Vous avez dit chaos ? [Jour de l'An]

(HRP : géographiquement parlant et pr des raisons pratiques, on va dire que ce topic et le topic 'Longue traque' se rejoignent, il n'y a qu'une rue ou deux de distance)


Elle avançait dans le froid, inébranlable, avec dans le regard une détermination à toute épreuve. Ils allaient bientôt savoir. Ils devaient savoir. Toute cette bande de cloportes... Ils allaient sans doute tenter de leur barrer la route, mais qu'importe, elle les en dissuaderait. Ils n'avaient aucune chance. Absolulement aucune. Et ceux qui le pensaient étaient encore plus fou que le Comte.

Derrière elle, Keela et Tsipora la suivaient... ou pas. Peu lui importait en fait. Elle n'avait jamais eu besoin de personne, ça n'allait pas changer maintenant. Et puis, délivrer un message, c'était pas bien compliqué. Cela lui semblait même bien peu, comparé à ce qu'elle aurait pu faire pour le Comte, pour le servir... Mais peut-être que le Comte n'avait pas encore dévoilé toutes ses cartes, peut-être aurait-il encore besoin d'elle par la suite.

Revigorée par une telle pensée, elle quitta la ruelle, vaguement familière, où elle était arrivée deux minutes plus tôt et déboucha sur la rue principale de Boston. En temps normal, celle-ci aurait du être presque déserte, mais en cette nuit de Saint Sylvestre, des gens rentraient chez eux après avoir fêté dignement l'arrivée de la nouvelle année.

La jeune mutante leur jeta un regard supérieur. Tous ces humains ne se doutaient pas encore de ce qui les attendaient. Ils avaient bu jusqu'à plus soif, certains en famille, d'autres entre amis, sans avoir la moindre idée de ce qui venait de se passer à l'autre bout de la ville. Maintenant, ils allaient savoir... L'heure de Vérité avait sonné. Les mutants, enfin, prendraient le contrôle de la ville, relayant au rang de parias ceux qui les avaient tant haïs et craints.

Un rictus de démente collé aux lèvres, elle se planta au milieu de la rue et tous les humains présents à cet instant le regrettèrent.

Les vitres des voitures, les fenêtres des immeubles et même les lampadaires explosèrent à l'unisson, créant des rafales de verre qui partirent dans tous les sens. Les rares voitures qui circulaient encore sur la route furent toutes sans exception projettées sur les trottoirs à chaque fois qu'elles approchaient la jeune mutante. Elle avait à peine fait appel à ses capacités et déjà, la rue principale semblait avoir été plongée dans le chaos. Les humains se mirent à courir dans tous les sens, en hurlant. Face au risque de mort imminente, ils semblaient avoir désaoulé à la vitesse de l'éclair.

Plantée au milieu de la scène, comme une étrangère, elle les contemplait tous, tentant de fuir le danger. Elle se sentait si puissante, ses pouvoirs la harcelaient pour pouvoir sortir de son corps et faire des ravages. Elle aurait pu les écraser et les réduire à néant par une simple pensée, elle le savait et ça la démangeait. Mais pour le moment, elle devait d'abord faire passer le message...

Grâce au contrôle du Comte, elle n'eut aucun mal à envoyer sa flèche mentale. Elle ne chercha même pas à cibler des personnes en particulier. Tous les gens qui se trouvaient dans un périmètre défini, humains ou mutants, recevraient le message

~ Pauvres fous ! Ca ne vous servira à rien de courir. Vous n'avez aucune chance ! Ce soir, vous allez payer votre intolérance. Ce soir, tout va changer. Ce soir, les mutants vont prendre le pouvoir. Le Comte aura la ville de Boston à ses pieds et vous ne pourrez rien y changer. Absolument rien ! Le Roi de la Confrérie est déjà tombé, maintenant c'est votre tour, soumettez-vous, ou bien vous mourrez... C'est inutile de résister~

Sous l'emprise totale du Comte et de ses pouvoirs, elle éclata de rire au milieu de la rue. Comme un écho à ses pensées, son ricanement accompagna sa flèche mentale et se répercuta dans la tête de tous ces gens.

A cet instant, à côté d'elle, une cinglée aurait fait figure d'ange...


