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 Visite de Boston

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John Bender
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MessageSujet: Visite de Boston   Visite de Boston EmptyLun 25 Juil - 13:41

(La Cafétéria du Lycée Arrow )
(HRP : je vous préviens, je suis en forme aujourd'hui...)

John sortit du lycée, étreignant de sa main droite la poignée de sa serviette de cuir noir - c'était une Joey Adams, pas la meilleure marque, mais tout de même assez classieuse. Les rues étaient pleines de voitures, mais la circulation était assez fluide. S'il était sorti une heure plus tôt, tout le monde aurait été bumper to bumper, les taxis gueulant sur les cadres, les cadres gueulant sur les taxis. John estimait que les taxis avaient raison : eux étaient encore au boulot quand la masse innombrable des banlieusards rentrant chez eux refusait de le faire en métro.

Mais John avait d'autres pensées maintenant. Il lui fallait se rendre à la Boston Public Library (HRP : à celui qui me dit que j'invente tout, je réponds : "pas la BPL !") pour y trouver des ouvrages sur la génétique.
Oui, il aurait pu aller à la Bibliothèque du lycée. Mais d'une part, il redoutait d'y rencontrer Malicia, qui lui aurait demandé comment il se faisait qu'il potassait des livres de biologie alors qu'il lui avait dit qu'il avait tout dans la tête.

Il héla un taxi, qui s'arrêta juste devant lui.

D'autre part, se dit-il en grimpant à l'arrière de la voiture, il était probable que le niveau en biologie proposé par les livres du lycée ne dépassait pas le niveau lycée.

Il claqua la portière et réalisa au même moment.
Ils avaient laissé leur odeur dans ce taxi. John l'aurait reconnue entre mille - entre un putain de million, même. C'était l'odeur de la poudre spéciale qu'ils utilisaient pour leurs flingues. De la poudre Hi-Speed, élaborée par John et l'équipe de chimistes d'IBM, il y a dix ans. Cette poudre spéciale permettait aux armes à feu de propulser les balles environ deux fois et demi plus vite que la normale.

John fit un effort pour paraître toujours détendu et regarda le chauffeur, un Portoricain d'environ trente et un ans, qui serait sûrement disposé à lui parler s'il lui posait des questions - appuyées de quelques billets, bien sûr, mais John se souvint (son esprit se mordit la lèvre inférieure) qu'il n'avait pas énormément de liquide sur lui.


*Avec de la chance, il ne va quand même pas me demander cinq cents dollars.*

"A la Boston Public Library, s'il vous plaît."
"Tout de suite, monsieur" répondit le chauffeur.

John renifla encore un peu l'air. C'était sûr. Il avait trop longtemps respiré cette saloperie pour ne pas la reconnaître. Il estimait qu'
ils avaient pris ce taxi environ trente minutes auparavant.

"Vous avez eu beaucoup de clients, aujourd'hui ?" demanda John.
"Oh, vous savez, par cette chaleur, les gens préfèrent aller à pied, il fait beau."
"Je peux vous demander qui était votre dernier client ?"

John vit que le chauffeur avait l'air gêné, et allait vouloir invoquer le secret professionnel ou une autre raison bidon pour ne pas tremper dans ces histoires bizarres. Il sortit un billet de vingt dollars, se pencha vers l'avant et le posa sur le tableau de bord.

"Ecoutez, la course vaut probablement moins de six dollars, et je vous en donne vingt. Dites-moi donc qui était votre dernier client. Ce n'est probablement pas ce que je crains, mais si c'est le cas, vous aurez peut-être sauvé la vie de quelqu'un aujourd'hui."

Le chauffeur resta un peu hésitant, puis lâcha le morceau :

"Il était tout seul. Un type très sympa, qui revenait du billard. Sûrement un professionnel, car il avait un étui pour sa queue de billard avec lui. J'ai essayé de le brancher sur le sujet, mais il avait perdu une grosse partie dans l'après-midi et ne voulait pas trop en parler, alors j'ai laissé tomber. On a fini par discuter baseball."
"Quelle équipe ?"
"Je suis du coin, donc je suis un fan des Red Sox, mais lui était pour les Yankees. Il y a un match ce soir entre les deux équipes. On va les massacrer. Cette saison, nos adversaires n'ont aucune chance, depuis qu'on a Sammerson. Il batte comme le Diable !"

*Les Yankees... New York !*

John réfléchit à toute vitesse. Les balles Hi-Speed étaient inutiles à courte portée, la vitesse qu'elles y gagnaient était souvent négligeable. Par contre, pour les tirs de cent ou deux cents mètres avec un fusil à lunette, il était souvent possible de doubler ou tripler la précision sur des cibles mouvantes...

