Le placard [Âmes prudes et juvéniles, s'abstenir !]

Mort(e) Nombre de messages : 1579 Date d'inscription : 09/07/2005

John et Impact marchèrent avec empressement dans quelques couloirs. S'ils avaient couru, la pression de John aurait baissé et il aurait perdu plus de temps à se relancer qu'en marchant au lieu de courir. Comme si elle s'en doutait aussi, elle ne le tirait pas pour aller plus vite.

- Ton approche est efficace, c'est le moins qu'on puisse dire. Par contre, je trouve que tu manques un peu de tact.

Elle n'eut pas le temps de répondre : il venait d'ouvrir la porte d'un placard, d'un mètre sur deux. Pas franchement génial, mais c'était toujours mieux que dans le couloir ou au milieu du parc, pas vrai ? Alors il la poussa dedans et ferma les portes derrière eux. Il faisait noir, mais John avait juste à faire quelques calculs supplémentaires pour "voir". Et il utilisa cette aptitude pour retrousser la robe d'Impact ; quand ce fut fait, il pétrit ses fesses en la serrant contre lui.

*Et la protec' ? T'as oublié, Johnny ? Apparemment elle s'en fout, donc raison de plus...*
*Ca va bien se passer. Pas de perturbations dans l'avenir de ce côté-là. En plus, je déteste ces trucs en plastoque.*

Il accorda quelques microsecondes à l'élaboration d'un plan. Il fallait tenter d'être débarrassé avant elle de ce désir incongru. Dans cette optique, John fut content d'être un homme, lui qui avait pourtant plusieurs fois souhaité être une femme ; il pouvait même essayer de battre un record de vitesse : ce serait tout à son honneur. Une fois cela fait, pousser le mur du pied pour s'éjecter du placard. Et puis... Oh ! Elle utiliserait son pouvoir... de transfert d'énergie cinétique. C'était donc ça.

*Bravo Johnny, tu es dans un micro-placard avec un accélérateur vivant ! Pour une fois que t'as besoin de chance... Dis bonjour au mur !*

Bon, d'accord, il improviserait...

Son sang se glaça un instant. C'était le moment. Une seconde plus tard, un énorme bruit de mécanique se fit entendre. Les Sentinelles étaient à l'heure.

Peut-être bien qu'ils n'auraient pas à se battre, Impact et lui. Cette scène se transformerait plutôt en course jusqu'au parc. Mais maintenant John ne pensait plus à ça que d'une façon très éloignée. La présence d'Impact était de plus en plus pressante...

La mission...
La mission...
La mission...
La sombre mutante, elle, n'avait pas le cerveau aussi réactif que son part'naire. L'aphrodisiaque faisait furieusement bien effet et la demoiselle se laissait guider comme si elle n'avait plus aucune conscience, trop absorbée dans cette lutte intérieure pour reprendre le contrôle de son corps, refouler ce désir dévorant qui lui brûlait les entrailles. Sans même qu'elle comprenne comment, ni pourquoi, ils étaient tous deux dans le placard, collés l'un à l'autre. Tous les efforts qu'elle avait fait pendant le trajet, pour se tirer de son propre poison, furent soufflés comme un chateau de cartes par les mains masculines qui lui pétrissaient les fesses au travers de la robe. Des ruines de sa lutte psychologique, la mercenaire laissa échapper un gémissement, fin et clair. Sa main droite était toujours plongée dans le pantalon de John, tandis que sa bouche vorace happait celle de son interlocuteur, en un torride baiser. Une fois que leurs langues se séparèrent, la demoiselle se recula un peu, soufflant quelques paroles plaintives, mais chargées de désir.

"Non... non... ma mission..."

Mais, alors que ces appels au secours se perdaient dans l'exiguité de leur cachette, le corps de Cindy semblait totalement sourd à leur sens. Elle se frottait toujours à ce mâle, glissant ses mains. Ses yeux enflammés d'une vive lueur, elle le fixait avec une telle intensité qu'il sut qu'elle allait le "dévorer". Sa voix chaude ordonnait, sans échappatoire :

"Gifles moi."

Mort(e) Nombre de messages : 1579 Date d'inscription : 09/07/2005

- Non... non... ma mission...

"Mission ?"