(Résumé : Sam' débarque dans la rue principale de Boston et sème la pagaille, elle annonce que Marcus est aux mains du Comte

Edit : Tsipora n'étant pas là et Keela non plus, pr le moment, topic ouvert aux fous désireux de mourir )

Après un quasi cataclysme dans ce qui avait été un des bars de Boston, ce qui redoutait Aden était arrivé. La police avait pénétré dans les lieux. Heureusement il ne s'agissait que d'un seul homme, mais il était à peu près certain qu'il aurait vite été rejoint si ses ordres avaient été ignorés. Aden n'avait suivi personne, il avait préféré suivre sa propre route, redoutant d'être remarqué... Mais avant tout, c'était un sentiment bien humain qui l'animait. Le mutant avait la rancune tenace, et s'il n'écoutait qu'elle Samarah Lemington ne passerait pas la nuit. Il s'était mis en tête de se faire justice lui même, n'ayant pas du tout apprécié le fait qu'elle attaque son groupe. Immédiatement il avait eu un clash entre eux deux, Aden ne supportait pas son apparente suffisance... Mais peut être était ce parce qu'ils se ressemblaient.

Encore une ruelle déserte de passée. C'est vrai que le mutant ne s'attendait pas à voir foule dans les rues, surtout un soir de premier de l'an. Son but restait le port, d'après Sagamore O'neil, Di Smorgia et ceux qui l'avaient suivi, Samarah y compris se trouvaient là bas. Il bifurqua sur une des avenues principales de Boston. On avait l'impression que la ville c'était donné rendez vous ici, certains plus éméchés que d'autres, parfois riant, parfois tentant de faire en sorte d'avoir une fin de soirée en bonne compagnie...

Seul, il avançait, son objectif en tête, sentant que chacun de ses pas le rapprochait d'un dénouement qui ne serait peut être pas celui qu'il attendait.

Soudain, des vitres des voitures aux carreaux des immeubles en passant par les vitrines, tout ce qui était en verre se mit à exploser. Ceci était probablement l'oeuvre d'un mutant, et le but était sans aucun doute d'effrayer les civils présents dans la rue. C'était pour le moins réussi... Des cris, une cohue sans nom, et les soupçons d'Aden furent fondés lors qu'il entendit cette voix familière dans sa tête.

Samarah était là quelque part. Un étrange sourire se dessina sur le visage de marbre du mutant. A travers cette foule chaotique le jeune homme ne parvenait pas à la voir. Il s'avançait, bousculant sans ménagement pour se frayer un chemin vers l'endroit que fuyait le reste des habitants de Boston.

*J'espère que t'as pris des compresses Lemington, Y a de l'hémorragie dans l'air...*

Comme un medecin s'attaquant à un cas épineux, il retroussa ses manches. Jusqu'ici il ne s'était jamais attaqué à une femme, mais à ce moment précis il n'y aurait que le dernier et non moins stupide gentleman français pour épargner la télépathe... Après tout, la Mort elle aussi est une femme... Espérons que ce ne soit pas Samarah.

Son visage de démente se dessina face à lui, il lui adressa un sourire de satisfaction, il l'avait trouvé et elle était seule. Plus que tout elle demeurait un danger pour la population... Détail dont Aden n'avait strictement rien à faire bien entendu. Il la regarda dans les yeux, l'image aurait pu faire un parfait duel au Far-West. Il lui lança :

- "Alors comme ça vous vous êtes débarrassés du roi de le Confrérie ? Pas mal... Par contre là tu vas devoir innover, un fou ça ne se prend pas de la même façon. Allez viens Lemington, cette fois on va jouer à ma manière."


[HRP : Le fou à répondu présent ]

[Résumé des actions : Aden est sorti du Saturday de son côté, il n'a suivi personne. Il s'est ensuite mis en chasse de Sam' qu'il a enfin trouvé Et là y va y avoir du sang sur les murs (va savoir celui de qui )]

Sadique. Tyrannique. Machiavélique. Elle était un savant mélange de toute cette panoplie de mots doux. En moins de 2 minutes, elle avait réussi à faire naître l’enfer dans le centre ville. L’ambiance festive avait disparu, comme aspirée par le chaos soudain, laissant planer un silence qui ne présageait rien, si ce n’est la mort.

Un homme sort péniblement de sa voiture retournée sur le toit. Il n’en croit pas ses yeux. Il est vivant, il a échappé à la mort. Il se retourne et tombe nez à nez sur une autre personne, le corps criblé de bouts de verre, gisant à terre. On ne peut pas dire qu’elle a eu la même chance que lui. Alors désemparé et cédant à la panique, il tourne sur lui-même. Il essaie de comprendre ce qu’il s’est passé. C’est alors qu’il la voit. Une dingue au milieu de la route, complètement perdue dans son délire de destruction. Aucune voiture ne passe près d’elle sans se faire inlassablement éjecté sur le côté. Alors, il se dit que ce soir, sa bonne étoile veillait sur lui. Il n’en demande pas plus et prend ses jambes à son cou. Dans la rue, des dizaines d’autres, ceux qui le pouvaient encore, en firent de même, regardant à peine les corps inertes de leurs semblables reposants dans une marre de sang.

