Le long de la grande avenue (ouvert à tous)

Depuis combien de temps le « couple » déambulait-il dans les rues ? Zeph n’aurait trop sut le dire. En sortant il avait eut bien froid, il est vrai que l’été était déjà loin mais il ne pouvait pas se résoudre à se priver de son pouvoir en s’enfermant dans des gros pull. Et puis… Bérénice ne lui avait toujours pas lâcher la main et il n’osait, et peut-être même ne voulait pas faire quelque chose qui risquerait de changer cela. A cette idée, ses joues s’empourprèrent mais on pouvait facilement mettre cela sur le compte du froid et le jeune mutant cherchât derrière la vitrine des magasins alentour l’ombre de leur amie.

Il y avait beaucoup de monde sur les trottoirs et cela ne facilitait pas leur tâche si facile, surtout avec Bérénice qui n’hésitait pas à lâcher quelques commentaires bien salés sur les humains ! En général, il n’aurait rien eut contre mais leur deux pouvoirs n’étaient pas vraiment les plus aptes à une situation de crise.

Les minutes passaient et toujours aucun signes, d’ailleurs Zéphyr regardait partout mais sans trop vraiment voir, perdu dans ses pensées. C’est une légère pression de la main de son amie qui le fit brusquement revenir à la réalité, et la première chose qu’il vit fut la police. Aussitôt la panique montât, mais il comprit bien vite que ce n’était pas pour eux. Qu’est-ce que cela signifiait ? Olivia ! L’expression de la confrériste lui montra qu’il n’était pas le seul à avoir un mauvais pressentiment et lorsqu’elle lui demanda son avis, il ne fit que hocher la tête d’un air sombre. Finalement, elle se décida à accoster un des policiers afin de savoir ce qu’il se passait.

Approcher de si près l’ennemi provoquait en lui une folle montée d’adrénaline, elle jouait à un jeu bien dangereux. Et effectivement il aurait mieux valut que jamais ils ne parlent à cet homme, celui-ci leur annonçant d’un air négligeant qu’il ne s’agissait là « que de la mort d’un mutant » ! La victime était de sexe masculin, l’hypothèse dramatique qu’il était arrivé malheur à Olivia pouvait donc être écartée mais qui sait qui avait bien put mourir ? Un membre de la confrérie peut-être… Il fallait le savoir. Il répugnait à devoir parler à cet humain mais il fallait qu’il sache ! Toutefois, il n’allait pas être mielleux…

« Si on vous a demandé ce qu’il se passe, c’est bien qu’on est au courant de rien non ? Enfin… qu’est-ce qui vous fait dire que c’était un mutant ? Et surtout, qui l’a tué ? Je doute que se soit vous qui ayez réussi… »

Le ton se voulait méprisant, même lorsqu’il ne se savait pas mutant Michael détestait déjà la police et voir un de ses membres se permettre d’agir ainsi… il fallait qu’il se calme, pour Bérénice tout du moins, il ne pouvait pas lui faire courir le moindre dangers ! Il se résolu donc à ne pas aller plus loin que la joute verbal mais restait à savoir si l’Humain face à lui serrait assez stupide pour penser autrement.

L’Humain avait l’air bien fier de lui et cela aurait put insupporter Zéphyr mais en cette occasion, il en riait plus qu’autre chose. Dans sa vanité, l’Homme leur révélait ce qu’il voulait savoir et il n’y a que ça qui importait…. On en vint à parler du massacre du boston palace, il était arrivé à la confrérie le jour même et avait assister à cet horrible spectacle.

*Tout le monde n’est pas mort lors de cet attentat, et ça tu le sauras peut-être plus tôt que tu ne le pense… Ainsi c’est un homme qui a tué le mutant ? Hum…*

« Vous n’avez toujours pas répondu à ma question. » constata le mutant, en effet bien que l’homme s’était apparemment vanter de l’attentat, il n’avait toujours pas dit en quoi on savait que la victime était un mutant ? Etait-ce un simple oublis ou bien n’avait-il pas voulut répondre, difficile à dire.

« Donc mutant ou pas, c’est un homme qui l’a tué… sa signifie donc que vous l’avez déjà arrêter ? On sait pour quels motifs et comment il a perpétré ce meurtre ? »

Cette fois-ci, Zéphyr se fit moins méprisant bien qu’il subsistait une légère pointe de sarcasme. Toutefois ni lui ni Bérénice n’étaient armés, les agents, eux, avaient des armes à feu et des matraques. Et accessoirement ils étaient plus grands, plus forts et plus nombreux. Bref, mieux valait éviter les ennuis… pour le moment.

