Un café s'il vous plaît...

Le voyage n’avait pas été des plus agréables. Depuis qu’elle était arrivée aux Etats-Unis, pour raisons professionnelles, elle n’avait pas fait une année complète dans une ville. Espérons que cette fois-ci, elle n’ait pas à plier bagages au bout de six mois.
Elle regarda par la fenêtre le paysage défilé. Elle ne distinguait pas grand chose, que des ombres, le jour se faisait encore timide. Boston…cette ville ne lui disait rien qui vaille. Elle devait ressembler à toutes ces grandes villes américaines, impersonnelles et où il était facile de se fondre dans la masse.

Soupir…

Sa maison lui manquait. Elle devrait attendre les congés de fin d’années avant d’y retourner. Cela allait être dur…son train avait pris du retard. Elle aurait du arriver très tôt ce matin mais il s’était passé quelque chose à la gare de Boston. Quoi ? elle n’en savait rien et n’en avait cure. Ce n’était pas le de sa compagne de cabine, une mère de famille accompagnée de ses deux insupportables gamins. Elle s’inquiétait de ce qui avait bien pu se passer. A quoi bon ? ce qui était passé était passé…alors si elle pouvait cesser de jacasser et calmer ses affreux gosses, peut-être qu’elle pourrait dormir un peu. Ou au moins se reposer les oreilles…

« Vous faites trop de bruits, taisez vous un peu…»

Constatation à l’allure d’une réprimande mais ô combien efficace. Le flot de paroles s’interrompit aussi sec laissant place à un mine offusquée. Regard courroucé contre regard de givre…qui gagnerait ? Plume, certainement mais elle n’avait pas de temps à accorder à ce jeu puéril, elle était au-dessus de ça. De toute manière, elle allait bientôt être soulagé de leur présence, ils arrivaient enfin en gare. Elle dû encore attendre que quelque vienne la chercher et l’amène jusqu’à son fauteuil. Elle détestait cela, être dépendante…elle pris sur elle et serra les dents.

"- Et voilà, m’mamzel, voulez qu’vous z’appelle un taxis ?

- Cela ira comme ça, merci."

Il faisait froid, même pour un mois de novembre. Plume frissonna légèrement, elle n’était pas vraiment vêtue pour ce temps là, un simple châle de couleur pourpre était négligemment jeté sur ces épaules. Sa première intention fut d’aller immédiatement vers son appartement, déballer les sacs, sortir de ce fauteuil puis…il ne faisait pas encore tout à fait jour, elle allait tout compte fait s’installer à un café et attendre que Boston s’éveille.

Elle en trouva un, accessible, à mi-chemin de la gare et de chez elle. Le serveur lui proposa bien de rentrer à l’intérieur plutôt que de rester sur la terrasse, mais elle refusa. Elle voulait « sentir la ville » et puis, il y avait plus de vent à l’extérieur, faisant danser sa longue chevelure blonde, presque blanche…

En pleine journée, cela aurait sûrement choqué plus d’une personne mais là, soit ils étaient trop mal réveillés pour y faire attention, soit ils étaient trop pressés. Dans les deux cas, la jeune femme pouvait tranquillement prendre son petit déjeuner.

(lol t'as un peu gaffé, la gare est en mille morceaux... je vais subrepticement glisser un prétexte fumeux !)

Le Félin était retourné à la gare, pour voir s'il n'y avait pas de mutants perdus attirés par la bataille de la veille. Et il fut si surpris quand il arriva là-bas qu'il en enleva son chapeau pour embrasser du regard ce spectacle dans sa totalité.

*Ben ça...*

Tout avait été reconstruit comme c'était avant. C'était les nouvelles méthodes de restauration subatomique des structures. Cela existait depuis quelques années déjà, mais le résultat était si rapide que Le Félin s'en étonnait à chaque fois.

Un train venait d'arriver. Le Félin revissa son chapeau - il ne fallait pas que trop de gens le remarquent -, ferma les yeux et laissa ses autres sens lui parler. La brise était un peu fraîche, mais ravigotait le grand chat, qui ronronnait doucement dans son imper. Il entrebâilla les paupières, et au travers des deux fentes, remarqua une jeune femme en fauteuil roulant. Elle était très belle. Grâce au chapeau, elle ne le remarqua pas quand elle passa près de lui, mais lui sentit tout son poil se hérisser agréablement. Puis elle s'éloigna.

Le Félin la suivit de loin, jusqu'à ce qu'elle s'arrête dans un... café. Une aubaine. Il allait même pouvoir s'en jeter un petit pendant le boulot. Il entra et s'assit sur un tabouret, au bar. Quand il se fut posé, il avait déjà vu où elle était, au milieu des autres consommateurs. Il y avait du monde déjà ; la gare n'était pas très loin et de nombreuses personnes buvaient un truc chaud.

- Oui ? demanda le barman.
- Un café. Brûlant, dit Le Félin en relevant la tête vers le barman. Son expression était celle d'un chat, mais celle d'un chat plutôt sympa. Le barman ne se démonta pas trop.

