Labo : Analyses

Il avait joué de tous ses talents de pilotage pour arriver en moins de 15 minutes dans le parc de l'Institut. Thorn calée devant lui, il mangeait ses longs cheveux couleur de chataigne d'automne que le vent rabattait sur son visage. Au lieu de passer par l'entrée principâle, où il risquait de trouver trop de monde et d'être ralenti ou de mettre le boxon, le géant couturé, très inquiet pour sa compagne avait décidé de passer par une des portes secrètes des sous-sols.

La porte à reconnaissance vocale s'était ouverte devant eux sur les entrailles de l'Institut. Il avait jeté un long regard inquiet à la danseuse sculpturale qui faisait pale figure. Il l'avait saisit contre son épaule pour lui faire gravir quatre à quatre les escaliers du manoir jusqu'au laboratoire. En chemin, il avait croisé un Edouard qui tournait en rond et l'avait débauché pour mettre en marche les différents appareils. Edouard avait bien essayé de lui parler des différents nouveaux, des réunions et d'autres trucs dont Sag aurait du s'occuper, mais devant les yeux aciers de l'ogre, le majordome avait fermé son clapet et obtemperé.

A présent, Cybèle, vêtue d'une simple blouse de patient qui dissimulait mal ses formes pleines de danseuse, pale visage de chat perdu dans la mousse de sa chevelure auburn, était allongée sur une table froide de métal. La table coulissait et s'enfonçait dans une espèce de sarcophage inquiétant relié à des centaines de fils de capteurs et d'yeux electroniques... L'ogre dans ses gigantesques patounnes retenait la main fragile de Thorn jusqu'au dernier instant. Debout à côté de la table, ses angoisses ne s'étaient pas vraiment calmé et la cicatrice torturée sur le côté gauche du visage dansait dangereusement. Il gronda;

" Edouard, dis que le scanneur ADN nous permettra de voir rapidement si tes gènes subissent une nouvelle mutation. il dit qu'avec cette analyse, on peut tenter de préparer une espèce de calmant mutagène pour calmer tes ardeurs, Cybèle... "

Les yeux du géant accrochaient ceux de sa compagne, une complicité trop forte les liait, il aurait presque cru avoir mal autant qu'elle. Il caressa le visage diaphane de ses gros doigts gourds de la tempe jusqu'au creux du cou qui palpitait comme un oiseau fragile. Il approcha son visage de grosse bête jusqu'à celui de la belle cueillit le fruit défendu de ses lèvres et se redressant.

" Je dois sortir de la pièce, pas créer d'interférence, il parait ! Ca passera vite, je reste de l'autre côté de la vitre. "

Il eut du mal à abandonner Thorn, mais, elle n'aurait pas voulu qu'il s'affaiblisse ainsi et il devait montrer l'exemple non ? Le gros con. Impuissant derrière sa vitre, poings fermés près à tout briser, des poings ? des masses ! Il ne la quitta pas du regard tandis que la table coulissait lentement s'enfonçant dans les entrailles du sarcophage, cercueil de plomb pour la splendide et vibrante danseuse. Les lèvres charnues du géant, seule esquisse de vie dans cette trogne taillée au pointard dans un bloc de granit, ses lèvres esquissaient des mots que Cybèle ne pouvait entendre, mais qu'elle comprenait forcément.

" Je T'A...... "

Cercueil refermé sur sa douce, Sag jeta un regard dur au majordome installé à la console. Un regard qui disait, j'en connais un qui finira comme un cafard sur le mur si y a un problème. en cette seconde, seule comptait la femme dans son appareillage, et n'importe qui serait entré ou aurait touché le colosse de l'Institut à ses risques et périls.

Le temps s'egrennait salement au ralenti. La tronche d'ogre collée contre la vitre de séparation du laboratoire faisait vilaine trogne. Sagamore vivait dans un monde de silence tendu, seulement brisé par les bip et les staccato des imprimantes qui crachaient au ralenti les informations sur sa belle. Rarement, il n'avait rangé son frein ainsi. Même au bagne d'Alcatrz, quand les heures creuses défilaient et qu'il tremblait pour la pauvre Jade, orpheline sans avenir, il n'avait connu pareille pression sur ses épaules.

