Couloir menant de chambre en chambre (topic passage éclair)

[<< Chambre de Kitten et Hellan ]


Kitten traversait les couloirs de son pas tranquille, ayant depuis longtemps été semé par Hellan qui avait foncé comme un dératé vers la salle d'entrainement, enthousiasmé par l'idée de se défouler. Ce ne serait pas la dernière fois que le speed l'abandonnait, par simple oubli ou parce qu'il ne pouvait pas rester au pas du tisseur, qui lui se fichait relativement d'être laissé en arrière. Il avait toute confiance en Hellan pour ne pas l'abandonner à un moment crucial si besoin.

Il avait laissé Atout dans la chambre, pas sure qu'une salle d'entrainement soit faite pour un chien, et ce même si son manque de motivation à y aller laissé présager qu'il se trompe de chemin et ne finisse pas forcément à cette fameuse salle. N'importe où - où il ne soit pas convié et attendu - lui semblait aussi bien.

Ca lui donnait aussi un peu de temps seul pour emmagasiner les informations qu'il venait de récolter. Il avait beau formé n superbe duo efficace avec Hellan, par moment il avait besoin d'être seul, sans le mouvement perpétuel de l'autre.

Les couloirs se succédaient autour de lui, tous semblables, froids, mais pas ternes avec les lumières artificiels.

Pas une prison... mais pas la liberté non plus.
Il aurait aimé pouvoir se transformer en ado boudeur et piquer une crise, mais ce n'était pas le genre de comportement qu'il adoptait facilement. D'autant plus qu'au final, la présence d'Hellan rendait cette détention amusante.

Il allait apprendre à faire avec ce qu'il avait sous la main. Donc apprendre à se servir de ses pouvoirs. Il ne savait pas déjà le faire ? Pas l'optique attendue apparemment.

Kitten continua de marcher, les yeux dans le vague.

[ Si personne ne vient chercher Kitten il finira par attérir à la salle d'entrainement, mais toute personne est bienvenue pour l'y amener par la peau des fesses ^^ ]

Edouard, le valet de l'Institut, arriva dans le couloir à la poursuite de Kitten.

- Monsieur, vous ne pouvez pas venir par ici !

Il prit gentiment, mais assez fermement le bras de Kitten, et le fit se retourner.

- C'est le Cerebro qui est là-bas. Personne n'a le droit de s'y rendre, monsieur.

Perdu dans ses pensées, Kitten n'entendit pas arriver le majordome à ses trousses, et manqua sortir de sa peau quand il l'aggripa de sa vieille main rèche. Son premier geste fut de s'arracher à l'étreinte et de reculer d'un pas, fixant le vieil homme d'un regard peu aimable.

" Je n'ai pas vu de sens interdit dans le coin. Pas plus que de panneaux d'indications. "

Il était pourtant sur de l'avoir vu repartir dans une direction différente quand il avait quitté la chambre. Remarque, il devait connaitre tous les tours et les détours de cet institut les yeux fermés , sans risque de faire une promenade de santé comme lui à présent.

" C'est vous qui hantez les couloirs alors et faite le gendarme pour être sur que les braves petits mutants vont dans la bone direction ? "

Hellan se serait maré de le voir si agressif, lui qui pronait mutisme et indifférence. Certes. Mais il y avait des moments où il avait besoin de péter un cable avant de reprendre con calme habituel. Face à ce genre de personnage trop bien inclus dans le décor qui l'avait surpris dans ses pensées.
Et surtout, Hellan n'était pas là en témoin.

" Le cérébro ? et c'est ? "

Edouard regarda le jeune homme dans les yeux.

- Si vous ne voulez pas aller à l'entraînement, Monsieur, très bien, mais vous n'avez pas le droit d'aller au Cerebro. C'est un appareil très puissant qu'utilisait autrefois Charles Xavier, le fondateur de cet institut. Avec cette machine, il pouvait localiser et tuer à distance tous les humains et mutants de la terre. Le Professeur Xavier était un grand télépathe, et un héros.

Xavier ? Comment ne pas avoir entendu parler de lui avec la famille qu'il avait eu ? Très jeune il avait été gargarisé par les faits et les exploits de cet homme, un homme au dessous de tous selon ses parents. Pour lui n'était resté que les faits des livres d'histoire, ainsi que ce que disaient les autres de lui.
Le cérébro... apparement c'était passé à l'as des livres, ou lui n'y avait jamais fait gaffe. PLus surement la deuxième solution d'ailleurs.

