Cave des anti-mutants

(Institut -> Dehors sous le porche)

La camionnette avait roulé quelques minutes déjà et on pouvait dire qu'elle avait fait une trotte. Deklan était toujours inconscient dans le sac qui se refermé sur lui et qui le gardait prisonnier en même temps. Dans le froid qui régnait à l'extérieur, le capot fumait lentement avant que le camion décide finalement de ralentir...

Ils étaient devant un garage et le chauffeur appuya sur une petite télécommande qui finalement déclencha l'ouverture de la grande porte. Le quartier était quelque peu miteux, certaines ruelles avoisinnantes étaient des coupes gorges et on se demandait bien ce que pouvait faire les services publics dans ce coin... Sans doute ce lieu avait-il été choisi par les ravisseurs à cause du faible nombre de patrouilles policières qui osé prénétré dans les rues.

Après que la porte se soit complètement ouvertes, le camion s'avança lentement... Les occupants attendirent bien que le garage se ferme et qu'ils ne soient à la vue de personne pour finalement décidé de descendre avec le sac qu'ils avaient précieusement attaché.

Malgré tout ce mouvement, le jeune homme été resté sans les vappes. Apparemment l'homme qui l'avait frappé n'y était pas allé de main morte...

Gardant leurs cagoules, il descendirent lentement des marches alors que leur gabaris prenaient presque toute la largeur... Une odeur de renfermer semblait émaner du bas comme si on a avait un peu l'habitude de suer et que l'on ouvrait jamais les fenêtres.

Une fois arrivés dans la cave, les hommes entrèrent dans une pièce au fond d'un long couloir. La porte de métal laissa aller des petits grincements lorsque l'un des hommes l'ouvrit. La pièce qui s'ouvrait devant eux était lugubre, elle ne laissait pas qu'à des murs de pierres, une chaise en plein milieu, semblables aux anciennes chaises électriques pour les condamnés à mort, et une ampoule vacillante amenant une petite lumière tamisée... La classe quoi ! L'odeur était plus forte ici et à force de la respirer on pouvait sentir quelques picotements dans les narines...

Les hommes chargés de leur fardeau arrivèrent près de la chaise et balancèrent le contenu dessus. Deklan évanouit ne put se retenir et tomba à la renverse avec la chaise... L'un des hommes vînt à son niveau et le releva pour finalement le sortir du sac, lui enlever son tee-shirt et ses chaussures et l'attacher bien comme il fallait. Les jambes, les mains, le cou et le corps étaient attachés par des liens en cuir et par dessu pour pouvoir être sûr que personne ne pouvait s'échappait d'un tel dispositif, les hommes rajoutèrent des chaînes épaisses qu'ils célèrent avec des cadenas...

La gourde de sable de Deklan et le sac à dos partirent dans une autre pièce en face de la "cellule".

Les hommes finirent par enlever les cagoules qu'ils portaient sur le visage. Chose pas forcément étonnante, il s'agissait des cinq types qui poursuivaient Samarah et Deklan depuis quelques jours. Apparemment après avoir assisté à l'évènement du centre commercial, ils avaient pu suivre les deux jeunes gens jusqu'à l'Institut. Malheureusement pour Deklan, ils l'avaient trouvé avant que lui ne les remarque...

Ils commencèrent alors à se féliciter de leur action...

-Barman: Enfin... Voilà, mes amis ! Nous en détenons un ! Nous allons lui faire payer la mort de tous nos frères morts à cause ces mutants...

-Oui, faisons lui payer ! Ils méritent tous un chatiment des plus terribles !

-Pendons-le et attachons le dehors ! Cela fera un exemple pour les autres...

-Barman: Non, ce serait trop simple et il ne souffrirait pas comme les gens du centre commercial ont pu souffrir. Ce mutant prétendait qu'il n'en était pas un au lycée... Très bien ! Nous allons le faire avouer, dit il avec un sourire des plus sadiques...

Tous crièrent à l'idée de faire ce que leur "chef" avait dit. Ils ne se souciaient même pas du bruit qu'ils pouvaient faire acr ils avaient pris les précautions d'insonoriser la cave...

Le barman s'avança vers Deklan tandis que les autres hommes allèrent dans la pièce à côté chercher quelque chose. L'homme d'assez grande carrure attrapa Deklan par les cheveux et tira vers le haut pour avoir le visage du jeune homme bien en face... Celui-ci était toujours dans les vappes. Le barman leva son autre poing et asséna un coup terrible en plein dans le visage qui s'offrait à lui ce qui eut pour effet de réveiller Deklan.

Sur le moment, il ne savait pas ce qui lui arrivait. Une horrible douleur à la tête était remplacé par une autre en plein visage. Celui-ci partit violemment vers la droite menacant d'entrainer la nuque avec. Il se rendit immédiatement compte aussi qu'il était attaché, pieds et poings liés.

* Pita que ça fait mal ! Je sens même plus ma machoire... Mais ou est-ce que j'suis? Qu'est ce qui s'est passé? *

Sa tête fut ramener en avant toujours par l'homme qui le tenait par les cheveux. Deklan put apercevoir son visage... Incroyable ! Il s'agissait du barman, pensa-t-il sur l'instant. Il ne pensait vraiment pas qu'il serait capable de faire ça... Rapidement il comprit ce qu'il s'était passé. Il venait d'être kidnappé.

*Les gens dans cette ville sont vraiment hors normes... On devrait tous les mettre à l'asile. *

Un sourire vînt perler sur le visage du barman qui s'adressa au jeune homme...

