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 Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]

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Albaran
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Albaran


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MessageSujet: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyJeu 3 Avr - 15:17

Vous ne me croirez sûrement pas si je vous disais qu’il neigeait à Boston. Une bonne neige de celle qui ne fond pas avec un sèche cheveux, le genre qui reste coller à vos basket jusqu’à votre chez vous pour saloper toute la moquette de la maison. Le genre même qui donne des ailes au ciel de Boston. Nuage de poudre blanche qui venait embêter les quelques passants courageux en ce soir de 1 Janvier 2031. Entre les bons poivrots des bars avoisinants et les familles sortis pour l’occasion de la nouvelle année déambulait Albaran. Un peu perdu, cela dit, il avait beau connaître les rues de la ville, les murs et les trottoirs lui semblaient toujours aussi étrangers. L’aveugle tendait une main dans le vide, lunette sur le nez, le visage plissé sous la concentration. Le combat de tous les jours à vrai dire : distinguer dans la vague de bruit et de tumulte les indices que voulaient bien lui laisser Boston. Là, à gauche, un bar dont la chaleur se répercutait sur son visage. Ici juste à côté, les murmures d’un enfant endormit tranquille, dans sa poussette. Flemmard.

La haute silhouette noire stagna au détour d’une ruelle. Les lumières des hauts immeubles éclairaient son visage tandis qu’Albaran cherchait … quelque chose. N’importe quoi, en fait, tant que ce n’était pas l’odeur désagréable de la nicotine brute et des pots d’échappements des bagnoles du boulevard. Silencieux, il sortit une cigarette à la fraise de sa poche et tenta de l’allumer face au vent qui lui renvoyait la flamme à la tête. Un grognement. Deux coups de briquet. Et le revoilà reparti, un filet de fumée contournant son visage, ses cheveux noirs volant doucement au vent. Quelle journée pourrie. La faim l’avait poussé à débourser le reste de ses économies. Rien pour la fin du mois. Très embêtant. Il avait oublié combien de temps mettait un Homme pour mourir sans nourriture, plus encore sans eau. Et c’était sans compter sur les spots publicitaires mettant en valeur les paquets de chip de untel ou les gâteaux de celui-ci. T’en fais pas Alban, le vent va tourner, c’est ce que semblait lui dire les vitres des restaurants de Boston. Ouai, il va tourner. Et tu vas t’envoler.

Retour aux sources. Il alla tâter les murs, passer ses doigts entre les architectures des immeubles. Ca sentait l’herbe recouverte de neige. Le mélange le fit sourire. Une drôle d’odeur, entre celle de l’eau et du terreau. Une chose inexplicable avec des mots. L’homme aux cheveux noirs continua son ascension, laissant les passants le frôler sans le voir, ou presque. En effet, quelques mètres plus loin, coincé dans la ville, un parc. Plus trop vert, il faut dire. Lui, ça lui était égal. Albaran posa sa main sur un banc, cherchant le sens, posant doucement ses fesses et soupirant bruyamment. Quelle histoire pour un banc et un morceau de pain qui n’avait pas l’air d’avoir été fait seulement à partir de farine. Il ouvrit le paquet précieusement conservé dans une des poches de son manteau noir, la clope toujours à la bouche. Le parfum de la fraise se répandait autour de lui aussi vite que la neige. Quelques taches blanches marquaient ses cheveux, il ne prit pas le temps de les chasser, préférant mordre à pleine dents dans son seul repas de la journée. Immédiatement ou presque, son visage se détendit. La bouffe valait bien les coups de bâton des commerçants avides d’argent et n’ayant rien à offrir à un aveugle, un peu trop menacent selon eux. Ah, la bétise humaine …

N’empêche, sympas cette farine cuite.
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Sally Stevenson
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyJeu 3 Avr - 17:19

[Voilà une squatteuse^^]

Si seulement Sally était disons plus discrète. Mais non, quand elle râle, c'est une véritable catastrophe et on l'entend d'assez loin. Et là, Sally, elle était une nouvelle fois en train de pester. Des petits cons lui avaient tournés autour alors qu'elle s'était arrêtée à l'entrée de ce fameux parc. Faut bien l'avouer : Elle était perdue et n'arrivait pas à trouver la Confrérie.

Bordel : Elle aurait déjà du y être!

Bon, les chieurs, les chieurs, elle les avait renvoyés d'où ils venaient à sa manière mais ça ajouté au fait qu'elle n'arrivait pas à trouver sa "nouvelle maison" l'avait rendu encore plus irritable.

-Quels petits cons! J'te jure Eddy! Un d'ces jours, je leur ferai bouffer le trottoir et faudra pas venir se plaindre après parce que j'aurais encore été trop violente!!!

La voix de la demoiselle s'élevait d'un peu plus loin. Habillée n'importe comment, comme d'habitude, son pantin Eddy accroché dans son dos, comme d'habitude, et elle lui parlait, comme d'habitude. Les bras croisés derrière la nuque, son chapeau sur la tête, la Miss pestait, encore, et encore.

-Et puis elle est où cette foutue Confrérie?

Un silence.

-C'est de ta faute en plus!!! T'étais censé m'aider et tu m'as fait faire n'importe quoi!!

Tsss... Ce pouvoir aussi... Pourquoi ne pouvait-elle pas l'utiliser plus? Aujourd'hui, elle avait épuisé ses réserves en éveillant Eddy pour qu'il l'aide et au final, ça n'avait rien changé puisque ce cher pantin avait jugé très intéressant de faire tourner Sally en rond. L'euphorie d'un nouvel endroit pour vivre avait rendu le pantin farceur même envers sa maîtresse ce qui ne se produisait que très rarement.

Finalement, alors qu'elle continuait à râler, elle remarqua quelqu'un. Là. Assit sur banc. Sous la neige. Il mangeait le bougre. L'étrange bruit que fit l'estomac de la mutante lui rappela qu'elle n'avait rien bouffé depuis l'avion.

Bon, elle n'allait pas squater la bouffe de l'inconnu mais peut-être que lui, il pourrait l'aider à trouver la Confrérie. Du coup, elle s'avança vers lui. C'est en s'avançant qu'elle remarqua qu'il portait des lunettes. Par ce temps? Il avait peut-être des yeux trop moches, ou alors, il avait une malformation bizarre et il voulait la planquer.

Ouais, Sally pensait à ce genre de choses, mais pas une seule seconde au fait qu'il pouvait être aveugle. Fallait pas trop lui en demander.

-Bah dis-donc... J'ai jamais croisé quelqu'un qui porte des lunettes par un temps pareil.

Un petit "bonjour" peut-être Sally?

-Salut...

Voilà. C'était quand même un minimum. Elle regarda son bout de pain et son estomac fit un autre bruit.

-Va s'taire lui? Tu mangeras plus tard, quand on sera arrivé!

Même son estomac elle l'engueulait, fallait quand même le faire.

-Alors euh... J'te dérange peut-être mais bon, j'suis complètement perdue et tu pourras peut-être m'aider.

Elle marqua un petit silence.

-T'as deux secondes à m'accorder?

Demanda-t-elle sur un ton léger Bah oui : Il était tout seul, là, à rien faire -enfin à manger mais bon-, alors il allait bien avoir deux petites secondes à accorder à une môme perdue non? Et puis, elle s'avança encore un peu plus et renifla à plusieurs reprises. Y'avait une odeur. Une étrange odeur. Pas désagréable mais étrange. Une odeur de tabac mélangé à autre chose.

-C'est quoi cette odeur?... Ca sent bon...

En tout cas ça, ça lui donnait encore plus faim.
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Albaran
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyJeu 3 Avr - 17:52

[Yaisse =)]

Crunch. Crunch. Miam. C’était le bruit que faisait le bout de pain en se brisant contre les dents d’Albaran. L’aveugle mangeait vite, si vite qu’il était déjà arrivé au milieu de son dîner. Si vite qu’il se demanda ce qu’il pourrait faire ensuite. Plus d’argent pour l’hôtel et pas question de retourner chez grand-mère. La croix rouge avait fermé ses portes et, de toute façon, la dernière fois, il s’était fait dépouillé. En plus, il avait froid ; Boston s’était transformé en un frigo plus congelé que la banquise, et les rues et boulevard formaient des courants d’airs plus que désagréables. C’est dans cette humeur splendide que l’homme aux cheveux noirs oublia de faire attention aux sons autour de lui. Si bien que la voix qui sembla s’adresser à lui le fit sursauter plus qu’il n’aurait dû. De crainte, Albaran eut l’automatisme de s’éloigner de ladite inconnue – car avec un ton aussi haut perché, à moins d’un pingouin ayant subit une légère malformation, il ne pouvait s’agir que d’une femme. L’ombre de cette dernière le recouvrait presque entièrement, si bien qu’il put deviner sa taille. Environ 1 m60. C’était donc une gamine ou alors une demoiselle de petite taille. Ce qui était plus sûre, c’est qu’elle avait des trucs à dire.

Un vrai perroquet. D’abord, elle commenta ses lunettes noirs (ça commence bien, moi j’vous l’dis), ensuite Albaran se tapa le salut habituel énoncé un peu trop tard, les réflexions à propos d’un ventre qui grondait et voir même un dialogue avec ce ventre. Silencieux, il l’écouta, le visage tourné vers la source de tout ce bruit. Voyez, à Boston, on ne peut pas crever tranquille et maintenant, c’est même interdit de bouffer. Cependant pressée de la voir terminé, Alban ne dit pas un mot, levant un sourcil, penchant légèrement la tête sur le côté. Non, c’est sûr, il ne comprenait pas tout. Non pas que le froid lui avait bouché les oreilles, mais ce discours était bien trop peu profond pour lui. Le jeune homme faillit renoncer en la faisant taire mais lorsqu’elle lui demanda de lui indiquer son chemin, il crut presque à une blague. Ah. Ah. Ah. T’es marrante ma cocotte, mais moi je galère déjà pour trouver le trou des chiottes, alors le GPS, tu te le mets là où je pense.

