>>> Centre commercial
Après quelques minutes de course intense où Sonya tentait de s'éloigner le plus loin possible du centre commercial, la jeune fille, inconsciemment, se retrouva dans la ruelle où elle avait failli mourir ce matin même. Pourquoi était-elle revenue ici ? Elle n'en savait rien. C'était comme si elle y était attirée. Endroit à éviter pourtant, mais elle y était, c'était tout. Sonya à ce moment-là, était dans un autre monde. Monde de souffrance et de culpabilité. C'était la première fois qu'elle tuait autant de personnes et si... Sauvagement. Elle était terrorisée de voir de quoi elle était capable sous l'emprise de la folie. Le pire dans tout cela, c'était qu'elle n'arrivait plus à se souvenir comment cette dernière avait pû s'emparer d'elle. Marchant difficilement, la jeune fille finit par lever le regard vers le ciel alors que les larmes se mettaient à couler.
"Papa, maman... Je vous en prie, pardonnez-moi..." Murmura-t-elle entre deux sanglots à l'adresse de ce ciel qui ne voulait sourire, gardant sa couleur grisâtre.
Que penseraient-ils d'elle où qu'ils se trouvaient ? Leur fille adorée, celle qu'ils avaient protégé accumulant les sacrifices ? Le coeur de Sonya se serra douloureusement alors que cette dernière sentait que ses jambes avaient de plus en plus de mal à la porter. La jeune fille finit alors par se laisser aller contre un mur, et se laissa glisser jusqu'à se retrouver assise sur le sol. Elle laissa en même temps retomber son sabre à côté d'elle et se prit la tête entre les mains, se laissant aller aux larmes. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pleuré que cela lui fit beaucoup de bien. Comment allait-elle faire pour continuer à vivre alors qu'elle ne cessait de voir devant ses yeux le corps décapité de tous ces vigiles ? A ce moment-là, elle aurait voulu pouvoir donner sa vie pour réparer. Elle était allée trop loin cette fois-ci et ne pouvait qu'en souffrir désormais. Elle devrait vivre avec ce poids. Si elle y arrivait tout du moins.
Sonya tendit les bras et porta le regard ravagé par les larmes sur ses mains. Quel genre de monstre était-elle donc ? Elle en voulait aux humains, les haïssait même pour la manière dont elle avait été traîté ainsi que ses parents, mais quel droit avait-elle de leur ôter la vie ? Sonya ne voulait pas être un monstre pourtant. Mais elle l'était qu'elle le veuille ou non. Sa personnalité ne pouvait être changée... Elle devait donc souffrir en silence, attendant d'être enfin libérée par la mort. A cette pensée, son visage se tourna lentement vers la lame de ce sabre dont le sang de ses victimes était imprégné. Ca serait tellement plus simple si elle pouvait transpercçer sa chair de même... Simplement Sonya était trop lâche pour se donner la mort. Elle avait d'ailleurs une trouille bleue de cette dernière à vrai dire. De plus, la jeune fille vivait dans le seul but de retrouver ses parents et ne pouvait abandonner alors qu'ils l'attendait sûrement quelque part.
Sonya serra les poings. Non, elle se devait de les retrouver. Elle leur expliquerait ce qu'elle avait fait, ce qu'elle était devenue et avec un peu d'espoir, ils comprendraient, la consolerait même. Oui, ils étaient les seuls qui puissent l'aider à la sortir de cet enfer, elle en était convaincue ! Se sentant un peu plus de courage, Sonya se releva finalement et empoigna son sabre qu'elle nettoya lentement, le regard emprunt de gravité et de tristesse. Elle fut d'ailleurs sur le point de partir lorsqu'elle se souvint de quelque chose. Elle se dirigea vers l'endroit où se trouvaient les corps d'Olivia et de l'autre jeune femme. Une fois à proximité, la jeune fille s'approcha et se pencha au-dessus d'elles. Avec hésitation, elle passa sa main dans la poche de la veste de la jeune femme aux cheveux bruns. Ce qu'elle cherchait s'y trouvait bien fort heureusement. Sonya jeta un regard sur la carte d'identité de celle-ci. Madeleine Delanay... Française ? Enfin bref, ca n'avait plus grande importance désormais. C'est lorsqu'elle posa le regard sur l'âge de cette dernière cependant que Sonya sentit une vive douleur lui empoigner de nouveau le coeur. Elle avait seulement 20 ans !
Elle était si jeune... La vie était vraiment injuste. Sonya porta ensuite son regard sur Olivia. Un si beau visage tâché par le sang... Mais comment cela a-t-il pû arriver ? La jeune fille savait en tout cas qu'Olivia était mutante vu que Riley semblait bien la connaître. De plus, il lui avait fait comprendre haïr les humains lorsqu'il s'était confié dans la salle d'entraînement. Elle prit sa carte d'identité de même. Olivia Morico... Oh bon Dieu... 16 ans seulement ? Alors la dénomée Madeleine devait peût-être en être une de même. Enfin ca n'était que pûre supposition bien entendu. Sonya en ressentait vraiment une grande peine. Bien qu'elle ne les connaissait pas, elle devait avouer que cela lui faisait mal. La jeune fille baissa la tête et cogita quelques secondes. Elle ne savait pas ce qu'elles avaient pû faire pour s'attirer les foudres d'un sauvage, mais elle ne méritaient certainement pas de reposer dans cette sordide ruelle !
