelles et pourtant déjà familières que lui procurait le vol - et fondre vers le sol, à une distance qu'elle jugeait suffisante pour s'approcher sans être vue.
Toujours inquiète, Sinéad se retrouva derrière le marionnettiste, s'armant du pistolet qu'elle avait pris plus tôt. Devait-elle tirer ? Sitôt qu'elle eut cette pensée, elle la chassa. Elle le devait, évidemment ; ou plutôt, elle devait tuer les ennemis du Comte, et pour cela tirer.
Mais Kenjiss se battait avec... un autre semblait les aider, encore. Elle jeta comme un regard perdu vers Kimimaro, mais revint vers le marionnettiste, qui était le seul de leurs ennemis - elle avait perdu de vue le bonhomme électrique, évanoui - et observa le combat. Et là, dès qu'ils se séparèrent un peu, elle respira rapidement, visa de la plus grande précision dont elle était capable - c'est-à-dire peu - et, le pistolet en main, Sinéad pressa sur la détente.


[Sinéad descend de l'immeuble, se rapproche des autres et dès qu'elle voit que le marionnettiste est suffisamment éloigné des autres pour qu'elle ne touche pas ceux-ci, elle tire.
Désolé des éventuelles erreurs. <_< Et de la petitesse du post, mais j'avais rien à diiire. X_x]

[Bon allez hop, je poste, j'avance, j'emmerde les absents qui servent à rien de toute façon et j'trace ma route. Mouhahah. Bref.]

Si Kenjiss n'avait pas été l'esclave d'un maitre machiavélique et parfaitement inconscient, voilà longtemps qu'il aurait mit les voiles en abandonnant tout le bordel (qu'il avait certes contribué à créer) qui régnait dans la rue. Entre les grenades et les tirs qui commençaient à fuser en provenance de ses chers compagnons sur qui il pouvait enfin compter, les arrivants, les ko et lui qui prenait une facheuse manie de s'écrouler dans la neige en permanence... Le marionettiste avait esquivé son coup comme s'il s'agissait d''un parasite. En se baissant, tout simplement. Et lui avait valdingué dans la neige. En temps normal il se serait réceptionné d'une main et serait reparti à l'assaut quelques vrilles plus tard... Mais handicapé par sa blessure et la perte de sang, drogué jusqu'au tréfond de son être, Kenjiss s'écrasa la tête la première dans l'épaisse couche de neige qui recouvrait la rue, arrosant généreusement les environs d'une belle gerbe vermeil.

Le tatoué cligna des yeux, se passa une main tremblante sur le visage. La douleur était toujours là, encore plus présente qu'avant son saut. Son pied de biche avait volé quelque part sans qu'il puisse voir ou, il grelottait malgré ses acrobaties et par dessus le marché, il était couvert d'une neige qu'il dégueulaissait en pissant le sang. Encore sonné, il s'assit sur le trottoir, indifférent à la lutte qui se poursuivait quelques pas plus loin. Lui, il n'était plus en état. Même si son esprit lui hurlait de repartir au combat, pour défendre le compte, il savait que son corps n'en était pas capable. Cette fois il était arrivé à ses limites. Et même la puce qui gouvernait ses neurones n'y pouvait rien. Ses muscles étaient épuisés de souffrance, de fatigue et de drogue. Grinçant des dents, le tatoué serra tant bien que mal son épaule blessée en tentant d'éclaircir sa vue pour y voir un peu plus loin qu'à trois mètres, et sans tous les parasites qui voletaient devant ses yeux hallucinés.

[Ca vaut vraiment le coup de poster plus ? -_-]

Les détonations de tir grondaient, il y eut même une explosion 'aérienne' assez puissante qui fit vibré le bitume sous les pieds du Marionnettiste. Décidément, l'issu du duel opposant les mutants du Comte et les libres était réellement incertain !

Malheureusement pour les infectés, Siegfried, alias Le Marionnettiste, n'était pas dupe, il s'était déjà battu plusieurs fois contre l'infâme Di Smorgia et sa clique et ses sbires n'allaient pas lui faire refaire la même erreur. Il savait, par expérience, qu'il pouvait contrôler les mouvements des mutants infectés par le Comte à sa guise, sans toutefois pouvoir user de leurs pouvoirs respectifs.