Oui, c’était fort peu sympathique mais voilà ce qu’il en coûtait de déranger Albaran en plein repas. Le mutant se taisait toujours, même s’il comprenait mieux à présent le pourquoi du comment. Gamine perdue. Stop. Toi aider gamine. Stop. Avec option tu lui files ton sandwich, bien évidemment. Cette petite gourde n’est tout de même pas venue te voir pour rien. Mais avant même qu’il est le temps de lui tendre la précieuse nourriture, l’inconnue s’était de nouveau approchée et reniflait grossièrement l’air autour d’eux. Alban comprit bien vite ce qui attisait son appétit. Sa clope à la fraise, très certainement. Il la désigna à la jeune femme en lui tendant la nicotine, estimant à peu près l’endroit où elle se trouvait pour ne pas lui fourrer dans le nez.


« Cigarette à la fraise … » , dit il simplement.

Il lui sourit, espérant que cette réponse la satisfaisait et continua à manger sans se soucier d’elle. Albaran réfléchissait. Il voulait l’aider, maintenant qu’elle lui avait demandé c’était trop tard de toute façon. Le truc, c’est qu’il ne savait pas comment. Manger lui était bénéfique, il arrivait au moins à mieux penser le ventre plein. Oui, maintenant, il en était sûr : avec aussi peu de retenue, ce devait être une gamine. Au bout d’un cours instant, il tapota la place libre près de lui et tendit la bouffe à sa nouvelle camarade.

« Tenez. »

Il remit la cigarette dans sa bouche et tira une latte de la nicotine parfumée. Bon, voyons. Soyons méthodique, c’est très important d’être méthodique. Et d’une voix enrouée par le tabac :

« Où habitez vous ? Et déjà, savez vous où nous sommes ? »

Parce qu’il n’en avait aucune idée.
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyJeu 3 Avr - 18:49

[Perroquet MDR Et encore, elle est pas chiante là Very Happy ]

Ben...

L'était pas très bavard lui. Enfin, en même temps, Sally elle avait l'habitude des gens qui ne souhaitaient pas lui répondre. Elle exaspérait le monde, et elle adorait ça. Cela dit, pour une fois, elle était plutôt aimable et pas agressive. Bon, lui, il lui avait rien fait, du moins pas encore, alors elle n'avait aucune raison de lui aboyer dessus.

Pas encore parce que, à quelques centimètres près, cet idiot venait tout juste de presque lui brûler le nez avec sa cigarette! Il aurait pu faire attention, mais bon. La cigarette sentait tellement bon que Sally resta sage. Enfin, sage... A sa manière quoi, parce que Sally sage, c'est comme les Lutins : Ca n'existe pas.

Le "loulou" -hum- fumait donc une cigarette à la fraise. La gamine n'avait jamais entendu parler de ça : Faudrait qu'elle essaye. Pas la peine de paraître outré : Elle fumait ouais, à 16 piges, et après?

Finalement, il lui proposa de s'assoir tout en lui tendant le morceau de pain qu'il lui restait. Pas bavard mais généreux. La môme s'installa donc à côté de lui, et accepta avec plaisir le dit morceau de pain.

-Merci. C'est cool.

Et hop là : Elle se goinffra. La môme mangeait à peu près comme lui. Ca leur faisait mine de rien un point commun. Donc, elle engloutit le morceau de pain à vitesse grand V. Bah, elle avait mangé quelques heures avant mais Sally, elle était gourmande, goinffre... Bref, elle aimait la bouffe quoi.

STOP!

ALERTE!

Venait pas de lui dire "vous" là? Ben si! Vous! A elle! La vache!

-Euh... T'sais, j'dois avoir à peu près la moitité de ton âge, à moins que tu sois vachement plus vieux et que tu n'fasses pas ton âge. T'as quel âge? Pas la trentaine quand même... Heureusement que les flics ils passent pas dans l'coin, pourraient se demander ce que tu fabriques là, sur un banc, avec une gamine de mon âge.

Quel débit... Seigneur, mais quel débit de paroles...

-Bref, tu peux me tutoyer quoi. J'suis pas une vieille moi.

Elle s'étira et regarda autour d'elle avant de reporter son attention sur l'homme.

-Où j'habite? Bah Boston depuis quelques heures. J'dois me rendre à la Confrérie mais je me suis perdue et Eddy m'a mit des bâtons dans les roues... Du coup, ben j'ai trouvé ce parc et j'ai fait une pause parce que j'en avais marre de marcher. Après, le parc, dans Boston, où il est... Ben...

Elle n'en savait rien. Et puis elle avait balancé, comme ça, qu'elle devait aller à la Confrérie. Elle savait pas si le "loulou" connaissait cet endroit, ou l'Institut, ou s'il avait peur des mutants mais elle s'en foutait. Au pire, si jamais il la cherchait, elle lui enverrait dans les bijoux de famille un bon coup de pied et se tirerait en courant.

Cependant, en cet instant, elle n'était plus très intéressée par son chemin mais plutôt... Par la cigarette! Elle la regardait avec avidité. Elle aurait pu s'en allumer une puisqu'elle avait de quoi faire dans son sac, mais elle n'avait jamais goûté des cigarettes à la fraise.

-Han... Ca sent vraiment trop bon. Tu m'laisserais pas tirer juste une petite taffe dessus? Promis, j'te la squatte pas. Juste une taffe...
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyVen 4 Avr - 10:37

[Madone ma santissima, je ne préfère pas savoir pour les mauvais jours ...]

Pas d'à priori, Albaran, pas d'à priori. C'est juste une petite fille qui parle trop, allons, rien de bien méchant. Elle t'a piqué ton sandwiche, elle a l'air de trouver succulente l'odeur de la cigarette mais ça reste une gamine. Un peu dérangée sur les bords, je te l’accorde : si seulement tu la voyais … Non, pour l’instant, le jeune homme se contentait d’écouter. Non seulement les bruits qu’elle faisait en mangeant furieusement le sandwiche qu’il venait de lui offrir, mais aussi le mouvement de ses cheveux, les froissements de ses vêtements ; et tout ce genre de chose qu’Albaran pouvait distinguer rien qu’avec ces tympans. Il savait que ces cheveux étaient longs et léger, il savait qu’elle était d’une taille réduite et que ce n’était qu’une petite fille à ses yeux. Il savait qu’elle avait faim et qu’elle était réellement perdue. Ou alors folle. Voir même idiote. Mais pour s’adresser à un aveugle sur un banc public et demander à ce dernier de bien vouloir lui montrer le chemin, fallait être tout de même un minimum secouée de la cervelle.

Elle était assise juste à côté de lui, dévorant ce bout de pain si appétissant à ses yeux. Albaran, lui, grognait dans sa barbe, les yeux rivés on ne sait où. Il essayait de se rappeler le chemin qu’il avait emprunté, il essayait de se souvenir des rues de Boston telles qu’il les avait vu gamin avant le malheureux accident, il essayait d’écouter mais la demoiselle mâchait plus fort encore que les pleurs d’un bébé à quelques centaines de mètres. Certes, il aurait pu lui demander le silence, c’est d’ailleurs ce qu’il allait faire lorsqu’elle recommença à roucouler de nouveau, enchaînant les phrases et les mots avec une vitesse incroyable. Albaran s’était de nouveau tourné vers elle et semblait l’ausculter, les yeux grands ouverts et les sourcils levés. Mais c’était qui cette fille ? Il y eu par la suite un résumé qui aurait pu tenir en quatre mots (« Ne me tutoies pas ») et qui, au final, leur firent perdre environ une minute du précieux temps. Les flocons, quand à eux, continuait péniblement de tomber sur leurs deux corps affaiblit par le froid et le manque de nourriture. L’aveugle leva à nouveau un sourcil : y’avait un truc qui clochait chez cette fille.

Albaran ne tarda pas à le découvrir. Lorsqu’elle répondit enfin à la question qui l’intéressait – vous logez chez vos parents ? – le jeune homme ne tilta que sur un mot, un seul. La Confrérie. Oups, v’la les emmerdes qui commencent. Que faire ? S’enfuir en courant (huhuhuhu, malin ça), retirer ces foutus lunettes ? Dans le but de quoi ? Laisser une gamine mourir de froid et de faim ou la blesser alors que pour le moment, elle ne te veut aucun mal ? Pourvu que ça dure en tout cas. Aveugle mais pas con. Albaran connaissait comme tout le monde la réputation de la Confrérie : mauvais mutants, mauvais partis, mauvais fonds. On n’y allait pas pour poser la moquette du voisin, si vous voyez ce que je veux dire. Oui, tout cela n’était pas bon pour lui, pas bon du tout. Il savait leur mode de recrutement : aller chercher le mutant là où il était. De préférence seul sur un banc public. Que dire, que faire. Rien, pour le moment. Ce qui était sûr, c’est qu’il ne devait pas l’aider, ou plutôt ne devrait il pas. La bonté le perdrait. Qu’importe la race, le sexe et le camp, Albaran savait pertinemment que tous les êtres vivants se rejoignaient en deux points communs : la vie et la mort.

Seulement, il allait se lever et partir. Mais nouveau discours du Perroquet, résultat : il jeta la cigarette sur le sol et l’écrasa fortement avec le pied (en la loupant une première fois), le tout en regardant la gamine, ou tout du moins l’origine du son.


« J’offre pas de clopes aux gamines. Si t’es en manque, t’as qu’à aller voir les junkies du coin. »

Tu peux parler Albaran. Toi et tes médocs en surdose …
Ledit Albaran décida que c’en était trop de toute façon. Il l’empêcha qu’elle lui réponde en posant un doigt sur ses lèvres dans le signe international du silence et s’accrocha au banc pour partir dans le vide, les mains en avant. Il cherchait un arbre, ou un buisson, histoire de pouvoir s’accrocher. Mais il n’allait tout de même pas la laisser là.


