Boston, juste avant le nouvel An [Ouvert]

Kenjiss eut un sourire étrange en voyant disparaitre Alex dans un nuage de fumée.

A une autre fois nabot... En esperant que tu ne souffre pas trop.

Puis le jeune tatoué se pris en pleine face les crachats verbaux et la verve naissante de la jeune Eva qu'il avait déja envoyé paitre dans la salle du petit déjeuner... Haussant un sourcil en attendant la fin des assauts de la jeune fille, Kenjiss inclina la tête sur le côté, faisant rapidement passer dans ses yeux un éclair argenté histoire de ... bon d'accord de se la péter. Elle lui disait d'aller voir qui il savait, qu'il faisait fuir tout ceux qu'elle croisait etc etc. Rien de bien nouveau pour le jeune mutant en fait...
Qui il savait ? Une réponse s'imposait d'office à l'esprit du tatoué mais il décida de renvoyer la balle à Eva. Après tout il l'avait plutôt bien accueillit jusqu'a ce qu'elle décide de tenter de jouer à la méchante en tentant une alliance avec Ivy contre lui... Tssss, si elle passait un mois sans qu'il ai des pulsions meurtrières à son égard ce serait un miracle.

Allez voir qui je sais... Tu parle de ta copine la nympho ? Ah ben si tu t'en va... Soit prudente, les lames volent parfois vite dans cette ville et ça vient d'un peu partout, si tu vois ce que je veux dire fillette...

Il répondit à son clin d'oeil par un identique. Sauf que sur lui c'était un peu plus bizarre de voir ce geste sans le moindre sourire, une face tatoué résolument de marbre. Le fillette était destiné à énerver Eva, comme elle tentait de le faire avec lui... Mais il allait rester calme, il avait eu sa dose d'action pour le restant de l'année... Caaaaaaalme.

Kenjiss s'aperçut alors que la femme, loin de se désinteresser de lui était en train de le mitrailler littéralement de question. Le tatoué perdit un peu de sa contenance devant l'afflux d'interrogations... Il avait déja vécu pas mal de situation mais la c'était tout de même assez comique que de le voir lui, associal par merveille, devoir répondre à une tonne de question d'une inconnue sur un de ses adversaires alors qu'il projetait de se balader tranquillement dans la ville.

Heuuuu Léon. Oui je le connais un peu... En fait il est pas dans la même baraque que moi, je vis à un autre endroit. Euuuh oui je crois qu'il va bien, en tout cas la dernière fois quand il était en train de ...

De remplir le cerveau d'un mec d'eau pour éviter qu'on l'enlève en gardant leur directrice prisonnière...

Enfin oui il était en forme quoi...

Sans songer un instant que sa phrase pouvait avoir une consonnance plus qu'inquiétante pour une mère à la recherche de son mutant de fils, pas le type le plus calme en plus, Kenjiss s'interrogea sur ce qu'il devait répondre à la femme à propos de son nom. Kenjiss ? Snake ? Le premier était aussi faux que le second d'après ce qu'il avait appris alors...

On m'appelle Snake, ça ira m'dame Asakura et je... HEINKWA ?!

L'espèce de meuglement qui avait ponctué la phrase du tatoué était une réponse au fait que la mère de Léon venait de lui empoigner le bras de force et de l'entrainer sans lui demander son avis à l'intérieur du magasin afin qu'il choisisse un cadeau pour Léon. Kenjiss leva un instant les yeux au ciel en cherchant une hypothétique porte de sortie qui lui permettrait d'échapper à la corvée de ... Un bref regard sur le bras de la femme le dissuada de tenter quoi que ce soit. A part en lui arrachant le coude il ne pouvait pas esperer s'échapper.

Heu ben je ... Enfin vous savez m'dame, jsui pas, enfin... jveux dire que...

Cours vole Kenjiss, la ville va exploser, les aliens vont débarquer, t'es foutu, crevé, mort... nananananananan pas possible m'dame, jdois y aller m'dame, au revoir m'dame, oui oui m'dame... Mais pourquoi y a que sur moi que ça tombe ?

On pouvait fort bien savoir tuer n'importe quel être vivant sur terre, faire des saltos dans tous les sens et avoir des pulsions meutrière que l'on se retrouvait parfaitement démuni dans une situation pourtant basique pour d'autres adolescent de son age. Kenjiss pencha un peu la tête vers le bas lorsqu'elle lui parla de ses parents. Une petite douleur au coeur, rien de plus. Il était habitué de toute façon... Un bref murmure s'échappa de ses lèvres.

Faut en avoir des parents déja...

Dans une sale situation, autant faire au mieux... Aussi le tatoué releva t'il la tête et décida d'affronter l'épreuve qui se présentait à lui, aussi difficile que s'il devait affronter une meute de Sentinelles déchainées... Kenjiss allait devoir servir de cobaye/chercheur du bon jeu pour que ce cher institutionniste qu'était Léon ai un grand sourire en ouvrant son paquet. Haussa les épaules, il tira d'un coup sans doute un peu trop sec le bras de la femme qui l'accompagnait et envoya valser un client d'un coup d'épaule. L'homme, trop occupé à équilibrer ses paquets ne fit aucun commentaire.

Pénétrant dans le rayon jeux d'actions, Kenjiss repéra d'un bref coup d'oeil les jeux exposés sur les rayons et en saisit deux trois, parvenant enfin à dégager son malheureux bras.

Alors vous avez ça.... (Le mutant tandis une boite avec un énorme baraqué brandissant deux flingues plus gros que lui) ou ça... (un alien à la tête garnie de plus de crocs qu'il n'avait de cheveux) ou encore ça ... (une tronçonneuse sanglante en gros plan) ou y a ça qui est super il parait... (le jeu "mutant's shooter" qui avait fait tant polémique à sa sortie... )

Et merdeuuu

Kenjiss avait fait tomber une boite... Le mince boitier de plastique n'eut pas le temps de toucher le sol qu'il se retrouvait à flotter à quelques centimètres au dessus de son pied. Le tatoué la ramassa rapidement et s'arrangea pour dissimuler son visage derrière sa main, attendant que l'éclat argenté de ses yeux s'estompe... en esperant que la mère de Léon n'ai rien vu.

