Fin de la trêve

Ses pas résonnaient dans les couloirs souterrains de la Confrérie. Amplifiés par la structure métallique des murs, on aurait dit une troupe au trot. La silhouette légèrement courbée vers l'avant, les poings sérrés, comme les dents d'ailleurs, il avait une démarche sûre et préssée, et chacune de ses veines ressortaient étrangement. Le point crucial était atteint, même dépassé, vu son comportement.
Des portes s'ouvraient devant lui, rapides, comme si la cadence des pas d'Ashern dictait leur conduite. Il finit par arriver devant une grande porte d'ébène. La même qu'il avait franchit le jour de son arrivée. Sans hésitation, il frappa trois coup sur la porte, priant pour qu'il soit disponible ... En fait non, même s'il ne l'était pas, il lui dirait ce qu'il allait faire.
Le savait-il au moins ? Dans un sens oui ... S'occuper de tous ceux qui enfoncent les mutants, aussi bien politiciens que militaires, voir civils.
Il les aurait tous, jusqu'au dernier, pour asseoir les mutants à leur vrai place : celle qu'occupe les humains jusqu'a présent.
Ils étaient l'évolution, les nouveaux dominants. Ils étaient le futur ...

*Marcus ... Ai-je vraiment besoin de son aide ?*

Attendant derrière la porte pour qu'on daigne lui ouvrir, il tapotait des doigts sur sa cuisse, stréssé, préssé, excité. Si Marcus ne lui ouvrait pas, il entrerait de lui-même. Peut-être n'était-il pas là ? Il ne l'avait pas vu sortir pourtant ... Mais il n'avait pas été très présent dernièrement, voguant entre le Saturday, l'Institut, et sa chambre.

La porte s'ouvrit toute seule dans un chuintement silencieux, mais, au lieux de révéler le visage austère et froid de Marcus, Ashern découvrit Nelson, le Majordome, visiblement très agité... Le pauvre vieillard avait un teint de cire et c'est tout juste si ses yeux s'arrêtèrent sur le jeune homme qui lui bloquait le passage.

Nelson se ressaisit. Il essaya de se souvenir de ce que Marcus lui avait raconté à propos du jeune homme en face de lui. Ashern était quelqu’un de difficilement contrôlable, selon les mots du chef de la Confrérie. Nelson avait bien besoin d’un énergumène au bord de l’explosion dans sa situation.... Il le fixa de ses yeux rusés. D'une voix blanche, il marmonna.

" Mister Ashern... Je dois dire que vous me semblez passablement énervé. Vous devez cherchez quelque chose, ou quelqu’un. Si je peux vous aider... En ces heures graves que nous traversons, nous devrions tous gardés notre calme, vous ne pensez pas ? Je ne crois pas que la Confrérie ait besoin de publicité quand le Président Grove vient d’annoncer un fichage des mutants... Non ? Que cherchez-vous ? Je suis moi-même très occupé. "

Le vieil homme gardait son sang-froid, des générations de mutants entre ces murs, se succédaient depuis si longtemps... Il avait l’habitude de leurs coups de colères, de leurs peurs, de leurs crises. Mais, dans un coin de son cerveau, il y avait une angoisse sourde qui battait... il venait de recevoir les deux derniers messages de Marcus en provenance du Boston Palace, à l’heure du massacre.

Il attendait, seul, devant une grande porte qui s'ouvrit d'elle-même dans un chuintement presque imperceptible. Il leva donc un peu la tête, l'ayant abaissée sans s'en rendre compte, perdu dans des pensées plus glauques les unes que les autres. Surpris, il constata que l'homme en face de lui n'était autre que le majordome. Bin merde ... Où était le patron ? Ne pouvait-il pas l'accueillir de lui-même ? Nelson remarqua qu'il parassait, d'après ses mots, "passablement énervé" ... Passablement ? C'était l'impression qu'il donnait ? Non, le majordome devait minimiser, c'était sûr ... Chaque parcelle de son corps frémissait de rage et d'excitation. Un bien mauvais mélange pour sa santé mentale d'ailleurs ...
Puis il lui demanda de se calmer. Se calmer, lui ? Il y avait eu un véritable massacre de mutant dehors et il devait rester calme ? Non, c'était vraiment trop lui demander ...

"Je veux juste parler à Marcus, et tout comme vous, je suis assez préssé ..."