« Je ne sais pas où se trouve … ta Confrérie, mais je veux bien t’offrir l’hospitalité pour une nuit. »
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyVen 4 Avr - 11:07

[Mais tu sauras un jour... Ce n'est pas drôle sinon Twisted Evil ]

Quoi?

QUOI?! Il avait osé jeter cette magnifique petite chose, ce magnifique concentré de plaisir? Il avait osé écraser la dite cigarette avant même d'avoir laissé tirer une taffe à la môme! Et en plus, v'là ti pas qu'il lui faisait la morale? Elle était pas en manque! Elle voulait goûter la cigarette à la fraise! Non mais il était pas gêné!

Et pour couronner le tout, il l'empêcha de parler en posant un index sur ses lèvres. Enfin... Il tenta de l'empêcher de parler. Non, parce que Sally, on l'empêchait pas de parler comme ça. Elle savait que ça dérangeait les gens qu'elle parle comme ça, sauf que plus ça les dérangeait, et plus elle parlait histoire de les emmerder un peu plus.

Le comportement que le "loulou" eut ensuite fit hausser un sourcil à la môme. Il était bizarre. Qu'est-ce-qu'il avait à se tenir comme ça?

OH!

Les lunettes, les comportement : Nom d'un Pantin en métal! Il était aveugle en fait! Sally se mordit la lèvre inférieure, resta silencieuse quelques instants -Miracle- puis se redressa. S'en suivit une proposition plutôt inattendue et quelque peu indécente de la part du "loulou".

-Bah dis-donc, tu perds pas de temps toi. Trois minutes qu'on se connaît, j'sais même pas ton nom, et direct tu veux m'embarquer chez toi. Dans le genre pervers, y'a pas mieux.

Et voilà : C'était reparti. Cela dit, il avait quand même eu quelques instants de répis. Elle s'avança vers lui mais ne le prit par le bras.

-Bon, j'suppose que tu veux pas qu'on t'aide, sinon t'aurais déjà demandé. Ca me va : J'aime les gens courageux qui savent se débrouiller.

Au cas il ne l'aurait pas remarqué, elle venait de lui faire un compliment. L'air de rien, ça ne lui arrivait pas si souvent que ça. Elle prit une moue quelque boudeuse.

-Mais pour la cigarette... T'es quand même pas très sympa! J'voulais juste goûter et puis j'suis pas une Junkie!!! J'fume, okay, mais c'pas pareil que d'la drogue! On nous a assez fait chier avec ça à l'école hein... Les drogues douces, les drogues dures, bla bla bla...

En tout cas, elle n'était pas une droguée -même si on pouvait se demander à quoi elle carburait- et c'était une bonne nouvelle. Elle réajusta son pantin dans son dos -qui fit certainement quelques petits bruits métaliques que le "loulou" put entendre-, replaça son grand sac sur son épaule et réajusta son chapeau.

-C'est gentil de m'inviter... J'veux bien mais j'te préviens, j'pionce pas dans le même lit que toi. On est pas encore assez intimes pour ça.

Pas... Encore... Hum...

Sans prévenir, elle tendit la main et saisit celle du "loulou" avant de la serrer frénétiquement : L'avait une sacrée poigne la gamine en fait.

-J'm'appelle Sally. Et toi? C'est quoi ton nom?
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyVen 4 Avr - 11:49

[*Gloups*]

Mais … c’était qui cette fille à la fin … ? Albaran sentait son envie de l’assassiner sitôt qu’il eut écrasé convenablement la cigarette sur le sol. Et maintenant, elle lui faisait plutôt peur. La gamine était en train de le prendre pour un pervers. C’est vrai que la proposition coulait quelque peu de source, mais juger ainsi les gens c’était … aussi pervers ! Et complètement idiot ! A dire vrai, il aurait bien aimé qu’elle se taise. Silence, silence … Un peu de silence bon Dieu. C’était trop lui demander apparemment, et hop que je t’avance quelques autres propositions : en trente secondes, Albaran fut transformé en gars courageux, l’aveugle qui saurait soulever les arbres d’un seul doigt, croisé avec un pervers à lunette noirs et grand imperméable marron clair. Tu veux une claque ?

Ca le démangeait, mais le jeune homme la laissa se rapprocher de lui. Il remarqua qu’elle était vraiment très petite. Du haut de son un mètre quatre vingt, le mutant la surplombé de plusieurs bon centimètres avec un sourire qui en disait pas mal. Et toc ! Sa phrase, Albaran ne la prit pas comme un compliment. Ni comme une critique. Plutôt comme un encouragement. Ses yeux, ces foutus yeux, lui avaient valut pas mal de critique. Non seulement à cause de son don, mais aussi dans le monde des voyants, de ces gens qui se disaient normaux mais ne valait pas mieux que les autres. La normalité, qu’était ce vraiment ? Une règle, un signe, une chose, qui fait que nous sommes comme les autres ou juste leur reflet ? Perdu dans ses pensées, Albaran continua à sourire bêtement tandis que le Perroquet reprenait son éternel discours.

« Mais pour la cigarette… » T’es pas un junkie mais cette cigarette, tu la voulais pas vrai ? Ce début de phrase le fit rire, il lui tourna le dos et continua à avancer à tâtons. Derrière lui, on continua à jacqueter en continu, critiquant à présent l’école et ses principes si idiots n’est ce pas ? L’école, ma pauvre, mais elle te sauve la vie et toi tu la remballes comme une malpropre. Albaran n’eut pas même le temps de lui faire son habituel moral qu’un bruit métallique résonna dans ses tympans. Un bruit inconnu, pas celui d’une chaîne, ni d’une bouteille, ni de… non, rien de connu. Il aurait pu hausser les épaules et reprendre son chemin, mais à défaut d’être prudent, il était quelqu’un de curieux. Il allait carrément lui demander, lui, le naïf sur les bords, mais … « C'est gentil de m'inviter... J'veux bien mais j'te préviens, j'pionce pas dans le même lit que toi. On est pas encore assez intimes pour ça. » Albaran faillit s’étrangler de rire. Il se retourna et la dévisagea dans le vide.


« Je te rassure ; Les filles, je ne les prend plus à la maternelle depuis longtemps ! »

Et puis, il y eut cette main. Qui aurait pu aller frapper sa joue, mais qui attrapa sa main et la secoua violemment. Putain, la poigne … Grimace irrité sur le visage. Il pouvait sentir la moindre fissure de ses doigts, c’était plus étrange encore que de l’entendre parler aussi… il lui fallait répondre vite pour dégager cette main de la sienne.

« Hem… T’as qu’à m’appeler Alban. »

Même pas un enchanté Miss Sally qu’il aurait habituellement était de mise. Et pourquoi pas Albaran ? C’est ton nom après tout. Ou alors, as-tu honte des sonorités étranges de ce dernier ? D’un geste vif de la main, le mutant dégagea son poignet de la main de la jeune femme mais ne se retourna pas immédiatement. Il allait le dire son « enchanté miss Sally », il fallait juste qu’il … voit comment elle était. Pour ne pas l’inquiéter, Albaran sourit et approcha lentement ses mains du visage de la demoiselle. Bientôt, il vint toucher sa peau du bout de la sienne, décrivant ses traits et situant à peu près la frange qui couvrait son visage. Il entoura ses yeux de ses pouces, décrivit un tour du côté de ses lèvres, dessinant les contours avec une certaine expérience. Ah, voilà. Il voyait enfin à quoi elle ressemblait. Et cela le fit sourire.

« Enchanté Miss Sally, vraiment enchanté ... Mais après réflexion, si vous voulez dormir, ce sera dans mon lit. »

Albaran avait parlé avec un air si sérieux qu’il s’étonnait soi même. Il attendit cinq secondes, mais dépassa la jeune femme en prévision d’un nouveau discours.

« Je plaisante. Suis moi, c’est par là. »
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyVen 4 Avr - 13:54

[N'aies pas peur voyons... Twisted Evil ]

Maternelle...

Maternelle?!

Décidément, lui, il cherchait à mettre Sally en colère. Ou alors, il s'amusait d'elle. Ou alors, ben il était juste suicidaire. Ou alors... C'était juste un gars plutôt sympa. Sally, elle aurait pu lui en retourner une après qu'il ait balancé sa petite phrase plutôt vexante, mais elle ne fit rien. Elle se contenta de prendre une moue vexée, et boudeuse : Elle détestait qu'on la traite trop comme une gamine. C'en était une mais y'avait des limites quoi.

Alban qu'il s'appelait le "loulou". Sally esquissa un sourire. C'était un prénom plutôt joli et pas commun. Enfin, disons que Sally, c'était la première fois qu'elle rencontrait un gars qui s'appelait comme ça.

La môme eut ensuite un mouvement de recul en voyant approcher les mains du garçon. Mais le sourire qu'il arborait la rassura un peu -même si au départ elle se demandait ce qu'il avait l'intention de faire- et quand il toucha son visage, elle resta silencieuse. Il voulait voir comment était son visage : Elle aurait pu l'envoyer se faire voir, elle aurait pu mal le prendre, ou se sentir gênée mais en fait, la demoiselle se contenta de sourire.

Avec ses doigts, il avait épousé chaque petit recoin du visage de la môme : Au moins, maintenant, il savait à quoi ressemblait ce foutu moulin à paroles. La phrase qui suivit fit rire Sally. Est-ce-que c'était une manière détournée de dire qu'elle était jolie? Ou est-ce-qu'il se moquait d'elle? Bah, finalement ça n'avait pas trop d'importance.

