L'arrivée du monstre

Edouard, aussi figé qu'une statue de marbre écoutait attentivement le mutant tout droit sorti d'un film de science fiction.
Il semblait assez gené par son apparence, et perdu. C'était après tout lel ot quotidien de l'Institut d'accueillir de jeunes gens désorientés, soit par leurs capacités extraordinaires, soit par un physique des plus spécifique.

C'est en effet exact, l'Institut Xavier recueille de jeunes mutants qui pour la plupart viennent de découvrir ce dont qu'ils sont capable de réaliser. Il y a bien entendu des gens plus vieux qui cherchent à trouver un refuge où ils seront en sécurité.

Nous sommes là pour ça et pour tout mutant souhaitant rester à plus ou moins long terme en sécurité, avec d'autres confrères.

Si votre apparence vous gène je peux vous assurer qu'ici, de nombreux élèves sont dans votre cas. Bien entendu les mutants sont tous différents, que se soit au niveau de leur don ou de leur apparence.

Si vous souhaitez simplement séjourner ici sachez que cela vous sera possible. Si vous rester plusieurs jours vous pourrez certainement bénéficier du savoir de nos anciens élèves, ou des membres de nos équipes de X-mens, qui pourront sans aucun doute vous aider à comprendre et maitriser votre don, quel qu'il soit !

Mais avant cela, puis-je connaitre votre nom, monsieur ... ?

Edouard avait le discours de quelqu'un qui connaissait son sujet et qui était sûr de lui.

[HRP - Sry pour la taille du post, mais je n'ai pas le don de faire de longs posts avec ce bon vieux majordome ^^ - HRP]

[hrp – c’est bien suffisant ]

Blink écouta attentivement ce que Edouard lui disait, bien qu’il avait l’air un peu distrait. En effet, malgré les paroles qui se voulaient réconfortantes d’Edouard, Blink était tout simplement incapable de regarder le majordome. C’était tellement plus facile de regarder ses propres pieds. Il faisait tout pour éviter de porter son attention visuelle sur Edouard. Il se balançait légèrement d’avant en arrière sur ses pieds, forttait ses mains, regardait les marches en marbre, les peintures sur le mur.

« Si votre apparence vous gène je peux vous assurer qu'ici, de nombreux élèves sont dans votre cas. Bien entendu les mutants sont tous différents, que ce soit au niveau de leur don ou de leur apparence. »

C’était bien vrai. Sauf que Blink était un monstre, pas un joli petit mutant que personne ne pouvait reconnaitre. On ne pouvait pas savoir exactement ce que ça faisait d’avoir une telle différence. Ce n’était pas le fait qu’il pouvait se téléporter qui l’embêtait, c’était évident. Son don lui serait très profitable et il était très heureux d’avoir une telle capacité. D’ailleurs, Edouard n’avait pas l’air d’avoir de dons particuliers. Il n’eut pas vraiment le temps de placer quelque chose, car Edouard avait la capacité de parler assez rapidement, sur un ton sans réplique vraiment.

« Si vous souhaitez simplement séjourner ici sachez que cela vous sera possible. Si vous rester plusieurs jours vous pourrez certainement bénéficier du savoir de nos anciens élèves, ou des membres de nos équipes de X-mens, qui pourront sans aucun doute vous aider à comprendre et maitriser votre don, quel qu'il soit ! »

Ah… il commençait à être interessant le vieux British. Blink avait en effet l’intention de « maitriser son don ». Il n’aimait pas être fatigué à chaque fois qu’il utilisait son pouvoir et pensait qu’il y aurait peut-être un moyen d’y remédier. Il trouvait tout de même étrange sa nouvelle vie. Depuis qu’il s’était transformé, il n’avait jamais été autant obsédé par les mutants. Avant, d’accord c’était son boulot de combattre les mutants dangereux, mais il avait d’autres soucis : plaire aux filles, faire assez d’argent, être compétent dans son boulot, entretenir de bonnes relations sociales. Maintenant, y’avait que son pouvoir et son corps qui l’obsédait ; il ne pouvait plus travailler (les humains détestaient les mutants), il était hors de question de penser à sortir avec une fille (d’ailleurs, il avait perdu toute virilité), les anciens amis, on oubli ça aussi. Ils ne pourraient pas comprendre.

