Chambre de Phoenix

Viens de : Grand hall

Rigolant encore intérieurement de la blague à moitié raté de Leon, Hendrix suivait son guide. Il emboîtait son pas sans pour autant gêner ce dernier. Sen sac de voyage à la main, il marchait au rythme de Leon.
Le couloir ressemblait fortement au hall de part son disign. Un style quelque peu ancien, mais toute fois très joli aux yeux du jeune arrivant. Un tapis rouge – bordeaux, selon le reflet, s’étalait tout le long des différents couloirs empruntés par les deux ados. Quelques tableaux ornaient les murs d’un jaune fade. Des tableaux baignant dans l’ambiance de l’endroit. Hendrix qui n’y connaissait pas grand-chose en art cru en reconnaître certains.

Au fur et à mesure de leur progression, Hendrix se sentait de plus en plus perdu. Leon semblait si confient du chemin à emprunter.

*Edouard avait dit qu’il connaissait par cœur tout l’institut. J’espère qu’il ne m’emmène pas à l’autre bout. Histoire de me retrouver paumé…*

Ils marchèrent un petit but de temps d’un pas calme et silencieux pour s’arrêter devant une porte. A la voir, on sentait une chambre vide derrière. Une étrange sensation pour Hendrix. Cette porte en bois commercial et sans réel bordure ou décoration pouvait annoncer beaucoup de chose sur ce qu’elle cachait. Ou était-ce juste une intuition ?

Hendrix poussa la porte et se retrouva à l’entrée de ce que l’on pouvait désormais appeler sa chambre. Une odeur de nouveau et de frais flottait dans l’air. Une odeur apaisante. Tout comme celle du hall. Mais celle-ci était différente et annonciatrice de meilleures choses. Il s’avança lentement, scrutant, observant scientifiquement chaque détail de sa chambre. Les fenêtres étaient plus grande que n'importe quelle fenêtre qu'il avait pu avoir. D'où il était, il pouvait voir beaucoup de végétation. Une couche de neige recouvrait chaque branche de chaque arbre. C'était un spectacle digne des plus grandes oeuvres de paysage.

* Mince ! On se croirait en plaine campagne ! En plus, la neige embellit ce panorama ! *

Au milieu de cette pièce d’un blanc neutre mais pas déplaisant, trônait un lit digne d’un hôtel. Les draps sentaient le propre et le neuf à quelques mètres. Un bureau, des armoires, des étagères,… autant de mobilier, cela ressemblait presque aux chambres que l’on voyait dans les catalogues.

« Waouw ! Et c’est chez moi, si j’ose dire ? »

Même si il connaissait la réponse, la question sortit toute seule. Cette chambre était pour lui comme un cadeau. Auparavant, il dut souvent partager la sienne avec un autre garçon qu’il n’aimait pas forcément. Ici, il n’en n’est rien. Le regard presque ébahi et la tête se baladant pivotant sans cesse, il sentit quelque chose l’envahir. Quelque chose qu’il n’a pas beaucoup connu. Ce que le commun des mortelles appellerait le bonheur.
Le Hendrix d’avant l’arrivée avait déjà fortement changé. On l’y avait forcé. Mais il se laissait aisément faire.

[Hall]

Léon avancait dans les couloirs de l'Institut avec la moitié des affaires de Hendrix sur les bras. Il s'engagea dans les intersections avec une rapidité telle qu'on pouvait facilement se demander si le jeune mutant savait exactement où il allait. A croire qu'il se laissait guider par son instinct et ses pas...
Mais la vérité était tout autre, Léon connaissait parfaitement le chemin a prendre pour se rendre dans la zone où étaient situées les chambres vides et n'attendant que leur nouvel occupant, comme le cas de Hendrix.

Un coup il tournait a gauche, l'autre coup Léon tournait a droite et la fois suivante, il continuait tout droit. Sans l'aide de Léon ou d'Edouard, il aurait surement fallu donner un plan hyper-detaillé du chemin a prendre a Hendrix afin qu'il puisse rejoindre sa chambre sans mourir de faim et de soif en chemin...
Mais au final, les deux compères arriverent devant la porte de ce qui allait devenir la chambre de Hendrix.
Léon attendit que ce dernier le rejoigne, et avec un sourire enigmatique fixé sur les levres lui demanda:

«Pret?»