-Barman : Alors comme ça, notre belle au bois mutante vient de se réveiller... Quel honneur ! T'avoir parmi nous, nous fait vraiment très plaisir.

Deklan, restant ce qu'il était même en cette situation, regarda l'homme d'un air glacial...

"Qu'est ce que tu me veux encore? T'en as pas marre de me courir après depuis 3 jours? Franchement si j'étais à ta place, je laisserais tomber..."

-Barman : Mais ne t'inquiète pas, je ne devrais plus courir vu que je t'ai trouvé. Et on va bien s'amuser... Mutant !

"Puisque je t'ai dis que je n'étais pas mutant... Tu comprends pas? T'es sourds?"

-Barman : Désolé mais mon cerveau n'accepte pas les informations erronées...

"C'est toi qui est erronée oui..."

En preuve de son arrogance, le jeune homme se reçut de nouveau un coup de poing qui faillit lui faire perdre de nouveau connaissance. Voyant des yeux partir un peu dans le vague, l'homme secoua un peu la tête...

-Barman : Reste avec nous, voyons... La fête ne fait que commencer. Tu vas m'avouer bien gentiment que t'es un mutant. Et tu le feras de ton plein grès quitte à me supplier pour que je t'achèves rapidement.

Deklan sourit légèrement...

"Sérieusement, vous êtes pas tranquille ici..."

-Barman: Sans doute mais c'est surtout à cause des gens comme vous. Tu penses qu'on arrivent à dormir avec des mutants qui se baladent librement alors qu'ils ont tuer des humains sans montrer une once de regret? Nous, on est là pour faire un peu le ménage...

"Mais puisque je te dis que je ne suis pas un mutant... Pourquoi tu me raconte ça?"

-Barman: "Bon, très bien j'ai compris... Tu veux jouer les durs. Impressionnant, mais on va t'apprendre."

Peu après, la porte de métal s'ouvrit de nouveau laissant place aux autres hommes qui étaient partis... L'un avait ramené une bascine d'eau froide et un seau d'eau, un autre poussait une table à roulette sur laquelle reposait un grand appareil semblable à une batterie de voiture mais en plus gros avec deux cables reliés à des éponges jaunes et un troisième transportait une grande caisse à outils.

Deklan voyant cela, il se demanda ce qu'ils comptaient réellement faire...

* Qu'est-ce qu'ils vont me sortir encore? *

Tous présentaient un sourire tellement la situation semblait les amuser. La lumière tamisée et l'humidité qui s'introduisait dans les murs faisait peser une ambiance bien lourde. On aurait dit que cette pièce était... une salle de torture... et ça en était une ! Ces anti-mutants avaient tout prévu et sans doute Deklan n'était-il pas le premier.

Le barman prit le seau d'eau glacée et le banlança sur le torse de Deklan. Le changement de température se fit direct et en plus on avait entendu un grand claquement qui était en fait l'eau qui fouetta sa peau. Le jeune homme avait l'habitude des grands espaces ardents qu'étaient les désert d'Egypte et là, il était dans un endroit tout confiné et son corps était recouvert d'eau glacé... Sa peau commença à palir doucement tandis que des frissons le parcourirent. Un des hommes approcha avec la bassine d'eau et plaça les pieds de Deklan dedans...

Le jeune homme, trop fier, sans doute, décida de serrer les dents en leur jetant un regard froid, tel un condamné n'ayant pas peur de la mort... Il se demanda sur le moment si ce serait sa fin, mais l'orgueil lui fit ne pas faiblir devant l'adversité... Il n'avouerait jamais qu'il était un mutant.

-Barman: Que se passe-t-il? T'as perdu ta langue petit mutant? Oh que c'est dommage mais t'inquiète... tu l'aura bientôt retrouvé. On va t'entendre comme jamais.

Deklan avala sa salive à ces quelques paroles...

* Mais qu'est-ce qu'ils ont dans la tête? *

Il jeta un regard sur eux tandis qu'un des hommes amena la table près de la bassine... Le barman prit les deux baguettes supportant les éponges et tourna une petite molette ce qui déclencha un petit bruit de fond. Deklan ne voyait pas ce que cela pouvait être mais au regard du barman, il comprit que ça ne pouvait que faire mal.

-Barman: Bien maintenant, tu obéis... Avoues que t'es un mutant.

Deklan serra la bouche et plongea son regard dans le sien. Il aurait pu se délier facilement évidemment mais ce serait leur avouer qu'il en était hors cela ne ferait qu'ampliefier leur haine. Il resta silencieux et attendit... la Mort?

Deklan faisait preuve d’inconscience ou de courage. C’était selon le point de vue de chacun mais que se passerait-il s’il avouait sa vrai nature ? Il mourrait sur le champs. Il n’espérait pas bien sûr que quelqu’un vienne le sauver mais il pensait qu’à un moment où un autre les cinq hommes se fatigueraient et commenceraient à penser qu’il n’était pas un mutant. On pouvait toujours y croire…

La détermination du jeune homme ne fit en fait qu’accentuer la haine du barman envers les gens comme Deklan. Son sourire s’agrandit et il serra les dents comme appréhendant la douleur qu’il allait faire ressentir au jeune homme.

-Barman : Comme tu voudras… Tu ne pourras pas dire que c’est de ma faute…

Le garçon le fixa d’un regard sans faille tandis que le barman rapprocha les éponges en tenant les baguettes pour finalement les déposer sur le torse de Deklan. A ce moment, une douleur incroyable fut ressenti dans le corps tandis que le bruit d’une grande décharge se faisait entendre. Le mutant se faisait électrocuter… Tous ses muscles se contractèrent, les mollets, les orteils qui se pliaient à en faire presque éclater les ligaments, les cuisses, les abdominaux, les bras, le cou qui laissait perler des gouttes de l’eau glacée qui lui avait été jeté dessus.

