Le QG des Mutants Corps (scénar secondaire 1/2)

Féodor Dimitrievich tronait derrière son bureau. Une vulgaire planche avec deux trétaux rapiécés. Le russe faisait grise mine. Le QG des mutants Corps ressemblait à un placard sans fenêtre, au 55ème étage d'une tour grise. Mentat ne possédait rien d'autre qu'un ordi et un téléphone à cadran sorti des surplus antique de la ville.

Depuis l'échec de l'enquête au Boston Palace, le Gouvernement et la ville de Boston lui foutaient une paix royale. Enfin, ils le tenaient par les couilles. Si le colonel Gorky avait voulu se barrer, le gouvernement garderait son passeport et surtout, Mentat se savait surveiller en permanence. Et il avait bien compri que les gars n'hésiteraient pas à le buter.

Féodor Gorky ne tenait à rien d'autre que la vie. Profil bas, coincé entre le terrible colonel Fury et Tania Blanks la responsable du projet. La Frigide dame de fer le maintenait sous sa coupe.

Ce matin là, il vérifiait des infos sur son ordinateur, il manqua de s'étouffer de rire en regardant les dernières arrivées venant d'europe de l'est. Il y avait là la moitié de la colonie mutante russe qui avait immigré en moins de 2 semaines. Bon, pas tout à fait...

Et oui, le Colonel Gorky avait supervisé la brigade de répression mutante du KGB pendant près de 15 ans. Et tous ces noms commençaient à lui donner une idée pour s'en sortir. Il se refusait à donner des noms aux américian, pas par honnêteté, mais, uniquement, parce qu'il était sur qu'il n'obtiendrait rien en échange.

Coup de fil de la frigide mal baisée blonde qui lui servait de patron. Féodor fit semblant de l'écouter. Deux plaintes contre mutants... Et phénomènes inexpliqués. A visiter. Il prit sa canne et son vieux par dessus, la paye de l'état... Il se faisait l'effet dune caricature de Colombo.

L'équipe qu'on lui avait refilé ne servait à rien hormis le mutant qui accélerait les phénomènes urinatoires par contact. tu parles d'une police mutante. Ou était la grande époque de moscou quand mentat lachait ses loups sur la ville. Il emmena Glen le mutant tripoteur de vissie et ses deux gardes du corps, des humains qui servaient autant à le protéger qu'à le surveiller. il s'amusait toujours à leur parlé par télépathie, cela les effrayaient. ils obéissaient mieux.

Il sortit en boitant, sa canne au pommeau ciselé accrocha les néons tristes du couloir de l'immeuble minable ou il vivait. il faudrait bien que cela change.

Boss Nombre de messages : 115 Date d'inscription : 17/09/2006

[HRP- A lire avec une musique posée, si vous avez, "Shinigami Kai", tirée de la B.O de Death Note, c'est parfait. -HRP]

La silhouette avançait, tête baissée contre le vent et la neige qui lui burinait le visage. Un chapeau couvrait sa tête ainsi que le col relevé de son long manteau marron.

Parfois, un passant errant venait brisé la monotonie de sa marche silencieuse. Une marche silencieuse et nocturne que le ronronnement d'un moteur pourfendait de sa technologie, et accessoirement, de ses phares ...

Arrivé à l'embranchement de la 3ème avenue de Boston, l'individu tourna à droite et pénétra à l'intérieur du premier building qui se présentait à lui. La porte claqua derrière lui sans un bruit.

A l'intérieur, l'homme, âgé d'une quarantaine d'années à vue d'oeil ôta son couvre-chef. Son visage était fin mais fatigué, plein de vie mais las. Il prit l'ascenseur sans croiser personne et déposa son chapeau sur le premier porte-manteau qui se présentait à lui, par dessus son long manteau, puis tourna la poignée d'une autre porte. Elle était d'ailleurs dotée d'une vitre glacée à la manière des détectives privés que l'on voit dans les thrillers, au cinéma.

Une voix fluette l'accueillit alors qu'il posait un pied dans la pièce suivante.

Alors, la pêche a été bonne ?

Ah mais ta gu**le Guizmo ...

Soupira l'étrange individu.

Oh ... Ça a pas l'air.

Insista le dénommé Guizmo, un jeune homme plus jeune que son camarade. Brun, les yeux verts fuyants et les lèvres armées d'une terrible mimique très ... désopilante.

Je te l'avais dit d'y aller directement, ça coûte rien non ?

T'as une drôle de façon de voir les choses, je te rappelle quand même qu'ils ont renforcé les systèmes de sécurité depuis le dernier bordel.

Pourtant, tu as un bon moyen de press...

... Et puis dans tout les cas, même avec mes capacités, il serait bien trop dangereux de m'y introduire.