-Dormir dans ton lit.. J'te l'ai dit, on n'est pas assez intimes mais la nuit est encore jeune...

Ouh la... Proposition? Nah... Elle était plutôt d'humeur taquine et le ton qu'elle avait employé laissait de toute façon largement entendre qu'elle disait cela avec légèreté et en plaisantant. Le sourire de la môme s'élargit et elle rattrapa Alban pour s'avancer à ses côtés.

-Demain, j'te présenterai Eddy. Il est souvent moqueur et espiègle mais il est gentil. Faudra pas le prendre pour toi si jamais il te fait une mauvaise blague hein.

Oui : Demain, elle pourrait à nouveau utiliser son pouvoir et donner vie à Eddy. Elle ne pensait pas que ça allait effrayer Alban : Fallait croiser les doigts pour qu'elle ait raison.

-Dis... Ca fait longtemps que tu vis ici? Non parce que j'viens de New York et du coup, j'connais pas du tout la ville. Y'a des coins sympas?

Alban était la première personne que Sally que rencontrait à Boston, et elle était contente que ce soit lui. L'avait quelque chose de spécial et même s'il balançait de temps à autres des petits pics, il était plutôt cool et sympa. Et puis lui au moins, il devait bien connaître la ville, même s'il était aveugle. D'ailleurs, Sally préféra ne poser aucune question sur le pourquoi du comment il avait perdu la vue : Ca ne se demandait pas, du moins pas après avoir discuté à peine cinq minutes.

Elle resta quelques instants silencieuse puis, avec un sourire ajouta :

-Alban... C'est vraiment joli comme nom ça.

Allez : Elle était mignonne c'te môme. Chieuse, insupportable, bavarde, mais mignonne au fond non?
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyVen 4 Avr - 15:36

Albaran s’amusait bien. C’est un bon résumé. Oui, il s’amusait comme un petit fou, un gosse même, un gosse qui s’amuserait à embêter sa voisine de classe. Voisine de classe elle-même très bavarde (ça y est, trop tard), qui s’amuserait à lancer quelques vannes bien placées pour se voir renvoyer en plein dans la figure. Non pas que ça amusait follement Alban d’agir ainsi. Mais juste que… voilà bien longtemps qu’il ne s’était pas autant éclaté à parler à quelqu’un. La plupart n’étant que des vieilles femmes que l’esprit chrétiens a rendu compatissante, ou alors des junkies (cités plus haut) avides de convertir un clochard aveugle de surcroît. Il y a eu ces profs de lycée aussi, ceux qui sont capables de vous sortir un « Non, mais qu'est ce qui vous prends ! C’est moi qui dis quand on doit sortir, c'est pas parce que l'alarme sonne que vous allez évacuer les locaux. Je n'ai pas été prévenu qu'il y avait un entraînement, donc on finit le cours !!! » lorsque l’alarme incendie fait des siennes ; Y’a encore ceux qui n’ont comme conversation qu’une critique bien sentis « Je ne peux pas croire que vous soyez aussi mauvais que ça, vous ne pouvez pas en être arrivé à un tel degré de nullité, c'est forcément de la provocation, non ? » ; Sans oublier les indélicats : « Vous êtes ignards !!! » Alors, certes, c’est un peu caricatural, mais voilà les seules personnes auxquelles notre cher Alban avait adressé la parole durant ces dernières années. Autant vous dire qu’il était presque ravi de cette rencontre.

Résultat maintenant : la dénommée Sally continuait de le taquiner à propos de ce fameux lit. Albaran n’avait aucune arrières pensées, ni aucune intention de profiter de cette… gamine. Il faillit dire avec un sourire qu’elle n’était pas son genre mais se retint de justesse. Allons, ils étaient justes deux pommés dans une grande ville, inutile de se sentir intime pour partager un repas et un toit après tout. C’est dans la rue que l’on trouve la plus grande solidarité. Il n’allait pas laisser cette jouvencelle en détresse transit de froid dans la rue, non ; en bon gentleman, autant l’inviter dans son l… euh, chez soi. Bref, cela dit il perdait au change : une nouvelle couverture serait de rigueur, et le malheur était qu’il n’en avait pas deux. Qui c’est qui dort dans le froid ?

Eddy … mais qui s’était encore celui là. Son petit copain ? Son chien ? Un quelconque bidule genre poupée barbie ? Car si Sally était loin de se douter que Alban était aveugle, ledit Alban ne pensait pas une seconde qu’un pantin était confortablement installé dans le dos de la demoiselle. Non pas qu’il la voyait pure, candide et innocente ; loin de là, y’avait qu’à voir le langage de charretier qu’elle employait. Franchement … cette petite avait beau être mignonne, peut être bien, mais loin de lui l’idée de lui faire confiance. D’abord, elle venait de la Confrérie, ou tout du moins, souhaitait y aller ; et c’était une raison suffisante pour la laisser sur le bord de la route. Sauf que… sauf que Albaran n’en avait pas la force.


« Des coins sympas… euh… à part le marchand de marron de la neuvième rue, qui te balance sa marchandise si tu lui parles de travers, je dois avouer que Boston est une chic ville… dans le noir. »

Il rit de sa propre bêtise et continua vivement son chemin, touchant tout et n’importe quoi en n’essayant surtout de ne pas tomber sur quelques parties peu recommandés de l’organisme féminin. Ben vi, pas idiot le gars. Il rit d’ailleurs quelque peu lorsqu’elle annonça que « Alban » lui plaisait bien.

« Ce n’est malheureusement pas mon vrai nom – il s’agit d’Albaran si cela t’intéresse. Dis, tu parles toujours autant ? »

Voilà, ça, c’est fait, pensa Alban en continuant péniblement son chemin. Il sortit du parc, la gamine à sa suite, et tourna à l’embranchement d’une rue, s’accrochant à ce qui passait, y compris les vêtements de la jeune femme. Lui, profiteur, nooooooooon ??
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyMar 8 Avr - 18:39

Bon.

Deux choix s'offraient à Sally : Soit elle lui en collait une, soit elle le laissait s'amuser avec ses mains balladeuses. Bon, en même temps, c'était pas vraiment du tripotage puisqu'il était aveugle et qu'il devait bien s'aider d'une manière ou d'une autre pour marcher sans se casser la gueule. Mouais... Facile quand même hein. Allez : Sally étant dans un bon jour décida de lui laisser le bénéfice du doute. Elle verrait bien une fois chez lui comment il allait se comporter. Des pervers, elle en avait déjà croisé. Devant son lycée, dans la rue, même dans l'avion. Y'en avait partout. Et lui, il avait pas l'air d'être de ceux-là donc... Bénéfice du doute hein.

Boston.

Chic ville dans le noir.

MARCHAND DE MARRONS!

Sally sauta presque sur place quand Alban lui parla du fameux marchand de marrons qui semblait pas très aimable.

-J'adore les marrons!!! On y va? Allez!!!

Ouais : Elle adorait les marrons, mais surtout, elle adorait faire chier les gens et sincèrement, si elle pouvait faire péter un cable au marchand de marrons, ça l'amuserait bien la demoiselle. Bah que voulez-vous : On s'occupe comme on peut à 16 ans, quand y'a rien à faire... La Miss glissa sa main dans la poche avant de son sac, et en sortit deux chewing-gum. Elle en déposa un dans la main d'Alban -il avait pas trop le choix vu comment elle avait enfoncé la boule de gum dans la paume du garçon- et en glissa un dans sa bouche.

Ah : Machouiller du chewing-gum. Elle adorait ça.

-Alban.. Albaran.. Bah, c'du pareil au même. Et puis j'aime bien Alban, alors j'vais continuer à t'appeler Alban.

Et puis si ça te plaît pas, t'as qu'à aller te faire voir. En gros, c'était ça.

PAF!

La môme venait de faire une immense bulle et de la faire exploser.

-Et oui : J'parle toujours autant.

Ouh la : Mais c'est que le ton de Sally commençait à devenir moins sympatoche là...

-Et puis j'vois pas pourquoi les gens y sont pas contents. Quand on dit rien, ils critiquent, et quand on parle, ils critiquent aussi. Pourquoi tu me demandes ça? Ca te pose un problème que je parle? Si ça t'emmerde, tu l'dis, mais bon, j'te préviens : J'fais rarement ce qu'on me dit, alors tu risques de m'entendre encore plus.

Les derniers mots avaient été prononcés avec un ton quelque peu moqueur. Rien qu'à entendre la manière de parler de Sally, Alban pouvait se douter que la Miss était bel et bien en train de sourire. C'était une chieuse, mais elle s'en cachait pas. Elle était plutôt franche et on pouvait pas vraiment le lui reprocher, hein?
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyMer 9 Avr - 10:53

Marrante, cette petite. Quelque peu bavarde, mais qu’importe. Marrante. C’était le mot. Albaran souriait jusqu’ oreilles à côté d’elle, non pas parce qu’il se moquait d’elle mais plutôt parce qu’il l’appréciait, du moins grâce à ce premier contact. Elle était différente des autres personnes qu’il avait rencontré jusque là. Ses gestes et paroles semblaient être uniquement contrôlés par l’instinct, un drôle d’instinct cela dit. Elle était spontanée et ce devait être cela que Alban appréciait chez elle. La spontanéité … Rare sont ceux qui la possédait en ces temps où rien ne semblait rose et que tout devait se gagner à coups de griffes et de poings ou d’argent et de gloire. A croire que l’aveugle avait presque oublié qu’il côtoyait une gamine de la Confrérie. Ou tout du moins, qui souhaitait la trouver. Pour Albaran, cela importait peu : mauvaise ou pas, elle lui était sympathique. Et il n’y avait rien de plus important pour lui en ce moment.

