Traversera ? Traversera pas ?

Alaya était arrivée depuis une demi-heure. Elle restait plantée, là, sur ce trottoir, se transformant progressivement en statue de glace. Elle se concentra, et son regard rougeoya : son corps fut auréolé deux secondes d’une étrange aura de chaleur, faisant fondre une petite partie de la neige autour d’elle. Elle n’avait plus froid, son corps se chauffait tout seul, elle pouvait en sentir chaque partie maintenant…Mais cela ne la décidait pas davantage à traverser la rue.
De l’autre côté, l’objet de son hésitation : la Confrérie. Plus que quelques pas et elle toucherait enfin son rêve ! Oui mais, voilà, cela signifiait aussi faire un grand bond dans sa jeune existence. Est-ce que cela serait aussi bien que ce qu’elle imaginait ? Un endroit où elle pourrait utiliser ses pouvoirs sans restriction ? Pas seulement au cas où ou en combat. Mais aussi pour des choses banales, comme réchauffer son café…Plus besoin de se cacher, de faire semblant d’être ‘normale’ !
Oh, elle n’en voulait pas à Pépite ! Sa sœur n’avait comme objectif que leur survie. Elle respectait des règles établies parla société actuelle. Mais les humains, eux, qu’elle était leur excuse ? Si ce n’est qu’ils n’acceptaient pas ceux qui étaient nés différents ! Eh bien, justement, Alaya, elle, pensait qu’il était temps de changer ces règles obsolètes et discriminatoires ! Puisque la raison avait échoué, il était temps d’essayer d’autres méthodes ! A commencer par la force ! Faire voir aux humains la réalité telle qu’elle était, pour une fois !
Ce qui avait amené Alaya à penser ainsi était on ne peut plus simple : les humains étaient envieux des pouvoirs des mutants qu’ils considéraient comme un avantage. Mais combien étaient prêts à supporter les contreparties dévastatrices de ces mêmes dons ? S’en souciaient-ils des douleurs quotidiennes des mutants ? De la peur de se faire détruire par un pouvoir que l’on ne maîtrisait pas ? De perdre le contrôle de ce corps instable ? Ca, ils refusaient de le voir ! Ils s’en moquaient ! Tout ce qu’ils voulaient c’était plus, toujours plus que la nature ne leur avait octroyé au départ ! Ne prendre que ce qui les intéressait et se foutre du reste ! Ca, c’était typiquement humain !!!
Alaya serra les poings de rage, puis traversa rapidement. Ses pieds faisaient légèrement fondre la marque de ses pas sous l’effet de sa chaleur corporelle diffuse. A la grille, elle hésita encore. Sa main tremblait d’un mélange étrange d’excitation intense et de vague crainte. Elle serra encore son poing et sonna fermement. Il ne lui restait plus qu’à attendre qu’on lui demande qui elle était. Bonne question, tiens. Comment se présentait-on ici ? Alaya Santini, née française devenue anglaise, mutante de son état…Que voulez-vous ? Hum…Des amis ? Un avenir meilleur ? Une méthode pour vivre libre et fière de l’être ?

Une sonnette, un petit bruit à l'intérieur de la bâtisse et la grille qui s'ouvrais presque magiquement, presque, car à l'intérieur, nelson, toujours un peu partout dans la Confrérie, avait observé aux caméras la personne qui avait eu la diligence de sonner avant d'entrer, ne voyant qu'une simple jeune femme, il luia vait ouvert la grille, sachant que Dragomir était dans le jardin et qu'il saurait l'acceuillir comme il se devait la jeune femme. Dragomir justement, il se trouvait bien à l'éxtérieur, toujours avec sa canne, marchant avec difficulté devant l'haute couche de neige, la neige, il l'avait quitté en fuyant la russie, il n'avait pas pensé qu'il la reverait aussi vite, surtout qu'il l'avait en horreur, car jamais celle ci n'avait su refroidir les blessures de son âme. Mais peu importait, il se trouvais non loin de la grille, visible par toutes les personnesn entrant ou sortant de la Confrérie, et cela était tout aussi bien, enfin bien ? Non, suffisant sûrement.

La raison de la présence de Dragomir à l'éxtérieur des murs de la Confrérie était multiple. La première raison était de voir les failles externes de la propriété pour voir qu'elle était les zones à renforcé, voir à mieux protéger. Car ils avaient beau tous être des mutatns, ils ne survivraient pas longtemps face à une horde de fous, ou de militaires entrainés bien longtemps, bien au contraire. La seconde raison était plus insinueuse, il voulait rester seul, avec les préparatif du nouvel an et l'humeur toujours plus joyeus eà l'intérieur des murs, Dragomir était vraiment en train de craquer, il ignorait complétement comment on fétait un nouvel an bien qu'il s'était renseigné sur le sujet. Enfin, peu importait, il serait à la fête, mais c'était tout ce qu'il ferrait, être là.