Ne tenant presque plus sur place, la respiration toujours haletante, le flot d'adrénaline ne cessait de couler dans ses veines. Allez, il fallait qu'il trace le pingouin, il n'avait pas que ça à faire, il avait du boulot sur la planche ...
Ne bougeant pas d'un poil, obstruant toujours le passage du majordome, il fixait son regard dans le sien. Des yeux remplis de rage, des yeux remplis de haine ... Un félin à l'affut ...

Le couloir tourna brutalement et Evan vira dans un dérapage plus ou moins contrôlé. Au pas de course, il suivait les pas furieux d'Ashern qui résonnaient, plusieurs dizaines de mètres devant lui. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il était et, les couloirs s'étant brutalement métallisés, en même temps que les portes s'étaient automatisées - ce qui donnait à l'ensemble un drôle d'air de place forte informatisé - Evan se contentait de suivre le coloc' et sa colère, palpable.

Un croisement. Le blond jura entre ses dents et pila sur place, paumes vers le sol pour se stabiliser. Et merde tiens, cela faisait déjà deux fois en une journée. A ce demandait si c'était son sens de l'orientation qui était en cause. Naaa pas possible. Ashern devait juste disposer d'un second don de caméléon. Et pour prouver d'ailleurs l'innocence de son sens du repérage, il allait tourner à droite. Ou à gauche. La gauche, il la sentait bien ouais...

Des bruits de voix, qui se firent entendre quelques dizaines de mètres plus loin, confortèrent Evan sur son choix. Il déboucha bientôt devant une grande porte en bois sombre, à moitié ouverte, et où se découpait la silhouette d'un vieil homme. Tiens ! Le majordome. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire là ? Evan arqua un sourcil. Mais il reporta bien vite son attention sur le jeune homme, dont le visage reflétait la fureur et qui semblait se faire violence pour ne pas se jeter sur le majordome qui lui bloquait le passage vers... vers où ?

"Hey ! Ashern ! Faut te contrôler vieux..."

Evan avait repris une allure normale et, alerte, rejoignis son colocataire devant le grande porte de bois, un sourire en coin planant sur ses lèvres. Il n'allait pas apprécier... pauvre pauvre yéti.

Le jeune homme fourra ses mains dans ses poches et, se balançant machinalement, observa attentivement le vieil homme. Apparemment, lui aussi avait vu le flash. Il en paraissait encore tout retourné.

Le visage du vieil homme se durcit. il n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds par les pensionnaires de la Confrérie, seraient-ils les plus dangereux psychopathes de la terre qu'il avait lui même fréquenté en d'autres temps. Magnéto en avait été le maître autrefois, et ce jeune blanc bec refroidi allait devoir se calmer.

Nelson réfléchissait à toute allure derrière le masque parcheminé de ses rides, sans rien laissé deviner de son humeur. Marcus pouvait être mort à l'heure qu'il était selon les information, personne n'avait survécu ! En même temps, il était le fils de Magneto et aurait pu tout aussi bien s'en sortir. il était de la même trempe que son père. fasse le ciel que celà-soit. Sinon, la confrérie et ce que les Lenshers avaient construient se détruirait d'eux-même.

" Ashern, je vous conseille une dernière fois de garder votre calme. Si ce qui s'est passé dans le Boston Palace n'était que la partie émmergée de nos problèmes ? Pourquoi voulez-vous parlez à Marcus...? "

A cet instant déboula un autre pensionnaire au pas de course, celui là devait s'appeller Evan... Bien plus calme et pondéré que son camarade.


"Hey ! Ashern ! Faut te contrôler vieux..."

" Votre ami est la voix de la sagesse... Bonsoir Mister Evan... Nous devons rester le plus calme possible, sinon, c'est notre destruction à tous ! Nous ne sommes pas au bout de nos peine. Et si vous voulez croire en quelque chose, autant que ce soit en la parole d'un vieil homme qui a déjà vu des temps plus troubles encore que ceux qui s'annoncent. "

Certes, Nelson tergiversait devant Ashern au bord de la folie furieuse. Mais d'une part, il souhaitait sincèrement faire retrouver un semblant d'ordre dans cette cervelle de moineau rapace. D'autre part, il ne savait pas encore ce qu'il allait faire. C'était bien le diable que personne des anciens ne se soit présenté à lui. Et comment pouvait -il annoncer au deux jeunes que Marcus avait disparu depuis la catastrophe du Boston Palace ?

