Entrée flamboyante

Hendrix était à la fois excité de rencontrer d’autres mutants. Mais aussi très stressé à l’idée de changer de vie. Plein de nouvelles têtes vont apparaître dans sa vie. Surtout que le contact avec les autres ne lui a jamais réussi.

Au moment où il passa la porte d’entrée, il sentit un courant d’air chaud caresser sa peau. Contraste avec un dehors plutôt glacial. Une odeur de « chez soi » flottait dans l’air. Comme si une force en présence incitait les locataires à se sentir bien dès leur arrivée dans l’immense demeure.
Malgré un style qui ne plaisait pas trop à Hendrix, il dû admettre que le hall était très joli.

* C’est ni trop moderne, ni trop vieux. Je ne peux pas dire, que l’institut me fasse mauvaise impression jusqu'ici.*

Le jeune homme ôta son bonnet et son écharpe qu’il fourra tout deux dans son sac à dos, déboutonna sa veste et prit une grande respiration. Tout cela, pour se mettre à l’aise.
Après ces gestes censés le déstressé quelque peu, il s’écria :

" Il y a quelqu’un ici ? "

Tout en se souciant de la présence d’une quelconque personne, Hendrix s’avança lentement vers une porte sur sa droite, laissant derrière lui son sac. Elle était entrouverte mais après observations, ne semblait cacher personne.

[Cuisine]

Cela faisait deja plusieurs minutes que Léon était parti a la recherche d'Ambre, qui avait disparue soudainement de la cuisine apres son changement brutal de comportement comme de personnalité. Le jeune garcon avait d'abord frappé a sa porte afin de voir si elle ne s'était pas refugier dans sa chambre mais n'ayant aucune réponse, il se décida a aller tenter sa chance ailleurs.

Il marcha donc rapidement en direction du Hall, espérant qu'elle soit cachée quelque part dans le batiment car aussi non, cela voudrait dire qu'elle était forcément dehors... et dehors, il faisait froid. Glacial même.
Léon se laissa glisser sur la rampe des escaliers avec grace et souplesse. C'était tout de même plus marrant que de se contenter d'alterner ses pieds pour descendre les marches.

Et alors qu'il allait s'engouffrer dans un autre des innombrables couloirs qui composaient l'ossature de l'Institut, son regard se posa sur une personne debout dans le Hall. Léon arreta sa course un moment, et devisagea legerement l'inconnu.

*Apparemment, c'est un nouveau.*

Le sentant un peu perdu, Léon decida d'engager la conversation. Il s'approcha avec legereté et avec un sourire amical, il se présenta au nouvel arrivant:

-Salut! T'es nouveau, c'est ca? En tout cas, bienvenue a l'Institut Xavier. Je m'appelle Léon et suis un pensionnaire également.

Le jeune mutant marqua une pause, dans son discours de bienvenue, puis reprit de plus belle:

-T'as des questions a poser? Quelqu'un de précis a voir? T'es effrayé? Inquiet? Intimidé?

Il eclata de rire, avant de s'excuser de cet assaut de questions débiles:

-T'en fais pas, je plaisantais c'est tout. En tout cas, fais comme chez toi! De toute facon, c'est pour ca que t'es la n'est-ce pas? Mais comme je te l'ai dit avant de delirer tout seul, si t'as des questions sur quoi que ce soit n'hesite pas.

Hendrix n’avait pas entendu Leon descendre. Et ce n’est qu’au commencement de son discours, qu’il s’aperçut de sa présence. Et pas vraiment calmement. En effet, L’ado sursauta aux premières paroles du pensionnaire. Se retournant brusquement en direction de ce dernier et ratant totalement toute la première phrase.


Au moment où il raccrocha, il se fit assaillir de questions. Heureusement que Leon savait reprendre la discussion. Il rassura Hendrix de son accueil brutal et se montra, contrairement aux premiers abords de sa part, qu’il était quelqu’un de sympathique.
Cette fois, Hendrix était bel et bien désorienté. C’était tellement rare qu’un inconnu lui adresse la parole et encore moins pour lui souhaiter une bienvenue. Cela semblait si naturel pour cet homme se tenant sur les escaliers.


Hendrix avait du mal à aligner deux mots à la suite. Les questions et les idées, tout se mélangeaient dans sa tête. Il y en avait tellement !