Si Bérénice bouillait de rage, ce n’était probablement rien par rapport à Zéphyr. Il venait de se faire ridiculiser, humilier par une fille et ce devant un humain, un flic qui plus est ! Comment avait-elle osé agir ainsi ? Elle venait de tout gâcher et avait encore eut le toupet de lui crier dessus… devant tout le monde.

Rarement on l’avait ainsi blessé dans son estime, et cela se voyait ! Se mordant un bout de lèvre, agitant ses doigts n’importe comment, il hésitait. Pour le fait il l’aurait bien abandonné, qu’elle la cherche toute seule son Olivia ! Mais il ne pouvait retourner voir le membre de la police, celui-ci allait certainement se foutre de lui en lui demandant qui portait la ceinture… Et puis il ne voulait pas laisser le dernier mot à la mutante, c’est lui qui avait toujours le dernier mot.

Le temps qu’il se décide, la foule s’était déjà refermée derrière son « amie », mais il la fendit lui aussi et se mit à courir jusqu’à ce qu’il la retrouve. Il saisit sa main afin de la retenir, essayant tant bien que mal de bien pesé ses mots afin de se venger mais sans aller trop loin.

« Mais qu’est-ce que tu viens de faire là ?! »

Réprimant de finir cette phrase par un juron, il reprit point par point ce que lui avait dit la psychométriste afin d’y répondre.

« Ok je suis désolé je m’amusais un peu avec lui mais est-ce que tu crois que je suis stupide au point de chercher des problèmes alors qu’on est que tout les deux et qu’on à pas que ça à faire ? Si tu n’avais pas tout gâché je lui aurais parlé des événements de la journée pour voir s’il n’y avait pas aussi eut de problème avec une mutante, je savais déjà comment en venir à ça de manière naturelle ! Mais non tu as préféré en faire qu’a ta tête et maintenant c’est trop tard ! »

Sa voit commençait à s’enrailler, pourquoi un si petit événement prenait de telle proportion ? Peut-être le restant de fièvre ou bien toute l’accumulation de stress des derniers jours qui se déversait maintenant qu’elle en avait l’occasion… quoi qu’il en soit Side n’avait pas finit sa tirade.

« Et par-dessus j’aimerai savoir comment, oui comment tu oses te détourner ainsi de l’assassina d’un mutant ? Tu prends sa mort autan à la légère que les flics, tu ne vaux donc pas mieux qu’eux ? Se pourrait très bien être Riley qui gît là-bas et toi t’en à rien à foutre ?!
Je ne pensais pas que tu puisse être comme ça… alors désolé mais MOI je vais essayer de me rendre réellement utile, parce que chercher Olivia dans tout Boston ne sert à rien, sa se trouve elle n’y est même plus ! Alors désolé mais ma priorité, c’est de savoir ce qu’il s’est passer ici. »

Têtu comme une vieille mule ce Zéphyr… mais il ne pouvait pas se laisser faire comme ça, et sa curiosité maladive le poussait à en savoir plus sur ce qu’il s’était passer. Laissant la foule les séparés, il revint voir le policier.

« Excusez là, mutant ou pas elle déteste tout ce qui concerne la mort alors… enfin vous connaissez les femmes ! Bref, vous disiez ? »

Quel jour étions nous ? Un vendredi 13 à coup sûr vu le tas d’emmerdes que Zéphyr parvint à accumuler en l’espace d’une minute ! D’abord humilier par Bérénice, puis carrément snober par un simple humain… comment ne pas céder à la rage dans de telles conditions ? Non, ils étaient trop nombreux.

*Pourquoi, pourquoi est-ce que je n’ai pas le pouvoir de faire disparaître tout ces tas d’ordures ?! POURQUOI ? Comment je peux espérer rester à la confrérie alors que je suis incapable de tenir tête face à une petite poignée d’homme ? Marcus lui les aurait déjà tous exterminés… alors que moi je suis aussi inoffensif qu’un membre de l’institut !*

Et sa seule amie était partie, dans les plus mauvais termes possibles qui plus est. Il était trop tard pour la repérer, et il ne savait toujours pas comment trouver un moyen de savoir qui était mort. Cela pouvait très bien être Riley, Aaron ou peut-être bien Angel ou encore Kleacim ! Il fallait qu’il sache, restait à savoir comment. Son pouvoir n’était certes pas très utile au niveau offensif, mais il n’était pas totalement superflu en ce qui concerne le reste, peut-être pourrait-il discrètement s’élever un peu plus haut que tout le monde pour mieux voir qui était mort. Seulement, pourquoi avait-il l’étrange sentiment qu’on le surveillait ? Il avait été trop curieux, on devait certainement se méfier de lui maintenant…

