Get up stand up... Breakfast time !

Chambre

Le tatoué a la tempe bleuie débarqua dans la cuisine encore silencieuse, ses pieds nus glissant sur le carrelage froid de la pièce. Malgrés sa douche, Kenjiss était à peu près aussi réveillé qu'un ours en hiver et tatonna un instant jusqu'a trouver une brique de lait, un bol et tout ce qu'il fallait pour se faire un petit déjeuner correct. Il songea bien à se presser des oranges mais dans son état actuel il risquait de tout foutre en l'air... Jus d'orange en brique donc !

Kenjiss mit quinze bonnes minutes à préparer un petit déj correct, c'est à dire de quoi alimenter un régiment de marines pendant deux mois... Il faut dire que malgrés sa corpulence normalle pour sa taille, le tatoué mangeait quasiement deux fois plus qu'un ado de son age... Une conséquence de son pouvoir peut être ? De toute manière il fallait alimenter la carcasse et ça passait donc par manger le double de son poids à chaque repas, na !

Kenjiss vida la moitié du paquet de céréale dans son bol et touilla, comme tout ado qui se respecte, donc en renversant la moitié des pépites de chocolat... Il les fit planer un instant en utilisant son pouvoir pour les remettre dans le bol. Pratique parfois... De toute manière il n'en était pas à s'extasier devant les possibilités offertes par son gène mutant mais plutôt à essayer d'avoir une figure suffisament réveillée pour que le prochain qui débarquerait ne parte pas en courant. Déja qu'il n'était pas catalogué comme spécialement sain d'esprit, un zombie qui vous regarde avec des cernes larges comme les tartines qu'il mangeait actuellement et une tempe qui ressemble plus à celle d'un stroumpf qu'a celle d'un mutant, ça fout les jetons.

[<-- chambre de Typhanie ]

Typhanie descendit donc les escaliers, se retrouvant dans le hall et observant qu'il n'y avait personne... ou était le temps ou ils en avaient assez de tout ces arrivants perpétuels ? Il n'y avait plus personne. Etait-ce le déclin de la confrérie ? Certainement pas. Juste que personne ne se montrait vraiment, oui ce devait être ça. Il était impossible, après ce qui s'était passé la veille au soir, que la Confrérie soit à bout dans ses ressources.

En entrant elle vit... elle mit quelques secondes à réaliser qu'il s'agissait bien de Snake. Qu'est ce qu'il avait sur la figure ? Son petit bleu était vraiment devenu un hématome atroce. Elle s'arrêta à l'entré et regarda en arrière, hésitante à repartir. Mais son ventre gargouillant l'en empêcha et elle acheva de faire son entré. Elle n'avait pas dîner hier soir, et se sentait soudain plus faible qu'elle ne l'aurait cru.

Tyf se dirigea vers le frigo mais s'arrêta en voyant tout ce qui se trouvait déjà sur la table, puis finalement se prit un verre avant de s'assoir et de se servir un verre de jus d'orange. Pain, confiture, parfait... rien à demander de plus. Elle avait cessé d'être difficile le jour où elle était devenu mutante, notamment le jour où elle était arrivée à la Confrérie.

Elle dévisagea un instant Kenjiss, se demandant si son hématome ressemblait plus à un nuage ou à un espèce d'ovale difforme, et finit par pensée qu'elle regrettait ne pas en être responsable... un bon coup de batte aurait sans doute donner le même résultat, mais elle voyait mal comment elle aurait pu taper aussi fort qu'une moto lancé à plus de 200km/h et heurtant un rétroviseur... Non c'était plutôt la tête d'un serpent qu'elle voyait... avec la veine qui ressortait faisant l'effet de sa langue fourchu...

Snake, serpent... elle n'avait même pas fait exprès et sourit doucement en baissant la tête alors qu'elle réalisait à quel point ses pensées pouvaient être stupide, futile...

Kenjiss releva la tête en entendant des bruits de pas. Tyf. Sans doute la dernière personne qui voulait être seule avec lui. D'ailleur la mutante s'arreta un moment à la porte pour finir par se décider à entrer. Le tatoué ne se faisait aucune illusion, ce n'était sans doute pas pour ses beau yeux argentés qu'elle rentrait, mais plutôt pour manger... L'hyprothèse se confirma lorsqu'elle entama le petit dej sans faire de commentaire. Kenjiis n'était pas en crise en ce moment mais après ce qu'il avait fait hier, il ne s'attendait pas à ce que l'on lui tombe dans les bras tout de suite. Même pour quelqu'un qui l'avait compris un temps, comme Tyf, c'était trop. Il avait tenté de la tuer deux fois quand même !