[ah merde, désolée, je pensais qu’une partie avait été détruite, pas toute la gare :/]

Les yeux étaient mi-clos, la jeune femme perdue dans ses pensées. Les allées et venues des différents consommateurs ne la gênait pas, en fait grâce à eux, elle n’avait pas besoin d’acheter de journal. Ils ne parlaient pas à voix haute mais elle pouvait les aisément les entendre. Elle sourit en son fort intérieur, avec ses capacités elle pourrait être une très bonne espionne, elle entendait tout et savait se faire très discrète…

Ainsi la gare avait été détruite ? cela était étonnant, elle en venait et n’avait rien remarqué, cela devait être pour ça qu’ils avaient pris du retard. On n’arrêtait plus le progrès…
Les nouvelles étaient pour le moins intéressantes, deux bandes de mutants s’étaient apparemment déchaînées pendant cette nuit et avaient causé la panique. Pendant que certains crachaient leurs haines, d’autres étaient soulagés…les pertes étaient surtout matérielles.

Plume hocha silencieusement la tête. Ce qu’elle entendait la confortait dans sa première impression de la ville : cela n’allait pas être de repos que d’habiter ici. Surtout si les habitants se défiaient des mutants, mais ça, ça ne la changerait pas vraiment de son condition. Au pire, si cela devenait vraiment tendu, elle demanderait à être mutée. Ingénieur de la météorologie, cela ne courait pas les rues et elle était l’une des meilleures, alors on faisait fi de sa nature mutante…oui, s’il y avait du grabuge, elle saurait s’en sortir.

Machinalement, elle sortit pour la énième fois le papier dans lequel était indiqué sa nouvelle ainsi que quelques numéros utiles. Et futilement, il lui échappa des mains jusqu’à s’envoler…hors de sa portée. Dilemme…elle devait demander qu’on le lui ramasse ? elle détestait demander quoi que ce soit, d’un autre côté elle hésitait à le faire flotter jusqu’à ses mains. Elle venait juste d’arriver et il lui semblait que les mutants n’étaient pas en odeur de sainteté…et puis tant pis ! advienne que pourra…une légère brise, cela ne devait pas alerter plus ça les gens, et puis ils étaient tous si pressés, un papier flottant passerait inaperçu…


[voilà, à vous de réagir ^^]

[Bon, cela signifie que tu te sert de tes pouvoirs, correct? Si c'est faux MP moi et j'éditerais mon message ^^]

On apportait enfin son thé à Dragomir, un thé normal, sans sucre ni rien d'autre, très amer pour une grande majorité des gens et très doux pour l'autre moitié, mais Dragomir ne faisait partie d'aucune des deux, il se moquait du goût, il avait juste soif et le café n'était pas une option dans ces cas là, boire un verre d'eau aurait suffit, mais quitte à ^tre dans un café, autant prendre quelque chose d'autre. Il payat le serveur, sans accorder un cent de pourboire, non par radinerie, ça faisait longtemps qu'il ne se souciait pas de la'rgent, mais plus par habitude de ne pas avoir d'argent et de payer l'exact somme qu'il fallait.

Prenant son thé, très chaud mais peu importe, Dragomir commenças alors à le boire, sasn le savourer, sans même montrer un quelconque signe sur son visage comme quoi il appréciait ou non son thé, il n'écoutais pas vraiment les conversations des autres, mais deux personnes semblaient vraiment faire office d'exception dans cette mase bouillonante de personne parlant entre elles. En effet, leurs discussion, si l'on pouvait appeller ça comme cela, était très véhément, parlant de camps pour mutants, d'élimination pure et simples de "ces monstres, véritable boucher dénués d'humanité". Et cela amusait Dragomir, certes son visage resté aussi froid et expressif que celui de la Mort elle même, mais cela l'amusait, boucher dénué d'humanité, peut être était ce les mutants qui avaient déclenchés deux grandes guerre mondiale, c'était les mutants qui avaient ordonné l'élimination pure et simple d'un peuple tout entier? Et enfin c'était les mutants qui avaient créer la bombe atomique? Alors entendre de tels inepties amusait beaucoup Dragomir, mais rien ne pouvait sortir de cette carcasse vide et dénué de tout autre sentiment que celui de la lassitude, rien.

Toujours en train d'écouter ces deux imbéciles, le vent se levât alors, au début une simple brise mais qui forçât légérement, faisant même soulever la couverture du livre de Dragomir, qui d'un mouvement sec qui attirât le regard de bon nombre de personnes, refermât son livre en se jetant presque dessus, et c'est alors qu'il vit un morceau de papier voletant doucement devant ses yeux. Rien d'anormal jusque là, un papier qui vole, du vent qui le fait voler, donc tout est bon, alors qu'est ce qui retenait autant l'attention de Dragomir sur ce morceau de papier? Le fait qu'il y avait des choses inscrites dessus? Non, il s'en moquait. Le fait alors que la trajectoire qu'il suivait était rectiligne? Peut être, mais illogique, si le vent allait dans une diréction, il était normal que le bout de papier suive cette diréction, mais le soucis venait de la ligne parfaite de cette diréctin, presque artistiquement trop clair, trop nette Et cette netteté allait en directiond 'une simple jeune femme, une jeune femme regardant ses mains avec attention, et c'est cette jeune femme que Dragomir décidât d'observer, trop de coïncidence pour quelque chose d'aussi normal, cela signifiait deux choses, ou bien le destin était en faveur de cette jeune personne, pour peu que le boût de papier lui appartenait, ou bien il y avait du mutant la dessous. Reprennant sa tasse de thé tout en continuant d'observer la jeune femme Dragomir se dit qu'il serait bon de voir ce qu'elle venait faire ici, mais pas maintenant, pas dans un lieu remplis d'autant de monde, surtout de monde hostile aux mutants, c'était se faire lyncher sur place ça.