Zéphyr recula pour se cacher dans la foule et finit par disparaître dans une autre rue, mais il n’avait pas dit son dernier mot ! Le meurtre avait eut lieu au beau milieu de la rue et même si le périmètre était bouclé, il restait les grands magasins à plusieurs étages d’où il aurait une vue imprenable sur la scène. Le magasin où il entra vendait des vêtements chiques pour femme, autan dire qu’il ne passait pas inaperçu ! Mais il n’en avait cure et il monta directement à l’étage supérieur. Le luxueux bâtiment ne manquait pas de fenêtres et il ne fut pas difficile de contempler le massacre : un jeune homme à peine plus vieux que lui gisait dans une marre de sang coagulé. Heureusement, Side ne l’avait jamais vu à la confrérie, mais en rentrant il faudrait tout de même qu’il en parle à quelqu'un, à moins que les journalistes ne dévoilent l’affaire entre temps. Il mémorisa l’image de cet homme aux cheveux blonds et repartit, il avait une autre mission importante à terminer : retrouver Olivia.

*Si j’étais une femme et que j’étais de mauvaise humeur, prête à tout quitter, où est-ce que j’irai ?*

Voila la seule question que se posait Zéphyr alors qu’il s’apprêtait à quitter le luxueux magasin. Alors qu’il allait passer les portes du rez-de-chaussée pour sortir dehors, une voix l’interpella.

« Hey toi là arrête toi ! »

La voix venait de derrière lui, de l’intérieur. Une sorte d’armoire à glace vivante se dirigea vers lui, qu’est-ce qu’on lui voulait encore ? Sans autre forme de procès, le vigile commençât à la fouiller.

« Les gens payent pour me toucher de si près » Ne put s’empêcher de lancer le jeune mutant. Si on ne le discriminait par à cause de sa mutation, on se méfiait de lui parce qu’il était jeune… décidément les humains n’allaient pas en s’arrangeant. D’ailleurs celui juste devant lui le regardait d’un œil noir, qu’il le tripote autan qu’il le voulait, Side n’avait rien volé et ne possédait encore aucune arme.

« Bon, vous pouvez y aller »

Sans même prendre la peine de s’excuser de l’avoir pris pour un voleur, le malpoli retourna à son poste. Mais cette fois-ci, Zéphyr ne se laisserait pas faire ! Il ne comptait pas s’en prendre au garde, il n’était pas assez stupide pour ça mais son pouvoir allait l’aider : alors qu’il venait de franchir la sortie, il contracta ses glandes afin d’expulser son précieux gaz qu’il manipula de manière à créer une barrière invisible juste derrière l’entrée ! Bonne chance pour attirer de nouveaux clients maintenant… satisfait de son coup, le mutant s’en alla comme si de rien n’était. Bien, où pouvait-il aller alors ?

*Dommage que Bérénice ne m’en ai pas dit plus sur sa vision, sa m’aurait aidé… bon, pour commencer mieux vaut aller chercher du coté de la gare, peut-être qu’elle veut quitter Boston, peut-être même que c’est déjà fais mais ça, il me suffira de demander à un guichetier.*

Bérénice qui part d’un coté, Zéphyr de l’autre… au moins en se séparant peut-être auraient-ils plus de chance de trouver Olivia et qui sait, peut-être que le hasard le ferra se réunir de nouveau !

Un pas, deux pas, trois pas et stop, quelque chose n’allait pas. Non il ne devait pas aller à la gare, il était trop tard pour ça et si Olivia était parti, elle aurait put le faire depuis déjà plusieurs heures et de toute façon, sa chambre aurait été vidée au moins par ses vêtements si jamais elle avait vraiment voulut fuir non ? Quelque chose le poussait à revenir sur ses pas, comme si le meurtre du mutant blond et liée à Olivia.

*Rho, et puis c’est me seule piste, pourquoi je la laisserai tombée comme ça ? J’ai pas à abandonner si vite simplement parce que Bérénice est parti !*

Peut-être n’était-ce pas la meilleure idée qu’il ai eut, mais cela valait toujours mieux que de rester planté là à ne rien faire. Zéphyr revint donc sur les lieux du crime afin d’y glaner d’autre infos. Il y avait toujours autan de flics là-bas, donc hors de question de chercher les problèmes, mais peut-être que l’un d’entre eux aurait la langue suffisamment bien pendue.

Justement, l’un deux s’était isolé dans un coin un peu plus calme, n’était-ce pas le collège du crétin ? Si, il les avaient vu parler ensemble après sa dispute avec Bérénice, il en savait certainement autan que l’autre. D’un air décontracter, le mutant s’approcha de lui comme si de rien n’était jusqu’à ce qu’il finisse par arriver assez proche pour entendre ce qu’il disait au téléphone. Si jamais celle-ci ne lui révélait rien, il savait déjà comment s’y prendre.

L’air médusé, Zéphyr essayait de digérer toutes les informations qu’on venait de lui fournir, il n’en demandait pas tant ! Est-ce que le flic l’avait repéré et profité pour débiter tout un tas d’absurdité ou bien la police était-elle réellement coupable comme il semblait l’avoir compris ?

