Sur le toit du bâtiment confrériste

Hrp : Comme il n'y a aucun sujet là-dessus, je créer donc un petit topic car mon personnage a besoin de son lieu de prédilection ^^ (mais vous pourrez le retirer si cela gêne vraiment)

===> Porte n°5 - Chambre de Vanessa Carlton...

Vanessa se retrouva donc sur le toit et balaya l'endroit du regard. Pas âme qui vive, c'était l'idéal. Elle entendait les nuisances sonores provoquées par l'agitation extérieure, mais n'y fit pas vraiment attention. Levant la tête, elle respira l'air frais à plein poumons. Grossière erreur... Vanessa n'avait pas prit en compte que ce dernier était extrêmement pollué et cela pouvait être fatal à la jeune femme. Cependant, c'était bien le cadet de ses soucis à l'heure qu'il était.

Elle alla s'installer en bordure, laissant se balançer ses jambes dans le vide. Sa blessure ne la faisait plus souffrir et le bandage semblait bien tenir. Vanessa laissa errer son regard empli de tristesse sur toute l'étendue qui s'offrait à elle. Boston était une bien jolie ville. Si seulement il n'y avait pas ce chaos qui y régnait. Elle en avait marre de toutes ces guerres entre humains et mutants. Elle reprit son apparence normale, faisant disparaître ses ailes et observa attentivement ses mains.

Ils n'avaient pourtant rien de différenciable des humains, alors pourquoi tant de haine ? Elle-même n'avait rien contre eux, contre personne d'ailleurs, mais ce sont eux qui ont fait qu'elle s'était mise à les haïr. Vanessa repensa à ses défunts parents ainsi qu'à son amie. Pourquoi était-elle toujours en vie alors qu'elle avait perdu tous les êtres chers à son coeur ? En fait, il lui était vraiment difficile désormais de vivre avec le souvenir de toutes ces morts.

Non pas qu'elle souhaitait mourir, mais elle estimait ne pas mériter de vivre. Vanessa serra les poings, la douleur lui vrillant le coeur. Elle était tellement inutile, non seulement en tant qu'humaine, mais aussi en tant que mutante. La preuve en était qu'elle dépendait des autres. Elle s'en trouvait d'autant plus pathétique. La vérité était que la mort d'Ashley lui avait fait perdre toute confiance en elle ainsi qu'en l'avenir. Sans qu'elle ne puisse les empêcher, les larmes s'étaient mises à couler sur ses joues.

Vanessa leva le regard vers le ciel et se mit à chantonner une musique française que son père lui avait fait écouter alors qu'elle n'était qu'une toute petite fille. Elle n'avait d'ailleurs jamais quitté son esprit depuis lors. Elle avait oublié le nom du chanteur, mais ca n'était très important, seule comptait la musique.



Mais Vanessa ne put continuer, finissant par éclater en sanglots. Toutes ses sombres pensées ne cessaient de la torturer et c'en était trop pour elle. Tout ce qu'elle voulait désormais, c'était rejoindre ses parents et vivre enfin de nouveau en paix avec eux. Puis, comme si elle avait été entendue, une douleur fulgurente vint lui empoigner le coeur alors que son corps commençait ses soubressauts. Il finit bien vite par être emporté par les convulsions et Vanessa s'écroula sur le sol.

Les couloirs de la Confrérie étaient bien calme ce matin-là. Après tant d'agitation en salle d'entrainement, Marcus parcourait calmement les longs couloirs dans la confrérie sans but précis. Après un petit détour par ses appartements histoire de mettre un costume présentable, le mutant s'était prommené longuement dans les corridors de la batisse.
Arrivé au dernier étage, un sorte de murmure parvint à ses oreilles. Du français ? Qui donc ici pouvait bien parler français ! Langue élégante, certes, mais hélas en perdition !

Marcus se fit donc plus attentif à cet écho à ce murmure, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il venait du toit. Tout en cherchant qui pouvait bien se prommener sur le toit à onze heures du matin, marcus gravit les escaliers pour s'y rendre ! Le mutant poussa donc la porte menant au toit et découvrit avec stupéfaction Vanessa, allongée sur le sol, parcourue de spasmes irréguliers !