La torture commençait… Deklan serra les dents, ne voulant pas montrer qu’il flancherait ainsi et pourtant Dieu seul savait à quel point il avait mal. Il n’était plus mettre de son corps et celui-ci se tordait dans tous les sens, tirant sur les liens de cuir et les chaînes qui laissaient allé de plus tintement. Sur le coup, le jeune garçon souffrant de milles morts, se demanda comment il en était arrivé là… Il n’aurait sans doute jamais dû accepter que son père l’envoie dans cette ville. Il n’y avait pour lui que des fous sauf bien sûre une seule personne mais elle ne provenait pas d’ici.

Le barman leva les éponges et regarda Deklan avec une joie largement remarquable. Voir enfin souffrir les êtres qu’il détestait tant, lui procurait une satisfaction incommensurable. Il baissa son regard vers le torse où se mêlé eau et sueur. Des marques rouges étaient apparus et les muscles étaient encore contractés suite aux résidus d’électricité qui circulaient encore dans le corps de Deklan. L’homme constatait son œuvre mais il ne comptait pas s’arrêter là…

-Barman : Alors t’es prêt à parler ? Tu sais j’ai tout mon temps… Je vais pouvoir m’occuper de toi jusqu’à ce que tu craches le morceau et au pire, mes collègues reprendront le travail.

Le jeune mutant le fixa d’un regard toujours aussi froid…

« Pourquoi… Pourquoi me faites-vous ça ? »

-Barman : Et bien parce que ça m’amuse et que je veux te voir avouer que t’en es un… Je te laisse le choix de mettre fin à tes souffrances.

« Mais puisque je vous dis que je ne suis pas un mutant. Combien de fois devrais-je vous le dire…? Et vous avez pensé à la possibilité que je n’en sois pas ? »

-Barman : Tu l’es, j’en suis sûr… Je le sens. Et puis tu sortais bien de l’Institut toute à l’heure, donc arrête de renier ce que tu es. Nous le savons tous dans cette pièce. Et puis dis toi que tout sera terminé si tu parles…

Deklan savait très bien ce que ces hommes comptaient lui faire s’il avouait. Pourquoi se contenterait-il de le laisser s’en aller après avoir fait tout ça ? Le jeune homme resta finalement silencieux ce qui ne manqua pas d’apporter une petite joie à l’homme à la carrure de bodybuildé. Il posa une main sur la mollette de l’appareil de torture et tourna le bouton de deux crans… Immédiatement l’appareil se mit à émettre un bruit sourd un peu plus intense. Il avait comme doublé d’intensité. Le jeune homme entendant cela eu un frisson qui lui parcourut tout le corps. Apparemment il appréhendait ce que le barman allait refaire…

Celui-ci reprit les deux éponges délicatement en se tenant légèrement en retrait par rapport à la bassine d’eau où les pieds de Deklan reposaient.

-Barman : Ne me prends pas pour responsable de ce qui va encore t’arriver car tu dispose du pouvoir de tout arrêter, lâcha l’homme pour influencer sa victime à se soumettre à sa volonté. Mais celui-ci ne fit rien d’autre que serrer encore plus ses mâchoires l’une contre l’autre attendant sa sentence…

L’homme bourru ne manqua pas de sadisme en appliquant de nouveau les éponges sur le torse de l’attaché. Un courant déferla telle une vague invisible laissant seulement quelques étincelles jaillirent de la bassine d’eau sur le sol. Les muscles du mutant se contractèrent tandis que celui-ci ne put retenir un hurlement de douleur atroce… Il ne put se retenir, mais malheureusement à part les protagonistes présents dans la cave, personne ne pouvait l’entendre…

Tandis que Deklan s’égosillait dans un cri des plus horribles, deux des cinq hommes ravalèrent leur salive à l’odeur putride. Voir ce spectacle n’était apparemment pas si jouissif que ça. Même s’ils haïssaient les mutants, ils commencèrent à se poser des questions. Après tout c’était un être qui souffrait et ce qu’ils faisaient ne les rendaient-ils pas mauvais ? Mais ils ne faiblirent pas. Ils serrèrent juste un peu les dents comme pour le faire à la place du torturé…

Le barman persista et dans ses yeux luit une lueur de satisfaction. Deklan, lui, criait à en perdre la voix et se tendait à l’extrême, presque à en tordre l’échine. Une légère fumée commença à émané de ce corps ou l’électricité circulait vaillamment. Les tendons, les muscles, les nerfs… tout y passait. Cela dura quelques secondes mais pour la victime cela paraissait des heures.

Une fois que le bourreau arrêta, le jeune homme tomba dans les pommes. Trop épuisé mentalement et physiquement, suite au choc de l’électrocution, Deklan s’évanouit de nouveau… Le pouls battant à cent à l’heure, les nerfs à fleur de peau, l’odeur de viande grillée et de sueur mélangé, cette ambiance commençait à peser mais tout ne finirait pas ainsi.

On aurait pu croire que cette instant d’inconscience qu’avait le jeune homme était un repos bien méritée mais les hommes ne lui laissèrent pas. Quelques instants plus tard, le barman revînt et frappa d’une droite bien serrée le visage du jeune homme pour le réveiller… Il ne comptait pas lui faire de cadeau car sa haine n’était sans aucune mesure. Pendant près de trois heures, les tortures à l’électricité persistèrent. C’était carrément inhumain mais on ne sait comment, Deklan continuait de vivre… On aurait pu croire à la chance ou tout simplement à l’expérience des anti-mutants. Mais l’attitude du jeune homme leur fit froid dans le dos car il n’avouait toujours rien. Sans nul doute que même un humain aurait avoué, même s’il n’était pas mutant.

