Albaran, le Mangeur d'Âmes

Prénom et nom : Albaran [Albarane] (dit Alban)
Surnom : Le Mangeur d’âme
Age : 22 ans [né le 12 Décembre 2009]
Race : Mutant
Clan: Semble se tourner vers l’Institut, malgré la nature de son pouvoir.

Pouvoir : Albaran est, ce que les spécialistes en occultes appellent, un mangeur d’âme. Le principe est aussi simple que le nom : avaler, gober, se régaler des âmes des autres êtres vivants. C’est très propre et écologique.

L’âme, selon Jésus.
Selon de nombreux courants religieux, l’âme serait « le principal vital, immanent ou transcendant » de tous êtres doués de vie. Elle est souvent définit comme la capacité à ressentir, à s’émouvoir. Par extension, tout élément naturel, par exemple une montagne, peut être investi d'une sorte de conscience avec laquelle il est d'une façon ou d'une autre possible d'interagir. Cette notion d’âme joue un rôle important dans la croyance religieuse : « la mort devient moins mystérieuse. Lorsqu’une personne meurt, son âme la quitte, raison pour laquelle elle devient inerte ; cette âme pourrait alors revenir sous forme de fantôme, ou bien aller vers un Au-delà (un paradis ou un enfer). Concentrant la fonction vitale essentielle, l’âme devient un espoir de vie éternelle de l'essentiel de la personne et rien ne s'oppose même à sa réincarnation.». Ainsi chargée de toutes les vertus, l’âme est alors la face cachée de l’être ; elle devient le moteur de l’action humaine, la capacité à faire le bien et le mal. C’est tordu, mais c’est à peu près ça.

Mais encore, pour la plupart des psychologues (théoriciens, ne les plaçons pas tous dans le même panier), l'âme est l’intériorité de la pensée émotionnelle et mentale. (Relisez bien) Le psychologue envisage même un monde intérieur où les souvenirs, les désirs, les images mentales, la douleur, la souffrance morale et les rêves ont leur champ d’action. Toute cette partie de la psychologie considère la conscience émotionnelle et mentale comme prépondérante sur l’étude du comportement, la psychologie comportementaliste. Il y a, pour le moins, matière à divergences d’opinions.

L’âme, version Albaran.
A présent, vous pouvez oublier tout ce que vous savez sur l’âme et les croyances religieuses cités plus haut. Les psychologues sont des enfants qui ne pensent qu’à comprendre un système sans raisonnement, et les théoriciens de vieux bonhommes que la vodka a rendu un peu cinglés et dérangés sur les bords. Ils prennent de l’ecstasy entre deux cours sur la relation entre Casimir et les violences enfantines et prennent leur parapluie pour le dernier Nimbus 2000. C’est bon ?

L’âme, selon Albaran, c’est une autre histoire. Une histoire d’énergie, de globules rouges et de pokémon science. Techniquement, il serait compliqué pour l’auteur de ses mots d’expliquer le fonctionnement exact de ce don. Disons qu’il s’agit de voler l’oxygène d’un corps pour le transférer dans un autre. Terrifiant non ? Et bien, pas vraiment. Ce n’est pas sans contrepartie, mais nous verrons cela plus tard. Revenons plutôt à notre âme. Du point de vue de notre jeune ami, l’âme est ce qui permet de vivre, et ainsi de penser, de réfléchir, de s’émouvoir, d’imaginer. L’âme, l’oxygène, la vie … (Ce n’est peut être pas aussi idiot que les idées de ces mecs en blanc, mais ça sent tout de même l’arnaque.)

Comment ça marche.
Par on ne sait quel stratagème, Albaran vole la respiration de ses congénères par contact visuel. Inutile de disséquer ses yeux pour en savoir plus, il semblerait qu’un mince rayon transparent vienne faire l’intermédiaire entre le corps de sa victime et celui de l’Aveugle. Votre visage devient blanc, votre corps se bloque, vos poumons se vident, bref : ça à tout de l’étouffement. Il faut juste réussir à briser le contact visuel, de s’échapper de la prison du regard d’Albaran. Ca semble facile et ça l’est d’ailleurs. Mais, en panique, il semblerait que notre cerveau réfléchisse beaucoup moins vite.

