Envie d'un petit déjeuner ?

New Born Nombre de messages : 25 Age : 38 Date d'inscription : 13/02/2008

Allez savoir pourquoi, il est des gens qui aiment se lever tôt et qui ne connaissent pas le plaisir que l'on peut éprouver à se prélasser dans une couette bien moelleuse, bien au chaud, alors qu'il fait si froid dehors. Elie Powell faisait partie de ces personnes. L'aiguille de son réveil affichait à peine 8h du matin qu'elle était déjà debout, prête à affronter le froid glacial de ce matin, premier janvier de l'année 2031.

La jeune femme se sentait fraîche, elle n'avait même pas les séquelles d'une soirée bien arrosée pour fêter le Nouvel An. Et pour cause, elle ne l'avait pas fêté. Avec qui l'aurait-elle fait d'ailleurs ? Elle avait coupé les ponts avec sa famille et avait débarqué depuis peu à Boston. Ce laps de temps était bien trop court pour s'être fait des connaissances, encore moins des amis...

C'est pour cette raison qu'elle décida de sortir en ville ce matin. Au moins, elle croiserait des gens et verrait des visages. C'était toujours mieux que de rester seule chez soi à discuter avec les murs, n'est-ce pas?

Heureusement, son logement n'était pas loin du centre ville et elle arriva au grand centre commercial de Boston après un quart de marche revigorant. Respirer l'air frais, rien de tel pour la santé.

Elle s'installa à la terasse d'un petit café donnant sur la gallerie et commanda un croissant avec un jus d'orange. En entendant que son petit-déjeuner arrive, Elie remarqua quelque chose d'anormal. Même à ce moment de la journée et à cet époque de l'année, il y aurait du avoir du mouvement dans les rues. Or, c'était le calme plat... Etrange

Elle regarda autour d'elle, un peu perdue et aperçut un homme assez âgé installé à une autre table. Elle se leva et une fois arrivée à sa hauteur, elle lui demanda :

"Excusez-moi, mais vous ne trouvez pas que c'est... anormalement calme ici ?"

A nouveau, la jeune femme regarda autour d'elle. Quelque chose ne tournait décidément pas très rond ce matin...

Nakor s'était, comme à son habitude levé très tôt le matin du premier janvier. Car au vue de son grand âge le vieil homme ne dormait plus beaucoup la nuit, il avait plutôt tendance à dormir un peu l'après midi et très peu la nuit, comme tout les vieillards de ce monde! Comme à son habitude, debout depuis cinq heures du matin comme tous les matins depuis plus de quarante ans déjà, le vieux professeur avait attendu tranquillement devant sa télé, que sept heures arrivent pour aller en ville boire un petit thé matinal, vieux rituel qu'il accomplissait depuis toujours.

Comme il s'en doutait, les rues étaient désertes, car qui serait assez fou ou assez seul pour être debout par ce temps dehors le lendemain d'un jour de fête, et bien la réponse était très simple : quasiment personne. Et ce bien heureusement pour tout les gens qui avaient eu le loisir de fêter dignement le passage à la nouvelle année.

Puis une personne arriva prés du café où Nakor se trouvait, c'était une jolie jeune femme qui semblait un peu dérouté et seule, elle aussi. Elle commanda sa boisson puis l'air hagard, s'approcha de la table du vieillard en posant une question simple. Nakor d'un geste assuré, poussa la chaise qui lui faisait face et invita la jeune femme à s'asseoir

"Je vous en prie, ma chère, asseyez vous ... vous n'allez pas refuser de la compagnie à un vieil homme?"

Puis Nakor glissa un clin d'œil à la demoiselle, et ria tranquillement, un sourire sympathique sur les lèvres puis, il entreprit de répondre à sa question, une fois la femme assise

"Non ma douce enfant, ce n'est pas anormalement calme ici, c'est plutôt normalement calme! Pourquoi voudriez vous qu'aux alentours de huit heures du matin, les gens qui ont passé leurs nuit à faire la fête en bonne compagnies soient déjà dehors en train de déambuler et de vaquer à leurs activités quotidienne? C'est un jour férié, les gens vont dormir tard et ne pas se risquer dans le froid! Si nous sommes tout les deux ici, c'est plutôt parce que nous n'avons trouvé personne pour nous coucher très tard hier soir ... non? Quoi que je me trompe peut être, après tout je ne suis qu'un vieux scientifique qui aime faire des hypothèses farfelues!"

