Première entrée à l'Institut Xavier

La jeune fille traversa lentement la cours de l'Institut, pour arriver jusque devant les marches. Il n'y avait rien à dire, c'était grand, immense, ici. La porte d'entrée elle-même l'impressionnait, mais elle ne voulait pas le montrer, alors elle le dissimula sous son sourire habituel. Ainsi, si quelqu'un arrivait, il ne la prendrait pas pour une gamine surprise par un rien de technologie.

Un rien ? Il suffisait d'entrer, et de regarder un peu plus en détail, pour découvrir des instruments qui lui semblaient si... agréables. L'électronique, encore inconnue pour elle il y avait quelques jours, était maintenant aussi accueillante aux yeux de l'adolescente qu'un groupe d'être vivants. Malade ? Oui, certainement. Cette mutation la rendait complètement folle à ses propres yeux.

Bien... Arrivée dans le hall, la jeune française déposa à terre, à ses côtés, ses deux sacs. Une valise, et son ordinateur portable. Elle se souvenait avec malice du mal qu'elle avait eu à déterminer quels vêtements elle pouvait emporter. Ses parents ne s'en doutaient pas, mais à un âge où l'on cherchait à se construire une vie, avoir un nouveau regard, et un changement de monde, ce n'était pas si simple. Pourvu qu'elle se fasse rapidement à l' "Institut Xavier", cette bâtisse immense.

Il n'y avait personne... Dommage... Elle espérait secrètement que personne ne se moquerait de son accent français. On lui a dit qu'il y avait un grand nombre d'étudiants étrangers ici, mais tout de même. Elle n'était pas bilingue, ni surdouée en langues étrangères. Pour comprendre la totalité des cours, il lui faudrait un peu d'entraînement. Courage, Ambre !

-Est-ce...

Elle hésita, se frottant les mains en baissant la tête, preuve d'une certaine timidité.

-Est-ce qu'il y a quelqu'un ?

Voilà, c'était fait. A partir de cet instant, elle devait s'apprêter à devenir une élève de l'Institut Xavier...

-Je voudrais devenir étudiante ici... est-ce que... quelqu'un pourrait m'aider ?... S'il vous plaît !

*Et la prochaine fois, ma vieille, tu le feras moins mélodramatique...*, pensa-t-elle, avec un sourire ironique. Elle n'était pas non plus en pleine agonie... Mais c'était surtout la solitude qu'elle n'appréciait pas.

Elle prit ses deux sacs, puis attendit d'entendre le moindre bruit. Le moindre signe de vieserait le bienvenu...

Boss Nombre de messages : 115 Date d'inscription : 17/09/2006

Bonjour Mademoiselle.

Le majordome était aux cotés de la jeune demoiselle par on ne sait quel moyen, il était là, c'est ce qui comptait après tout. D'un grand sourire accueillant et chaleureux Edouard se présenta à la nouvelle arrivante.

Bienvenue à l'Institut Xavier, établissement pour Jeunes Surdoués. Je suis Edouard, le marjordome des lieux.

Que puis-je faire pour vous ?

Son air so-british accentuait son flegme légendaire, le majordome ne se démontait que dans de rares occasions et répondait à toutes les questions imaginables, du moment qu'elles étaient en rapport avec l'Institut, bien entendu.

Invité

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La cuisine]

Mikke débarqua dans le hall, sa peau luisait toujours d'un éclat vif, génant pour les yeux mais pas spécialement aveuglant. Dans ses mains, il tenait fermement son grand manteau noir et son habituelle cagoule lui permettant de se dissimuler mais surtout de cacher sa peau du soleil. Perdu dans ses pensées, il descendit lentement les escaliers et se préparait à sortir faire un footing quand il butta sur plusieurs sacs de voyage qu'il n'avait pas remarqués. Il balbutia quelques brèves excuses sans lever le visage puis posa les yeux sur la nouvelle arrivante : une jeune fille à peine moins agées que lui. Elle n'était pas très grande et semblait un peu perdu. Solaris tourna la tête et remarqua Edouard, le majordome, déjà là pour acceuillir la jeune fille. Mikke lui sourit et ricana.

Toujours à l'heure...euh...Ed. C'est pas possible, t'as un secret ? Alex t'a apprit la téléportation ?

Solaris n'attendit pas de réponse de la part du majordome et d'une façon plus qu'amicale, qui parut surprendre le britannique malgré son légendaire flegme, il lui prit la clef de chambre qu'il tenait dans ses mains et l'empoigna par les épaules. Après cela, il lui parla doucement à l'oreille.