Coupé dans sa phrase, Guizmo rencherrissa, défendant ainsi âprement son idée première.

tu te fais encore des idées, gros malin ! Laisse-moi au moins finir. Je voulais dire que tu pouvais y accéder plus discrètement, après tout, rien ne t'empêches de t'y présenter banalement, Fletch'.

De son prénom Fletcher, l'homme las s'installa à son bureau, comme à son habitude et laissa son regard vagabonder dans toute la pièce.

Depuis quelques temps déjà, des travaux avaient été effectué au siège de la Mutant Korps. De nouveaux matériels avaient été acheté par les "hautes sphères" de l'organisation et de nombreuses personnes avaient été recruté au cours des derniers mois. Et ce n'était pas pour déplaire à Fletcher Douglas Turner, plus communément appelé "Bomber-man".

Boss Nombre de messages : 115 Date d'inscription : 17/09/2006

Hey, au fait Fletch', j't'ai pas dit, mais j'ai du nouveau, mates-moi ça !

Il lança à son collègue de bureau un journal roulé en cylindre. Ce dernier le rattrapa de justesse, visiblement prit de court.

Fait moi plaisir, arrêtes de m'appeler par ce surnom stupide.

Il déroula l'hebdomadaire. Pour lui, il ne s'agissait qu'un journal totalement banal, du papier gris bon marché.

C'est page 17, la rubrique "Bons plans", lit le petit passage concernant le Saturday Night.

Le Saturday quoi ? Encore un bar de bourrés j'imagine ?

Guizmo gloussa de façon étrange, ce qui eut pour effet de piquer la curiosité de l'inspecteur. Il ouvrit donc le journal à la page indiquée par Guizmo, et commença à lire le court article.

"... Le soir du Nouvel, allez donc jeter un oeil au bar Le Saturday Night ! Réputé pour sa bonne ambiance et l'efficacité des videurs, profitez des célèbres Catacombes lors d'une soirée costumée spéciale. Mais avant, n'oubliez pas de venir écouté les Untitled ! Un petit groupe de musiciens dont l'écoute des morceaux ravira les oreilles de plus d'un ..."

Et alors, qu'est ce qu'il y a de particulier ?

Mais t'as lu, couillon ?! Le groupe de musique !

Fletcher jeta un oeil suspicieux à son ami, il ne comprenait pas où il voulait en venir.

Et bien, la vieillesse fait des ravages à ce que j'vois ! Le chanteur, regarde son nom bon sang !

Aussitôt dit, aussitôt fait, l'Agent Turner se replongea dans les feuilles imprimées et compris enfin où Guizmo voulait en venir.

Ah ! Voilà ! Tu vois, en cherchant un peu, on trouve non ?

Le visage de l'agent mutant du Mutant Korps s'illumina d'un sourire reconnaissant.

Merci vieux ...

'est rien ! Au boulot maintenant !

Les deux compères s'activèrent alors devant leurs écrans d'ordinateurs, en plein travail, la motivation se lisait sur leurs visages.

Boss Nombre de messages : 115 Date d'inscription : 17/09/2006

Flash-back.

~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~

Nous sommes un dimanche, en fin juin de l'année 2030, les oiseaux chantent et le ciel est bleu. Tout est beau, tout est rose, ou presque.

Pas très loin d'ici on entend des cris provenant d'un immeuble. Des gens se disputent dans l'un des nombreux appartements de la ville de Boston ...

Qu'est ce que tu dis ?!

Vociféra Fletcher Douglas Turner à une jeune fille presque terrifiée par la voix rauque de son père.

Il ... Il m'a rien dit de plus !

Cette jeune fille, c'était Kathleen Turner, ou Kate, la soeur d'Alex. Elle était rentrée de New York pour passé quelques jours avec ses parents et son frère. Sortir du cercle vertueux de la grande école qu'elle fréquentait.

Où est-il ?!

Ne cessait de répété son père, visiblement furieux.

M...Mais je n'en sais rien papa ! J'te jure !

En vérité, elle était au courant des intentions de son frère qui avait décidé qu'elle revienne avant de partir, histoire de lui dire au revoir. Pas qu'il comptait ne plus la revoir non, "Juste le temps de trouver cet institut" avait-il dit.

Quel abruti ! Rahhh ... Et tu sais pourquoi il est parti ?

La jeune fille hocha négativement de la tête

Il ne m'a rien dit ...

Fletcher regardait dans le vide. Il réfléchissait. Où avait-il bien pu aller ? A dire vrai, il était au courant des escapades -parfois nocturnes- de son fils et de ses petits jobs de coursier.
En revanche, il n'était absolument pas au courant des capacités mutantes du jeune Alex qui ne venait que très récemment de les découvrir. Et réciproquement, le père n'avait jamais parlé de son pouvoir.