Voir souffrir milles et une morts n'était pas ce à quoi tout le monde souhaiterait assisté et il était rare de voir des anti-mutants infliger une mort aussi lente et douloureuse. Ils avaient apparemment encore pas mal de technique de tortures et combien Deklan devra-t-il en subir avant de craquer? Il n'y avait qu'une limite, sa volonté, celle de se maîtriser pour pouvoir contrôler ce qui se cachait en lui, toute la haine refoulé depuis toute ces années, toute la frustration de ne pas être considéré comme les autres et aussi toute une colère qu'il n'arrivait jamais à évacuer. L'orgueil faisait aussi les choses, car il était d'un naturel arrogant dans des proportions démesurés... Certains auraient pu qualifier cela de folie dans un moment comme celui-là mais pourtant c'était ce qui le gardait en vie pour l'instant.

Le hommes s'éloignèrent de Deklan mais restèrent toujours dans la même pièce. Ils avaient besoin d'une petite pause et cela n'était pas de refus surtout pour Deklan. Et tandis qu'ils fumaient une clope, ils discutèrent de la situation...

-Barman : Il est coriace ce p’tit.

-Je prends les paris qu’il tiendra pas encore une heure comme ça…

-Et moi 2 heure !

-Barman : Après il nous dis qu'il est pas mutant. Faudra augmenter le niveau...

-Tu crois vraiment? , dit l'un des hommes qui montraient un peu de douleur à la vue de la torture.

-C'est vrai qu'il risque de nous claquer entre les doigts avant...

-Barman : Vous inquiétez pas, il n’en a plus pour très longtemps de toute manière. On va cuisiner bien comme il faut…

(à suivre)

Les hommes continuaient de prendre leur pause en fixant Deklan. Leur regard tenait une pointe de méchanceté dans l’âme alors que le jeune homme était dans les vapes et extirpaient un moment de répit.

Une fumée malodorante persista dans la pièce et alliée à la lumière tamisé, cela donnait une ambiance pesante qui était fortement utile pour influer sur le mental des gens torturés. Ils étaient cinq et pouvait encore tenir quelques heures comme ça mais combien Deklan tiendrait-il ? Sûrement moins qu’eux vu ce qu’ils lui réservaient.

Le corps attachés sur la chaise de torture, la sueurs perlant sur les quelques blessures qui recouvraient le corps du mutant, et qui se mêlait maintenant au sang, la tête tombant en avant car peu de force l’animait, les pieds dans une eau devenu tiède depuis le temps, tout était le résultat d’un long interrogatoire où de toute façon, les bourreaux ne voulaient entendre que ce qui leur plaisait. Autant répondre à un mur… Malgré toutes les protestations de Deklan comme quoi il n’était pas mutant, les cinq hommes étaient persuadés qu’il en était un et ils avaient raison.

La pause prit faim et certains gars s’impatientèrent. Les chocs électriques avaient affaiblis le jeune garçon cloué sur place, le mental ne devait sûrement plus y être. L’un d’eux s’avança entendant un léger bruit… Il n’en croyait pas vraiment ses oreilles.

-Hé les gars ! Ecoutez ça…

Un début de silence commença mais il laissa place rapidement à un très léger ronflement…

-Me dis pas que ce minus pionce !

L’homme leva son poing semblable à une massue en l’air et le rabattit rapidement vers le visage de Deklan qui s’en retrouva vite réveillé. Encore cette douleur au visage… Celui-ci était déjà enflé, recouvert de sang et présentant quelques blessures à droite à gauche. Le corps était aussi en piteuse état et déjà il ne sentait plus quelques membres comme s’ils avaient subis trop de coups pour pouvoir encore les sentir quelque chose.

Le barman se décala du mûr en mettant une nouvelle cigarette à sa bouche. Crachant de la fumée, il se rapprocha du jeune homme, se courba et une fois que leur visage fut face à lui, il lui souffla de la fumée sur le visage en tenant un air de mafiosi…

-Barman : Alors comme ça môssieur roupille pendant que nous on prend la pause… Tu manques pas d’air. Ce qu’il te faut en fait c’est une bonne correction. Vu ton attitude je me dis que t’as pas vu une baffe depuis longtemps. J’espère que t’en a bien profité parce que la récréation est terminé…

Il recula un instant et montra continuant de fumer sa cigarette il fit signe aux autres qu’il allait changé de méthode. Les autres gars retirèrent l’appareil électrique et la bassine pour finalement rapprocher la caisse à outil. Sous les accoudoirs, fut alors rabattu des sortes de planche en forme de main qui se calèrent sous celles de Deklan. Ce dernier, les yeux encore embrumés, le comprit pas ce qu’ils comptaient faire…

«Vous pensez toujours que… je suis un mutant ?»

-Barman : T’as tout juste mon gars… T’as l’air d’un bon gaillard mais tu sais, je suis meilleur que toi et je vais te faire voir milles souffrances. Tu finiras par craquer… Tout le monde à craquer à ce niveau là. On verra aussi jusqu’où ta copine finiras.

« Ma… copine ? »

-Barman : Ouais… tu sais l’autre pétasse qui nous a fait jouer à l’exorciste. On va particulièrement bien s’occuper d’elle. T’inquiète pas pour ça !