Bon aujourd'hui, c'est moi qui fait les présentations. Comme ça tu peux aller te reposer, te promener ou faire un tas d'autres trucs cool OK ? Tu verras, ça te feras du bien. Si j'ai besoin de toi, je te ferais signe...

Pendant qu'il lui parlait, Mikke éloigna le majordome de la jeune fille qui ne bougeait pas d'un pouce, probablement étonnée par la drôle d'entrée en scène du jeune homme. Lorsqu'il fut assez loin, Solaris le poussa légèrement vers le couloir et retourna en hâte auprès de la nouvelle. Il parla sur un ton léger mais très rapide, le type même du moulin à paroles.

Bienvenue parmi les étudiants de l'institut. Moi c'est Mikke mais tu peux m'appeller Solaris. Je suis là depuis peu de temps mais je commence à connaître l'endroit alors je me suis dit que je pourrait te faire les présentations. Edouard est gentil et le fait très bien mais si c'est moi tu verras l'institut sous un jour un peu plus original que tes prédecesseurs...sans me vanter bien sûr...

La jeune fille semblait totalement désabusée par son flot de paroles. Mikke lui sourit et se passa le bras derrière la tête, l'air très géné.

Excuse moi, je parle, je parle et je te laisse pas le temps d'en placer une. Une vraie pipelette... Alors en quoi puis-je t'être utile ?

Ambre n'était pas habituée à une quelconque manifestation de pouvoir mutant, à part le sien... et encore, "habituée" était un grand mot. Du coup, cela va sans dire que voir un majordome apparaître à ses côtés, le temps qu'elle tourne la tête, cela la surprenait franchement, et elle avait fait un sursaut assez impressionant, tout en lâchant ses deux sacs à terre, laissant l'ordinateur faire un gros bruit.

Pourtant, à peine avait-elle le temps de faire un geste de plus, ou de répondre au majordome, qu'un jeune homme se prenait les pieds dans son sac, et qu'elle se répendit en excuses, en même temps que l'inconnu, ce qui ne ressemblait pas à grand chose comme discussion.

Jugeant qu'après tout, elle n'était pas trop à sa place ici, Ambre décida de se taire, et d'écouter avec attention la discussion entre les deux hommes. Visiblement, le plus jeune était élève ici. Depuis un certain temps, puisqu'il avait l'air de bien connaître le vieil homme, et d'être en bons termes avec lui. Tant mieux...

Et une fois qu'Edouard fut amené vers d'autres horizons, elle se trouva en face de l'étrange inconnu qui l'éblouissait un peu. Autant par un flot de paroles qui lui faisait un peu penser à ce qu'elle était capable de faire, que par une peau singulière. Bon, elle se souvenait que pour éviter d'être éblouie par un flot de lumière anormal, il fallait faire en sorte que ses yeux s'habituent. Son oeil mécanique prit plus de temps à s'adapter, puisque c'était après quelques minutes qu'il rétrécit son ouverture, avec un mouvement de rouages très visible.

Donc, il s'appelait Mikke, l'inconnu. Ou Solaris, au choix. C'était certainement son nom de code. Elle en avait entendu parler, des noms de codes des mutants de l'Institut Xavier. Cela la faisait même sourire.

Enfin, quoiqu'il en était, elle sourit doucement, et, une fois que Mikke lui accorda la parole, elle lui dit, avec un accent français frémissant dans la voix :

-Ambre Eireen... ou Trojan. Je viens d'arriver, et... une visite ne serait pas de refus.

Elle sourit doucement, d'un air particulièrement poli.

-Je ne me sens pas "jeune surdouée", comme le dit Edouard, mais je cherchais l'école des mutants pour arriver à gérer mon pouvoir... Parce que je le sens avoir des effets néfastes sur moi, alors... Alors si un retour en arrière, ou une stabilité pouvait être envisagés, cela ne serait pas de refus. Même si désormais, je cherche plutôt la stabilité.

Un petit rire malicieux :

-Avant que tu ne me fasses la réflexion, moi aussi, j'aime bien parler.

Et elle reprit le côté sérieux de la conversation :

-Donc je disais que j'étais intéressée par les X-Men et leur Institut. C'est encore le meilleur moyen de me rendre utile. Alors je me suis inscrite, et j'attendais... qu'on me fasse visiter.

Voilà, toute cette explication pour revenir au point de départ. Et le pire, c'était qu'elle s'en était rendu compte, vu son sourire ! Elle prit ses sacs dans ses mains, et demanda :

-Tu veux bien être mon guide, Mikke ?