Sur le papier, c’est pas mal : pouvoir absorber l’oxygène d’un seul regard, c’est comme voyager en première classe d’un jet direction les caraïbes, avec option jacuzzi et télé dans la chambre. Mais si l’avion est en panne, c’est un problème. De même, Albaran n’est pas un type qui se plait à utiliser son pouvoir à tire-larigot. Et tout ne marche pas immédiatement non plus. Voici une petit liste décrivant les possibilités d’annulation (en partie ou non) du pouvoir :

[X] Il se peut que son cerveau refuse à lier le contact, dans ce cas, rien en fonctionne.

[X] Si la personne sur laquelle le pouvoir agit ne regarde pas Albaran dans les yeux (et sachant qu’il n’a aucune raison de le savoir), vous pouvez jeter le billet de votre première classe dans la poubelle la plus proche.

[X] Techniquement, il est impossible pour Albaran de tuer une personne. Sachant que le mutant aspire l’oxygène, le volume de ses poumons ne peut contenir son propre prélèvement dans l’atmosphère plus celui d’une autre personne.

[X] Physiquement, d’ailleurs, cela l’affaiblit beaucoup. Tendance euphorique dû à la forte dose de O². On a vu mieux comme contrecoup. Allez vous enfoncer une pompe dans la gorge vous ! De plus, la vitesse d’aspiration est extrêmement limitée. Sachant qu’un poumon absorbe environ ½ litre d’air à chaque respiration, Albaran pioche à peu près 1/100 d’oxygène par seconde. Ca semble ridicule comme cela, mais au bout de quelques minutes, on sent les effets secondaires (mal de tête, tournis, etc. …)

[X] Les lunettes de soleils et de vue empêchent toute utilisation du pouvoir. Le rayon est renvoyé ailleurs et rien ne se passe. De même, Albaran est inoffensif lorsqu’il porte ses propres lunettes. Idem depuis une vitre.


C’est bien beau tes bêtises, mais pour la suite ?
Beaucoup se résume à penser que tout cela se fait par « aspiration » et non « transfert ». Les sens se rapprochent, mais si les mots sont différents c’est parce qu’il y a une bonne raison. Une aspiration reviendrait à faire fonctionner ce don dans un sens. Un transfert laisse pas mal de possibilité. Comme contrôler le sens, la concentration, le nombre, etc. …

Aptitudes : Albaran possède des connaissance poussées en littérature, du simple fait que, quand on attend la fin du cours de sport tranquillement installé sur son banc, il en ressort des piles et des piles de bouquin (écrit en braille). Il a lut et relut les classiques, ne les appréciant pas pour leur style mais plus pour leur prestige. De plus, Albaran possède quelques connaissances musicales, notamment à la trompette.

Description physique : Le physique de Albaran exprime parfaitement le contraire de ce qu'il est en vérité. Des airs de mauvais garçon, le tout derrière un sourire qui serait - pense t'on - trop large pour être vrai, un corps un peu tortueux, tant de tatouages pourront le prouver. Du haut de son bon mètre quatre-vingt, il est vrai que le jeune homme n'a pas l'air l'un des plus agréable. Son corps n'use pas d'artifice grossier pour paraître plus imposant - grand Dieu non ! - disons plutôt que les spécificités de son visage n'ont rien pour agrémenter cette vision. Chercher bien, à travers les mèches noirs, certainement trouverez vous quelconque timidité qui viendrait faire rougir ses joues et replier ses mains contre son torse. Albaran est bien loin d'être ce qu'il parait, bien trop loin ... Et s'il sourit, c'est simplement pour se donner une contenance.