La voix du Majordome stylé vint le couper brutalement de ses sombres pensées. Edward hésitait un peu à intervenir tant le géant ressemblait en cette seconde à ce qu'il était vraiment, une brute, un tueur dangereux et quasi fou dont le dernier garde fou gisait au fond d'un appareillage complexe qui lui flanquait la chair de poule. Jusqu'à la toute dernière seconde, Sagamore avait planté ses yeux dans les lacs d'argent translucides de Cybèle. Il avait tenté de lui insufflé un peu de son incommensurable force si inutile en ces instants, et aussi de puiser à sa source le courage de supporter ces minutes. il se rongeait les lèvres.

" Mister O'Neil... Je crois que nous avons les résultats. "

Sagamore tourna un muffle de rhinocéros aux aguets. Ses poings énormes qui se serraient convulsivement n'avaient rien d'engageant. Pourtant Ed poursuivit.

" Les capteurs ont noté un fort taux de toxines dans le sang, certainement lié à une suractivité des mutagènes. Il n'en subsiste pourtant pas grande trace dans son sang à l'heure actuelle. Les cellules mutagènes sont en suractivité, mais plus rien à voir avec la description de la crise de Miss Dumont. Une telle activité n'est pas du domaine de l'impossible dans les prochains jours, mais, nous assistons plutôt en ce moment à une réorganisation des shémas cellulaires de source X. "

Excédé, fatigué, Sagamore gronda vilainement, à faire trembler les murs de la salle.

" En clair, bordel ! Edward ! Vous vous foutez de ma gueule ? qu'est-ce que cela veut dire ? "

Imperturbable, le majordome anglais reprit plus concrètement. sans une once d'inquiétude dans la voix.

" Miss Dumont subit une transformation de son pouvoir. On ne peut pas prévoir ni savoir si elle aura une nouvelle crise, mais pour l'instant, elle est à l'abri. Notre amie a surtout besoin de repos, beaucoup de repos. Il faudra surement pratiquer d'autres batterie de test. Quel dommage que nous n'ayons pas de biologiste à l'Institut. Nous avançons à pas de souris dans le domaines des gènes X. Il faudrait..."

Sag trancha sans écouter la suite des idsgression d'Edward.


" Je peux la voir ? "

"Dans une petite minute, la machine aura délivré mademoiselle Dumont. Puis-je me pêrmettre de vous rappeller... "

Sagamore entrait déjà dans le labo, sourire d'ogre inquiet, il n'écoutait surement pas les divagations du british majordome. Le sarcophage dans un chuintement d'air liberait Cybèle. Les yeux de la brute se fixait sur ce corps que la machine délivrait.

Le pas du géant résonna dans le labo. Il était si nerveux que sa cicatrice sur le côté gauche, horrible et profonde, dansait sur son visage. Enfin, le cercueil mécanique délivrait Cybèle, et il retrouvait ses yeux d'acier qui même dans l'épuisement éclataient de toute sa vie.

Le géant rongea son frein tandis que le majordome repartait dans ces explications. Il s'approcha de Thorn dont la main tendue était pour lui comme appat insoutenable. Entre sa gigantesque patte, les doigts diaphanes se réchauffaient. L'autre main du colosse vint se faire caressante à la crème soyeuse de la joue de sa compagne. Les doigts énormes et calleux sur ce satin délicat, une perle au cochon. Mais, il ne put s'en empêcher et ce contact le rassure, comme si le simple fait de la toucher pouvait permettre de la nourrir de vie.

Elle était assise sur le rebord de la table, adorable dans la blouse de patient qui ne dissmimulait que peu de choses de son long corps gracile et musclé de danseuse. Ses cheveux dénoués en une cascade chataigne encadraient son visage ravissant. Sagamore ne pouvait supporter l'idée qu'elle soit en faiblesse, elle se massait la nuque tentative piteuse de chasser la fatigue et la peur.

Le majordome disparu aussi silencieusement qu'à son habitude, laissant le couple disparate se retrouver tout seul. Presque timide, l'ogre, joua avec un boucle de ces cheveux. Sagamore rompit le silence qu'il craignait pesant. Tout jsute s'il osait se rapprocher plus d'elle, comme s'il avait peur que sa force brutale brise sa princesse comme une porcelaine.