Se controler ... Ashern ne comprenait pas comment le majordome et Evan pouvaient rester calme. 200 cadavres de mutants faisaient la une du JT et ils lui demandait de se calmer. Maintenant ce n'était pas seulement le massacre du Boston Palace qui l'énervait mais le comportement désintéréssé des deux autres. Bordel, ils ne pouvaient pas se sentir plus concernés ?!
Bref, apparement, le majordome n'allait répondre à sa demande que s'il baissait le taux d'adrénaline de son sang. Raaah, il détestait faire ça ... Obéir. Mais il n'avait guère le choix ...
Il ferma donc les yeux et expira longuement. Un grand froid parcouru tout son corps. Il n'avait jamais fait ça auparavant, laissant toujours libre cours à ses réactions. Son myocarde sembla se geler quelques instants avant de se remettre à battre normalement, faisant naitre une léger rictus sur sa lèvre supérieure. Le froid disparut lentement, laissant aux muscles le soin de se désengourdir. Son corps revint à ses chers 32°C. Oui, il était naturellement gelé.
Il n'avait pas osé faire de même avec son cerveau, ayant trop peur de foirer son coup. Ses pensées étaient donc toujours aussi désordonnées et fusaient à toute vitesse, mais son corps fonctionnait à un rythme normal. La respiration moins haletante et saccadée, il se tourna vers Evan.

"Je vois pas comment tu peux te permettre de telles réfléxions ..."

Vieux ... Pour qui se prenait-il celui-là ? Tss, il avait le chic pour le mettre de mauvais poil ...
La voix de nouveau froide et dénuée de sentiments, il fit face au majordome, bien décidé à rester planté sur son chemin tant qu'il ne lui aurait pas donné une réponse satisfaisante.

"Ca ne vous regarde pas. Je veux voir Marcus, s'il n'est pas ici, faites moi le plaisir de me dire où il se trouve."

Il était plus calme, certes, mais il avait toujours cet air insolent, facilement irritable. Nelson commençait à lui taper sur les nerfs là, avec ses manières de bourges et son air de papi gateux. En fait, Ashern ne semblait pas aprécier les domestiques, aussi bons soient-ils ...

Evan ne répondit pas tout de suite au salut du vieil homme, se contentant de l'observer attentivement. Bizarre personnage avec ses manières ampoulées et ses trais fanés. Bien qu'il ne semblait pourtant pas franchement heureux de se faire bousculer ainsi. Mais, si quelqu'un pouvait penser à remettre Ashern à sa place, cela ne pourrait que lui faire du bien. Lui-même se contenterait d'être 'la voix de la sagesse' comme l'avait si bien nommé le vieil homme. Bien que cela ne soit pas vraiment une nouvelle information.

Les réprimandes d'Alfred - ou Nestor ? - semblèrent pourtant faire effet et les lèvres du blond s'étirèrent en un léger sourire goguenard lorsque son coloc' se fit visiblement violence pour se calmer. Sourire qui vira en une grimace invisible quand l'atmosphère se refroidit. Au propre bien entendu ; le mutant ne pouvant se débarrasser de ses manies plus qu'agacentes.

- Je vois pas comment tu peux te permettre de telles réflexions ...

Evan lui jeta un regard vide avant de hausser distraitement les épaules - hésitant entre agacement et désespoir devant l'asociabilité chronique du jeune homme - comme on chasse un insecte emmerdant. Après tout il avait fait assez d'effort comme-ça. Il n'allait pas lui courir après non plus, même pour un semblant de trêve entre coloc'.

Il reporta son attention sur le majordome. Ses paroles étaient peu joyeuses. Disons d'un optimisme cynique. Tout ce qui touchait aux mutants étaient devenus tabous ces dernières années. L'on passait sur les passages à tabac, prises de tête dans une ruelle sombre, traques organisées et autres, trop souvent. Plus facile que de voir en face un monde dont le manque de tolérance était alertant. Et apparemment, ce massacre ressemblait affreusement à un joyeux début de génocide urbain. Peu réjouissant comme perspective.

Et Marcus, qui d'après ce qu'il savait dirigeait la Confrérie, était absent ? Maintenant ? Hasard ? Mouais, ils n'étaient pas idiots. Lui en tout cas. Où se trouvaient les mutants importants aujourd'hui sinon dans les flaques de sang de Boston Palace ?

"Il n'en a aucune idée..." lachat-il, en se penchant légèrement en avant, ses poings tirant son jean vers le bas.

