Enlèvement de Tsipora (^^)

Mentat se releva à la proposition de Tsipora de le soigner. Il avait bien besoin de reprendre son souffle et ses esprits. Car ce dernier baiser l'avait laissé au bord de la folie nerveuse. elle se tortilla comme un beau diable avivant les tensions du Russe qui commençait à avoir la bouche sèche, et se retrouva bientôt à califourchon sur ses cuisses. Si Féodor croyait avoir gagné un répis ! Le contact soyeux du corps de Tsipora, se faisait toujours aussi préssent. tout à son entreprise de soin, l'adolescente ne devait même pas s'en rendre compte. Souffle court, Mentat s'interrogeait sur le degré de contrôle qu'elle exerçait déjà sur lui. Il allait devoir faire très attention, avec sa vivacité et son anturelle, Tsipora débordait trop facilement le contrôle de Mentat. Pour la première fois de sa vie, il apréciait la chose.

Il écouta religieusement ses explication sur ses talents de guérison, observant en même temps les délicieuses fossettes sur son visage ainsi que le front qui se plissait sous la concentration de l'effort. Sensation étrange sur son visage griffé, Mentat sentit la douleur se résorber et lorsqu'il toucha son visage, il ne restait aucune marque. Il la regarda avec d'autres yeux, presques admiratifs. Il lui dit d'une voix grave.

" C'est un puissant pouvoir que tu possèdes Tsipora, la vie et la mort sur les personnes. Et tu ne le contrôles pas encore vraiment ? Tu es une mutante pleine de ressource et une jeune femme attirante. Si tu tiens absolument aux enfants, j'en adopterais ! "

il disait cela en riant, comme si il parlait d'un poisson rouge ou d'un canari. Elle s'écarta pour commander à manger au téléphone. Qu'elle commande ce qu'elle voulait Mentat préférait se nourrir à ses pensées. Il lui restait tout de même un vague doute ne comprenant pas pourquoi ce mystérieux Mister T s'apparentait à l'image d'un vieux nounours. Le seul Mister T dont Mentat avait entendu parler était un acteur qui passait dans une vieille série sur le cable, un type bodybuildé couvert de chaînes. Mentat avait du mal à imaginer Tsipora revassant à la brute dont il avait un souvenir fugace. L'aiguillon de la jalousie ? Peut-être pas mais le doute.

Bientôt, la sonnette de la porte, on leur amenait des repas américains typiques, dégoulinant de sel et de graisses, des choses prémachés. Féodor fit l'effort de sourire et semblant de manger pour accompagner la demoiselle. Mais une autre pensée le triturait, tout à l'heure, Tsipora avait annoné qu'ils dormiraient ensemble. Mais, elle était encore très jeune, il se sentait soudain presque timide et ne savait pas comment aborder la chose. Sentimentaliste maintenant ? Décidément, Tsi risquait de le faire devenir chèvre. Il commença en baffouillant quelque chose d'assez peu compréhensible.

"... Humhum... Tout à l'heure. Enfin, tu as voulu. Mais, tu sais... Enfin, je ne voudrais pas parce que... La chambre, si on dort, enfin, je ne sais même pas si tu as déjà... Par la grande Catherine ! Je veux dire, si tu n'es pas prête... Je comprendrais."

Il se faisait l'effet du plus grand couillon de la terre. Lui, le russe froid qui se refusait à éprouver d'ordinaire la moindre émotion. Avalé par les grands yeux de Tsipora, il baragouinait un truc dont lui même ne comprenait pas le sens à propos de l'expérience de l'amour de Tsipora. Il jeta l'éponge, un sourire contrit sur son visage marqué. Qu'elle se débrouille pour comprendre ce qu'elle voudrait.

Tsipora rosissait de plaisir. Elle aurait été un paon, elle aurait déployé sa queue. Elle était attirante ? mais oui, mais oui. Pleine de ressources ? certes, certes. Quant aux enfants…elle pouffa de rire, même si elle en souhaitait, ce n’était pas sa priorité, elle était un peu jeune pour cela non ?
d’ailleurs, en ce moment, elle était entièrement occupée à se gaver comme une oie. Des frites ! elle en raffolait, elle en chipait même chez Féo (alias Féodor). Tiens il lui plaisait ce surnom, sinon il y avait toujours Féfé^^. Quand le livreur était venu, elle avait crié de joie et s’était dépêché d’arracher les paquets des mains du Russe. Morfale un jour, morfale toujours…
elle prit quand même le temps de répondre à Mentat entre deux bouchées.