Deklan le regarda avec plus de froideur mais une légère inquiétude se lu sur son visage.

«T’as pas intérêt à la toucher ou… »

-Barman : Ou quoi ? Tu me tues ? Tu me bousilles la face ? Tu me livres aux flics ? Pff cause toujours ! Quand on s’occuperas d’elle, tu seras plus de ce monde… Il n’y aura plus personne pour la défendre et tu sais quoi ? Tout ce que tu as vécu ces dernières heures, ce sera rien comparé à ce qu’on lui fera…

Les autres hommes se mirent à ricaner avant que Deklan ne tente de s’avancer en réaction de sa colère qui grandissait de plus en plus. Malheureusement les liens étaient trop serrés et il ne fit que rajouter des marques sur sa peau. Par frustration, le jeune homme lui cracha sur le visage… Le barman retira la cigarette de sa bouche, prit sa manche et s’essuya avant de rapidement mettre une droite au jeune homme qui manqua de nouveau de se briser la nuque.

-Barman : Ne t’avises plus… de refaire ça… Tu veux jouer les durs, on va jouer ensemble mais je sais déjà que tu vas perdre.

L’homme à l’allure imposante et semblable à un vétéran de la guerre, s’accroupit à côté de la boîte à outil et commença à sortir une pince à l’allure étrange qui avait en son bout une sorte de cylindre fendue. Le barman regarda avec admiration cette outil qu’il savait bien magner. Il se rapprocha de Deklan, passa à ses côtés et mis la pince autour du petit doigt de la main droite du jeune homme.

-Barman : Avoues que t’es un mutant…

« Je n’en suis pas un », dit Deklan avec volonté.

L’homme à la musculature imposante tira d’un coup sec sur la pince pour finalement déboîter le doigt enfermé. Le jeune torturé cria de toutes ses tripes face à la douleur. Qui aurait cru qu’ils en arriveraient à un tel point de haine? Le cri inhumain qui franchit les lèvres de Deklan fit frémir deux des cinq hommes qui décidèrent finalement de sortir avant de refermer la porte derrière eux. Le jeune garçon souffrait toujours et il pouvait voir son doigt qui était revenu sur le dos de sa main… Spectacle des plus horribles et qui influait de plus en plus sur le mental.

* Ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer… *

Voilà la phrase qu’il se répétait pour ne pas lâcher prise. En même temps que la douleur qui ressentait au plus profond de lui, une colère commençait à naître… Elle grandissait au fond de lui. Il lui avait tant de mal et avait même menacé de s’attaquer à Samarah. Mais de quel nature ces êtres étaient fait ? Deklan ne pensait plus qu’ils étaient humains… Un humain n’infligerait pas autant de souffrances par simple satisfaction. Il ne pouvait y croire.

-Barman : Alors p’tit ? Tu joues toujours les fortes têtes ? Tes cris sont devenus une sortes de mélodie pour moi… Je me demande si je vais réussir à arrêter de te torturer. Tu me plais bien… Je pourrais passer mes nerfs sur toi après le boulot quand je rentre. Hahaha…

* Tues-le…*

Les yeux de Deklan s’écarquillèrent. Non, encore cette voix… Il savait très bien ce que ça pouvait signifier et il ne voulait que ça arrive. Pas ça ! Jamais !

*Tues-le… Fait lui payer… Il mérite la mort…*

Le jeune garçon secoua la tête dans tous les sens. Il était un peu comme affolé. L’être qui sommeillait en lui allait se réveiller et il savait que c’était à cause de la haine qu’il renfermait en lui. Ils avaient peut être été trop loin mais il espérait que ce ne soit pas trop tard…

«Non, arrêtez… Vous n’auriez pas dû. IL va venir et tous vous… Relâchez-moi et fuyez ! Non laissez-moi, fuyez tout court ! Sauvez vos vies ! Il est encore temps… Je ferais mon possible pour Le retenir. Vite ! Le temps presse… »

Deklan continua ainsi paniquant presque car il savait ce qu’il allait se passer et malgré ce que lui avait fait les cinq hommes, il voulait sauver leur vie ou plutôt il ne voulait pas être responsable d’une atrocité qu’il ne cautionnait pas. Il se secoua dans tous les sens tandis que ses bourreaux l’observaient avec de grands yeux cois.

-Non, mais il délire… Je crois qu’il commence à craquer. Et Mike qu’est-ce que tu lui as filé ?

-Mais rien. Ca doit être juste les nerfs qui lâchent…

Le barman le regarda avec une grande perplexité… Le jeune garçon était-il devenu fou ? C’était la première fois qu’on lui sortait un tel baratin. Il y avait sûrement trop fort mais l’intention y était mais voir le mutant pétait un câble comme ça le laissa un peu sur le derrière. Ne s’en souciant que quelques secondes, il finit par jeter le morceau de filtre de sa bouche avant de prendre le paquet de cigarettes de sa poche. Malheureusement pour lui, il ne restait plus de clopes… Fronçant légèrement les sourcils, il jeta la pince à l’un des gars.

-Barman : Tiens Mike, chouchoute le bien en mon absence… Je reviens, j’en ai pas pour super longtemps.

-Ok, à mon tour de jouer maintenant…

Le chef du groupe se gratta un instant l’arrière de l’oreille avant de finalement sortir sans même jeter un coup d’œil sur Deklan. Le nouveau bourreau était quant à lui tout exister. Il avait un nouveau jouet entre les mains et une victime sur qui l’essayait. Deklan était à bout de souffle et sa tête tombait un peu vers l’avant… Un bruit de respiration traversa la pièce et l’odeur de la sueur montait telle la moutarde au nez.