Un visage fin, donc, un nez aquilin surmonté de petites lunettes noirs. Derrière, des yeux bleus, un peu tordu, aguichant mais si terrifiant au final. On s'y reflèterait presque, les erreurs en plein dans la face et les défauts alignés consciencieusement. A croire qu'il pourrait vous sucer le sang, ou tout du moins, aspirer votre âme ... C'est le cas, après tout non ? Le front bas, cet air si étrange, mélange du type qui a déjà goûté à tout mais qui se perdrait facilement dans la masse. Des lèvres qu'on aurait pu croire tracer à l'encre de chine, tant elles sont marqués et ces cheveux noirs comme la Mort, la suie ou le fond du tiroir, au choix. Il n'est pas attirant, il est particulier. On ne sait réellement quoi ressentir, peut être de la pitié face à cet homme qui ne voit rien, ou alors pas plus loin que l'obscurité ; peut être une part de compassion pour ce gosse que la vie n'a décidemment pas gâté ; ou alors encore imaginez vous qu'il puisse vous tuer quand vous avez le dos tourné, et dans ce cas là je vous conseille de garder un crucifie près de vous. Ce qui est sûr c'est que son sourire jamais ne s'efface.

Quelques tatouages sur les mains et les épaules, Albaran est un rebelle et un vrai. Bien qu'il n'ait aucun souvenir des couleurs, il fait toujours attention à sa façon de se tenir et, par exemple, de s'habiller. C'est un personnage simple, qui ne cherche pas la gloire par son physique mais sait trouver le bon goût au bon endroit. Fringué comme les grands avec un air de petit. C'est un résumé convaincant.

Signes particuliers :
[X] Aveugle. Porte des lunettes et passe le plus clair de son temps à essayer de se repérer à l’aide des bruits alentours.
[X] Dans les autres cas : laisse tomber.
[X] Fume des cigarettes à la fraise. Si pénurie de fraise, se contente du chocolat.
[X] Utilise pas mal d’antidouleur pour calmer ses migraines. La surdose entraîne quelques dérèglements psychologiques (rien de bien grave : forte envie de taper sur tout le monde, tendance suicidaire et paroles vulgaires en option)
[X] Tatouages multiples sur les mains et les bras. Ils représentent quelques croix et autre croque-mitaine chimériques.
[X] N’en a pas l’air comme ça, mais est très gentil.
[X] Use beaucoup de contact physique avec les autres. C’est pour lui la seule façon de « voir ».

Caractère : Albaran est un homme qu’il est facile de cerner et pour cause. C’est une personne au caractère entier qui répond à des critères connus de tous. S’il se bat pour une cause, c’est bien parce qu’il estime juste, jamais le jeune homme n’aurait osé faire quoi que ce soit qui aurait pu à un moment ou à un autre offenser quelqu’un (trop tard). Ce qu’il hait par-dessus tout, c’est faire du mal et blesser. Autant vous dire que ce n’est pas facile à vivre tous les jours. Oui, car Albaran n’est pas une personne des plus courageuse, quoi que pas lâche pour six sous. Même si sa détermination n’a aucune limite, il lui arrive bien souvent d’abandonner une idée en cours, non pas par peur de mal faire, mais plutôt par soucis des grandeurs. Il a tendance à viser bien trop haut par rapport à sa capacité. Il en oublierait même qu’il est aveugle.

Albaran est quelqu’un de doux et généreux près à tout pour aider et protéger, même si son apparence extérieure laisse à désirer. La justice et la paix sont pour lui des choses si importantes qu’elles passent même avant sa propre personne (à défaut d’être Jésus, il est juste lui-même). Nombre sont ceux qui lui rappellent, d’ailleurs. Il lui arrive souvent d’être bien trop sensible et bien trop manipulé mais il est rapide de comprendre que l’on peut compter sur lui. Albaran reste une personne d’une immense morale et sagesse. C’est un large d’esprit ouvert sur le monde, et simple comme le mur blanc d’un hôpital. De loin, il semble terne, distrait, certainement agressif et angoissant – surtout lorsque l’on tombe sur ses yeux – mais ce ne sont que des préjugés qui lui portent préjudice. Un cœur en or et un esprit raisonnable, voilà de quoi le jeune homme est fait. S’il agit, c’est uniquement pour les autres, à croire que ses idées et sa manière de pensée ne lui appartiennent pas. Même si Albaran a appris à se débrouiller par lui-même, il ne supporte pas qu’on lui porte assistance. Je sais me démerder, je ne suis plus un gosse.