*... et l'étui de queue de billard. Mon Dieu...*

"On arrive dans longtemps ?"
"Regardez à droite" répondit le chauffeur.

Le taxi était arrivé sur une petite place. A droite, à environ cent mètres dans la rue, la grande enseigne de la Boston Public Library.
John se signa et leva les yeux au plafond bas de la voiture.
Ils l'avaient retrouvé.

[HRP]S'il vous plaît, ne postez pas à la suite de ceci ! Pour l'instant il s'agit d'un récit perso... Ceci est pour le moment valable pour les MJ... Merciiiiiii ![/HRP]
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John Bender
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MessageSujet: Re: Visite de Boston   Visite de Boston EmptyMar 26 Juil - 10:36

"Où allait le type ?"
Ce serait la dernière question de John, qui avait décidé de ne pas ennuyer le chauffeur plus que ça.
Le chauffeur garda le silence quelques instants - durant lesquels John pria *Oh non, dites-moi que ce n'est pas vrai - et répondit avec difficulté :


"Je... Je ne m'en souviens plus."
John ferma les paupières et soupira longuement, hochant la tête.
"Il vous a touché ?"
"Oui... je crois. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il m'a fait ?" Le chauffeur avait l'air d'un type qui venait d'apprendre qu'on lui avait inoculé le virus de la peste. Ses mains tremblaient sur le volant. Il avait la trouille, mais il n'y avait pas de quoi s'affoler. John, par contre, avait des raisons de craindre pour sa vie.
"Votre prénom ?"
"Juan Carlos."
"Je ne sais pas si vous allez comprendre, Juan Carlos, mais il s'agit d'un appareil qui provoque une disruption cérébrale, vous faisant oublier certaines choses par l'hypnose. Ce n'est pas dangereux, mais vous risquez de vous endormir spontanément d'ici un quart d'heure. C'est un effet secondaire dû à une réaction du cerveau à la pression qui lui a été exercée. Vous feriez mieux d'arrêter de conduire quand vous sentirez les premiers signes de fatigue. Vous ne dormirez pas longtemps, mais vous vous réveillerez avec le souvenir de ce qui s'est passé et une légère migraine qui s'en ira quand vous aurez dormi d'un vrai sommeil. Ne vous inquiétez pas pour ça. Si vous faites comme je vous ai dit, rien de grave ne vous arrivera."

John parlait à nouveau de plus en plus vite. Il ne fallait pas inquiéter ce Juan Carlos, et ce n'était pas le moment de perdre son sang-froid, encore moins que dans son bureau - il aurait peut-être préféré se disputer avec Malicia, ainsi il ne serait pas obligé d'aller en ville. Il prit instinctivement deux grandes inspirations - une troisième lui aurait fait croire qu'il était vraiment angoissé, ce qui pouvait lui faire perdre ses moyens.

"D'accord" dit ledit Juan Carlos avec une pointe d'appréhension. Il avait peur que John, content des informations qu'il avait reçues, ne le tue - ou pire. Cependant, il avait un peu confiance en lui : après tout, il aurait pu se tuer au volant si John ne lui avait pas donné ce conseil sur son assoupissement à venir. Il pensait donc plutôt que John était le "gentil" et le pro du billard le "méchant".

John, qui avait compris - ou deviné - tout ça, avait aussi réfléchi à la situation : en sortant de la voiture, il jetterait un grand regard circulaire dans la rue. Une seconde lui suffirait pour déterminer s'il y avait un sniper sur un toit le regardant à travers sa lunette. Ensuite, qu'il vît ou non le tueur, il foncerait à toutes jambes dans la bibliothèque. Il y avait deux mètres de trottoir, et il fallait monter dix-sept marches pour arriver à une porte vitrée - non automatique, Dieu merci, ces dernières mettaient toujours deux secondes de trop à laisser les gens entrer ; et deux seconds pourraient lui coûter cher.

Avant d'ouvrir la portière, il regarda le chauffeur par le biais du rétroviseur et lui dit :


"Merci. N'oubliez pas ce que je vous ai dit."
"Merci à vous... Bonne chance", répondit le chauffeur avec un sourire inquiet.

John prit sa serviette, sortit de la voiture par la droite et claqua la portière. Il regarda vers le haut, face à la voiture, et ses yeux décrivirent un cercle en partant vers la droite. Attentif à ce qui se passait là-haut, il n'entendit pas le bruit de crochet métallique qui caractérisait l'ouverture d'un coffre. Lorsqu'il termina son tour, prêt à tout de même partir en courant, il se retrouva nez à nez - littéralement - avec un Colt 45 version Hi-Speed.