Elle les observe, l’air supérieur, indifférente à leur peur. Elle les regarde courir et se met à rire. Ils n’iront pas très loin de toute façon, s’ils ne meurent pas ce soir, ils mourront demain, de la main du Comte.

~Courrez si vous le voulez, mais cela ne vous servira à rien ! Pauvres fous ! Ce n’est pas la vie sauve que vous trouverez au bout du chemin, mais votre perte~

Encore un éclat de rire diabolique, qui accompagne son flot de nouvelles menaces. Perdue dans sa folie, c’est à se demander si elle en sortirait un jour. Si Samarah pourrait refaire surface…

Et puis, avant qu’ils ne meurent pour de bon, pourquoi ne pas les faire souffrir un peu ? Tant qu’ils peuvent encore sentir la douleur traverser leurs chairs immondes ? Cette idée lui parut aussi séduisante que cruelle et immédiatement, en plus de ces flèches mentales, toutes les personnes présentes dans son rayon d’action ressentirent une douleur atroce leur percuter le cerveau, comme si elle s’amusait à l’écraser entre ses mains. Les plus faibles tombèrent à terre, le crâne entre leurs mains tremblantes ; les plus téméraires firent encore quelques pas avant de s’écrouler à leur tour.

Rien ne pouvait lui résister. Rien, ni personne. Cette puissance l’enivrait. Elle désirait plus que tout en faire usage pour détruire ceux qui l’avaient persécutée toute ces années et soulager son corps qui lui hurlait de s’adonner à la vengeance.

Et apparemment, le moment était enfin venu…

*J'espère que t'as pris des compresses Lemington, Y a de l'hémorragie dans l'air...*

Elle reconnut sans peine ‘l’émetteur’ de cette menace pour l’avoir rencontré quelques heures plus tôt à l’Institut et au bar. Et pour cause, elle l’avait déjà attaqué. Enfin, ce n’était pas tout à fait elle précisément. Mais ça, il ne le savait pas. Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres. A l’entendre, il ne devait plus être très loin. Elle se retourna et effectivement, Aden apparut face à elle, surgissant des dernières personnes présentes dans la rue qui couraient à contre sens.

Elle le jaugea des pieds à la tête, l’air méprisant, avant de planter son regard sombre dans le sien.

"Encore toi ? Pourquoi je ne suis même plus étonnée de te voir ? Tu as décidé de me suivre à la trace ?"

Sa voix froide et hautaine était à glacer le sang. Légèrement plus grave que d’habitude, elle vous mettait encore plus mal à l’aise. Il n’y avait plus une once de chaleur ou bien de bon cœur dans ses paroles.

"Qu’importe, tu mourras ce soir avec tous les autres, ce n’est pas moi qui irait me plaindre de ta disparition. Le Comte, lui ne demande pas mieux de toute façon"

Et à nouveau, elle éclata de rire, complètement démente. Il espérait lui faire peur avec ses compresses ? A elle ? Non mais qu’est-ce qu’il espérait ? La saigner à blanc ? Qu’il essaie seulement pour voir. Mais attention aux paris, la victime présumée pourrait bien ne pas être celle que l’on croit...

"J’espère que tu parles pour toi, Camoran. Quand j’en aurai fini avec toi, j’aurai pas besoin de tes compresses. Et toi, elle insista sur les derniers mots, tu n’en n’auras plus besoin… "

Malgré tout, il persistait à lui envoyer des menaces. Soit. Si ça lui faisait plaisir. Elle n’en n’avait de toute façon cure. Et lorsqu’il l’invita à jouer, il fit sans doute la plus grosse erreur de sa vie. Car en effet, ils ne joueraient que d’une seule façon, mais certainement pas de celle qu’il espérait.