« Mais avant cela, puis-je connaitre votre nom, monsieur ... ? »

« J’aimerais mieux pas… mais histoire de communiquer, vous pouvez m’appeller… »

Zut, il n’avait pas pensé à un surnom. Quelqu’un risquait de reconnaitre le nom John Cody, un « anti-mutant », il valait mieux éviter cela et prendre un pseudonyme. Pourquoi pas Vanisher ? Non, c’était ringard. D’ailleurs, il ne disparaissait pas vraiment. Enfin, rarement. Pas très loin plutôt. Mais il s’était déjà battu depuis sa mutation contre un humain saoûl et il se rappella le combat quand il donna le surnom qu’il avait choisi : Blink. C’était l’effet qu’il voulait. Bamf!, vous clignez des yeux et il est derrière vous, prêt à vous bondir dessus !

« Blink ! Vous parliez de don… quel est le votre, monsieur Edouard ? Quel est votre talent spécial, unique ? »

Ce n'est que mon travail monsieur.

Blink questionna Edouard afin de savoir où pouvaient bien se trouver les deux leaders.

Mr.O'Neil se trouve actuellement à son bar, le Saturday Night, me semble-t-il pour recruter du personnel pour la nouvelle année, et préparer la salle. Madame Malicia elle se trouve parmis nous, mais je ne saurais vous dire où exactement.

Mais puis-je me permettre de rajouter qu'il existe deux équipes de x-mens, et non pas une. Les New-X-Men, dirigés par madame Malicia en personne, il s'agit d'une équipe réfléchie qui mettra en place des stratégies efficaces afin de mener a bien leurs missions.
Il y a également la X-Force, dirigée par monsieur O'Neil. Contrairement aux New-X-men, c'est une équipe de battant qui n'hésitera pas à foncer "dans le tas", comme ils aiment le dire. Ces deux équipes sont à l'image de leur leader.

Avez-vous besoin de quelque chose d'autre ou puis-je me retirer, Mr.Blink ?

[HRP - post vite fait, paskeuh ... Edouard, hum >.< - HRP]

"Non… non merci Edward. Je saurai trouver mon chemin et puis bon, les deux équipes, ça doit pas être si différent, en autant qu'on fasse partie de la team.. "

Et comme Blink n'avait pas vraiment envie de sortir dehors et d'aller dans un bar, ce qui posait le rééel problème - la sortie parmis les humains - il devrait essayer de trouver Malicia. Toute cette idée de stratégie, il aimait bien.. Après tout, il n'était pas mauvais pour établir / respecter des tactiques, il l'avait fait toute sa carrière militaire et avait même eu des cours à ce sujet ! On put entendre un petit gargouillement provenant du ventre de Blink.

"Pardonnez-moi, mais je crois que je vais aller manger un petit quelque chose. Au revoir, Eddie."

Il fit un petit signe de la main et se dirigea vers la cuisine.

[--> salle à manger]

À peine quelques secondes après la disparition de Blink dans le couloir, Ezekiel arriva. Cela faisait déjà plusieurs heures qu'il voyageait. D'abord, il dut partir de la Grand-Bretagne en prenant l'avion. Heureusement que ses parents lui avaient laissés suffisament d'argent. Le plus gros problème, ce fut l'obtention de son passeport. N'ayant plus aucun tuteur légal, et vivant désormais à l'orphelinat, un long et complexe chemin par la bureaucracie était innévitable. Une attente de plusieurs mois pour un simple passeport. Quand il reçut enfin ce qu'il voulait, l'orphelinat demanda une justification à son départ, comme quoi elle était responsable de lui. Ce fut assez simple de berner ces gens. Puisque c'était les vacances de noëls, c'était tout à fait le bon moment pour partir en ''vacance'' à boston. Une fois ici à l'institution, ils s'occuperaient certainement de toute la bureaucratie et tout serait régler en moins de deux.