A ce souvenir, Kenjiss eut un léger pincement au coeur. Il ne se le pardonnerait jamais. Le mutant fixa un instant Tyf qui elle, regardait avec insistance son hématome. Presque géné, Kenjiss fit basculer une mèche de cheveux devant le bleu, espérant le cacher. Peine perdue, la marqué était trop étendue... Le mutant haussa les épaules et avala le reste de sa tartine. Le silence commençait à devenir pesant. Mais il ne voyait pas comment le rompre, vu que Tyf ne le portait pas vraiment dans son coeur.

Ecoute...

Il s'interrompit aussitôt, comme s'il cherchait ses mots. Déja que ce n'était pas facile pour lui de s'exprimer. Et en plus, orgueil d'ado dingue oblige, il n'allait pas lui demander quelque chose

T'as rien à craindre...

Facile de dire ça, lui qui ne savait même pas comment se controler lui même ! Il était dangereux, quand l'admettrait t'il enfin ? Kenjiss esperait toujours finir par prendre le dessus sur la chose mais il savait parfaitement qu'il se mentait à lui même.

Je suis pas en crise la...

Il replongea aussitôt dans son bol. Géné ? Non pas vraiment géné mais c'est plus le fait de le dire comme ça qui l'étonnait. Il savait qu'il lui mentait. La triste vérité est qu'il était toujours au bord de la crise, et qu'il ne savait pas comment se controler. Mais comment le dire ? Comment l'avouer ? Déja qu'il était associal au possible...

Typhanie avait désormais baissé le regard, cessé de sourire et semblait profondément absorbé par la tartine qu'elle était en train de se préparer. Un peu plus à gauche, il y en avait moins là, plus équilibré... voilà c'était bon. Elle mordit dedans, puis releva la tête lorsque le taré lui avait adressé la parole. Le taré... sans doute, et pourtant elle n'arrivait pas à lui en vouloir complètement. Est-ce qu'elle croyait à son histoire ? C'était le code barre qu'il avait dans le dos qui l'a faisait hésité, avant elle aurait dit non.

Rien à craindre ? Mmm... le moins qu'on puisse dire c'est que Tyf n'en était pas convaincu. Une, deux, oui deux fois. Et puis hier... il n'avait pas vraiment l'air bien. Craché du sang, les yeux bizarres, et en plus il lui avait dit lui même que ça n'allait pas... et vu les tremblements qui le parcourait alors elle n'en avait pas douté. Mais est-ce que quelqu'un d'autre était au courant ? Elle le regarda et sembla attendre un moment, l'air blasé de ce qu'il lui disait... seulement l'air...

« A oui ? T'en es sur ? »

Son ton montrait bien qu'elle n'en était pas du tout convaincu, et qu'il devrait présenter de meilleurs arguments que « T'as rien à craindre », pour qu'elle le croit. Gardant le silence, elle termina sa tartine, puis entreprit de s'en faire une autre. Encore quelques minutes, rien ne se produisit. Elle réfléchissait. Lui en voulant mais en même temps, elle n'était pas borné et incapable de comprendre, aussi toutes sortes de questions envahissaient son esprit, et elle demanda d'une voix presque amicale et cachant la part de pitié qui s'y trouvait.

« Tout ce que t'as raconté l'autre jour, à l'entraînement... »

Elle s'interrompit, songeant qu'elle était en train de remettre de mauvais souvenir à l'ordre du jour. La tentive de meurtre, les mises en dangers, et tout ce qu'impliquait ce qu'il leur avait révélé.

« C'était vrai ? »

Kenjiss releva la tête en entendant le ton réprobateur de Tyf. De toute évidence elle ne le croyait pas. Il ne pouvait pas la convaincre de ce qu'il disait, vu que lui même n'était pas sur de savoir... Kenjiss ne jugea pas bon de répondre au ton déja sufffisament agacé de Tyf et continua à dévorer ses céréales... Il avait déja essayer trop de fois d'expliquer à ses confrères ce qu'il était ou ce qu'il ressentait, à Tyf en particulier mais aucun ne le comprenait, c'était un fait. Ils n'avaient d'ailleur certainement pas cru à son histoire qu'il avait déballé dans la salle d'entrainement hier...


