Dura lex sed... non mea lex.

[La loi est dure mais... ce n'est pas ma loi.]


Anaïmon faisait le tour du centre commercial dans une sérénité toute relative. Bottines rouges, jupette noire surplombée d'une chemise écarlate, et chew-gum explosant tantôt au bord de ses lèvres, elle se fondait à merveille parmi les attroupements de jeunes femelles qui cherchaient le dernier produit tendance. Mais la similitutde entre Anaïmon et les autres s'arrêtaient là, elle ne marchait pas l'air arrogant avec une bande de copines jasant à ses côtés, elle avançait seule, les yeux vrillant le sol, comme si les relevait lui aurait été mortel.

Pas de têtes connues autour d'elle, elle ne sut si c'était une bonne chose ou non. Cela ne faisait pas de mal de discuter de temps en temps. Mais avec sa chance, elle tomberait sur une ancienne connaissance de lycée qui lui demanderait pourquoi elle avait disparu, ou sur un élève de l'institut Xavier.

L'institut... Elle n'avait rien contre eux, mais leur façon de se prendre pour les garants de la paix et de la morale l'exaspéraient parfois, même si elle se doutait qu'elle avait peut-être une image un peu faussée de ces jeunes gens : elle faisait partie du camp adverse, et à ce titre, ils étaient naturellement prédisposés à se fustiger.

Elle venait de passer devant un kiosque rempli d'MP5 quand sa pensée éclata comme une bulle de savon pour regarder ces petites merveilles de la technologie : léger, discret, avec une mémoire défiant les rêves les plus fous.
Elle soupira, le prix, lui, rivalisait avec ses pires cauchemars.

Mais elle en prit un exemplaire dans la main et se remit à marcher. Elle réfléchissait : si elle le rangeait dans sa poche et qu'au moment de passer la sortie elle se métamorphosait en statue de sel, l'alarme ne se déclencherait pas ! Et il y avait tant de monde, quelqu'un ferait-il attention à cette seconde de transformation ? Autant ils croieraient avoir eu la berlue.

Stupid girl ! Il y a des caméras de surveillance partout, et le ralenti, ça existe... En outre, elle songea que même si ses habits suivaient sa métamorphose, il n'était pas dit qu'un appareil technologique en fasse de même, sa structure était autrement plus compliquée !

* Tout ce que tu vas réussir à faire, c'est déclenché l'alarme sous ta forme mutante, imbécile ! *

se gifla-t-elle mentalement. Mais elle avait mis le MP5 dans sa poche et se dirigeait vers la sortie, les bornes du magazin était visible.

* Fais demi-tour, fais demi-tour, cela ne marchera pas ! *

Si seulement elle arrivait assez à maîtriser son pouvoir pour ne transformer que sa main qui serrait l'objet dans sa poche, mais non, c'était tout ou rien.

* Cela ne marchera pas !*


Elle n'était plus qu'à deux pas, elle allait passer mais planta net, les lèvres pincées et anxieuses. Elle fit volte-face en sortant le MP5 de sa poche : comme elle était stupide ! Si un jour elle devait se faire prendre pour avoir utilisé son pouvoir de mutant, il ne fallait pas que ce soit pour une bricole de ce genre !

Elle retournait vers le rayon où elle avait trouvé cet objet, espérant que personne n'avait remarqué son petit manège, en particulier les vigiles. Quoique pour sa défence, elle n'avait pas succombé au mal, non ? Enfin, elle n'avait pas succombé parce qu'elle ne s'était pas sentie capable de s'en sortir sans se faire prendre. Mais dans le cas contraire, elle serait déjà entrain de télécharger quelques nouveaux films illégalement sans le moindre problème de conscience...

(HJ - Tu m'excuseras de ne pas pouvoir tenir ton rythme de postage longtemps, je le crains :/ Gomen - HJ)

Charles Xavier était un sale emmerdeur de première, un gros con sorti de nul part qui se la pétait avec ses dons de mes deux.

Alfonso avait adoptait un ton pour le moins surprenant, un peu comme celui-ci du type bourré qui en veut à la Terre entière à propos d'un "vidage de bouteille trop rapide". La touche d'alcool en moins.