*mission (n.f.) : Charge donnée à quelqu'un d'accomplir une tâche définie.*
*Elle travaille donc pour quelqu'un. C'est une bonne chose à savoir...*

John laissa ses mains faire le tour du propriétaire, confirmant ce qu'avaient dit ses yeux qui s'étaient déjà employés à cette tâche. Sauf qu'un coup d'oeil se devait d'être discret, et là... Il l'avait soulevée et appuyée contre le mur ; maintenant elle l'entourait de ses cuisses. Et d'un coup, il...

- Gifle-moi.

Il fallut une bonne seconde à John pour revenir à un présent plus propice à la pensée. La gifler ? S'il le faisait, elle descendrait de son perchoir rose et le massacrerait.
La gifler. Il ne pouvait pas lui dire qu'il n'en avait pas envie, car cela aurait été inopportun en de telles circonstances. Lui dire par la pensée ?

*Eurêka...*

Au lieu de la gifler, John sourit dans le noir, d'un sourire à moitié mauvais qu'il n'aurait jamais fait en plein jour devant tout le monde. C'était pourtant simple. Il se programma une micropersonnalité télépathique ; immédiatement, celle-ci se mit à envoyer à Impact des pensées sexuelles en tout genre. John se doutait qu'avec son cerveau de mec, il ne pouvait avoir le même rapport au sexe qu'elle. Mais il avait sa botte secrète : Black Widow, la femme qu'il avait aimée et qui était en lui maintenant. Et qui savait ce qui excitait les femmes. De toute façon, dans l'état où était sa cavalière - sa monture ? - du moment, ça avait probablement peu d'importance.

Il ne fallait plus perdre de temps. Elle était prête, même si elle ne semblait pas vraiment le vouloir ; mais lui le voulait, et maintenant vraiment fort. Il écarta sa culotte et la pénétra. Au même moment, la première Sentinelle tirait sa première salve de missiles thermoguidés, et John envoya à Impact tous les souvenirs de sexe de Black Widow. Elle qui avait vécu plus de deux cents ans, ça en faisait un paquet... Quelque part, il la plaignit. Peut-être qu'elle en sortirait traumatisée. Changée, c'était presque sûr en tout cas.

*Laisse-toi aller, John. Quitte ton cerveau deux minutes. Faut que tu grouilles !*

Les reins du génie s'activèrent, mais pas pour un sex-time : ça ressemblait plutôt à un combat.

Vu de dehors, le placard devait pas passer innaperçu. En plus, avec le drône calé juste devant, incapable de suivre la mutante à l'intérieur, ils auraient un chouette souvenir. Sur les écrans, la chose se présentait comme ça : un placard, à l'allure banale, se retrouvait secoué, presqu'imperceptiblement, mais bruyemment, de gauche à droite. A chaque fois que le dos de la mercenaire butait contre la paroi, il résonnait avec un crissement sourd, accompagné de quelques gémissements féminins.

De l'intérieur, la chose était beaucoup moins amusante, beaucoup plus chaude. La sombre mutante avait écarté les cuisses, pour mieux accueillir son amant d'un soir, ceinturant sa taille à l'aide de ses jambes sombres et musclées. Elle accompagnait les coups de butoires de l'homme dans un mouvement inversé, accentuant l'intensité et la force de la pénétration, accentuant la puissance de ses propres gémissements. Brûlante d'extase, elle glissait ses mains manucurées sous le vêtement de John, se collant à elle, avant de faire glisser ses ongles dans son dos. Elle le griffait, doucement d'abord, puis de plus en plus violemment, à mesure qu'un feu dévorant enflait dans son ventre. Finalement, la peau tendre fut percée par l'ongle qui, lui, ne suivait pas le mouvement. Heureusement pour Cindy, cet ongle était un faux... malheureusement pour John, il était truffé de somnifères. En quelques secondes, l'ardeur du bonhomme se fit moindre, jusqu'à ce qu'il s'écroule finalement, retenu par l'exiguité du lieu.