" Il a dit que tu dois te reposer dans l'immédiat ! La crise était plutôt brève. C'est peut-être qu'un simple avertissemtn. Tout va surement revenir à la normale. "

Il parlait plus pour luimême que pour sa belle, la bête ! Il était temps qu'il se reprenne. Mais, pour l'heure en vérité, il se contentait surtout de sentir la main de Cybèle palpiter dans sa grosse pattoune, le lien qui les rattachait l'un à l'autre.

Il regardait cette femme aux yeux gris, au visage parfait, mais aux traits cernés. La fatigue même de la demoiselle ne la rendait pas moins belle, comme un enfant blessé, repliée quelque peu sur elle même. Sagamore n'avait qu'une envie saisir sa belle entre ses bras, la dévorer à l'étouffer. Pourtant, il n'osait pas combler le vide qui les séparaient. La voix de Cybèle faisait grincer les nerfs à vifs du géant qui y sentait toute la faiblesse.

Elle voulait prendre quelqu'un pour tenir le Boston Palace ? Tant mieux, de toute façon, Edward avait dis qu'elle avait besoin de repos et Sag comptait bien faire appliquer la sentance !

Tout à son programme de remise en forme pour Thorn, Sagamore prit comme un coup au foie la supplique de son amour. Un bref instant, une seconde le temps de digerer le flot d'émotion qui le submergeait. Elle se retrouva entre les bras énormes du géant sans crier gare, éttouffée, pressée, tandis que les mains gigantesques du colosse couvraient de caresses le dos à travers la fine gase de sa blouse.

" Oh, ma puce ! Ca va... Je suis là. Je vais m'occuper de toi."

Les corps qui se rejoignaient et se réchauffaient l'un à l'autre, il laissa errer sur son visage de brute au côté gauche torturé. Que de terribles passions se lisait sur son visage d'ordinaire de marbre. Elle lui offrit son profil plein de médaillon de camé, la peau laiteuse, l'ourlé de ses lèvres charnues. Un baiser qui se donnait sans reflexion ni recul, tout à la douceur de l'instant.

Il ressentait à travers le tissus trop léger le frisson sur la peau de sa compagne.Il se laissa énnivrer par cette odeur chaude naturelle comme le mile qui montait d'elle. Un baiser qu'il prolongeait, il ploya le long corps de danseuse en arrière, admirant la courbe gracile de son corps de danseuse. Contre son torse, deux pointes sombres érigées qui s'étaient plantées comme deséchardes dans ses nerfs. Il rallongea la belle sur sa table. Elle devait prendre du repos. Il l'allongea tout doucement et vint s'assoir tout contre elle, son grand corps au dessus de la fragile danseuse.

A regret, il se désenvouta. Un sourire un brin aigrillard et moqueur au coin des lèvres, il gronda gentiment.

" T'as bien failli m'avoir, ma belle ! Le docteur Edward a dit du repos. Alors, on va te trouver un plumard un peu plus sympathique. Et t'auras pas le droit d'en sortir avant que Edward ou un de ces clones ne le juge nécéssaire. "

Il disait cela mais, combien il se mordait les doigts le géant. Combien, sa princesse faible et sans force, lui donnait envie de la protéger. Les grands bras du géant continuaient de la serrer, la concasser. Il en pinçait pour elle, et la trouille passée, il sentait comme un relachement au creux de ses tripes. Sans doute pour la consoler que sa main droite pétrissait les hanches de Cybèle comme si il avait voulut s'y enfoncer. sans doute aussi pour cela que l'autre main, redéssinait la rondeur de l'épaule mise à nue si blanche et douce.

Le baiser avait réchauffé le corps brutal du Géant qui lisait dans le regard de sa douce compagne une energie nouvelle. Bien sur, il pouvait deviner l'épuisement et la force de volonté qu'elle mettait un point d'honneur à afficher. Mais, il ne pouvait qu'admirer un peu plus le courage qui l'habitait. Sagamore aimait sentir la chaleur de ce corps aux formes fines et fortes comme la moutarde de pays. Un corps sculpté par la danse, longiligne mais dont les courbes frémissantes lui rappelait l'émotion de leur première rencontre.