Boarf…c’est fou l’effet que son pouvoir lui faisait !…j’aurais préféré quelque chose de plus agressif. Il ne me sers même pas à me défendre vu que je ne sais pas me battre…je dois toujours rester en retrait…à moins que je m’améliore dans ce domaine, mais c’est dur…

Avec tout ça, elle avait fini de tout dévorer. Sa part et celle de Mentat. D’ailleurs, il avait beau avoir fait semblant de manger, elle n’était pas aveugle. Il n’avait quasiment rien mangé, pas étonnant qu’il soit maigre comme un i ! alors qu’elle faisait tout pour grossir, elle voulait des formes sur son corps malingre. Elle débarrassa la table en bonne petite fille bien polie puis revint s’asseoir près du télépathe. Il avait quoi au juste à bafouiller là ? lui naguère si confiant était plus timide qu’une fillette…c’était à mourir de rire. Elle manqua s’étrangler lorsqu’elle compris enfin où il voulait en venir. S’il ne savait pas, c’était parce qu’il n’avait pas lu dans ses pensées ? elle appréciait cette délicatesse de sa part, quoiqu’il n’y avait pas grand chose à découvrir. Elle savait ce qui risquait de se passer, elle n’allait pas jouer l’effarouchée !

Mentat, mon tendre, mon amour, mon chéri…elle avait l’œil malicieux et le sourire taquin. Je te promet que je saurais être tendre, je ne te brusquerais pas, je serais la plus aimante des amantes, je serais toute miel, je..je..j’ai plus d’inspi !

Conclu-t-elle, sa bouche frémissait comme si elle allait éclater de rire. Cette tirade là, ce n’était pas, elle n’était pas vraiment du genre romantique, elle aurait plutôt dit…

qu’attendons nous ? grand fou !!

C’était du direct ça! elle n'était même pas estomaquée par son propre culot. Déjà, elle tirait le télépathe par la main, direction les chambres.

Mentat suivait avec ravissement les pensées tourbillonantes de Tsipora. Il adorait la façon de la jeune femme de dévorer les frites et les hamburger graisseux, plus affamée que lui. En arrière plan, il ressentait le désir de Tsi de remplumer des formes qu'il trouvait lui parfaites telle que. La vision qu'elle avait de son pouvoir l'amusa. il était certain qu'avec le temps et ses ongles, Tsipora pouvait devenir une redoutable tigresse. Mais, avec prudence, il se garda bien de lui dire, il n'allait pas entretenir une carrière de griffeuse non plus.

Et puis, après sa bafouille, Féodor se sentit presque stupide quand la jeune fille dévida ses mots pleins de douceurs et de sauvagerie, c'était presque lui l'enfant. Tout rapport d'age ou de moral s'écartait de la scène et le loup en rugissait des lors que Tsipora s'offrait à lui sans détour. Elle l'entraîna d'une main ferme vers l'étage et la chambre. Le simple contact de leurs mains accentua le lien mental qu'il avait crée entre eux. Mer mouvante de désir et d'attente qui ne se dissimulait plus et qui rapprochaient les deux êtres avant de les éloigner aussi vivement. Malgré sa jambe tordu, le télépathe grimpa derrière Tsipora sans ralentir.

Ils entrèrent dans la chambre. Essouflés, ils restèrent une seconde sur le pas de la porte. Le décors vulgairement petit bourgeois avec la coiffeuse trop bien rangée et le drap de lit à carreau tiré au cordeau, tout cela dégoutait Mentat, il rumina avec emphase.

" J"aurais préferé une simple fourrure d'ours dans ma datcha de St Petersbourg à ce décort de carton pate banalement américain. Il faudrait un palais de Jade pour faire irradier ta beauté. "

Il attrapa sa compagne à la taille vivement, le russe, grand oiseau froid, loup affamé, il n'avait encore jamais ouvert son esprit ainsi à personne. Il navigeait dans les yeux clairs de Tsipora avec le désir de s'emparer de son âme. Un curieux sentiment qu'il ne préferait pas analyser pour l'heure. Il caressa l'ovale de sa joue pale et gouta la douceur de sa peau de pêche. Femme enfant délicate, il l'attira contre lui pour mieux s'en impregner. Il l'embrasssa brusquement avec fougue dévorant les lévres brulantes. respirant son parfum léger.

