Arrivée de l'aéroport.

[Chine]

L'avion venait d'atterrir et Laura était déjà a la recherche d'un taxi pour pouvoir l'emmener dans le centre-ville de Boston. C'était une ville totalement inconnue pour elle, et elle espérait trouver un endroit où passer la nuit.

La jeune femme attendait patiemment qu'un taxi daignait s'arreter et l'emmener la ou elle le desirait mais apparemment, elle était invisible a leurs yeux.
Les bonnes manières allant bien cinq minutes, au bout de ces dernieres Laura commencait a en avoir un peu assez de poireauter dehors sous le froid en attendant qu'un individu désirait bien s'arreter et la prendre a bord de son taxi.

Si aucun taxi ne voulait s'arreter devant elle, et bien elle s'arreterait devant un taxi. Ce qu'elle fit, elle se placa au bord de la route et siffla afin d'interpeller celui qui foncait droit sur elle. Sans aucune peur, Laura ne bougea pas d'un pouce et comme elle le savait, la voiture s'arreta a quelques centimetres de son corps.

*Bah voila, quand on y met du sien, tout marche!*

Elle prit sa valise, et entra dans le véhicule. Le conducteur, un peu deconcerté par la témérité de sa cliente lui demanda d'une petite voix où elle désirait se rendre. Laura, pas plus étonnée de ce qui venait de se passer ni de ce qu'elle venait de faire, lui répondit avec amabilité et un sourire.

"Centre-ville, s'il-vous-plait"

Le chauffeur acquiesa et demarra en direction du coeur de Boston...

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"Madame, nous y sommes. Centre-ville."
"Je vous remercie, je vous dois combien?"
"Pour m'avoir donné de telles frayeurs, je vous fais la course gratuite."
"C'est bien aimable a vous, mais prenez tout de même."

Laura refila a son chauffeur un billet de 50$, le remercia puis sortit de la voiture.
Il faisait déjà nuit, et l'air était froid. Il fallait se depecher de trouver un hotel, afin d'y passer la nuit mais apparemment il n'y avait aucun dans le coin où le conducteur l'avait déposé.

*Et bien, c'est ma veine...*

La nouvelle arrivée fit quelques pas dans une rue assez bondée, et demanda a quelques personnes si elles connaissaient un endroit où elle pourrait y passer la nuit.
Tout le monde parlait d'un Boston Palace mais apparemment, il n'était plus sur pied a cause d'un accident. Laura en avait entendu parler en Chine dans un journal mais n'avait fait pas plus attention a l'affaire que cela.

Puis la solution lui parvint avec un tel éclat qu'elle aurait éclairer la plus sombre des grottes. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tot? Pour un peu, elle se serait frapée la tete contre le mur qui était a sa droite mais bon, elle n'était pas aussi masochiste que cela...

Elle fouilla dans son sac à main a la recherche de son carnet d'adresse. Elle se souvint d'une camarade d'études avec qui elle avait sympathisée. Aux dernieres nouvelles, elle se serait installée a Boston avec sa famille.

Laura chercha son numéro de téléphone, ainsi qu'une cabine téléphonique. Elle composa son numéro, et attendit que quelqu'un décroche le combiné a l'autre bout du fil.

"Allo?"
"Oui, c'est bien Anyta au bout du fil?"
"C'est exact, qui est a l'appareil?"
"Laura de l'école des Beaux Arts. Tu te souviens?"
"Mais ouiiiii bien sûr! Lauraaaa, qu'est-ce que tu deviens? T'es où?"
"Bah actuellement, je suis mariée avec trois enfants et je viens d'arriver a Boston."
"T'es ici, et tu ne me le dis même pas?"
"Bah c'est fait maintenant. Dis, je voudrais savoir, est ce que ce serait possible que tu m'heberges chez toi cette nuit?"
"Aucun souci. T'es où?"

Laura lui donna l'adresse du lieu où elle était actuellement, et conformement aux directives d'Anyta, elle attendit que son mari vienne la chercher. Ce qui prit une bonne quinzaine de minutes.

Arrivée au pied de l'immeuble où vivait Anyta, Laura souffla intérieurement. Elle avait enfin trouvé un endroit où dormir ainsi qu'une personne qui connaissait la ville. Elle n'aurait pas espérer meilleur arrivée.

Apres avoir renoué les liens avec sa camarade d'études, Laura la questionna a propos d'un certain Institut. Anyta lui répondit qu'elle connaissait cet endroit mais qu'elle lui en parlerait le lendemain matin, qu'il était assez tard, qu'elle devait etre surement fatiguée et qu'une bonne nuit de sommeil lui ferait surement le plus grand bien. Ce que Laura confirma.

On lui indiqua la chambre où était installée ses affaires, et son amie lui souhaita une bonne nuit. Laura se changea, et se coula dans son lit. Avant de clore ses yeux, la mere pensa que demain, elle reverrait surement son fils...et elle s'endormit avec un doux sourire dessinée sur les levres.

C'était un beau matin. Un matin certes frais, et dont le vent était d'une égale température. Ce dernier pénétrait dans la chambre d'ami d'Anyta où Laura avait passé la nuit, par la fenetre entrouverte. La jeune femme dormait la fenetre ouverte ou du moins entrouverte, tout le temps. Elle adorait la sensation que procurait le souffle du vent sur son visage le matin, comme un doux baiser qu'il déposait sur sa joue lui souhaitant par ce geste doux, un bonjour a sa facon.

