Entrée en matière

C'était quand même une belle journée pour un mois de janvier pourtant précoce. Oui, bien sur il neigeait, mais c'est normal à cette époque de l'année. De plus, la neige tombée s'accumulerait et donnerait au paysage un aspect féerique, irréaliste. Tout serait recouvert de blanc, comme un gâteau couvert de sucre glace. Évidemment, ça ne durerait pas, et s'il ne neigeait pas encore dans les prochains jours, ces petites congères blanches comme le lait se transformerait irrémédiablement en infame gadoue brune. C'est ça la vie.

Eileen regardait par la fenêtre du taxi. Ses parents n'avaient pas pris la peine de venir la reconduire pour son premier jour dans ce nouveau pensionnat à Boston. Et hop ma vieille, monte dans ce taxi et bonjour chez vous. Sur le trottoir, des gens marchaient d'un sens et de l'autre.

Peut-être est-ce que parmi eux il y a une autre personne comme elle, forcée à terminer des études à l'age de 19 ans, alors qu'elle n'avait même pas eu envie de les commencer en premier lieu. Même dans une école loin de la maison, ce sera barbant. Mais peut-être y a t'il une personne exactement dans la même situation qu'elle, et peut-être qu'ils se lieront d'amitié?

Mais Eileen revint rapidement à la réalité. Il y avait autant de chance que quelqu'un, marchant en ce moment sur ce trottoir, soit dans la même position qu'elle, que de chance qu'une de ces personnes gagne à la lotterie en même temps qu'elle ne se fasse frapper par la foudre. C'est ça la vie.

Le taxi effectua un virage à l'approche de la grille d'entrée de l'institut. Après avoir franchi d'immenses grilles et tout plein d'autre machins baroques ou qu'importe, le chauffeur, un afroaméricain pas très bavard décida qu'il n'allait pas plus loin et s'arrêta. Eileen sortit donc du véhicule, paya en laissant un petit pourboire, pris ses affaires et marcha jusqu'aux portes d'entrée de l'institut.

C'est ainsi que deux valises dans la main gauche, une dans la droite et un lourd sac sur le dos, elle pénétra pour la première fois dans l'institut. Elle dut toutefois déposer la valise qu'elle avait dans la main droite pour refermer la porte, et lorsqu'elle voulut la reprendre, elle perdit légèrement l'équilibre. En balancant son bras gauche loin en avant, elle réussit à ne pas tomber, au prix d'avoir eu l'air particulièrement stupide pour le quidam qui serait passé par là.

Ce qui, on dirait, n'était pas le cas.

Eileen observa lentement les détails du grand hall. Ça ressemblait bien à une école, et en même temps, pas vraiment. Peut-être que ce serait mieux que ce qu'elle avait déjà vu ?

"Excusez-moi..." demanda-t-elle à apparamment personne en particulier. Elle espérait juste que quelqu'un serait assez proche pour l'entendre et l'aider dans cete nouvelle arrivée...

(Si quelqu'un pas trop pris par le scénario en cours pouvait me répondre, ça serait bien aimable! )

(HJ - Oh ... Personne viens t'accueillir ... :/ - HJ)

Des bruits de pas dans l'un des couloirs, rapides, mais légers. Le Félin déboula dans le grand Hall tout en diminuant sa course tandis qu'il apercevait quelqu'un. Une jeune femme, pas très grande et plutôt jeune.

Cela dit, ce soir, Le Félin prenait le rythme. Il y en avait des visiteurs ce soir ! pour le premier jour de l'année, il est animé au moins. Et dire que dans le garage il y avait un capharnaüm monstre depuis que les confréristes s'étaient pointés. Dingue ça, il l'avait dit à Edouard pourtant de se méfier ... Mais on écoute jamais assez les conseils de l'homme-chat.

Bref, toujours est-il que le grand matou s'approcha de la nouvelle arrivante avec un grand sourire (et les oreilles toutes pointues), la saluant comme il se doit.

Bienvenue à l'Institut Charles Xavier, établissement pour jeunes surdoués ! Pardonnez mon retard mais ... J'aide le majordome le temps de la soirée et j'avais la tête ailleurs ...

S'excusa Le Félin promptement, avec la mine désolée. Il poursuivit toutefois son affaire.

Je suis Le Félin ! Recruteur à l'Institut, enfin ... pas aujourd'hui, donc j'aide ici.

Puis-je vous aider ?

(HJ: Haha merci, je sais que les gens sont en fin de scénario, mais je me sentais quand même un peu seule!)

Eileen entendit la voix résonner conter les grands murs (apparamment en pierre ou un truc du genre mais de toute manière elle n'y connaissait rien en architecture) du hall de l'institut bien avant qu'elle ne voie à qui elle appartenait. Tout d'abord confuse de l'endroit dont provenait la voix, elle finit par appercevoir un homme à la mine étrange. Même de loin, elle se doutait qu'il y avait quelque chose de louche avec cette personne.