Une expression de panique frappa le visage du directeur de la confrérie et celui-ci accouru près du corps de la jeune femme. Après avoir pris soin de redresser le buste de la jeune femme en le calant sous ses genoux, le mutant examina rapidement la mutante. Mis à part un poul irrégulier, tout semblait aller parfaitement chez elle ! Ne voyant pas que faire d'autre dans l'urgence, Marcus bondit jusqu'à l'étage inférieur. Il entra en trombe dans sa chambre et en revint avec une seringue pleine d'un puissant sédatif.

Il redressa la jeune femme comme précédemment et lui injecta le sédatif dans l'épaule. Le temps que celui-ci fasse son effet, Marcus dégagea le visage de la jeune femme et lui parla doucement.

"Vanessa...Mademoiselle Carlton ! Vous m'entendez ?"

Des convulsions... Vanessa ne comprenait pas comment il se faisait qu'elle en soit prise soudainement. Ca lui arrivait pourtant rarement. Cependant, elle se souvint du moment où elle avait, ne se préoccupant même pas de l'air empli de gaz carbonique et autres substences toxiques, inhalé l'air frais. Quelle idiote, elle s'était condamnée elle-même. Elle se sentait même partir de plus en plus et avait l'impression que son coeur allait finir par exploser sous les battements répétitifs et précipités.

Ses sens bridés par toutes ces convulsions, Vanessa n'entendit ni sentit la présence de Marcus à ses côtés. Seul son corps réagissait à ce moment-là, la faisant gigoter dans tous les sens. Ses yeux étaient ouverts, mais ne voyaient pas la scène, comme si Vanessa se retrouvait privée de sa vue. Elle ne sentit donc rien lorsque celui-ci lui planta une seringue dans l'épaule. Des larmes s'étaient mises à couler indépendamment de sa volonté qu'elle n'avait plus d'ailleurs.

Après quelques minutes de violents soubressauts, le corps de Vanessa sembla se calmer progressivement et finit par s'immobiliser complètement, son souffle se faisant de nouveau régulier. Elle put enfin sentir la présence de Marcus et son regard, bien que légèrement flou et perdu, se posa sur lui tandis qu'il lui parlait doucement. Vanessa ferma lentement les paupières puis les rouvrits pour cette fois-ci pouvoir voir clairement le visage de Marcus. Elle lui répondit un peu faiblement.

"Ca... Ca va... La crise est passée grâce à vous..."

Elle avait l'habitude d'être confrontée à cela donc elle ne s'en inquiétait plus vraiment elle-même. Cependant, le fait qu'elle se soit sentit partir, c'était la première fois qu'elle le ressentait et cela lui faisait peur. Elle serait même probablement morte si Marcus n'avait pas été là. A cette pensée, Vanessa prit panique, sentant son coeur s'accélérer et finit par se laisser de nouveau, complètement aller aux larmes. Elle se redressa légèrement pour se blottir contre lui, tentant de se rassurer ainsi. Elle venait maintenant de se rendre compte à quel point elle tenait à la vie. Elle ne cessa alors de répéter une bonne dizaine de fois, la voix saccadée et la fatigue s'emparant lentement d'elle.

"Merci, merci, merci..."

Vanessa n'avait jamais autant pleurer, mais tous les événements passés ainsi que sa vie qu'elle avait failli perdre avaient eu raison de sa force. Dire qu'elle n'avait même pas pensé à prendre son valium avec elle, quelle inconscience...

" Tout va bien, venez" fit Marcus d'une voix douce.

Bien qu'un peu surpris par les premières réactions de Vanessa, Marcus fut infiniement soulagé de voir la jeune femme retrouver la réalité. Sans même savoir pourquoi, Marcus avait éprouvé un étrange frisson à la vue du corps de Vanessa... il avait pourtant vu un bon nombre d'ami mourir sous ses yeux par le passé, mais cela était différent...

Avec un faible sourire, Marcus serra doucement Vanessa contre lui en la berçant lentement. De toute évidence, elle n'avait plus certains repères et Marcus tentait de la rassurer comme il le pouvait. Se souvenant alors que la jeune femme parlait français, il entreprit de citer quelques vers dans cette langue :


"
Noble femme, reine asservie,
Je rêve à ce sort envieux
Qui met tant d'ombre dans ta vie,
Tant de lumière dans tes yeux

Moi, je te connais tout entière
Et je te contemple à genoux ;
Mais autour de tant de lumière
Pourquoi tant d'ombre, ô sort jaloux ?

Dieu lui donna tout, hors l'aumône
Qu'il fait à tous dans sa bonté ;
Le ciel qui lui devait un trône
Lui refusa la liberté.