« B…bonjour. Je… je m’appel Hendrix… Hendrix Phaz. »

Il fit une pause de quelques secondes et respira encore une fois un bon coup.

« Je…suis un mutant. On m’a dit qu’ici je serais mieux. »

Hendrix ne pouvait s’empêcher d’observer ce sympathique individu se tenant sur les escaliers. Une question lui brûlait les lèvres mais avait-il le droit ? Etait-ce un tabou ?

« Vous… il hésita longuement avant de continuer… vous êtes un mutant ? »

Il attendait avec impatience la réponse mais espérait ne pas s’être embarqué dans quelque chose qui le dépasserait.

[HRP] : Désolé je serais absent quelques jours (2-3)

[Forêt]

Alors que les deux jeunes hommes étaient en pleine discussion, la porte se rouvrit soudainement. Un courant d'air glacé s'engouffra dans le hall, suivi de près par Selen, puis par Ben qui portait la pauvre Ambre dans ses bras. Sur ses talons, un chien maigre et noir trottinait, la langue pendante, et le photographe se retourna derrière lui pour foutre un coup de pied à la porte et la refermait du même coup, répondant en même temps à son guide :

"Ca ira si ça dure pas trois plombes ... Je suis pas sûr que la chaleur suffira à la remettre complètement ..."

Le garçon portait mitaines et bonnet mais il se les pélait, pour la simple et bonne raison qu'il avait enveloppé la mutante dans sa veste. Nouveau venu, il ne pensa pourtant pas à détailler le hall, trop occupé qu'il était, mais ses yeux captèrent la présence des deux autres et il se sentit un peu soulagé. A quatre, ils trouveraient forcèment ...

"Merde !"

La jeune fille avait eu un soudain sursaut et de surprise, Ben avait failli la lâcher. Un instant, son coeur se serra à la vue de cet oeil étrange qui le fixait. Cette fille ... Cette fille était à moitié ... machine. Est-ce qu'une mutation pouvait être considéré comme une évolution positive de l'espèce quand elle vous bouffait de l'intérieur ? Il avait toujours été un garçon positif, mais son empathie animale l'avait peut-être rendu plus sensible aux douleurs des gens, s'imaginant très facilement à leur place, et ça lui faisait mal de voir quelqu'un dans cet état. Heureusement, après sa petite crise, la demoiselle retomba dans ses bras, consciente cette fois, et il la redressa contre son épaule pour qu'elle soit mieux installée.

"De rien ^_^. Repose-toi, on y va."

Avec une moue, il releva la tête vers Selen. Il n'avait toujours pas cogité que celui-ci était aveugle et que c'était son pouvoir qui le guidait. D'ailleurs, le jeune homme aurait été bien embarassé devant quelqu'un totalement dépourvu de vue, tant il avait l'habitude de s'exprimer par moues, grimaces et grands gestes. Celle qu'il arborait actuellement était un mélange d'inquiétude et de soulagement, ainsi qu'une question muette : Aucune idée d'où elle est alors ? Même pas du chemin à prendre ? Et il se détourna finalement vers les deux autres qui les regardaient (je suppose ._.).

"Hum ... Au cas où ça serait pas encore clair, on cherche l'infirmerie. J'ai trouvé la miss dehors pas bien du tout ..."

Leon avait visiblement le talent de mettre les gens à l’aise. De ne pas les brusquer et de les mettre en confiance. Même Hendrix, ado très renfermé sur lui-même voir froid avec ceux qui l’entoure, se sentait presque chez lui. Il n’avait aucune envie de rejeter la présence du mutant qui se trouvait face à lui.
Même si Leon pouvait vous mettre à l’aise, il pouvait sans nul doute provoquer une certaine crainte. Hendrix compris qu’il ne fallait pas trop chercher son interlocuteur sous peine de se faire noyer sous un torrent.

Leon semblait amusé par la dernière question d’Hendrix. Ce qui troublait ce dernier, ne semblait déranger nullement Leon. Qui lui répondit comme précédemment sur un ton peu amicale mais pas vraiment hostile. Son ton n’était pas agressif, il était plus blagueur.
La réponse convenait parfaitement à Hendrix. Même si il s’en doutait, cette question le mettait un peu plus en confiance. Lui permettait de garder sa carapace bien au chaud et contre lui.
Dans un premier temps, le déchaînement d’élément fit sursauter le jeune homme. Il fut ébahi devant tant de maîtrise et de rapidité. Une énorme vague qui se dressait sur les marches d’un escalier misérable face à cela.