(Drago je t'en veux pas trop mais essaie d'attendre ton tour quand même ^^)

Le Félin semblait immobile, dans la position de celui qui boit, le coude posé sur le bar. Mais il avait l'allure discrète d'un chat, et personne ne remarquait cette immobilité.

Buvant lentement son café, il scrutait dans la glace face à lui chaque mouvement de Lysbeth, comme si elle avait été une grosse souris (une groFFe Fouris ?). Et il l'avait vue perdre un papier. Ce dernier avait quitté le champ de vision du Félin, mais il pouvait deviner sa position. Car Lysbeth le suivait du regard.

Mais son regard sembla changer d'objet, puisqu'elle le renvoyait doucement vers ses pieds. Un animal ? Ou peut-êter qu'elle en regardait rien.

*Ben voilà !*

C'était le même papier, et il était retourné dans les mains de la jeune femme. L'intuition du Félin ne l'avait pas trompé.

*Bon. De toute façon, dans ce bar, y'aura bien un moment om quelqu'un va l'emmerder. Et je serai là pour l'aider.*

La tasse quitta les lèvres du Félin et se posa doucement sur sa soucoupe.

- Un autre.

Le petit bout de papier frémit d’abord avant de se faire lentement soulever comme une feuille. Il voleta vers elle sans aucun problème suivant une ligne un peu trop directe, c’est ce qui alerta quelques personnes. Plus tard, elle s’en voudrait. Comment avait-elle pu être si stupide ? elle avait suffisamment vu des feuilles voler pour savoir qu’elles ne filaient pas droit comme attirées par un aimant. Vraiment stupide…

Pour l’instant, elle rangea précautionneusement son papier dans son sac, plus question qu’il fasse le malin et plus question qu’elle se fasse remarquer. Elle avait vu les regards suspects, surpris, voir dégoûtés de quelque clients. Elle haussa les épaules, et alors ? elle n’avait rien fait de mal. Néanmoins, elle se dépêcha de finir son café et de demander l’addition. Etre le centre d’intérêt de tous ces regards interrogateurs n’était pas pour la mettre à l’aise, ni de bonne humeur en y pensant. Aussi valait-il mieux partir avant que la situation dégénère. Comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir, n’est ce pas ?

Elle ajusta son châle sur ses frêles épaules puis repris son chemin. Elle devina plus qu’elle ne l’entendit que deux autres personnes se levèrent à sa suite. Peut-être qu’ils avaient terminés eux aussi ? elle afficha un sourire sacarstique. Bien sûr, et elle était la reine d’angleterre. Elle leur accorda néanmoins le bénéfice du doute. Elle ralentit un peu son allure, elle verrait bien s’ils continueraient de la suivre, s’ils passaient leur chemin, c’était qu’elle s’était mépris sur leurs intentions.

« Et alors ma p’tite dame, on se promène seule… »

Les paroles auraient pu être sympathique, emprunt d’amabilité mais au lieu de ça, ils étaient agressifs, elle devinait presque la menace sous-jacente. En effet, elle était seule à cette heure là, c’était dangereux, surtout pour une personne comme elle…

Stupides humains. D’autant plus que l’un d’entre eux avait pris les commandes de son fauteuil…ils voulaient l’emmener où ?

« Je vous remercie de votre sollicitude messieurs, mais je peux me débrouiller. »

La voix était claire, limpide comme de l’air. Elle faisait un gros effort pour rester polie, elle ne voulait pas que la situation dégénère…c’était évidemment pas l’intention des deux gros bras. Peut-être que son attitude de reine de glace y était pour quelque chose mais sa tentative d’apaisement ne fonctionna pas le moins du monde. Au lieu de ça, ils s’énervèrent, les noms d’oiseaux fusaient des deux bouches. Le terme « sale mutante » revenait souvent…

Le vent se fit un peu plus cinglant et mordant tandis que Plume, elle, se faisait à son tour plus froide, plus distante…

« - Je vous suggère de partir maintenant sinon…

- sinon quoi ? tu crois que t’es de taille face à nous… »

comme s’il venait de raconter une bonne blague, il s’esclaffa. Tant pis pour eux, elle les avait prévenu non ? comme elle l’avait pensé plus tôt, advienne que pourra…

(OK, on reprend l'ordre du tour comme c'était avant, comme ça on est quittes. )

Il avait remarqué leurs regards et leurs sourires narquois quand elle quitta sa table. Le corps à l'affût, tendu à rompre sous son imper, mais l'esprit calme et vide. C'était le truc classique. Il n'avait pas établi de statistiques, mais plus souvent qu'on le croyaient, les mutants s'attiraient des ennuis, comme si chez eux c'était spontané.

*Ils peuvent nous sentir... Nous flairer.*

Ils s'étaient approchés d'elle et l'encerclaient. Alors que le plus balourd d'entre eux riait sans s'en rendre compte de sa propre bêtise, Le Félin tourna sur son tabouret, et se mit debout, faisant face aux trois autres. Il gardait la tête baissée : il était prêt à attaquer.

- Arrêtez, dit-il, et les gens commencèrent à quitter les lieux, comprenant ce qui se passait - et aussi ce qui risquait de bientôt se produire.