Apparement oui car Hendrix ne se fit pas prier pour ouvrir la porte de sa chambre. Léon resta sur le pas de la porte afin de laisser ce moment si particulier qu'était la decouverte de son "chez-soi" a Hendrix, et a lui seul. Il ne put s'empecher de sourire lorsqu'il vit le mutant detailler sa chambre dans les moindres recoins, partant de la fenetre jusqu'aux murs en passant par le lit, l'armoire et tout ce qui faisait une chambre quoi.

Ne semblant pas vraiment y croire, Hendrix posa une question. Enfin, il posa LA question que tout le monde se posait lorsqu'il debarquait ici. Léon ne put arreter son rire amusé, et lui répondit chaleureusement par l'affirmative.

«Ouais. C'est chez toi, t'as le droit d'en faire ce que bon te semble... Si la couleur ne te plait pas: change la! Si le mobilier n'est pas a ton gout: change le! Enfin bref, c'est ta maison quoi.»

Il laissa le temps a Hendrix d'imprimer ses paroles et se remettre de ses émotions, avant de reprendre:

«Je crois deviner qu'elle te plais assez, je me trompe?»

A cette question, le jeune homme n’avait qu’une réponse bref mais explicite :

« Pour sûr qu’elle me plait ! Il règne une ambiance que je ne peux décrire. Chaleureuse, accueillante, tout à la fois. C’est … presque… magique ! »

Ne trouvant les mots pour expliquer ce qu’il ressentait ou même pour répondre à Leon, Hendrix avec le sourire jusqu’aux oreilles continuait à s’émerveiller. A vrai dire, le ton de sa chambre n’était pas celle qu’Hendrix appréciait le plus. Mais il décida de les garder comme symbole, pour se rappeler de son cadeau.

Après un 4e tour des lieux, il se retourna vers Leon qui le regardait amusé. Le sourire collé, ce dernier, semblait apprécié cette scène. Face à cela, Hendrix ne put s’empêcher de retenir un rire. Un rire de joie et d’amusement.
Il se dirigea ensuite vers Leon d’un air un peu embarrassé.

« Merci de m’avoir accueillit et m’avoir conduit ici ! Mais ne t’encombre pas de mes affaires. Tu peux me les passer. »

Il trouvait cette intervention particulièrement ridicule. Cela le surprenait même. En temps normal, il n’aurait jamais réagi comme ça. Il n’aurait sûrement pas accepté qu’on l’aide. Le refus de toute vie sociale se transformait ici en une certaine timidité.

Reprenant quelque peu ses esprits, enfin, de se qu’il pouvait. Il avait tellement de questions, de choses à demander, à dire, à faire. Cette situation était comparable à un enfant devant quelque chose qu’il trouvait sensationnelle. Mais ici sans les excès physiques : sauts sur place voir courir partout, chez son père, sa mère,…
Débarrassant Leon de ses affaires, il réfléchis à quelle question poser. Il l’avait déjà assommé de tellement d’interrogations, qu’il ne voulut pas pousser de trop. Il préparait avec soin sa phrase. Une phrase qui servirait de charnière avec les autres. Pouvant ainsi si il le souhaitait embrayer plus tard sur ce qui lui trottait dans l’esprit.

« Je voudrais pas abuser de ton temps. C’est très gentil de m’avoir consacré autant de temps. Je voudrais juste savoir si dans le cas où j’aurais d’autres questions, tu pourras m’éclairer. »

Ne laissant pas le temps à Leon de répondre il enchaîna.

« Je n’aurai qu’à faire du zèle pour m’entraîner et je te verrais arriver. »

Il laissa échappé un rire bref. Toujours avec son sourire, il attendait la réponse de Leon.

Lorsque Hendrix lui confirma que la chambre lui plaisait et meme plus encore, le sourire de Léon s'agrandit encore plus tellement il était amusé par les paroles que son interlocuteur venait de prononcer.
Cependant, il ne pouvait s'empecher de les confirmer car ce qu'il venait de decrire etait exactement ce que Léon s'était dit la premiere fois qu'on lui avait montré sa chambre.

«Pour sur qu'elle est magique. Je n'ai jamais trouvé un meilleur endroit où l'on se sentait vraiment chez soi que dans ma chambre. Je pense que c'est pareil pour toi non?»

Le comportement de Hendrix suffisait a lui seul a repondre aux questions de Léon. Il ne pouvait s'empecher de regarder sa chambre dans tous les angles, avec ce sourire extatique accroché a ses levres.
Puis ayant momentanément fini d'observer ces quatre murs qui composaient sa chambre, Hendrix se tourna vers un Léon au regard amusé par la scene. Ce fut surement ce meme regard qui fit rire Hendrix, rire que le jeune chinois partagea avec lui.