Leurs deux pensées liées, se cherchaient, se fuyaient pour mieux se retrouver. A l'image du baiser, ardent, dévoreur, inasouvi. A tout niveau, leurs connexions se frolaient, s'agaçaient jusqu'à les faire frissoner dans tout le corps.

Il l'amena dans cette étreinte jusqu'au lit, se laissant tomber pour l'entrainer contre lui.

" Tsipora, petit oiseau magifique et sauvage, tu es le phare d'alexandrie au soleil couchant. Vive comme le vent qui souffle sur les grandes plaines enneigées de mon pays, tu me réchauffe à ton soleil... "

A l'instant fatidique, Mentat débitait d'un ton grave sa poésie tout impregné de son rôle. Mais pendant ce temps, après avoir caresser les courbes de Tsipora, les mains de Féodor se trouvait douées d'une vie propre et se glissant par tous les interstices possibles éfleuraient la peau de la demoiselle. Il démarra un lent travail de déshabillage, de sa chevelure qu'il dénoua, à ses épaules et sa poitrine libérée. Mentat vibrait au rythme de cette peau pale et fraiche qui se dévoilait lentement.

Enfin, ils atteignirent la chambre qui, pour Tsipora, suffisait amplement. Peu importait le lieu dans lequel il se trouvait, ce n’était qu’un décor pour elle, l’importait était que l’essentiel s’y trouvait…quoiqu’une peau d’ours, cela ne devait pas être mal, ça devait être, hmm, bestial !
En apparence, aucune frayeur ne transparaissait dans les yeux de l’adolescente, c’est elle qui avait précipité la situation mais, son cœur battait la chamade. C’était pas une situation banale pour la jeune mutante, peut-être qu’elle aurait dû rester sage, pourvu qu’il ne la prenne pas pour une fille facile, et s’il trouvait qu’elle manquerait cruellement d’expérience et décidait de la jeter comme un vieux bout de fromage et si…

Mentat interrompu les pensées divagantes de Tsipora. La douceur avec laquelle il caressa sa joue contrastait avec la vivacité brusque du baiser. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle mette aux oubliettes ses doutes et revenir au moment présent. De toutes façon, elle n’était plus en état de penser, toute au désir qui l’animait, ou bien était-ce celui du télépathe. Elle ne saurait le dire, et qu’est ce que cela importait au final ?

Elle ne savait même plus qui avait amené qui au lit. Sûrement lui. Comment avait-elle pu le prendre pour une personne taciturne et froide ? ce n’était qu’une apparence qu’il se donnait, il était en fait tout de feu et flammes. La preuve, il venait de faire une belle envolée lyrique…qui passa largement pardessus la tête de Tsipora. C’était pas de sa faute, il l’enflammait avec ses caresses, alors comment voulait-il qu’elle se concentre sur ce qu’il disait ? quoiqu’il en soit, Tsipora s’enhardissait, animée par un feu qui la consumait. Là où Mentat opérait avec lenteur, elle était fébrile, impétueuse et ardente. Faire durer le plaisir ? elle n’en était pas encore cette subtilité, elle voulait tout et tout de suite, aussi envoya t’elle valdinguer jupe, collants, pull et soutif aux quatre coins de la chambre. Tant pis pour Mentat, il voulait un lent effeuillage, Tsipora était trop impatiente pour cela. Elle n’avait garder que le strict minimum, c’est à dire pas grand chose.

Elle frissonna quelque peu mais ce n’était pas parce qu’elle avait froid. Elle planta ses yeux azurs dans ceux de Mentat tandis qu’un sourire coquin flotta sur ses lèvres. Et avant même que sa pensée ne soit formulée, elle se rua ses les barrières vestimentaires du Russes, caressant, effleurant, embrassant ce corps qu’elle découvrait peu à peu…

Un étreinte de feu, passionnée, dévorante, qui laissait Mentat éssoufflé au bord d'un abime attirant. Contre lui, et presque nue, Tsipora vibrait tout comme lui. Eclats de pensées futiles et douces que le russe décorticait avidement. Un moment, il perçut dans l'esprit de la jeune fille les pensées angoissées, Il redoubla de douceur. Mais dès lors qu'ils se laissèrent aller, Tsipora avait marqué son territoire avec la fougue et la maladresse adorable qui la caractérisait. Bientot, sur le lit, tandis que Féodor s'attachait à découvrir le long corps délicat, elle se jeta sur les vêtement du russe avec la furie d'un animal affamé.