Au début, la mercenaire sentait son compagnon faiblir, mais ne disait rien. Mais quand il l'abandonna littéralement, elle feula de rage, brûlante de son désir à peine entammé, innassouvit. Mais, ses pensées étaient plus claires, les images se bousculaient moins dans sa tête, même si son entre jambes restait plus liquide que solide... Rapidement, elle commença à se gifler toute seule, doucement d'abord, puis plus violemment, avant de plonger sa main dans son sac à main. Parmis les multiples rouge à lèvres qu'elle avait, Cindy en choisit un, qu'elle ouvrit. Bien évidemment, ça n'en était pas et le tube se changea en fiole, sous les manipulations nerveuses de la mutante. Une fois chose faite, elle déboucha puis se vida le contenu dans la gorge, restant adossée à la paroi du placard. Il lui fallut un peu moins d'une minute pour redescendre sur terre, le temps que l'antidote fasse effet.
Ce John Bender était enfin hors d'état.
Elle le regardait, soufflant un peu, réajustant sa robe. Elle avait rarement du s'abaisser à ce genre de pratique, mais il faut dire que monsieur cerveau l'avait piégée. Autant de temps perdu...

Une fois rhabillée, Cindy sortit du placard, un peu essouflée. En voyant le drône, elle se figea. Si elle n'avait eu la peau aussi noire, on aurait pu la voir rougir...

Mort(e) Nombre de messages : 1579 Date d'inscription : 09/07/2005

Quand John comprit ce qui se passait, il était déjà trop tard. Dans son éternel calcul, il vit le relaxant musculaire se répandre dans son corps. Il tenta de le freiner, mais il n'avait pas encore un contrôle suffisant de son corps pour cela. En tout cas, elle avait été sympa, d'une certaine manière : les ongles auraient pu contenir un truc mortel. Dans un soupir, John articula avec difficulté la seule syllabe qui lui venait à l'esprit.

- Bitch... (eh oui, on est en Amérique !)

Il s'effondra dans le placard. Ses muscles ne fonctionnaient plus trop, mais il entendait encore. Elle fouillait dans son sac. Impossible de calculer ça désormais, mais il n'y avait pas besoin d'être John Bender pour deviner qu'elle cherchait un antidote à son aphrodisiaque. Idée. Le cerveau tournait encore.

~Ne te mets plus sur mon chemin. Car au cas où tu ne le saurais pas, tu as eu de la chance. Beaucoup de chance. Quand je te verrai...~

~FLASH FLASH FLASH~ (des images de mort atroce, mais je pouvais pas en poster !)

Il vit des phosphènes tourner dans ses yeux. Ca y était, il était en train de partir. John était déjà mort une fois, et s'endormir avec ce truc - 3,4,7-diométhrose - ressemblait plus à la mort qu'au sommeil.

Quand il entra dans la phase de sommeil, John fut libéré de son corps et put se mettre à calculer à plein régime, comme toutes les nuits. Il cherchait à se libérer de ce qui le retenait endormi, comme il l'avait fait le jour où le Surmutant l'avait forcé à rester endormi - ce même jour où il était mort, d'ailleurs - en simulant un deuxième sommeil pour arrêter le premier. Mais la barrière était chimique cette fois, et on ne pouvait en contrecarrer les effets de façon aussi simple.
Résigné, John se mit à prédire l'avenir. Et ce qu'il vit le terrifia. Et c'étaient seulement quelques Sentinelles qui allaient faire ça... Quand il se réveillerait, il serait trop tard pour sauver Gordon. John se sentait un peu humilié, mais surtout dégoûté, d'avoir été ainsi évincé.
Il recalcula le temps de sommeil gratos auquel il avait droit.

*Ah ouais, quand même...*

Et ça lui laissait le temps pour réfléchir à certaines petites choses.

*Le temps de prendre des résolutions.*

Mort(e) Nombre de messages : 1579 Date d'inscription : 09/07/2005

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John
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Dans le corps de John, la 3,4,7-diométhrose circulait, se dégradant en molécules plus petites au fur et à mesure que son corps réagissait. John en profitait, puisqu'il n'avait pas d'autre choix que de rester à terre, pour défragmenter un peu toutes ses données.