(HRP : Suspense... La suite cet après-midi si tout se passe bien... et toujours pas de réponses svp !!)
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John Bender
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MessageSujet: Re: Visite de Boston   Visite de Boston EmptyMar 26 Juil - 13:00

(HRP : Accrochez-vous. Il va vous falloir un petit quart d'heure !)

"Alors, Johnny, content de retrouver ta famille ? Monte", dit le gros homme au pistolet en faisant faire au canon une brève oscillation vers le taxi. Le type portait un jean, une veste de sport étriquée bleu foncé - pas étonnant pour un mec qui devait peser dans les cent quarante kilos - sur un T-shirt marron tout aussi étriqué. Le comble du mauvais goût. Oui, madame, du bleu et du marron. La nouvelle mode chez les blaireaux.

John ne bougea pas, décontenancé par l'ombre d'un mètre quatre-vingt dix qui était sortie du coffre du taxi comme les génies sortent des lampes. Il lâcha sa serviette, qui finit appuyée contre la portière.


*Merde, comment il a réussi à s'extraire de là sans que je le remarque ? Et surtout, comment ce gros tas a-t-il réussi à tenir là-dedans ?*

Les passants s'agglutinaient autour de la saynète qui commençait à peine. Le type - Marvin, ouais, c'est Marvin son nom à ce sale enfoiré, je m'en souviens maintenant, pourquoijem'ensouviensquemaintenantd'habitudeçavientaupremiercoupd'oeilohjesaispourquoij'aipaniquéouaisçayestj'aipaniquétroptardjesuisfoutuuuuu - sortit une plaque de policier de New York (fausse, évidemment : si ces braves gens regardaient d'un peu plus près, ils verraient que cette plaque était en plastique, ouais, du putain de plastok du département Farces et Attrappes de chez IBM !)qu'il montra autour de lui en levant le bras bien haut sans lâcher John des yeux.

"Allez, circulez, messieurs-dames, ce n'est que la petite arrestation d'un petit morveux", cria Marvin, appuyant ces derniers mots avec son pistolet sur le nez de John.

Alors que les badauds se dispersaient, John pensa à rappeler plus tard à Marvin qu'il avait encore du boulot pour ressembler à un flic : un flic n'avait pas un Colt 45, mais un P-40 Special Police ; ensuite, il ne portait pas une Rolex trop grande pour son petit poignet de tapette... et surtout, les policiers portaient tous les nouvelles chaussures Adidas Runner Special Police (
à croire que tous les trucs de flics portent cette mention à la con, pensa John), qui permettaient aux fiers agents des forces de l'ordre de courir après leurs fugitifs à une vitesse de plus de quarante-cinq kilomètres à l'heure. Produit développé par cette chère IBM.

John regarda un peu partout, aussi loin que lui permettait le tube d'acier qui commençait à lui faire une marque sur le nez. Il fallait gagner du temps, juste assez pour que plus personne ne prête attention à la scène. Au fond de sa tête, tout au fond, il élaborait en parallèle une stratégie gagnante avec pour éléments principaux un Colt, un gros lard et un lacet droit défait.


"Tu peux pas me menacer avec cette arme, mon gros Marvin. Si je refuse de monter, tu vas pas me tirer dessus ici... Ou t'iras en taule. Ou le département R&D chéri d'IBM t'enverra brouter les mauvaises herbes par en-dessous."

Marvin baissa le bras gauche, au bout duquel il avait arboré la plaque.

"Ta gueule, petit con. J'ai fait des tas de bornes pour m'occuper de toi, pauvre débile. Et je suis même pas payé pour ça. T'imagines bien que je me suis fait engueuler par le Patron quand il a appris que je n'avais pas bien achevé le boulot avec toi... Eh ben je vais pas me priver. 'C'est Johnny ou toi', qu'il m'a dit. J'ai vite choisi, mon petit pote."

Le Patron. A ces mots, John dut réprimer un frisson d'horreur et de dégoût mêlés. Ce salopard de Doniger, le chef de dé partement, avait détruit - ou plutôt éteint, comme on éteint la flamme d'une bougie en fermant deux doigts sur la mèche - ce qui aurait pu être les plus belles années de sa vie. Les quelque vingt années que John avait perdues, il les devait à ce Doniger, ce Patron qu'il n'avait jamais vu. En échappant à IBM, John n'en avait voulu concrètement à personne. Il n'avait pas fait le serment d'assassiner ce connard ou de détruire le siège de la boîte à la dynamite avant de partir, rien de tout ça. On n'était pas dans un de ces films où le héros jurait vengeance au Ciel, non. John savait que s'il tentait quoi que ce soit contre IBM, l'entreprise briserait le cou à ses tentatives, et finalement à lui-même. Ce qui n'empêchait pas John de sentir monter une bouffée de rage. Il pensait de plus en plus vite, mais ne paniquait plus. Il était très énervé, mais avait à nouveau le contrôle. Et il sut quoi faire.