La bête vociféra sans vraiment se retenir.

Ce fumier a eut la bonne idée d'ouvrir sa gueule au mauvais moment alors que Lensher arrivait petit à petit à ses fins.

C'est à cause de sa connerie de théorie de dégénéré qu'on est tous dans un merdier pas possible. Vu qu'évidement, ses idées débiles sont contagieuses.

L'orage passé, il grogna un bon coup, scrutant du coin de l'œil les allées et venues des clients du magasin.

C'est bien pour ça que j'emmerde le gouvernements et leurs cols blancs. On va s'marrer en tout cas, avec tout le bordel qu'il y a en ville en ce moment, les médias vont se régaler.

C'moi qui l'dit.

L'oeil de Stubbird luisait d'une lueur inquiétante, un sourire satisfait accroché sur ses lèvres. Ah, le casse qui avait bien fonctionné il y a quelques heures, malgré la perte de Dragomir. Et puis il y avait cet espèce de baston au Saturday Night dont le vieux ripoux avait eu vent.
Il allait encore falloir prendre soin de bambins confréristes, qui s'étaient frottés à plus fort qu'eux dans le bar, à l'aube. Encore un boulot de baby sitter qui n'était pas au goût du ripoux. Pouah.

[ hj : Anaïmon tu m'avais invité à venir donc me voilà ]

Ca faisait un petit moment déjà que le jeune japonais Makoto Oogami se baladait à boston, se baladait.... comment pourrait on l'imaginer se balader? Makoto était plus perdu que jamais, dans une ville infester de personnes hostiles. Ca faisait un bou de temps qu'il avait jeté le plan que lui avait donné le Psy, s'il avait suivit ses conseilles ça ferait bien longtemps qu'il serait au porte de l'institue Xavier. Mais le jeune nippon n'aimait pas que qui que ce soit lui dicte son avenir. Il avait pourtant écouté ce qu'il avait raconté sur ce que les gens pensait des mutants et sur ce groupe nommé la confrérie... Totalement étranger à l'histoire même qui pendant de nombreuses années avait forgé cette idée du mutant dangereux. Il ne savait pas non plus qui était ce Xavier, et cette confrérie, qu'était ce donc? un refuge? un clan? une bande de racaille? en tout cas mieux que cette institue utopique. Enfin c'est ce qu'il s'imaginait..

Makoto apres avoir marché un bon moment se retrouva au centre commercial. Ca premiere impression fut l'étonnement, dans son village inutile de chercher un magasin ouvert le jour de l'an, et lui pendant les fête aurait été au temple à prier les esprits et à repoussé les démon de l'année passée... le jeune Oogami était l'héritier d'un temple nippon vénérant le Kami du mot, une vieille légende qui avait parcouru tout le Japon. Makoto n'était plus dans son village il n'avait pas envie de s'en rappeler, pas plus des personnes qu'il avait abandonné là bas.

Il marchait habiller de sa tenu d'écolier japonais, détachée, la chemise sortant. Les mains dans les poches, fronçant des sourcils comme à son habitude, il portait sur son dos sa guitare électrique empaqueté dans un sac noir, et un balluchons contenant ses papiers et les quelques affaires dont ils avaient besoin pour se changer.

La technologie environnante le changeait de son village, il regardait ça d'un air méfiant, sans pour autant y craindre quoi que ce soit. Alors qu'il marchait son regard sur deux étranges personnages. L'un était une jeune fille d'une vingtaine d'année ou moins et l'autre semblait etre la caricature d'un mafieux sortit tout droit d'un film, apparemment ces deux là était faché ou plutot exposé à leur maniere leur point de vu. Makoto s'approcha sans vouloir interféré, juste entendre, non pas par curiosité mais par nécessité. Il lui fallait trouvé un endroit au beau milieu d'une ville inconnue, et le japonais se doutait que demander au premier venu où se trouvait cette confrérie de mutants comme ils les appelaient, n'aurait pas été bien perçu. Peut etre était ce deux radicaux qui mentionnerait où se réunissent ces felons de mutants...