*Mince ! Comme il arrive à contrôler une si grande puissance ? Alors que moi j’arrive à peine à contenir une flammèche.*

Hendrix fut presque déçu quand la vague se calma puis disparu. La bouche grande ouverte, il ne savait que dire. Un désir immense de maîtriser à son tour son élément, naquit en lui.

« Woa ! Bon sang ! Mais comment fais-tu... »

Au même moment, 2 personnes entrèrent dans le hall. L’une d’elle portait une femme. Mais ça n’était pas une femme ordinaire.

*Qui est-ce ? D’autres mutants ? Je crois bien qui oui.*

Hendrix fixait ces 3 individus fraîchement arrivés. La femme semblait en mauvais état. Mais ça n’était pas naturel.
Très vite, ils disparurent par une porte après avoir piétiner en face de lui.

Le jeune garçon se tourna vers celui qui l’avait accueillit. Attendis quelques secondes et lança :

« Moi j’arrive à jouer avec le feu. Mon pouvoir n’est rien comparé au tien. Mais chaque jour, je maîtrise un peu plus. Le seul problème, c’est que si je rate mon coup, tout crame. »

Il sortit un briquet de sa poche, l’alluma et aspira la flamme avec sa main.

« Tu vois, c’est tout ce que je sais faire. En plus, je ne sais pas la garder longtemps, ça brule. »

Il souffla sur la flamme qui disparu comme elle était apparue. Il fixa Leon et lui dit :

« Je suis impatient d’en connaître plus sur cet institut. J’espère que tu as raison et que je serais mieux ici. »

En cinq minutes, Leon avait répondu à toutes les questions essentielles d'Hendrix. Il l'avait sympathisé avec lui plus que n'importe qui auparavant. Assez pour mettre le jeune garçon un peu mal à l'aise. Ne voulant, à l’accoutumer, n’intégrer personne dans son petit monde, Hendrix sentit que les choses devraient changer. Dans son intérêt et celui de ceux qui se révèlent être des mutants.

*Il va falloir que j’apprenne à parler avec les gens. Sinon je n’arriverais à rien. Je veux pouvoir maîtriser ce don, comme il l’appel. Je veux pouvoir contrôler au maximum de mes capacités.*

« Pour sûr que je suis motivé ! Te voyant à l’œuvre, qui ne pourraient l’être ? On peut s'entrainer ici ? »

Hendrix ne voulu pas éterniser cette conversation. Non pas qu’elle ne lui plaisait pas. Mais Leon avait sûrement d’autres choses plus intéressantes à faire. Il avait horreur de déranger surtout quand il venait s'imposer. Coupant court bien souvent à multitude de conversations. Ce qui lui valut sûrement cette étiquette de personne froide et distante. Mais au fond, ca, nétait vrai que pour ceux qui ne lui accordaient que peu d'intérêts. Et puis, des expériences précédentes on prouvé que moins il s'attachait au gens, moins il souffrait.

*Serait-ce différent ici ? Pourtant il est différent. Je me trompe peut-être sur cet institut. J'avais quelques appréhensions à mon arrivée, elles sont peut-être fausses. Leon est quelqu'un que j'aurais bien aimé connaitre avant. J'espère qu'il a raison et qu'ils sont tous un peu comme lui. *

Le jeune homme posa ses yeux sur les vêtements de Leon, qu'il trouvait plutôt chouette et enchaîna :

« Juste une dernière question et je te laisse tranquille. Où est-ce que je peux mettre mes affaires et tout mon bardaf ? »

Après avoir posé sa question, il sentit la chaleur de la pièce. Tout d’un coup, une bouffé de chaleur le fit presque transpirer. Cela faisait bien une vingtaine de minutes qu’il discutait et il n’avait toujours pas enlevé sa veste. Il commença à la déboutonner d’une main, tout en remettant son briquet dans sa poche de l’autre main.

*Je devrais m’entraîner, mais pas tout de suite. Je trouverais bien un endroit tranquille et plus ou moins hors de danger pour ce faire.*

Le jeune homme était plus qu’impatient de faire partie intégrante de l’institut. Même si le contact des autres pensionnaires ne le réjouissait pas d’avance, il voulait se sentir plus libre que dans sa vie d’avant.