Implicitement, le duel avait commencé. Ca allait saigner, comme on dit…

Ses yeux changèrent de couleur et devinrent noirs. Très vite, les bouts de verre éparpillés à terre se mirent à trembler avant de se regrouper autour d’elle pour former un rideau meurtrier. La plupart restèrent près de la mutante, vibrant sur place comme pour prévenir du danger qu’ils représentaient mais les plus fins filèrent sans prévenir en direction d’Aden sous forme de longue flèche, sifflant dans les airs. Il avait pu les éviter une première fois au Saturday Night, mais il n’aurait pas cette chance une seconde fois. Son sang le lui prouverait bientôt.

Tandis que ses ‘armes’ approchaient de son ennemi, elle lui souffla, un sourire plus sadique que jamais collé aux lèvres et le regard assassin :

« C’mon baby »

Allez savoir qui provoquait qui maintenant...

(Résumé : Samarah remarque Aden et le duel que vous attendez tous (oui oui on sait, inutile de le cacher ) a commencé. Qui en sera le vainqueur ?)

Soir de premier de l’an… Seul…
Nayati avait mis des semaines à rejoindre la côte Est, et Boston. Il avait espéré atteindre l’Institut avant la nuit de la Saint Sylvestre mais entreprendre le périple à pied avait considérablement rallongé la route puisque rares avaient été ceux qui l’avaient pris en stop. Il était arrivé le jour même mais n’avait pas osé se présenter de suite à l’établissement spécialisé… Une angoisse… Une peur du rejet peut-être.

Toujours est-il qu’il avait passé la soirée en ville, dans un bar quelconque. Rien de bien extraordinaire pour une nuit fêtée dans toute ville. Lorsqu’il en eut assez de l’ambiance alcoolisé du troquet, il se décida à rentrer à son hôtel, situé plusieurs rues plus loin.

Plongé dans ses pensées il déambulait dans les rues, sans vraiment surveiller son chemin. Il ressassait son départ de la maison familiale, sa mère en larmes et les flics débarquant armes au poing. Il avait du fuir et non partir. Il connaissait les bois, il savait y survivre et c’est peut-être ça qui lui avait permis de s’échapper. Il se dit qu’il ne remercierait jamais assez son grand-père pour ses précieux enseignements.

Il marchait la tête baissée et les mains dans les poches de son jean lorsque cela se produisit. Les vitres des voitures et des immeubles environnants explosèrent. Le jeune amérindien fut projeté contre un conteneur dans un déluge de verre brisé et un vacarme assourdissant. Les alarmes des véhicules s’étaient déclenchées et il entendait déjà des hurlements s’élever d’un peu partout. Une voiture vint percuter un mur non loin et Nayati dut se coucher pour éviter les débris qui s’en envolèrent.

Sonné, il se redressa péniblement. Il ne comprenait pas ce qui venait de se passer. De multiples fragments de verre avaient déchirés ses vêtements et il fut surpris de n’avoir que des plaies superficielles. Il s’appuya sur l’épave d’automobile qui était à côté de lui pour s’aider à se relever complètement, jetant un regard aux alentours. Tout n’était que Chaos. Les gens encore vivants hurlaient et s’enfuyaient de toute part, les autres agonisaient sur les trottoirs et sur la rue.
Et au milieu de cet enfer une jeune fille au visage hilare.

~ Pauvres fous ! Ca ne vous servira à rien de courir. Vous n'avez aucune chance ! Ce soir, vous allez payer votre intolérance. Ce soir, tout va changer. Ce soir, les mutants vont prendre le pouvoir. Le Comte aura la ville de Boston à ses pieds et vous ne pourrez rien y changer. Absolument rien ! Le Roi de la Confrérie est déjà tombé, maintenant c'est votre tour, soumettez-vous, ou bien vous mourrez... C'est inutile de résister~

Nayati se tint le crâne quelqu’un… Quelqu’un lui parlait dans la tête. Au rictus dément de l’adolescente ce ne pouvait être qu’elle.

*Bon sang… Mais dans quoi me suis-je encore fourré ?*

~Courrez si vous le voulez, mais cela ne vous servira à rien ! Pauvres fous ! Ce n’est pas la vie sauve que vous trouverez au bout du chemin, mais votre perte~

Un nouvel avertissement, une nouvelle menace… Il ne savait que faire… C’est alors qu’il sentit une puissante douleur au crâne qui s’intensifia rapidement. Il reporta ses mains à la tête ne pouvant supporter l’attaque mentale. Sa vue s’obscurcit, des visions fugaces lui passant devant les yeux. Il lui semblait apercevoir à ses côtés des créatures cauchemardesques, lui-même n’était plus humain… Il s’écroula. L’étreinte cessa mais il mit de longues secondes à récupérer son souffle et à retrouver la vue.