Il répôndit en hochant la tête à la décision de sa compagne. Elle ne comptait pas obtempérer. C'est ce qu'on verrait.

" Tu vas rien laisser dériver si tu te reposes une journée, mais, tu m'as l'air d'avoir retrouver du poil de la bête. Même si t'es tout à fait épilée, beauté ! "

Ces longs doigts fins qui éffleuraient la cicatrice du géant, cette caresse qui les liait plus surement que n'importe quel geste. Les cicatrices grises sur les poignets de Cybèle. La douleur de son pouvoir ainsi stygmatisée. Les félures de deux êtres qui se rejoignaient. La voilà qui se séparait de son amant, levant son long corps aux formes de statue grecque. Sa poitrine fabuleuse qui se découvrit sans fausse udeur, les rondeurs charnues de son fessier tendu tandis qu'elle enfilait ses vêtements. Tension arteriel en forte hausse quand elle parvint à calfeutrer ses rondeurs à l'intérieur du jeans qui lui moulait les hanches mieux qu'une seconde peau. Ses épaules diaphanes et ses seins laiteux aux pointes aguichantes qui disparraissent sous le couvert d'un des sweat de Sag trop large. Il avait la gorge sèche.

Il pouvait sentir l'épuisement de Thorn dans sa voix, dans ses yeux et dans ce corps qui se mouvait au ralenti. elle s'accocha à lui comme un navire a besoin de son ancre. Résistance. Ne pas se perdre dans les lacs d'argents, éviter de renifler son odeur sensuelle, ne pas imaginer la houle de la mer qui agitait Cybèle quand le géantr posait ses mains aux endroits stratégiques de cet instrument de musique somptueux. Résistance ! Trop tard, trop dur, comme un drogué des courbes de sa compagne, les mains du géant se glissent sous le pull-over grimpent à l'assaut de sa taille, cette peau de lait à la finesse d'un velour. Et plus haut, les deux fruits murs qu'il ne sait que cueillir de ses gros doigts gourds. Il grince faussement sévère.

" Mouais ! Je veux des preuves que t'es en état de repartir pour un tour madame. Et pas de faux-fuyant. "

Pourquoi pétrir presque brutalement ces deux collines jumelles frémissantes ? Se ne sont pas des bouton de radio, dieu de dieu. Mais le géant avait un étrange regard lointain, tandis que son bassin venait caresser celui de la femme sans dissimuler ses horribles pensées. Une de ces mains quitta à regret le chaud soyeux de la poitrine de Cybèle, glissant jusqu'à d'es rondeurs plus au sud, mais non moins charnues. L'avantage quand on avait des pattounes de géant, c'est que d'une seulle main, il pouvait en copresser la totalité avec un plaisir indicible.

Relachement de tension ? Passion brûlante et incontrôlable. Les yeux du géant appelaient avec une soif inectinguible ce corps de déesse contre lui.

Les corps dansaient un ballet mainte fois répété toujours renouvellé, les vêtements génaient encore la bonne marche. Mais, ses secondes électriques qui préludaient au mélange des corps, laissaient monter un flot de sensations troubles et vibratiles dans le corps du géant. Sur la table froide recouverte d'une housse légère, Thorn se tortillait comme un démon hanté par une vague pêcheresse. La houle des bassins sans équivoque arracha un soupir rauque et délictueux au géant. Cybèle arquant son dos splendide, redressa ses cuisses fuselées pour s'aggripper à Sagamore. Le tempo virait tempête.

Et toujours, les yeux de la belle couleur d'acier qui le défiait comme jamais. Un instant avant, fleur fragile, elle le défiait sans ambage ni mystère mais dans un appel qui rendait fou le colosse au pied d'argile pour sa belle. Vision de sa peau laiteuse et douce, il remonta à travers la carte d'une constellation de grains de beauté qui picoraient son épaule si féminine. Quand, elle délivra enfin sa poitrine ronde aux pointes tendues et sombre comme des noisettes, il se jeta dessus comme un mort de faim, collines mouvantes et chaudes dans lesquelles, il enfouit son visage sans ménagement.