Alors qu'il s'approchait il sentit comme une sensation étrange mais ne changea pas son regard, ce n'est pas le premiere fois qu'il se sentait étrange, ce qui l'avait étonné c'est que ça faisait un moment qu'il était à Boston et qu'il n'avait pas encore fait de projection Astrale, car telle était son pouvoir de mutant, qu'il ne contrôlait pas quand il allait l'utiliser. Il entendit les deux personnes parler de mutants puis de Xavier, là rien n'était bizard car deux extremistes aurait tres bien pu aborder les mêmes sujets, mais leurs arguments eux fit réagir Makoto Oogami, ils défendaient certains mutants par rapport à d'autres, le mafieux semblait avoir une réputations, apparemment ces deux là n'avait rien du commun des mortels. Deux mutants se dressaient devant lui. Makoto allait il les aborder, non il se contentait de les fixer fronçant des sourcils.

Etait ils des confreristes? pourraient il le renseigner? deux questions qui restaient en suspend, Makoto était suffisamment prets pour qu'ils le remarquent... ce n'était qu'une question de temps. Il fixait la jeune fille qui parlait suffisemment fort por qu'on la remarque.

*Parle plus fort on ne t'entend pas...*

Se disait il, quant au maffieux avait l'aire de bien s'amuser face à la conviction de la jeune fille. Makoto s'avança encore n'étant plus qu'a un mètre et demi du groupe. Il posa son sac le retenant d'une main ferme. S'il avait attendu peut etre aurait ils laissé sa chance passé d'en savoir un peu plus.

"Mutants?" il le dit sans hésitation, suffisemment fort pour que les deux partit l'entende, mais pas assez pour se faire remarquer de la foule bruyante, toujours sourcil froncé.

Elle rougit : ce serait plus dur que prévu, le mutant aux airs de mafieux ne la prenait pas au sérieux. Quoi de plus logique au fond ? Mais elle était partagée entre la patience et la hâte. Elle savait pertinnement qu'on obtenait rien en fonçant tête baissée, mais l'ennui était le plus fort en cet période de sa vie. Tout ce temps qu'elle perdait, qui s'émiettait à l'image de la statue de sel qu'elle devenait, la rendait imprudente, son caractère impulsif prenait le dessus.

Elle ne pouvait même pas lui montrer de quoi elle était capable, elle allait rétorquer qu'il hésiterait moins s'il voyait que... S'il voyait que quoi ? Qu'elle se transformait en un tas de sable qui se dispersait au moindre choc ? Elle l'entendait déjà rire à gorge déployée... Mais son pouvoir pouvait certainement être utile dans certaines circonstances... Admettons que l'eau des pattes se mettent à bouillir mais qu'il n'y ait pas de sel, son talent serait on ne peut plus le bienvenu !

* Ma fille, chasse ces idées stupides de ta tête ! * se dit-elle, légèrement énervée.

Mais ils avaient été interrompus par un nouveau venu. Anaïmon se tourna vers lui et le dévisagea. Inconnu au bataillon, qui était-ce donc ?

"Mutant ? C'est comme ça qu'on dit bonjour par chez toi ?"

répliqua-t-elle d'un ton vexé mais cependant assez bas pour éviter d'attirer l'attention de tout le beau monde qui les entourait.

"Je n'aimerais pas être mal polie, alors mutant aussi !"

ajouta-t-elle, ironique, les lèvres pliées dans un rictus boudeur. Elle ne voulait pas être désagréable, elle attendait seulement de savoir à qui elle avait à faire. Un autre mutant comme eux ? Ou un petit humain fouteur de caca ? Elle songea qu'elle n'avait pas accès à ses pouvoirs, mais elle avait l'impression qu'Alfonso serait assez méfiant pour deux.

Makoto senti que le grand gaillard se méfiait de lui, mais qu'en avait il a faire... il cherchait la confrérie, pas à faire copain avec le premier mutant venu. Le maffieux le dévisageait, le japonnais se contentait de lui lancer un regard froid, toujours sourcils froncés comme s'il était aggacé par l'attitude de ces deux là.

