Euh ... Y a quelqu'un de vivant ici ?

Selen se précipita vers des débris qui étaient ceux du hall. Il le savait car en fait il était caché sous le panneau d‘affichage sur lequel était agrafé un plan du lycée. Il n’en croyait pas ses yeux. C’était pire que dans tous les films qu’il avait pu voir à la télé, pire que dans ses plus terribles cauchemars …

*Quoi que …*

… pire que, pire que ce à quoi il s’était préparé. Il s’attendait à voir plein de monde occupé à bavarder avec ses amis et ne prêtant pas la moindre attention au petit nouveau qui arrivait à l’école. Bon ça aurait été dur mais avec le temps et des efforts il se serait acclimaté à ce nouvel établissement scolaire. Mais là … le taxi l’avait déposé à l’endroit du domaine, il avait du venir en taxi car sa mère, trop prise par son travail d’infirmière, n’avait as pu se libérer. Heureusement pour elle ! Le taxi disais je donc avait déposé Selen à l’entrée du domaine et, déjà sur le chemin, il n’avait pas croisé âme qui vive, jusqu’à ce qu’il voit dans le parc plus loin un groupe de personnes courir à toute vitesse. Cela lui avait paru tout à fait banal au début. C’est vrai quoi il y a des milliers de raison tout à fait classiques qui peuvent nous pousser à courir. Se faire courser par une machine humanoïde de 8 mètres de haut par exemple …

À ce moment, je précise sûrement inutilement qu’il ouvrit grand les yeux d’étonnement d’abords, de terreur ensuite. Bon c’est un réflexe stupide je le conçois car ça n’a jamais amélioré la vue, encore moins pour un aveugle. Enfin sur le coup il se dit que cela devait faire partie d’un genre d’épreuve sportive, même si l’élément robot géant le mettait quand même mal à l’aise. Il décida donc d’user de son don et de suivre de son regard mental le groupe de jeunes gens. Ils étaient sales, ils avaient peur, et même s’il avait l’image sans le moindre son (ben oui son pouvoir se limite à la vue, pas à l’ouïe) il était sur qu’ils ne chantaient pas gaiement mais criaient à pleins poumons. Il se mit alors à regarder partout aussi loin qu’il le pouvait, affolé. Il était arrivé au beau milieux d’un champ de bataille ! Il y avait des robots partout des gens qui couraient partout … il décida don, aidé par la panique qui l’avait totalement envahie, de courir droit devant lui et de se précipité sous le premier décombre venu pour se cacher. Normalement quand il lui arrive un problème, il arrive à avoir un minimum de raisonnement, mais il n’a pas l’habitude de débarquer dans le terrain de jeux de robots géants tueurs de mutants. Il avait trop peur de crier, seules ses larmes avaient le courage de sortir de son corps. Il serrait son sac fort contre lui, et n’avait qu’une pensée en tête : Vais-je tenir jusqu’à la fin de la journée ?