L’homme, un peu moins charismatique que le barman mais avec sûrement autant de muscles, arriva près du jeune homme et commença à lui déboîter un nouveau doigt. Crac… Un nouveau cri des plus horribles résonna dans toute la cave. L’homme s’empressa de recommencer, il ne tenait même pas à entendre Deklan avouer qu’il était mutant. Crac…
Un nouvel égosillement et une douleur sans comparaison. Crac… Une nouvelle mort de l’âme alors qu’un cœur se noircissait en proportion. Crac…Un destin qui basculait. Crac…Une douleur qu’on n’aurait jamais voulu connaître. Crac…Tout un monde qui s’écroulait. Crac…Au delà de toute souffrance, un être perdu dans les ténèbres. Crac…Le résultat de tant de haines.

La pince resta finalement en suspens sur le dernier doigt de la main gauche. Deklan sentait aller des larmes aux coins des yeux… Son visage était baissé et il se demandait ce qu’il avait fait arrivé là.



* Qu’ai-je fait ? Qu’ai-je fait qui m’ai conduit à devoir souffrir tout cela ? Quel crime ai-je commis à ma naissance pour que tout bascule ainsi ? Je ne le sais pas et ne le saurais peut être jamais…Peut être n’étais-je pas destiné à exister…Je n’ai rien construit dans cette vie que l’on m’a prêté. On me la reprend maintenant… *

*Tues-les… Tues-les tous…*

*Non, je… tu ne dois pas sortir. Je dois résister… Je dois résister… Non, tu ne peux…*

Pour enfoncer le clou, l’homme à la pince vînt souffler quelques paroles qui accélèrent le cœur de Deklan.

-Tu sais ce qu’on va faire à ta copine ?

Il se rapprocha encore plus et dit à voix basse les pires horreurs qui soient. Le jeune homme n’en croyait pas ses oreilles…

*Tu ne peux laisser faire ça… Tues-les !*

Le bourreau tira à nouveau sur la pince. Crac ! Le dernier doigt venait d’être déboîté et un nouveau cri conquit la cave. La douleur était trop intense et Deklan n’osait posé son regard sur les doigts repliés sur le dos de ses propres mains. Une douleur lancinante le parcourait et l’autre homme posa une main sur l’épaule de son camarade.

-Laisse-m’en un morceau…

Le deuxième inclina de la tête et laissa l’autre prendre la place. Il avait le point entourait par une chaîne en métal. Et ça continuait. Deklan se reçut un coup monumentesque au visage puis un autre dans le ventre. Le jeune homme fut rabattu en avant tandis qu’une giclée de sang surgit de sa bouche… Et l’homme continuait.

* Pourquoi ? Pourquoi ?? Pourquoi ??? Pourquoi ?????*

Deklan fut battu avec hargne et aucun cadeau. Lorsque l’homme s’essouffla, il se recula et prit sa respiration. Le jeune homme, quant à lui, avait la tête pencher en avant. Il restait silencieux et plus aucune réaction n’émanait de lui. Il était comme inerte…

-Alors ? T’as eu ton compte ? Tu vas répondre à la question qu’on t’a posé ? Allez parle, avant que je m’énerve !

Deklan resta pendant quelques instants passibles face à l’attitude de l’homme puis doucement naquit un léger rire. Une petit ricanement étrange… Il n’y avait pourtant rien de drôle et la situation était catastrophique. Mais le jeune garçon riait tout doucement… Il gardait la tête baissé et semblait comme amusé tout seul. Les mèches de cheveux plus ou moins longues tombaient aussi vers l’avant et cachaient le visage.

-Qu’est ce qui te fait rire, p’tite merde ?

L’homme resta méfiant et s’approcha doucement… Deklan aperçut le bout des bottes du gars et releva doucement la tête. Il esquissait un sourire, chose complètement folle mais le plus étonnant était ses yeux. Ils avaient une légère lueur rougeâtre qui se noyait au milieu d’un océan de verre, tout en prenant de plus en plus de place…

L’homme voyant la lueur dans les yeux de Deklan commença à avoir un peu peur. Il avait cette fois-ci la preuve évidente que le garçon était un mutant. Il n’y avait plus de doute… Tentant de reprendre ses esprits, il sourit en tirant de maigres lèvres crispés.

-Ah…t-t-tu montres enfin que t’es mu-mutos… On va pouvoir t’éliminer quand le boss reviendra.

Il s’avança alors qu’il ressentait à ce moment précis de l’adrénaline monter en lui. C’était comme une satisfaction, une jouissance et en même temps une légère crainte. Il essayait de calmer sa peur en se disant que Deklan était attaché mais reportant ses yeux sur son regard rouge, sa peur augmenta et il cogna directement le mutant attaché.

-Ne me regarde pas avec ces yeux là ! Tu te prends pour qui ? Tu crois que tu vas me filer la trouille comme ça ? Tu vas voir je vais t’apprendre…

Il élança une nouvelle fois son poing mais cette fois-ci la tête de Deklan s’avança et le poing fut esquivé. Les deux gommes musclés ne comprenaient pas ce prodige. Il était pourtant attaché mais lorsque Deklan releva la tête, un large sourire perlait sur ses lèvres et l’attache de son cou se trouvait derrière lui. Un rire étrange se fit entendre tandis que les lanières de cuir et les chaînes en métal traversait la peau du jeune homme. Sa peau était devenu assez clair et prenait l’aspect du sable… Le boxeur recula d’un pas en restant sur ses gardes mais il n’avait jamais vu ce spectacle avant cela.