C'est en l'observant plus longtemps qu'elle comprit ce qui ne lui avait pas sauté aux yeux tout d'abord: l'homme avait une tête de chat. Pleine de poil! Et ses mains étaient du même genre.

Eileen se sentit mal de le dévisager ainsi. Après tout, les gens ne fêtent pas le nuovel an partout pareil. Chez elle, ils allaient visiter les cousins ; son oncle se mettait tout le temps ivre et racontait l'anecdote de la partie de chasse où il avait failli tirer sur son fils aîné lorsqu'Mil l'avait pris pour un orignal, et tout le reste de la famille éclatait d'un rire forcé en regardant discrètement sa montre.

Ici, les gens se déguisaient (avec des déguisement très réussis, par ailleurs), probablement pour un bal masqué. Ou pour un rituel sectaire impliquant des danses macabres, des enfants nus et des sacrifices humains. On avait déjà vu à il y a quelques années, au téléjournal... Il n'en fallut pas plus pour que l'imagination d'Eileen s'emballe.

Elle réussit à la réfrenner juste à temps pour se rendre compte que cette idée était ridicule.

" Bonjour! Désolée de déranger tout le monde en plein milieu de votre... fête annuelle, à ce que je vois, mais je suis censée être une nouvelle pensionnaier ici, et je ne connais pas vraiment la procédure..."

En disant cela, elle eu néanmoins encore une fois l'impression qu'il y avait quelque chose de bizarre avec cet homme déguisé en chat...

Eileen pris un temps pour assimiler les informations de l'homme drôlement bien déguisé. Ok pour la clé magnétique qui ouvre les portes. Haute technologie! Mais pas incompréhensible. Non, là où elle bloquait un peu, c'était quand il parlait de dommages causés par les élèves. Pendant un moment, un très court moment, elle se mit à douter, comme si derrière cette remarque se trouvait quelque chose de plus important que ce qui ne parraissait. De plus, l'homme lui avait dit d'un ton entendu, comme si elle devait comprendre l'allusion...

"Hahah d'accord, les bizutages et tout ça... Je parie que dans un pensionnat ça doit pas toujours être de tout repos! On verra bien dans les prochains jours, mais je vous promets de ne pas me mêler à cela!"

Puis, il mentionna le fait qu'elle ne s'était pas présentée. Il aurait été judicieux d'au moins se nommer pour qu'on soit sur qu'elle n'était pas quelqu'un d'autre, mais elle n'y avait pas du tout pensé...

"Je suis Eileen White... J'habitais proche de New-York, mais mes parents m'ont inscrit ici pour que je termine mes études... Alors je présume que c'est ici ma nouvelle maison maintenant, au moins pour un temps...

Recruteur hein? Ça a l'air bien comme travail... Et concrètement, ça consiste en quoi?"

"Et bien, merci infiniment pour cet accueil! Je pense que je vais aller m'installer tout de suite, question de profiter de la fête que vous donnez ce soir... Ou peut-être pas après tout, je suis pas mal fatiguée, je vais peut-être plutôt me reposer... C'est beaucoup d'émotion, quand même, vous ne croyez pas?"

Eileen rit un peu, mais ce n'était pas si drôle que ça et donc elle arrêta rapidement. Elle prit la clé que lui tendait l'homme costumé en regardant si quelque chose y était inscrit, ou s'il y avait un dessin quelconque, par exemple le blason de l'institut... Ensuite, elle reprit lentement ses valises qu'elle avait posé par terre de façon à ne pas perdre l'équilibre, et se dirigea vers ce qui lui semblait être l'est, à vue de nez.

"Merci encore!"

Mais quelque chose la turlupinait encore à propos du costume de l'homme. Au début, elle croyait que c'était un simple masque, mais lorsqu'elle s'était retournée pour lui dire merci, elle pouvait voir qu,il faisait le tour de sa tête...

Une panoplie de mascotte, donc.

-À plus tard! Et merci beaucoup!

Eileen, pas si fatiguée de son voyage que ça, mais avec une grande envie de découvrir sa chambre, jeta un dernier coup d'oeil à l'homme masqué avant de se diriger vers l'endroit indiqué, pour prendre possession de sa chambre et installer ses affaires. Et Dieu sait que ce serait long! Alors autant s'y mettre tout de suite...

Étrange tout de même que personne d'auter ne soit dans le hall, par ce jour de l'an... Ou pouvaient-ils tous être? L'homme avait dit qu'ils montaient... peut-être qu'en attendant ici elle les rencontreraient? Non non. Elle allait s'installer et ensuite on verrait bien...

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