"Un choix vite fait, ouais, souffla John. Surtout que je n'ai jamais été un pauvre débile, comme tu le dis si bien. Et si Doniger apprenait ça, il préfèrerait sûrement me revoir dans son département que d'apprendre que tu as bravement accompli ta mission, tu crois pas ? Il te couvrirait d'or si au lieu de lui ramener la tête d'un attardé, tu posais sur son bureau un ordinateur ambulant, tu crois pas, le petit chien-chien à son Patron ?"

La pression du 45 sur le nez de John diminua légèrement. Marvin affichait cette expression à la fois déconcertée et pensive caractéristique des mous de la caboche comme lui. John avait cru une microseconde que le moment était venu, mais Marvin le regardait toujours et sa prise sur la crosse de l'arme était toujours trop ferme. Il fallait pourtant faire quelque chose rapidement, sinon les gens se demanderaient pourquoi le flic et le criminel passaient leur temps à discuter au lieu de jouer avec les menottes - que Marvin n'avait probablement pas non plus, soit dit en passant.

"T'es encore plus moche avec cette tronche-là, Marvin. Arrête de te torturer, c'est déjà tout réfléchi. De toute façon, tu ne peux pas m'étaler ici, et si tu me fais monter dans ce taxi pour tirer une balle dans ma grosse tête dans une ruelle sombre, tu sais très bien que je suis largement assez malin pour te doubler avant."
"Déconne pas. T'as pas l'instinct du tueur. Moi, si", rétorqua Marvin, tout fier de sa réplique de choc.
"L'instinct ?" John eut un rire léger.
"J'en ai pas besoin, pauvre tache. L'instinct sert à ceux qui sont trop lents pour réfléchir à la situation."

John passa dans ce qu'il appelait le Mode Rapide : la plupart des dizaines de pensées et réflexions simultanées à l'action qu'il vivait en ce moment s'arrêtèrent pour le laisser se concentrer au mieux sur ce qu'il devait faire. Quand John passait en Mode Rapide, tout semblait ralentir autour de lui. Il pouvait décomposer et analyser chaque parcelle de temps - comme s'il regardait un film en image par image - et agir en conséquence. Cela ne le rendait pas vraiment beaucoup plus rapide dans ses actions : son corps fonctionnait toujours à la même vitesse (il pouvait d'ailleurs en ce moment même sentir les impulsions électriques qu'il faisait parcourir depuis son cerveau le long de ses nerfs, ordonnant à son pied gauche de se poser sur le lacet de Marvin et à sa colonne vertébrale de ployer vers l'avant en le faisant regarder vers la gauche, de façon à éviter la balle que Marvin allait probablement tirer). L'avantage du Mode Rapide était que John pouvait réagir à ce qui se passait au moment même où ça se passait, ce qui d'une certaine manière le rendait infaillible dans ses gestes. De la synchronisation parfaite, si l'on pouvait dire ainsi. Synchronisation qu'il allait exploiter pour envoyer un formidable uppercut du droit à Marvin, l'empêchant de garder l'équilibre à cause de son lacet.

Marvin, un poil en retard, tira. La poudre Hi-Speed émit un éclair bleu-vert en éjectant la balle. John, levant le pied, la vit quittant son champ de vision et forma un poing bien serré avec sa main droite.

John posa son pied sur le lacet, jambe fléchie. Il décida qu'il aurait assez d'élan et commença à remonter, s'appuyant sur son pied gauche. John leva le poing et dosa son coup.

*Toute ma force pour cet enfoiré de mes deux.*

Marvin comprit que son coup de feu était parti n'importe où et que John allait le frapper au menton. Il leva le bras gauche - qui tenait toujours la fausse plaque de flic et brillait d'une Rolex trop grande - pour se défendre.

Les visages des deux hommes étaient à cinq centimètres l'un de l'autre et John comprit qu'il ne mettrait pas d'uppercut à Marvin ce soir ; il changea pour un direct du gauche. Il lui fallut un minuscule moment pour trouver comment transférer le poids qu'il avait lancé depuis le poing gauche vers son poing droit.

La main gauche de Marvin se referma sur un poignet sans force et l'emporta vers l'extérieur.