[Comme dis dans mon MP encore désolé :s]

Les personnes prenant leurs cafés se levaient spontanément, beaucoup fuiyaient, beaucoup restaient pour observer le spectacle du lynchage en direct d'une mutante mais au milieu de ces débordements aussi nombreux, tant en nombres qu'en sentiments différents,s e trouvait Dragomir. Imperturbable Dragomir qui restait confortablement assis sur son siège, regardant avec calme et ennui les deux gros bras qui s'en prenait à la femme qui arrivait à faire voler les feuilles. Décidément les humains étaient vraiment des créatures stupide.

Analysant la situation sur ce qu'il devait faire, Dragomir entendis alors un cri provenir de dérrière les deux loubards, enfin, plus qu'un cri c'était un ordre qui émanait d'un homme en imperméable complet avec chapeau, impossible de voir son visage de l'endroit ou se trouvait Dragomir, mais de toute façon cela l'importait peu, vu que les rares personnes encore présentes avaient décidé de partir, enfin presque toutes, les autres prenaient leurs téléphones portable afin de composer frénétiquement le même numéro : police secours.

Voyant que les loubards avaient décidé de ne pas écouter les recommandation de la reine du vent et de l'homme en imper, Dragomir décida qu'il était temps d'agir, enfin peut être, il fallait voir qu'est ce que cela pourrait lui apportait, après tout il ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam et elle pourrait mourir devant ses yeux que cela ne lui ferrait rien, mais il désirait mettre un terme au déluge de noms d'oiseaus provenant de la bouche des deux larrons, vraiment, les bonnes manière se perdait.

Toujours confortablement installé sur son fauteuil, Dragomir posât sa main droite sur son livre, il déposât sa tasse de thé, avant de tendre, avec l'air de celui qui s'ennui, son bras gauche en diréction de celui qui tenait encore le fauteuil de celle qui faisait voler les papiers, il se concentrât un moment sur son livre, sur le paragraphe qu'il souhaitait et il l'activât. Aussitôt un trait de foudre vint frapper les jambes de celui qui tenait le fauteuil, le faisant tomber tout en le faisant hurler, l'intensité de l'attaque n'était pas très puissante, mais cela était toujours douloureux de se prendre un éclair directement dans les jambes.

Les quelques personnes présente à coté de lui s'enfuyèrent alors tandis que ce dernier, réellement imperturbable, reprennait sa tasse de thé afin d'en boire une gorgé avant de prendre la parole ou l'on percevait clairement son accent russe mais aussi, et surtout, sa neutralité présente dans sa vois.

"Monsieur vous avez demandé d'arêttez, mademoiselle de la laisse tranquille, vous n'avez pas compris cela, vous êtes donc des imbéciles. cependant avec moi il n'y à que rarement des avertissements, soit vous partez, soit je vous élimine ici, cela ne débarassera le monde que de deux crétins et cela me permettrât de me sentir un peu mieux, à vous de voir messieurs."

Plume poussa un profond soupir. Pas parce qu’elle était fatiguée mais l’imbécillité des gens la contrariait vraiment. Tout aurait pu bien finir, ils seraient retournés à leur affaire sans aucune bricole et elle, elle aurait continué de flâner dans les rues de Boston. Ces hommes étaient totalement balourds. Peut-être qu’ils étaient masochistes en réalité parce qu’elle ne comprenait vraiment pas pourquoi ils s’obstinaient. Ceux qui avaient un peu de bon sens s’était déjà évaporer dès les premiers signes, d’autres se tenaient en retrait tout en tapant frénétiquement sur leur téléphone portable. Comme si la police pouvait être utile, le temps qu’elle arrive, l’affaire serait réglée.

D’autant plus que d’autres personnes s’étaient mêlées à l’altercation. Un homme, difficile de le décrire, long imperméable et chapeau qui empêchait de voir son visage, il avait tout l’air d’un malfrat…quant à l’autre intervenant, il venait de l’Europe de l’est à en juger son accent. Alors que l’homme à l’imper s’était contenté d’un « arrêtez », celui-ci n’avait pas pris de gant. Un éclair jaillit, frappant l’homme qui tenait son fauteuil. Elle pouvait presque sentir l’électricité crépiter autour d’elle.

Quoiqu’il en soit, elle ne leur avait rien demandé. Non pas parce qu’elle était ingrate mais parce qu’elle aurait pu se débrouiller seule. Peut-être de manière un peu moins spectaculaire mais il y serait parvenu. En attendant, les deux rustauds n’en menaient pas large. Eux qui était en supériorité numérique se trouvait à deux contre trois. Deux de leurs adversaires étaient des mutants sans aucun doute possible, contre au troisième, il n’avait pas l’air net…c’était plus qu’il n’en fallait, ils ne faisaient même pas semblant d’être courageux.

Pathétiques et navrants…commenta-t-elle tandis qu’ils prenaient la tangente, puis elle se tourna vers ses…sauveurs ? certainement pas…

vous n’avez pas peur d’avoir des ennuis, j’ai comprendre que les mutants avaient plus intérêts à se faire oublier.

Elle ne les remerciaient pas, elle n’avait pas quémandé leur aide après tout…

(zut, t'aurais dû mettre plus de méchants...)

Sous son chapeau, Le Félin sourit. Cette fois, il n'avait même pas eu à se battre pour se débarrasser des indésirables. Du moins le croyait-il jusqu'à ce qu'il remarque qu'une autre personne était restée. Un autre recruteur ? Le Félin décida de remettre la question à plus tard.

- Pathétiques et navrants, lança-t-elle à l'intention de de ses deux ex-futurs agresseurs. Puis, regardant Le Félin et Dragomir : Vous n'avez pas peur des ennuis, j'ai cru comprendre que les mutants avaient plus intérêt à se faire oublier.