*Je trouverais peut-être ici plus de vie que ce que j’ai vécu auparavant. La vie me sourirait-elle enfin ?*

Après avoir déboutonné sa veste et par la même occasion, fini de poser sa question plus pratique, Hendrix leva ses yeux bruns sur le visage de son interlocuteur. Attendant ainsi sa réponse.

A l'accord de Ben, Ambre avait doucement sourit, et avait osé fermé les yeux, après avoir fixé Selen. Oui, elle se sentait fatiguée, lessivée, même. Elle ne disposait pas de toutes ses capacités physiques. Loin de là. Et puis, elle manquait de ssommeil, avant tout. Une nuit blanche ne l'aidait en rien. Elle devait être sur les nerfs, c'était tout.

Trojan reconnut la voix de Léon, et une part d'elle s'en sentit rassurée. Si elle finissait par ne plus aller bien du tout, il pourrait être là pour la soutenir, et expliquer son pouvoir. Ceci dit, les seules présences de Selen et de Ben se faisaient plus agréables à chaque instant. Elle avait confiance en eux... Elle les aurait bien aidés, d'ailleurs, mais elle n'était pas franchement bien placée pour le faire.

Il se passait quelque chose en elle. Elle le sentait, au fond. Peut-être l'avait-elle pressentit, même, avant de gentiment revenir à l'Institut après ses "vancances". Peut-être. Mais quelque soit le passé, les faits étaient là... elle se sentait en pleine évolution.

A force de retenir son pouvoir, elle avait perdu une bataille. Elle était trop faible pour faire quoique ce soit, et elle devait baisser la tête. Une fois de plus. Et ce fut dans sa faiblesse physique et moral, qu'Ambre Eireen vit sa première évolution de sa mutation.

Et comme son pouvoir lui semblait douleur, chaque pas qu'elle pensait lui accorder l'était aussi.

Ainsi, la main droite de la jeune fille commença à agir étrangement. Plus exactement, les fils et les morceaux de fers qui constituaient son index devinrent agressifs envers le reste de la main, comme si elle cherchait à se faire elle-même du mal, à se dévorer consciensieument, jusqu'à l'instant fatidique où des lambeaux de chair pendaient autour de doigts métalliques... cet instant fatidique où, sur son visage, des cables terminaient le travail physique de cette évolution, brisant de nouveau les os pour prendre place, et être ainsi trois petits cables au-dessus de son oeil gauche, et un troisième naissant de sa tempe, pour entrer dans l'oeil "artificiel" de la jeune fille.

Evidemment, c'était douloureux. Terrifiant, presque, mais à part se serrer un peu plus contre Ben, et tenter d'oublier la douleur, et le sang, la jeune fille n'osa ni dire un mot, ni hurler, ni se plaindre... Il n'y avait rien à faire, à part tenter de demeurer consciente, et rassembler ses forces. Les rassembler pour dire quelque chose, mais quoi ?

Pour appeler à l'aide, peut-être ? Ou simplement pour rappeler que son état était peut-être critique. En même temps, il fallait bien être aveugle pour ne pas le sentir. Pour ne pas voir qu'Ambre était en détresse... Même si personne ne pouvait faire quoique ce soit. C'était son combat... contre elle-même.

Son oeil encore valide se posa sur Selen. Elle n'avait plus la force de lever les yeux sur Ben. Plus la force de se poser la question sur qui pourrait être Hendrix. Ni sur la présence de Léon... Dans son état, elle ne voyait plus que Selen, et emplit son regard de suppliques, pour lui.

-S'il vous plaît... A l'ai...

Et ce fut tout. Le mot mourut dans sa gorge, peut-être parce qu'elle s'était de nouveau inconsciente, peut-être parce qu'elle ne se sentait plus capable de parler.

Soutenue par Ben, qui, soulignons-le, avait bien du courage et de la force pour faire ça, Ambre Eireen, au fond de ses nouvelles hallucinations, entendit dans sa tête : Mise à jour effectuée à 100%, veuillez redémarrer le système.

Tout devint noir.