C'est quand l'Institut perdit l'une de ses façades que John commença à paniquer. Lui était loin, dans un autre monde, et même si son corps était détruit, il savait qu'il continuerait à exister en tant qu'entité consciente infra-dimensionnelle, codée de façon intrinsèque dans la disposition des atomes de l'Univers. D'une certaine manière il serait la pensée contemplative du monde, mais cela le consolait bien peu, lui qui voulait continuer à pouvoir faire le bien. Et il était là, étendu sur le sol d'un couloir de l'Institut, ses yeux fermés voyant les Sentinelles de la mort en train de saccager les lieux, comme animées d'une sorte de joie.
Il y comme un flash bleuté, et John vit une ombre passer, celle d'un gosse de douze ans qu'il avait oublié depuis longtemps. Il voulut lui dire "Tu avais raison, Nath, merci pour le tuyau". Mais il ne pouvait pas ouvrir la bouche. La seconde suivante, il y eut une explosion, et le gamin reçut un éclat de béton.

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Flashback : New York, 2011
Laboratoire de Recherche et Développement d'IBM
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John fut réveillé par une sensation de vide au fond de lui. C'était le milieu de la nuit, et tout le monde dormait autour de lui. Il recompta ses camarades chercheurs en herbe. Il y avait Peter, Warren... Manquait Nathan, son grand frère. Il avait douze ans, ce qui faisait six de plus que John, mais ils s'entendaient... comme deux frères. Nathan avait John sous son aile. Et quand John ne voyait plus Nathan dans les parages, alors il se sentait mal.

Le petit Johnny glissa doucement hors de ses draps, et descendit l'échelle. La porte de la chambre - une chambre austère, toute blanche, avec une caméra dans le coin que personne ne surveillait jamais - était entrouverte. Il sortit.

Sans vraiment savoir où il allait, John se laissa porter par les couloirs, errant à la recherche de Nathan. Il le trouva enfin aux toilettes, enfermé, et poussant des grognements.

- T'es constipé, Nath ? dit le futur Cerveau avec un gloussement.

Pour toute réponse, Nathan ouvrit la porte, laissant entrer le petit garçon. Nathan était effectivement assis sur le trône, plié en deux, se tenant le ventre.

- Ah ! Je me demandais quand tu allais venir, il est presque trop tard. Chut ! Ferme la porte.

John se rendait compte que ça ne sentait pas le caca. C'était une odeur chaude, un peu métallique, qui emplissait l'endroit. Les yeux de son copain, qui n'avait que douze ans, semblaient pourtant receler des souvenirs sans âge. Et enfin, le détail qu'un enfant de six ans ne pouvait remarquer que tard : son pantalon n'était pas baissé.

- Qu'est-ce qu'il y a, Nath ? Tu vas pas bien ?
- Johnny, écoute ce que je vais te dire, petit, c'est très important. Si je suis ici, c'est pour te sauver. Tu ne vas pas comprendre ce que je vais te dire, mais un jour cela te reviendra, et ce sera au bon moment. Assieds-toi par terre.

Johnny obtempéra. Il n'était qu'un petit garçon, mais surdoué : il savait reconnaître les instants graves ; et celui-là en était un.

- Ce que je vais te dire, tu ne dois le répéter à personne, d'accord ? Fais-m'en la promesse, Johnny.
- D'accord, Nathan. Je te le promets. Alors c'est quoi ton secret ?
- Je suis un mutant. Et toi aussi, tu es un mutant. Maintenant tais-toi, et enregistre bien ce que je vais te dire, parce que je vais bientôt partir.

John se tut. Il regardait dans le vague, ouvrant grand ses oreilles.

- Moi, je peux voyager dans le temps grâce à mes rêves, et toi, tu peux faire plein de choses incroyables. Tu seras un mutant très puissant et beaucoup de gens te respecteront. Tu seras si fort... Mais un jour, on te prendra par surprise et tu mourras. On t'endormira avec une drogue, et un peu plus tard, des robots te mettront en charpie. Mais il y a un moyen d'y échapper. Ce jour-là, tu auras déjà échappé à la mort une fois, grâce au Chevalier Blanc. Je le sais, parce que j'ai été dans tes rêves du futur.

Une grimace de douleur tordit le visage de Nathan. Mais il continua.

- Je ne sais pas plus que toi qui est ce Chevalier Blanc. Mais j'en suis persuadé, tu le sauras, toi, le moment venu. Ah ! Ce que ça fait mal !

Nathan écarta les mains. Son ventre était tout rouge ; ça pissait le sang. En dépassait un truc trop carré, trop acéré pour venir de son corps. Les yeux écarquillés, John se releva. Il allait crier, mais Nathan l'arrêta d'un seul regard.