*Idiot ! Tu viens de me donner de la vitesse !*

Le nez de Marvin éclata. A travers les gouttes de sang qui volaient au ralenti, John vit Marvin reculer. Le pied de John tenait toujours sur le lacet et Marvin, tentant de faire un pas pour conserver l'équilibre, commenca une longue chute, John à sa suite, le poignet toujours emprisonné dans la main de Marvin.

*On dirait un couple de patineurs. Marrant.*

Ils s'écroulèrent tous les deux, Marvin sur le bitume, John sur Marvin, comme un sandwich composé d'une biscotte sur une énorme tranche de cake avec rien entre les deux.

John repassa en Mode Normal et se releva. Il prit l'arme de Marvin, remit la sécurité et la fourra dans son pantalon. Il l'essuierait et la jetterait dans une poubelle plus tard.


*Pourquoi il ne se relève pas, lui ?*

Il remonta un peu en arrière et attrappa le détail sonore qui expliquait ça : Marvin s'était éclaté l'occiput en tombant. Leurs poids conjugués et la hauteur de Marvin avaient eu raison de son os du crâne.

Deux types - un Blanc et un Noir, à peu près de l'âge de John - s'étaient arrêtés pour regarder. Pendant le Mode Rapide, John avait entendu l'un d'entre eux (il ne savait pas lequel) vouloir stopper la bagarre, mais maintenant, aucun n'avait envie de se confronter à John, et puis de toute façon, la bagarre était finie, ils allaient rentrer chez eux. Mais ça non plus, ça n'avait pas l'air de les tenter. John regarda par terre comme eux et comprit. Il ramassa la plaque de flic.


"Elle est à lui, mais c'est une fausse, regardez."

Il la plia et elle cassa. Du polyuréthane à deux balles.

Ils étaient muets de consternation, mais avaient compris l'essentiel : John n'était pas un sale type.


"Ce type n'est pas plus flic que moi criminel. Par contre, les policiers seront certainement contents de l'avoir chez eux, vous voyez ce que je veux dire ?" John espérait être le seul à avoir vu que Marvin était mort, sinon handicapé à vie du cerveau.

*Déjà qu'il était bien atrophié avant... Au moins, il ne me causera plus d'ennuis, celui-là. Et c'était lui ou moi, d'après Doniger.*

John resta quelques istants dans la contemplation de Marvin - cela lui faisait baisser sa colère, non parce qu'elle était satisfaite, mais parce qu'il avait peur d'avoir tué un homme - et changea d'avis. Il ressortit le pistolet de son pantalon, défit la sécurité (il passerait pour un imbécile s'il avait été braqué avec un flingue inoffensif) et le posa à côté de Marvin.
John changea encore d'avis. La police, quand elle trouverait Marvin (car il était probable que quelqu'an allait appeler les flics, des
vrais flics cette fois, de ceux qui ne se faisaient pas faire une gamelle par leur Patron adoré) ne saurait que lui attirer des ennuis. Et John avait déjà laissé - et merde ! - ses empreintes sur le flingue. Il ouvrit le coffre du taxi, qui n'avait pas bougé - et pourquoi aurait-il bougé ? Cela ne faisait que quarante secondes qu'il en était descendu. Marvin allait retourner dans le coffre, avec... sa queue de billard. John ouvrit l'étui et éclata de rire. Il s'agissait effectivement d'une queue de billard. Voilà qui expliquait la mauvaise humeur de Marvin les Gros Empoté.
Il lui fallait quelqu'un pour l'aider à monter Marvin dans le coffre, mais personne n'allait l'aider. John avait sûrement l'air d'un type dangereux dans le coin, pour les gens qui étaient passés par là. Il alla demander à Juan Carlos, le
taxi driver Portoricain.

Ce dernier dormait à poings fermés.
(HRP : je sais, j'ai vraiment pas de bol !!!)

*Eh bien, j'ai plus qu'à me tailler, et en vitesse...*

Il leva les yeux vers la Boston Public Library. C'était un assez grand bâtiment. Si les flics le cherchaient là, il aurait largement le temps d'emprunter quelques livres de génétique et de biologie moléculaire et de s'en aller. Et puis, il n'avait pas un visage particulier, et de toute façon, personne ne l'avait vu pendant plus de quinze secondes. Après avoir ramassé sa serviette John Adams et, pour la deuxième fois, le Colt - putains d'empreintes, jura-t-il intérieurement en le faisant - il monta les dix-sept marches en pensant à vérifier si on l'attendait quand il sortirait et disparut.