Evan soutint le regard du majordome, comme pour le mettre au défis de nier, un grimace tordant ces lèvres, mi-provocatrice, mi-méprisante. Plus pour la situation dans laquelle ils se trouvaient que pour le vieil homme.

"Il est parti faire un tour à Boston votre patron ?"

Nelson maudit le piètre état des troupes de la confrérie. On ne saurait sauver Marcus, ni même savoir ce qui avait bien pu lui arriver avec ces deux énergumènes... Nelson était très inquiet, incapable de prendre une décision. Et les répliques cinglantes d'Ashern ne le convaincait pas de se confier.

"Ca ne vous regarde pas. Je veux voir Marcus, s'il n'est pas ici, faites moi le plaisir de me dire où il se trouve."

"Il n'en a aucune idée... Il est parti faire un tour à Boston votre patron ?"

A cet instant, Nelson prit sa décision. Ces deux garçons pourraient peut-être au moins l'aider. Et quitte à ce qu'ils fassent des idioties, autant qu’ils soient canalisés sur quelque chose d’utile. Il se présenta à la console des communication et enclencha la voix du répondeur.

Premier message, reçu ce soir à 23h12. Fréquence d'urgence, Boston Palace, Alerte de type 3 ! Alerte de type 3 !

Second message, reçu ce soir à 23h16. -bruits de tirs violents, de combats, hurlements de Marcus -.

« Qu’en pensez vous ? Et ne réagissez pas comme un animal stupide par pitié avec des cris. Soyons efficace. »

Snake arriva en courant dans la piece. Il n'avait pas eu trop de mal a la trouver si ce n'est qu'il s'était legerement perdu dans le dedale de souterrain.

-Hé les humains viennent de ....

Il stoppa net sa phrase en voyant les airs lugubres des occupants. Derriere eux, une sorte de magnetophone diffusait des bruit de combat.

*Attend la ils avaient un homme sur place ? Et ce Marcus qui est absent....Ils ne l'ont quand meme pas....*

Incapable de ce retenir, il poussa un cri de rage

-Fumiers ! C'était Marcus non ? Les encul*... On fait quoi maintenant ? Il ya combien de personne dans cette baraque ? les humains vont peut etre nous attaquer aussi non ?

Son tatouage bougeait dans tout les sens, signe d'une intense agitation

Nelson fit volte-face et entra une nouvelle fois dans la pièce, les invitant à faire de même. Il s'avança près d'une console et appuya sur quelques boutons. Des messges s'affichèrent tandis que la voix de Marcus se faisait entendre dans un premier message, puis des coups de feux violents et d'hurlements. La vache, et ça venait du Boston Palace ? En clair, Marcus y était donc, et avait apparement lutté comme un diable pour s'en sortir. Mais s'il n'était aps de retour, où était-il ? En vie au moins ?

La voix du majordome l'extirpa de ses pensées. Ete efficace. Efficace en quoi ? On ne savait même pas ce qui c'était passé, à part un véritable massacre. Dépité, alors qu'il s'y attendait un peu, c'est vrai, Ashern s'avança vers un soège et s'y assit. Il posa ses coudes sur ses genoux, et prit la parole d'un ton calme, les mains dans les cheveux

"Bon. En résumé, il y a eu une extermination de mutants au Boston Palace. On sait aussi que Marcus y était apparement. Sachant qu'il n'est toujours pas de retour, j'en conclus qu'il est soit mort, soit bléssé quelque part dans Boston. Quoi d'autre ?"

Relevant la tête d'un air interrogateur, il s'imagina plusieurs cas de figures. Et dans chacunes d'elles, l'avenir n'était pas glorieux. Avant même que quelqu'un ne réponde à sa question il enchaina d'un air grave.

"Peut-être devrions nous aller voir là-bas ce qu'il en est vraiment."

Et s'il découvraient le corps de Marcus sans vie, que feraient-ils ? Et si l'armé ou autre organisation avait déjà emmené tous les corps ?
Ca s'annonçait plutot mal ...

Evan resta quelques instants silencieux. Ah. Ils avaient suivis le carnage en direct ici ? Et le grand manitou avait été pris sous les coups de feu ? Ça s'annonçait... mal. Pour ne pas dire très alertant. Le blond jura entre ses dents avec une certaine imagination. Les coups de feu et les hurlements de terreurs inscrits sur la bande son donnaient une réalité étrange au carnage de Boston Palace. Des dizaines de mutants exécutés... que faisait-il là à la confrérie, sagement à attendre que cela leur tombe dessus ?