Ainsi elle avait deviné. Et elle était bien une mutante. Le Félin retira son chapeau, laissant la surprise choisir de gagner ou non les visages de ses interlocuteurs.

- Mutant ou pas, il faut toujours aider son prochain.

Il sourit doucement à Lysbeth, découvrant un petit peu ses canines. Il l'avait travaillé, celui-là. A défaut de lui ramener des nanas, ce sourire l'avait plusieurs fois aidé à faire son boulot, avec l'air mignon et inoffensif qu'il lui donnait.

Le Félin profita du fait que l'autre supposé recruteur était plus loin que lui et s'approcha de Lysbeth pour lui tendre la main.

- Le Félin. Pour vous servir.

[lol, le Félin, c’est un rp libre, tu peux faire venir d’autres méchants si ça te fais plaisir ^^]

Effectivement, la surprise gagna Plume lorsqu’elle vit l’étrange visage du chapeauté. Oh, rien ne visible pour ceux qui ne la connaissaient pas, juste un reflet un peu plus métallique dans son regard. Ainsi, elle n’avait pas eu totalement tord, il cachait quelque chose…en fait, il se dissimulait lui-même du regard des autres. Elle comprenait, avec un physique pareil, on attire trop l’attention…et dire qu’elle se plaignait de ses traînées irisées !

Elle hocha simplement la tête lorsqu’il lui dit la raison de son intervention, ne laissant rien paraître de ce qu’elle pensait. C’était un justicier, secourant femmes et enfants…et il avait décidé qu’elle semblait avoir eu besoin d’aide. Il ne pouvait pas savoir qu’elle s’en serait certainement tirée mieux que lui. Enfin, elle daigna le tendre la main en retour…

Enchantée Monsieur Le Min…euh…Le Félin elle avait failli se faire abuser par son minois. C’était un chat, un grand chat et pas un chaton.

Vous pouvez m’appelez Plume.

La deuxième personne qui été intervenue pris à son tour la parole. Etrange, étrange…il était diamétralement opposé au Félin. Là où se dernier voulait aider son prochain, même si ce prochain ne lui avait rien demandé, celui-ci n’avait agi que pour lui-même. C’était moins vexant pour Lysbeth, mais à côté de ça, elle se demandait si ce n’était pas un reproche caché. Après tout, c’est elle qui était la cause de toutes cette agitation, mais lui n’avait rien fait pour calmer la situation.

Infiniment navrée d’avoir troublée votre quiétude, l’ironie était tellement mordante qu’elle aurait laissé des traces sur une tartine beurrée, pour me faire pardonner, permettez moi de vous offrir votre thé…et…vous prendriez bien quelque chose Le Félin ?

Quoique…je me demande si on ne devrait pas partir.

Du menton, elle désigna le barman qui était en pleine conversation. La police sans doute. Ils n’étaient pas en faute, mais subodorait que cela ne compterait pas à leur yeux.

- Très heureux de faire votre connaissance, Plume.

Le Félin allait refuser l'offre de café de la part de Plume - il ne fallait surtout pas lui faire penser qu'il l'avait aidée en espérant quelque chose en retour - quand elle fit la remarque.
Le barman parlait à trois types fraîchement arrivés, plutôt standard, à part leur air un peu plus bête que la moyenne. Le Félin, qui avait l'ouïe fine, entendit un bout de la conversation. Des flics ? Dans ce quartier ? La bonne blague.

- J'ai rien contre les mutants, mais ils ont vidé mon bar. Mettez-les moi dehors si ça vous dérange pas trop.

*Hm... Elle a raison. Faut pas rester là.*

Le Félin se revissa le chapeau, tout en faisant attention de ne pas s'écraser les oreilles. L'autre type qui était resté ne semblait pas vouloir partir, alors que Plume et Le Félin avaient déjà commencé un mouvement vers la sortie. Un confrériste ? Certes. S'il avait été de l'Institut, Le Félin le connaîtrait. Et les mutants sans conviction se faisaient de plus en plus rares dans le climat politique qui régnait sur l'Amérique.

*Il cherche la bagarre. Si en plus de ça je suis obligé de l'empêcher de commencer, on est mal barrés.*

- Ne vous donnez pas cette peine, messieurs, dit-il à l'intention des "pas-contents" en mal de violence. Nous partons, et ainsi vous ne serez plus dérangés.

Il passa derrière Plume et commença à pousser son fauteuil. Le geste était entreprenant, mais Le Félin sentait que cette femme, à la fois dépourvue de ses capacités humaines et affublée de pouvoirs de mutants, n'accepterait l'aide de quelqu'un que s'il n'éprouvait pas de compassion. Un profil psychologique établi à partir de son savoir de recruteur, profil certes un peu approximatif, mais mieux vaut approximatif que complètement faux.
De plus, s'il fallait forcer ou se dépêcher pour sortir, Plume ne pourrait le faire sans l'aide de quelqu'un. Toujours l'air aussi aimable malgré la putréfaction de la nuit précédente (lol), il rapprocha Plume de la sortie.

