Chambre de Sebastien

La porte s'ouvrit, Sebastien aurait presque espéré un petit grincement pour avoir l'impression d'être dans un film. Mais dans un lieu pareil, il ne risquait pas que cela se produise. Il était tard, et les rideaux étaient fermé, il ne voyait donc rien. Puis il alluma, et vit que l'espace qui lui avait été donné était largement suffisant. Il avança, plein de pensé, presque subjugé par la beauté de la pièce. Comparé à son ancien logement, l'institut était un paradis. La première chose qu'il fit, se fut de s'assurer qu'il était seul, puis il posa son sac à dos, très peu remplit sur le lit, il était collé dans un coin de la pièce, ce qui donnait à la pièce une allure spacieuse.

De plus un miroir, un peu plus grand, et large que Sebastien, était parfaitement placé, toujours que la pièce ait une aparence plus grande. Sebastien se sentait comme chez lui, il avait l'impression qu'elle avait été faite spécialement pour lui. Mais le mutant ne s'attarda pas sur les détails, et il sortit de son sac une pomme, qu'il entama presque instantanément, puis il s'étalla sur le lit, déposant son sac sur le sol.

Lorsqu'il eut fini sa pomme, et finit d'observer la pièce dans laquel il dormirait desormais, Sebastien se dirigea vers la fenêtre, regarda dehors, même si il n'y avait que peu de lumière, il pouvait voir les formes et la taille de l'espace extérieur. Il ouvrit la fenêtre, puis inspira une ou deux fois l'air froid, et il faisait jusement trop froid, c'est pourquoi Sebastien ne s'attarda pas, il referma la fernêtre, et alla se coucher. Depuis qu'il était entré dans le Hall, et sa rencontre avec Edouard, le jeune homme n'avait pas dit un mot, seul son visage avait exprimé ses émotions.

Il éteignit la lumière, plaça ses mains derrière sa tête, et il ne lui fallut pas longtemps dans cette position pour qu'il s'endorme, d'un sommeil plutôt profond...

[

Lycée]

Après une bonne matinée de cours Sebastien était passé à la cafétéria, se rassasié. Il avait bien mangé, et il avait toujours gardé une vue sur la belle blonde qu'il avait vu en littérature.
Cette après-midi, le jeune mutant n'aurait rien à faire, peut-être se ballader dans l'institut, histoire de visiter. Avec un peu de chance il rencontrerait du monde, pour faire connaissance, enfin il verrait bien plus tard.

Sebastien avait placé dans son sac deux clémentines qu'il avaient prises au lycée. Pendant qu'il épluchait la première, il se demandait ce que pouvait bien faire tous les autres mutants dans la journée.
De toute façon il avait déjà du boulot, mais cela ne l'interessait qu'a moitié, il fit son travail un peu à la va vite, avant de s'étaler sur son lit en arrachant le premier morceau du second fruit qu'il n'avait pas mangé.

Le jeune homme somnolait, il savait qu'après mangé, si il ne bougeait pas il risquait de s'endormir, le coup de pompe comme on disait.
Il s'endormit, pendant quelques minutes, à peine entrait-il dans son rève qu'il se reveilla brusquement.
*J'ai pas que ca à faire, aller j'vais aller voir si y a du monde dans l'institut.*

Il se leva, ouvrit la porte, mais cette fois-ci il ne partait pas au lycée, il était enfin débarrassé de cette corvée. Et il pouvait desormais déambuler comme il le souhaitait, sans poid sur le dos, même si le sac qu'il avait pris le matin même n'était pas très lourd.

Il ferma la porte de sa chambre, sans faire le moindre bruit, étrangement dans sa chambre il se sentait comme chez lui, et dès qu'il sortait dans le couloir, Sebastien semblait être chez une autre personne.
Il commença à avancer, dans une direction qu'il ne choisissait pas, il pensait pendant que ses jambes le menait là où elle le voudrait.

[

Après un mois]

Les yeux de Seb s'ouvrirent alors que les premiers rayons de soleil pénetraient dans sa chambre. Cet adolescent n'aimait pas quand on l'obligeait à se reveiller, mais il n'aimait pas non plus se lever à midi, comme d'autres, pour ne pas perdre la moitié d'une journée, il trouvait sa d'une inutilité...
En un mois il avait eu le temps de se faire à sa nouvelle chambre, et il était dans le coltar, il se leva, alla chercher de quoi s'habiller, un jean, un peu trop grand, et une chemise rouge. La couleur de sa chemise dans la journée était souvent choisie en fonction de son humeur, ceux qui avaient appris à connaître Sebastien, savaient que lorsque la couleur noir était de sortis il vallait mieux éviter de trop l'embêter.