Dans tout les cas, ils auraient tout les deux pu remarqué un détail pour le moins troublant, père et fils utilisaient le soufre.

Pour l'un il ne s'agissait que d'un résidu de téléportation qui n'avait pour lui aucune réelle utilité. Pour l'autre c'était la base du fonctionnement de son pouvoir. Le Bomberman.

Ce n'était, contrairement à ce que laissaient penser les rumeurs sur lui, absolument pas un pouvoir télépathique ni même une pâle copie des plus puissants explosifs car en vérité, il créait avec le soufre ses propres explosifs. Du soufre, il y en a partout, même dans le corps humain, certes en petite quantité mais toujours assez pour faire imploser un bras.

Effrayant, et que se passerait-il, si les deux se rencontraient ?

~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~

Boss Nombre de messages : 115 Date d'inscription : 17/09/2006

Les Mutants Korps avaient un fonctionnement bien particulier. Tout d'abord, bien que comprenant une grande majorité de mutants, de nombreux postes étaient occupés par des humains classiques.
Ceci étant du au fait qu'après le massacre qui eut lieu dans le boston Palace, encore récemment, ils durent occupé les places libres avec ce qu'ils avaient sous la main.

Ces différents employés, si l'on puis dire, étaient disséminés dans de nombreux groupes. Par exemple, Guizmo occupait l'un des postes dédié à la recherche d'information, il n'allait pas sur le terrain, contrairement à son vieil ami Flechter qui lui était justement pratiquement toujours sur le terrain !

Par exemple, lors de sa dernière mission -la protection d'un établissement financier-, Fletcher avait du contacté Guizmo afin de savoir à qui ils avaient à faire, bien que grâce à sa collègue télépathes, ils connaissaient leurs identités. C'est ainsi qu'ils surent avec précision ce que les confréristes faisaient ici.

Malgré leur efficacité, il faut tout de même avouer que les Mutants Korps sont une organisation gouvernementale cachée aux yeux du public. Il n'est en effet pas encore très bien vu que des mutants soient intégrés à la police, mais cela existe, bien entendu.

Tu as envoyé le rapport ?

Demanda Guizmo à son collègue, tandis qu'il croulait lui même sous la paperasse.

Je suis en train de le rédiger.

Fletcher pensait à ce qu'ils avaient vu un peu plus tôt. Alors comme ça, il avait enfin trouvé son fils ? Et dire que même ses connaissances n'avaient pas pu le trouver ... Une question revenait sans cesse dans sa tête. Qu'avait fait Alex pendant tout ce temps ? Après tout, l'institut Charles Xavier était très réputé pour son étroite relation avec les mutants ... L'était-il lui aussi ?

Était-il mutant ?

Boss Nombre de messages : 115 Date d'inscription : 17/09/2006

Le silence était tombé sur le bureau des deux associés tandis que fletcher rédigeait son rapport de mission. La seule lumière qui filtrait dans la pièce était celle de leurs moniteurs respectifs.

Guizmo, quand à lui, naviguait à travers ses diverses applications, notamment web et mails, à la recherche du moindre contact pour une mission en cours, d'un briefing tout neuf qui pourrait arriver à n'importe quel moment ou de tout autre chose.

Force est de constater que la patience portait ses fruits, car un message s'afficha devant les yeux de l'informateur qualifié du Mutant Korps, l'organisation aux mille et une facettes.

Fletcher, un code orange. Sur la 16 ème avenue, un passant qui dit qu'il y a du grabuge dans un bar du coin.

A peine Guizmo avait-il prononcé le mot "orange" que Fletcher était déjà debout à attraper la poignée de la porte, son manteau à peine enfilé .
En forçant l'ouverture de la porte d'ascenseur, il se glissa à l'intérieur alors qu'il finissait de s'habiller et d'accrocher à son oreille un récepteur radio doté d'un micro miniature, le dispositif était presque invisible.

J'y suis, topo Guizmo.

~C'est le bar ... Attend voir ... Saturday Night, ouais, c'est ça~

Celui où se produit le groupe de rock ?

Léger blanc, frustré, Fletcher failli vociféré pour la lenteur de son collègue, qui faisait pourtant de son mieux.

~Oui.~

Combien ?

~D'après nos sources, c'est un rassemblement de mutants qui fout la pagaille, ils sont nombreux, dix, voire 15.~

Sois plus précis, combien ?

Une vingtaine. Ça va être difficile Fletch'.~

L'agent Turner ne répondit pas, il se contenta simplement de sortir de l'ascenseur et de s'engouffrer dans le froid, à la recherche de son véhicule.

Les ordres ?

~Aucun pour le moment, on reste observateurs.~

"Parfait", pensa Fletcher. C'était une occasion inespérée.

[

Bar le saturday Night - Jour de l'An]

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