Eva ne prenait pas du tous en compte la discution, surtout que celle-ci tournait autour de quelqu'un d'inconnu et qu'elle n'en avait absolument rien à foutre. Seul chose qui marqua son esprit fut le nom de la personne, n'ayant pas fait attention aux traits asiatiques de Laura en arrivant, son nom tilta à ses oreilles, et son regard se dirigea vers le visage de la femme fan de Léon.
Elle semblait vouloir faire un cadeau à ce mutant, mais pourquoi, elle ne savait même pas où il était ni ce qu'il faisait, alors comment pourrait-elle le connaître et donc vouloir lui offrir quelque chose ?
*C'est pas grave, les gens font ce qu'ils veulent de leur vie, j'espère qu'elle ne va pas se tromper dans le choix au moins, surtout si ce mutant est un ados, comme Kenjiss.*

"-Je m'appele Eva, et je vais vous laisser là, avec Snake, il vous aidera sans doute."
Un clin d'oeil au mutant sanguinaire, puis des remerciements de la part de Laura, sa faisait plaisir de se sentir en sécurité ainsi que d'être sociable, au moins sa permettait la communication.
"-Merci, passez une bonne journée vous aussi, et bonne chance pour retrouver Léon."
Kenjiss comme à son habitude, habitude, j'ai dit habitude, alors qu'Eva n'était là que depuis une journée, elle connaissait déjà les habitudes du tatoué, enfin tout était qu'il la menaça avec ses lames, comme si il risquerait de la tuer en pleine rue comme cela, sans remord.

Pliée en deux, oui Weather était en train de mourir de rire. A peine le confrériste avait eu le temps de ce présenter et de donner l'état physique de Léon après avoir menacé la mutante, que Laura l'attrapait et ne le lachait pas. Le pauvre mutant cinglé était obligé d'aller faire du shopping, un fou comme celui là, un nerveux qui devait choisir le cadeau d'un membre de l'institut. Plutôt ironique comme situation, en tous cas cela faisait beaucoup rire Eva, et pour enrager un peu plus le tatoué, avant de se remettre en découverte de la ville, la mutante lui jetta un regard d'amusement comme si elle se moquait de sa position et de son impossibilité à fuir face à Laura. Avec un peu de chance il serait pris un bon moment, et il ne viendrait pas l'embeter dans les rues de la journée, Snake semblait être un pot de colle à l'esprit de tueur et en même temps d'adolescent qui a vécu peut-être trop de chose.

*Arrete de l'observer, oui c'est un gamin étrange... et t'as d'autre chose à faire.*
En effet, Weather se parlait à elle même, mais il faut dire qu'elle avait pas mal de magasin à faire, rien que pour le plaisir des yeux en tous cas, dès que le tatoué fut hors de porté de sa vue, la mutante se remis en marche, toujours les yeux fixés de chaque côté des rues, vérifiant et cherchant un endroit à la mode.
*Amuse toi bien Kenjiss...*

Laura remercia d'un signe de main Eva et s'engouffra dans le magasin avec le bras de Kenjiss, le reste de sa personne suivant le mouvement. Elle ne fit pas attention aux paroles du mutant lorsque ce dernier lui parla de l'état de santé de Léon, et de leur derniere rencontre. Ni de son appartenance a la Confrérie. Elle était trop occupé a l'emmener au rayon tant recherché.
Cependant, elle ne put faire autrement que d'entendre le couassement que Snake fit sortir de sa bouche lorsqu'il apprit que la jeune femme n'était autre que la mère dudit Léon qu'elle recherchait.

Toujours en marchant avec le bras de son nouveau compagnon de shopping, elle confirma ce que le beuglement demandait:

«Oui oui, c'est bien Asakura. Le même nom que porte Léon, autrement dit, c'est mon fils. J'espere qu'il ne vous en a pas fait voir de toutes les couleurs, le connaissant je sais qu'il en est capable.»

Arrivée devant les centaines de jeux-videos en tous genres que présentait le magasin, Laura regarda alors Kenjiss qui semblait hésiter sur quelque chose. Apparemment, il n'était pas aussi a l'aise en matiere de jeux-videos que le pensait Laura.

*C'est pas grave... A deux, on arrivera bien a denicher quelque chose.*

Une seconde observation sur son comportement lorsque Laura lui parla de parents lui fit tout de suite comprendre en gros la situation dans laquelle il était. Meme si elle n'avait pas réussi a entendre clairement ce qu'il murmurait a cet instant, un minimum de connaissance sur la lecture des levres et son intuition féminine lui confirmerent ce que le corps de Kenjiss disait.
Instinct maternel oblige, Laura ne put s'empecher d'eprouver une vague de compassion a l'égard du mutant qui était a ses cotés.

Ce dernier reprit vite du poil de la bete, et fouilla dans les etalages a la recherche du cadeau de Léon. Il en ressortit plusieurs jeux avec des images qui feraient vomir ou du moins, herisser les cheveux sur la tete des meres ordinaires mais Snake n'avait apparement pas tilté que Laura était tout sauf une mere ordinaire...
Outre le fait qu'elle ait épousé en toute connaissance de cause son mutant de mari, elle a egalement elevé deux enfants portants le gene X avec tout l'amour qu'elle pouvait leur donner, et meme plus.

Laura prit les jeux un par un en main, les examinant plus attentivment. De pres comme de loin, ils étaient aussi sanglants que la couverture de la boite le laissait presager.
Alors qu'elle allait donner son avis sur les jeux que lui présentait Kenjiss, ce dernier fit tomber une boite qui etrangement ne rencontra pas le sol, comme la physique l'aurait supposé envisager. Deuxieme indice qui renforcait ce sentiment de levitation etait l'abscence du bruit que faisait un objet qui tombait. Pas de "Bam" contre le sol, rien.
Et troisieme indice et surement le plus revelateur, Snake evitait le regard de Laura et se depecha de ramasser le jeu en vitesse, en priant surement pour qu'elle n'ait rien vu.