Puis il avança jusqu'à la seconde porte de sa petite chambre pour aller prendre une bonne douche chaude, histoire de se reveiller tranquillement.
*Y reste trois jours de vacance, autant en profiter le plus possible, et puis ce soir on va s'faire une soirée, c'est l'nouvelle an quand même.*
La seule chose qui pouvait poser un petit problème au Caméléon s'était que ce jour là était férier, donc aucune possibilité d'aller faire une partie en réseau sur Avatar.

Depuis la séance d'explosion au cercle, Seb se sentait relax, à la fois grâce à John qui lui avait appris à ne pas paniquer mais aussi parse qu'il avait fait confiance à Léon, et qu'il s'était rendu compte à quel point sa pouvait faire du bien de pouvoir compter sur les autres.

Le Caméléon sortit de sa douche, attrapa une serviette, il était maintenant tout à fait reveillé, il alla voir à la fenêtre de sa chambre, le paysage que tous pouvaient voir chaque jour était encore présent, la neige était apparut au début du mois, et n'avait pas quittée le pays.
Et Seb à chaque fois était émerveillé devant tant de blancheur et de beauté, d'ailleur même si il avait dix sept ans, une bonne bataille de neige n'aurait pus que faire plaisir aux institutionistes, ainsi qu'a lui même.

Après avoir enfilé ses affaires, n'oubliant pas posé sur le meuble avant la porte de sa chambre le mp4 qu'il avait eut. Seb sortit de sa chambre et se dirigea comme tous les matins vers le Hall de l'institut, s'était toujours là que les discutions étaient les plus simpas, et puis il était encore tôt, donc le ventre de Sebastien ne reclamait pas encore sa dose quotidienne de bouffe.
Les oreillettes placées il commença à avancer tranquillement dans les couloirs, et il sortit quand même une barre chocolattée, il était gourmand c'est vrai, et puisqu'on ne pouvait pas savoir ce qui allait se produire il valait mieux être prévoyant.

[-> La salle à manger]

Ananta avait eu, un peu, l'impression d'être complètement oublié dans la conversation qui s'était déroulée autour de la table. Manifestement, toutes les attentions reposaient sur la jeune femme qu'il n'avait même pas pris la peine d'examinée, si ce n'était d'un rapide coup d’œil.

Le jeune homme cependant était trop fatigué pour se vexer tout à fait d'avoir été plus ou moins ignoré. Il devait se rendre à l'évidence : non seulement il était nouveau, étranger, mais en plus il n'avait clairement pas les avantages particuliers de la jeune fille, ces mêmes avantages susceptibles de motiver l'aide que ses tout nouveaux camarades apportaient à cette dernière.

Finalement, le jeune Indien s'était résigné à avaler son repas en silence. Il ne pouvait pas vraiment en vouloir à Sébastien et Leon, mais enfin, ses premiers pas dans l'Institut n'étaient pas tout à fait aussi encourageant qu'il l'avait un temps rêvé. Tant pis, il se doutait bien, au fond de lui-même, que l'intégration allait être difficile.

Il venait de finir une grappe de raisin, dans cette sorte de réflexions un peu amère, lorsque le jeune mutant aux splendides cheveux blancs marqua l'envie très nette de précipiter un peu le mouvement, afin de pouvoir se rendre à la fête. Ananta laissa ses yeux mauves dériver songeusement dans le vide.

La fête, d'ordinaire, il aimait bien cela. Son humeur apparemment joviale le disposait aux ces amusements. D'ailleurs, il y brillait assez souvent. Un sourire amusé éclaira son visage, alors qu'il repensait aux soirées moscovites qui se finissaient rarement sans qu'une jeune fille tente des approches plus précises ... et perpétuellement repoussées, bien sûr.

Mais enfin, ce soir, il était un peu fatigué. Le voyage avait été long, et les conditions de son départ somme toute éprouvantes. Mais enfin, lorsque Sébastien se fit fort de l'entraîner dans sa chambre, le jeune homme se figura bien qu'il n'avait, en réalité, pas exactement la possibilité de refuser.