Lorsqu'ils eurent repris le controle d'eux-memes, Hendrix s'approcha de Léon, le regard gêné.

*Allons bon, qu'est-ce qu'il va me faire cette fois-ci?*

En fait, le jeune arrivant remerciait simplement Léon de l'avoir accueilli au sein de l'Institut, ainsi que de l'avoir conduit jusqu'a sa chambre tout en ayant porté une partie de ses bagages.
C'était au tour de Léon d'etre gêné a présent. Il n'avait pas l'habitude d'etre remercié pour ce qu'il considérait comme quelque chose de naturel.

«M'enfin arrete. C'est rien voyons!! Ca me fait plaisir, en plus comme ca, j'ai pu faire ta connaissance donc c'est cool. En plus, si je n'avais pas été là, qui sait combien de temps tu aurais pu attendre dans le hall?»

Alors que Léon cherchait un moyen de faire partir cette ambiance où les deux personnes étaient gênées, Hendrix semblait reflechir a quelque chose. Léon attendit patiemment ce que désirait le jeune arrivant. Apparemment, Hendrix avait des tas de questions a poser et il semblait qu'il demandait au jeune mutant aquatique s'il serait disponible afin d'y répondre.

«C'est rien, j't'ai dis que ca me faisait plaisir de t'aider. Et si t'as des questions, je me ferais un plaisir de t'éclairer!! C'est normal que tu te sentes un peu déstabilisé au début donc te genes pas et pose moi tout ce qui te passe par la tete, sur n'importe quel sujet!»

Finalement Hendrix trouva la méthode idéale pour faire venir Léon au quart de tour. Son idée declencha un eclat de rire chez le mutant d'eau, et ce dernier lui répondit en se tenant les cotes, apres un large fou rire qui persistait.

«Pas mal, ton idée. Mais je te conseille de ne pas trop en abuser car Malicia ne tarderait pas a te tordre le cou pour avoir ruiner le batiment qu'on vient juste de finir de reconstruire!»

La réflexion de Leon était tout à fait juste. Magique ! Hendrix s’y sentait bien dans sa nouvelle chambre.

*De tous les endroits du monde où j’ai été, c’est celui qui me plait le plus. Il est simple, mais surtout c’est mon chez moi !*

Le jeune homme était tout à fait d’accord avec Leon. Qu’elle endroit est le mieux pour se sentir en sécurité, chez soi ? On dit souvent que l’on peut connaître une personne en analysant sa chambre. Aucun détail n’est laissé au hasard. Pour simple réponse à la question de Leon, Hendrix esquissa un large sourire. Un de plus. Qui venait gonfler son record de sourires donnés en une journée, en à peine deux heures ! Et ce, sans compter ceux reçus. Son interlocuteur n’eu aucuns problèmes pour comprendre la réponse.

Il avait déjà des idées de décoration pour sa chambre. En quelques coups d’œils, il savait où placer ce qu’il avait apporté avec lui pour se sentir encore plus à l’aise. Hendrix est du genre à laisser une couleur claire voir pâle. Impression de liberté et de sérénité. Il ne voulait pas surcharger chaque mur de posters envahissants et inutiles. Un ou deux bien choisis, font largement l’affaire.

Hendrix se sentit plus à l’aise, ses paroles avaient quelques peu gênés Leon. Il n’en était pas fier, mais se sentait moins seul. Ne voulant pas laisser régner cette atmosphère, il rassembla toutes ses questions en une sorte de synthèse.
Leon venait de répondre à un des besoins les plus primitifs d’Hendrix. Il avait accepté d’aider l’ado à chaque fois que ce dernier en avait besoin. Paroles qui ne tomberaient pas dans l’oubli. Surtout avec le contexte dans lequel cela avait été fait.
Reprenant son souffle entre deux éclats de rire, Hendrix lacha :

« Ne t’inquiète pas pour moi ! Je sais courir vite ! On dit que c’est bon pour la forme »

Respirant brièvement, Hendrix reprenait ses esprits.

« Je ne voudrais pas démolir un bâtiment d’un grandeur pareil tout cela parce que j’ai quelques questions de nouvel arrivant. »
Débarrassant Leon, il déposa son sac sur le lit qui dégageait une odeur de fraîchement lavé. Le lit était recouvert d’une couette à carreaux de couleurs. Un bleu océan et un vert foncé décoraient cette couette immense terminée par un oreiller du même motif et ton. Il eu à peine eu le temps d’ouvrir son sac tout en parlant avec Leon, que son ventre fit un bruit monstrueux.
Surpris, il se redressa avec un air déconfit.