Cependant, dans la situation où ils se trouvaient maintenant tous, c'était amplement suffisant ! Padovani l'enfumeur allait voir de quel bois il se chauffait. Sans plus attendre, il lança ses fils 'psychiques' vers ses deux victimes. La première était Kimimaro, la seconde ... Kenjiss. Ce dernier était épuisé, mais qu'importait ? Il pourrait au moins servir de couverture aux autres.

Et voilà que, de fil en aiguille (en quelque sorte), Siegfried commença à discuter avec Padovani, tout en activant le pouvoir de ses fils sur ses deux victimes ...

Vous n'aurez donc jamais fini votre mascarade, Padovani ?! Rentrez donc d'où vous venez, avec Di Smorgia ! Boston n'a pas besoin de votre vermine !

Lança-t-il à son interlocuteur silencieux qui, comble de la surprise pour le Marionnettiste , répondit ... bon, certes, ce n'était qu'un rictus malsain, mais c'était déjà un bon début.

Libérez-les donc, ces pauvres mutants innocents ! Toi avec, Padovani ! Je sais que tu es l'un de ces infectés ... !

Si seulement il connaissait l'antidote ... En existait-il au moins un ? Évidement ! Mais quel était-il ... ? Il n'en avait malheureusement aucune idée ... Padovani le connaissait-il, lui ?

L'antidote ...

Lacha-t-il, comme seul mot enfui de ses propres pensées. Il fallait absolument en trouver un. Soudain, il se tourna vers Panic.

Hey, mon gars ! Il faut qu'on trouve un antidote pour sortir ces pauvres gars de leur situation ! Je ne sais pas comment faire ... Il faudrait leur soutirer l'information, je suis sur que Padovani le connait.

Pas peu fier de lui, Siegfried n'en oublia pas le plus important : leurs ennemis d'il y a un instant étaient désormais avec eux. Et oui, c'est ça la force du Marionnettiste. Bien que toujours infectés, ils étaient maintenant obligés de répondre aux souhaits de Siegfried, du moins, au niveau de leurs mouvements seulement. Et puisque c'était possible, il ordonna à leurs jambes de foncer vers Padovani et à leurs bras de s'attaquer à l'enfumeur infecté.

Oh, il savait bien qu'ils étaient épuisés ... Mais il espérait au moins pouvoir gagner quelques précieuses minutes de répit.

[HRP - Le Comte cherche à se protéger, avec Panic, des assauts des infectés, pour se faire il prend contrôle du corps de Kenjiss et Kimimaro. Du moins, si leur santé le permet (notamment Kenjiss), dans le cas contraire, il bloque simplement leurs mouvements - HRP]

Kenjiss n'en pouvait plus. Etalé dans la neige, les bras étendus en une croix sanglante, le tatoué ne bougeait plus un muscle, ne parvenant même plus à fermer les yeux lorsque des flocons venaient s'écraser sur sa pupille. Il regardait le ciel. Près de lui, une bataille se déroulait. Il ne pouvait pas y prendre part. Smorgia comptait sur lui... Mais lui ne pouvait plus rien. Malgré tout ce qu'il avait subit et ingéré, Kenjiss gardait encore assez de lucidité pour savoir qu'il se trouvait dans un état d'épuisement tel qu'il était plus que dangereux de tenter ne serais ce que de se lever. Ou peut être n'était ce qu'un prétexte pour refuser de... de quoi au juste ? D'obéir aux fils enroulés autour de ses bras, qui lui ordonnaient de se jetter sur Padovani ? Ou bien d'obéir aux ordres de celui qui lui ordonnait tout ce qu'il devait faire depuis le début... Les yeux noirs du tatoué ne reflétaient aucune émotion. Aucune paix n'assouplissait le regard de l'adolescent à moitié mort de froid étendu dans la neige. Il voulait simplement qu'on le laisse en paix. Ce qui se passait ici n'était plus son problème. Il n'en était plus capable.

Vous ne m'utiliserez pas... plus...

[Complètement épuisé, Kenjiss est incapable de faire le moindre mouvement pour aider l'un des deux camps dans la ruelle. Peut être n'est il pas loin non plus de découvrir qu'il s'est fait manipuler une fois de plus, par des moyens toujours plus ingénieux... Quelqu'il en soit, le tatoué est hors du coup, incapable de lever la tête pour regarder le combat. Il comate dans sa neige, un point c'est tout ! ]