Pas de chance. Il avait oublié qu'il était face a Laura, qui était plutot amusée de la maniere dont il agissait pour dissimuler son pouvoir face a elle. La jeune mere se baissa a niveau de Snake, qui était en train de ramasser le jeu et murmura afin que personne autour ne puisse les entendre.

«Pas la peine de te cacher. Je sais que tu es un mutant. Et ne t'en fais pas, je sais garder les secrets. Rappelle-toi: je suis la mere de Léon, et lui aussi en est un...»

Elle lui sourit afin de le rassurer et se redressa. Puis parlant a nouveau d'un ton habituel, donna son avis sur les jeux selectionnés.

«Je ne crois pas que ca lui plairait ce genre de jeux. Mais la console qu'il faut pour ca est plutot pas mal, regarde.»

Laura s'était approchée d'une vitrine qui exposait la toute nouvelle génération de console: des lunettes qui vous projettaient dans une réalité virtuelle, avec une fente sur l'une des branches pour insérer un jeu. Un coup d'oeil sur l'étiquette lui annonca le prix: exorbitant car tout recent. Le sourire de Laura etait rayonnant, elle venait de trouver ce qu'elle cherchait!

«Alors t'en penses quoi? Ca te plairait a toi?»

Kenjiss eut une légère grimace lorsque la jeune femme lui fit comprendre que ses pahétiques tentatives de dissimulations de ses pouvoirs ne servaient à rien, mais qu'en même temps elle le comprenait et ne le trahirais pas. Le jeune tatoué ne pouvait se départir d'une certaine méfiance. Les humains étaient tous les même à ses yeux. Ils avaient peur de l'homo supérior et faisaient tout pour lui nuire... A l'image de sa propre mère. En fait, plus il y réfléchissait, plus Kenjiss commençait à se demander si cette rencontre n'était pas un piège. Paranoïaque ? Sans doute. Mais se prendre un immeuble sur la tronche en allant au lycée n'était pas particulièrement rassurant. Et la manière de parler de Laura laissait à penser qu'elle n'était qu'une humaine. Une homo sapiens.

Comme si être la mère d'un mutant faisait de nous une personne de confiance...

Toutefois désireux de ne pas faire un scandale en pétant les plombs et partant en courant parce qu'une calme mère de famille lui avait dit de ne pas s'en faire, Kenjiss regarda les lunettes que celles si proposait... Le jeune tatoué eu un plissement de tatouage en voyant les prix mais de toute façon ce n'était pas lui qui payait. Si ça plaisait à Léon... Un bref regard à Laura ne le rassura pas. Pire, il commençait à regarder franchement autour de lui. Il ne craignait pas une humaine mais si elle le balançait...

Moi ? Heu non... Mais je suis pas normal donc... En revanche jsui sur que ça plaira à Léon, il cherche toujours un truc pour s'amuser...

Après avoir expedié la partie "shopping", le mutant décida de s'assurer de deux trois choses. Depuis que la pensée que Laura pouvait lui vouloir du mal l'avait effleuré, il commençait sérieusement à s'inquiéter. Avec ces humains, tout pouvait être un piège... Les trois doigts qui lui restaient dans sa main gauche se crispèrent légèrement. Encore une cicatrice causée par l'homo sapiens. Comment pouvait on leur faire confiance ? En y repensant, les paroles de madamae Asakura n'était pas vraiment rassurantes... Le jeune tatoué décida de prendre le taureau par les cornes.

Mdame ? Depuis quand vous n'avez pas vu Léon ? Nan mais parce que... Enfin jveux dire, il a ptet beaucoup changé depuis la dernière fois ou vous l'avez vu. On... Enfin les mutants on eu pas mal d'ennuis ici. Quelques un sont morts, d'autres ont disparus... Et souvent à causes d'humains, des gars de confiances hein... Genre un surveillant du lycée qui assassine ses élèves avec du poison à taupe, des robots qui nous balancent des immeubles dessus...

Des doigts qui partent ...

En guise de quelques morts mutants, le regard du mutant ne visualisait que la frêle silhouette de Bérénice anéantie par la rage mécanique des sentinelles. Ils la vengeraient. La mort d'un des leur ne restera pas impunie... Mais il s'embrouillait dans ses explications, comme souvent. Toutes ses paroles risquaient fort d'inquiéter un peu plus la jeune femme.

C'était presque amusant. Malgrés quelques actes en avance sur son age, Kenjiss restait un ado s'embrouillant beaucoup, un poil timide aussi. Enfin quand il n'était pas en crise surtout. Le regard sombre du tatoué se posa sur la mère de Léon, la fixant afin de déceler la moindre réaction. Rien qu'en envisageant toutes les hypothèses possibles et imaginables, Kenjiss en était venu à se tendre comme un arc, près à dégager en vitesse.

Bref les humains savent plus quoi inventer pour nous massacrer. Vous êtes vraiment la mère de Léon ? Et euh... enfin jveux dire, vous l'aimez ?

Toujours aussi doué... En même temps comment jpeux dire "ah ouai vous voulez pas tuer votre fils ? C'est bizarre, ma maman essaye pour moi ! "

La jeune mère ne put s'empecher de rire lorsque Snake lui avoua que Léon cherchait toujours un moyen pour s'amuser. Son fils était-il si peu sérieux que lorsqu'il habitait encore a la maison? Pour sûr!

«De toute facon, Léon saurait s'amuser rien qu'avec un bout de baton et une ficelle. Connaissant son imagination, je ne m'en fais pas pour lui! Mais peut-etre que ses lunettes l'aideraient encore plus a faire le pitre... si c'est possible.»