Puis vint la reflection de la jeune fille, c'est vrais qu'il aurait tres bien pu dire bonjour, mais était ce réellement le lieu de faire des politesses, au moins la réponse était clair leur état, leur réflexions les trahissaient suffisement pour certifier qu'ils étaient comme lui.

Majoto ne connaissait pas les conflit entre la confrérie et l'institue, le psy n'avait dit qu'ils n'étaient en bon therme, ce qui au sens d'un étranger ne voullait absoluement rien dire. De toute maniere Makoto ne contait pas hésité sur sa question et c'est ce qu'il fait.

"La confrérie... où se tient elle?"

Le regard sévrere du jeune mutant insouciant se jetait sur les deux compère, quand à son ton restait certain et sûr.Malheureusement pour lui posé comme ça la question parraissait désinvolte et pouvait faire croire à une certaine hostilité de sa part. Quand à la jeune fille il lui jeta un regard non pas froid, ni même amical, comme quelqu'un de surpris, mais en un cour instant trop cour pour laissez croire qu'il avait été intimidé.

Il se repris peut etre pensant qu'il s'y était mal pris, mais son regard restait on ne peu plus serieux, il baissa d'un ton et dit en baissant du regard.

"Bonjour..."

Un petit moment de silence et son regard revint se poser sur les deux mutant.Makoto parlait suffisemment bien anglais pour etre compris, et ne semblait n'avoir aucune difficulté à s'exprimer. Le japonais retait fixe, ses cheuveux noir en bataille copifé en arriere, le teint pale grisé.

Tssss. allons bon, ce bridé là en avait des idées. Il ne croyait tout de même pas que papy Alfonso allait lui indiquer gentillement où se trouvait l'un des plus important centre de mutants edeBoston ? ou si ce n'était pas le plus important, le plus ... dangereux ?

Va chier, le bridé. C'est quoi ton problème exactement ?

Cracha Alfonso, visiblement légèrement remonté.

Qu'est ce que tu veux à la Confrérie ? Si c'est pour les autographes, tu peux dégagé d'ma vue, et presto, vu ?

Le regard de Pitbull du ripoux en disait long. Soit ce type s'expliquait, soit il avait tout intérêt à se faire discret, parole de Stubbird.
déjà, rien que la dégaine du japonais exaspérait le 'ricain au plus haut point.

Pour lui, ce "puceau décérébré", comme il l'aurait dit, était juste un p'tit connard de seconde zone, un de ces types qui se la pètent quand ils sont à 10 mais qui font dans leur froc quand ils sont seuls devant le danger. Cela dit, Alfonso osait espéré pour ce gars que ce n'était pas le cas, il aurait pitié de lui sinon ... Allons allons ... Alfonso un peu à vif ? point du tout.

Et accouche, le mioche, avant que je doive te changer tes couches.

[HRP - Excusez pour la taille, pas d'inspiration ce soir .... :/ Et Makoto, ne prend pas les insultes pour toi, personnellement, ^^' - HRP]

[Trop style Alfonso XD ]

Si Anaïmon était un personnage de cartoon, ses cheveux se seraient dressés sur sa tête en des mèches électrifiés par la scène dont elle était témointe. Le jeune japonais n'y était pas allé par quatre chemins. De "Mutants" il était passé à confrérie avec une facilité et une hâte déconcertantes. Et il avait obtenu une réaction violente de la part de son interlocuteur.
Les lèvres de la jeune fille étaient pincées, et ses yeux nettement ouverts en signe de surprise, elle regardait Makoto, perplexe et déroutée. Elle craignait vivement que son arrivé en trombes ne lui porte préjudice. Non pas qu'elle pensait qu'Alfonso l'aurait conduite à la Confrérie sur un tapis rouge en jetant des pétales, mais elle avait espéré qu'il l'aurait au moins aiguillée dans sa recherche. Il était possible que tout son projet tombe à l'eau à cause de l'intervention trop directe du nouveau venu.