(HRP : si vous jugez que l'on peut aller dans l'Infirmerie, faites-le, je me laisse trimballer )

Léon était assez flatté, et beaucoup plus gêné que Hendrix fasse si grand cas de ses pouvoirs. Pour lui, c'était une chose toute naturel d'arriver a faire plier l'eau sous sa volonté mais lorsqu'il se rememora de son arrivée a l'Institut, il fut bien obligé d'admettre que son niveau de controle était bien en deça de ce qu'il pouvait faire maintenant.

«Pour sûr que tu peux t'entrainer ici. L'Institut dispose d'une salle d'entrainement gêrée par une intelligence artificielle qui peut te projeter dans un environnement virtuel mais ô combien réaliste. Tellement réaliste que t'as vraiment l'impression de risquer ta peau a chaque instant, d'autant que l'ordinateur a toutes les qualités d'une personne sadique...»

Hendrix lui demanda ensuite s'il y avait un endroit où il pouvait poser ses affaires. Léon fit mine de reflechir a la question...

*Dois-je lui dire que le batiment a un nombre incalculable de chambre?...L'occasion est trop belle pour la laisser filer.*

Bien désireux de voir la réaction de Hendrix a l'une de ses innombrables farces, Léon décida de decaler sa réponse pour un peu plus tard... Place au jeu dorénavant.

«En temps normal, je t'aurais bien dit qu'il y avait des chambres tout ce qu'il y de plus libres a l'Institut, mais une vague de nouveaux pensionnaires les ont déjà tous occupés. Je suis désolé... En tout cas, j'espere pour toi que tu as une chambre de reserve en ville»

Tout le temps de son discours, Léon ne s'était pas trahi une fois. Impossible de lire sur son visage une quelconque trace de farce, pas un sourire en coin, ni un fou rire non dissimulable, rien. On pouvait seulement lire la gêne que sa supposée réponse pouvait lui procurer, rien de plus.

«En plus, l'hotel le plus proche se trouve a une bonne trentaine de minutes d'ici a pied. Et le bus a ces jours-ci, une certaine tendance a oublier l'arret juste en face de chez nous.»

Sur ce dernier point, Léon n'avait effectivement pas tout a fait tort. Depuis que presque tout Boston était au courant que l'Institut fut la cible des sentinelles lachées par le Cercle, la majorité de ses habitants avaient l'intuition que l'établissement n'était pas un centre d'accueil pour surdoués, comme ils le pensaient au départ. Et les passages devant le batiment sont devenus assez rares, de meme que certains chauffeurs de bus, qui en temps normal desservaient l'arret juste en face de la grille d'entrée, faisaient mine de continuer leur route sans vouloir s'arreter pour prendre les supposés passagers qui attendaient bien sagement.

La farce de Léon était si bien montée... tout était parfait, rien ne manquait a l'appel... jusqu'au moment où LA personne dont l'arrivée ne devait pas, mais pas du tout se faire, se fit. Non, ce n'était pas Malicia, encore moins Sagamore et même pas Alex... c'était Edouard.
Et oui, le simple Edouard, le majordome de l'Institut qui avait le don de se trouver partout dans l'établissement durant la meme seconde.

Il entra lentement dans le Hall, et s'adressa a Léon sur un ton qui ne cachait en rien ses intentions.

«Bonjour Mr Léon.»

*Oh non! Tout mais pas lui...*

Essayant de rattraper son cou avant que le majordome ne lui remonte les bretelles, Léon afficha son plus beau sourire et repliqua:

«Oh Edouard, vous tombez a pic. Je venais justement de dire a Hendrix Phaz, ici présent, que vous n'allez surement pas tarder a lui donner sa clé de chambre afin qu'il puisse poser ses affaires. Quel coincidence que vous soyez arrivé a ce moment là!»
«Coincidence est bien le mot, en effet Mr Léon. Malheureusement pour vous, j'ai entendu votre conversation du debut a la fin.»
«...»
«Je viens d'avoir une idée... puisque vous connaissez Boston mieux que notre nouveau pensionnaire, pourquoi ne pas lui donner votre chambre et ainsi, vous irez logez a l'hotel. Voila qui devrait rejouir tout le monde, n'est-ce pas?»
«...»