Laura ne parut pas trop étonnée que Kenjiss change de sujet de conversation pour deriver vers ce qui semblait le tenailler depuis quelques minutes deja. Elle comprenait parfaitement ses doutes et sa méfiance envers elle mais loin de s'en offusquer, elle repondit calmement et le plus sincerement possible aux interrogations du jeune mutant qui lui faisait face.
Ce n'était pas a elle de plaider telle ou telle cause, elle ne serait jamais dans aucun parti qui prone l'extinction des mutants ni des humains. Les paroles qu'allaient entendre Kenjiss en cet instant était celle de Laura Asakura, simple femme, épouse et mère de famille. Pas d'une pro-guerre civile, ni d'une pacifique, simplement une femme.

«Je me doute bien que Léon a changé. Il a certainement vecu des expériences qui resteront gravés en lui a jamais, en bien ou en mal... Ce n'est pas si different des autres humains, c'est ce qui nous fait grandir. Je ne dis pas que ce que vous vivez est comparable a ce qu'un etre humain ordinaire peut vivre, loin de là mais cela fait en quelque sorte votre force.»

Laura prit une pause, ce qu'elle disait venait du plus profond de son être et prononcer de telles paroles avec une telle sincerité et avec une telle envie que l'autre personne en face de vous y croive épuisait énormément. Mais elle n'avait pas encore fini de répondre aux interrogations de Snake, et puisqu'elle avait commencé, elle se devait de terminer, au moins par respect pour lui.

« Je sais ce qui vous est arrivé. J'ai lu cela dans les journaux et lorsque j'allumais la télé. Je sais egalement que mes paroles ne feront pas ramener les personnes mortes ou disparues, et qu'elles ne justifient en rien les actes que ces êtres ont pu commettre a votre egard. La seule chose que j'espere en te parlant de ca, c'est que tu puisse te convaincre qu'il existe des simples humains, comme moi, qui ne désirent pas vous voir disparaitre. Et puis tu sais bizn qu'on est des creatures tres betes. On a peur pour un rien, et on cherche toujours un souffre-douleur pour calmer ces memes peurs. Mais ca ne justifie pas cette haine qu'ils ont a votre egard.»

Et lorsque Snake lui demanda si elle aimait Léon, le coeur de Laura s'arreta de battre un instant. Cette simple question revelait beaucoup de choses sur Kenjiss et son passé. Laura comprenait desormais pourquoi il avait une telle méfiance envers les humains.
La question franchit ses levres sans qu'elle n'ait eu le temps de la stopper, cependant son ton de voix ne sous-entendait aucune moquerie ni sarcasmes. Rien qui aurait pu offenser Kenjiss.

«Si tu me poses cette question, c'est que tes propres parents t'ont reniés n'est-ce pas? Oh. Désolé, excuse-moi je n'ai pas a te poser cette question et tu n'as pas a me repondre. Désolé.»

Elle était certaine de connaitre la réponse, cependant elle decida d'attendre la réponse de Kenjiss pour pouvoir commenter cette partie de la discussion, s'il était d'accord bien sûr. Elle n'allait pas se mettre a fouiller son passé sans son autorisation, cela ne lui ressemblait pas.

En attendant, elle repondit a la question de Snake avec la plus grande sincérité, plus que ses précédentes paroles, si c'était encore possible.

«Oui, je suis la mère de Léon et oui, je l'aime comme j'aime mes deux autres enfants et mon mari. Je n'ai aucune honte a avoir d'aimer des personnes mutantes. Mon mari est mutant, et je l'ai épousé en toute connaissance de cause. J'ai eleve Léon et son petit frere avec tout mon amour, et au moment ou leur pouvoir se sont revelés, je n'ai pas cessé de les aimer. A mes yeux, Léon est avant tout mon fils, et sa mutation n'y changera rien. Pas plus qu'elle n'a changé l'amour que j'ai envers lui. Je suis pres a donner ma vie pour lui, et quiconque, qu'il soit homme, robot ou mutant qui oserait lever la main sur lui, moi Laura Asakura, une simple humaine, je me chargerai de lui regler son compte!»

Bon, c'est vrai qu'elle s'est un peu emportée la petite Laura. Mais il n'empechait que ses sentiments etaient bel et bien réels. Ses yeux ne purent masquer l'inquietude qui etait en elle en ce moment.

«Je ne peux pas m'empecher de me faire du souci pour lui. Je suis effrayé a l'idée qu'il puisse mourir parce qu'il est un mutant. Parce qu'il y a des gens sur cette planète qui desirent plus que tout au monde le voir disparaitre alors qu'il ne le connaissent meme pas. J'ai peur au point d'en perdre l'appétit mais j'essaye de garder espoir. De me dire qu'il est grand et qu'il sait se debrouiller tout seul, mais il reste toujours une pointe d'inquietude quelque part. C'est le destin d'une mere de toujours se faire du souci pour ses enfants. Et j'assume ce destin avec fierté car cela prouve que j'aime mon fils.»

On aurait dit ces phrases tout droit sorties d'un film a l'eau-de-rose, mais c'étaient pourtant bien ce que ressentait Laura en cet instant.

«Mais tu sais, je ne m'inquietes pas que pour Léon...»

Elle le regarda intensément dans les yeux, et avec un demi-sourire amical, continua sa phrase.

«Je m'inquiete egalement des mutants en général, de ce qui peut vous arriver et des dangers que vous encourrez parce que vous avez un don. Bon, c'est vrai que le fait que mon fils en soit un y joue beaucoup mais j'espere maintenant que tu sais qu'il y a au moins une humaine dans ce monde qui pense a toi.»

Kenjiss hocha la tête lorsque Laura ne parut pas étonnée de la passion de son fils pour les divertissements en tous genre. Ouai visiblement Léon n'avait pas beaucoup changé depuis son départ de chez lui... Mais le sujet changea vite pour en revenir à ses questions... Tout en écoutant Laura, sa méfiance s'estompant peu à peu, Kenjiss trouva brusquement que les humains étaient plus qu'étrange. D'un certain côté c'était rassurant, une partie des humains ne leur voulait pas de mal...
C'était nouveau pour lui ça. Oh bien sur il se doutait qu'il devait y avoir deux trois milliers de personnes dans le monde à appeller aux droits des mutants et à les tolérer plus ou moins mais il n'y croyait pas plus que ça. Se faire tirer dessus ou insulter lorsqu'il révélait ses pouvoirs ne donnait plus vraiment confiance en l'homo sapiens... Les sourcils du tatoué se froncèrent brusquement lorsque Laura lui parla de ses parents. Il n'avait pas cru être si peu discret à ce sujet. Une vive douleur qui ne s'éteindrait sans doute jamais se raviva dans le coeur du jeune tatoué. Oui il avait eu des problèmes avec ses parents, non ils n'étaient pas encore reglés et le terme "renier" était très faible pour désigner ce qu'il avait connu.

