Chambre de Koyuki

=> Le grand hall


Koyuki prit la carte magnétique que lui tendait Edouard. Celui-ci lui expliqua comment l’utiliser puis reparti, probablement était-il maintenant occupé avec d’autres nouveaux. La mutante entra alors dans sa nouvelle chambre. Pour le moment, la pièce était triste et vide, mais elle plaisait à la nouvelle pensionnaire qui posa sa lourde valise à coté du lit, puis alla rapidement refermer la porte d’entrée. Koko’ s’allongea ensuite sur celui-ci sans même prendre le soin de le défaire ou d’enlever ses chaussures. La jeune nippone réfléchit longuement, tandis que l’odeur du bois franchement ciré l’enivrait. Cette odeur lui était si familière… Curieusement, l’endroit avait un gout de déjà vu, lorsque l’on gardait les yeux clos quelques instants.

Après un long moment, Koyuki ouvrit les yeux puis inspecta la pièce, bientôt, celle-ci serait méconnaissable, envahis de tout un bric à braque allant des dessins aux mangas en passant par les goodies et les stores en tout genre. Ah ! Et ne pas oublier tous les CD ainsi que tout les cosplays que la jeune femme garde si précieusement. Enfin, pour le moment, il fallait qu’elle se bouge, pour commencer à déballer ses affaires, se changer, aller à la salle commune voir les élèves de l’Institut et tenter de ses faire accepter d’eux, et peu être faire un tour en ville.

**Allez !! Debout flemmarde !**

Koko’ sauta du lit et déballa ses vêtements à une vitesse ahurissante, les rangeant rapidement mais avec précautions dans la lourde armoire de chêne. Puis ce fut au tour des chaussures elle en avait une dizaine de paires… qu’elle entassa sous le lit. La déco viendrait après, elle se déshabilla et passa une autre tenue, peut être moins excentrique, elle ne voulait pas faire fuir les autres. Jupe, débardeur, et botte, le tout en noir. La jupe, courte, comprenait de multiples chaines et les bottes n’étaient autres que de lourdes new rock à grosses boucles et talon en métal. Elle mit aussi un collier à piques et de longues mitaines noires, allant très bien avec ses ongles. Le maquillage ne changea pas, toujours aussi noir… Koyuki était maintenant prête à sortir, et espérait être acceptée tel qu’elle était.


=> La salle commune

[HRP:Je suis désolée du retard, j'ai eu des perturbations..]

(Vient de la Salle à Manger)

Nell, bien qu'elle n'ait pas eu tellement de mal à retrouver l'aile du bâtiment où se trouvaient les chambres, se sentait tendue, et ce même si, comme toujours, elle refusait de le montrer. Il y avait à cela deux raisons : tout d'abord, l'idée d'être attendue par quelqu'un ne lui plaisait pas (que ce soit parce qu'il fallait se presser ou parce qu'elle n'aimait pas faire dépendre les autres d'elle), et ensuite, Koyuki avait légèrement mentionné - ou du moins, la boîteuse avait cru le comprendre - une "idée" pour son déguisement pendant le trajet. Et, comme pour la combinaison avant l'entraînement, tout cela ne la rassurait pas.

La jeune fille laissa un instant ces pensées de côté tandis que Koyuki ouvrait la porte de sa chambre. Elle jeta un coup d'oeil à l'intérieur, ne sachant pas très bien si elle devait entrer ou non, et profita de son immobilité pour détailler la pièce du regard. Première chose, c'était une jolie chambre. Deuxième chose, elle aimait beaucoup la fenêtre, véritable puit de lumière pour une pièce qui aurait pu paraître renfermée. Comme la sienne, d'ailleurs, dont elle n'avait pas encore ouvert les volets, et dont le mobilier se limitait au lit, à la table de chevet et à l'armoire. Il faudrait qu'elle y rajoute un bureau, vu qu'elle n'allait pas tarder à reprendre les cours, aussi.

Enfin, toujours ignorante de la conduite à adopter, elle adressa un regard interrogateur, et, plus ou moins volontairement, demanda à la nippone (en prenant soin de bien prononcer cette fois, la gaffe du repas la hantant toujours ) :

"Dis-moi, tu as parlé d'une idée pour mon déguisement, n'est-ce pas ? Quelle genre d'idée c'est ?"