Il entendit une autre voix, dans la rue cette fois-ci, celle d‘un homme.
Il se releva péniblement et se traîna derrière un véhicule retourné pour observer la scène. Un jeune homme aux cheveux longs faisait face à la démente et semblait prêt à l’affronter. L’attention de la jeune fille était reportée sur son adversaire et le combat allait être violent…

[Résumé: Nayati déambulait dans les rues de Boston et s'est retrouvé, malgré lui, plongé dans le chaos provoqué par Samarah. Il a assisté à toute la scène et à l'arrivée d'Aden. Il est planqué derrière une voiture pour le moment.]

Deklan finit par entendre une voix même très faible dans sa tête. Peut être que la portée faisait que le message était moins puissant. N’empêche que le jeune homme put distinguer clairement ce qu’il se dit et y reconnaître l’auteur : Samarah, la jeune fille qu’il cherchait.

Tenant son chien dans ses bras, sous sa cape, il se dit qu’il fallait qu’il aille à sa rencontre. Petit problème, l’animal allait être en danger. Que faire ? Il regarda autour de lui, et trouva un carton vide près de poubelles. Il y déposa le chiot en attachant la laisse à la poignée d’une benne à ordure.

Ceci fait, il finit par s’accroupir devant l’animal.

« Bon ça sent pas franchement bon… Je te l’accorde mais tu vas devoir rester ici. »

Il va s’en dire que l’animal ne pouvait comprendre. Mais Deklan préférait parler comme ceci que de faire comme si le petit husky était similaire à un mort cérébral, comme le ferait la plupart des parents avec leurs enfants à coups de « agueu agueu ». Comment voulait-on qu’ils grandissent avec une mentalité à peu près normale ?

Enfin bref !

Il continua son chemin, seul, mais jeta quand même son regard sur l’animal une dernière fois avant de repartir, histoire de s’assurer que l’animal n’allait pas ronger la laisse. Quoiqu’à son âge et ses petites dents toutes maigrelettes, il pouvait y aller.

Débouchant au carrefour d’une rue, on pouvait découvrir sur le sol une couche de verre issue des vitres explosés. Des alarmes de voitures se faisaient entendre à des centaines de mètres à la ronde, les cris des humains fuyant raisonnaient dans tous les sens. Que se passait-il vraiment ?

~ Encore la pagaille... Mais au moins, elle est facile à pister. ~

Un simple regard décrivit la réponse. Sam en plein milieu de la rue, on ne pouvait distinguer la couleur de ses yeux à cette distance, Aden lui faisant face manches remontées et planqué derrière une voiture, quelqu’un qu’il n’avait encore jamais vu.

Alors voir Sam et Aden face à face, cela ne l’étonnait guère car précédemment ils s’étaient disputés. Les morceaux de vitres explosées dans tous les sens, un petit peu plus… Sa première réaction fut de phaser en sable. Pourquoi ? Afin de se protéger car en forme humaine, il était un peu plus sensible aux coupures que pourraient lui faire les morceaux de verres. Et il savait ce que pouvait en faire la jeune mutante.

Il prit le soin de ne pas transformer ses vêtements afin de garder un semblant d’allure humaine. Son pouvoir ne devait pas être révélé immédiatement à la populace, quoi qu’avec le carnage de la mutante, on n’y voyait plus grand chose peut être. Cela ne le gênait pas… Loin de là. Sur lui, il y avait encore un bon paquet de sable qu’il avait récolté au Sat’ et avec le carnage aux alentours, il y en avait peu qui ne demandait que ça.

Deklan finit alors par s’avancer dans la rue où se trouvait les trois mutants, un dont la nature restait encore un mystère vu qu’il ne le connaissait pas, Nayati. Il « marchait », capuche sur la tête, cape sur tout le pourtour de son corps, le sable faisant comme des pieds qui permettait l’avancement du tout mais ne laissant aucun bruit. Tout était étouffé. Une faible lumière parvenait jusqu’à son visage, laissant découvrir une légère forme mais pas la texture… On aurait un peu la Mort qui venait chercher quelqu’un mais ayant oublié sa faux (quoi qu’elle aurait être de sable). Un humour un peu sinistre qu’il aurait eu là, n’est-ce pas ?

Il s‘avança et passa non loin du jeune homme planqué derrière une voiture, regardant le combat entre les deux ennemis. Se joindrait-il à la bataille ? Sûrement ! Il avait aussi ses comptes à régler.