Euh ouai... En fait... Pffff... Mwai on va dire qu'ils m'ont renié.

Le ton du jeune mutant laissait entrevoir quelque chose de beaucoup plus grave mais il n'allait pas le lacher si facilement... La douleur se tapit à nouveau dans son coeur, sournoise. Mais en même temps il ne pouvait pas rester de marbre lorsque la mère de Léon lui posait une question. Sa voix faisait vibrer les quelques cordes sensibles qui restaient en lui.
A vrai dire Kenjiss se sentait totalement perdu, il n'avait plus ses repères habituels qui étaient la peur, la méfiance ou la moquerie chez l'autre... Laura lui paraissait franche et pourtant ce qu'elle lui disait était totalement nouveau pour lui. Cette jeune femme s'exprimait avec une simplicité et une honneté plus que troublante... Mais elle ne les détestait pas plus qu'elle ne les rejettait. A part Tyf, personne ne l'avait jamais écouté comme ça et encore moins compris. Mais Typhanie était une mutante, elle avait eu sa part d'emmerdes en tout genre et surtout ils se connaissaient, savaient plus ou moins anticiper les réactions de l'autre. La, cette humaine s'exprimait avec toute l'assurance de son age tout en parlant d'un sujet tabou pour beaucoup d'humain. Kenjiss se promit d'aller féliciter Léon pour avoir une mère pareille... Il ne devait y avoir qu'un mutant sur six millions à avoir cette chance...

Mais le jeune tatoué n'était pas au bout de ses surprises. Après avoir proclamé et affirmé son amour pour son fils avec une gorce et une conviction surprenante, Laura affirmait son soutien aux mutants et... qu'elle pensait à lui.

Boum. Un coup sur le crâne n'aurait pas fait davantage de dégat. Le cerveau de Kenjiss était passé du mode "étonnement" au mode "hallucinations totales qui ne peuvent qu'être provoqués par l'abus de substance illicites". Le jeune tatoué ne comprenait plus rien. Certes elle pouvait aimer son fils. D'accord, elle pouvait ne pas vouloir tuer tous les mutants de la Terre. Croire qu'elle les soutenait était déja plus difficile. Mais qu'elle pensait à lui, un peu à la façon de la mère qu'il n'avait jamais eue, ça dépassait franchement les bornes. Kenjiss tenta de maitriser ses émotions.

C'est le jour des miracles le nouvel an ?

Euh madama Asakura, sans vouloir vous vexer, vous avez déja un fils à surveiller, un mutant en plus... C'est déja bien assez d'emmerdes pour vous, et ça va ne faire qu'empirer. Vous en faites pas pour moi, je me débrouille... Et toute manière on va ptet pas passer l'année alors protégez Léon. Mais merci ...

Kenjiss pensait avoir choisit la solution la moins ennuyeuse pour tous le monde mais la sincerité de la jeune la femme l'avait touché et cela se ressentait dans ses derniers mots. Une mèche de cheveux rebelles vint balayer son visage avant qu'il ne la coince de ses doigts mutilés, la rabattant en arrière. Il sentait son coeur revenir lentement à une allure normale...

Laura ne put s'empecher d'eprouver un pincement au coeur lorsqu'elle entendit que Kenjiss avait été renié par ses parents. Quel genre de parent pouvait-on etre pour pouvoir abandonné si lachement son enfant alors qu'on était sensé veiller sur lui, et ne jamais le lacher quoiqu'il arrive...

«Pauvre enfant...» murmurait-elle pour elle-même.

La jeune femme avait une envie d'enlacer Kenjiss, et de lui dire qu'il pouvait compter sur elle. Qu'elle ne le lacherait pas, qu'elle le comprenait et tout ca mais elle ne savait pas comment allait reagir le jeune homme. Croirait-il qu'elle ait pitié de lui? Qu'elle essaye de racheter la faute de ses parents?

A la place, elle se contenta de dire simplement ces quelques mots:

«Je comprends maintenant pourquoi tu as une telle mefiance envers les humains. Mais j'aimerais que tu puisse te dire qu'il existe une humaine, l'une de ceux dont tu te méfies, en laquelle tu peux avoir confiance. J'aimerais etre cette humaine, tu veux bien? Et même si ce n'est que moi, ce sera deja un bon debut.»

Laura regardait Kenjiss dans les yeux, les siens revelaient toute la sincerité qu'une personne pouvait avoir, sans aucune arrière-pensée. Puis lorsque Kenjiss rejeta son inquietude envers les mutants et lui-même, Laura ne put empecher un sourire de se dessiner sur ses levres. A cet instant meme, il agissait comme un jeune homme de son age: assez gauche avec les sentiments et reniant toute proposition en rapport avec.

«Ne t'en fais pas, des enfants j'en ai elevé trois, dont deux mutants alors un de plus ou un de moins... ca fera pas de difference, crois moi! Et en plus tu sais, lorsqu'un enfant dit de ne pas s'en faire, c'est que généralement, c'est l'occasion pour. Alors comme tu viens de me dire de ne pas m'en faire pour toi, et bah je vais donc m'inquieter pour toi, meme si ca ne fait qu'une heure ou deux qu'on se connait. Les mamans c'est comme ca, ca se mele de tout et on peut rien y faire. Héhéhé...»