Ils ne savaient pas grand chose l'un de l'autre, mais la nuit les rapprochait, ils vivaient un instant troublant de communion parfaite. Dans les yeux de la demoiselle, il lisait tant de choses dans les yeux clairs et décidés de sa compagne. Elle avait chassé ses derniers attributs vestimentaires avec la furie qui l'habitait. Il découvrait les longues jambes fines, les haches rondes. Il ota les derniers vestiges de la pudeur de Tsi avec la même ardeur qu'elle avait mis à le dénuder. Soutenant son regard mutin, Féodor ne laissait rien cacher de l'écho de son propre désir.

Ils se jetterent l'un sur l'autre avec la même avidité. Les sentiments ! Le russes les découvrait pour la première fois, mais, seul comptait les deux corps qui se frolaient avec délice. D"un côté, la part rationnel de Mentat tentait de calmer Tsipora, de profiter de chaque instant et sensation. De l'autre, comme un jeune amant au soir de sa première rencontre, il n'écoutait plus que l'appel lanscinant de la passion de Tsipora qui rebondissait dans le crâne du télépathe. Il se laissa aller sans plus réfléchir. Ni subtilité ni douceur dans leurs caresses. Mais un feu dévorant, un lac de magma bouillonnant où Tsipora et lui se retrouvaient avec furie.

Sans s'en rendre compte, tant c'était devenu une habitude, il avait tissé entre eux tout un réseau de liens psychiques qui leur renvoyaient la moindre émotion de l'un à l'autre comme une balle de flipper rebondissant entre eux et qui grossissait un peu à chaque passage. Elle faisait éclater des miriades d'étoiles dans leurs esprit plus étroitement liés que leurs corps à cette minute.

Mais le corps appelle le corps et Mentat sentait qu'il lui manquait quelque chose, tandis que leurs bouches se dévoraient, que leurs mains se faisaient avides, Féodor appelait maintenant une autre dimension ou corps et esprit seraient si étroitement liés qu'ils seraient emportés dans une explosion divine. Il savait où cueillir la source, et il ne pouvait plus attendre. Un regard noir de charbon à Tsipora, avide et surpris, à la fois, par l'étendu du désir qui le tiraillait, avant de venir sur elle avec l'ardeur d'un jeune premier découvrant la folie sensorielle des corps.

Ce n’était pas un euphémisme de dire que Tsipora avait le feu aux fesses. Elle brûlait littéralement de désir pour Mentat et le lui montrait. Leur jouissance était multiplié, le plaisir de l’un faisait échos à celui de l’autre, l’amplifiant et au final leur faisait atteindre un degré de plénitude qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir gagner. A bout de souffle, elle se blottit tout contre le télépathe, l’œil encore vitreux et les cheveux en bataille. Elle était calme, alanguie…écoutait les battement de cœurs de Féodor, on aurait dit qu’il répondait au sien. Elle se cala un peu plus confortablement contre lui, l’enlaça de ses bras, un bisou dans le cou qui finit sur les lèvres. Mais là où il y avait de la passion, il ne restait plus que de la tendresse et de l’amour. Les yeux de la belle papillonnaient, la fatigue la rattrapait. Elle s’endormit, l’ombre d’un sourire flottant encore sur ses lèvres.

Sa nuit serait courte mais elle ne la regretterait pour rien au monde. Au réveil, elle se demanderait certainement si elle était modifiée maintenant qu’elle avait fait le grand saut. Cette réflexion était un peu stupide mais ce n’était pas la première du genre. En revanche, elle se demandait, sérieusement pour une fois, ce qui allait advenir d’eux. Lui, il n’était pas tout à fait libre de ses mouvement-pour l’instant du moins- et elle…bah ! elle s’inquiétait pour rien.

Elle se leva du lit, en essayant de faire le moins de bruit possible, récupéra ses sous-vêtements dispersés dans toute la pièce et sortit sur la pointe des pieds. Elle se fit un brin de toilette et si dirigea vers la cuisine. Elle ne savait pas pour Mentat, mais elle avait les crocs ! et un bon petit déj’, c’était l’idéal pour bien démarrer cette journée. Même si le matin n’était pas franchement accueillant, c’était grisâtre dehors et dire qu’elle allait devoir sortir…bientôt, l’odeur de toast, de café se fit sentir dans la maison. Elle déposa le tout sur un plateau et entrepris de remonter dans la chambre. Elle allait faire un truc vache mais bon, elle n’avait pas l’intention de partir sans le lui dire à bientôt, et puis elle voulait prolonger le temps à passer avec lui. Et enfin, elle n’avait pas l’intention de sortir le ventre vide.
Elle posa le plateau en équilibre précaire sur la table de chevet et se jeta littéralement sur Mentat, s’il dormait toujours, c’était la crise cardiaque assurée !

