Quel dommage !
La lune est toute noire, la nuit est avancée.
Quel dommage !
La bouteille est cassée, Sinéad se fend la poire.
Quel dommage !
Doris gît, avachi, la face contre terre.
Quel dommage !
Chocolat salutaire, pourquoi t'es-tu enfui ?
Rien ne va plus, et c'est un euphémisme. Pour donner une idée de ce que pouvait bien sentir Doris on pouvait supposer qu'il avait plus de sensations qu'un mort, mais moins qu'un flan aux œufs. C'était un fait, le jeune garçon s'était évanoui, inconscient. Il y a fort à parier que ça n'allait pas flatter son égo de futur guerrier, qu'il n'avait d'ailleurs pas.
Quand quelqu'un s'est pâmé, la seule arme qu'il reste est la description.
Alors décrivons, décrivons...
Cette adorable membre de l'Institut qui répond au nom de O'Hegarty, après l'avoir méticuleusement roué de coup -rappelons-le à l'aide d'une bouteille de Vodka vide- quitta la salle sans rien demander de plus. Alors que certaines personnes auraient pu critiquer le fait qu'elle ne leur fasse pas les poches, comme tout délinquant qui frappe à mort un inconnu dans la rue, le suédois se contenta de tomber dans les pommes ou, pour les esprits plus fragiles, de méditer. De force.
Alors que certains se relevèrent même après la vague de nicotine Doris, lui, se contenta de rouler un peu sur le sol à cause du souffle, pour être poli. Un bout de plafond lui tomba dessus aussi, pour le principe.
Ah, les joies de l'éducation.
C'est donc suite au violent choc que sa tête et son visage, en plus de sa nuque, de ses bras et de son dos, se mirent à saigner.
Heureusement, cet état végétatif lui permettait de ne pas dénombrer le nombre de fractures potentielles qui parcouraient son frêle corps.
Il y a fort à parier que si personne ne s'occupait un minimum de lui Sinéad aurait sa mort sur la conscience.
HRP : Doris ne fait rien, si ce n'est subir.
Si quelqu'un (les secours, dites qu'il y en aura) veut bien lui tâter le pouls pour voir, ce serai gentil. /HRP