Invité

Mikke observait de façon très discrète l'oeil de la demoiselle. Comme lui, elle faisait partit de la catégorie de mutants facilement identifiables parmi les humains. Quoique pour elle, une paire de lunettes noires aurait suffit, tandis que lui, il lui fallait une combinaison intégrale. Mais la ressemblance ne s'arrétait pas là. Lorsqu'elle se décida à prendre la parole, Mikke reconnu immédiatement un accent français assez prononcé. Un véritable sourire de satisfaction se dessina sur le visage du jeune homme. Ca lui faisait un bien fou d'acceuillir une compatriote en ces lieux.

Tandis qu'elle finissait ses présentations, Solaris remit ses affaires pour ne pas continuer à géner la jeune fille avec ses rayons lumineux. Il attendit patiemment qu'elle eut finit de parler pour prendre à son tour la parole d'une voix encore plus enjouée que la première fois.

Enchanté Amber Eireen.
Bien sûr, je serais ton guide avec grand plaisir !
Tu es française à ce que j'entend... Amusant le destin parfois. Il y a plein de nationalités différentes représentées parmi les élèves de l'institut mais c'est par un autre français que tu es acceuillie...

Mikke se tut. Elle ne pouvait l'avoir remarqué au premier abord, l'anglais de Solaris était presque parfait et avait perdu la quasi totalité de son accent français. Bien sûr, le jeune homme devait se forcer à chaque instant pour ne pas qu'il reprenne le dessus. Au moins avec elle, il n'aurait pas à le changer.
Alors que la jeune fille s'emparait de ses sacs, Mikke lui en prit un des mains pour l'aider et continua la conversation.

Je crois que nous cherchons tous la même chose : le contrôle de notre pouvoir et la stabilité. Je suis là aussi pour ça. Je te préviens, le premier est envisageable, le second moins...

Le ton de sa voix retomba doucement. Depuis qu'il était arrivé, son espoir de stabilité s'était véritablement envolé. Les mutants de leur génération n'auraient jamais une vie normale, en tout cas, pas avec la situation actuelle. Le jeune homme chassa les pensées qui le traversaient pour se reconcentrer sur la nouvelle venue.

Oui, disons qu'avec les attentats de dernièrement et le fait qu'il existe dans cette ville un groupe de mutants qui nous sont hostiles, trouver une vie stable n'est pas facile. Mais on fait avec...

Il jeta un bref coup d'oeil au numéro de chambre qui se trouvait sur la clef volée à Edouard et commença à avancer en direction des couloirs tout en parlant.

Bon, je propose que nous allions d'abord déposer toutes tes affaires à ta nouvelle chambre. Ce sera bien plus pratique pour la visite...
La bâtisse est grande, tu veras au début on a un peu de mal à se repérer mais au bout de quelques jours, on la connait comme sa poche.
Alors dit moi Amber, si ce n'est pas trop indiscret bien sûr, en quoi consiste ton pouvoir ? Tu dis qu'il a des effets néfastes sur toi ?

Ambre sourit doucement, il était bien sympathique, ce jeune homme. Qui plus est, il était français. Donc au cas où, elle pouvait tenter de lui parler dans leur langue natale, si elle avait un problème de vocabulaire. Ce qui n'était pas de refus, parce de l'Anglais, elle avait beau avoir lu quelques bouquins, et être bonne en cours, cela ne lui donnait pas forcément les armes pour engager des conversations.

Pour ce qui est des attentats, elle les avait vu à la télévision. Et les problèmes entre Mutants, elle s'y attendait un peu. Rien qu'à voir les polémiques dans les journaux, et ailleurs, c'était évident que sur les terrains, les jeunes s'affrontent au sujet de leurs points de vue.

-Tu sais, sincèrement, je pense que si j'ai une vie stable en tant que super-héroïne... ce dont je doute fort, je n'ai pas les capacités physiques pour faire ça, mais bon, on peut toujours fabuler... Ce sera déjà une vie stable. J'aurais au moins la chance de savoir ce que je dois faire, et comment. Ce qui n'est pas le cas en ce moment...

Elle sourit doucement. Elle s'avouait qu'elle était plus à l'aise quand il mettait sa combinaison. Le regarder était moins gênant pour les yeux. Et elle n'avait pas de supers-yeux bioniques qui lui donnaient la capacité de tout voir sans gêne.

-Et pour le fait que tu sois Français... Justement, ça me fait plaisir de ne pas être la seule. Soit dit au passage, j'imagine que cela fait bien longtemps que tu es là, pour avoir un tel niveau...

Un silence, puis elle ajouta :

-Mon pouvoir, je t'en parlerai en haut, j'ai hâte de me débarrasser de ces foutus sacs !

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Les chambres ]

» Dans la rue, devant l'Institut Xavier