Instable. C’est l’autre mot qui contraste par rapport au jeune homme. Les antidouleurs en forte dose le rendent parfois agressif, parfois léger et un peu béat. Personne ne sait réellement ce qui va arriver une fois que la piquouze s’enfonce dans sa peau. Albaran va-t-il reprendre son calme ? Explosé ? De quoi ? De bonheur ? De colère ? Dans ces rares cas, son regard ainsi que son comportement sont indéchiffrables, incompréhensibles. Peut être va-t-il vous agresser pour une idiotie, alors qu’il s’en passerait en réalité volontiers. Peut être même va-t-il aller se frapper la tête contre un mur, histoire de passer le temps. Dans tout les cas, mieux vaut l’éviter.

Ambitions : Pas grand chose, juste la paix dans le monde avec des pâquerettes et des T-Shirt roses.

Comme tu l'imagine le fait de pouvoir "aspirer tout l'oxygène du corps d'une personne simplement en la regardant dans les yeux" est un pouvoir trop puissant pour ne pas avoir de contrepartie.
Je voudrait donc que tu précise quelque point:
Que se passe-t-il au niveau physique et/ou psychologique après qu'Albaran ai utilisé son pouvoir??
A quelle vitesse se fait l'aspiration ?(en combien de temps, la victime tombe dans les pommes? en combien de temps elle reste dans le coma après?....)

D'autre précisions sont aussi a apporter:
D'après ce que j'ai compris l'absorption se fait via un faisceau transparent...
Donc normalement elle ne peut se faire à travers une vitre (logique non l'oxygène ne pouvant traverser le verre..
Par contre qu'en serait-il pour quelqu'un qui porte des lunettes de vue (l'absorption se fait-elle via les yeux ou par tout le corps?)

Tu dit que l'absorption s'arrête si le contact visuelle est brisé, s'agit-il du fait que Albaran voit le corps de sa victime ou ses yeux?


Ah oui une dernière question, tu parle de "lAveugle" dans la description de ton pouvoir, j'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'Albaran, est-ce exacte?

Je précise que ce pouvoir est pour l'instant trop puissant et surtout trop "mortel" pour être accepté tel que je l'ai compris. Ces question ont donc pour but de définir des limites "raisonnable afin de rendre le jeu possible.

Bien sûr =)

Alors ... *se frotte les mains*
Physiquement, Albaran a autant de mal à respirer que sa "victime". (Disons que envoyer plus d'oxygène dans un corps que les poumons peuvent en contenir, ça à l'art de vous affaiblir.) Psychologiquement, c'est une autre paire de manche =) Tout sera expliqué dans l'histoire, mais il déteste faire du mal à quelqu'un (voir le caractère).

A quelle vitesse, ça ... très lentement au début, j'imagine. (D'ailleurs, j'ai commis une erreur : il ne peut pas tuer. Ses poumons ne sont pas assez grands pour acceuillir l'oxygène que son corps a prélever + celui d'une autre personne.)

L'idée de la vitre me pose un problème. Si Albaran ne peut pas utiliser son pouvoir quand il porte ses lunettes (et oui, c'est un aveugle), pourquoi le pourrait il via une vitre ... ?
Donc, là dessus, non, c'est clair.

Ah, et quand je parle de "contact visuel" brisé, il s'agit du regard.

Je vais t'embeter un petit peu encore et après j'attendrais la suite de la fiche :
Par contre qu'en serait-il pour quelqu'un qui porte des lunettes de vue (l'absorption se fait-elle via les yeux ou par tout le corps?)

Et est ce si l'autre ne le regarde pas il peut absorber son oxygène?
A ce moment quel serait ses possibilités sur quelqu'un qui porte des lunettes de soleil?

Embête moi, embête moi ... =)

Pour quelqu'un qui porte des lunettes, ce serait pareil que si Albaran portait des lunettes : pas possible.
Si l'autre ne le regarde pas, et c'est marqué il me semble, c'est impossible aussi.
Et pour quelqu'un qui porte des lunettes de soleil, c'est la même rengaine. Le verre protège, c'est le principal obstacle.



Je vais résumer tout cela dans une liste, ce sera plus simple. =)

Bienvenido à tijuana, Albaran ^^

J'aime bcp la fiche et l'écriture, bon courage et finis nous ça vite. XD

Merci m'sieur ! =)
Bon, comme j'ai pas de place pour l'histoire (*nyaaaaaaaaah*), je la poste à la suite ...