Une fois libéré, le corps de Deklan reprit de son allure humaine. Le regard toujours couleur sang, il posa un pied au devant et se releva lentement en gardant pour flambeau un large sourire, témoin que ce qu’il arrivait n’était attendu de personne.

-R-Retourne dans ta chaise ! Qui t’as dis de te lever ? Allez, sinon tu le regretteras !

« C’est… moi… qui vais le… regretter ? »

Le rire sournois se fit de nouveau entendre tandis qu’il marchait en direction des deux hommes. Les bras ballant, il vacillait légèrement mais ce mouvement avait quelque chose d’étrange. Il les faisait frémir car les deux hommes ne savaient pas ce à quoi ils avaient à faire. Deklan arriva à leur niveau la tête baisser, les mèches de cheveux vers l’avant, les bras vers le bas et le corps recouvert de sang… Il leva soudain une main vers le ciel puis la ramena vers l’avant tout en continuant à s’approcher. L’homme à la chaîne donna alors un coup puissant vers le bras qui vola et alla s’écraser contre le mur mais Deklan n’avait pas bougé de sa place. Sur le coup, les deux humains furent choquer car le mutant venait de perdre un bras mais celui-ci se désagrégea et devînt du sable…

« Pauvres humains… Vous ne savez pas à qui… vous vous êtes attaqué… »

L’homme n’attendit pas que Deklan eut terminer pour fondre sur lui en une volée de coups de poings. Son camarade en fit autant mais au final à chaque coup, une partie de son corps se voyait arraché et tombait fatalement en sable. Une fois qu’il ne restait que cela sur le sol, les hommes à la respiration haletante s’arrêtèrent et sourirent légèrement pensant que tout était fini…

Loin de là ! Le sable commença à gigoter dans tous les sens puis arriva près du pied d’un des gars. L’homme recula mais le sable se jeta littéralement sur lui pour remonter jusqu’à sa gorge et s’infiltrer via sa bouche et ses narines. L’homme se rua dans tous les sens, il suffoquait… Il ne pouvait expirer le sable qui s’était infiltrer et ne pouvait arrêter celui qui tentait encore d’entrer. La cage thoracique commença à prendre du sérieux volume. Il vit sa vie passer devant lui et regretta ce qu’il s’était passé. Il avait seulement su, peut être n’aurait-il jamais fait tout cela… ou peut être pas… Peu importe, ce qui était fait était fait maintenant. Il fallait assumer les conséquences de ses actes et IL était bien décidé à leur peser le poids de leurs exactions…

Le corps prit de nouveau du volume tandis que le spectateur reculait contre la porte mais été trop terrorisé par ce qui voyait pour réagir. La peur était source de tous les maux et là ces maux étaient un vrai cauchemar. Quelques instants après, l’homme suffoquant cru qu’il allait mourir étouffer et s’approcha de son acolyte en lui tendant une main pour demander de l’aide mais avant qu’il n’arriva trop près, des pics de sable le traversèrent et firent exploser le corps de l’homme de l’intérieur. Chair, sang, os, articulations… tout cela vola dans toute la pièce. Un vrai carnage…

Le témoin de cette scène resta pétrifié. Que pouvait-il faire contre ce… monstre ? Il ne semblait pas le même que le jeune homme qu’il avait capturé. Mais qui était-il alors ?

Le sable qui s’était répandu aussi dans toute la pièce se réunit en un amas avant de grandir et prendre une forme humanoïde. Au bout d’un instant, il reconnut Deklan, mais qu’allait-il lui faire ? le jeune mutant était recouvert de sang et au milieu du sourire qu’il gardait, une langue perça et vînt lécher quelques gouttes de ce liquide rougeâtre qui le recouvrait… Il jeta un regard sur les mains tremblantes de l’homme puis prit de nouveau la parole d’une voix étrange qui se voulait amusé.

« As-tu… peur ? »

L’humain resta silencieux…

« Je vais mettre fin… à tes souffrances… en ce bas monde… »

Eprit sans doute d’une lueur de lucidité, l’homme se retourna et tenta d’ouvrir la porte mais à peine eut-il le temps de tirer sur la poignée qu’une masse sableuse s’accapara se son corps. Il le recouvrit entièrement et ira en arrière. La porte claqua et les deux autres hommes qui étaient sortis peu de temps avant purent entrevoir leur camarade se faire emporter par une chose. Prit de panique, il fermèrent la porte à l’aide de verrou. L’un d’eux prit un fusil et l’autre une batte de base-ball. Ils restèrent sur leur garde en attendant que quelque chose se passe… Des cris d’horreur retentirent et ils se demandaient bien ce qu’il se passait mais jamais ils n’iraient voir ce qu’il y avait dedans.

L’homme à l’intérieur se fit broyer de l’extérieur. Le sable se compressa au maximum autour de lui et lui retourna les articulations. Des bruits d’os brisés se firent entendre et des cris de plus en plus intenses retentirent avant que même la tête ne soit sous le joue d’un amas cannibale. Dans un nouveau craquement, tout se termina et le sable se retira laissant un corps non reconnaissable. La peau avait été arraché et tous les membres avaient fait un nombre un calculable de tours autour d’eux même. Le colosse qui fut jadis, ne fut plus qu’un cadavre abstrait.
La salle de torture était devenu rouge, non pas seulement à cause du sang qui recouvrait chaque mur mais aussi par l’ampoule gigotante recouvert de sang. Une odeur de mort s’était mêlé à celle de la transpiration et de viande se répandait dans tout le lieu… Une être se tenait maintenant au milieu de cette tuerie. Le sourire d’un meurtrier marquait la scène tandis qu’à travers des mèches de cheveux ébouriffés et sanglant, transperçait un regard rougeoyant.