Le serveur avait bien fait son travail. Quelques minutes après son coup de fil, arriva ce qu’elle supposait être la police. Et comme les deux balourds s’étaient enfuis, ils ne restaient plus qu’eux. Lysbeth trouvait cela très ennuyant. Si on l’arrêtait, elle devrait aller au poste de police, appelait son avocat, payer une amende dans le meilleur des cas, ou pire, rester en prison. Ce n’était pas vraiment de cette manière qu’elle imaginait sa première journée à Boston. Encore une fois, sa nostalgie de son village la prit à la gorge, elle n’aimait pas du tout les Etats-Unis…

Apparemment le matou aussi avait décidé que passé sa journée dans une cellule n’était pas ce qu’il y avait de plus enthousiasmant. Il lança aux policiers qu’ils s’en allaient et la poussa d’autorité vers la sortie. Pincements imperceptible des lèvres de Plume, dos rigide et vent glacial…elle était enchantée, ça ne se voyait pas ? elle se doutait qu’il n’y avait aucune mauvaise intention de sa part mais c’était plus fort qu’elle. Elle était trop orgueilleuse et n’acceptait l’aide de personne.

Peut-être que sa réaction était un peu excessive, elle n’avait pas besoin de jeter un coup de vent comme ça. Ça affolait le serveur, et pire les policiers.

« Ok…je vous laisse faire parce que ce n’est pas le moment pour faire des caprices… »

A côté de cela, l’autre homme lui semblait ailleurs. Etait-il perdu dans ses pensées ? quoiqu’il en soit, il leur donna un nom, comme ça. S’ils n’avaient pas étaient les seuls mutants présents, elle se serait demander s’il s’adressait bien à eux.

Vous nous suivez Mr Iaroslav ?

Qu’il décide les suivre ou pas lui importait peu dans le fond, elle voulait juste sortir de là…


[désolée pour ce post pourri, j’ai pas beaucoup de temps à moi cette semaine :/]

[boarf, il est pas si pourri que ça ^^ ; je suis absent jusqu'à samedi ou dimanche, donc prenez votre temps ! moaow]

Imperceptiblement, le manteau du Félin se souleva au-dessus de sa peau pour laisser passer un vent glacial et désagréable. Le coin de sa bouche remonta.

- Tu me fais déjà la bise ? On se connaît à peine, Plume !

Elle avait une forte personnalité, qu'il fallait stimuler pour qu'elle laisse émerger ses bons côtés. Poussant toujours gentiment la jeune femme vers la sortie, Le Félin dépassa les quatre hommes. Il remarqua du coin de l'oeil le revolver coincé dans la ceinture de l'un d'entre eux. Vraiment, il fallait que l'homme - mutants compris - soit tombé bien bas pour en arriver à croire se protéger avec une arme à feu. Parfois il pensait que les causes de l'Institut étaient vaines tellement les gens étaient cons.
Ils sortirent du bar.

*Dragomir Iaroslav. Retiens ça.*

Les ennuis n'étaient pas terminés. Les deux de tout à l'heure avaient ramené des copains. Maintenant ils étaient neuf, prêts à en découdre ; visiblement, ce n'était pas la journée d'hier qui était pourrie : le reste de la semaine allait suivre.

[Tu à été déçus de pas en découdre tout à l'heure ou quoi le Félin? ^^]

Dragomir préférât ne pas répondre à la question de Plume, lui même ne savait pas quoi faire, mais bon, il venait de rencontrer deux mutants en moins de dix minutes dans un seul café dont l'une ayant un talent certain pour le cynisme, à moins que ce ne soit Dragomir qui ne comprenne plus ce que les gens disent, enfin pour ce que ça changeait.

Le chat trouvât de bon ton de faire une plaisanterie qui, à toute évidence, ne semblait pas des meilleurs, mais n'oublions pas non plus que Dragomir était imperméable à toute forme d'humour qu'elle quel soit, alors même si la Terre entière venait à s'écrouler de rire suite à une plaisanterie il serait capable de se demander ce qui fait tant rire les gens.

Par contre la suite devint finalement assez intéressante, les deux crétins finis du café avaient décidé de ne pas se laissez ridiculiser de la sorte par des mutants, mais, comble de la stupidité, ils étaient venus à neuf cette fois ci, qui disait que les hommes étaient intelligent? Dragomir se savait capable de leurs résister à eux neuf, mais cela serait peut être l'occasion de voir Plume faire usage de ses pouvoirs et puis, même si en théorie il était, peut être, capable d'un tel exploit, sa fatigue et ses nombreuses douleurs récurrente un peu partout sur son corps l'empêchait de pouvoir bénéficier pleinement de l'ensemble de ses forces, enfin pour le moment.

Deux problématiques se posaient, est ce que Dragomir devait ouvrir un chemin à coup d'éclairs pour voir si la vitesse et la rapidité des félins étaient aussi acquises à ce gros chat et lui permettre donc de filer toutes pattes en avant avec Plume dans les bras, ou devait il le laisser jouer à son tour, transformant ainsi ces neufs cadavres ambulants à l'état de pelote de laine entre ses pattes? Deuxième options. Il était curieux et il avait envie de voir ce dont ces deux là étaient capable.

"Intéressant, il semblerait que ces deux humains n'aient pas exactement compris la première fois, bien, il semblerait aussi que nous ne puissions passer sans au préalable leurs passer sur le corps, avez vous un chiffre préféré mademoiselle Plume? Et vous...monsieur Félin?"

Ces questions, dans la bouche de Dragomir qui parlait de la situation présente comme on parlerait d'un livre en buvant tranquillement un café. Ces questions, donc, n'étaient là que pour permettre à Dragomir de savoir combien de personnes ses deux alliés du moment préféraient s'occuper, même si seul lui devait avoir compris cela.