Histoire : Tu n'as pas même quelques piges, mais la pierre qui tombe du haut de ton immeuble te fracasse la tête sans pitié. Fracasser, est ce vraiment le mot ? Non, te pourris la vie, la rends plus détestable encore qu'elle ne l'était, ruine ton avenir, massacre tes espoirs. Rêve plus des grands espaces, tu ne seras jamais pilote. Les belles blondes qui t'accueillent les yeux brillants, ce ne sera pas pour toi ; finit le café entre deux vols à Caracas (tu ne verras même pas Caracas).

Tu as vu, tu ne verras plus jamais. A croire qu'il n'y avait rien à voir.
Ton histoire, c'est un peu la vie en "Black and White".



6 ans. L’âge utopique. T’as rien d’autre à faire que de laisser tes doigts courir le long des murs. Tu salopes la peinture de papa, le papa te demande gentiment de bien vouloir garder tes mains dans les poches et toi tu ne dis rien, tu reprends ton ascension vers le noir. Le noir, rien que le noir, après tout tu ne vois que cela, le noir, un grand noir. Le black comme disent les Mexicains fraîchement débarqués. Le gosse du cinquième étage du troisième immeuble de la quatrième rue a des rêves plein la tête et rien de concret entre les mains. Enfin si, peut être : la fourrure de ton chien Poppy, une sympathique aide qui ne pense qu’à te renifler le derrière quand t’as le dos tourné. Heureusement qu’il est là celui là, sans quoi les matinées à chercher les bords de la table histoire de ne pas s’arracher la tête auraient été sans importance. T’as six ans, mais tu croques déjà la vie avec toutes tes dents de lait. A l’échelle de l’univers, tu sors tout juste du ventre chaud de ta mère mais t’en a rien à faire. Tu tâtes un peu tout, tu récupères les odeurs et les sons, on t’apprend à vivre sans tes beaux yeux bleus. Encore un truc qui sert à rien, tiens. Tant pis, t’as encore le temps.



10 ans. L’âge con. Tu commences à comprendre ce que les mères de tes amis racontent tout bas. Ce n’est pas la pierre qui t’a tué, c’est la science et l’évolution. Des armes de chacals, ça. Elles ne préviennent pas et viennent frapper où bon leur semble ; ton cerveau devait leur sembler appétissant. Tu n’en sais rien, mais ce qui est sûr, c’est que tu te balades les lunettes sur le nez, un peu hésitant. Les parents te courent après comme derrière un gosse de trois ans, mais toi tu marches et tu ne t’arrêterais pour rien au monde. Tu ne dois rien à personne, pas même à ceux qui t’ont élevé avec amour. T’es aveugle, pas stupide, tu sais que maintenant c’est foutu et que tu les auras sur ton dos jusqu’à la fin de tes jours. Or tu n’as pas envie que tes jours s’arrêtent comme ça. Alors tu t’énerves, tu casses tout, tu fais pleurer ta mère et hurler ton père. Mais après tout : qu’est ce que t’en as à foutre ? Tu ne vois pas les larmes de ta maternel et ton père n’est qu’un minuscule bruit par rapport à ta collection. Tu glisses toujours à la seizième marche de ton escalier et la voisine du dessus te regarde avec autant de considération que les chats qu’elle nourrit. Tu sens enfin que le monde est injuste et tu as envie de sortir de ta bulle. C’est normal, tu es un enfant …

Depuis longtemps, tu écoutes les morceaux de Led Zepp’, ça fait tant de temps mais ça n’a pas perdu une ride. Y’a Ray Charles qui accompagne tes pas jusqu’au piano familial ; tu les laisses couler sur les touches black, mais tu n’as pas la fibre artistique. Toi ton truc, c’est écouter. On t’offre une trompette, t’en joue, ils sont contents, tant mieux. Les murs blancs de ta chambre n’ont pas changé depuis douze ans, pas un cadre, pas un dessin. T’as déjà pris un crayon dans tes mains, mais c’était pour faire comme les autres. Tu ne sais même pas t’en servir, à vrai dire, tu ne sais rien encore. Mais ce qui t’attend est pire.