Le bridé... Alfonso n'y allait pas de mains mortes. Ce terme l'avait choquée, bien qu'elle-même appelait les humains "ondes-plates"... Allez savoir pourquoi, la différence entre humains et mutants ne lui semblaient pas typiquement raciale : les mutants étaient tellement différents les uns des autres, leur point commun était juste le caractère extraordinaire de leur don et le fait qu'ils seraient pourcharssés et rejettés pour cela. C'était une pensée encore mal formée chez elle, et nettement floue. Elle avait peur au fond d'elle : elle avait doucement perdu les siens sans même s'en rendre compte, et elle craignait la solitude plus que la mort. Bannie de sa famille à cause de sa mutation, elle s'était persuadée qu'il en serait de même avec le monde dans sa globalité, il lui fallait aller de l'avant pour surveiller ses arrières.

Elle n'osait rien ajouter : que dire qui ne lui porte pas préjudice ? Surtout qu'elle était dans l'attente d'une réponse de ce jeune homme asiatique. Alfonso ne lui avait pas totalement claqué la porte au nez, il lui laissait une chance de s'exprimer. Elle se prit à espérer que Makoto se montre éloquent. La Confrérie aurait peut-être deux recrues cette nuit.

Elle se recomposa un visage plus fermé, et attendit, les yeux allant de l'un à l'autre.

[ Hj : on non ça va, j'ai pas les yeux bridé ^^ :p ]


"Qu'est ce ça peut t'foutre?"

Répondit avec un ton désinvolte le bridé comme l'avait appelé le 'ricain, même face à la réponse du mafieux, il n'avait changer son regard ni même sourcillier, son regard affrontaient les mots du ricain sans changer de conviction, sévère, sans faiblir telle un mur de béton. Makoto connaissait la réputation de ces énergumènes la plus part était des grangueules, celui ci s'il avait su comment rire lui aurait même parrut comique, les racailles américaines ne sont rien de celle qu'on trouve au japon, quand à la mafia elle fait pale figure face au Yakuza.

Makoto n'avait pas reçu la même notion de la famille que ces gens, on ne l'avait pas jeté, lui, en était partit de son plein grés, il en avait eu assez de vivre au temple. Avec des gens qu'il ne connaissait même pas et qui se disaient etre sa famille. Lui le seul souvenir de sa famille était un cauchemard qui l'avait hanté toutes les nuit de son enfance et encore aujourd'hui, un souvenir bien sanglant.

Ce ricain lui demandait pourquoi... Makoto n'avait pas envie de lui raconter sa vie, il souhaitait se rendre à la confrérie et s'il ne pouvais pas obtenir quoi que ce soit de lui alors ce mafieux lui était inutile.

Cependant le regard sévère de Makoto retomba sur la jeune fille et la voyant dressait ses antènes, peut etre craignant que la discution ne s'envenime.

"Je... souhaiterai rejoindre la confrérie des mutants.. meusieur..."

La façon comment s'était formuler et dit, hésitant comme si le nippon cherchait à faire un effort au delà de ses capacités pour expliquer le plus aimablement, tout en sisant celà il ne pouvais s'empecher de serrer la bride son sac où contenait sa guitare. Baissant le regard qui n'avait guère changé.

[HRP - Yo ! Je squatte, pas vu de signe "privé" Et j'adore l'avatar d'Anaïmon, c'est suffisant comme raison, non ? - HRP]


Et voilà Boston. La première fois qu'il se rendait dans cette ville, malgré les milliers de kilomètres qu'il avait avalé, le p'tit père. C'était sympa, il avait connu mieux, c'était animé, il avait connu pire.
Il faisait nuit là. Il avait passé la journée à flâner à pied dans les rues de la ville, sa caisse bien garée dans un parking surveillé. Il avait visité quelques bars, avait pris note des emplacements des divers commissariats, casernes, écoles, cliniques, discothèques, boite de strip-tease, sexshops ... L'essentiel quoi. Et il avait fini par le centre commercial. L'était grand, pas à dire. Et ouvert, malgré que ce soit la nuit du premier de l'an.