Il y avait quelque chose de fougueux, d'irrépressible chez le géant. La peur qu'il avait connu au réveil, le besoin de se convaincre qu'elle était contre lui, que le pire était passé... Les gestes éaient forts, presque brutaux, qui pétrissaient ses rondeurs de l'hémisphère sud jusqu'au nord, sans aucune retenue, à l'entendre gémir et trembler contre lui. Même ses baisers que Cybèle venait cueillir en enserrant le visage de sa brute d'homme avaient quelque chose de sauvage, qui voulait lutter contre la peur qu'il avait eu pour elle.

Les lèvres et les joues rapeuses du géant se frottaient et venaient cueillir aux lèvres sensuelles de thorn les baisers et les soupirs rauques qu'elle lui offrait. dans le coin de l'oeil de sa belle, une lueur de défi et d'attente. Il rugit, refermant son énorme main sur l'échancrure du jeans de Thorn, comme un souffle brulant dans son crâne et le feu dans ses reins qui montait comme la lave d'un volcan, appellant autre chose. Les coutures craquèrent, explosèrent, délivrant le buisson ardent dont les senteurs poivrées chaviraient le géant. il rejetta au loin les lambeaux épars du vêtement, descendant lentement entre les longues cuisses fuselées, venir s'abreuver à la source onctueuse.

Tandis que d'une voix rauque, il articulait ce nom qui le pognait toujours autant.

" Cybèle... "

il avait senti la fougue qui animait sa princesse, le roulis trouble, les caresses qui accentuaient toujours plus forts les gestes avec une sauvagerie qui les avaient tous deux envahis. Cette danse brutale comme si les corps ne voulaient plus faire qu'un, sa chair offerte sous les doigts énormes du colosse. Tandis que Thorn dénudait son torse avec une fébrilité qui ne masquait rien de son troublant désir, dans ses regards, l'acier si pareil à celui du géant mais qui révélait en ces instants l'immense palette de sa sensualité.

Il se rassasiait à la grotte, miel odorant qui énivrait Sag comme un gamin buvant son premier verre d'alcool. Cybèle s'offrait impudique aux caresses et aux baisers de Sagamore. Son bassin dansait une gigue phénoménale qui saccageait les sens déjà mis à mal du colosse aux cheveux gris. La table menaçait de chavirer tandis que dans un jeu trouble, Thorn se reculait comme pour mieux l'inviter à y revenir. Et tandis que les mains se mêlaient, Sagamore pouvait sentir l'étendue du trouble qui agitait sa belle, dans les frissons qui agitait son ventre ravissant, les abdominaux qui se tendaient en vagues succésives. S'échapper pour mieux revenir, fuir pour mieux s'offrir, aurait-on vu plus sensuelle offrande que les replis secrets de l'antre nacrée du Cybèle.

Il regnait en ces contrées une chaleur de fournaise, chaleur tropicale baignée d'une ondée onctueuse dont les senteurs mettaient à mal les nerfs du géant. Plus haut par de là le buisson couleur de chataigne, une plaine à blé frémissante et encore plus loin les rondeurs jumelles de deux montagnes blanches aux fruits sombres et tentateurs. Tout cela tremblait et les baisers dévoreurs du géant comme des pointes irradiantes provoquaient de folles contractions que ne repoussait plus la belle, qu'elle appelait en s'offrant sanbs pudeur, toute entière envahie par la sève qui lui brulait le ventre. Un cri terrible et beau dans la petite chambre de l'infirmerie. que dieu fasse qu'il n'y est pêrsonne alentour, volupté diamantine qui s'échappa de la bouche de la femme, comme de son corps en ondes fabuleuses.

Témoin et acteur, une larme à l'oeil, Sagamore en resta pantoit. il releva sa trogne de géant, tandis que le corps de sa compagne se relachait en frissons descendants. Relachait ? Quellle idiotie, Il fut attiré par les mains de Thorn, son ballet personnel, ses légers éffleurements comme sur un instrument de musique... Quelle ironie, elle qui gravissait ainsi le torse animal du géant. Un baiser plus fougueux qu'une tempête, son corps comme un serpent glissant contre lui, les derniers frippes qui volent. Elle avait réussi en deux temps et trois mouvements avec la discression d'un chasseur à l'affut à lui repasser dessus . il eut le temps de voir l'incarnation de Vénus, peau de lait, seins pointues et généreux offerts aux quatres vents.