Non pas qu'elle soupçonne sa camarade d'entraînement de vouloir lui faire porter quelque chose de louche, mais son hyperméfiance avait tendance à se réveiller douloureusement dans des situations comme celle-ci. A savoir, n'importe quand.

Comment s'arrêter de douter de tout le monde quand la plupart vous regarde comme si vous étiez un hippopotame en tutu ? Heu, ce n'était pas vraiment la question, d'ailleurs. Elle était en présence d'une amie, elle devait se relaxer un peu. Une amie. Tandis que le mot résonnait un instant dans son esprit, elle sourit. Quelque temps plus tôt, elle n'aurait même pas songé à la possibilité d'utiliser ce mot.

Salle à manger

Après quelques minutes de marche silencieuse dans les couloirs, les deux jeunes mutantes arrivèrent à la chambre de Koyuki. Bien sur le silence n’avait en rien gêné la japonaise, puisqu’il est coutume dans son pays d’origine de laisser de longs blancs dans les conversations, afin de réfléchir. Koko’ fut d’ailleurs surprise en voyant Nell tendue après qu’elles soient toutes deux pénétrées dans la petite chambre. Yuki pensa utile d’expliquer à son interlocutrice qu’elle venait d’arriver, d’où le désordre de la pièce, ce qu’elle fit dans un anglais un peu meilleur que durant le repas, mais toujours pas resplendissant. Nell lui reparla du costume pour la soirée, c’est vraie que notre petite manieuse de glace est très tête en l’air… Alors elle s’exclama, un peu gênée :

-Ah ! hai hai hai (oui oui oui), jé souis désolé j’avé oubliié qué la fète è en costoumé ! (je suis désolée, j’avais oublié que la fête était une soirée costumée).

Puis elle se mit à farfouiller frénétiquement dans sa valise presque aussi lourde qu’elle, et dans laquelle elle serait facilement rentrée. Elle cherchait la perle rare, ce vêtement dont elle était sur qu’il irait parfaitement à son amie. Les japonais et leur habitude de toujours emmener trop de choses ! Au bout de quelques minutes, elle sortit une chemise sans manche noire, avec un décolleté relativement plongeant, orné de magnifique piques en métal sur le col et les épaules, puis une courte jupe dont pendait ce qui ressemblait fortement à des portes jarretelles, et pour finir deux espèces de bas, en la même matière que la jupe, et large. C’était en fait le « pantalon ». Toute fière d’elle, elle montra le tout à Nell, étalé sur son lit.

-Voila, jé souis sule qué tou séla magnifique dans ça. (Voila, je suis sur que tu seras magnifique dans ces vêtements)

Et à nouveau, elle se mit à retourner ses vêtements dans tout les sens, à la recherche de sa tenue. Moins trash que celle qu’elle portait, elle trouva une tenue complexe, à la fois originale et (presque) sobre. Une jupe asymétrique, arrivant aux genoux, par-dessus une tunique laissant une partie des bras nus et plus large au niveau des poignets, puis un serre taille de cuir, et pour finir une écharpe, ou plutôt un boa. Tout ceci dans des tons foncés, noir et rouge étant majoritaire.

Koyuki enleva ses vêtements, restant juste en sous vêtements donc, puis s’habilla de sa nouvelle tenue. Bien sûr elle n’avait pas pensé que Nell pourrait être choquée, puisque au Japon, les bains sont publics, et les femmes s’y baignent toutes nues, et ne sont donc absolument pas pudiques. Ensuite elle sortit de grosses bottes à lanières et les enfila. Voyant la mine boudeuse de Nell devant les vêtements, mais n’ayant pas remarqué la possible gène de celle-ci, Koyuki paru triste, et cela se lisait dans ses yeux clairs et expressifs.

-Tou n’aime pa ? (Tu n’aimes pas ?)


Voici la tenue de Koyuki :

Après de nombreuses hésitations, Nell mit enfin la tenue que lui proposait Koyuki. Cela lui allait à ravir. Bien sur, on ne la reconnaissait plus vraiment, puisque la boiteuse était plutôt du style « sainte ni touche » en général, mais vraiment, elle portait magnifiquement bien cette ensemble pourtant très sexy et décalé. C’était très drôle de la voir habiller ainsi, et d’ensuite s’attarder sur l’expression de son visage, trahissant un certain malaise et une grande anxiété. La jeune fille se regardait tandis que Koyuki l’admirait. Elle était très belle, elles étaient si belles, toutes ces filles de type européennes… Koyuki ne savait pas trop quoi lui dire, ne voulant pas la gêner plus que ce qu’elle n’était déjà.