Nakor avait prononcé tout son discours sur un air et un ton neutre pour ne pas froisser la jeune femme, bien qu'il restait une trace d'espièglerie sur le visage du vieil homme qui attendit avec impatience de voir comment la jeune femme allait réagir à tout cela.

New Born Nombre de messages : 25 Age : 38 Date d'inscription : 13/02/2008

Le vieil homme accueillit Elie avec un sourire amical. Il ne s'inquiétait pas davantage de la quiétude matinale du lieu et, qui sait, il avait peut-être raison finalement. Peut-être qu'Elie était devenue trop méfiante avec le temps. Elle se détendit et sourit en retour à son aîné.

"Oui, vous avez probablement raison. Je m'en fais sûrement de trop. Mais que voulez-vous, on voit tellement de drôles de choses de nos jours..."

Elle accepta avec plaisir l'invitation du vieillard et s'assit en face de lui après avoir été récupéré son petit-déjeuner.

"Bien sûr, ça ne me dérange pas. Après tout, c'est moi qui suis venue vous embêter."

Le vieil homme entamma alors la conversation et dans son flot de paroles, un détail attira immédiatement l'attention de la jeune femme. Hormis le fait qu'il avait bien deviné qu'Elie s'était couchée seule la veille. Elle s'exclama :

"Ca alors ! C'est une sacrée coïncidence. Je suis moi aussi une scientifique !"

Elle but une gorgée de son jus d'orange et reprit :

"Vous êtes ici pour un congrès ? Je n'ai pas entendu dire qu'il y en avait un pourtant..."

D'un seul coup, toute méfiance et incertitude s'était envolée. Ils allaient parler sciences et pour Elie, il n'y avait plus que ça qui comptait. Peu importait qu'à quelques rues de là, la ville était en sang du aux évènements de la nuit. Pour l'heure, ils ne le savaient pas encore... Qu'ils profitent encore de leur insouciance tant qu'ils le pouvaient...

Alaya avait besoin d‘air frais. Pour ne pas changer, elle s’était encore disputée avec son aînée, Angela, du coup un vilain pli lui barrait le front. Son pas était rapide et un peu claquant à cause de ses hautes bottes : décidément, elle ne se ferait pas à ce climat ! Pour un peu elle serait nostalgique, c’était un comble quand on débarquait du pays de la Pluie Eternelle, l’Angleterre… En creusant un peu plus son vague-à-l’âme, Alaya se rendit compte que les images grisâtres de Londres s’effaçaient au profit de collines moins vertes, d’un air plus chaud et d’un ciel tendre…La France…Son pays natal… Rrrrrrrrr !!!!!!!!! Merde ! La voilà en train de parler comme une petite vieille toute décrépie ! Manquaient plus que le banc et la canne ! D’où cela pouvait-il lui venir ? C’était comme ces airs entraînants qui ne vous lâchaient plus le chou pendant des lustres. Ouais, un vieil air familier qui vous amenait à la régression…
Soudainement, Alaya releva la tête pour s’arrêter juste après un petit café. Les sens en alerte elle se mit à tourner la tête de tous côtés : le café chaud sortait par bouffées réconfortantes du bâtiment comme un appel irrésistible. Une habitude bien française, si tant était la possibilité de se procurer un délicieux croissant frais. Elle s’engouffra avec délice dans le bâtiment. Et sa bonne humeur revint, illuminant grandement son visage d’un sourire franc. Toute pleine de cet allant tout neuf, elle fit quelques pas pour commander quelque chose de bien brûlant et de stimulant. Un pas, deux pas, puis trois, puis…elle stoppa net son élan. Interdite elle se tourna et interdite fixa attentivement un vieil homme, attablé non loin de là avec une jeune femme. Alaya avait peu l’habitude des convenances et de toute façons s’en fichait royalement. Aussi n’eut-elle aucun complexe à dévisager cet homme, pour l’instant inconnu, quitte à le mettre mal à l’aise. Son pli sur le front se reforma, non pour indiquer de l’inquiétude comme un peu plus tôt mais une intense réflexion. Elle semblait fouiller sa mémoire, en quête d’une révélation visiblement difficile à venir.