16 ans. L’âge bâtard, tu n’as plus d’excuse mais personne ne te prend au sérieux. Les quatre murs de l’appart’ ne te suffisent plus, tu veux ‘regarder’ ailleurs. Seule ton instinct t’encourage, les adultes rigolent ou restent silencieux. Tu insistes. Ca ne les fait plus rire. Ils te parlent de mort et d’errance, de difficulté et de mauvaise idée. Tu les envois chier. Je m’appelle Albaran et je vous emmerde.

Je ne pense pas que cette fugue fut le début de tout, mais quand même. J’ai alors trouvé refuge chez une femme que les années avaient rendu folle et quelque peu dérangé. Elle me parlait bizarrement, c’est vrai. Des histoires de loups et de fille à tête rouge, des monstres hideux qui se cachent sous les lits aux petites fées aux yeux ronds qui dansent avec grâce. Elle me faisait voir même des minces flammèches qui s'élevaient dans l'atmosphère nocturne; multicolores, qui ondulaient dans le vide, sans support aucun, tournoyaient autour de moi comme des poissons tropicaux piqués de curiosité. Leurs teintes chatoyantes, leurs formes étranges, leurs mouvements subtils, souples, sensuels même, hypnotisaient mon regard depuis longtemps inutile. Elle me racontait les couleurs, les formes, la vie. Je touchais de tout et tout réussissait à me toucher. Même jusqu’au crâne qu’elle me plaça entre les mains. J’aimais bien cette vieille folle. Je crois qu’elle avait même compris jusqu’au sens de ma mutation. Elle me laissait aller là où je le souhaitais et ne m’aidais que quand je le demandais, c'est-à-dire rarement. J’aime bien me débrouiller seul. C’est plus marrant.

Rentrée scolaire.
Je vous rappelle que j’ai quitté l’antre de papa et maman pour le lycée pour ‘voyant’ de Boston. Plutôt sympas, faut dire. Entre deux pauses nesquik, les gens m’observent avec un peu de recul mais lorsque je me retrouve dans l’intimité des vingt cinq élèves de ma classe tout va pour le mieux. Il y a cette fille qui se sent obligé de m’aider. Elle me parle, parfois je ne comprends pas tout. Elle me parle du Canada, de son père qui habite au Japon, de paysage que je n’ai jamais vu et que je ne verrais jamais. Moi, je lis, j’écoute, j’apprends, je découvre. On m’a montré ce qu’est la vie était, tout simplement. De ma mutation, je n’ai pas retenu grand-chose. Peut être que derrière mes lunettes, je voyais leurs âmes en white, moi dont la vie était black. Et un jour, une mauvaise manip’, mes lunettes qui tombent sur le sol et cette fille qui hurle … qui hurle … qui hurle … qui…



22 ans. L’âge des principes. On t’a pardonné. Toi pas. T’as toujours ton sac sur le dos mais t’as quitté le chaud foyer pour les rues inquiétantes de Boston. T’as rien à dire, rien à faire. Tu traînes tes pattes dans la ville en évitant les lampadaires. Tu siffles Lep Zepp’ entre deux virages. Mais t’as surtout peur de ne pas passer l’hiver. T’entends des trucs aux infos. Des gens qui sont comme toi. Waaaah, l’arnaque, c’est quoi c’t’histoire ? Bah tant mieux en même temps, on partagera la haine.

Et notre vie Black and White.

Ne t'inquiète pas, une fois que tout sera fini on fera un peu de ménage pour que tes messages soient à la suite les uns des autres

Okay =)

Voilà, j'ai finit.
(Quelques doutes pour l'histoire ...)

Pour moi il n'y a aucun problème, sache tout de même que dans le jeun il faudra écrire au passé et à la troisième personne (pour l'histoire je ne vais pas t'envoyer la pierre, parce que vu ma fiche ce serait l'hôpital qui se fout de la charité)

Je vais me faire le plaisir d'utiliser encore une fois l'image qui tue.



PS ah oui n'oublie pas de mettre une lien vers ta fiche dans ta signature, c'est beaucoup plus pratique et ça ne te coute rien.

Voui, c'était juste une exception pour la bio.
Merchi bien m'sieur =)

[ah et j'ai oublié de remercier miss Halaban pour les précisions apportées sur l'oxygène ]

Je te met dans le groupe institut, pour le principe