C'était la première fois qu'il prenait l'avion. Pourtant, aucun exaltation, ni suprise vint perturbé la neutralité de son visage. Préférant économiser ce qui lui restait d'argent, Ezekiel avait choisis de voyager en troisième classe, de tel qu'il se retrouva entre deux inconnus. Bien sûr, il ne leur porta aucune attention et prit son calpin ainsi qu'un crayon et dessina plusieurs croquis. Face à ce silence, ses voisins décidèrent de se trouver une activité tranquille et silencieuse... Passer les douanes ne fut pas trop compliqué. La sécurité fouilla très peu dans ses choses, et de toute façon, ils n'y auraient rien trouvé d'anormal. Une fois dans la ville de Boston, il rencontra encore un problème. Il ne savait pas ou était l'institut de Charles Xavier. Le jeune homme supposa que les taxi de cette ville devait être au courant. Il s'assura qu'il avait sufisamment d'argent de poche et embarqua dans l'une de leur voiture. Ezekiel donna le nom de l'endroit et la voiture roula. Le chauffeur connaissait donc cet endroit.

Ezekiel jeta un regard à l'extérieure et remarqua pour la première fois tout ce qui l'entourait. Le soleil était bien bas dans le ciel, il ferait bientôt nuit. Et la neige... Il neigeait en cet veille du jour de l'an. Une poudre blanche, collante et épaisse enveloppait cette ville, comme un manteau d'hivers. L'atmosphère était à la fête. Ici et là, on riait, on jouait dans la neige et on préparait la fête du lendemain. Ezekiel était captivé par cet image, heureuse et bienveillante. Comment avait-il passé ses hivers, lui ? Avec sa bonne et les cadeaux qu'il recevait, sans pourtant aucune présence parental. Il ferma les yeux sur son passé et cessa d'observer ce monde, coupable de sa mélancolie soudaine. C'est à ce moment que la voiture s'arrêta et que le chauffeur lui annonce qu'ils étaient arrivés. Déjà... Le temps s'était écoulé très rapidement. Il dut demeurer trop longtemps dans ses souvenirs. Le jeune homme sortit de la voiture et s'approcha de la vitre du chaufeur. Il tendit deux billets de 20 $ et on lui redonna la monnaie qu'il rengea aussitôt.

La voiture démara et s'en alla, laissant Ezekiel seul, face à l'institut Xavier. Ce qu'il avait sous ses yeux étaient impretionnant. On aurait dit un château sortant tout droit du 17 sciècle. De grandes portes lui faisait face, et le porche était dénègé. De nombreux pas se dirigeaient vers l'intérieur, preuve du nombre étonnant de pansionnaire à cet endroit. Un doute fit place dans l'esprit d'Ezekiel. En venant ici, il acceptait de tout abandonner, son école, l'escrime, tout ce qu'il connaissait... Ce doute disparut aussitôt, remplacé par une conviction encore plus profonde. Il n'y avait rien qui le retenait la-bas... Hésitant entre cogner ou entrer, il opta pour une alternative ; Cogner et entrer. Un homme attendait, bien droit, dans la hall, près à accueilir les arrivant. Ezekiel, portant quatre valise, et un sac sur le dos, avait l'air bien ridicule, surtout avec son manteau et sa capuche d'hivers bien soupoudré de neige. Il laissa tomber ses choses et poussa un soupir de soulagement. Ensuite, il jeta un regard pour mieux définir l'état de la pièce.

C'est très spacieux, très grand et surtout, accueillant. On se sentait bien quand on y entrait, on se sentait le bienvenue. Puis, observant l'homme qui lui faisait face, Ezekiel remarque aussitôt son allure Britannique. Cet homme venait de tout évidence du même endroit que lui. Le jeune homme prit donc la parole, d'une voie ni enjouée, ni ennuyée, simplement neutre. Il était facile d'y voir l'accent britannique qui en ressortait. Son visage, comme à l'habituel, ne démontra aucune émotion.

- J'ai entendu dire que cet endroit était un refuge pour mutant. Je suis donc venu ici pour demander refuge... Est-ce que je dois remplir certaines conditions ? Ou y a-t-il quelque chose d'important que je dois savoir... ?