S'il n'avait pas été aussi insensible, Kenjiss aurait déja versé des larmes. Mais les actes qu'il avait commis lui interdisaient de succomber à cette facilité... Néammoins, la douceur et la gentilesse de la jeune humaine perforaient telle une pointe aigue son coeur déja trop meurtri. En revanche le visage du jeune mutant se ferma lorsque Laura lui réaffirmait qu'elle penserait à lui. Il ne pensait pas mériter ça... Il n'avait que trop persécuté les humains, pas forcement mauvais, pour avoir droit à une telle faveur de la part de l'un d'entre eux.

Mdama Asakura, c'est vraiment... enfin... bref je suis toujours aussi doué pour trouver mes mots moi. Mais je crois pas que je mérite que vous pensiez à moi. Ce que j'ai fais à votre race suffit pour me cataloguer comme cible à abattre pour tous les flics de ce pays. Léon n'est pas vraiment le même genre que moi vous voyez... Il n'a jamais tué, il n'a jamais persécuté d'humains... Lui il mérite d'être sauvé, pardonné et d'avoir une mère telle que vous.

Il ne finit pas sa phrase mais le sens en était suffisament clair. Oui il allait mieux en ce moment, mais laisser une humaine se prendre de pitié pour lui était trop hypocrite. Pendant plusieurs mois il avait massacré des homo sapiens, il avait certes subit beaucoup mais avait rendu plus... il avait abattu un policier de sang froid, poignardé une infirmière pas plus raciste que les autres, massacré un tueur dans les airs, assassiné une dizaine d'autre personnes sans même les regarder et maintenant cette femme le plaignait... C'était trop hypocrite. Laura savait désormais que ce tenait devant elle un meurtrier. Et psychopathe encore par moment... Mais la voix de la jeune femme avait tout de même fait vibrer une corde sensible en lui, en même temps qu'il découvrait que tous les humains n'étaient pas des xénophobes assoiffés de sang mutant.

Laura ecouta calmement les justifications de Kenjiss quant au fait qu'il ne méritait pas qu'on l'apprécie. Elle analysa ses propos et son comportement en meme temps que les phrases franchissaient les levres du mutant qui lui faisait face.
Ainsi, le jeune homme pensait ne pas meriter l'attention que lui accordait la jeune mère, le justifiant par les meurtres qu'il avait pu commettre auparavant.

Laura ne se montrait pas surprise lorsque Kenjiss lui annonca avoir tué des personnes. Elle n'avait a l'etre: elle savait quels étaient les sentiments de Kenjiss a l'egard des humains. Un tel niveau de haine devait forcement se concretiser par des meurtres non justifiés mais Laura savait que ces actes n'étaient pas reservés qu'aux mutants. Il suffisait de voir les horreurs des guerres passées pour savoir que les humains pouvaient etre aussi cruels envers leurs semblables, et meme pires encore si cela existait.

Laura était curieuse d'une chose, et la question fusa avant qu'elle n'ait pu la retenir:

«Dis moi franchement, me tuerais-tu si l'occasion t'en était donné? Si oui, pourquoi?»

Laura avait reellement envie d'entendre la réponse de Kenjiss a ces questions. Peut-etre qu'il repondrait par l'affirmative, et que ses justifcations tiendraient la route mais de toute facon, peu importe la réponse qu'il allait lui apporter, cela permettrait a la jeune mere de cerner encore un peu plus l'état d'esprit du mutant.

«Tu me dis egalement que tu ne merite pas d'avoir une mère comme moi comme moi? Ca veut dire quoi? Que je suis une bonne mère?» lui demanda-t-elle avec un ton espiegle et des yeux rieurs avant de redevenir serieuse.

«Je vais pas te mentir en te disant que ce que tu as pu comettre était justifié, et que c'était seulement parce que tu ressentais de la haine pour les humains. Cependant, je ne sais pas ce que tu as pu faire, quoique j'ai ma petite idée dessus, mais je suis egalement sûre qu'au fond, t'es pas aussi horrible que t'essaies de me faire croire.
La preuve, je suis en train de te parler depuis une bonne heure et même si la discussion est un peu... glauque, je fais face a un jeune homme certes pertubé, mais egalement réaliste et sensé. Beaucoup plus que la majorité des personnes de ton age, dont mon fils mais pour lui j'ai plus beaucoup d'espoirs.»

Instinct maternel oblige, Laura posa sa main sur la joue de Kenjiss, et le regarda droit dans les yeux afin qu'il enregistre bien les mots qu'elle allait lui dire.

«Ca ne me regarde peut-etre pas, et surement que je ne te connais pas assez mais je suis une mere alors je ne peux pas m'en empecher. Arretes de penser que tu n'es pas assez bon pour etre aimer, ou du moins apprécier par d'autres personnes car c'est que des conneries tout ca! Crois-moi, j'en ai rencontré pas mal de ce genre de personnes et t'en fais pas parti. Il faut juste que tu regles certaines choses, et apres tu verras que tout n'est pas si noir dans ce monde. De plus, je suis sure qu'il y a des personnes qui t'apprécie parmi ton entourage. Le connaissant, IL en fait parti...»

Un leger sourire reconfortant se dessina sur les levres de la maman-poule. Le jeune homme qui lui faisait face lui paraissait a la fois tellement fort et fragile, qu'elle ne pouvait s'empecher de vouloir l'aider... Laura ou celle qui ne pouvait s'empecher de rentrer dans les affaires des autres, tout comme son fils d'ailleurs...

Je suppose que vous z'etes une bonne mère ouai... Vu comment vous comprenez les problèmes des autres...

Jvais verser sentimental si ça continue. D'abord Tyf, pis elle... Wouuuuh j'ai bien fais de revenir.

Kenjiss ne put retenir un regard étonné lorsque Laura lui demanda si il était capable de la tuer. A vrai dire, maintenant, la, tout de suite il ne pouvait pas. Maintenant s'il l'autre prenait le dessus sur lui, il savait parfaitement qu'il n'aurait aucun scrupule à ouvrir la gorge de la jeune humaine d'une oreille à l'autre, dans une gerbe de sang sublimant son acte... Non. Il ne pouvait ni ne devait... Le seul fait de repenser à ces meurtres était dangereux... L'autre ne faisait que someiller en lui, prêt à bondir à tout instant... Ses doigts remontèrent lentement dans son dos, palpant la froide lame d'acier qu'il portait entre ses omoplates, en caressant ses courbes sensuellement meurtrières...