Tyf prit alors un ton hésitant en lui parlant de ce qu'il avait raconté durant l'entrainement, la veille. Kenjiss prit son temps pour croquer les derniers pétales au chocolat... Voila le point qui fachait. Il avait tenté de les tuer, il les avait choqué et ils pensaient maintenant qu'il avait inventé n'importe quoi pour se justifier ou échapper à une engueulade générale. D'ailleur niveau engueulade il avait été servit... Il posa soigneusement sa cuillère et se renversa sur sa chaise, plongeant son regard noir dans les yeux de la mutante. Pour une fois ses pupilles étaient d'une taille normale...

"Si c'est vrai ? Tu veux dire si je suis dingue il insista sur le mot à cause des humains ? Si je n'ai jamais connu mes parents ? Si je ne suis pas tout simplement un taré qui se cherche des excuses ? Tu veux savoir ce que je suis ? Pourquoi je tue ?"

Il s'interrompit brutalement, s'apercevant qu'en plus d'avoir un ton agressif il dérivait du sujet... Elle demandait une réponse claire apparement. Kenjiss prit une profonde inspiration et riva son regard dans le sien, de l'autre côté de la table avant de reprendre d'un ton plus calme.

"Tout ce que je vous ai raconté est vrai. J'ai subit des expériences, je les subis encore -tu l'as vu hier-. Je ne me controle pas et en plus je me demande chaque soir si je ne suis pas en train de perdre le peu de controle qu'il me reste. C'est ça que tu voulais savoir ?"

Il se leva pour aller rincer son bol dans l'évier, lui tournant le dos avant de revenir se rassoir sur sa chaise. Il avait encore une fois déballé tout ce qu'il avait sur le coeur en sachant pertinemment que ça ne servait à rien, aussi crut il bon d'ajouter.

"Je ne cherche pas la pitié si c'est ce que tu te demande."

Pour une fois son ton n'était ni agressif ni froid... Kenjiss haussa les épaules en songeant que c'était peut être la seule parole presque amicale qu'il disait depuis quelques jours. Le mutant haussa les épaules comme s'il avait fait une erreur et se leva pour prendre une bouteille de coca qui, il l'esperait, l'aiderai à se reveiller. En attendant la réaction de Tyf, si ce n'était pas reculer prudemment ou partir en courant. Dire que Kenjiss était associal était peu dire...

Hj : En orange, les paroles, je me suis apercu que c'était pas facilement lisible sinon ^^

Typhanie soutint le regard du mutant tandis qu'il semblait dans son état normal, bien qu'un peu énerver. Ce qui était compréhensible vu qu'elle venait de lancer un sujet sensible. Il commençait à répondre, elle baissa les yeux au mot dingue. Lorsqu'il eu fini sa première tirade, elle releva la tête et l'observa. Il ne semblait pas mentir. Et à vrai dire, elle aurait préféré que son histoire ne soit pas vrai. Lorsqu'il eu fini, elle réfléchit quelques instants pour finalement laisser ses paroles sortir toutes seules. Son ton n'était pas vraiment amicale, mais il n'était pas non plus froid ni agressif... seulement sérieux.

« Je voulais juste savoir si oui ou non ton histoire était vrai. Et je te crois, même si c'est un peu dur à admettre. »

Contrairement à ce que son instinct de survi lui dictait, voir lui criait en son fort intérieur, Typhanie ne bougea pas, elle ne cilla même pas. Assise sur sa chaise, regardant le mutant en face d'elle. Une table les séparait, et elle était tout de même prête à phaser en cas de besoin. Seules ses mains légerment crispés sur la table trahissait qu'elle n'était pas en confiance, et et que tout n'allait pas bien comme dans le meilleur des mondes.

« Si tu as une explication sur pourquoi tu tue, et pourquoi tu ne peux plus te contrôler, alors oui j'aimerais la connaître. Surtout quand c'est ma vie que tu mets en danger. Je ne peux pas ignorer qu'il t'arrive de devenir subitement un psychopate alors que tu vis sous le même toit que moi. »

Ah elle le croyait ? Kenjiss marqua une longue pause tandis qu'elle le fixait dans les yeux. Elle le croyait ? Le tatoué se demanda un instant si elle ne se moquait pas de lui... Il était presque devenu parano en quelques jours, réalisa t'il soudain. Alors que Tyf reprenait la parole, il l'examina. Elle n'était pas encore détendue, normal après ce qu'il lui avait fait. La mutante était visiblement crispée, ne serais ce qu'en regardant ses doigts. Le reste de son corps exprimait plutôt une décontraction simulée... Kenjiss prit une inspiration et se renversa sur sa chaise afin de répondre à la question que lui posait sa confrère.