« Puis-je vous servir ? », interrompit le serveur dans le dos de la jeune femme.

Un sursaut de panique fit rougeoyer anormalement les prunelles d’Alaya. Elle les ferma aussitôt en espérant que personne n’avait remarqué cette particularité. Sauf si le vieux faisait du zèle…mmmh. Mais de si bonne heure, peu de gens fréquentaient l’endroit. Alaya n’était pas connu pour sa franche camaraderie avec les non-mutants, se faisant peu d’illusions sur leur capacité à accepter qui elle était. Et puis elle était de nature rentre-dedans. Cela tenait à cette incroyable énergie qui habitait son corps. Ce fut donc sans un regard pour le pauvre bouffon derrière elle qu’elle maugréa :

« Ouais, c’est ça, faîtes donc. Un grand crème, deux sucres et un croissant. Et seulement s’il est frais ! »

Ceci dit, elle reporta son attention sur l’intrigante tablée. La jeune femme blonde semblait répondre au vieux. Quand il prit la parole, Alaya eut quelques secondes de réflexion avec de lancer dans un grand cri et en pointant du doigt le vieux monsieur :

« PROVENCE ! »

Rayonnante de joie, elle approcha vivement. Arrivée à la hauteur des deux personnes, elle interrompit leur conversation tant elle était heureuse de sa trouvaille, comme une enfant devant un paquet Bonux.

[En français] « Vous êtes français, non ? Oh, je suis presque sûre que oui ! Cet accent si particulier est difficile à perdre ! C’est vraiment génial de rencontrer un compatriote ! »

Les yeux brillants, elle se tourna vers la jeune femme. Maladroitement, Alaya leva la main dans un salut entre le signe indien et celui de la Reine d’Angleterre. Elle se rendit compte seulement de son impolitesse. En colère contre elle-même, elle se maudit en levant les yeux au ciel. Puis elle reprit en anglais :

« Désolée…Je m’appelle Alaya. Alaya Santini. J’ai cru reconnaître…enfin…j’ai pensé…vous voyez…désolée…bon ben…bonne journée »

Visage fermé, elle s’apprêtait à faire machines arrière. Mais le serveur, se méprenant sans doute sur la spontanéité d’Alaya à rejoindre la table, posa la commande d’Alaya sur la table. Tout souriant, il se tourna vers elle, très satisfait. Mais il battit vite en retraite devant l’air horrifié de cette dernière. Le vide laissé par le serveur laissa Alaya plongée dans une contemplation dépitée de son croissant tout croustillant. Pour se reprendre, elle ferma les yeux une seconde et put se rasséréner de l’image du serveur s’enflammant comme un fétu de paille entre ses mains brûlantes. Quand elle reprit pied dans la réalité, elle était prête à se retirer avec tout la dignité d’une princesse de ce misérable pétrin dans lequel elle s’était si vaillamment plongée.

Nakor fut heureux de voir que la jeune fille acceptait tacitement son invitation, au moins il ne serait pas seul pour une fois et en plus en charmante compagnie, que pouvait on vouloir de plus. le vieux scientifique tiqua à la remarque de la jeune femme sur l 'étrangeté des choses dans lesquelles le monde actuel était plongé, se disant au plus profond de lui que oui en effet un monde ravagé par une guerre entre humains, mutant et mutant n'était pas une chose très normal il y a de ça une quarantaine d'années. Et puis la jeune femme avait à faire à un mutant ce qui était peut être étrange ou peut être pas, Nakor commença à se demander intérieurement s'il n'y avait pas une chance que cette femme soit aussi une mutante, voila qui serait incongrue et intéressant mais la jeune fille s'emporta et le questionna sur les raisons de sa présence ici et sur le fait qu'elle aussi était une scientifique! Nakor était absolument émerveillé et heureux de voir que la science passionnait encore les foules jeunes comme vieux!