Stop

Il s'intima l'ordre d'arreter. Non il ne devait surtout pas se laisser aller à cette pulsion si séduisante... Le jeune mutant releva la tête pour croiser le regard de Laura, sursautant presque.

Vous tuer la tout de suite ? Naaaaan mais vous rigolez la ! Jvous ferais pas de mal, tant que vous me sautez pas dessus en hurlant des injures...

Tous les efforts du jeune mutant pour paraitre réceptif aux arguments de Laura risquaient fort de se réveler vain si elle notait la lueur dangereuse qui flottait dans son regard... L'autre s'était réveillé et voyait la un bon moyen de faire revenir le Kenjiss original, le meurtrier. La petite puce qu'il portait dans le crane lui envoyait des flots d'hormones et d'amphétamines en tout genre, ne stimulant que ses pulsions meurtrières...

Heu, le terme perturbé c'est un peu un euphémisme pour désigner ce que je suis mdame... Si j'étais juste influencé par la haine, j'aurais moins d'ennuis... Y a autre chose qui me pose des problèmes, des ptites expériences sur des mutants, c'est très rigolo pour des humains... Bref.

Kenjiss était déja plus que mal à l'aise en débitant tout ça à une inconnue... Mais lorsqu'elle lui posa la main sur sa joue, ce fut un réflexe naturel. Prenant un bref appui sur le sol, Kenjiss fit un salto arrière parfait à une vitesse défiant les meilleurs gymnastes de la planète... Et retomba sur ses pieds, un mètre plus loin, le sang battant aux tempes. Il n'avait jamais voulu faire ça, c'était juste...

Le fait qu'une humaine le touche comme ça, ça l'avait choqué, ça l'avait fait réagir. Il ne passait déja pas pour être particulièrement calme mais c'était un instinct qu'il ne pouvait réfrener. Une humaine qui le touchait de cette façon, ça n'avait qu'une signification pour lui. Menace immédiate. Encore heureux qu'il n'ai tiré aucune arme, il y avait déja suffisament de regards braqués sur lui... Le jeune tatoué se rapprocha un peu de la jeune humaine, l'air pas particulièrement malin.

Heu désolé... un reflexe. Vous disiez ? La maturité ? Heu oui enfin j'aurais preferé être moins mature et avoir encore mes doigts, ou avoir le cerveau sain... La façon dont j'ai muri je m'en serais bien passé mdame. Quand aux nombres de personnes dans mon entourage... heuuuu alors si on enlève ceux qui me prennent pour un dingue, ceux qui ne m'aiment tout simplement pas, ceux que j'ai tenté de tuer, il en reste pas beaucoup... M'enfin il en reste quand même, faut pas exagerer... J'aurais pu être dans une situation pire que ça vous avez raison...

Ce qu'il disait, il ne le croyait pas vraiment... Bien que parfois la solitude se faisait durement ressentir, il aimait être seul. Pour éviter de faire du mal aux autres principalement. Il semblerait qu'il n'y avait que quelques personnes à la Confrérie à l'apprécier réellement. Tyf et Tsipora par exemple... M'enfin comme il l'avait dit, c'était déja ça.

Laura ne fit rien pour empecher Kenjiss de sauter, pas plus qu'elle ne sursauta lorsque le jeune homme fit passer le record du monde du saut en hauteur pour celui de primaire.
Enfin bref, Snake parvint meme a s'excuser de son comportement que Laura commencait a cerner. Pour en arriver a un tel stade, il avait vraiment du passer des moments difficiles dont elle etait certaine qu'un adolescent de son age,et meme aucune personne sur Terre, ne devrait pas vivre.

«Ne t'en fais pas, je comprends. D'apres tout ce que tu m'as dit sur ton passe et ton comportement, je sais que tu n'as pas eu une adolescence normale, si une adolescence peut etre qualifiee de normale...»

Elle lui souria chaleureusement, puis decida de passer a la caisse afin de regler ses achats. Elle demanda a Kenjiss de ne pas bouger le temps qu'elle revienne.

Laura arriva pres du caissier et posa ses choix sur le comptoir. Le caissier prit les produits et commenca a les scanner. Pendant ce temps, Laura chercha sa carte mais elle remarqua tout de meme que ses achats n'avaient pas encore totalement ete scanne.

*J'ai pas achete tant de choses que ca...*

Elle leva les yeux et s'apercut que le caissier regarda du coin de l'oeil,et d'un oeil noir Kenjiss. Il l'observa comme si le jeune homme etait une cible a abattre et dans ses yeux on pouvait y lire les flammes de la haine bruler si fort qu'elles auraient pu eclairer tout le magasin dans la nuit la plus noire.

«Monsieur» dit la jeune mere un peu brutalement puis elle reprit d'une voix faussement innocente « Il y a quelque chose qui vous derange?»
«Madame, je sais pas si vous avez remarque avec qui vous parliez ou plutot...» il continua d'une voix plus basse «quelle genre de personne...»
«Que voulez vous dire?» continua la mere sur ce meme ton innocent
«Et bien que c'en est un... je veux dire un mutant! On ferait bien d'appeler les autorites vous croyez pas? On devrait tous les faire disparaitre moi j'dis.»

Laura ne dit rien sur le coup et demanda a terminer ses achats. Une fois le payement effectue, elle prit ses sacs et interpella le jeune caissier. Puis avec une force et une colere qu'elle n'avait jamais ressenti en elle, elle mit son poing dans la figure du caissier, et pas delicatement.
Et puis avec une voix froide et contenant la colere qu'elle ressentait en ce moment la, elle repondit au gars.