De toute façon, il devait bien reconnaître que cela lui faisait plaisir que, finalement, on s'occupât de lui. Il se laissa donc volontiers conduire dans les dédales de couloir, au pas de course presque : apparemment, il fallait faire vite. Pas de temps à perdre, si Ananta avait bien compris ; la soirée était déjà commencée.

C'est donc un peu essoufflé qu'il arriva, en compagnie de Sébastien, dans la chambre de ce dernier, qui ressemblait fort à celle que le jeune Indien venait à peine d'investir. Il lança son regard mauve irrésistiblement pétillant dans celui de son camarade, avec un sourire débordant d'énergie — la perspective de la fête avait fini par écarter la fatigue pour de bon.

Il y avait comme un contraste entre cette joie adolescente et la quasi-perfection de ses traits, sculpturaux, dont l'esthétisme régulier était inattaquable de beauté, mais froid, irrémédiablement froid. En quelque sorte, un combat se livrait sur ce visage entre la froideur et la bonne humeur, sans que l'on pût savoir tout à fait qui l'emportait.

Sa voix, à l'accent Russe, aussi pétillante que son regard semblait quant à elle donner l'avantage à la bonne humeur :

« Alors c'est costumé ? Et qu'est-ce que tu as à proposer ? »

Il se rendait compte que c'était seulement la deuxième fois depuis plusieurs dizaines de minutes qu'il adressait la parole à Sébastien. Ananta sentit alors une étrange pensée planer sur lui : plus qu'une signe d'amitié, la promptitude avec laquelle son camarade s'était occupé de son cas indiquait peut-être simplement qu'il était une sorte de boulet pour le petit groupe festif.

Cette considération, un peu absurde il est vrai, tempéra néanmoins quelque peu le sourire du jeune homme. Le combat n'était finalement pas réglé, alors.

La salle à manger

Seb avait pu parraître un peu pressé, même très pressé, à vrai dire il avait carrément pris Ananta par l'épaule et l'avais obligé à le suivre dans les dédales ou plutôt interminables couloirs de l'institut. C'était un peu son caractère d'emprunt, pour se cacher aux autres, il faisait en sorte de ne pas s'interesser à eux, même si le nouveau devait être simpas, un peu comme tous le monde à l'institut, quoique...
Le Caméléon s'empressa de chasser ses mauvaises ondes, et les mauvaises images qui aparraissaient dans son petit crâne, il allait encore faire une gaffe, et si les déprimés de service l'apprenait, il risquait encore de jouer sa vie. Les deux mutants étaient arrivés devant la chambre de Sebastien, il entra dans un sorte de rictuel, en se recoiffant, et en lançant quelques regards dans les coins de la pièce. Depuis qu'un gamin était venu, et s'était amusé à lui foutre la frousse de sa vie, le Caméléon prenait quelques précautions à chaques fois qu'il rentrait dans son repère.

"Bienvenu dans ma chambre, elles sont toutes pareille, mais tu verras, tout le monde essaye d'y mettre son grain de sel pour pouvoir être sois le plus discret ou le plus sobre possible, jusqu'à être égocentrique au point qu'on organise des visites gratuites tous les week-end."

Seb se marrait, il aurait tellement voulus voir les chambres de Sagamore, Samarah, Alex, Léon, Panic par exemple, mais par dessus tout, et plus importante que les autres, la chambre de Koyuki lorsqu'elle aurait eut le temps ranger ses affaires. Enfin bon s'était pas le moment de penser à tout ça, il fallait se préparer, et Ananta semblait tout aussi content que le Caméléon de se préparer à rejoindre la fète au Saturday.
Seb' avait compris depuis les premières soirées qu'il avait faite avec ses amis, qu'il vallait mieux se faire désirer plutôt que d'arriver en avance, donc tout en esperant que le concert ne soit pas commencé, il arriverait pile à la bonne heure avec Léon Nell Koyuki Ananta.

"Hummm une seconde je sors ce qu'il me faut-un costume cravate s'était retrouver sur le lit de Seb avant même qu'il ait finis sa phrase- donc pour toi..."

Seb dévisageat le nouveau de haut en bas, il était bien plus grand qu'il ne l'avait imaginé, mais il avait normalement ce qu'il fallait pour lui. Il lança des vétements dans toute la pièce, on voyait qu'il avait rangé, mais il était facile de comprendre que le Caméléon n'était pas du genre «maniac», et qu'à chaque fois s'était pour déranger en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Il avait vu quelque chose de marquant chez Ananta, son teint froid, à faire peur, quelque chose lui disait que ce dernier risquait de passer pour un mort vivant, s'il trouvait de quoi l'habiller.