Nash écrasa son mégot à l'entrée, sous le regard dur et approbateur d'un vigile aux biceps d'acier. Ca le faisait rire, ça, au fait, ces grands gaillards musclés au sang chaud, qui voyaient rouge très vite, et qui finissaient la peau entaillée, le visage baignant dans une flaque d'eau tacheté d'un liquide rouge vermillon. On pourrait y voir une sorte d'art. Nash un artiste ? La sainte vierge était-elle un homme ?
Toujours est il qu'il cessa cette réflexion à deux balles, et pénétra dans le grand hall du bâtiment. C'était immensément lumineux, et il y avait du monde, aussi improbable que ça pourrait paraitre. Nash, lui qui n'avait jamais connu le mot "famille" (l'orphelinat n'en était pas une, ce n'était qu'un centre de traitement des rejetés -déchets ?-), s'imaginait toujours le premier de l'an comme une fête de famille, justement. Ou tout le monde se coltinait un repas frugal, autour d'une table toujours trop petite pour le nombre de convives. Tout ça dans la joie, l'amour et la bonne humeur. Tss.

Il déambula alors dans les galeries, passa devant ces vitrines dorées et reluisantes, qui vantaient toutes des produits à priori nécessaires à la survie de l'humain. Mais lui n'en était pas un, non ? Non, il n'était pas humain, pas tout à fait. Sa survie était donc garantie, malgré qu'il ne possédait pas cette crème de jour, cette robe d'un bleu azur, ou ce produit amincissant. Une aubaine.
Nash finit alors devant un magasin. Il avait soif, faim, et semblait enclin à fêter un tant soit peu cette nouvelle année. Il allait sur ses 29 ans. Bordel, bientôt la trentaine. Nan, fallait pas y penser. Il était jeune. Jeune, jeune, jeune ... Bon sang, il ne s'était jamais surpris à surveiller ainsi son âge. Peur de l'avenir ? Ou excitation ? Surtout, il voulait que ça bouge, dans la cause mutante, que ça bouge et qu'il soit encore assez jeune alors pour en profiter pleinement.

Nash entra donc dans le magasin. En face de lui, trois personnes semblaient animer une conversation particulière. Il ne prêta pas attention au sujet de cette conversation. Il resta juste un tantinet scotché sur le visage de la jeune fille. Ces yeux bleus soulignés par ces taches de rousseur étaient tout ce qu'il y avait de plus ravissants. Et ces cheveux flamboyant, qui lui rappelait les siens ... Cette jeune femme était magnifique. Oui, Nash aimait les femmes. Et les femmes le lui rendaient bien. Dans le noir, il lui avait été facile de cacher une partie de son anatomie que personne n'avait jamais vu : sa partie féline dans le bas son dos.
Mais il devait se ressaisir. Cela faisait plusieurs secondes qu'il était resté scotché comme ça entre les détecteurs anti-vol. Son regard toujours fixé vers la jeune fille, il s'avança, avant de finalement poser ses yeux plus loin, dans le vague, et passa derrière l'homme à l'allure de mafioso démodé. Ce fut à ce moment qu'il eut un avant-gout de la plénitude offerte par le paradis : toute la pression qu'exerçait Rajah sur son corps tout entier et son psyché se relâcha sans crier gare. Comme si le panthériné n'avait jamais existé. Il ne sentait plus cette présence sauvage au sein de son propre corps. Ce sentiment de légèreté, de paix avec lui-même ... Ne fut pas de longue durée.

A peine quelques mètres plus loin, tout revint. Tout d'un coup. Sa vue s'affuta comme jamais, son ouïe perçu le doux cliquetis des clés d'un vigile de l'autre côté de la galerie malgré le tumulte ambiant, son odorat l'informa de la peur et du stress de la jeune fille aux cheveux rougeoyants, et comprit alors que cette sensation de liberté qu'il avait eu n'avait rien de naturel. Ses sens bouleversés sans son consentement, Rajah risquait de refaire surface sans qu'il ne l'ai cherché. Ce n'était pas de sa faute, quelque chose extérieur à lui l'avait bridée comme jamais, et le fauve menaçait maintenant de prendre le contrôle.
Son corps tout entier le brulait à présent, si bien qu'il dû s'appuyer contre un pilonne soutenant la voute du magasin, les yeux clos par la douleur, la mâchoire contractée, les dents serrées.
Mais grâce à Dieu (ou à un autre), cet évènement douloureux - et ô combien connu de notre protagoniste - cessa aussi vite qu'il revint. Menace, ou simple remise en place de ce que Nash avait perdu l'espace de quelques instants ?