Alaya avançait dans l'allée principale, quand elle reconnut une silhouette plus loin. C'était le jeune homme qui était parti avec Angela, combattre les Sentinelles. Ainsi donc il était de la Confrérie ? Il fallait dire que les présentations n'étaient pas alors au centre de la conversation. Alaya voulut le saluer mais une haute couche de neige les séparait. Elle ne voulait pas abîmer ses bottes. Et puis c'était quoi déjà son but en arrivant ici ? A oui ! S'a-ssu-mer !
Alaya s'agenouilla à hauteur du sol, ôta son gant droit, et concentra un peu d'énergie dans son poing. Son regard se mit à rougir modérémment et l'aura de chaleur réapparut comme plus tôt, mais un peu plus intense. Alaya envoya un rai d'énergie qui traversa la neige comme du beurre, en ligne droite à 3 ou 4 mètres de Dragomir. Elle avait un peu plus chaud, mais ce n'était pas la grande fièvre comme en combat. Un bon repas, des UV et il n'y paraitrait plus. Elle se releva et avança dans le nouveau chemin et vint faire face à Dragomir. Elle était impressionnée car la dernière fois qu'elle l'avait vu, il parlait quand même à Marcus, rien de moins ! Elle inspira donc, et fit son possible pour paraitre polie **Merci Pépite ! Pas tort ! Ca peut être utile parfois ce genre de connerie !** :

"Salut ! Je..."

Elle se tortilla sur place quelques secondes ne sachant pas vraiment comment se présenter à un autre mutant. Finalement, elle choisit le plus simple :

"J'm'appelle Alaya ! Alaya Santini ! Je suis...la soeur d'Angela...Vous savez...les sentinelles..."

Se sentant complétement ridicule, elle se tut et regarda le sol. Ses poings se serraient de rage...contre elle-même ! Elle était là, dans le lieu qu'elle convoitait, et n'arrivait pas à formuler correctement ses idées. Angela, elle, aurait fait ça avec brio et assurance. Mais Alaya, à part la brusquerie et la franchise à outrance ! Ses civilités s'arrêtaient là en fait ! Lamentable ! Tout simplment lamentable pour une jeune femme de son âge ! On aurait dit qu'elle avait 15 ans tout au plus ! Manquait que l'appareil dentaire!

Ah, une nouvelle personne solitaire à cette époque de festivité, ô joie, ô allégresse, ô... Pardon. Donc, comme je le disais avant de partir dans mes élans bucolique, Dragomir était en train de scruter l'extérieur de la Confrérie, se demandant encore comment le bâtiment avait tenu si longtemps alors qu'il était presque de notoriété publique qu'il s'agissait d'un "repaire" de mutants légèrement atteint du cigare, mais soit, passons sur ces détails de l'ordre du technique. Deux trois pièges à loups suffiront pleinement pour le moment.
Il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour se présenter à Dragomir. Toutefois une nouvelle donnée, rare celle ci, était apparue sur le visage de la jeune fille. Elle semblait être... Impressionnée par Dragomir. Chose qui aurait sûrement amuser la Confrérie entière si quelqu'un se trouvait là. D'ailleurs, si ce dernier n'était pas aussi froid avec tout ce qui était vivant, il aurait lui aussi trouver cela amusant.
Cependant, son regard se fit plus incisif quand il se rappela enfin du nom de Santini. En effet, il avait déjà rencontrer ce nom et devait même une vie à ce nom. Chose qu'il s'acquitterais le moment venu.

"Mademoiselle Santini, en effet, j'ai eut l'honneur de rencontrer votre soeur durant ce désagréable intermède mécanique. D'ailleurs, cette dernière m'ayant sauver la vie, j'ose pouvoir un jour lui rendre la pareille. Par contre mademoiselle Santini, vus pouvez vous décontracter en ma présence, je ne suis pas habituer à ce que quelqu'un soit aussi nerveux en face de moi, sauf concernant ma manière d'agir, mais ceci est un autre débat."

Il haussa négligemment les épaules afin de montrer que vraiment, ce n'était pas la peine qu'elle soit aussi tendue.

"Bien, hormis cela, avez vous une raison particulière de vous trouver en face de la Confrérie en ce jour ? Si vous désirez y entrer peut être seriez vous plus à l'aise à l'intérieur devant un feu ?"

Prévenant le Dragomir ? Il serait pas tomber malade ou alors il se serait pas pris un coup sur la tête récemment ? En fait non, c'était du pur pragmatisme à sa manière, dehors il faisait froid, les gens discutaient moins bien quand ils avaient froid et surtout ils se descendaient mieux au chaud. Du simple pragmatisme mécanique.