La plaisanterie du Félin n’était même pas drôle. Elle n’arracha même pas un sourire à Lysbeth, mais peut-être que celle-ci avait oublié ce que c’était de rire, s’amuser, taquiner. Bref, elle avait ce que se détendre voulait bien dire. Le chat qui la poussa n’eut même droit un haussement de sourcil, juste le visage quasi impénétrable de Plume. Il aurait été télépathe, il aurait su qu’elle le trouvait bien familier de la tutoyer ainsi, ils étaient peut-être tous les deux mutants mais c’est pas comme si ils devaient former une belle et grande famille. En clair, il ferait mieux de garder ses distances…

Ils s’apprêtaient à sortir du café, les policiers n’ayant pas l’air de vouloir les arrêter mais il fallait croire que le sort s’acharnait sur eux. Ou qu’ils y en avait qui étaient vraiment abrutis. Les deux rigolos étaient de retour mais ils étaient venus avec des renforts. Remarque, c’était une journée parfaite pour mourir…non pas qu’elle veuille réellement les tuer mais ils étaient vraiment obtus. La première fois, ils s’en étaient à peu près bien tirer et sans trop de mal. Là, ils méritaient ce qui allait leur arriver.

Citation :

"Intéressant, il semblerait que ces deux humains n'aient pas exactement compris la première fois, bien, il semblerait aussi que nous ne puissions passer sans au préalable leurs passer sur le corps, avez vous un chiffre préféré mademoiselle Plume? Et vous...monsieur Félin?"

A vrai dire, Lysbeth devinait que chacun d’entre eux pouvait se débarrasser des neufs individus.

Je crois qu’il ne faut pas être trop égoïste, il y en a assez pour tout le monde. Trois chacun, c’est satisfaisant non ?

Elle avait poursuivi sur le même ton badin que le russe. Y avait-il un semblant de nervosité parmi leurs assaillants ? peut-être bien qu’ils voyaient que même en étant plus nombreux, ils n’allaient pas s’en tirer indemne. Un brusque rafale fit avancer de quelques pas les trois voyous qu’elle se réservait pour elle. Parmi eux, se trouvait l’une des personnes qui l’avait violemment apostrophé le matin-même.

Je prend ceux là, faites votre choix parmi ceux qui reste….

Les yeux de la belle étaient d’acier et sa voix de glace. A croire qu’elle leur réservait un sort particulier. En fait, ce n’était absolument pas le cas. Elle n’allait pas s’épuiser pour ces trois cafards. Elle ne sortait jamais sans quelques billes sur elle….c’était risible ? attendez de voir à quel point cela pouvait faire mal une fois lancé, autant que des balles. Elle aurait pu susciter une mini bourrasque, foutant tout se beau monde dehors mais rappelons-le, elle était généreuse, tout le monde devait s’amuser. Et surtout, les policiers verraient qu’ils ne faisaient que se défendre et ne causait de tord qu’à ceux qui les attaquaient.

Elle fit lentement tournoyer les billes autour d’elles, puis leur fit prendre de la vitesse. Qui serait le premier ?

- Ca va pas, non ? Vous ne croyez pas qu'on va avoir encore plus d'ennuis si on se livre à la violence gratuite ?

Le Félin n'avait pas eu le temps de remarquer que Lysbeth commençait à se mettre en colère. Il sortit du cercle avant d'être blessé par une bille, puis se mit devant elle pour l'empêcher de continuer.

- C'est stupide ! Arrêtez ça tout de suite. Et vous, là, barrez-vous avant qu'on vous mette en pièces, dit-il à l'intention des neuf imbéciles qui avaient cru pouvoir se mesurer à trois mutants.

Le Félin commençait à douter. Parfois les gens étaient destinés par leur nature. Et cette Lys commençait à trop chercher les emmerdes pour que sa présence soit bénéfique à l'Institut. Mais était-ce vrai pour lui, qui croyait dur comme fer qu'il y avait le bien inscrit quelque part en chacun de nous ? L'attitude - l'esprit ? - réfractaire de la jeune femme lui faisait obstacle : cette fois-ci c'était à la recrue de prouver quelque chose, et non au recruteur de la convaincre.

(Désolé Lys, mais il va quand même falloir coopérer un peu si tu veux entrer à l'Institut... Le Félin n'est pas si flexible et si ça continue, il va te laisser là. Je ne suis pas responsable de la personnalité de mon personnage ; si tu es trop difficile, va à l'Institut toi-même ; je te dis ça en toute amitié )

[le Félin, je te dis ça aussi en toute amitié : je fais aussi agir Lys selon son tempérament, et puis encore heureux que tu ne la laisses pas faire et que Drago au contraire l’incite à se laisser allez. C’est pour ça que j’ai demandé à avoir des recruteurs, pour voir où elle serait le mieux – et j’ai pas dis que j’irais à l’institut lol]


Les billes se figèrent presque immédiatement. Elle n’avait pas l’intention de blesser le mutant mais il s’était mis juste devant elle, protégeant ainsi leurs assaillants. Pour une fois, une émotion se lisait clairement sur son visage. Une totale incompréhension. Les billes restèrent en l’air, comme indécises.