«Ce jeune homme est d'une maturite et d'une politesse que vous n'atteindrez surement jamais! Et d'ailleurs, c'est de vous que je devrais me debarassez le monde ne s'en portera que bien mieux.»
«Vous etes l'une des leurs?! Vous etes une mutante?»
«Oh non, je suis une personne plus que normale. Et maintenant que j'ai vu le peu de ce qu'ils traversent quotidiennement a frequenter des gens de votre espece, je suis fiere de dire que je les soutiens et suis de leur cote! Maintenant si vous voulez bien, je dois aller retrouver mon fils mutant pour lui donner ses cadeaux!»

Laura laissa le caissier sonne, le nez coulant de sang et rejoignit Kenjiss. Elle ne put s'empecher de laisser echapper un rire genee.

«Je suis desolee, j'ai pas pu m'empecher de lancer mon poing sur sa tronche. La situation m'a comme qui dirait, echappee. Mais assez parle de lui, tiens!»

Elle lui tendit un des deux sacs qu'elle avait en main. Il contenait la meme chose que l'autre, c'est a dire une console a realite virtuelle ainsi que le jeu que deux jeux, dont celui que Kenjiss avait conseille a la jeune mere.

«C'est mon cadeau pour Noel, avec un peu de retard. Je te prie de m'excuser... J'ai glisser ma carte avec mon numero de telephone ainsi que l'endroit ou je travaille, le San Angelo. Si tu as besoin de m'appeler pour parler ou juste venir manger un morceau, tu seras toujours le bienvenu. Maintenant je dois aller retrouver mon fils pour le serrer dans mes bras et lui offrir ma presence comme cadeau de Noel.»

Laura commenca a remettre ses gants et bouttonna son manteau afin de pouvoir sortir sans prendre froid sous ce temps glacial.
Puis elle leva la tete une derniere fois vers Kenjiss, et lui sourit.

«J'ai ete ravie de te rencontrer Kenjiss. J'espere que nous pourrons rediscuter ensemble, qui sait, peut etre que Leon pourra se joindre a nous. Ca serait super! Je te souhaites de Bonne Fetes.»

Elle laissa Kenjiss dans le magasin et appela son chauffeur. La voiture tourna des le premir virage et disparut dans la tempete de neige.

«Avez-vous trouve ce que je vous avais demande, Max?»
«Oui, Madame, nous ne sommes pas si loin. Souhaitez-vous y aller tout de suite?»
«Et comment! Appuyez sur le champignon Max!»
«Tout ce que Madame voudra.» dit le chauffeur avec un petit sourire amuse qu'il ne put cacher.

[

Institut]

Si Kenjiss avait étonné par la compréhension de la mère de Léon, il fut abasourdi lorsque la jeune femme colla délicatement une main sur la figure du caissier, parce que celui çi espérait le faire virer du magasin par les flics... Il n'avait jamais vu une humaine agir ainsi. Un instant, Kenjiss se mit à regretter de ne pas avoir connu une vraie mère, autre que celle qui l'avait utilisé comme sujet d'expérience. Puis il se reprit bien vite. D'abord se concentrer pour ne pas péter les plombs, ne pas non plus laisser éclater la foule de questions qui lui brulaient les lèvres et surtout, surtout, ne pas s'attacher à Laura. C'était certes une bonne mère, mais qu'elle s'occupe de Léon, c'était bien assez. Le jeune tatoué commençait à se sentir franchement gêné des attentions de la jeune femme.

Il le fut encore plus lorsqu'elle lui colla d'autorité un plastique remplis de cadeaux entre les mains. Le mutant ouvrit des yeux ronds en découvrant le contenu du sac. Des jeux vidéos. Et une console. Le tout atteignant une somme rondelette (somme et jeux qu'il aurait d'ailleur parfaitement pu voler, mais après tout c'était l'intention qui comptait).

Heu... Merci... Ah euh avec Léon, z'etes sûre ? Pas qu'on s'apprécie pas hein, mais on a eu quelques ...

Elle ne l'écoutait déja plus, remontait dans sa voiture... D'un côté c'était mieux ainsi. Kenjiss se promit d'apprendre à parler correctement, même gêné. Bafouiller deux trois mots alors que tout le monde le prenait pour un gros dur psychopathe, c'était assez paradoxal... Le mutant agita une main peu convaincue en direction de la voiture qui s'éloignait déja, puis baissa la tête. Ses yeux tombèrent sur le sac, puis sur le caissier qui se ruait déja sur le téléphone pour hurler au terroriste... Avec un soupir résigné, Kenjiss prit la direction de la sortie, serrant presque sans y penser les cadeaux que Laura lui avait donné.

C'est ça, tire toi l'mutos !

Le jeune tatoué tourna son regard vers le caissier qui lui hurlait dessus, la bave lui venant presque aux lèvres...

Et c'est nous qu'on traite d'animaux... Inférieur va.

Pour le pauvre caissier, ce ne fut qu'un moment douloureux à passer. De noirs, les yeux du tatoués venaient de passer à un argenté brillant, puis semblèrent ne regarder que lui... L'humain se sentit tout d'un coup très lourd, trop lourds... Il dut s'assoir pour ne pas s'effondrer. Lorsqu'il releva la tête, Kenjiss avait disparu. Grimpant sur les toits avec sa vitesse et son agilité habituelle, le mutant pris la direction de la confrérie, encore chamboulé par cette étrange rencontre... La mère de Léon. Et qui plaignait les mutants. C'était presque irréel. Une humaine plaignant les mutants... Kenjiss secoua les épaules en sautant une fois de plus par dessus une ruelle. Mieux valait oublier tout ça. De toute façon il ne la reverrait sans doute pas. Ses doigts se refermèrent sur la carte qu'elle lui avait donné, faisant le geste de la jeter dans le vide... D'un geste brusque, il la fourra dans sa poche.

Crétin va, tu va encore t'attirer des ennuis... Ou lui en apporter. Tssss dans quoi je me suis encore fourré ?

Continuant son chemin dans la tempête, bondissant sur les toits enneigés, presque insensible au froid, Kenjiss voyait déja la silhouette familière et rassurante de la confrérie.

Confrérie.

[Ouh, dure la reprise du rp ^^ Merci Laura, c'était sympa Wink

]

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