Hey ! on se réveille beau brun, il est 7h03 et j’ai fais le petit dej

Féodor n'en revenait pas, Tsipora, furie vibrante d'amour, répondit à tous ses appels. Transportés tous les deux au ciel des plaisirs, ils gagnèrent un nuage où le russe se laissa tomber. La douceur et la tendresse de Tsipora, après la folle passion le chahutaient au fond de lui. son coeur battait fort encore de toute la dépense qu'ils s'étaient donnés. Elle posa sa tête sur lui, échevelée, tandis qu'encore frémissant, il se sentait porter dans un cocon de chaleur. Elle s'endormit aussi brusquement qu'un petit chat, tout contre lui. il la regarda un moment, très long. l'ombre du sourire au coin de ses lèvres repues de jeune demoiselle ivre d'amour... Les paupières délicatement closes par le rideaux soyeux de ses cils pâles. Féodor se sentait comme l'ame envahie d'une étrange torpeur presque stupide à observer le profil délicat de Tsipora.

Le russe aurait pu se pincer pour voir s'il rêvait debout. En même temps, le sommeil le gagnait., la fatigue et les élans amoureux laissaient des traces dans son organisme. Pour la première fois depuis des mois, il s'endormait vraiment en abandonnant tout. Sans dresser de barrière. Tout contre lui, il reserra son étreinte sur sa maîtresse. Cette jeune fille qui venait d'abattre toutes les murailles d'un télépathe analyste réputé pour sa froideur et son manque d'humanité. il s'endormit sur une dernière explosion dans son crâne. Le long corps délicat de Tsipora tout enfiévré encore par leurs ébats venait de faire tomber le dernier rempart;

L'aube au doigt de rose avait plutot des allures de ciel d'hivers triste et moribond. Mais, Mentat ne le savait pas encore puisqu'il dormait un loire. Il était vautré dans le lit défait de leur folle nuit. Tsipora, affreuse enfant merveilleuse, le réveilla en lui tombant dessus. Si, il n'avait pas recxonnu la façon qu'elle avait de se tortiller contre lui, il aurait surement crut à un assaut. Il manqua de s'énerver. Mais, l'odeur du café qui montai du plateau, et la voix de ce petit démon achevèrent de lui remettre le monde en place. Il passa une main dans les cheveux légers de Tsi.

" Tu dois partir ? Tu parleras à Marcus ? "

Pourquoi le demandait-il alors qu'il savait qu'elle le ferait. La veille, elle le lui avait promis et il lisait dans les pensées de la jeune fille. Surement pour la garder le plus longtemps possible auprès de lui. Surement aussi pour ne pas poser une question qu'il refusait d'aller chercher dans l'esprit de la demoiselle. Mais, il n'était pas homme à tergiverser.

" Je veux te revoir. "

Il la regardait, visage de rapace froid mais animé d'une flamme qu'il ne se connaissait pas.

C’est vrai ça, pourquoi posait-il la question alors qu’il connaissait déjà la réponse et qu’il lisait dans son esprit. Il fallait croire que Mentat commençait à apprécier le son de sa voix. En y repensant, elle l’aimait bien aussi, une belle voix grave et froide à souhait, de quoi l’émoustiller rien qu’en l’entendant !
Un instant, elle avait cru que Mentat allait s’énerver contre elle et surtout contre le réveil tout en douceur qu’elle venait de lui faire. Mais non, le self contrôle du russe l’étonnerait toujours. A sa place, elle aurait sûrement bondit au plafond et hurlé après lui.

tu as bien dormi ? moi comme un bébé, j’ai fait un rêve trop trop bizarre…

Pendant qu’elle se tartinait un toast, elle entrepris de décrire de A à Z son rêve qui était, il est vrai, assez loufoque. Elle se trouvait dans un monde peuplé d’être bizarroïdes, ils ressemblaient à des champignons, et elle en était la reine. Etrange non ? elle n’avait jamais eu pour ambition d’être la souveraine de tous les champignons de la Terre…elle aurait compris si elle avait rêvé de Mentat mais même pas ! il lui manquait vraiment une case, la pauvre fille…