Le ton des paroles d'Edouard etait loin d'etre mechant, on y lisait plutot une touche d'ironie et un soupcon d'humour "edouardesque". On sentait egalement une exaspération amusée de ce bon vieil homme pour les incalculables farces de l'éternel gamin. Farces dont il avait été le temoin et/ou la victime, mais dont il passait quasiment immédiatement l'éponge. Et leur joute verbale était presque devenue un rituel qui concluait chacune des farces que pouvait faire Léon. A ce jour, personne n'avait réussi a les departager.

Léon fit mine d'etre touché et vexé par les dernieres paroles d'Edouard et repliqua:

«Je ne sais pas ou est-ce que vous avez appris a etre d'aussi mauvaise foi, Edouard. C'est decevant, surtout venant de vous...vraiment.»
«Oh, il m'a simplement suffi de prendre exemple sur un maitre en la matiere. Maitre qui n'est autre que la personne qui se trouve en face de mes yeux et dont le nom n'est autre que le votre, Mr Léon.»

Sur ces paroles, Léon ne put s'empecher d'eclater de rire. Edouard avait bel et bien remporté cette joute, mais le jeune mutant ne s'avouait pas pour autant vaincu et lui promit une revanche.
Suite a sa victoire sur Léon, le majordome se tourna vers Hendrix et se présenta.

«Bonjour Mr Phaz. Je m'appelle Edouard, et suis le majordome attitré de l'Institut. Je vais vous donner votre clé de chambre afin qui vous puissiez prendre possession des lieux le plus rapidement possible. Si vous avez des questions, n'hesitez pas a m'appeler, je ne suis jamais bien loin.»

Il tendit un clé magnétique au jeune Hendrix puis remarqua le cas désespéré d'Ambre. Un simple coup d'oeil lui suffit pour savoir qu'un petit tour a l'infirmerie ne serait pas un luxe. Il regarda Ben ainsi que Selen et sur un ton neutre mais assez pressant leur demanda:

«Pouvez-vous apporter Mlle Eireen a l'infirmerie? Je vais vous ouvrir le chemin.»

Avant de partir, Edouard se tourna de nouveau vers Hendrix.

«Je suis désolé, Mr Phaz. En temps normal, je vous aurai bien accompagné moi-même jusqu'a votre chambre, mais la demoiselle a besoin de soins des plus urgents. De plus, je suis sur que Mr Léon saura s'acquitter de cette tache au moins aussi bien que moi. Il est l'une des rares personnes a connaitre l'Institut de fond en comble, a croire que c'est lui qui en a fait les plans...»

Léon répliqua aussitot.

«Allons Edouard, comment de fois vous ai-je demandé de m'appeler simplement Léon, comme tout le monde le fait ici?»
«Au moins une fois de plus, Mr Léon» dit le majordome avant de s'éloigner vers le couloir menant a l'infirmerie, suivi de Ben, Selen ainsi que d'Ambre dont Léon n'avait toujours pas vu le visage.
A croire qu'il était aveugle... Mais le fait est que notre jeune ami avait deja le visage tourné vers le nouvel arrivant et qu'il était tres rare qu'il s'interesse a deux choses a la fois.

«Bon, Hendrix, comme Edouard me l'a demande, je vais te conduire a ta chambre afin que tu puisse poser toutes tes affaires. Désolé pour la blague, mais je voulais juste voir ta réaction.»

Aidant Hendrix en prenant quelques uns de ses affaires, Léon se dirigea vers les chambres de l'Institut, surement suivi du propriétaire de ce qui tenait entre ses mains.

[ Chambres]
[HRP: Hendrix, je te laisse poster la bas en premier ^^]
[HRP2: J'ai joué Edouard parce que j'en avais besoin. Si c'est pas bien, dites le moi et j'editerai xD]

Dans un premier temps, le jeune homme ne savait pas comment réagir face à la réponse de Leon qui une fois de plus était des plus inattendu. Le personnage de Leon commençait à être cerné par Hendrix. Il allait devoir se faire à ses réponses peut-être vraies, peut-être fausses. Mais le pire est qu’on ne pouvait pas lire dans le regard de Leon. Hendrix avait l’habitude de se fier à son instinct et de ne faire confiance qu’à lui-même. Mais là, même avec la meilleure volonté du monde et le meilleur entraînement qu’il soit, le visage de Leon ne dirait rien.