Il avait cligné des yeux lorsqu'elle lui rappella le fait qu'il avait faillit la tuer mais ne l'avait pas reprise. Il s'était suffisament repassé ses instants dans sa tête pour ne plus avoir à réagir... Surtout en face d'une Tyf plutôt accusatrice. En fait, réalisa t'il soudain, dès qu'il s'agissait de se remettre en cause en face de quelqu'un il n'arrivait pas à s'exprimer. C'était déja le cas avec Tsipora mais la, il réfléchissait soigneusement avant de lacher un mot

Et si je te disais que je n'en savais rien, tu ne me croirais pas hein ? Bon je vais encore devoir raconter... des choses que je prefererait garder secretes. Il eut un coup d'oeil appuyé vers Tyf D'abord je revois essentiellement mon passé grace à des cauchemards... Des seringues, des cellules, d'autres mutants emprisonnés, une fuite, la mienne ? Et surtout un cauchemard particulièrement important.
J'était attaché sur une table et l'on approchait une piqure de mon corps. "augmentation de l'aggressivité ". J'ai reussit à capter ces quelques mots... Et je crois savoir ce qu'ils veulent faire de moi. Une bombe. Je suis un poison laché parmis les fourmis si tu prefere... On me fait devenir une sorte de tueur dingue, on me lache parmis les mutants et on attend que je les tues... Et je crois que plus il y a de mutants, plus les crises se déclechent. Apparement c'est aussi lorsque quelque chose m'énerve ou m'ennuye...

Tout en parlant, Kenjiss s'aperçu qu'il déballait un roman pour une question simple. Encore une fois il cherchait à masquer ses difficultées sous les paroles... Et tandis qu'il parlait, il se demandait pour la enieme fois si sauter du dernier étage ne serais pas une solution plus simple pour tous. Il n'était qu'un tueur fou infiltré chez eux. Pour le moment les dégâts avaient été plutôt "limités" dans le sens ou il n'avait tué personne mais ils avaient frolé le désastre plus d'une fois. Il n'était qu'une machine entre les mains des humains...

Le mutant détourna la tête en se levant pour ranger son verre, masquant par la même occasion le léger voile d'eau qui lui brouillait les yeux. Les larmes de la honte ne coulèrent pas, elle se sécherent rapidement, le temps qu'il se rassaye en face de la mutante. Cette fois, plus de bol ni de verre pour se planquer en piquant du nez dedans... Il était seul face à elle, guettant toujours anxieusement ses réactions.

Typhanie l'écouta sans l'interrompre. Que dire face à un tel discours ? Elle fronça une seconde les sourcils, avant de les relâcher en regardant vers le bas. C'était si irréel... Et puis son histoire de rêve ne venait qu'emplifier son impression de désarrois face à Kenjiss. Elle relâcha l'emprise que ses doigts exerçaient sur la table et croisa les bras, regardant désormais de côté, ne pouvant garder un point fixe. Finalement, regardant toujours de côté, elle l'interrogea.

« Pourquoi est-ce que tu restes ici ? »

Ce n'était pas un rapproche, mais une simple question. Tyf se décida enfin à le regarder dans les yeux, appuyée au dossier de sa chaise.

« Pourquoi est-ce que tu restes si tu sens que la présence de mutant ne fait qu'aggraver ton cas ? Ça ne durera pas éternellement. Tous les mutants ici ne sont pas capable d'éviter un ripper en se dématérialisant, même si certains ont d'autres moyens tout aussi efficace... Tu finiras par tuer quelqu'un... »

*Où te faire tuer...*

Ces premières pensées l'avaient mené là, devant la question du Pourquoi, et il y en avait tant d'autre, ce n'était sans doute pas la plus importante qui était sortit en premier mais qu'importe.

« Et ce jour là Ils auront gagné... »

Grimaçant légèrement, car ses paroles signifiaient qu'elle le croyait, où du moins qu'elle essayait... car ce n'était pas évident d'y parvenir.