N'étant pas télépathe, il n'avait pour cet appareil qu'un intéret plus que limité. Et surtout toute cette révérence qui y était attaché, comme si on parlait du saint père et de son trone... Irrespectueux ? OUi, mais en assumant alors.

" Vous dites que c'est un héros pourtant d'après votre description sa principale fonction était de tuer n'importe qui. Je sais que l'histoire ne reconnait que les vainqueurs mais il est pas un peu sadique votre héros ? "

Kitten haussa les épaules et regarda l'homme avec un air d'enfant sage et perdu.

" Je me suis perdu en y allant. Tellement vide ici...."

Edouard ne se départit pas de son sourire presque paternel.

- Je voulais dire par là que cela démontre à quel point il était puissant, et à quel point il était bon puisqu'il ne l'a jamais fait. Venez, je vais vous accompagner hors de cet endroit.

Edouard baissa la main qui avait brièvement tenu la manche de Kitten. Les lumières étaient moins intenses ici, et d'habitude, les gens comprenaient que cet endroit était probablement interdit... Un peu comme un sanctuaire...

Les yeux mi clos, Kitten regardait le majordome qui ne se déparaillait pas de son faciès souriant et gentiment niais. A aucun moment le jeune homme ne doutait qu'il s'agissait d'un masque, placé ici par l'habitude de discuter avec des jeunes gens dont ni l'amabilité ni la docilité n'était le point fort. Sans quoi il aurait depuis longtemps tué l'un ou l'autre de ces chérubins. Ce qui voulait aussi dire qu'il aurait pu se comporter de manière aussi puérile et stupide qu'il le désirait pour voir si il craquait....
A non, c'était le rôle de Hellan, et de façon naturelle en plus, merveille parmis les merveilles.

Les explications venaient, comme une excuse, sur cette éternelle voix joviale qui aurait été parfaite pour le bercer à l'endormissement.

" Si vous le dites.... "

Le ton manquait de conviction au plus haut point, mais il n'allait pas débattre philo avec lui. Par contre il avait repéré l'endroit, avec ses petites lumières moins flatteuses mais qui le démarquait du reste de la barraque. Il ne serait pas dur d'y revenir.
Un sanctuaire ? Surement, mais quand on est un impi qui n'aime rien de plus que commettre l'anathème...

Kitten n'aimait pas la frustration, d'autant plus qu'il était curieux.... surtout quand quelque chose n'était pas autorisé. Il ne pensait pas à mal - pas spécialement du moins - mais il fallait trouvé de quoi s'occuper en plus des entrainements prévus pour eux ici.

" Allez pépé, elle est où ta salle d'entrainement ? "

Edouard ne releva pas l'insulte de Kitten et se dirigea vers l'escalier.

- Allons, Monsieur. Par ici. Allez à l'étage inférieur.

On était déjà au troisième sous-sol - profondeur minimale obligatoire pour que la sphère du Cerebro ne dépasse pas la surface - et on descendait encore pour se rendre dans la salle d'entraînement.

- Rien ne vous oblige à suivre l'entraînement, d'autant que vous venez d'arriver à l'Institut. Mais au moins, vous saurez comment ça se passe !

INsulte y avait-il ? Et non, juste Kitten fidèle à lui même en utilisant le terme qui lui semblait le plus adapté pour désigner l'homme.
Ok, insulte était plus rapide comme définition.
Repérant les couloirs pour ne pas trop s'y perdre - d'un point de vu extérieur il n'aurait pas cru que l'endroit aille si profond... comment Hellan ne s'était il pas perdu ?

" Moui le dressage en chien de guerre commence dès l'arrivée je vois çà. "

Il se demandait vraiment ce qui serait attendu d'eux. D'autant plus que personne n'avait pris le soin de les tester ou de voir leur capacité à se servir de leur pouvoir ou de leurs capacités physiques, à part Sagamore qui les avait vu s'amuser ensemble.

Tenaient-ils compte de leur casier judiciaire ?
Où ils les balançaient à l'eau pour voir si ils survivaient ?

" Ne vous en faites pas pour moi ALfred, je trouverais la suite tout seul . "

[ Salle d'entrainement ]

- Très bien, Monsieur, répondit Edouard. De toute façon, je me rends aussi à la Salle des Dangers... Aus cas où il y aurait des blessés. Cela n'arrive pas très souvent, mais parfois quelqu'un se fait du mal pendant les entraînements. Et, au fait, Monsieur : Mon nom n'est pas Alfred, mais Edouard. Tâchez de vous en souvenir, Monsieur Kitten.


Edouard devança plus rapidement Kitten dans l'escalier et se rendit en Salle des Dangers.