Elle plongea sur Sagamore comme un rapace en piquet, ses hanches somptueuses semblaient déjà reparties dans une danse sauvage qui arracha des frissons à la brute. Leurs yeux se croisèrent dans ce baiser assoifé qui n'en finissait pas. Ils ne se masquaient rien et l'heure des grands débats approchait. Ventre contre ventre le glissement soyeux qui les torturaient, Cybèle l'accentuait toujours un peu plus. Et le géant répondait sans reculer ni faillir, toujours plus pressant. Etrange instant de flottement, roue libre et sans les mains, où les reins se cherchaient sans se trouver, un dénouement qui ne serait que le prélude.

Soudain, il gagna son havre soyeux et glissant, comme s'il n'était destiné qu'à ses brèves secondes. Les bassins se calèrent lentement, rythme profonds, insinuants qui se jaugeaient. Et puis, la furie de nouveau, rythme effénés des ventre qui se cognent et repoussent toujours un peu plus les limites. Tandis qu'elle lui donnait ses lèvres à dévorer, le géant cala ses pognes aux hanches rondes de la donzelles lancée sur une course affolante, une chevauchée fantastique, afin d'accentuer la manoeuvre de ses bras noueux. Son visage au bord de la frénésie se laissait capturer par la cascade ondoyante des cheveux floue de sa compagne.

Il était tout tourné vers la féminine danse d'amour de Thorn. elle dressée, impudique, accrochée aux poignets du géant comme pour ne pas perdre pied, elle, sublime et sauvage, lèvres épaissies par le désir, souffle rauque, avait littéralement transporté le géant vers d'autre monde. folie furieuse, danse de saint guy. Elle griffait, se débattait parfois sans jamais rompre ce mouvement sublime, la cadence de feu qu'ils suivaient comme un train lancé à grande vitesse.

Le rire clair de Cybèle perça le silence jusque là seulement rompu par les soupirs qui se faisaient plus violent, plus rauques. Un rire qui défiait sa fatigue et sa peur, un rire qui rappellait à Sagamore sa propre peur, qu'il avait chassé dans le déferlement des corps. A travers les soupirs, la tendresse des yeux du géant ne se dissimulait pas. Sous les griffes de son amour, il resserra l'étreinte comme un damné de la terre, et commença d'y imprimer ses ryhtmes lents et profonds qui les faisaient tourner bourriques, inarétables.

Il lui sourit quand elle caressa son ventre et son torse. Son visage si pure exprimait autre chose que le simple plaisir que les corps se procuraient. Et pourtant, plus rien ne semblait devoir les arrêter à présent. Folie des sens, Sagamore se sentait comme propulsé au bout de ses doigts qui serraient, palpaient, redécouvrait à chaque seconde le grain délicat de la peau de sa compagne. Des mains qui glissèrent et vinrent se serrer sur son petit popotin. Les soupirs se changeaient en gémissements, la danse menaçait de se rompre tant ils s'accompagnaient l'un l'auutre à vive allure. Et la prise sur ses fesses fermes et rondes accentuait les derniers instants.

Visages ruisselants de sueurs, corps tendus et fous du désir retenu. On aurait crut que le couple tachait de repousser toujours un peu plus loin les limites d'une issue dont ils connaissaient la conclusion. Arqué au dessus de lui, splendide comme une statue d'albatre illustrant la passion, la première Cybèle montra des signes de faiblesse. A ses yeux qui papillonaient, à ses lèvres qui s'ourlaient sur ses soupirs, Jusque dans le feu de son ventre qui enveloppait Sag où la peau délicate et frémissante hurlait l'appel au septième ciel.