« Ton histoire de rêve est encore plus absurde que le reste! »

Elle lâcha ses mots sans les contrôler tout en posant les coudes sur la table et en fourrant son visage dans ses mains. Le reste, elle l'avait accepté... difficilement mais bon, elle lui laissait une chance de s'expliquer. Et maintenant il venait en rajouter une couche...

*Des expériences, faire de lui un tueur, et ben ils ont réussit... c'est effrayant de croire qu'ils aient pu manipuler ainsi son corps et son esprit... je préférerais presque me retrouver en face d'un véritable psychopate... enfin...*

Enfin il en était belle et bien un, et de plus il l'admettait lui même. Peut-être qu'ainsi ils se démarquaient bien des autres ? Un psychopate qui ne veut pas en être un et qui pourtant raconte qu'il en est un mais contre son gré ? Elle sourit nerveusement devant ses pensées qui commençaient à s'embrouiller de plus en plus, elle avait du mal à se comprendre elle même, et ne savait plus comment réagir face à ce mutant.

Kenjiss la regarda un instant d'un visage de marbre. Il était temps de lui expliquer certaines choses, outre le fait qu'il n'était pas qu'une malheureuse victime d'une expérience. Il se permit un sourire sadique qui faisait généralement frissonner son interlocuteur.

J'ai mes raisons. Une partie que tu ne connaitras pas. Son regard disait clairement qu'il n'était pas pret à lacher une partie de ses raisons. D'abord j'ai certaines dettes à regler. On m'a accueillit, on m'a aidé.Je n'ai fait que foutre un bordel pas possible. Il faut que je règles certaines choses. Ensuite... Une sorte d'éclair de haine traversa ses yeux, ses poings se nouèrent instinctivement La Confrérie m'offre de quoi les traquer. Et jusqu'a ce que je les trouves, je resterais. Il n'y a nul part ailleur ou je trouverai la technologie et l'armement... Lorsque je les aurai éliminé, oui je partirais. Je suis un danger pour tous. J'en suis désolé. C'est pour ça que j'évite au possible la compagnie... Mais ils paieront ce qu'ils m'on fait subir

Kenjiss se leva brutalement, sous l'effet de la colère. Mais il n'était pas en crise, simplement la haine qui lui dévorait le coeur le faisait bondir, au sens propre. Ils lui avaient volé sa vie, ses amis (s'il en avait jamais eu) ses parents... Oh oui ils paieraient, cher. Et ce qu'ils lui avaient fait subir n'aurait aucune mesure de comparaison avec de qu'il leur ferait.... Si Kenjiss était plus réfléchi, il se souviendrai qu'il n'avait pas encore commencé sa traque et n'avait strictement aucune piste... S'il restait c'était principalement pour d'autres raisons, qu'il ne risquait pas de révéler de sitôt aux Confréristes.

Ils ne gagneront pas. Ils ont déja gagné. Ils m'ont déja tué. Je ne suis plus qu'un tueur fou.... Et ils paieront.

La gorge de Kenjiss se noua quelques centièmes de secondes en disant cela. C'était comme si il le réalisait brusquement. Son regard vide s'anima soudainement d'une lueur froide lorsque Tyf laissa échapper qu'elle ne croyait pas à ses histoires de rêves. Il se tourna vers elle, sans violence mais avec une détermination farouche.

Je ne t'ai pas demandé de me croire. D'après toi j'ai inventé "le reste" ? Mon tatouage ? Je m'amuse à tenter de vous tuer ?

Le mutant se détourna et se mit en devoir de ranger le paquet de céréale. Il avait l'impression que sa blessure irradiait tout son le crâne mais il n'y preta pas garde. Dents serrées, il résista à la douleur en faisant couler de l'eau dans l'évier pour s'en jeter à la figure. Ce n'était pas encore une crise, simplement une migraine carabinée...

Typhanie se redressa subitement sans qu'il se levait, sa réaction brutale n'était pas pour la rassuré et elle était maintenant complètement éveiller et attentive à ses moindres faits et gestes. Lorsque quelque chose l'ennuyait ou l'énervait... alors il vallait mieux éviter. Elle n'était pas prête mentalement pour une seconde confrontation, et tenait à sa peau malgré les pensées légèrement suicidaire qui la prenait parfois. Elle frissona et se leva pour le cacher, ne pouvant plus contenir le niveau d'anxiosité qui montait en elle. Et pourtant elle était encore là, ne prenant pas ses jambes à son coup. Quelques temps plus tôt, elle n'aurait même pas hésiter. Mais maintenant, elle était plus apte à affronter ce genre de situation, même si ce ne lui était pas familier.