Voilà qu’elle sautait sur place maintenant. Des marrons, des marrons ! Ouai d’accord, mais tu sais où ça va nous emmener ça ? Bah nulle part, vu qu’on ne sait même pas où on est. Sur le coup, Alban ne dit rien et se contenta de rire franchement à ce que ladite Sally venait de faire. Oh oui, comme ça l’amusait. Pour un peu, il lui aurait bien offert ses marrons, enfin … il faisait nuit (très certainement) et le jeune homme doutait que le marchand fasse le pied de grue au même endroit où il l’avait repéré hier surtout pour attendre une collégienne en manque. De conversation, évidemment. Il allait lui faire part de son opinion, mais voilà la donzelle repartit pour critiquer – à présent – son prénom. Elle mit aussi un drôle de truc dans sa main mais le mutant ne s’en préoccupa pas sur l’instant. Alban… Albaran … ça n’était pas vraiment du pareil au même à vrai dire. Pas pour lui en tout cas. Il connaissait Alban, ce gosse élevé dans un cocon familiale empêchant tout contact avec l’extérieur et puis Albaran, le mutant libre et un peu plus révolté qu’il était à présent.

Il retourna l’objet dans sa main, le soupesa et en déduisit que ce devait être ce que les autres appelait un bonbon. A vrai dire, il n’en savait rien, il n’avait jamais goûté pareille friandise. Tout en continuant à marcher silencieusement, les mains d’Albaran quittèrent les murs de Boston pour reporter leur attention sur ledit objet. Il suivait les pas de Sally et écoutait les sons : pas de mauvaise surprise donc, Alban voyait avec ses oreilles. Il mit l’étrange boule sucrée dans sa bouche avant de faire la grimace.


« Pouah ! Mais qu’est ce que c’est que ça ??!! »

Oui, Albaran trouvait ça dégueulasse. Ca avait un premier goût de papier mâché, mélangé à l’odeur d’un fond de poche pas très propre et puis … il commença à mâcher lentement le bonbon, et son visage se détendit soudainement. Ah oui. Pas mal, au final. C’était assez sucré, mais ce truc était vraiment bizarre : il incitait à mâcher. Alban sentait qu’il ne pouvait pas rester là, le laisser choir dans sa bouche. Non, ce truc l’appelait. Il lui disait : mâche moi.

Etrangement concentré, le jeune homme mit un moment avant de comprendre qu’il avait touché un point plus que sensible de la petite Sally. Un point qui, disons, frôlait l’hystérie. Albaran se tourna vers elle et la dévisagea dans le vide, le gum plein la bouche, se demandant ce qui avait pu la mettre dans cet état. Ahhhhhhh … C’est vrai. Le fait qu’elle parle trop. Elle n’avait pas l’air de cacher sa franchise mais, au contraire, un sourire était certainement affiché sur son visage. Un sourire que Albaran aurait trouvé bien arrogant si seulement il avait pu le voir. Le mutant gloussa.


« Ecoute, Miss Sally, ça n’était pas une critique, juste une simple remarque. Je n’ai aucun problème au fait que tu parles, bien au contraire, voilà longtemps que je n’avais pas entendu autant de joie de vivre dans un même corps. »

En même temps, Alban ne savait pas s’il pouvait appeler cela de la joie de vivre. Parler beaucoup montrait certes une bonne humeur affichée, mais l’on peut parler avec colère comme avec souffrance, tristesse. Cela dit, vu comment elle semblait croquer la vie aussi rapidement et facilement que son chewing gum, il marquait un point.

« Alors que tu parles plus ou pas, je m’en fous pas mal. Parle si ça te fait plaisir. Je serai ravi de t’entendre. »

Nouveau sourire. Albaran avait repris sa route dans le noir, il appuyait ses doigts le long des fissures du mur pour pouvoir éviter il ne savait quoi il ne savait où. Cela dit, l’odeur significative des bennes à ordure lui rappela l’endroit où il avait posé ses affaires dans la journée : un taudis qu’il partageait avec plusieurs autres clochard de Boston. Ce n’était peut être pas un endroit où emmener une fillette, mais s’il ne trouvait pas la Confrérie ce soir, il faudrait qu’elle se fasse à l’idée de dormir dans les immondices.

« Je te propose quelque chose. Tu peux accepter ou refuser, libre à toi. Ce soir, je veux bien t’aider à chercher ta Confrérie, bien que cette idée ne me plaise pas du tout. Si on la trouve, tant mieux et je décampe. Seulement, si après quelques heures, on fait chou blanc … je te paye des marrons et tu viens dormir là haut pour une nuit. »

Albaran désigna des escaliers puis une sorte de cage d’escalier miteuse d’où sortait quelques rires. Et oui mon enfant. C’est ça la vie.
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyMar 22 Avr - 21:03

[Encore désolée pour le retard Albinouchet *Te Bizoote fort* C'est un peu court, et je m'en excuse. Je me ferai pardonner.]

Il était plutôt cool cet Alban... Albaran... Hum...

Al' quoi.

La Miss Sally était bien heureuse de l'avoir rencontré à peine arrivée à Boston. C'était bon signe pour la suite. Il était loin d'être chiant, il était compréhensif, et surtout, il faisait preuve d'une franchise que Sally appréciait vachement. Elle aimait bien les gens comme lui, qui parlaient franchement, sans chercher à tourner autour du pot.

D'après ce qu'il disait, elle pouvait parler autant qu'elle voulait, autant qu'elle en avait envie. Ouah : Pour une fois qu'elle rencontrait quelqu'un qui n'était pas ennuyé par son débit de paroles, elle avait de quoi être ravie.

Elle esquissa donc un sourire.

Et puis voilà que le Loulou lui proposait de quand même chercher la Confrérie et d'improviser ensuite. Aller acheter des marrons, les manger tranquillement, s'installer sur un vieux matelas, discuter. Même si l'endroit n'était pas très "accueuillant", même si ça ne payait pas de mine, Sally avait envie de passer un soirée sympa, sans prise de tête. Une sorte de pause avant sa nouvelle vie à Boston.

Alors, elle haussa les épaules, s'étira et soupira.

-Bah... En fait, j'pensais plutôt qu'on pourrait y aller directement demain. Commence à se faire tard...

Mouais, mouais, mouais. C'te vieille excuse. Elle eut un nouveau regard vers les escaliers et reporta ensuite son attention sur Alban.

-En fait, je préfèrerais largement qu'on aille s'acheter des marrons, je t'invite d'ailleurs, et qu'on revienne ici pour manger tranquille et discuter. Enfin.. Si ça te va...

Silence.

-Al'...

Et hop là : Encore un autre surnom. Une boîte à surnoms cette Miss. Son ton changea brusquement pour se faire un peu plus résigné. Ah la la... Qu'elle savait y faire...

-Bon, si tu préfères qu'on tente de trouver la Confrérie on peut y aller mais voilà... J'ignore comment ça va se passer là-bas, et si ça se passe mal, je risquerais de me retrouver, toute seule, dans la rue, en pleine nuit. Alors... Ca serait peut-être plus prudent que je passe la soirée avec toi.

Mais regardez-moi ça : Est-ce-qu'Alban allait se laisser prendre par le petit jeu de la Mutante? Elle avait envie de rester avec lui, et elle avait décidé de jouer la carte "Ca peut-être dangereux, s'il m'arrive quelque chose tu auras ça sur la conscience" ce qui n'était pas très sympa de la part de Sally, mais c'était là le meilleur stratagème qu'elle avait trouver pour essayer de convaincre Alban de la laisser rester avec lui au moins pour la nuit.

-Alors? T'veux bien m'supporter pour une nuit avant de te débarasser d'moi?

Une petite moue boudeuse et suppliante s'était installée sur le visage de la demoiselle.
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyMer 30 Avr - 10:31

[Mais pas de problème Sallymi, tu es toute excusée ^______^]

On aurait dit Alice aux Pays des Merveilles. Distribution des rôles : Sally = Alice (pour quelques lettres mises dans le mauvais ordre, ça ne va pas faire râler les rats, si ?), Albaran = gros lapin blanc à poutou baveux. Remixons un peu le Disney : un lapin n'ayant rien à foutre de sa journée - de sa vie même - trouve sur son chemin une jeune fille égarée qui ne trouve rien d'autre de mieux que le suivre jusqu'à lui briser totalement les parties génitales, cela sous les yeux des chats de la ville - et surtout d'un qui les regarde chelou se fricotter sur le trottoir d'en face. Ouai, le genre de chat Grands-yeux-globuleux, avec des iris aussi impressionnante qu'une balle de ping-pong et un derrière digne d'une fausse paire de seins ; bref, le genre de chat qui fait vachement peur à voir, surtout lorsque la discussion à virer marron et piaule et que les deux protagonistes de notre histoire sont en train d'échanger leurs rôles respectifs.

L'aider à trouver la Confrérie, ça n'embêtait pas Albaran ; non, ce qui l'inquiétait plus, c'était de savoir ce qui allait se passer après, comme la jeune femme l'avait si justement et malignement souligné. Disons que lui non plus n'avait pas encore mis les pieds dans l'antre des X-machin chose, disons plutôt qu'il ne se pressait pas. Son désir de sauver le monde et de frapper de la monnaie à l'effigie de Bob Marley était toujours intact, mais Alban savait que sitôt passer la porte de la "X-secte", il se ferait des ennemis et des amis. Or, dans les rues de Boston, il n'était qu'un soldat parmi tant d'autre, un type aveugle qui ne survivait qu'avec les maigres pitances qu'on voulait bien lui accorder, un autre de ces bougres qui finiraient le restant de leur jour avec comme simple propriété une benne à ordure fraîchement vidée tous les mercredi.