Le jeune homme reprit alors constance, pris un air d'immense gratitude face à l'Eternel, et relâcha son emprise sur sa seringue, dans sa poche. Oui, il l'avait saisie au cas où. Juste au cas où. Il aurait été prêt à se l'administrer devant tout le monde, plutôt que de tomber sous l'emprise de l'autre, et se mettre à tout massacrer. Il risquait d'y avoir des mutants dans le lot. Et pire, on aurait pût réussir à le maitriser, qui sait. Car à ce qu'il se souvienne il y a toujours plus fort que soi, même s'il n'avait jamais trouvé plus balèze de Rajah. Impossible n'était pas américain, non ?
Toujours est-il qu'il resta contre son pilier, occupé à reprendre ses esprits. Une fois cela fait, il réfléchit quelques instants, et se retourna. La cause de tout ça était dans le lot des trois personnes, là, à une dizaine mètres. Son instinct en était persuadé. Mais lequel ?
Il se contenta alors de dévisager bien soigneusement chacun des trois protagonistes. Droit, le regard froid et impartial, il détestait être mis à l'amende comme ça. Il devait savoir.

edit Alex : Tu fais bien, tu fais bien ^^

Un reniflement en guise d'approbation. La p'tite avait l'œil, Alfonso avait pas vu qu'ils commençaient à être bruyants.

t'as pas tort, la mioche.

Le téléphone du ripoux vibra dans la poche de son pardessus. Il l'attrappa, un regard accusateur en direction du yakuza.

Ouaip, quoi ?

Les autres entendirent simplement des grésillements, sorte de gremlins parqués dans des tubes à essais, rien de plus. Stubbird quitta son regard méfiant, empli désormais d'une surprise éphémère.

Ok Nelson. Ils sont combien à s'être cassé ?

Il jeta un œil à ses deux comparses de fortune, les dévisageant presque des pieds à la tête.

Ouais, j'ai deux pécores sous le bras, 'parait qu'ils veulent faire leur preuves. Mais, j'ai rien pu voir, j'suis à coté d'eux.

[...]

M'étonne pas de lui. Qui d'autre ?

[...]

Ok, bah on va s'y rendre, risque d'y avoir du grabuge, faut que j'sois là en cas de dérapage. C'pas un douillet le O'Neil.

Il raccrocha brusquement, enfilant son téléphone dans sa veste. Il jeta un oeil circulaire tout autour de lui et empoigna un jeu de clés. D'un coup d'oeil, il invita le japonais et la jeunette à le rejoindre.

V'nez voir papy, y a du grabuge pas loin d'ici. Je vais arriver après la fête mais, j'dois y jeter un œil, vous m'suivez ou pas, j'm'en fou, y a d'la place dans mon tas d'ferrailles.

Alfonso ne les attendit pas pour se diriger vers la sortie repassant sans le savoir, à proximité de Nash et l'englobant pendant quelques secondes dans sa zone de "no-power-land".

[HRP - Je poste, car mister yakuza manque d'inspi, pas rav, sa arrive à tout le monde Si vous suivez Alfonso, tant mieux, sinon tant pis. Je posterais au Saturday quand vous l'aurez fait ici - HRP]

Sans attendre de réponse de la part de Makoto, Anaïmon écouta la discussion téléphonique à sens unique : Faire leur preuve, grabuge, cas de dérapage... Que se passait-il donc ? Elle demeura silencieuse, réfléchissant à toute vitesse, fallait-il se jeter dans la gueule du loup in medias res ?

C'était dangereux, il coupait leur pouvoir, ils étaient deux petits humains normaux à ses côtés... Hooo, et puis tant pis, il fallait bien avancer un jour ou l'autre !

Elle jeta un dernier regard à Makoto et emboîta le pas à Alfonso, déterminée à ne pas se défiler, elle allait enfin avoir l'opportunité de s'intégrer dans un clan mutant, ne plus être seule et se rendre utile.