"Vous aussi vous êtes une scientifique! Quelle douce coïncidence mon enfant ... mais par les dieux du ciel nous ne nous sommes même pas présenté, je m'appel Nakor ConDoin scientifique de mon état, quand j'étais plus jeune j'ai en effet mené bien des conférences sur la chimie des gènes mutant et sur les caractérisations physiques possibles de celui ci ... mais je suis un peu trop vieux maintenant et je ne suis là que pour y finir tranquillement ma vie, en vie fou décrépi, spécialisé dans l'études cristallographiques des différentes variétés allotropiques des métaux, que je suis et vous ma chère dites moi un peu qu ..."

Puis soudain une voix vive et violente s'exclama dans le café

"PROVENCE !"

Que le diable l'emporte qui pouvait donc hurler ainsi le nom de sa région d'origine ... peut être quelqu'un qui connaissait ce vieil accent trop difficile à faire disparaitre après tant d'années à l'avoir parlé, Nakor se tourna donc vers l'intérieur du café et chercha l'origine du son! Il découvrit vite une jeune femme qui se dirigeait à grand pas vers lui et qui se mit à lui parler en français. La jeune femme semblait heureuse de retrouver un compatriote, si elle ne s'était pas trompée, et elle avait vue juste! Nakor était bien un français de Marseille, la vieille ville du sud de la France! Nakor était tout aussi étonné et heureux de rencontrer une française aux intonations du nord de la france! Nakor allait lui répondre quand la jeune femme se confondus en excuses et resta planté là horrifié de voir la honte qu'elle venait de se prendre à manquer de politesse ainsi, elle allait s'en aller quand Nakor lui attrapa le bras et lui dis en français

"Mais non voyons pas de honte à avoir pour ça mon enfant, assied toi donc!"

Puis reprenant la conversation en anglais il continua

"Veuillez excuser cette jeune trouble fête! Mais j'aurai certainement réagit de la même façon si j'avais était seul et que j'aurai entendu un de nos vieux accents français proche de moi! Et oui je suis de Marseille une vieille et grande ville du sud de la France .... Vous connaissez peut être?"

Puis Nakor termina son inspection des deux jeunes femmes qui étaient avec lui, la nouvelle arrivante semblait avoir était surpris et momentanément étrange quand Nakor lui saisit le bras alors que la jeune scientifique qui lui faisait face portait elle des gants étrange, qui n'était pas du tout fait pour se protéger du froid, Nakor se permit donc d'intervenir avant que quelqu'un reprenne la parole

"Mais il est tout de même étrange de voir qu'en ce froid glacial de ce foutu pays, les gens se permettent de porter ainsi des gants qui ne sont même pas fait pour se proteger du froid au vus de leur épaisseur ... à moins que ce ne soit pour protéger les autres de quelque chose!"

Nakor explosa de rire et s'il avait eu assez de place, il se serait même mis à danser après tout il ne perdait rien à essayer de voir si sa théorie était exact et si le hasard avait décidé de se faire rencontrer des mutants! Nakor regarda son poignée droit, sur lequel il portait un bracelet fait de billes de plomb retenue par un fils de fer alpha pur, cadeaux de sa femme avant quelle ne meurt! Il concentra son pouvoir et étendu son emprise sur les atomes de plombs très stables et dense des billes de son bracelet et accéléra les atomes de fer du fil du bracelet, de sorte que l'excitation brise les liaisons électroniques qui permettait la stabilité du fer et puisse libérer les billes de plombs dans les airs en les faisant tourner autour de son poignée en un cercle de cinq centimètre de rayon autour de son poignée puis attendit une réaction, grandement amusé par son petit tour de passe.

» Petit dejeuner avant les cours