Comme d’habitude, elle engloutissait plus qu’elle ne mangeait. Café pour le télépathe, chocolat pour elle. Derrière son babillage puéril, l’adolescente réfléchissait au meilleur moyen de parler de leur problème à Marcus. Si celui-ci aurait été son père, cela aurait facile, elle aurait pris son air le plus angélique et hop ! l’affaire était réglée. Mais cette fois-ci, elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle n’était qu’une gamine écervelée. Dur, dur…

Je pars tout de suite, avec un peu de chance Marcus ne sera pas accaparé par quelqu’un d’autre et puis…

Conclut-elle en reposant son bol. Elle finit ensuite de s’habiller en moins de temps qu’il n’en fallait et alla farfouiller dans son sac. Elle en sortit un morceau de papier sur lequel sur lequel elle gribouilla son numéro de téléphone.

hé hé, tu m’appelles tout à l’heure hein ? je dois filer là. Et on se revoit quand tu veux…

Un baiser plein de promesse et l’adolescente partit à toute vitesse, emportant avec elle tout son exhubérance.

et où tu veux !!

Cria-t-elle une fois dans l’escalier avant de détaler, cette fois-ci, pour de bon.

(===>Confrérie)

Mentat avait beaucoup de mal à réagir à l'éxubérance de Tsipora. D'ordinaire le matin, le Russe se livrait des l'aube à ses exercices psychiques de base, mais le réveil façon surprises, les calineries de Tsipora, et son étrange sensation d'humanité, le perturbait trop. C'était vraiment lui qui dans un élan pareil avait réclamé à sa jeune maitresse de la revoir ? Lentement, les vieux réflexes se réorganisaient, son esprit se séparait de la matière. Ecarté de la scène, il analysait la situation tandis que la demoiselle lui expliquait son rêve de champignons, un symbole phallique peut-être, où alors une conséquence de la prise'hallucinogènes.

Mais, Féodor devait surtout reconnaitre une chose. D'une part l'homme froid qu'il était, venait d'être cueilli comme une fleur des champs par ce sentiment qui le liait à Tsipora, d'autre part, il avait maintenant comme une charge, une repsonsabilité douloureuse envers Tsipora. Si ces ennemis venaient à l'apprendre, elle serait en danger. Il grimaça. Il devrait vivre avec ça, l'enfouir profondément, ne rien montrer. Rester froid. Le russe était comme ça.

Il lui sourit gravement pourtant, quand elle lui annonça qu'elle partait tout de suite. Elle lui laissa un numéro de teléphone et la promesse de se revoir. il grinça d'une voix rocailleuse.

" Merci... Je dois passer à mon boulot, mais je t'apppelle dès que j'ai un moment ! "

Et puis, un dernier baiser tendre, la fragrance de son parfum qui persistait quand elle disparut dans les escalier. Il n'eut que le temps de lui glisser un message télépathique avant que la porte ne claque. Lelien télépathique qui les unissait était comme un fil tendu entre eux. Longtemps après qu'elle soie partie, il pourrait suivre les circonvolutions des pensée de Tsipora. Il grava dans un coin de lamémoire de Tsi, son propre numéro de portable.

* Au cas où tu es besoin de me joindre. Ou si tu avais un problème... *

La maison semblait immensément vide d'un coup. Il respira un grand coup avant de se lever. Il devait tenir le coup, au moins jusqu'à ce que Marcus trouve le moyen de le débarrasser de la microbombe. Il commença ses exercices matinaux, sortnat de son corps pasr la puissance de son esprit. Tournant et observant l'être de chair au dessous de lui. Il tendit ensuite sa psychée, créa un vide mentale... Au coeur de la forteresse de silence de son être, il s'astraint à ne plus penser à rien, à se régénerer dans c vide, à se retrouver seul et uniques, ses antennes psychiques sur le qui-vive.

Quand il eut fini, il sortit tranquillement de chez lui, rasé de frais, le visage presque détendu, le loup des steppes reprenait du service. Mais depuis qu'il s'était offert une tournée des grands magasins, il ressemblait plus à un prince russe en exil qu'à l'inspectuer Colombo en Gabardine. Où allait-il ? il n'en savait rien et se doutait bien que de toute façon, sa patronne, la directrice de Mutant-corps, ne tarderait pas à le contacter pour lui demander ce qu'il foutait.

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