[Resume : Deklan cache son chiot dans un carton quelques rues plus loin et suit la pagaille et les bruits de l'intercation. Il phase en sable tout en gardant apparence humaine, afin de cacher quelque peu ses pouvoirs tout en évitant de se faire blesser. Il finit par s'avancer dans la rue et regarde le déroulement des évènements.]

(HJ : Désolée, Aden, mais il faut qu'on en termine ^^', je crois t'avoir laissé assez de libertés pr pouvoir faire ce que tu veux d'Aden dans ta réponse^^)

Perdue dans son délire de destruction, elle ne perçut même pas l'arrivée de Nayati, caché derrière une voiture, pas plus que celle de Deklan qui s’approchait doucement du carnage. Non, elle était bien trop occupée avec ses bouts de verre, son regard noir braqué sur sa future victime. Aden Camoran. Il avait eu le malheur de croiser sa route. Pire encore, de la provoquer délibérément. Ce soir, il allait le regretter !

La seconde salve meurtrière de bouts de verre s’élança, suivant la première, laissant peu de chance à Aden de les éviter. Ce dernier allait devoir faire preuve de rapidité et d’ingéniosité s’il désirait s’en sortir vivant…

Lénah, elle, jubilait. Etaler ainsi librement sa puissance, enfermée depuis si longtemps, cela revenait à lui offrir des ailes, presque une nouvelle vie. Et tout cela, c’était grâce au Comte ! Elle savait qu’elle devrait lui être éternellement reconnaissante, mais ce point ne l’enchantait guère. Pour elle, qui était éprise d’un tel sentiment d’indépendance, avoir des comptes à rendre à quelqu’un, c’était synonyme de l’enchaîner à cette personne. Quelle horreur…

Citation :

Libérez-les donc, ces pauvres mutants innocents ! Toi avec, Padovani ! Je sais que tu es l'un de ces infectés ... !

Si seulement il connaissait l'antidote ... En existait-il au moins un ? Évidement ! Mais quel était-il ... ? Il n'en avait malheureusement aucune idée ... Padovani le connaissait-il, lui ?

L'antidote ...

Lacha-t-il, comme seul mot enfui de ses propres pensées. Il fallait absolument en trouver un. Soudain, il se tourna vers Panic.

Hey, mon gars ! Il faut qu'on trouve un antidote pour sortir ces pauvres gars de leur situation ! Je ne sais pas comment faire ... Il faudrait leur soutirer l'information, je suis sur que Padovani le connait

Au même moment, dans une rue voisine, un autre combat faisait rage. Un cinquantenaire, le Marionnettiste, ne se trouvait pas en mauvaise posture, mais presque. Pris dans un violent face à face avec un jeune mutant acharné aidé de ses deux acolytes, il n’avait comme allié qu’un jeune homme de l’Institut à bout de force. Et comme si cela ne suffisait pas, un adversaire de plus avait rejoint les rangs. Padovani, la main droite du Comte…

Si elle de son côté était bien incapable de deviner tout ça, il y a quelqu’un à qui cela n’échappa pas. Quelqu’un qui depuis le début était là, assistant impuissante au ravage de la mutante. Car si Lénah avait pris les commandes, elle n’en avait pour autant pas réussi à expulser totalement Samarah. L’adolescente était toujours là, quelque part, son esprit nageant dans le subconscient et les méandres des pensées de milliers d’êtres humains.

Et c’est là, au milieu de nulle part, dans un endroit qui n’avait même pas d’existence réelle, encore moins physique qu’elle capta les pensées de Padovani.

Ce dernier aussi était tiraillé entre son esprit conscient, sa volonté propre et la soumission totale que lui imposait le sang du Comte. Tiraillé entre son envie de se libérer et son envie de le servir. D’autant plus dur était ce combat intérieur, qu’il connaissait la solution qui mettrait fin à tout cela. Padovani connaissait la nature de l’antidote qui mettrait fin au carnage du Nouvel An. Et s’il ne l’aurait jamais livré consciemment à cause de l’emprise du Comte, son inconscient s’en chargea de lui-même…

~L’Alcool, il suffit d’une goutte d’alcool pour mettre fin aux agissements sanguinaires du Comte…~

A cet instant, le monde flou de pensées autour de Samarah se figea avant de se brouiller pour finalement se dissiper et laisser place à la réalité. Il n’y avait plus que cette information qui comptait et il fallait la transmettre, à n’importe qui et le plus rapidement possible…

Dans la rue, la mutante venait d’assommer un garçon qui avait essayé de l’arrêter – quel inconscient !- (il s’agit de Josh, que j’étais censée assommer) et elle s’apprêtait à envoyer le rideau de verre vers son ennemi juré, Aden. Celui-ci s’en était plutôt bien tiré jusque maintenant, elle devait le lui reconnaître, mais elle l’aurait… Oh oui !

