Dans l'antre du monstre

New Born Nombre de messages : 12 Age : 38 Date d'inscription : 24/02/2008

Une soirée magnifique, où la blancheur faite de givre tombait en fine radées sur le sol frais. Tout était silence, tout était de glace, le temps figé semblait avoir cessé d’avancer. Dehors, sous cette neige argentée, une petite fille marchait de son pas assuré. La minaude, enveloppée dans un lourd manteau d’hiver, avançait le regard en l’air, souriante, les yeux fermés, sentant la neige froide toucher affectueusement son visage. La nuit était presque partout. Chassée par quelques lanternes, grandes et vénérées, elles divulguaient la présence d’un monsieur à ses devants. Les petits talons de la fillette ne claquant pas, on se rendait à peine compte qu’elle était là ; et il n’était pas étrange alors, de voir le vieil homme s’arrêtait par intermittence, afin de vérifier que la fillette la suivait bien. Elle ouvrait la bouche et expirait, s’amusait des quelques bouffées d’air qu’elle dégageait. Ça n’aidait en rien à accélérer le pas, mais sa douce candeur ravivait le cœur de Stan, le recruteur, qui avait appris alors, à l’apprécier au cours de ce voyage. Pourtant, malgré ses efforts, elle perdait sa joie et son sourire, chaque fois qu’il la tenait du regard. Pourquoi ? Le pauvre gars n’était que gros et barbu, mais déjà elle s’imaginait face à un Isit ; un Alf croquemitaine censé ressembler vaguement au croisement d’un singe et d’une hyène, et à la tête en forme de panier à linge. Un Alf qui, oublieux d’effrayer les enfants pour qu’ils obéissent, ne songeait maintenant plus qu’à s’en remplir la panse.
Ah ah, mais Ivory l’avait reconnu ; oui, oui. Et s’il était trop tard pour revenir en Ecosse maintenant, elle l’emporterait au moins jusqu’à la mort. Son plan était parfait, bien pensé. Elle aussi aurait son nom dans un conte après cet exploit. Elle allait tout bonnement le faire mourir de faim. C’est pour ça qu’elle marchait en zigzague depuis leur arrivée à Boston. Tout ça dans le but unique de lui faire sauter l’heure du repas. Leur route les mena loin, à travers le petit parc, rues et autres petites places, et le manoir apparu enfin. Charmant son âme, Ivory escalada les trois, quatre marches qui menaient à cette porte magique à ses yeux. Voilà donc l’antre du monstre… Ses craintes étaient justifiées, les deux battants s’ouvraient d’eux même alors que le recruteur s’approchait. Le fourbe ; il osait même mimer la surprise. Mais il ne l’aurait pas comme ça. Alors qu’elle tente de s’enfuir, Stan la rattrape par le col et la force à entrer.

(HRP : Une occasion de sortir de l'Ombre ! Smile

)

Le Félin était rentré à l'Institut un peu plus tôt, usant de son naturel discret et de ses graciles papattes. N'empêche qu'il voulait se rendre utile, lui aussi ... Finit les sorties aussi foireuses. A chat échaudé craint l'eau froide, comme on dit !
Voilà donc que son flair n'avait pas eut tort car une petite fille, accompagnée d'un homme entra à contre-cœur dans le hall.

Le Félin, d'un naturel méfiant attendit un peu avant de sortir de sa cachette.

Bienvenue à l'Institut ! On m'appelle le Félin, je suis recruteur à l'Institut Xavier.

Et oui, devant eux se présentait un homme à tête de chat grandeur nature et sorti d'on ne sait où. C'était un moyen comme un autre de vérifier que ces nouveaux arrivants étaient bien là en tant que mutants, et pas journalistes ou paparazzis !

De toute manière, avec le Félin auront-ils le temps de sortir les appareils photos ? Difficile à croire .

Je peux peut être vous aider ?

Les yeux de chat suppliants, il avait presque l'air mignon ce matou, et sa démarche aussi n'avait pas l'air de celle d'un homme.

*Allons allons, ressaisis-toi mon vieux. Limite tu stresses plus que cette petite ! "Vois du monde et ça ira mieux", tu pense pas ?*

New Born Nombre de messages : 12 Age : 38 Date d'inscription : 24/02/2008

(HRP : Bon, ben, j'ai attendu que l'inspiration vienne, mais elle est pas venue pour autant. ^^' J'ai fais ça par défaut, désolé pour l'attente.)

- « Chat-pristi !!! Un chat… », déclame Ivory.
- « …mais il a perdu sa cape et son fleuret. »

Ton enfantin, désuet, non feinté. Son regard se posa sur le visage du mutant, qui a n’en point douter, constituait une relance à sa curiosité. Elle aimait beaucoup les chats. Surtout le chat botté. Et en voir un vrai l’exaltait. Elle le regardait de ses grands yeux verts, scintillants, et pleins de malice ; si bien qu’en cet instant, elle aurait presque fais plus féline que le félin lui-même.

-« Et son quelqu’un aussi, peut-être ?
Mais Ivory veut bien parler avec lui si il veut ♥… Miaw ? »

- « Veuillez excuser son effronterie ! » renchérit rapidement le suivant, visiblement gêné.
Elle est encore jeune et pas très au courant. Je suis Stan, votre confrère. Et je ramène cette jeune fille d’Ecosse d’où elle est née. A vrai dire, dans l’immédiat, je pensais la mettre aux mains d’Edward. Mais si vous vous sentez de vous en occuper… »

Finalement, l’endroit lui plait. Sans attendre la réponse du félin, qu’elle estime comme entendue, Ivory récupère son gros sac du dos de son enrôleur, et se prépare à la visite ; déjà curieuse de faire d’autres rencontres du troisième type.

- « Bah, alors ? Tu viens ? »

Un sourire malicieux s'afficha sur le visage de Le Félin.

*Alors comme ça, c'est cette petite, la pensionnaire ? Maw, Le Félin, t'as du pain sur ta planche !*

Le garde du corps de la petite semblait un peu gêné par la situation. Le matou, dans un élan de générosité lui prit l'épaule par le bras comme s'il s'agissait d'un vieil ami.

Stan, c'est bien ça ?
Bon bon, vous en faites pas. On sait y faire ici. Edouard n'a pas du venir parce qu'il sait que je suis dans les parages, sans doute ! Je me charge de tout, l'ami.

Le Félin quitta Stan pour s'approcher de sa collègue, avec de grands yeux ronds. Il se baissa pour se mettre à sa taille et prit son intonation de voix la plus mielleuse.

Alors comme ça, tu viens d'Ecosse ? On a plein d'écossais ici tu sais !

Et quel est ton petit nom, mademoiselle ?

Le Félin se gratta instinctivement l'oreille avec sa patte, décochant du même coup son meilleur clin d'oeil à Stan.

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