Son regard s'assombrit et sa mâchoire se crispa. Il extirpa ses mains de ses poches et posa ses phalanges à plats sur le bureau devant lequel s'était installé Ashern. Celui-ci paraissait d'un calme et d'une sérénité effrayante et presque frustrante. Mais le majordome avait raison. Il ne servait strictement à rien de hurler à la fin du monde ou de paniquer bruyamment. Cela ne ferait que les retarder.

Retarder ? Oh oh oh. Pour aller où ? Boston Palace ? Se jeter dans la gueule du loup ? Pas plus con comme réaction. Mais en même, si Marcus était là-bas... mais il ne le connaissait même pas ce mec lui ! Putain... mais où s'était-il fourré ?

"Blessé ? On n'a pas entendu parler de possible survivant."

Il secoua la tête et se redressa. Pourquoi Marcus aurait-il survécu alors que deux centaines de mutants plutôt doués s'étaient fait massacrés comme du bétail ? Mais en même temps... et il se voyait difficilement rester là ne rien faire, pour attendre les ongles dans la bouche une nouvelle plus ou moins véridiques sur le déroulement des évènements de Boston.

"Peut-être ? Oh, bien sûr, pour faire connaissance avec le joyeux groupe qui a buté tes copains ?"

Il esquissa une moue méprisante et se retourna, s'appuyant contre le bureau, attendant l'inévitable 't'as une autre idée ?'. Oui, s'en était frustrant, mais il n'y avais pas grands d'autre chose à faire. A part bien sûr rester ici et attendre.

Nelson aurait voulu pouvoir se fracasser le crâne contre les murs.Il servait certes Marcus depuis un nombre immémoriable d'année. Et son père avant lui. Il connaissait la procédure par coeur, d'abord détruire tous les fichiers et documents principaux. Les secrets de la familles Lensher n'auraient pas pu tomber entre n'importe quelle main. Ensuite, préparer la destruction massive et sans regret des deux ou trois caches principales... Enfin, ouvrir le testament de Marcus.

Abandonner le rêve, l'idéal... Neslon ne s'en sentait pas capable sans garder aucun espoir. Le viel homme ne ne pouvait s'y résoudre. A présent, le confrériste nommé Kenjiss entrait dans le centre de contrôle comme si il était en libre accès. Non, décidement la maison ne saurait tourner bien longtemps sans Marcus.

Le majordome rebondit sur la proposition d'Ashern. Il sentait son compagnon réticent, mais envoyer l'un sans l'autre... Autant lacher pinochio sans sa conscience, mais Kenjiss ? Non, celui là devrait rester. On ne pouvait pas dégarnir l'institut sans raison. Pour les deux autres, il serait difficile de les retenir, et puis, Nelson entretenait un secret espoir... Il se tourna ver Evan et Ashern, ignorant faussement Kenjiss.

" Vous deux, vous pourriez en effet descendre en ville voir ce que vous pourriez glaner. Et pourquoi pas aux alentours du boston Palace. Et tachez de vous faire discret. si vous croyez le coin tranquille, vous devriez vous méfiez, la police, l'armée, les enqueteurs scientifiques ne quitterons pas les lieux avant d'être sur de n'avoir rien oublier. Ce n'est vraiment pas le moment que des mutants se fassent repérer autour de l'hôtel... "

Puis, il se tourna vers le troisième larron.

"Dois-je vous rappeller, Kenjiss que demain vous avez école ? Vous devriez aller vous coucher. "
Le vieillard, ainsi sybillin, se dirigea vers la sortie comme si de rien n'était. Et que ses ordres n'avaient jamais existés...

(hrp : Si vous êtes en verve... Vous pouvez commencez après au Boston Palace, dans le topics de marcus... Je vous rejoins... enfin vous défoulez pas trop... )

Chambre de Yossuah

Dans le plafond se forma une masse sombre qui descendit lentement jusqu'au coeur de la salle de contrôle, derrière Nelson. Yossuah, le regard noir, les membres tremblant, s'approcha de Nelson et lui serra la main. Bien qu'il soit armé et vêtu pour partir en guerre, sa voix avait quelque chose de tremblant.
" Bonjour Nelson, j'ai appris... Marcus m'a envoyé une alerte alors même que cela se produisait et je n'ai même pas regardé mon commnunicateur..."