Ou pas.

Soudain, le corps de la mutante se figea. Le rideau de verre n’était plus qu’à quelques centimètres du visage d’Aden. Figée dans l’espace, telle une statue figée dans le temps, elle comprit trop tard son erreur. Trop occupée à tenter de tuer Aden, elle avait négligé ses défenses et Samarah ne s’était pas faite prier pour faire sauter le verrou qui l’empêchait de reprendre le contrôle.

*Maintenant, ça suffit ! Tu as assez fait de dégâts !*

Au prix d’un effort mental surhumain, Samarah émergea du subconscient et parvint à bloquer son égo sous le contrôle du Comte. Elle eut beau riposter, rien n’y fit. Samarah fut la plus forte.

Le temps de transmettre ce qu’elle venait d’apprendre. La première personne qu’elle sentit fut Panic. Elle n’hésita pas. Elle lui envoya ce qui fut sans doute l’une de ses plus belles flèches mentales. Nette et ciblée. Le pauvre Panic ne pourrait pas la louper car sa flèche serait aussi puissante qu’un cri au fond de son crâne !

~ Panic ! C’est Sam’… Ne cherche pas d’explications, cours à l’Institut, la solution… la solution à ce bordel, c’est de l’alcool, fais nous boire de l’alcool ! A tous ~

Puis, sa voix s’évanouit. Le plus important était fait. Maintenant, elle devait résoudre son propre problème. Elle contrôlait encore les rennes physiquement mais Samarah avait retrouvé assez de lucidité pour se battre contre… elle-même. Tant qu’elle y arriverait, Aden et tous les autres étaient saufs. Et pour l’aider, il n’y avait qu’une seule personne…

~ Deklan… aide-moi… je n’arriverai pas à la retenir longtemps…~

Elle savait qu’il comprendrait, malgré son amnésie…

Résumé : l'antidote est révélé, il n'y a plus qu'à transmettre, Panic, c'est à toi ! Du côté de Sam', Aden est tjrs vivant et Deklan va devoir arriver à calmer Sam' ^^

HRP : Bon au boulot… On va retrousser ses manches et ramener Sam à la maison et elle va être une gentille sinon tonton Dek va se fâcher >.<

Deklan regardait la scène se déroulait et la tempête de bouts de verre qui se dirigeait vers Aden le laissait quelque peu dans un état d’hésitation. D’un côté un combat mutant contre mutant et après l’attitude du jeune homme il aurait bien voulu voir de quoi était capable Aden derrière tout cette air sûr de lui.

Mais pouvait-il vraiment faire quelque chose ? Les conséquences en seraient plus importantes que celles d’un simple jeu. Il lui serait sûrement pas agréable de voir un corps en charpie sous ses yeux…Cela lui rappellerait de trop mauvais souvenirs. Et puis malgré la présence d’un être purement noir et sanglant à l’intérieur de lui, Deklan n’était pas un être meurtrier et sans émotion.

~ Il va falloir encore que je m’investisse pour quelqu’un… Ils peuvent pas se débrouiller tout seul? ~

Pensa-t-il dans une résolution prête à la hâte sur une situation qui ne lui laissait pas vraiment le choix.

Il s’apprêta alors à balancer un mur de sable récolté prêt d’Aden pour le protéger du rideau de verre qui menaçait de trancher sa frimousse comme un mixeur avec du beurre. Mais soudain tout stoppa net.

~ Est-ce qu’il a utilisé son pouvoir ? ~

La première idée de Deklan fut qu’Aden avait utilisé un quelconque pouvoir pour stopper Aden mais vu l’expression de son visage apparemment ce n’était pas le cas. D'ailleurs d'après ce qu'il avait pu voir au diner, cela devait plus avoir rapport avec le sang. Qui alors ???

Il jeta un léger regard tout autour mais la personne qui retînt son attention fut Sam ou plutôt Lenah…

Le jeune sableux la fixa longuement un peu sous la surprise sans doute. Elle se retenait elle-même d’agir.

~ Une ouverture ? ~

C’était l’occasion d’agir. Quelque chose avait distrait l’attention de Sam, il ne savait quoi mais c’était juste assez pour donner un temps pour une réflexion plus intense à ce qu’il devait faire.