Le Mode Rapide avait triomphé de l'Instinct du Tueur, et le Patron ne serait pas content.
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John Bender
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MessageSujet: Re: Visite de Boston   Visite de Boston EmptyMer 27 Juil - 16:37

*J'ai eu chaud. Chaud de chez chaud.*

Le hall de la bibliothèque était quasiment désert. Il y avait deux ou trois personnes qui allaient partir, et une secrétaire à l'accueil. Il se dirigea vers elle, notant toutes les issues au passage : un ascenseur, des toilettes, et bien sûr la porte d'entrée.

"Bonjour, Mademoiselle."
"Bonjour, Monsieur" répondit-elle, gratifiant John d'un sourire on ne peut plus commercial. "La bibliothèque ferme à dix-huit heures trente, soit dans deux minutes. Vous allez devoir revenir demain..."
*C'est mon jour...* "Cela ne m'arrange pas du tout, Mademoiselle... J'ai un rapport à rendre pour demain, et j'ai juste oublié de noter ma bibliographie... Cela ne me prendra que... disons deux minutes", essaya John, appuyant son mensonge d'un sourire diaboliquement craquant.

La secrétaire -
elle est jolie, cette fille, comment fait-elle pour sentir toujours aussi bon à la fin de la journée ? se demanda-t-il - lui rendit son sourire, un peu déstabilisée.

"Bon, mais vous avez deux minutes, pas plus... Si toutefois je suis partie quand vous revenez, vous n'aurez qu'à prendre la petite porte de sortie, qui se trouve là-bas, à côté des grandes portes d'entrée."
"Merci."

Trente secondes plus tard, John était dans le rayon Biologie et faisait tourner les pages de deux livres à la fois avec les pouces. A droite, l'Encyclopédie 2010-2030 de la Génétique Moderne et à gauche, "Expériences et des Mises en Evidence Effectuées dans le monde de la Biologie au 21° Siècle" - ce dernier était dans la main gauche, si bien que les pages tournaient à l'envers, mais cela ne le gênait pas vraiment.

Avec ces nouvelles connaissances toutes fraîches, John regarda furtivement autour de lui - personne, le bâtiment était silencieux - et rangea les livres à leur place. Sans faire de bruit (la secrétaire était toujours là), il se rendit aux toilettes pour vérifier si sa tenue comportait des traces de ce qui s'était passé quelques minutes auparavant.

Dans le miroir, un John tout à fait normal, et sans une égratignure. La secrétaire n'avait heureusement pas remarqué la tache de sang sur la manche de sa veste, mais il ne s'agissait que d'un petit détail. Si John rinçait ce petit écueil rouge, cela se verrait encore plus.


*Parfait. A part ça, rien ne cloche. Il me reste quand même une chose à faire.*

Il desserra sa cravate et entra dans une cabine, verrouillant derrière lui d'une main en défaisant de l'autre les deux premiers boutons de sa chemise. Il fallait faire vite : la bibliothèque allait fermer dans moins d'une minute, et il avait réalisé que la bibliothèque n'était certainement pas le meilleur endroit où se cacher.

"Il m'a donné envie de chier, ce gros Marvin" dit-il à la porte des toilettes.

Ce qui lui fit penser avec amusement à toutes ces femmes qui ressentaient le besoin d'uriner quand elles entendaient un bruit d'eau. Oui, c'était exactement ça : une association d'idées entre Marvin et un étron. Bientôt, tous deux disparaîtraient dans les limbes de l'hyperespace
(HRP : ne cherchez pas à comprendre, c'est de l'humour à la John.)

( Arrow un petit saut vers le Reste du monde, plus précisément New York...)


Dernière édition par le Dim 12 Fév - 4:08, édité 1 fois
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John Bender
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MessageSujet: Re: Visite de Boston   Visite de Boston EmptyJeu 28 Juil - 12:40

( Arrow et après faut revenir ici !!)

John sentit l'obscurité autour de lui. Il ne savait pas très bien où il était, mais à un certain niveau de sa conscience, il comprenait qu'il n'était pas maître en ces lieux, que ce fût avec le cerveau le plus rapide de la planète ou avec un pistolet qui pouvait faire des trous gros comme des enjoliveurs.
Il voulut se lever - sans savoir pourquoi - mais s'aperçut qu'il était déjà debout. Avec un certain détachement, il se fit la remarque qu'il n'était pas bien concentré sur ce qui lui arrivait, ce qui pouvait causer sa perte. Mais le soulagement provoqué par un tel état de passivité et de béatitude mentales l'emporta. C'était si agréable... Si reposant... L'obscurité... Rien à voir, rien à regarder... rien à penser. Plus jamais.

John... John...