Yoss baissa le regard. Il avait entendu l'idée stupide d'Ashern. Bien qu'il l'appréciait d'ordinaire, il lui répondit d'un ton cinglant :
" Se précipiter dans la geule du loup ! Ils n'attendent que ça ! Le gouvernement arrêtera le moindre mutant en vue !
Ne prenons pas ce risque. Il faut d'abord savoir si Marcus est en vie..."

Le jeune homme se précipita vers la console de Marcus. Il entra son code sans dificulter et fouilla quelques instants à travers les différentes commandes. Il parvint enfin à activer la localisation des communicateurs.
Boston Palace ! Celui de Marcus était toujours en activité au Boston Palace... aucun survivant pourtant ! S'il était mort, son communicateur aurait été grillé...

" Il n'y es plus, lança t-il, mais il est en vie ! Ailleurs ! "

Snake salua Yoss d'un signe de tête.

-Il a raison, les commandos sont peut etre encore sur place et la télé va vous prendre pour des vengeurs terroristes. M'enfin je m'en tape, si vous voulez vraiment y aller...A vos risques et périls. Moi je reste ici...Je garde la baraque !

*Ah ben voila le majordome ! D'ou il connai mon nom ? D'accord...il sont pas seulement friqués, il on aussi un bon reseau de renseignement. Ouuuu je vais me plaire ici ! ^^*

-Me coucher ? On vient de flinguer deux cents des notres et je doit dormir ?? Quoique si vous insistez vraiment...? Au fait je m'appelle S-N-A-K-E ..

Snake n'avaiit aucune intention de dormir mais ils commencait a en avoir marre de trimballer son sac sans arret. Il quitta la piece en laissant les "grands" se debrouiller avec cette histoire...Pas son affaire...on verra demain...

chambre

Hj: Merci pour la chambre

Yoss arraiva en passant à travers le mur. C'était un vrai moulin ici ... Et c'était censé être sécurisé ? Etre leur refuge en cas de cou dur ? Bin, l'image qui en dégageait avec ces va et vient n'était du gout d'Ashern.
Il jeta un bref regard vers la pendule. Merde, il était déjà si tard ? La journée était passée plutot vite ...

Se levant lentement du fauteuil où il s'était installé, il fit un bref tour du regard de l'assemblée. Puis il le posa sur Yoss.

"Ecoutes, j'ai pas confiance en ces saloperies de machines, je ne crois que ce que je vois. Là il est tard, on est tous crevés, une bonne nuit de sommeil ne pourra amener que des conseils ..."

*Et puis demain j'ai cours ...*

Merde, il avait oublié. Il était prof maintenant ... Prof de sport. Et il se devait d'être là le premier jour tout de même.

"Demain soir, j'irais faire un tour au Boston Palace voir de mes propres yeux ce qui se trame vraiement. Et tu peux penser que c'est débile, mais je ne t'obliges pas à me suivre. T'auras qu'a gentiment rester ici devans ton ordinateur ..."

Après un petit coup d'oeil à Evan, il sortit de la pièce, avec un petit mouvement de l'index et du majeur par dessus son épaule. Il fila dans les couloirs avec l'heureuse perspective de retrouver son lit. Il fit craquer sa nuque dans un mouvement névrosé, et fila dans sa chambre. Enfin non, dans leur chambre ... Fallait qu'il se fasse à l'idée qu'on lui avait collé le blondinet ...

Yossuah regarda partir ses deux camarades sans un mot, le regard plein de pitié. Il se retourna vers la console et pris place dans le fauteuil. Tout en parcourant les dernières adresse de Marcus, il dit à Nelson sur un ton peu joyeux :
"Ca commence maintenant on dirais..."

Le jeune mutant chercha pendant quelques heures la moindre piste qui pourrait le conduire à Marcus. Le fait de connaître le code du directeur de la Confrérie s'averait très utile pour dénicher les projets plus ou moins complexes. Il parcouru quelques pistes avant de se heurter à des fichiers totalements inintéréssants. Il frappa viollement contre le bureau et se leva, toujours autant colérique. Il salua le majordome dans un regard qui en disait long avant de rejoindre sa chambre. Il enfila un pull et un jean par dessus son armure de combat et dissimula un de ses deux desert eagles dans sa ceinture. Il attrapa son skateboard et filla en direction du Lycée.