Mais revenons à nos marrons. C'est vrai qu'il lui faisait envie, ces foutus marrons ; sauf que Alban allait encore servir de chien de piste, histoire de brasser l'air de ses narines et de mettre de côté les odeurs de bières et de clope pour celle de la bogue grillée. Sur le coup, Albaran n'avait pas même fait attention au nouveau surnom plutôt osé qu'on venait de lui attribué. Bah, il en avait tellement après tout ... Alban pour la famille, le Mangeur d'Âmes pour les petits cons de son ancien lycée, Albanouchet pour les fans en délires du forum (c'était trop tentant 8D), Al' ... pour une gamine qui parlait, parlait, parlait, parl... et dire qu'il avait eu la MERVEILLEUSE idée de lui accorder un temps de parole plus long que la normale ... Madone ma santissima !

"Ca serait peut-être plus prudent que je passe la soirée avec toi." Et ce n'était ma foi pas lui qui allait dire non. En un sens, il n'avait pas vraiment le choix : c'était laisse moi et je crève- tu m'auras dans la conscience jusqu'à ton dépucelage - ou bien prends moi avec toi pour une nuit et emmène moi chez mes coupins (qui sont aussi tes ennemis), assure toi que je suis arrivée à bon port et casse toi. Ouai, dans les deux sens, ça sonnait vide et creux comme de l'hypocrisie. Par chance pour la miss, c'est à Albaran qu'elle s'adressait, et non un quelconque passant cruel et stupide qui aurait vite fait de flanquer plusieurs baffes à cette gamine prétentieuse et profiteuse qui ne vivait certainement que sur une seule logique : Carpe Diem.


"Baaaaah, euuuuuh ... Je ne sais pas trop moi ... Tu sais, c'est pas des tendres là-haut, je crains pour ton innocence moi ..."

Oh, si Alban avait vu la mine boudeuse et enfantine qui s'était installé sur le visage de son interlocutrice, certainement n'aurait il pas même résisté. Seulement, c'est à Albaran qu'elle s'adressait (ah ah ah) et l'aveugle ne fit qu'une seule chose en guise de réponse : passer une main gênée dans ses cheveux noirs mi-long et mal coiffés, dévisageant il ne savait quoi à droite de la donzelle. Son cerveau réfléchissait à la vitesse d'une chaussette à pois : que faire ? comment ? fallait il se méfier de Sally ? de son innocence pas si pure que ça ? Et où trouver un marchand de marrons ? Comme toujours, Albaran n'avait aucune réponse à ses questions et ça l'emmerdait bien. Cependant, il chercha à tâtons le bras de la jeune femme et se baissa pour lui murmurer à l'oreille.

"Si mon GPS bavard veut bien entrer les coordonnées du marchand de marrons le plus proche, je serais ravi de le suivre."
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyMer 30 Avr - 17:54

[HJ : comme prévu, je m'incruste... Juste le temps de croiser une future consoeur et d'entendre parler pour la première fois de la Confrérie ! Après je vous laisse tranquille ! /HJ]

Aéroport de Boston Arrow les rues de Boston, un peu plus loin


Comment ? Il n'avait pas la monnaie sur 50 dollars ?
Maria rangea son billet à l'effigie du général Grant et fouilla plus profondément dans son sac... Sûre et certaine, malgré tout, de n'avoir à sa disposition que des billets de 50 et de 100 dollars ! Son père était un âne ! Pourquoi ne lui avait-il pas procuré de la monnaie plus usuelle ?
Le marchand de marron miteux la regardait du coin de l'œil... se demandant certainement ce que cette jeune fille à l'accent russe allait sortir de son manteau magique cette fois ci : après un billet de cinquante dollars, un diamant peut-être ?
Pour la troisième fois, le portable de Maria vibra bruyamment au fond de sa poche. Elle avait promis à son père de l'appeler à la descente de l'avion, mais, trop excitée par son arrivée sur le sol américain, elle l'avait purement et simplement oublié. Elle laissa courir...

"Et pour cinquante dollars, demanda-t-elle en continuant à fouiller, qu'est-ce que je peux avoir ?"

Le marchand de marron s'esclaffa, dévoilant ainsi ses quatre chicots jaunâtres :
"_ Pour cinquante dollars, je vous donne tout mon stock de marrons et je vous fais la totale à l'hôtel !"

Maria eut un sourire forcé et crispé, elle tira sur ses gants blancs de cuir et agita le bout des doigts.
Quelle mauvaise idée avait-elle eu de se fier à son propre sens de l'orientation ! Sitôt sortie du réseau de transport en commun, elle était partie à la recherche de l'hôtel Hilton où l'attendait sa chambre pour la nuit et, une heure plus tard, transie de froid, elle marchandait pour quelques marrons.
Normalement, une enseigne prestigieuse comme le Hilton aurait dû pouvoir s'apercevoir de loin ! Le bâtiment aurait dû surplomber tous les autres de par sa taille !
Mais la couleur des dents du monsieur, l'odeur que dégageait son manteau troué, les tâches qui apparaissaient sur son vieux chapeau en feutre laissaient entendre à Maria qu'elle n'était pas du tout dans le bon quartier !

"C'est très gentil de votre part, Fit-elle poliment, mais ne le prenez pas mal, je décline votre offre car ce soir j'ai une chambre réservée à l'hôtel... Au fait, vous sauriez peut-être où il se trouve ? L'hôtel Hilton, vous connaissez ?"

Le marchand baissa le regard sur ses marrons et se mit à les remuer :
"Bien sûr que je sais où c'est !" Déclara-t-il simplement sans quitter ses marrons des yeux.

"Et... C'est où ?" Enchaîna-t-elle avec un sourire rehaussé d'un regard d'espoir.

"Je ne donne ce genre de renseignements qu'aux clients ! Et encore faut-il qu'ils soient bien a-mé-ri-cains !"

Il avait levé l'index en l'air pour souligner ces quatre syllabes. Le sourire de Maria s'effaça... Deux personnes approchaient... Heureusement pour ce sale con gorgé de sang, elle aurait bien retiré ses gants pour lui donner une petite leçon... Dans sa poche, son portable vibra une quatrième fois !
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyMar 20 Mai - 17:11

[Veuillez m'excuser pour la longue attente... Pas pu faire autrement...]

GPS Bavard... Non mais alors lui... L'était vraiment pas gêné. Cela dit, Sally ne s'en vexait pas. C'était d'ailleurs assez étrange. D'ordinaire, elle l'aurait cogné jusqu'à ce qu'on ne puisse plus distinguer quoi que ce soit du visage d'Al... Mais là... Ben, c'était juste différent. Elle savait qu'il la taquinait, elle savait qu'il plaisantait, et elle le trouvait drôle à sa manière.

-Attends, laisses ton GPS se concentrer et rassembler les données...

Lança-t-elle alors sur le ton de la conversation. Bah oui, mais les données, elle n'en avait pas. Ah crotte, zut, flûte!!! Bah tant pis : Ils allaient marcher jusqu'à ce qu'ils en trouvent un. En même temps, ils étaient en plein centre-ville et vu qu'il faisait froid, des marchands de marrons, devait y'en avoir plein!

-On va aller... Par là!

Décida-t-elle en pointant une rue qui partait vers le nord. Un silence tandis qu'elle observait Al'.

-Ouais, euh, au nord quoi hein...

Très délicat Sally, très délicat!

Elle prit finalement Al' par le bras et commença à marcher dans la dite direction. Cela dura quand même un moment. De nombreuses minutes... De longues minutes pendant lesquelles Sally avait souvent répété "J'ai faim, j'ai faim, j'ai faim!!!" ou alors, "Tes copains y m'font pas peur, j'les réduis en miettes s'ils s'approchent de moi!" ou encore "T'es vachement mignon t'sais?". Bref, le moulin à paroles était en marche et rien ne pouvait l'arrêter. RIEN! A part...

-LE MARCHAND DE MARRONS!!!

Qui se trouvait au loin, sur le trottoir d'en face.

Au passage, on remercie Sally pour avoir explosé les tympans d'Al'.

Elle accéléra le pas, son bras toujours accroché à celui de son compagnon d'infortune, si l'on peut dire. Elle traversa, en faisant attention, enfin, un minimum quoi, elle était pas toute seule. Ils arrivèrent non loin du marchand de marrons et purent entendre la dernière remarque du dit marchand. Cétait un connard celui-là...

Le visage de Sally se durcit quelque peu. Elle observa la belle jeune femme qui venait de se faire insulter et fusilla ensuite l'autre du regard. Elle avait lâché le bras d'Albaran. Oh mama mia, c'était pas bon signe.

-Hey, TOI!!!

Le pas rapide, décidé, elle avait avancé jusqu'à l'endroit où l'autre vendait ses marrons : L'avait plus les vendre très longtemps.

-Tu t'excuses tout de suite!!! Ce sont les gens comme elle qui te permettent de bouffer! Tu pourrais montrer du respect non?! Ou alors t'as envie de crever avant l'heure c'est ça?!

Ouh la la la la la... Sally, elle était très en colère et dans ces cas-là, eh bien... Eh bien elle en venait très rapidement aux mains et quand cela se produisait... Enfin, disons qu'elle pouvait se montrer assez violente quoi...

-Vous lui avez demandé quoi?

Demanda-t-elle à la jolie femme avant de se retourner vers l'autre affreux.

-Elle t'as demandé quoi?! Réponds-lui ou j'te fais bouffer tous tes marrons jusqu'à ce que t'en crèves espèce de connard!