*Un tueur fou... et il me dit ça comme ça ?!*

Kenjiss lui avait paru jusqu'alors plutôt calme, puis il c'était de plus en plus emporté dans son explication et semblait désormais emplit de rage et de haine, et son regard qui exprimait tout autre chose n'était pas pour la rassurer non plus... A quoi pensait-il ? À se vanger sans doute, à ce qu'il ressentirait en leur mettant la main dessus probablement... mais tout cela n'était que supposition. Comme il l'avait dit lui même, il était fou...

« Je ne t'ai pas demandé toute ton histoire non plus, même si elle n'est pas inintéressante. Ce que tu veux garder pour toi, alors vas-y pas de problème garde le! »

Elle leva doucement les mains tout en parlant pour mon montrer que ça lui était égale. Bien sur elle était curieuse, mais pas à ce point. Et puis cette histoire ne la regardait pas après tout, c'était sa vie pas la sienne... peut-être une pensée égoïste mais de toute manière il ne voulait rien lui dire et elle n'insisterait pas.

« J'ai pas dis non plus que t'avais tout inventé, ni que je te croyais. Je sais ce qu'il en est maintenant et c'est tout. Pour le reste on verra plus tard. »

Tyf lui tourna le dos et se dirigea vers la sortie, avant de tourner juste la tête sans le regarder, lui tournant toujours le dos.

« Et... si jamais il te prenait encore une envie de tuer... soit sympa dit le moi histoire que je reste à distance! »

Elle n'était pas partie, le dos toujours tourné, elle releva la tête pour le regarder, attendant une quelconque réaction. Ce qui était sur c'est que son histoire lui paraissait en partie absurde, et qu'elle n'avait sans doute pas encore comprit ou réaliser tout ce que cela impliquait.

Tyf hésita à sortir. Elle n'avait rien à ajouter à vrai dire, ou plutôt... non c'était bien ça... elle ne savait pas quoi dire. Prise de cour, alors qu'elle était déjà sur la voie de comprendre ce qui se passait chez lui. Il en avait déjà parler, elle l'avait vu à l'oeuvre, elle l'avait vu tremblé la veille, pupilles dillatées, elle l'avait vu, tenté de la tuer... et pourtant elle hésitait.

Une vie difficile comme la sienne, non elle n'avait pas connu. Peut-être légerement sur la fin, et encore. Tout le monde ici avait vécu des choses atroces, mais elle, à part... non. Elle n'était pas à sa place comme ça, elle s'intégrait petit à petit au milieu de toutes ses victimes de la société humaine. C'était sans doute cela qui la retenait encore là, avec eux, le fait qu'elle soit comme eux, et c'était la même chose, le même sentiment, qui l'empêchait de lui tourner le dos et de tout simplement l'ignorer en continuant de faire sa petite vie sans importance.

« Si... »

Elle s'interrompit, toujours sur le seuil de la cuisine, puis tourna la tête pour le regarder en face.

« Si tu as besoin d'aide... »

Son regard était clair, ses paroles de même. Il n'était pas difficile de comprendre où elle venait en venir. Puis elle baissa doucement les yeux et sortit de la cuisine en direction de sa chambre, se demandant si oui ou non elle mettrait les pieds au lycée aujourd'hui... le problème était Marcus comme professeur, et les autres mutants prof aussi, du style Ashern. Mais elle n'avait pas non plus très envie de se retrouver face à Alex ou Léon...

[---> Chambre de Typhanie avant le Lycée. (sauf si tu as quelque chose à ajouter avant qu'elle ne parte...) ]

Kenjiss resta un instant à la regarder. Elle lui proposait son aide ? Après avoir tenté de la tuer, elle voulait l'aider ? Il prit lentement la parole.

Ecoute... en voulant m'aider...

Il s'aperçut un peu tard qu'il parlait dans le vide, que la mutante s'était déja éclipsé.

Tu te met plus en danger qu'autre chose...

Termina t'il in petto. Quelqu'il en soit, cette proposition avait plus touché Kenjiss qu'il ne voulait y croire. Il semblait encore compter pour quelqu'un... La douce voix de Tyf avait touché une corde sensible (la seule qui restait ? ) chez lui. Kenjiss resta immobile pendant quelques secondes avant de sortir dans le couloir. Pensif.

==> Je ne sais pas encore ou... Lycée ptet...