Tomber pour mieux se relever...

===> Porte n°5 - Chambre de Vanessa Carlton...

Une matinée de novembre...

La chambre de Marcus se trouvant juste en face, Vanessa eût juste à traverser le couloir pour l'atteindre. Elle put ainsi ménager sa cuisse. Cependant, lorsqu'elle se retrouva devant la porte, elle commença à hésiter légèrement. Ca serait peût-être mieux qu'elle lui laisse un mot au lieu de venir le déranger... Mais non, Vanessa n'était pas une personne qui se détournait des autres, et encore moins des personnes comme Dragomir et Marcus !

Elle aurait d'ailleurs bien aimé se rendre dans la chambre de Dragomir, pour le voir, lui parler, mais sa chambre n'était pas la porte à côté malheureusement. Elle se contenterait de faire passer le message à Marcus alors, tout bonnement. Vanessa, une soudaine appréhension lui nouant l'estomac, finit donc par toquer trois petits coups sur la porte. Pourquoi se mettait-elle à paniquer tout à coup ? Ses mains tremblaient et elle sentait son coeur battre un peu plus précipitamment.

Néanmoins, elle tenta de se reprendre et inspira un grand coup pour se redonner du courage car elle était vraiment en train de le perdre. Le souhait qu'il ne se trouve pas dans sa chambre faillit même lui venir à l'esprit, mais elle repoussa bien vite cette pensée, arborant l'air le plus naturel possible ainsi qu'un petit sourire de circonstance au cas où Marcus lui ouvrirait finalement la porte.

Voilà près d'une heure que Marcus écrivait à son bureau, envoyant mails sur mails afin de mettre certaines choses au point concernant l'élimination de ses confrères. Une fois tout ceci terminé, le mutant ôta sa chemise et l'échangea contre un simple t-shirt blanc et il s'allongea sur son lit, tentant une fois de plus de reprendre quelques mintues à la fatigue qui le gagnait.

Cependant, le mutant n'arrivait pas à trouver le sommeil. Non pas que l'heure n'y était pas propice mais quelque chose tracassait Marcus sans que lui-même puisse définir de quoi il s'agissait. La cause de tout ceci ne serait pas finalement une femme ?

* Non cela n'était pas possible... Je ne peux pas me permettre de... non *

On frappa alors à la porte. Presque inconsciemment, Marcus bondit et alla ouvrir la porte. Vanessa était là, devant sa porte. Cette fois ci, marcus parvint à se maitriser et lui demanda d'une voix tout à fait neutre :

"Vous allez mieux ?"

" Je vous en prie, entrez" lâcha Marcus tout en se demandant ce que la jeune femme pouvait bien avoir à lui dire. Alors qu'il faisait signe à la jeune femme de rentrer dans ses appartements, Marcus prit alors conscience de l'état de désordre dans laquel son bureau et sa chambre se trouvait.

D'un geste de la main, les deux portes latérales se fermèrent et Marcus invita la jeune femme à s'asseoir dans un fauteuil du living-room. Un léger sourire non-dissimulé sur son visage. Après que la jeune femme fut installée, Marcus fit de même dans un second fauteuil en face de celui de Vanessa.

A cet instant, il ne savait plus ce qu'il devait dire, faire ou penser. Tout s'embrouillait tellement vite dans son cerveau qu'il ne trouva rien de mieux à dire à la charmante jeune femme :

" Je vous écoute... "

* Sombre crétin que je suis ! *

Pour dire vrai, Marcus fut étonnement surpris par le geste de Vanessa. Qu'elle le remercie était une chose mais qu'elle lui fasse don de ce qui semblait être un bijou de famille de valeur sentimentale inestimable le dépassait. Comprenant ce que, par ce geste, la jeune femme voulait lui signifier, Marcus leva les yeux vers elle et la fixa tout en refermant le poing de la jeune femme.

" Je ne puis accepter. Gardez-le je vous en prie, vous ne me devez rien " fit simplement le mutant d'une voix paisible.

Marcus se pencha légèrement sur son fauteuil et, ne quittant pas vanessa du regard, se retint d'ajouter des mots qu'il s'interdisait de prononcer. Il attendit donc de voir ce qu'elle était réellement venu lui dire... La jeune femme n'était pas uniquement là pour ça, cela était évident...

Lorsque Vanessa vit l'étonnement de Marcus, elle retint un petit sourire. C'est vrai que ce genre de présent pouvait être mal interprété, mais pour elle, cela lui semblait naturel. Et puis pour elle, sa vie valait bien plus malgré le fait que ce pendentif signifiait énormément pour elle. Elle se souvint même du moment où son père le lui avait mis autour du cou, lui souriant avec tout l'amour d'un père pour sa petite fille. Ô douce nostalgie qui vint s'emparer d'elle.

Cependant, Vanessa fut brusquement rappelée à la réalité par le geste de refus de Marcus. Ceci dit, cela ne la blessa pas, au contraire. Comme Dragomir, Marcus semblait respecter les valeurs des souvenirs. La jeune femme se rendit alors compte à quel point les rumeurs qu'elle avait pû entendre au sujet du directeur de la Confrérie lorsqu'elle était arrivée en ville, le présentant comme le pire des monstres, n'étaient que fausses. Il n'aurait même pas pris la peine de l'aider si cela avait été vraiment le cas.