"... Heu j'espère que sa ne te dérange pas.... Si tu..."

La tête de Seb était plongé dans une pile de vétement dans le placard, entre le jour où il était arrivé et le jour de l'an, il avait eut le temps de s'acheter pas mal de petit truc inutile, même si il les avait mis au moins une fois. Lorsqu'il releva la tête, un grand sourire au lèvre, le Caméléon regarda ce qu'il avait dans les mains caché dérrière la porte de son placard et Ananta, sa collait plus du tout maintenant qu'il y pensait et qu'il s'imaginait le « nouveau » habillé dans ce déguisement, il fallait qu'il trouve autre chose, mais il n'y avait rien d'interessant dans son placard.

"-Heu en fait non... Je pense pas que sa te plaira, surtout si c'est ton premier soir et que tout le monde pense que tu es du style... heu... Gothique pour les prochains mois..."

Sebastien se sentait assez géné de ne rien avoir à proposer à son nouvel ami. Il décida de laisser Ananta choisir son propre déguisement, de toute façon les quelques petits trucs qu'avait le Caméléon ne valait pas tous ce qu'on pouvait trouver dans les placards de l'institut. Il se dirigea dans le couloir, assez rapidement, il était content de se souvenir qu'Edouard lui avait proposé des tas de fringues l'autre fois.

"-Ici..."

Seb se retourna mais il était peut-être un peu trop rapide pour Ananta, ou trop vif, ce dernier arrivait juste à sa hauteur, et il semblait essouflé, même fatigué par ce que lui faisait subir le mutant des New-X-Men (PUB XD).

"-Tiens, tu devrais trouver ton bonheur dans ce placard, il y a de tous et de rien, et vu que je ne connais pas trop tes goûts j'ai pensé que tu serais plus inspiré toi même que par mes conseils."

Le Caméléon fit un clin d'oeil à Ananta, qui s'était visiblement un peu ramolis, son visage parraissait tout triste, il fallait faire quelque chose, mais ce n'était pas ni l'endroit idéal, ni le moment. Et Seb sentait qu'il ne fallait pas non plus arriver trop tard, sinon Léon risquait encore de lui faire des farces lors des prochains entrainements. Il jetta un coup d'oeil au visage du mutant qui lui faisait face.

*J'espère qu'il va pas être livide comme sa toute la soirée, sinon je vais devoir lui présenter Samarah et ses amis... Quoiqu'ils doivent déjà être couché.*

Seb explosa de rire, en fait il ne pu s'empecher encore un fois de se moquer un peu de ses coéquipiers institutionnistes. Il alla en courrant à sa chambre, puis se changea moins de temps qu'il n'avait fallus à Arturo Brachetti dans son époque pour passer deux ou trois tenus différentes. A vrai dire, il avait essayé tellement de fois ce costume dans l'attente du jour où il pourrait le mettre qu'il l'avait enfilé comme si s'était une habitude.
Lorsqu'il sortit de sa chambre entièrement changé, il vit Ananta qui semblait être en train de se décider, le Caméléon n'allait pas le laisser là juste en lui disant comment rejoindre le garage, il savait que s'il faisait ça, ils avaient une chance pour deux de ne pas voir le « petit » nouveau au Saturday. Il se rapprocha donc de lui :

"-Prend ce que tu veux, et change toi dans ma chambre... Je ne veux même pas voir tant que tu es pas entièrement déguisé-il lui adressa un sourir- dès que tu es prêt on y va... Prend ton temps hein, c'est moi qui suis pressé, mais on peut attendre encore dix minutes avant de rejoindre les autres, sa devrait pas trop déranger."

Seb tenta de calmer un peu le rythme, sa allait peut-être un peu vite pour Ananta, et le Caméléon s'en rendait compte, son caractère un peu vif, et peut-être un peu trop surexité dans l'attente de la soirée pouvait faire peur. La seule chose qui pouvait faire ralentir son rythme s'était ce qu'il trifouillait dans sa poche depuis qu'il était sortis de sa chambre. Lorsqu'Ananta aurait finis de se changer ils iraient rejoindre Léon au Garage.