« La cuisine c’est où ? »

Leon ne connaissait pas encore l’ogre de ventre que possédait le jeune Hendrix. Impossible pour lui sauter un repas. Son estomac répondait à un horaire strict. Sinon c’est la famine.

Léon entendit le ventre de Hendrix reclamer, aussi nettement que si ca avait été le sien. Le jeune mutant ne put s'empecher d'eclater de rire a nouveau: decidemment, c'était le jour des rires aujourd'hui. Apres s'etre remis de sa crise de rire, et les cotes toujours un peu douloureuses, Léon lui répondit avec chaleur et amusement:

«Je vois qu'on a des choses en commun toi et moi. On est fait pour s'entendre! La cuisine, c'est ma seconde chambre a l'Institut, j'y connais les moindres recoins et tous les tresors qu'ils recellent. Je me ferais un plaisir de partager ce lieu avec toi. Allez viens!»

Léon, toujours son sourire accroché aux levres, commenca a disparaitre dans le couloir du dortoir. Il supposait que Hendrix n'allait pas tarder a le suivre, et donc ne regarda pas en arriere afin de verifier si le nouvel arrivant le suivait ou non. Par contre, si ce dernier se decidait trop tard, il ne resterait plus qu'a suivre l'écho des pas de Léon afin d'essayer de le rattraper.

[

Cuisine]

[HRP: Dsl, manque d'inspi... Peut-etre reviendra-t-elle dans le topic cuisine? :p Je te laisse poster ici puis j'ouvrirai le sujet en cuisine, ok? Aussi non, fais comme tu le sens ^^]

A en croire la réaction de Leon, il avait l’air familier à ces bruits. Son éclat de rire vint confirmer ce que pensais Hendrix qui se mit à rire également.

*Eh bien, je crois avoir trouver un sosie de mon estomac !*

La chaleur envahissait un peu plus le corps du jeune homme qui n’eut d’autre choix que de retirer son pull. S’entretenant toujours avec Leon, il sortit de son sac un polo plus léger que son pull. Histoire de ne pas choper quelque chose au premier courant d’air. Hendrix avait l’art de toujours attrapé un rhum voir une grippe en plein été. Cherchez la logique.

« Je suis désolé pour ta seconde résidence. Mais tu n’auras d’autre choix que de la partager. »

Hendrix se mit à rire à nouveau et replongea dans son sac, cherchant calmement à réorganiser ses affaires.

« Vous mettez sur combien votre chauffage ? Il ne fait pas très frais en fait ! Enfin bon moi ça ne me… »

Le jeune homme redressa la tête et remarqua avec horreur que son interlocuteur était déjà parti. Croyant sûrement qu’Hendrix le suivait de près. Ce dernier avait trop été prit par le rangement de ses affaires plutôt qu’aux actes de Leon.

*Ah ben mince ! Il faut que je me grouille si je veux pas me retrouver paumé !*

Lâchant tout ce qu’il avait en main, Hendrix se précipita en dehors de sa chambre. Glissant légèrement sur la moquette rouge - bordeaux, il se rattrapa sans problème avant de repartir en chemin inverse. Pour le moment, le chemin n’était pas très dur à retrouver. La mémoire d’Hendrix n’est certes pas des plus brillante, mais elle n’est pas lacunaire non plus. Tournant d’abord à gauche, puis à droite. Revoyant les portes qu’il avait croisé une trentaine de minutes auparavant. Hendrix n’avait jamais été bon sprinteur. Il est meilleur en endurance. Seulement ici, si il ne courrait pas à une vitesse maximum, Leon allait se perdre dans les couloirs.

Maintenant, c’etait plus à l’instinct qu’aux souvenirs qu’Hendrix se guidait. Il déboucha alors sur un très long couloir qui lui était malgré tout familier. Et pour confirmation, Leon se tenait au fond de celui-ci.

*J’y suis ! Les escaliers sont juste au bout.*

Courant à perdre haleine, Hendrix déboucha enfin sur le grand hall. Il dévala les escaliers, failli choper la moquette qui suivait fidèlement chaque marche, mais arriva sain et sauf en bas. Il respira un grand coup avant de se diriger vers la seule porte entrouverte.

Cuisine

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