Oui, ton aile, que le bocage,
Que l'air joyeux réclame en vain,
Se brise aux barreaux d'une cage,
Pauvre grande âme, oiseau divin !"

Marcus stoppa ce poème et fixa le regard de la jeune femme qui semblait si fragile, et pourtant au fond il le savait, si forte. Il ajouta d'une voix plus triste, tout en détournant le regard, comme pour se priver d'un fruit défendu :
" Je vais vous raccompagner dans vos appartements, vous devez vous reposer..."

Vanessa, qui se raccrochait tant bien que mal à la présence réconfortante de celui qui venait de lui sauver la vie, se laissa aller un peu plus contre Marcus alors qu'il lui parlait doucement. Tant de douceur émanait de sa voix que cela réchauffa le coeur de Vanessa. Elle sentit aussi une douce torpeur l'envahir et se serait bien laisser aller à s'endormir tout contre cet homme dont la chaleur la réconfortait comme jamais elle ne l'avait été auparavant.

Alors qu'elle se laissait berçer par Marcus, fermant les yeux pour se laisser aller totalement au bien-être, Vanessa l'entendit prononcer les quelques vers d'un poème. Elle rouvrit les yeux, légèrement surprise de voir qu'il parlait français. Mais Vanessa referma bien vite les yeux, l'écoutant parler avec attention. Seul comptait ce qu'il disait à ce moment-là, et le reste lui était désormais sans importance aucune. Elle se blottit un peu plus contre lui et un fin sourire vint étirer ses lèvres.

Petit à petit, Vanessa commença à s'endormir, berçée par la voix de Marcus. Cependant, elle fut interpellée par le silence qui fit brusquement place et finit par ouvrir de nouveau les yeux, ne comprenant pas pourquoi il s'était arrêté. Elle vit qu'il la regardait et Vanessa en fit de même, commençant à sentir son coeur battre un peu plus rapidement lorsqu'elle se rendit enfin compte de la proximité de Marcus. Elle finit par baisser le regard, troublée, en même temps que celui-ci détournait le sien.

Elle se sentait de plus en plus perdue à vrai dire. Etait-ce le fait qu'elle ait failli mourir qui lui faisait ressentir ces choses étranges pour une personne qu'elle ne connaissait pas ou autre chose ? Elle n'y voyait plus vraiment clair avec tout ca. Néanmoins, Marcus mit fin à ses interrogations en s'exprimant de nouveau. Vanessa reporta son regard vers lui et lui souria avec douceur. Elle encerla le cou de Marcus de ses bras et posa sa tête au creux de son cou pour qu'il puisse la porter car marcher lui était impossible à cause de sa cuisse blessée.

Quant à son pouvoir, impossible de s'en servir avec ce que lui avait injecté Marcus. Elle ne savait d'ailleurs pas de quoi il s'agissait, mais Vanessa commençait à en sentir les effets... Elle murmura doucement à l'oreille de celui-ci.

"Merci pour tout Marcus..."

Le fait qu'elle l'appelle par son prénom montrait qu'elle lui donnait toute sa confiance alors. Cela en avait toujours été ainsi avec elle, elle n'appelait les personnes par leurs prénoms que lorsqu'elle faisait entièrement confiance... Comment pourrait-il en être autrement avec lui alors qu'il venait de lui sauver la vie ?

Marcus ne put alors s'empêcher de sourire à nouveau. Il fixa à nouveau la jeune femme et finit par lâcher :
" Je t'en prie..."

Voilà, c'était dit... il la tutoyait ! Certes il ne l'aurait jamais, en tout gentleman qu'il était, fait avec toute autre femme qu'il conaissait depuis moins de 4 heures mais il ne s'en excusa pas, bien au contraire. Marcus semblait avoir retrouvé quelque chose qu'il avait perdu depuis un certains temps... un peu d'humanité peut-être !

Etrangement, il ne put s'empêcher de croiser une nouvelle fois le regard apaisant de la mutante, si enivrant qu'il semblait en devenir un danger effroyablement délicieux. La situation semblait lui échapper... était-ce lui qui l'avait drogué ? ou bien le contraire...
Sans ajouter plus de mots qui n'auraient été qu'inutiles, le mutant prit Vanessa dans ses bras afin de la porter lentement jusqu'à sa chambre.

[Chambre de vanessa carlton ]