Albaran?... Un esprit calme pour tempérer l'humeur de cette demoiselle?...
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyVen 23 Mai - 9:05

Apparemment, elle se prenait au jeu. Je dis bien apparemment. Ca y est, le phénomène Sally était lancé et il prévoyait de faire quelques ravages incertains. Albaran l’examinait de ses yeux aveugles avec un petit sourire de mec qui se plaît d’une pareille situation. Il était marrant, ce p’tit bout de femme : toujours entre une innocence déconcertante doublé d’une naïveté incomparable et d’une certaine violence intérieure qui la faisait bouillir comme une pile jusqu’à extraction complète de l’électricité. En gros : elle bougeait, remuait, se lâchait ; et dire qu’il ne pouvait pas voir son joli postérieur se balancer … Soyons franche, aveugle n’avait pas que des inconvénients. L’homme aux cheveux noirs sentit bientôt une main se glisser sous son bras pour l’empoigner avec une force étrange, puis il se laissa entraîner dans les rues sombres et invivables de Boston où tout devenait bientôt bien plus agréable en compagnie d’une petite fille bavarde. Il la laissait dire - de toute façon, qu’aurait il pu bien faire ? – répondant à ses discours par de bref « On mange bientôt, promis » et « T’inquiètes pas, ils ont l’air de pervers comme ça, mais c’est des gentils » ou encore « Chai pas, ça fais longtemps que j’me suis pas regardé dans un miroir ».

C’était bien amusant tout cela, mais qu’en était il du marchand de marrons disparut ? Sally lui fit vite comprendre que ET n’avait changé de régime – du moins, il n’était pas passé des câbles électriques de poste de télévision au succulent vieux bonhomme bridé qui vendait sa marchandise sur les bas côtés des rues. Littéralement : la jeune femme mit court à leur discussion en lui éclatant les tympans d’un hurlement sonore. Et parfaitement désagréable. Albaran se sentit tiré plus fortement en avant et il se surprit à prier pour sa peau. Le mutant pouvait entendre les bolides Américains cracher de toutes leurs sirènes pour chasser l’envahisseur des hespéridés du béton ; comme si cela les auraient fait dégager plus vite. Il se concentra juste sur ce qui se trouvait en face de lui et de Sally lorsque la réplique du marchand de marrons lui arrivait aux oreilles. La jeune fille fut plus rapide à la réaction.

Apparemment, il était question de fric. Ou alors de bon sens. Ou tout simplement d’un minimum d’intelligence, mais malheureusement, ça ne s’apprend pas. Alban ne pigea pas tout du premier coup, mais ce qu’il comprit parfaitement, c’était la colère de sa petite camarade. Certains américains pensaient que leur peuple était certainement le meilleur – Macdo tout ça, on les comprend quoi – mais quand il s’agissait d’être traité en merde par d’autres nations, alors ils étaient les premiers à se disputer qui tirera le premier sur le salaud. Mais ne mettons pas tous les américains dans le même paquet. Foutons juste notre marchand de marrons dans la première catégorie.


« Euh … Sally ? »

Marchand de marrons qui avait d’ailleurs furieusement intérêt à s’excuser fissa, car Albaran n’était plus sûr de répondre de la jeune femme. Il acceptait le fait qu’elle voulait lui casser la gueule, mais l’idée de passer une soirée au poste n’était pas très agréable.
En bon saint qui se respecte, l’homme aux cheveux noirs tenta de calmer l’ouragan Sally lancé à pleine vitesse sur l’état Marron. Ou encore l’astéroïde moulin à parole sur la planète marchand. Bref ; Alban s’approcha de la pile et s’abaissa à son niveau avec un air peu confiant.


« Ecoute, Sally, on est peut être pas obligé de lui enfoncer les marrons dans le gosier, ce n’est pas très hygiénique … »

Une partie de sa conscience répondait : « mais oui, enfonçons lui dans le cul, ce sera plus rigolo ! ». Conscient que ce n’était pas des paroles digne de Bouda qui allait calmer une telle fureur, Albaran posa une main sur l’épaule de sa camarade.

« Allez, sois sympas … Demande lui gentiment s’il te plaît. »

Il ne s’était pas même pas occupé de savoir qui était la personne à côté d’eux, quel était le but et l’histoire de cette affaire, tout ce qui aurait pu servir en gros. A vrai dire, Alban n’était même pas sûr de l’importance de ses paroles aux oreilles et aux poings d’une jeune femme telle que Sally Stevenson.
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptySam 24 Mai - 19:24

Le marchand de marrons faisait ce job depuis pas mal d'années dans le quartier, le climat froid de Boston jouait en sa faveur et rendait son entreprise viable. Mais pour cela, il avait dû survivre aux hivers rigoureux, aux nuits sans toit, aux raffles musclées et répétées des flics, sans parler des exigences financières des bandes organisées locales...
Ce n'était donc pas une jeune brunette malingre aux airs renfrognés qui réussirait à l'impressionner ce soir !


"Ecoute, fouineuse, me casse pas les roubignoles ! Conseilla-t-il en se penchant au-dessus du poële, tu veux savoir ce qui se passe, ici ? Bien ! Alors écoute : cette "coco" débarque tout droit de son goulag pour venir me narguer en agitant un biffeton de cinquante tickets sous mon nez ! Cinquante tickets ! Ca équivaut à une semaine de salaire pour moi et elle a le culot de me demander de la monnaie !"

D'un geste sec du pouce, il désigna Maria. L'intervention surprise de Sally et d'Albaran l'avait laissé muette comme une carpe. Elle tirait nerveusement sur ses gants, ses yeux passaient successivement des deux jeunes gens au marchand de marrons.
"Et vous ne savez pas le plus drôle ? Renchérit le marchand cette fois-ci à l'adresse d'Albaran, elle me demande ensuite le chemin du Hilton ! Le Hilton ! Ni plus ni moins !! Je l'ai rembarré : j'aime pas qu'on se foute de moi !"

Maria commençait à comprendre un peu mieux la raison de l'éclat de colère du marchand... L'argent ! ... Ou plutôt, dans ce cas, le manque d'argent.
Elle lui posa la main sur l'épaule en signe d'apaisement.

"Ecoutez, cher monsieur, fit-elle d'une voix douce, je suis désolée si je vous ai paru hautaine, la faute à ma mauvaise maîtrise de votre langue !"

Elle le brossait dans le sens du poil, elle voulait éviter les histoires le soir même de son arrivée. D'un geste agacé, il chassa la main de son épaule.
"Voici ce que je vous propose, enchaîna-t-elle sans se laisser démonter, je vous donne tout de suite cinquante dollars en échange d'une semaine de marrons pour nous trois !"

Elle désigna Sally et Albaran et glissa ostensiblement le billet dans la poche du vieux manteau miteux.
"Cela veut dire qu'une fois par jour, ces deux personnes et moi-même, nous pourrons venir ici vous prendre un sachet de marrons ! On va dire qu'ils sont payés d'avance ! C'est d'accord ?"

Le marchand hésita quelque peu.
D'un côté, il avait sa fierté... De l'autre, cinquante dollars... Choix difficile...
... Après tout, rien ne l'obligerait à être là demain !

"Topez-là ! Lança-t-il avec un sourire édenté, une fois par jour pendant une semaine... Mais pour votre renseignement, ça coûtera plus cher !"

Maria sourit et regarda Sally et Albaran :
"Peut-être ces deux personnes auront-elles la gentillesse de m'aider ?"
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyLun 26 Mai - 20:55

Ca montait, ça montait, ça montait... Elle allait finir par véritablement exploser et laisser le marchand de marrons à l'agonie. Elle n'en avait pas l'air comme ça, mais c'est qu'elle avait de la force et qu'elle savait cogner là où ça faisait mal. Elle était du genre violente Sally, et quand elle commençait à frapper, c'était impossible d'arrêter la bête.

Cela dit, Albaran était là pour la calmer un peu, et la jolie demoiselle blonde essayait également de temporiser la situation malgré la réaction du marchand qui avait rendu Sally encore plus nerveuse. Elle avait failli lui en mettre une mais la jolie demoiselle était finalement intervenu.

Sally s'était donc reculée, sans dire un mot, faisant craquer ses doigts. Son regard assassin était fixé sur le marchand de marrons et elle était toujours à deux doigts de lui fracasser la tronche contre le trottoir. Pendant quelques instants, elle s'imagina en train de le faire et un étrange sourire illumina son visage.

Le fait que la demoiselle soit apparemment prête à leur payer des marrons pendant toute une semaine calma quelque peu Sally. Elle était généreuse cette jeune femme, ça se voyait pas souvent. Et en plus, même si Sally n'arrivait pas à comprendre pourquoi, elle avait su rester calme et franchement, ça avait de quoi inspirer le respect. Sally était encore très jeune impulsive. Elle allait sans doute se calmer avec le temps...

Ou pas.

Cependant, ce cher et adorable marchand de marrons semblait décider à faire chier le monde puisqu'il venait de balancer que pour le renseignement de l'hôtel, ça allait coûter plus cher. Sally, qui pendant quelques instants avait, semblait-il, réussi à se calmer un peu se sentit à nouveau envahie par une envie presque incontrôlable de le massacrer.

Elle glissa son regard vers la demoiselle.

-Je viens tout juste d'arriver à Boston alors je peux pas t'aider Miss. Désolée. Mais peut-être que Al', lui, il sait.

Sally, et sa manie de tutoyer comme ça les gens, même si elle ne les connaissait pas. Elle marqua un petit silence et son regard glissa sur le marchand de marrons.

-Cela dit, si Al' sait pas, j'peux le cogner jusqu'à ce qu'il nous donne l'information...

Elle avait glissé ces derniers mots plus bas, en fixant toujours le marchand de son regard assassin. Elle sautillait presque sur place, prête à bondir sur le gars. Un mot, un seul : Elle n'attendait que ça.
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyMar 27 Mai - 9:13

Quatre heures de garde à vue et ce fut un Joshua maudissant les services de police de Boston qui jaillit dans la rue, soudain parcourue d'un vent glacé. Fourrant les mains dans les poches, l'ex-taulard entreprit de regagner l'Institut à pieds.
On ne pouvait pas dire que l'hiver n'était pas réellement rentré, il faisait froid, très froid, et hélas pour lui Joshua ne portait qu'une veste de cuir surmontant un pull, un jean et des baskets.