John avait entendu la voix, bien que quelque chose lui suggérât que les perceptions sensorielles n'avaient aucune signification ici. Cette voix avait peut-être été
vue ou même goûtée, et il rit intérieurement à cette idée. Ce rire sembla se répercuter à l'infini dans les limbes - j'ai déjà dit ce mot voilà pas si longtemps, j'en suis sûr, mais je ne me souviens pas quand - de son esprit, et cela lui donna encore envie de rire. Il se laissa porter par ce son si léger et si doux, qu'aussitôt il désira ardemment entendre - ou renifler, hahaha - pour l'éternité. Mais l'écho finit par s'atténuer et mourir.

John? John ?

Totale.
Inexorable.
Absolue.
Ce n'était pas l'obscurité, la simple obscurité comme quand sa mère avait éteint la lumière et qu'il s'était retrouvé tout seul pour la première fois. Car il ne voyait rien, mais il y avait aussi le silence, et l'absence de froid et de chaud et de... ses pensées allèrent plus vite que cela.

C'est le néant. Je suis dans le néant.

John ! John !

Le néant accéléra autour de lui - cela ne signifiait rien, mais c'était pourtant bien ce qui se produisait - et John fut projeté dans une lumière qui chatouilla tous ses sens.


"Oui..."

John, ton heure n'es pas encore venue.

"Quelle mission ? Il n'y a rien ici. Je ne sais pas ce que..."

Tu ne dois pas te laisser aller, John. Quelle heure exacte était-il quand tu as posé pour la première fois le pied dans l'Institut Xavier, John ? Et quel pied ? Quelle était la plaque d'immatriculation de la quatrième voiture que tu as vue jeudi dernier ? Combien de mots as-tu prononcés hier ? Qui as-tu entendu te dire "Bonjour" ce matin ?

Tout accéléra encore. La lumière se fit plus forte, mais cela ne le gêna pas le moins du monde. En fait, depuis son arrivée dans le néant, il avait tourné au ralenti, comme si le monde entier avait utilisé le Mode Rapide contre lui.

Et soudain, il y eut un


Visite de Boston Greatflashhhhhh8fl
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John Bender
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MessageSujet: Re: Visite de Boston   Visite de Boston EmptyDim 31 Juil - 3:19

Le premier réflexe vital fut d'inspirer un grand coup, ce qui provoqua chez John une douleur atroce. Il aurait hurlé s'il l'avait pu, mais son corps lui demandait tellement d'air que cela était impossible. Un mal de crâne absolument déchirant lui traversa la tête quand les premières bouffées d'oxygène lui arrivèrent au cerveau.
Pendant quelque temps, John ne verrait rien, n'entendrait rien et ne sentirait rien. Pire : il ne comprendrait rien. Il n'était qu'un corps en éveil sans âme agité de spasmes, tentant de se relever à la seule force de ses poumons desséchés par un repos fortuit.
Une ou deux minutes plus tard, le corps de John entra en hyperventilation critique. Cela n'eut pas pour effet de le réveiller, mais son corps, à nouveau drogué à l'oxygène, demandait toujours plus d'air, sans pour autant vouloir le rendre. John, sous l'effet de l'air s'engouffrant à grande vitesse dans sa gorge serrée, s'exposait à deux risques : faire éclater l'un de ses poumons de fumeur et avaler sa langue. L'un des deux allait se produire, inéluctablement.
John - ou plutôt
la personnalité de John, ce sans quoi il n'était qu'un tas de chair mouvant - revint à lui. Il voyait flou, et le lieu était sombre. Il se sentait faible, et ne voyait pas encore pourquoi tout bougeait si vite autour de lui. Le temps de comprendre qu'il inspirait trop vite sans expirer et de se souvenir où il était - mon Dieu, je sors du coma et j'ai mon froc sur les chevilles et je ne me suis même pas torché - John avala sa langue.
Il ne réagit pas très vite - son cerveau était encore liquéfié par l'abstinence - et il lui fallut quelques dizaines de secondes. Il allait s'étouffer et mourir.

Dans sa tête, un combat s'engagea entre le désir très puissant de retourner dans le néant et la certitude que ce ne serait pas ce néant-là qu'il rencontrerait s'il mourait. Il fut séduit pendant longtemps par l'idée d'arrêter de lutter, mais ce qui le décida fut la perspective - qui l'affublerait d'un sourire morbide quand il y repenserait par la suite - d'être retrouvé mort dans des toilettes publiques, le cul à l'air.

Depuis un coin reculé de son cerveau, il passa la seconde. Le combat prit fin et fut remplacé par un autre, plus difficile qu'il l'aurait imaginé : retrouver le contrôle de son corps.