- Tout ça, je l'ai fait pour toi, Johnny Boy, OK ? Tu es amené à faire de grandes choses, et moi, j'en ai vu beaucoup trop pour avoir envie de continuer. Maintenant je vais disparaître dans l'hyperespace, et cela va changer la trame temporelle, de sorte que je n'aurai jamais existé. Maintenant, enfouis ce savoir dans ta mémoire, au plus profond de toi, pour que les docteurs ne puissent pas aller l'y chercher et que malgré le paradoxe tu t'en souviennes ce jour-là. Oublie-le toi-même. Et souviens-t'en pour ne pas mourir.
- Nathan !

John se jeta dans les bras de son frère d'école, sans tenir compte du sang qu'il avait sur lui. Son instinct lui disait que Nath allait mourir dans quelques secondes, et ça faisait tellement, tellement mal... Les larmes se mirent à couler à torrents sur le visage du petit garçon.

- Je t'aime, Johnny. Je t'aimerai toujours.
- Moi aussi je t'aime, Nathan. Ne me laisse pas, je t'en supplie !

Il y eut comme un flash bleuté, mais John ne s'en souvint pas. Il était dans les toilettes, assis sur le trône alors qu'il n'avait même pas envie. Son horloge interne lui disait qu'il était trois heures douze du matin. Et pourquoi la lumière était éteinte ? Il détestait être tout seul dans le noir.

Johnny descendit des toilettes et remonta son pyjama tout propre lavé d'aujourd'hui. Il regarda le siège immaculé, l'air hébété. Pourquoi tout était-il d'un blanc si parfait dans cet endroit ? Tiens... Et pourquoi avait-il le visage mouillé ? Il s'essuya et retourna à son lit, non sans avoir recompté ses camarades de chambre. Il y avait Peter, Warren et Kirk ; tous dormaient paisiblement, et c'était très bien.

Mort(e) Nombre de messages : 1579 Date d'inscription : 09/07/2005

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Le Retour du Chevalier Blanc
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Les yeux mi-clos, avec les silhouettes floues des Sentinelles qui allaient faire s'écrouler des tonnes de gravats sur son corps, John était toujours en proie à la panique. Il y eut un deuxième flash bleuté : Nathan était retourné dans le passé pour lui parler de ce qu'il avait vu. Et lui dire de retourner dans le Pré-Paradis qu'il avit programmé lorsqu'il était au Japon avec Angela et qu'il n'avait plus que quatorze secondes à vivre.
Cette fois le calcul était facile : si dans une minute deux il ne se relevait pas, cinquante-sept tonnes de béton s'abattraient sur lui, comme cinquante-sept roses tombant sur une boîte en sapin. Et il ne voulait pas de ça. De plus, sa mémoire venait d'absorber deux ans d'amitié avec Nathan dans une réalité alternative, et il ne voulait pas non plus que protecteur soit mort en vain.

C'est presque malgré la volonté de John que le Chevalier Blanc fit son apparition. C'était lui, l'allégorie de la pureté et de la force de son hôte, qui avait vaincu l'araignée et son poison mortel. Cette fois il fallait recommencer et ça allait être plus dur. Parce que la drogue était déjà installée dans son corps. Mais John ne s'avouait pas vaincu. Le Chevalier était l'esprit de John ; il était donc si rapide que nul ne pouvait le voir, si fort qu'aucune intrusion dans son cerveau ne pouvait lui causer de problèmes.

Alors le Chevalier Blanc se mit à l'oeuvre. Il partit à la recherche des Diométhros et les défit, un par un, jusqu'à ce que le cerveau de John soit clean. Son corps contenait encore du produit et ne pouvait donc se relever, mais il avait une issue.

Restait seulement trente secondes ; avec cette durée une seule personne pouvait le sortir de là. De toutes ses forces, John envoya un message télépathique à Edouard pour qu'il vienne le chercher.

Big Boss Nombre de messages : 755 Date d'inscription : 03/05/2005

Il ne fallut que quelques secondes à Edouard pour envoyer quatre de ses Copies sur les lieux. Sans trop prêter attention aux Sentinelles - moins le majordome y pensait, mieux ça valait - les Edouard prirent John par les membres pour l'emmener au pas de course dans les sous-sols, seul endroit encore à peu près calme et pas trop détruit où John pourrait être remis sur pied.