Il n'y avait pas énormément de choses à rajouter. Il ne pouvait pas demandé les questions avant les réponses. Alors, tout en esseyant de retirer l'énorme quantitée de neige qui revêtait son manteau, il attendit patiemment une réponse. Il commençait à avoir chaud, au lieu de froid. De cet endroit se dégageait une douce chaleur, éclipsant totalement le froid extérieure... Seulement, il ne voulait pas enlever son manteau avant d'etre accueilli, ne voulant pas manquer de respect à ses ''futures'' hôtes.

(bon, je crois que c'est tout... Je n'ai plus rien à ajouter... enfin... je crois)

[HRP - N'oublie pas de mettre le lien de ta fiche dans ta signature - HRP]

Un jeune homme pointa le bout de son nez tandis que Blink s'en allait faire le tour des lieux.

Bienvenue à l'Institut Xavier, établissement pour jeunes surdoués.

Je suis Edouard, le majordome, que puis-je pour vous monsieur ?

A peine entré que déjà le nouvel arrivant posait ses questions. La patience étant le maitre mot d'Edouard, il répondit tranquillement aux interrogations du jeune mutant.

C'est en effet un refuge pour mutants. Il n'y a bien sur aucune condition, si ce n'est le respect des lieux et des autres, bien entendu.

Edouard trifouilla un objet dans sa poche avant de le sortir : une carte magnétique sur laquelle était écrit un numéro, il l'a tendit au jeune homme.

Voici une carte magnétique vous donnant accès à une chambre, si vous le désirez. L'aile Ouest du batiment, réservée aux jeunes élèves de moins de 18 ans, je suppose que c'est le cas pour vous, non ?

Si vous avez la moindre question, je suis à votre écoute.

[HRP - Je l'ai ajouter ^^]

Ezekiel n'eut pas à attendre très longtems pour sa réponse. L'homme qui lui faisait face était très émable, et de toute évidence, avait accueillit plus d'un mutant avant lui. Il était même probable que cet homme en soit un. Le jeune homme, étant épuisé après ce voyage, préféra ne plus y penser. Edouard l'accueillit en bonne et due forme d'une simple phrase, qu'il devait avoir répéter au moins une centaine de fois ce mois-ci. Une établissement pour jeunes surdoués... Voilà sous quel couverture se cachait les mutants. C'est alors qu'il se rappela la raison de sa venue. Maintenant, il devait faire la demander d'un transfert d'école, et plusieurs autres manoeuvres bien compliqués... On s'occuperait certainement de cela pour lui... Du moins, il l'espérait.

Le majordome le surnomma monsieur. Son regard ne cilla point, et son visage demeura toujours aussi inexpressif, seulement, le fait de se faire appeler ainsi lui était étrange. Rapidement, Ezekiel écarta ce détail pour se concentrer sur l'évènement présent. On lui affirma alors que c'était bien l'endroit qu'il cherchait. Il profita de cet invitation sous-entendu pour retirer ton menteau, la chaleur devenant infernale. De plus, à son plus grand étonnement, bien qu'il n'en démontra rien, aucune condition n'était nécessaire pour son hébergement. C'était inconcevable. Ayant vécu sous la tutelle de personnes qui ne donnaient que pour recevoir, il croyait que cette gentille extrème cachait quelque chose. Pour l'instant, il n'avait pas trop le choix d'accepter, n'ayant nul par ou aller... Ezekiel se dit que de toute façon, dans le pire des cas, il pouvait partir à tout instant.

Alors, on lui donna aussitôt une carte magnétique sur lequel était écrit un numéro. Le jeune homme la prit et l'observa quelques instants. Déjà on lui donnait une chambre. Cela signifiait que l'accueil d'un mutant était quotidien chez eux, et que le manoir était à leur disposition. Il rengea la carte dans la poche de son pantalon et se tourna vers ses choses déposés devant la porte. Ensuite, il jeta un regard aux escaliers... Il devait monter pour se rendre aux chambres, ce qui ne le réjouissait pas le moindrement... C'était pourtant un bien piètre prix pour être héberger dans un tel manoir. Son age fut alors demandé. C'est à ce moment qu'il décida de répondre. Il décida par la même occasion de lui donner son nom, puisque ce dernier lui avait donné le sien.