Sagamore se mordit les lèvres, ralentissant la chevauchée d'une poussée de ses mains aggripées aux rondeurs, il guettait la venue du plaisir de sa compagne. Lui-m^me sentait le volcan, la flamme brulante de son désir planté dans ce ventre accueillant. Elle vint brusquement dans un déferlement terrible, une vague qui emporta le géant. Deux cris terribles à l'unisson. des vagues qui se répercutaient. Et chaque frisson tiré de l'un renvoyait l'autre à mille irradiantes étincelles brulantes. Il ferma les yeux un bref instant, attirant contre lui le corps délicat tout frissonant encore. Un baiser, un rire d'ogre à travers les cheveux fous qui lui masquait le visage de sa compagne Sagamore restait pantoi, ébahi d'une telle extase.

Dernieres vagues qui s'échouèrent en lente plénitude. Le corps blanc et sensuel de Thorn arqué comme une voute romane, ses yeux qui le fixaient dans la montée du plaisir, arrachèrent au géant un même cri final et rauque. Il sentait sa virilité encore fébrile enserrée dans des paroi intimes toutes frissonantes des derrières ondes de chaleurs. La vie ne pouvait pas reprendre son cours d'une façon normale après un tel voyage vers les cîmes.

Elle s'était collée contre son torse, ses rondeurs aggressives et pointues plantées dans le torse du géant. Des baisers d'une tendresse infini, un don l'un à l'autre qui leurs coupaient le souffle. il respirait l'odeur de l'amour qui envahissait la pièce, le parfum sensuel de sa chevelure fauve. Instant merveilleux où les derniers frissons s'éteignaient mais, où le moindre écho les tendaient dans des reflexes lascifs.

En silence, les lèvres pleines de cybèle esquissèrent des mots qui emplissaient Sag d'une tendresse infinie pour sa belle. Il caressa ce visage de porcelaine, répondant exactement aux arabesques qu'elle aimait tracer sur sa peau. Il répondit d'une voix ironique.

" Examen réussi, ma belle, mais pour viser l'excellence, y a un oral de rattrapage ce soir ! "

Il y a avit de l'humour dans sa voix, mais sa compagne qui ne le connaissait que trop pouvait sentier l'angoisse sourde derrière l'ironie. La violence et la surprise de cette crise avait touché le géant, lui faisant percevoir ses limites et ses peurs vis à vis de cet amour qu'il placait chaque jour un peu plus au centre de son existence. Il reprit souriant mais tendu.


" J'ai pas dix solutions. Ou je te laisse partir pour ta journée comme ça en faisant comme ci rien ne s'était passé, princesse. Ou je décide de t'attacher à moi, et tu passeras le restant de ta vie collée à moi, comme ça je t'aurais sous les yeux. Ou alors, je demande à un Edouard ou un membre de la X-force de te suivre pas à pas aujourd'hui ! "

Il rigolait mais à moitié seulement, et il était pas loin de l'attacher. Pourtant, il en profita pour renvoyer un infime coup de rein vicieux, prolongeant encore ces secondes où ils étaient réunis aussi bien physiquement que psychiquement. Soupir d'aise.

" Tu ne préfères pas rester ici avec... "

Un bip stridulant, le visocom en montre de Sag sonnait. Mode Vocal, la voix d'Edward, toujours aussi discret, avait-il suputté une intimité trop forte pour qu'il n'ose pas lancé le visio.

" Mister O'neil, je vous rappelle que c'est votre journée d'astreinte d'accueil et de permanence pour nos pensionnaires. "

Sag se renfrogna.

Le géant regarda partir sa douce, roulis de ses hanches somptueuse. Mais, il ne pouvait ignorer ses traits splendides tirés par la fatigue, une brève lueur d'appréhensier dans son regard d'argent liquide... Quand elle fut sortie, Sagamore se dépêcha de se fringuer, pas de temps à perdre ni trainer... Pourtant certaines de ses pensées accompagnaient la femme qu'il aimait. douleur et inquiétude qu'il enferma au fond de son coeur de brute.

On venait de voir arriver une dizaine de nouveaux pensionnaires et aussi tant de demandes à venir. Les mutants se pressaient à Boston pire que jamais. Pas de déconnade. Il avait promis à malicia de faire une permanence. il le ferait.

Il sortit à vive allure géant au pas de pachyderme qui faisait résonner les couloirs du manoir. Sa trogne énorme couturée. il se fabriquait ce visage de marbre mal dégrossi, brutal que tous lui connaissaient.

(Direction la salle commune. =>)