Appartement de Black Widow

L'appartement de Black Widow est l'ancienne place d'Angela R. Gardener, une tueuse à gages de Boston. Black Widow l'a tuée (comme il se doit, puisque c'était une criminelle) et a pris son appartement, sa voiture, et même son nom !

Voici un aperçu du logement d'Angela :

( Depuis le Saturday Night)

Angela envoya son sac valdinguer à travers la pièce et enleva ses bottes sans les mains. Elle franchit les quelques pas qui la séparaient de la chambre et dit pour elle-même :

- Trop fatiguée. La douche, demain matin.

Et elle se jeta dans son lit.

*Enfin seuls, ensemble...*
*Oui, mais...*

john ne pouvait plus supporter de ne pas savoir ce qui allait arriver dans les prochaines minutes, bien qu'il s'en doutât, évidemment. Angela n'avait pas meublé elle-même l'appartement, mais il tait tout de même agréable. Déprimé, il s'assit sur une chaise, alors qu'elle le regardait, l'air inquiète. Elle avait deviné en voyant sa mine renfrognée de quoi il retournait... Ou presque.

- J'ai peur de l'avenir, Angie. Il y a tant de choses possibles, tant de choses à faire... Tant de choses impossibles à changer.

il porta la main à son front et la retira brusquement ; un instant il avait oublié sa blessure, alors que c'était elle la première candidate à la cause de son désarroi. Malgré l'incertitude sur la vision d'avenir proche qu'il venait d'avoir, il coupa sans s'en rendre compte la femme dans son élan de parole :

- Ce qui m'arrive ? Je ne peux plus prédire l'avenir avec certitude, voilà ce qui m'arrive. Je sais que je peux surmonter ça, mais il va me falloir un peu de temps.

John, dépité, s'était assis sur une chaise ; mais même avec cette mine-là, il était tellement beau... Lorsqu'il lui dit qu'il pourrait surmonter les éprueves que lui faisait subir le destin, elle sauta sur l'occasion de lui faire oublier, du moins pour un temps, ses malheurs.

- Viens, lui dit-elle d'une voix rendue un peu rauque par la fatigue - et par autre chose, une mi-douleur, mi-désir, qui commençait à sourdre dans son ventre.

John la prit par la taille, machinalement, mais ne réagit pas tout de suite. Son esprit torturé venait de recontrer une faile dans son propre mode de fonctionnement, comme si un événement instantanément récent lui avait fait comprendre une chose qu'il ne pouvait admettre. Et au bout d'une petite minute - le calcul plus long qu'il ait jamais fait de sa vie -, John comprit son erreur.

*Mais c'est à la fois une erreur et une bénédiction. Elle te sauve de ta déchéance.*

C'était elle qui lui faisait perdre son pouvoir. C'était son amour nouveau pour Angela qui l'empêchait d'utiliser sa faculté de prédiction. Pendant une seconde, il fut en colère contre elle, puis contre lui-même, puis contre Dieu - ou la Loi Universelle. Mais il reprit les rênes de son esprit et se détermina à la résignation (car pour lui c'était possible).

*Garder ce pouvoir trop longtemps te ferait sombrer dans une folie sans nom.*

John sentait le parfum de son élue, la chaleur de son corps, la douceur de son ventre nu, avec lequel elle caressait sa joue. Il avait mis fin à la dépression nerveuse qu'il avait traversé, et éliminé tout risque de retombées.

Ils firent l'amour, tendrement, riant et pleurant, embrassant et mordant, puis s'endormirent, John heureux d'avoir rencontré enfin une nouvelle mission, une nouvelle raison d'exister...

John se réveilla en sursaut et tomba du lit, se rattrapant au dernier moment. Il était cinq heures trente-deux du matin. En tombant, il n'avait pas réveillé Angela, qui dormait comme une souche. Il la regarda dormir quelques minutes - à la fois par béatitude et pour savoir si elle allait se remettre de sa blessure - et partit. Il avait un cours de maths à dispenser aux élèves du lycée. Quelque chose le chiffonnait dans les événements qui allaient se produire aujourd"hui, mais il ne parvenait plus à déterminer quoi...

le lycée

John et Angela se levèrent en même temps, comme si un réveil qu'eux seuls pouvaient entendre avait retenti tout près d'eux.
Ils prirent ensemble leur petit déjeuner, discutant longuement de la destination qu'ils allaient prendre. Car c'était décidé : demain, ils prenaient l'avion et passaient deux semaines de vacances de rêve, rien que tous les deux. Angela paraissait ravie à cete idée, et John en était heureux.

Pourtant, ce matin, il sentait - pressentait ? - quelque chose d'étrange. Il n'en parla pas à sa dulcinée (c'était cette fucking habitude de garder tout ce qui avait trait à l'intellect pour lui et lui seul) et continua de boire son café quand elle lui fit remarquer qu'il faisait une drôle de tête.

- Je ne suis pas complètement réveillé, c'est tout.
- Ah ? répondit-elle. Alors viens par ici, je vais te mettre debout, moi.

D'un geste savant de guerrière, elle le poussa de sa chaise jusqu'au lit.

Quelque temps plus tard, John se retourna dans le lit. Ses yeux tombèrent sur le réveil, et l'instant suivant, John était dans ses vêtements, prêt à partir au travail.

Angela s'était rendormie. Il décida de la laisser là ; il reviendrait plus tard. Alors, ils feraient leurs bagages pour leurs vacances magiques.

John ne prit pas la peine de fermer la porte derrière lui - en fait, cette dernière claqua avec le courant d'air généré par la vitesse.

Lycée