Sonya, cependant, finit par entendre des sirènes de police non loin et décida qu'il était temps pour elle de s'en aller. Décidément, les flics étaient partout dans Boston ! Les mutants auraient bientôt le plus grand mal à circuler ! La jeune fille quitta donc cette ruelle, le coeur lourd... Sonya alla prendre son sabre étalé sur le sol et le rangea sous sa veste. C'est en catimini, évitant de se faire voir par les flics, qu'elle se sauva. Après quelques minutes d'errance, la jeune fille avisa un petit terrain vague abandonné et s'y rendit. Pas âme qui vive... Au moins serait-elle seule. Sonya l'aborda finalement et alla s'asseoir sur le sable. Ramenant ses genoux vers elle, elle passa ses bras autour et y posa la tête. Elle commença à se berçer légèrement, comme si cela pouvait l'aider à chasser tous ses tourments...
Mais cela ne l'y aidait, au contraire, Sonya ne cessait de se renfermer dans sa peine. Elle ne souhaitait qu'une chose désormais, en finir avec toute cette souffrance. Le meilleur moyen pour elle était de retrouver ses parents pour enfin être libérée de tout cela. Le regard soudain déterminé, Sonya prit finalement une décision. Elle ne pouvait retrouver ses parents dans cette ville ravagée. Elle quitterait donc Boston. La jeune fille se releva lentement et tourna les talons, le pas décidé... Seulement eût-elle à peine fait trois pas qu'elle stoppa son mouvement. Un coup de feu venait de retentir et ca n'était pas passé loin ! Sonya, sentant le danger, sortit lentement son sabre. Décidément ! Elle ne serait jamais donc tranquille !
Sonya se retourna lentement et lorsqu'elle vit à qui elle avait affaire, un fin sourire naquit sur ses lèvres. Alors ils étaient aussi à Boston ? Cette ville était décidément le repère de tous... N'empêche, elle était bluffée qu'ils aient réussi à la retrouver. En fait, elle n'aurait jamais pensé qu'ils étaient à sa poursuite. Mais qu'attendre de la part de ces mafiosi ? Ils ne lâchaient jamais prise et ne reculaient devant rien lorsqu'ils étaient pourvus d'une mission. Et leur mission à eux était d'exterminer tous les mutants au dépend de la vie d'êtres humains. Sonya laissa tomber son sabre sur le sable. Il ne lui serait d'aucune utilité face à leurs armes. Elle était morte de peur, mais n'en faisait rien paraître, elle ne leur ferait pas ce plaisir !
"Melle Balistrari, ca faisait un moment... Vos parents s'inquiétaient..." Dit l'un d'une voix aux accents italiens et moqueurs.
Ses parents ? Sonya fronça les sourcils et planta son regard dans celui du mafioso. Non, il devait lui raconter des salades, ils n'avaient pas ses parents ! Le coeur de Sonya ne put cependant se retenir de battre un peu plus vite sous la frayeur. La jeune fille déglutit avec peine. Mais elle savait qu'il ne mentait pas, s'il lui parlait d'eux, c'était qu'il devait sûrement savoir où ils se trouvaient !
"Où sont-ils ?" Demanda-t-elle d'une voix mal assurée.
Elle vit alors son protagoniste s'approcher d'elle, mais toujours sur ses gardes. Plus il était près et plus la jeune fille mourait d'envie d'utiliser son pouvoir sur lui. Mais déconseillé avec tous les autres qui avaient leurs armes braqué sur elle. Elle était obligée de subir, le temps de pouvoir trouver une solution et sortir de ce guêpier. L'autre homme s'arrêta finalement juste devant elle, pointant son arme sur l'abdomen de Sonya. Le coeur battant, elle se contenta juste de le regarder, le regard mauvais. Mais bon, il en fallait beaucoup plus pour faire ciller un mec de la mafia ! Ce dernier souria en réponse au regard de la jeune fille.
"Suivez-moi, je vais vous conduire à eux" Finit-il par lui répondre nonchalament.
Non ! C'est un piège ! Ce brusque avertissement retentit dans l'esprit de Sonya. Simplement, elle n'avait pas le choix. Ils la forcerait de toutes les manières... Elle était au pied du mur comme on dit. La jeune fille n'eût alors d'autre choix que d'acquiescer. Le mafioso fit alors signe aux autres d'ouvrir la marche alors qu'il poussait la jeune fille à commencer sa marche, le canon de son M16 maintenant braqué sur le dos de Sonya qui entama finalement sa marche, le coeur cognant si fort qu'elle pensait qu'il allait bien finir par exploser... C'est ainsi qu'ils quittèrent tous le terrain vague et Sonya marchait vers sa destinée qui allait la conduire loin de Boston...
>>> Elle retourne en Italie...
Mar 3 Oct - 22:51