Ses pensées étaient tellement tournées vers cet avenir encore flou qu'elle se dessinait furtivement qu'elle remarqua seulement maintenant un regard posé sur elle, elle tourna la tête l'espace d'une seconde pour apercevoir un -jeune ?- homme borgne non loin d'eux. Elle le dévisagea un instant, trouvant son allure singulière mais elle cessa bientôt en songeant que ce n'était peut-être pas prudent de détailler ainsi un inconnu.

Elle accéléra le pas pour pour ne pas perdre Alfonso de vue.

[Je pense donc je suis le mouvement. XD]

Le mafieux old school venait de recevoir un appel. Instinctivement, Nash se brancha en mode "oreilles de félin" : du côté d'un prénommé Nelson, il ne put rien entendre, mais entendit bien toutes les palabres du mafioso. Ca causait "pécores", "faire leurs preuves", "s'y rendre", "grabuge", "dérapage" et "fête". Ca avait l'air cool. Mais ça ne le regardait pas.

Notre gars se décida donc à s'avancer vers le groupe, poser deux trois questions, au risque d'être indiscret, afin de trouver lequel d'entre eux avant cet étrange don de l'apaiser. Et si ça pouvait être contagieux, permanent, ciblé, ou encore capable de se contenir dans un quelconque objet afin qu'il puisse se trimbaler avec, c'était tant mieux.
Il s'avança, donc. Mais le p'tit groupe décida de lever les voiles. L'homme se stoppa net, et le vieux brun passa devant lui.

En un éclair, il toucha encore une fois les portes du Paradis. Mais ce fut de très -très- courte durée. Il n'y avait plus de doutes possibles. Tout en essayant de supporter les mêmes symptômes que la dernière fois -quoique bien moindre, vu le peu d'exposition-, il suivit l'homme qui quittait le magasin, des yeux. Lui, il devait lui parler.
C'est à ce moment qu'une autre personne entra dans son champ de vision. Une crinière rousse aux yeux d'un bleu somptueux le dévisageait. Leurs regards se croisèrent l'espace d'un instant. Elle emboita le pas au mafieux.

Il sortit alors lui même du magasin, et suivit le groupe de loin, prenant bien soin de ne pas les quitter des yeux. Sa voiture n'était pas loin, il les suivrait facilement. Une sensation d'excitation parcouru alors son échine : il espérait que ça allait être passionnant. Et intéressant.

Makoto savait qu'il avait gaffé, il regardait le mafieux mais son regard était devenu vide, il savait qu'il n'aurait pas du être aussi agressif, il était en tord, il avait envie de partir dans son coin les laissant seul, une manière lâche de garder son honneur sans avoir à s' escuser. Alors qu'il s'apprêtait à quitter le groupe et à repartir de lui même, chercher cette confrérie. Le mafieux eu un coup de fil, enfin à ce qui ressemblait à un transmission téléphonique.

Le japonais resta silencieux face au événement, il nota dans ces propos un ton mon dur qu'a celui dont il s'était confronté, de plus certains thermes lui déplurent. Dans sa tête il se demandait pourquoi le 'ricain l'incluait? Pourquoi ses propos lui étaient plus sympathiques? Ça ne le plaisait pas parce qu'il savait bien qu'a aucun moment il n'avait aimable avec le 'ricain, en bref cette gentillesse gratuite lui était désagréable. Pourtant il fallait bien l'avouer sans ce grand bonhomme il lui serai très difficile de rejoindre cette confrérie.

Le Mafieux levait le camps emmenant la jeune fille avec lui, Makoto choisit de les suivre, d'un autre coté il se fichait de ce que les autres pensaient de lui, de toute manière il vivait de reproche depuis sa naissance, un de plus qu'est ce que ça changerai pour lui. Il allait rejoindre un asile sur et plus en accord avec ses convictions. Makoto Oogami savait que son pouvoir de mutant n'avait rien de bien dangereux, enfin sans savoir qu'avec le temps il changerait pour devenir plus puissant, seul pour lui sa capacité à tuer sans remord le mettait dans le camp des rebelles.


[ Qui l'aime le suit => je le suit}>]