- Exact, j'ai moins de 18 ans. Dix-sept pour être exact. Je me nomme Ezekiel Ashrims. Il serait mal vue que je ne vous remercie pas, donc, je le fait. Je vais donc me rendre vers ma chambre maintenant... Efin... essayer...

Tout en disant cela, il essayait machinalement de ranger son manteut dans l'une des valises. Une fois l'opération réussit, il accrocha tant bien que mal les quatres valises à ses bras, et esseya de parcourir le chemin qu'il y avait entre le hall et sa chambre sans tout renverser.

Citation :

Institut Xavier

C'est ce qui était écrit sur une plaque de marbre, à côté du portail d'entrée. Derrière les murs s'étendaient un immense parc traversé par une petite route joignant l'entrée de la propriété au grand hall. L'air se rafraichissait de plus en plus, la nuit, déjà présente, n'allait pas tarder à mordre tous les voyageurs égarés.

Doris en faisait parti et il était plutôt ravis d'avoir trouvé son chemin tout seul. Un dicton lapon sur le temps en hiver le motivait : "Si tu es seul dans le noir, la mort viendra te voir". En même temps il était habitué à des conditions de vie plus rudes, mais forcément il ne savait pas encore à quoi s'attendre avec le climat local.
C'est donc en se pressant encore un peu qu'il marcha le long du sentier et rejoint enfin l'Institut. Enfin il pensait qu'il allait pouvoir manger un morceau.

*Mais c'est du n'importe quoi d'avoir construit la cantine si grange, et surtout si loin des chambres. Même mon pouvoir ne peut relier les deux, comment je vais faire pour me nourrir rapidement moi ? Non mais franchement ils pouvaient pas se payer des architectes intelligents ou quoi ? Vivement qu'ils aient l'idée de faire une navette qui joindra les deux...*

Il tenta d'ouvrir franchement la grande et lourde porte d'entrée, en vain. Il était bien trop affaiblit physiquement pour faire cet effort aisément. Mais il fallait persévérer, son objectif était derrière cet obstacle et il fallait le traverser !
C'est donc en redoublant d'effort, d'ingéniosité et de volonté qu'il parvint enfin à l'ouvrir. En fait il s'aida de ses pieds : un contre le battant fermé il tira de toute la force de ses bras et de sa jambe pour créer une ouverture de trente centimètres, juste ce qu'il fallait pour laisser passer son corps frêle. Il récupéra son dictionnaire fétiche qu'il avait déposé par terre pour l'occasion et se glissa par la fente.

Dans un premier temps il fut éblouis par la lumière et n'entendit que des voix, une jeune et une autre plus âgée. Deux hommes à priori.
Le temps de s'habituer il vit un jeune garçon, d'à peu près son âge, s'éloigner dans les escaliers. Il croulait visiblement sous les bagages, mais Doris n'en avait cure. Il le remarqua à peine et, armé de son dictionnaire, il s'approcha du majordome, en boitant.

*Aïe, c'est quoi ça ?*

En boitant ? Ben oui, la plaie qu'il s'était faite auparavant au pied, et qui s'était plus ou moins contenue à cause du froid, se rouvrait assez fâcheusement maintenant qu'il faisait chaud. Il en mettait partout sur le sol et ressentait de vifs lancements dans sa jambe gauche. Il claudiquait donc de la jambe gauche en s'approchant d'Edouard.

Hej ! *Non, il faut que je cherches quoi lui dire...*

Il feuilletait rapidement son livre et, sans même regarder Edouard, lançait les mots tels quels, sans trop de liens, sauf pour son esprit.

Manger... Institut... Mutant... En forme...

Le dernier terme pouvait sembler inapproprié. En fait il s'était juste trompé de ligne et, en altérant la prononciation à sa manière : de "infirmerie" il était passé à "infirme", puis "en forme".
Normalement tout était réunit pour attirer la pitié du majordome : Doris était habillait comme un clochard, puait, saignait et... était un mutant !