[HRP : A la fin de ton poste on va au Garage Smile

Enfin à part si tu y vois une objection. HRP]

Garage

Ananta suivait d'un regard amusé, et peut-être légèrement moqueur, quoique sans méchanceté, le tourbillon de Sébastien. En quelques instants, il vit la chambre se transformer en un insondable chantier, à mesure que son camarade empilait ça et là des vêtements des plus disparates.

Le jeune homme regardait défiler les différentes tenues. Selon les vêtements que lui présentait, ou plutôt que lui présentait à peine, Sébastien, le jeune homme esquissait un sourire moqueur, ou faussement inquiet. Manifestement, le Camaléon avait plus d'une tenue dans son armoire.

Puis vint la proposition du Gothique qui parut, effectivement, ne pas plaire outre mesure au jeune Indien. On lui faisait assez le procès de son apparence froide — sans méchanceté, puisqu'il suffisait de le connaître un peu pour se rendre compte que son caractère était tout autre — pour qu'il n'aspirât pas à se créer une telle réputation.

Finalement, en un rien de temps, il fut propulsé vers le placard à balais, sans avoir eu le temps de caser un mot. L'énergie de Sébastien n'était pas désagréable, mais elle avait quelque chose d'un peu étouffant. Ananta se demandait si cela tenait effectivement du caractère du jeune mutant, ou bien si les circonstances pressées présidaient à cette excitation.

Mais enfin, il n'avait manifestement pas le temps de se pencher sur la question, puisque l'urgence était au choix du costume. Ses yeux fouillèrent le placard à balais, qui regorgeait des éléments les plus disparates : chapeaux, robes, pantalons, chemises, pull-over et autres vêtements dont Ananta ignorait même le nom.

« Hmmm ... »

Transporté par toute la profondeur intellectuelle de cette affirmation méditative, le jeune homme se mit à fureter dans le placard. A la différence de Sébastien, il ne jetait pas les vêtements les uns sur les autres, mais force était de constater qu'il rivalisait avec le Caméléon en vivacité ; en un rien de temps, il avait soulevé toutes les piles, découverts les moindres recoins et fait son choix.

Les bras chargés de ses trouvailles, il décocha un sourire radieux qui effaça de son visage — aidé par son regard mauve plus pétillant que jamais — toute trace de froideur, ce qui constituait somme toute un exploit considérable.

« Ca va me prendra une minute. »

Il n'avait même pas attendu de finir sa phrase pour se précipiter dans la chambre de Sébastien. La porte s'était refermée dans un claquement derrière lui — un coup de vent arrivé bien à propos. Comme quoi, son pouvoir n'était pas nécessairement catastrophique. Cette constatation acheva de mettre le Russe de bonne humeur.

En moins d'une minute — nouvel exploit ! —, Ananta était sorti de la chambre, métamorphosé. Ses fins cheveux châtains se dressaient sur sa tête en mèches curieuses, dont la disposition, au moyen du gel, défiaient les plus élémentaires lois de l'attraction terrestre.

Ananta avait revêtu une blouse blanche, de savant fou, qu'il avait agrémenter, on ne savait trop comment, de quelques taches rouge sang du meilleur effet. La blouse par endroit déchirée achevait de soutenir le personnage. Dans le déguisement, Ananta n'avait pas sacrifié à la coquetterie : la blouse était ouverte en haut, de quelques boutons, laissant deviner l'agréable physique — digne d'une statut grecque — du jeune homme, qui saurait séduire qui de droit.

Enfin, il avait à la main un tube à essai, ou plutôt une éprouvette, bref un instrument curieux qu'il avait récupéré dans le placard. Un pantalon blanc et ce qui ressemblait à des chaussons de chirurgien achevaient le tableau. La fantaisie du déguisement ôtait toute froideur à l'étranger au profit d'un air joyeusement fantasque.

« Je t'ai emprunté un peu de gel, j'espère que ça ne te dérange pas. »

En disant cela, il avait un peu forcé sur son accent russe, qui convenait à merveille au personnage. Le contraste était saisissant et Ananta, lui, était ravi. Il décocha son sourire imparable à Sébastien.

« Bon, on y va ? »

Ananta était fin prêt pour reprendre sa course dans les couloirs de l'Institut, espérant que dans la cavalcade ses chaussons tout neufs ne le desserviraient pas trop.

[Je te laisse poster dans Garage.]

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