-Euh, ça té va tlé bien aussi Néll. (ça te va très bien aussi Nell)

La petite nipponne prit ensuite quelques minutes pour se démaquiller, se coiffer et se re maquiller, sublimant sont regard glacé d’un ombre à paupière rouge foncé, rappelant les teintes de sa tenue, d’un fin trait de crayon noir, et d’un mascara de même couleur, agrandissant ses yeux bridés, puis elle se parfuma d’une eau aux senteurs de son pays natal, sentant la fleur de cerisier. Elle finit par mettre une touche de gloss goût framboise, puis farfouilla à nouveau dans sa valise. Elle en sortit un court blouson en cuir noir et une longue cape de velours, noir elle aussi. Elle se tourna à nouveau vers Nell tout en lui tendant le petit blouson, qui serait probablement à peine trop petit pour elle, mais qui, selon Koyuki, lui irait quand même.

-Tiens, il sola peu étle un peu tlo petite, mé ça devlé t’alé quand même. (Tiens, il sera peut être un peu trop petit, mais il devrait t’aller quand même)

Koyuki prit ensuite la longue cape qu’elle jeta sur ses épaules. La lumière de la pièce se reflétait sur le lourd tissu, en exaltant ses couleurs. Elle était enfin prête et n’attendait plus que Nell. La japonaise ne prit pas de sac, pas de téléphone, rien. Pas même une arme blanche. Elle voulait voyager léger, et ce soir se réunissaient plein de mutants en un même lieu, lieu qui était assurément ultra protégé.

-On y va ?

Koyuki laissa Nell sortir la première de la pièce, puis en éteint la lumière et en ferma la porte grâce à la carte magnétique qu’Édouard lui avait donné peu de temps avant.

Les garages


[hrp : rouh mais la longueur est très bien ! J'ai fait un post rapide, par rapport à ce qu'on avait prévu, et j'ai éssayé de ne pas faire agir ta perso, si quelque chose ne va pas, dit le moi et je modifierait hein]

Infirmerie

Koyuki arriva presque en courant dans sa chambre, fermant à peine la porte avant de retirer ses lourdes chaussures, chose qui lui prit au moins deux minutes, vu le nombre de sangles qu'elles comportaient. Puis elle retira le reste de ses collants déchirés durant l'éboulement du Sat' ainsi que sa veste à fourrure. Puis se fut au tour du corset, bon à jeter, et pour finir de la robe, qui elle, ne se portait encore pas trop mal. Voila donc la demoiselle à farfouiller en tout sens, étalant ses nombreux vêtements au sol si bien qu'on ne parvenait plus à en distinguer la couleur.

La nippone finit par trouver ce qu'elle cherchait. Des vêtements abondamment déchirés et même tagués, de marque Sex Pot Revanche, qui feraient amplement l'affaire couplés à une paire de news rocks. De toute façon, vu les combats qu'il risquait encore d'y avoir, la tenue allait être mise à rude épreuve, même si elle n'était plus à quelques déchiquetages prêts. Bon, Koyuki tenait tout de même à rester dans un certain style (vous avez dit futile ?) et agrémenta pour la peine sa tenue d'une ceinture à pique et de deux bracelets de force.

La tenue de combat d'IceWoman se composait donc d'un débardeur blanc déchiré par endroit mais surtout "colorié" et rattaché par une chaine à un collier de chien, ainsi que d'une jupe en tissu écossai à multiple patchs, épingles à nourrice et autres éléments métaliques en tout genre enfilée sur des collants résilles fortement troués. Pour finir, des new rocks masculines.

Doucement cette fois, Koyuki se dirigea vers son bureau, où étaient posées ses armes, son katana et son wakizashi. Elle les attacha méticuleusement à sa taille, vérifiant que tout était bien à sa place, et enfila une dernière couche supplémentaire, une longue cape noire, contrastant avec le reste, mais ayant le mérite de camoufler les sabres de la jeune mutante.

Elle était prête. Ouvrant la porte à peine dix minutes après l'avoir franchit, Yuki sortit précipitamment, sans prendre le temps de refermer l'unique rempart entre son monde et celui des autres institutionnistes. Visiblement, la drogue faisait effet, restait plus qu'à espérer qu'elle ne rendrait pas la jeune fille inconsciente...


Hall d'entrée ou garage, selon le rythme de post des autres