*C'est le Mode Rapide... A chaque fois, c'est à cause de ça que je tombe dans le coma, tôt ou tard.*
Comment reprendre les commandes quand on est en train de s'étouffer en étant secoué de part et d'autre par un système nerveux défaillant ? John trouva rapidement la solution. S'i ne parvenait pas à se défaire de ce phénomène, cela était dû au fait que la réalité n'avait pas encore une emprise suffisante sur ses sens. Il entreprit d'amplifier les mouvements de ses membres et de sa colonne, de façon à se cogner. La douleur le ferait revenir à lui pour de bon.

Il avait conscience de sa condition et de son aspect : un homme à moitié nu, émettant des claquements de dents et des gargouillements d'étouffement atroces et se cognant violemment la tête contre la porte verrouillée d'un chiotte malpropre. Cela ne fit que l'enrager. Il se cogna la tête de plus en plus violemment, ne sentant presque rien. Parallèlement à cela, il cherchait un créneau dans ses nerfs pour - qui sait ? - contrôler une partie de son corps. Ce qu'il finit par obtenir, après avoir par dix-neuf fois durement frappé le mur de carrelage froid avec sa boîte crânienne.
Tel un serpent sauveur de vies, sa main gauche arrêta de danser avec les spectres et vint chercher sa langue pour la maintenir bien serrée entre le pouce et l'index. Aussitôt, ses mâchoires, encore en conflit, vinrent mordre ses doigts avec une force qui lui arracha - enfin - un hurlement.
Le reste suivit presque immédiatement. Son autre bras, sa jambe gauche, puis sa jambe droite virent successivement leurs rênes reprises par leur maître. Sa vision se rétablit complètement ; la lumière de la petite pièce lui vrilla la cervelle comme si on lui avait serré la tête dans un étau. Il n'entendait rien, mais il supposa que cela était dû au traumatisme crânien qu'il s'était probablement infligé.
John tenta de s'asseoir, mais ses pieds et ses mains glissèrent et il se cogna à nouveau la tête, contre le sol cette fois. Il leva les mains - qui pesaient trente mille tonnes - à ses yeux, et constata avec une indicible horreur qu'elles étaient trempées de sang.
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John Bender
Mort(e)



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Visite de Boston Empty
MessageSujet: Re: Visite de Boston   Visite de Boston EmptyMar 2 Aoû - 15:45

*Vingt-trois heures trente... Je suis resté dans le coma environ cinq heures... J'ai eu de la chance.*

Cette pensée était plus formulée en idées qu'en mots : John avait un mal fou à réfléchir à quelque chose. Il avait beaucoup trop mal au crâne.
Il avait réussi à se traîner à un endroit où le sang n'avait pas maculé le sol et se tenait maintenant devant la glace. Les lampes étaient toutes éteintes - vu l'heure, c'était normal - et la seule lumière qui venait était celle de la petite case exigüe où il avait été à deux doigts d'avaler sa langue et de se pulvériser le cerveau. Il y avait aussi le voyant
EMERGENCY EXIT qui surplombait la porte d'entrée des toilettes, mais il n'éclairait presque rien. Pourtant, le simple fait de le regarder lui avait fait comme si on lui avait planté des aiguilles incandescentes dans les yeux.
Dans le miroir, il voyait un homme au visage rouge de sang frais. Ses cheveux étaient complètement collés du côté droit de sa tête. Il ne voyait pas la plaie au crâne car elle était plus sur l'arrière de sa tête, mais effleurer tout doucement ses cheveux lui fit comprendre qu'y toucher était une très mauvaise idée.
Il tenait à peine debout. Sa jambe gauche était indemne mais le portait très faiblement, comme si elle avait eu un plâtre pendant un mois sans faire d'exercice - mieux valait se déplacer à cloche-pied sur l'autre. Il se demandait s'il n'avait pas détruit une partie psychomorice de son corps. En espérant que non, il entreprit de se laver les mains et le visage. Il tourna les deux robinets pour avoir de l'eau tiède et eut un cri de douleur. Sa main gauche non plus ne pouvait rien faire. Il examina ses doigts. L'index et le majeur avaient une partie de la peau arrachée et saignaient ; pire : ils étaient cassés. Ils faisaient avec sa paume un angle qui ne s'écartait pas vraiment beaucoup de leurs capacités extrêmes, mais qui manquait horriblement de naturel.

John avait remis son pantalon et resserré sa ceinture. Ses vêtements n'étaient pas maculés de sang : ils étaient littéralement trempés et il les sentait peser sur son corps et coller à sa peau. Mais dans l'état dans lequel il se trouvait, il n'avait rien à faire de sa présentation et de sa prestance. Il fallait que quelqu'un l'aide, sans quoi il tomberait dans un coma - naturel, cette fois - dans pas longtemps.


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