*Bon sang ! Mais alors je suis venu ici pour rien ? Ou alors il me fait marcher ? Comment le sav…*

Coupé dans ses pensées, Hendrix se retourna et fit face à Edouard. Le majordome de l’institut se tenait la, marchant d’un pas lent mais léger. Vêtu d’un costar digne d’un majordome de première classe, Edouard se dirigea vers le duo. A voir le regard de Leon, sa présence ne tombait pas forcément à pic.

Durant le dialogue de Leon avec Edouard, Hendrix ne put s’empêcher de rigoler. A voir Leon légèrement déconfit face à Edouard qui le sermonnait avec sourire. Pas un sourire moqueur. Mais un sourire amusé, amusé visiblement par l’humour du mutant. Il faut croire que Leon n’en est pas à sa première victime.

*Tel est prit qui croyait prendre !! Merci Edouard !*

Le majordome sortit quelques temps après m’avoir saluer et accueillit un minimum. Il s’excusa et sortit avec le groupe. A ce moment, Leon bougea le premier en direction des bagages du jeune arrivant. Il empoigna un sac et fit signe de monter. Hendrix le suivit avec le deuxième sac

« Merci de m’aider ! Mme Anderson m’a dit que je prenais beaucoup trop. »

Il montait les marches d’un pas ferme et décidé. Décidé de commencer sa nouvelle vie.

Chambre de Phoenix

[Désolé pour le retard uhuh, j'ai eu quelques problèmes techniques ._.]

Malgré les bonnes intentions de Selen qui tentait de décider rapidement de la direction à prendre, le preux chevalier avait déjà mal au dos et aux bras. Mais en bon preux chevalier qu'il était, il prenait son mal en patience en songeant que la jeune fille était plus à plaindre que lui, et que la faire tomber n'arrangerait pas les choses. Derrière lui, son camarade poilu ne se sentait plus. Tant d'êtres étranges dans la même pièce devaient le perturber, et le chien ne cessait de remuer, arpentant une très petite portion de la pièce dont il n'osait sortir, comme si une patte en dehors de ces quelques mètres auraient été trop proche des mutants. Sentant l'anxiété qui émanait de lui, Ben se retourna et finalement, l'animal se décida pour rester au plus près de son protecteur, venant se loger contre ses jambes ...

Mal lui en pris aurait pu communiquer la pauvre bête au mutant si la situation leur avait permi de prendre le temps de le faire car c'est au moment où il se sentait à peu près en sécurité que quelques centimètres plus haut, Ambre entamait son évolution, et la manifestation de son pouvoir entraîna un sursaut de la craintive bestiole qui s'éloigna d'un bond avec un gémissement.

Quant au jeune homme, il manqua une nouvelle fois de faire tomber son fardeau et la rattrapa de peu.

*Qu'est-ce qui se passe encore ??*

Relevant la tête vers Selen vers qui l'oeil encore en bon état d'Ambre se tournait, le garçon avala sa salive. Ce n'était plus le moment de traîner, et ce plan avait intérêt à être correct. Heureusement, ce qui ressemblait à un majordome avait fait son entrée. Enfin un adulte, un vrai, un pur de dur, qui saurait comment agir, parce que Ben aimait les solutions concrètes et qu'il voyait bien qu'il ne serait bientôt plus en mesure d'en fournir. Si quelqu'un s'évanouit dans le froid, on réchauffe et on ramène à l'intérieur. S''il semble au plus mal, on cherche l'infirmerie. Mais si sa main commence à se dévorer toute seule à coup de mécanismes étranges, il commençait à être un peu perdu.

Emboîtant à longues enjambées le pas à Edouard qui lui ne semblait pas du tout paniqué, Ben tourna la tête vers Selen qui marchait à côté de lui pour lui adresser un bref sourire :

"S'cuse j'avais oublié les présentations. Moi c'est Ben. Ben Kiamalaubras ._.."

Ce n'était pas drôle, mais à sa décharge, 95% de son esprit était consacré à Ambre et aux efforts qu'il faisait pour continuer à la soutenir. Au moins se rendait-il compte de son bas niveau d'humour car il adressa une grimace à son camarade qui voulait tout dire. Derrière lui, le chien s'était remis de sa frayeur et suivait le petit groupe, mais Ben songeait qu'il allait falloir qu'il réussisse à lui dire d'attendre à l'extérieur de l'infirmerie, il n'était pas callé en médecine mais un animal errant devait véhiculer un nombre de microbes impressionnants ...

[ >> Infirmerie]