*Hum, s’il avait voulu se foutre de moi il en aurait ensuite parlé à ses collègues et au moins l’un d’eux se serrait trahis avec un coup d’œil indiscret…*

Non, visiblement il avait réussit à passer inaperçu et c’était bien ça le problème : mieux aurait valu que tout ça ne soit qu’une farce ! Hors, la police avait donc assassiné un des leurs, et l’attitude suspecte de Zéphyr avait déjà été consignée… s’il avait usé de ses pouvoirs pour intimider le policier, peut-être serrait-il déjà mort.

*Et puis, c’est quoi cette histoire à la gare ? S’il en a parlé, c’est forcément qu’il doit y avoir un rapport ! J’aurais peut-être du y allé finalement… deux gangs, est-ce que la confrérie est l’un des deux ? *

Voila encore un point qui restait à éclaircir, mais pour le moment il fallait savoir qui était ce mutant et surtout savoir pourquoi on l’avait assassiné. Plus facile à dire qu’à faire, et puis cela faisait à peine quelques jours que Side était à la confrérie et ne savait même pas s’il devait immédiatement se rendre au QG pour y apprendre ce qu’il savait ou bien s’il fallait qu’il essaye de poursuivre son investigation ! Que se passerait-il si jamais il se faisait attraper ? La confrérie le rechercherai t-elle ? Peu de chance pour que cela arrive, personne ne le connaissait et aux yeux des humains, il était déjà porté disparu depuis une semaine et les recherches s’étaient certainement déjà arrêtées, si tant est qu’on ait essayé de le rechercher…

Zéphyr n’était pas spécialement réputé pour sa témérité, mais s’il partait maintenant il n’en apprendrait probablement jamais plus. Le choix était difficile, s’il restait il ne savait pas comment s’y prendre. Il n’était pas assez bon voleur pour réussi à subtiliser le téléphone et voir a qui la policier avait parler et maintenant ceux-ci semblaient avoir complètement changer de sujet. Toutefois, celui qui téléphonait avait dit qu’il rappellerai, peut-être qu’avec un peu de patience il en apprendrai plus, pour être franc il ne savait de toute façon pas ce qu’il pouvait faire d’autre… Restant le plus possible caché dans la foule, Zéphyr épia donc le rassemblement des membres de la police, cherchant à entendre la moindre infos dignes de ce nom ou bien attendant que l’un d’entre eux s’isole à nouveau pour faire son rapport.

*Si seulement je n’étais pas seul, à plusieurs on pourrait les intimider ou bien… Hum si Bérénice était toujours là elle aurait put toucher l’un d’eux et tout savoir ! Pourquoi faut-il que je me retrouve seul dans une telle situation ?*

Se lamentant sur son sort, le mutant continua de tout surveiller, mémorisant chaque petit détail afin de pouvoir par la suite faire un rapport complet si besoin est.

Tapotant du pied et remuant les doigts dans des gestes nerveux, Zéphyr essayait de passer le temps comme il le pouvait. Espionner des flics lui avait parut excitant au début mais au final ceux-ci ne parlaient que de leur vie, et celles-ci étaient aussi intéressantes qu’un rat mort…

*Peut-être que je devrait changer de tactique, mais je risque de me prendre une balle si je me dévoile. A choisir, je préfère quant même m’ennuyer patiemment !*

Finalement, il s’écoula selon lui une bonne demie heure avant que les gens commencent à circuler, le cadavre ayant été emporté. Sans l’aide de la foule qui se faisait moins importante, il était plus difficile de rester près sans se faire voir et Side se résolut à s’éloigner un peu. De là il n’entendait plus rien mais il pouvait toujours les voir, et eux aussi commençaient à partir. Ils allaient tous partir et le laisser là tout seul ! Très utile sa filature… Seulement pour une fois, la chance semblait de son coté : le flic au téléphone, au lieu de repartir en voiture comme tout les autres, voila qu’il restait seul dans les rues. Peut-être habitait-il non loin et voulait rentrer à pied. Quoi qu’il en soit le mutant se décida tout naturellement de le suivre, rien de plus facile d’ailleurs. Rapidement, il arriva dans un quartier mal famé, qu’est-ce qu’un flic allait y faire en dehors de ses horaires de service ? Peut-être allait-il rencontrer le tueur dans l’un des établissements !

C’était l’endroit rêver pour tenter quelque chose mais qui sait ce qu’il pourrait apprendre en l’espionnant ainsi ? Il en avait déjà appris beaucoup, mais il ne savait pas combien de temps encore il pourrait jouer l’observateur avant de passer à l’action. S’il attendait trop, il serrait peut-être trop tard…