Le soleil percait les nuages, et eclaira un peu la chambre ou était allongée la nouvelle arrivée a Boston. La douce lumiere du jour lui fit ouvrit les yeux, et un doux sourire s'inscrivit sur ses lèvres. Elle avait si bien dormi... et quelle chance elle avait eu.
Laura y pensait, et réalisait que si Anyta ne l'aurait pas reconnue, elle n'aurait su où passer la nuit et l'idée de sentir le vent froid et mordant toute la nuit la fit frissoner de tout son être.

* Heureusement qu'elle etait là *

Un leger «toc-toc» sur la porte la fit se lever de son lit, afin d'aller ouvrir. C'était Anyta, qui tenait dans ses mains un plateau où était posé tout le nécessaire pour petit-dejeuner.

- Bonjour Laura! Tu as bien dormi j'espère?
- Oh, bonjour Anyta. Oui, j'ai tres bien dormi et je n'ai meme pas encore eu l'occasion de te remercier pour m'avoir héberger cette nuit.
- C'est rien voyons! Apres tout, on était inséparables à l'école.
- Ouais, ca me semble si lointain...
- C'est a moi que tu dis ca?! Regarde moi, je suis mariée et j'attends mon premier enfant!

Laura avala de travers sa gorgée de café à l'annonce du premier enfant de son amie.
Elle toussa un peu, reprit son souffle et felicita la future maman.

- Alors c'est pour bientot?
- Deux mois tout au plus. Et je ne m'en plains pas, c'est toujours aussi...incomodant ?
- Bah ca fait trois fois que je suis passé par là, et a chaque fois ce n'était pas différent.
- Oh mon Dieu... Je me trouve tellement énorme.
-Mais non tu es superbe. N'est-ce pas?

Laura avait senti la présence du mari de son amie derriere la porte. C'était comme une sorte d'intuition, de sixieme sens et Anyta s'étonna, persuadée que Laura venait de lui parler.

- Pardon? Tu disais?
- Je ne parlais pas a toi, mais plutot a ton époux qui est caché derriere la porte.
- Hein?

La femme se leva et alla ouvrir la porte, revelant la présence d'un mari bien embarrassé d'etre pris en plein délit d'espionnage. Et apres s'etre fait remonté les bretelles gentimment par sa femme, il vint s'asseoir pres des deux femmes.

C'est ainsi que se passa le dejeune du matin, dans la chambre d'ami et dans une ambiance tres bonne enfant. Comme si ca ne faisait que quelques jours qu'ils ne s'étaient pas vus...

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Après s'etre douchée, habillé et enfin prete a sortir, Laura, accompagnée de son amie enceinte, joua au touriste dans la ville de Boston. Son amie lui montra les magasins où on pouvait faire de bonnes affaires, des parcs tres chaleureux et où les enfants venaient s'amuser apres l'école.

Puis les deux amies se retrouverent devant les debris de ce qui était, d'apres les dires d'Anyta, le plus bel hotel de la ville: le Boston Palace. L'autochtone lui expliqua les raisons officielles de la destruction du batiment: c'était en liaison avec les mutants. Tout comme, apres l'avoir emmené devant le centre commercial, momentanément fermé pour des agressions qui seraient egalement des mutants.

Ces deux revelations faisaient reflechir Laura. Son fils était-il impliqué dans les deux evenements qu'on venait de lui relater. Etait-il de ceux qui avaient semé le desordre et la peur dans cette ville?

* Non, c'est impossible. Je ne l'ai pas élevé comme ca... *

- Au fait, pourquoi veux-tu aller a l'Institut ?
- Ah euh...en fait, je connais quelqu'un là-bas. Enfin je crois.
- Ah ouais, tu connais un mutant?
- ...ouais.
- Qui? Un ami?
- ...mon fils.
- oh.

Anyta se tut, croyant avoi commis une faute. Mais Laura lui demanda de but en blanc si cela la dérangeait, ce qu'elle negativa vivement. D'apres elle, les mutans étaient commes les humains ordinaires: il y avait des bons mutant comme il existait de mauvais humains. Leur pouvoir était seulement une caractéristique en plus, comme une personne qui serait plus intelligente que la moyenne.

La maman sentit une énorme vague de sympathie l'envahir à l'égard de son amie. Elle était géniale, et pas bourrée de préjugés comme la moitié de la population. Au moins, elle essayait de raisonner avant de coller des étiquettes.

Puis au bout d'un moment, Anyta s'arreta et souria a la dame qui était son amie.

- Ca te gene si je t'abandonne? Je dois aller vois mon medecin pour faire une echographie.
- Oh, ne te deranges pas pour moi. Je vais me debrouiller.
- Ok, on se retrouve a la maison hein?
- D'accord.

Avant de partir, Anyta lui indiqua l'emplacement de l'Institut et l'embrassa avant de partir dans la direction opposée de celle qu'elles prenaient toutes les deux.
Laissé désormais seule, Laura regarda dans tous les sens afin de choisir quelle rue prendre. Puis laissant son intuition la guider, Laura prit la rue qui était la plus large qui se trouvait devant ses yeux.

[

Je ne sais guère]

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