A l’extérieur de la pièce, deux rescapés. Attendant le moindre signe pour tirer ou frapper, ils n’entendirent plus de hurlements. Etait-ce fini ? Leurs camarades étaient-ils morts ? Ils ne savaient pas encore ce qui les attendait… Soudain on toqua à la porte. Le bruit sourd de la lourde porte de métal résonnait dans la cave mais les deux hommes ne réagirent pas. La poignée bougea un moment mais rien à faire c’était bien fermé. Ce qui suivit ne fut pas des quelqu’un qui tapait à la porte. Un grand bruit retentit. Apparemment quelqu’un ou quelque chose tentait de défoncer la porte… Boum… Boum… Boum… Boum… Soudain la porte vibra et se déformé très légèrement.

-Bon, moi je me casse… je reste pas là…

-Mais attends ! Mike et Bill sont encore dedans…

Le premier à la batte de base-ball n’attendit pas. Peu importe ce que dirait son acolyte. Il ne voulait pas voir ce qui était responsable de ces cris… L’autre au fusil, resta tenant son arme en joue et attendant de voir quelque chose pour tirer. Boum… Boum… Boum… Boum… La porte de métal menaça de se tordre et laissa juste une ouverture en plein milieu par déformation. Après cela plus rien… C’était le calme complet. L’homme resta à distance et regarda par l’ouverture. L’ampoule laissait quelques ombres sur le mur rouge d’en face… Quelque chose était à l’intérieur. Il le savait mais quoi ?

-Mike… ? Bill… ? Vous entendez...?

Le silence fut roi après ces mots. L’homme attendit un long moment, le cœur battant… Une odeur infeste vînt s’incruster dans ses narines. Il eut un haut le cœur, et l’envie de vomir vînt l’assaillir. Il plaça immédiatement sa manche sur son nez pour essayer de résister… ses camarades étaient peut être mort. Mais que devait-il faire ?

Une forme finit par approcher de l’ouverture et l’homme tira immédiatement. Un nouveau silence persista mais peu après la forme se rapprocha de nouveau. Il attendit cette fois-ci de voir ce que c’était… Une forme sableuse passa par l’ouverture et arriva devant l’homme armé. Le sable se mouvait et peu à peu elle prit une forme. Celle d’un visage. Celui de l’homme. Il ouvrit les yeux, se reconnaissant à peu de choses près mais c’était bien son visage en sable… Il regarda un instant par la stupeur et fronçant les sourcils, il vit que son miroir sableux en fit de même.

-Mais… Mais qui es-tu ?



Prit d’un élan de frayeur il se mit à crier, le visage de sable prit la même expression que lui et lorsque l’homme tenta de s’enfuir, le sable se jeta sur lui et lui agrippa la tête avant de la ramener avec vitesse vers l’ouverture de la porte. Un bruit étrange de bête enragé se fit entendre. Cela semblait le grignoter petit à petit… L’homme se débattit mais finalement dans un brisement de nuque et d’épaule le corps passa de force dans l’ouverture.

Des bruits de chairs déchiquetés s’entremêlèrent à celui du sang visqueux. Les os continuèrent à se briser dans un rythme désordonné. Mais après un court instant qui se termina par une giclée de sang à travers la porte, le silence de mort revînt et pesa sur le lieu telle la solennité d’un cimetière. Entre ces quatre murs, venait d’arriver ce que personne n’oserait voir un jour… Et tout cela était dû à la peur des humains, source de haine et d’exactions qui les rendaient comparable à des bêtes sauvages.

Doucement du sable s’écoula le long de la fente de la porte… Il s’accumula doucement et reprit la forme de Deklan même s’il ne semblait pas vraiment être lui. Les bras ballant le long du corps recouvert du sang de ses victimes, un monstre se dressait la tête vers le bas. Des yeux rougeoyant, un sourire des plus amusés, un rouge des plus sanglant et une ambiance pesante… Qui était-IL ? celui que Deklan avait toujours redouté et qu’il avait cherché à enterrer depuis toujours. Cet être source des peurs et de la haine du mutant. Un refuge ou un exutoire… La seule raison qui avait fait que le mutant avait accepté de rejoindre l’Institut c’était qu’il voulait restreindre cet être horrible et désormais celui-ci était en liberté. Mais qu’en était-il advenu du mutant ?

« Vous n’avez eu que ce que vous méritiez… »

IL finit par s’avancer lentement, petit pas par petit pas, jusqu’à la sortie. Le sable qui était resté dans une pièce annexe glissa sous une des portes et rejoignit le corps marchant du responsable du massacre derrière lui. La gourde se reforma et des traces de sang sur sol tracèrent un chemin tout droit vers la mort sous l’une de ses formes les plus cruelles…

L’être maléfique traînait maintenant en liberté. Il n’avait envie que d’une chose, le sang… Sa respiration saccadée, ses doigts désarticulés, le sang qui n’était pas le sien mais qui continuait de couler malgré tout, et ce sourire laissant entrevoir des pensées des plus obscurs, tout cela faisait de lui un être à part dont on ne connaissait la réelle nature.

Sortant du garage, Il se plongea dans des ruelles sombres, le torse nu. Le froid était maître des lieux mais Il ne semblait pas le craindre pour le moment. Sans doute était-Il réchauffait par le sang encore fumant de ses victimes sur lui.

(HJ: Voilà dernier post de Deklan dans ce lieu ^^ Je vous ai laissé des cadeaux...)