Soudain une voix retentit dans sa tête…

~ Deklan… aide-moi… je n’arriverai pas à la retenir longtemps…~

C’était… la voix de Sam. Rêvait-il ? Non, ce n’était pas possible. Il avait entendu ces mots aussi clairement que si elle les avait prononcé en face de lui.

La retenir ? Que voulait-elle insinuer par là ? Quelqu’un d’autre intervenait et causait cette attitude ?
Balayant toutes ces questions aussi inutiles qu’une pluie de mouches, il déploya le sable de son corps et celui qui était autour de lui dans une mini tornade autour de Sam. Les grains se mouvaient dans les airs à grande vitesse et dans toutes les directions, flouant un champs de vision devenue marron clair et brumeux.

Tourbillonnant autour de Sam, le nuage de sable commença doucement à la recouvrir, à s’aggriper à son corps, en particulier sa tête, ses mains, ses pieds et son torse… L’action était un peu violente et ce que voulait faire Deklan était un peu risqué mais il pensait maîtriser la situation…

Le sable finit par envelopper toute la tête de la jeune fille et à s’infiltrer dans ses voix respiratoires avant de se solidifier…

~ Désolé… Mais je n’ai pas d’autres choix pour te maîtriser… ~

Il ne comptait pas la tuer. Ce n’était pas son genre mais plutôt l’asphyxier suffisamment de temps pour qu’elle perde connaissance. Pour elle, cela devait sûrement un vrai cauchemar… Il en était conscient mais il continua d’agir espérant comprendre plus tard le fin mot de toute cette histoire. Surtout cette demande d’aide. Il ne savait pas vraiment quoi en penser même si cela se rapprochait de lui lorsque Dark Deklan faisait surface mais il n’aurait absolument pas pensé que la situation serait la même pour elle.

Le sable sur la tête se solidifia empêchant Sam de respirer et le sable sur le torse s’assurait de ses fonctions vitales en faisant écho à chaque vibration, chaque battement qui traversait la victime ensevelie, chaque abaissement de température ou chaque frémissement des membres qui tentaient peut être de résister à son emprise.

Le nuage de sable devenait de moins en moins volumineux. Une grosse partie s’était solidifié autour de Sam, le reste continuait de s’agiter. Deklan avait même le sable de son propre corps pour accentuer la maîtrise de cette action périeuse qui mettait la vie de Sam en danger. Mais en s’utilisant lui-même il ressentait mieux les battements de cœur et le mouvement de chaque grain de sable.

D’ailleurs Sam continuait à se débattre comme une forcenée. Apparemment la peur instinctive d’un étouffement qui ressemblait plus à un enterrement avait emporté le dessus sur la situation. Mais peu à peu la résistance faiblit. Les bras s’agitait de moins en moins… Le sable qui se comportait aussi persistant que des sables mouvants des marécages ne se fatiguaient pas plus que la victime se débattant en vain.

Deklan continuait de surveiller ses fonctions vitales afin de ne pas la tuer.

HRP : Va-t-elle lui en vouloir à son réveil ? ^^’ Non, non, il ne veut pas la tuer sinon il aurait fait pire lol

[ Résumé : Deklan déclenche une tornade autour de Sam puis la recouvre pour l’étouffer tout en prenant soin de surveiller ses fonctions vitales en utilisant du sable de son propre corps. Il attend alors qu’elle finisse de se débattre et s’évanouisse avant de pouvoir la laisser à nouveau respirer. ]

Ayant délibérement arrêté son attaque sur Aden, Samarah a ainsi offert une occasion à Deklan de l'arrêter. Le jeune homme n'hésita pas et la saisit.

Bientôt une tempête de sable miniature entoura la jeune mutante et lorsque les grains de sable commençèrent à l'asphyxier, malgré sa volonté de se faire maîtriser pour le bien de tous, l'instinct de survie reprit le dessus. Samarah se débattit de toutes ses forces pour essayer d'offrir encore un peu d'air à ses poumons. En vain, l'homme sable fut le plus fort et en quelques minutes, elle sombra dans l'inconscience la plus totale... Laissant la vie sauve à Aden et Nayati

Elle ne se réveillerait que quelques heures plus tard, lorsque la ville tout doucement se releverait de cette terrible nuit. Mais ni les mutants ni tous les autres habitants ne se doutaient alors de ce que l'avenir leur réservait....


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Fin du Scénario du Nouvel An