[HJ : J'ai remarqué qu'on rentrait dans les QG des clans comme dans un moulin quand on est nouveau. Normalement j'ai fait en sorte que tout se passe comme si Doris s'inscrivait à l'Institut, sauf qu'il est bien Confédéré. ^^
Notez qu'il n'a aucune idée derrière la tête, il est trop naïf.]

La journée ne faisait que commencer, enfin c'est ce que se disait le majordome, Blink d'abord, puis Ezeckiel, ils s'étaient croisés, mais ils ne s'étaient presque pas vu. De toute façon il y avait suffisement d'étudiants à l'institut pour que ces deux là trouvent leur bonheur.
Alors que le dernier arrivant commençait à monter les escaliers, la porte d'entrée de l'institut s'ouvrait à nouveau. Edouard allait encore devoir tout expliquer à un nouvel arrivant, sa ne le dérangeait pas, il avait l'habitude.

"-Hej !"
Curieuse façon de se présenter pour une première fois, sa aurait pu être un ancien, mais pas vraiment. C'était un visage connu mais pas apprécié qui était apparus à l'ouverture des deux grandes portes.

-Vous etes à l'institut.

Le majordome s'était exprimé calmement, comme si de rien n'était. Mais le fait que Doris ne lui adresse pas même un regard, ni ne se présente, qu'il était en train d'ensanglanté le Hall, et qu'en plus ce n'était pas une personne vraiment "bienvenu" à l'institut, sa donnait a Edouard l'envie de le virer à coup de pied dans le dérrière.

Le majordome s'approcha de Doris, tranquillement, il était en train de montrer qu'il souhaitait que le jeune homme s'en aille. Puis il s'exprima, d'une voix toujours aussi inflexible :

-Je crois que vous devriez quitté l'institut maintenant que vous avez dit ce que vous aviez à dire, vous mangerez plus tard il me semble.

Placé assez près du mutant, il attendait que ce dernier fasse demi tour, pour le suivre et s'assurer qu'il ait bien quitté l'institut. Edouard n'avait pas envie d'employer la manière forte, il usa une nouvelle fois de sa patience presque «légendaire» dans l'établissement.

Doris était accroupi et se tenait le pied lorsque le majordome s'adressa à lui. Il le voyait alors en contre-plongée et lui trouvait un air assez impressionnant pour un domestique.
Lorsque ce dernier évoqua les mots "Institut Xavier" le jeune mutant fut très satisfait et même temps se demanda s'il ne se faisait pas passer pour plus bête qu'il n'était. En effet c'était écrit sur la porte d'entrée, Doris savait bien où il était.

Puis l'anglais parla de "quitter l'Institut", l'adolescent chercha alors dans son nouveau livre fétiche.

* Alors alors... Quitter. Quiproquo, non... Quittance, on se rapproche... Ah, quitter ! C'est bon, je l'ai trouvé. * Il adressa même un regard amusé à celui qui se tenait debout devant lui, comme s'il venait de trouver la solution à une énigme.
Puis il lut la définition.

* Mais ?! Il me fout à la porte. Hé mais oh ! *

Voyant Edouard plus insistant quant à son départ le garçon se releva tant bien que mal et parti par là où il était venu, suivit de près par le pauvre domestique qui du fermer la porte et nettoyer les saletés.

* Que c'est mal foutu leur truc ! On m'y reprendra à partir tout seul dans une ville se grande. Et puis pourquoi cette manie de faire toujours plus tordu... Tout ces gens, s'ils se concentraient sur plus important comme les superbes lois de la physique ! Mais non, j'en fait qu'à ma tête et je te jette un affamé à la porte.
Et je vais où dans tout ça ? *

Tout en maugréant et pestant en son fort intérieur le jeune Léolagus reparti en direction du centre ville. Il lui fallait manger quelque chose, son ventre commençait à gargouiller et l'envie devenait plus pressante. Il suivit donc sensiblement le sens inverse emprunté précédemment pour venir jusqu'ici.

[Vers La teuffe]