Vous plaisantez ? de la violence gratuite ? à ce que je sache, je ne suis pas allée leur chercher des noises, je ne les ai ni attaqué ni insulté la première. Ils auraient pu en rester là tout à l’heure, mais non, ils sont revenus encore plus nombreux et j’ai pas l’impression que c’est pour s’excuser. Alors dites-moi, pourquoi je devrais me laisser faire ? et même là encore, je ne les ai pas attaqué, mes billes restent autour de moi. Si ces trois là m’agressent, ils s’en mordront les doigts, libre à eux de partir ou pas. Mais vous, pourquoi défendre ceux qui n’hésiterons pas à vous lyncher ? dites moi pourquoi…

Le russe prit aussi la parole, son discours était net, clair et raisonnable et Lysbeth n’était pas loin de penser comme lui. Sauf qu’elle ne mettait pas tous les humains dans le même panier, ses grands-parents, paix à leur âme, étaient les meilleurs personnes qu’elle avait connu, mutants ou pas. Mais des gens comme ceux-là étaient trop rares et ne se manifestaient pas beaucoup. Pendant quasiment toute sa vie, elle avait était en butte à la méfiance, voir la méchanceté, elle s’était forgé une carapace et jusque là, elle ne le regrettait pas. Et maintenant, elle ripostait quand on l’agressait.

Elle posa son regard translucide sur le Félin, avant de le poser sur M. Iaroslav, puis ses les humains.

Filez, vous avez eu une deuxième chance, sachez l’apprécier cette fois-ci.

Son visage avait reprit son inexpressivité habituelle, elle attendait les raisons du Félin.

Le visage du Félin s'écrasa contre sa paume. Qui était le pire ici ?

*Eux... ou eux ?*

- Je suis d'accord avec vous sur ce point : ils sont royalement cons de s'en prendre à nous. Mais en vous comportant de cette façon, vous êtes comme eux. Voire pire. Parce que vous avez le pouvoir de les détruire et eux non. Si l'on suit votre point de vue, ce sont de vulgaires mouches ! Vous perdez votre temps à les chasser ? Moi, j'ouvre la fenêtre, et j'attends patiemment qu'elles s'en aillent, en les poussant gentiment vers la sortie si c'est nécessaire.

- C'est nous que tu traites de mouches, connard ?

Sans même se retourner, Le Félin envoya d'un coup de pied l'offusqué agresseur bouler parmi ses congénères. Quand Le Félin faisait cette tête-là, mieux valait éviter de lui chercher des puces, malgré ce qu'il venait de dire, et ce gars ne l'avait pas compris. Les autres, impressionés, ne bronchèrent pas. Ils avaient écouté Le Félin parler et certains commençaient même à comprendre.

- De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités. Chaque vie humaine est sacrée. Et chaque vie a plus de valeur que votre dignité ou que vos petites frustrations. Mais je sais où va mener le débat. Vous allez vous draper dans votre désir de vengeance, et la discussion va s'enflammer pour se terminer quand même en bagarre. Alors moi j'ouvre la fenêtre. Et je me casse.

Le Félin effectua un quart de tour à droite et fit quelques pas, dans le silence et la stupeur des humains qui avaient échappé à une mort certaine. Avant de partir, il se retourna et dit ces derniers mots :

- Regardez-les, ils ont rangé leurs armes et ils ne veulent plus se battre. Vous allez faire quoi ? Les massacrer ? Pfff.

Cette fois il continua à marcher vers l'Institut, sans se retourner. Si ça avait fonctionné, elle le suivrait. Sinon, c'était juste une connasse dont il n'avait rien à branler. Il se remit à broyer du noir en attendant.

Quel était l’avis de Plume ? et bien celle-ci commençait tout simplement à en avoir assez, la moutarde lui montait sérieusement au nez. Contre le chat qui ne se mouchait pas du coude avec ses belles théories surtout. Elle détestait lorsqu’on lui parlait comme une arriérée, et c’est exactement ce qu’il venait de faire sans s’en rendre compte sûrement. Il les prenait pour quoi au juste ? faisait-il seulement attention à ce qu’ils venaient de faire, Dragomir et elle ? lui, malgré ses menaces n’avaient pas attaqué et elle-même avait conseillé aux humains de déguerpir. Alors pourquoi prenait-il ses grands airs là ?

Je pense que je perd mon temps ici…

Elle se sentait soudainement lasse. Elle avait fait un long voyage, et pas dans les meilleurs conditions. Cette violence, elle ne l’avait pas intentionnellement cherché quoiqu’en dise le Félin. Le plus ironique dans l’histoire était qu’il était le seul à avoir porté la mains aux 9 crétins. Si elle fut surprise de le retrouver le Félin plus loin, elle n’en montra rien.

Je rejoins Monsieur Iaroslav sur un point. Vous êtes un sacré hypocrite. Vous assimilez les humains à des mouches contrairement à moi. Je les prend tel qu’ils sont : des humains, je ne les rabaisse pas. Après si vous estimez que je se défendre équivaut à de la violence gratuite, libre à vous. Je me défends comme n’importe quel personne qui se ferait attaquer.

Elle voulait dire autre chose, comme par exemple que les seules personnes qu’elle aimait étaient humaines et qu’elles valaient bien dix mutants comme lui. Mais elle se tut, qu’avait-elle d’autre à dire à une personne qui aurait préféré qu’ils se fassent lyncher ? rien du tout.
Elle trouvait le russe bien plus honnête dans ses propos, ou alors elle n’avait pas compris grand chose aux propos du chat. Lentement, elle fit demi-tour. Elle n’avait perdu que trop de temps, il était temps de prendre congé.

Au plaisir de vous revoir…ou pas.

Sa voix était à peine audible mais elle glissa vers les deux protagonistes sans problème.