Au bout du compte il s'en foutait un peu d'être frigorifié, son esprit était plongé dans d'autres préoccupations et plus particulièrement ce qui s'était passé quelques heures auparavant. Et d'ailleurs, où était passé l'aveugle, Thorn et les autres? Sa mémoire revint petit à petit... Il s'était laissé faire quand la police les avait poursuivit, afin de couvrir la fuite de ses camarades. S'en était suivit quatre longues heures de discussion assez houleuse avec ces enf**rés de flics qui faute de preuves conséquentes durent laisser et malgré le dossier du mutant, durent libérer celui-ci.

Soudain, une odeur agréable chatouilla les narines du boxeur, marchant assez prestement les yeux rivés au sol. Il avait faim mais il était surtout pressé de renter à l'Institut pour s'assurer.


*Quelle dalle!! J'me f'rais bien un burger ou bien quelques marrons... Les autres doivent s'inquiéter Josh, rentre, t'avisera après... D'autant plus que ta montre est foutue, elle à pas survécue au choc elle! Et meeeeeeee*de!!! Sag va m'étriper! Pas moyen de contacter l'Institut et pas une tune en poche... Reste plus qu’à marcher!*

"BLAM!"

Joshua venait de rencontrer malgré lui une autre personne qui s'était comme par magie matérialisée juste devant lui au moment même où il relevait la tête. Il aurait pu continuer à marcher tranquillement car le choc l'avait juste sortit de ses pensées, cependant la jeune femme qu'il venait de renverser avait peut être pas encaissé. Prestement il présenta ses excuses et tendit la main pour la relever :

"'Scuzez M'Dam, j'voulais pas. Rien de casser?"

[Hrp/ Bloody, c'est toi que je renverse. Very Happy /Hrp]
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyVen 30 Mai - 19:12

Albaran avait attrapé un marron et s’attelait à la tâche délicate de le manger sans se brûler la langue depuis plusieurs minutes. La situation, pour ainsi dire, lui glissait lentement entre les doigts. On aurait dit la bonne vieille série Z qui finit deux fois sur trois dans un motel piteux (ou un cimetière, au choix) et cette scène puait la mafia, la Russie et les marrons. Inutile pour l’auteur de ces mots qui refaire un résumé complet de la scène, le lecteur doit commencer à se l’imaginer correctement. Alors disons que vu des yeux d’Alban, c’était plutôt le noir, vide absolu. Il imaginait cette jeune femme à l’accent Russe comme une belle blonde à forte poitrine qu’on ne voit que sur les boîtes de crème à épiler et la petite Sally qui s’excitait de plus en plus à chaque nouveaux rebondissements le laissait à penser qu’une caméra était planquée quelque part dans le coin. Souuuuriez, z’êtes filmé. La récompense ? Trente ans de prison pour meurtre avec préméditation sur la personne d’un marchand de marrons. Et lui, il allait prendre vingt ans pour complicité avec vol à l’étalage.

Loin soupir. Alban remit sur sa tête la capuche noir de son sweat et continua de s’enfourner la précieuse marchandise fruit de tout ce remue-ménage. Allons bon, voilà qu’on lui promettait de pouvoir se goinfrer de petites boules pendant une semaine si l’envie lui prenait. Vu le ton du marchand, ça ne l’étonnerait guère si le fourbe décidait de ne pas venir dans son quartier habituel. Comme si un tour dans l’est de la ville allait chasser la violence de Sally… Elle bouillonnait littéralement sur place, Albaran entendait le bruit de ses doigts provoquer délibérément à l’attention d’un quelconque fouteur de merde. Lui-même garda le silence, faisant deux trois petits pas à l’opposé de ladite gamine. Elle lui filait les chocottes celle-là. Après Eddy et la franchise concernant l’apparence physique de l’aveugle qu’il était, voilà qu’elle était prête à se faire un simple marchand de marrons. Brr … Il espérait qu’il ne serait pas le prochain.

Evidemment, comme d’habitude, tout se déchaîna soudainement et Albaran sentit que ça n’était vraiment pas fait pour lui. Une question rhétorique, posée par la (certainement) blondinette russe, une réponse immédiatement de la miss Sally qui le citait LUI, Albaran, lequel Albaran se sentit défaillant quand à la réponse et puis tout d’un coup un BADAPOM POUF POUF qui l’empêcha de prononcer quoi que ce soit d’autre. Deux solutions : soit le marchand s’en était pris une (enfin !) soit quelqu’un venait de s’excuser de lui en mettre une, soit on s’était cassé la gueule à deux sur le béton de Boston. Le dénommé Al’ préféra ne pas s’égarer sur la question plus longtemps que cela. Il s’abaissa à la hauteur de Sally.


« Un peu d’aide ne serait pas de refus cette fois ci : tu pourrais m’expliquer ce qui se passe bordel de merde ?! »

Non, Alban n’était pas énervé. Disons, quelque peu… dépassé. Il replaça ses lunettes sur son nez et reprit un marron brûlant sur le grill, marmonnant dans sa barbe.

« Et non, Al’, il sait pas. Il en a surtout ras le cul Al’. Il comprend rien à ce qui s’passe, ça commence à l’énerver coton là … »
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyVen 30 Mai - 21:04

Le marchand préparait un premier lot de marrons chauds quand Sally avoua qu'elle ne serait d'aucune aide en raison de sa récente arrivée à Boston. La main tendue pour saisir le sachet, Maria se pencha vers la jeune femme pour entendre ce qu'elle chuchotait... Oh ! La coquine : elle voulait cogner le marchand pour le faire parler ! L'idée était certes séduisante mais peut-être pouvaient-ils régler tout cela dans le calme et la diplomatie !
A l'instant même où Maria referma les doigts sur le précieux sachet, elle fut percutée de côté par un camion de 35 tonnes ! Prise de cours, elle bascula, perdit l'équilibre, chercha vainement un moyen de se rattraper et s'écroula brutalement au sol.
Le pire ? Dans son vol plané, elle avait dispersé aux quatres vents tous les précieux marrons si chèrement gagnés !
Les coudes et les genoux sur l'asphalte, elle entendit l'aveugle se plaindre de ne rien comprendre et d'en avoir marre de cette situation...

Elle avait encaissé le décalage horaire, elle avait encaissé le fait de se perdre bêtement dans la ville de Boston, elle avait encaissé les avances libidineuses du marchand, elle avait encaissé ses insultes... Mais là, s'en était trop !
Le camion de 35 tonnes se mit à parler... Et jugea malin de s'excuser en l'appellant "M'dam" ! Elle tourna la tête pour le regarder... Ce n'était, en fait, qu'un humain.
L'esprit de Maria était à la limite de basculer dans un océan de colère sans nom. Dans cet état, elle pouvait sombrer dans une crise de folie sanguinaire équivalente à celle qui lui avait valut un séjour en hôpital psychiatrique. Il lui fallait absolument se calmer et reprendre le contrôle. Il n'y avait qu'un seul moyen connu pour cela... elle devait se laisser aller à son vice gourmand : faire couler le sang !
Un plaisir sans équivalent !
Lentement, en se retournant, elle retira discrètement son gant de cuir blanc droit. Un sourire reconnaissant aux lèvres, elle attrapa à pleine paume la main tendue du 35 tonnes.
Allez les petites enzymes ! Faites votre boulot ! Que l'hémoglobine coule à flots ! Le colosse, tout à sa gêne, n'y verra que du feu.

"Il n'y a pas de mal, lui répondit-elle simplement, sans laisser transparaître une once de colère, je pense que je m'en remettrais ! Mais vous me devrez une faveur !"

Elle se remit sur ses jambes, s'époussetta et attendit calmement la suite des évènements.
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MessageSujet: Re: Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre]   Ma vie pour un banc et un bout de pain [Libre] EmptyLun 2 Juin - 20:51

La demoiselle n'était pas seule. Il y avait avec elle un homme assez banale mais aveugle apparemment et une jeune fille aussi excitée et énervée qu'une puce. Joshua afficha un sourire gêné tout en tendant la main. Cependant, et chose que le mutant trouva bizarre, la femme ôta son gant pour ensuite tendre la main en acceptant l'aide de l'ex-taulard.

Joshua ne compris pas tout de suite, mais quelque chose s'était passé durant ce simple contact avec la demoiselle. Il sentait comme un liquide chaud lui couler dans la paume de la main. Il ne laissa cependant transparaitre aucun tic de douleur et afficha même un sourire amusé.


*Tiens... Des mutants? Les deux autres aussi? J'ai pas franchement le temps de vous mettre une correction les gars, alors on va la jouer cool. Le pouvoir de la blondasse est vraiment étonnant! Qu'en est-il des deux autres?*

"Il n'y a pas de mal, je pense que je m'en remettrais! Mais vous me devrez une faveur!"

Amusé, Joshua essuya discrètement ses mains pleines de sang séché, en les plongeant dans ses poches. Il ne savait pas l'expliquer, mais depuis son plus jeune âge, l'ex-taulard avait un physique à toute épreuve. Il n'était même jamais tombé malade, même pas un petit rhume des foins. Alors une mutante avec des mains coupantes ou un truc dans le genre, ne l'aurait effectivement pas effrayé. De plus, Joshua avait été pendant un certain temps, un peu trop long à son goût, l'élève préféré du géant Sagamore O'Neil, père fondateur et grand chef de la X-Force. Pour faire simple, peu de choses pouvaient faire peur ou effrayer le mutant, à part peu être, la Mort elle même.
Le sourire aux lèvres, rendant la mine patibulaire du mutant encore plus inquiétante, le tank répondit calmement :


"Ça se pourrait, ouais! Dites toujours M'Dam... J'connais un peu l'coin, c'est vrai. Vous en tout cas vous avez l'air d'débarquer, j'me trompe?"

*Rarement!*
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