"Je me rend compte désormais à quel point les rumeurs courant à votre sujet étaient infondées..."

Vanessa commençait à comprendre ce qui pouvait bien lui plaire chez lui. Son humanité. Oui, ca ne pouvait être que cela. Inconsciemment, un doux sourire étira ses lèvres alors qu'il refermait son poing de sa main. Contact qui la réconforta quelque peu. Voyant ensuite Marcus se pencher légèrement vers elle comme pour l'inviter à poursuivre, Vanessa hésita, un peu interloquée. Alors il se doutait qu'elle n'était pas venue uniquement pour le remercier...

Elle baissa le regard en soupirant légèrement. C'est qu'elle pensait seulement lui demander pour Dragomir pour finalement le laisser en paix par la suite. Relevant le regard vers Marcus, elle se lança finalement. Et puis il pourrait même peût-être l'aider. Sûrement qu'il connaissait de bons hôtels à Boston vu qu'il y vivait depuis un certain temps déjà. Elle lui souria et en profita pour faire sa demande au sujet de Dragomir qui lui avait été si serviable.

"Je pense aller loger à l'hôtel, seriez-vous en mesure de m'en conseiller un bon ? Et... J'apprécierais si vous pouviez donner cela à Dragomir, l'un de vos pensionnaires. Il m'a lui aussi été d'un grand secours"

Finissant sa phrase, Vanessa lui tendit le livre qu'elle avait voulu offrir au jeune homme un peu plus tôt, souriant légèrement. Il l'avait refusé, certes, mais c'était hélas tout ce qu'elle pouvait lui offrir pour le remercier. Alors cette fois, il l'accepterai ! Elle ne lui laisserait d'ailleurs pas l'occasion qu'il puisse lui remettre de nouveau. Elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir pour son brusque départ, elle qui commençait déjà à se sentir si bien ici, mais plus elle tarderait, plus "ils" auraient de chance de la retrouver.

De toute évidence, Vanessa comprit le geste de Marcus et celui-ci en fut soulagé. Se séparer ainsi des bibes de notre passé n'était pas la meilleur solution pour avancer. Puis, la jeune femme évoqua avec un sourire les rumeurs courant sur lui-même. Il lâcha un petit ricanement et baissa le regard. Ainsi donc elle avait déjà entendu qu'elle tueur froid et sanguinaire il était aux yeux des hommes. Il lâcha alors d'une voix basse :

"C'est bien là le propre des rumeurs... Je sais ce que l'on dit de moi, et à vrai dire j'en profite ! On me craint, les humains me craignent et ils finiront un jour ou l'autre par avoir raison !
Trouvez un mutant qui à leurs yeux n'est pas dangereux !"

Cette dernière phrase le fit sourire et il repensa brièvement à tous ses naifs de l'institut ! Combien de leurs amis, de leur frères devraient mourir pour qu'ils réagissent enfin !
Puis, la jeune femme sembla sur le point d'aborder le sujet de sa visite. Elle tentait tant bien que mal de dissimuler un air grave qui inquiéta Marcus, à juste titre. Ainsi donc, à peine arrivée, elle voulait déjà les quitter. Pourquoi ? Sans même en chercher la raison, Marcus lâcha d'une voix légèrement emporté :
" Non, ne partez pas !"
Le mutant fit mine de toussoter, fixa la jeune femme et se reprit d'une voix qui se voulait plus posée mais toute aussi passionée :
"Restez... je vous en prie ! Je ne sais ce que vous cherchez ici ou ailleurs... mais je sais juste que je veux que vous restiez...
Je ne vous oblige en rien, mais le monde extérieur devient de plus en plus dangereux pour les mutants et je ne me pardonerais pas qu'il vous arrive quoi que ce soit ! Ici vous êtes en sécurité..."

Puis, Marcus détourna le regard un instant. Il le reporta quelques instants plus tard sur Vanessa et il ajouta d'une voix plus légère, comme pour détendre l'atmosphère :
"Et puis...mis à part le Boston Palace qui est en ruine, Boston ne compte que des hotels peu recommandable... "

=> Infirmerie du centre de contrôle

[Mes excuses si je dérange ]

Dragomir en sortant de la pièce ou il se trouvait, à savoir l'infirmerie de la salle de contrôle du bâtiment, fut surpris lorsqu'il reconnus l'une des porte dont il était passé devant lorsqu'il exploré le bâtiment de la Confrérie, il le fut plus encore lorsqu'il remarqua que malgré tout les efforts qu'il faisait il ne parvenait à desserrer l'étreinte de sa main sur son livre, mais il préféra ne pas s'en préoccuper pour l'instant.

A peine sortit que déjà Dragomir fut à deux doigts de tomber sur le sol du couloir à cause de la faiblesse se trouvant dans ses jambes, il les sentit vacillé avant de finalement se rattraper au mur avec sa main gauche en sentant la douleur de celle-ci le ravivé entièrement. Réveillé par la douleur de sa main Dragomir commenças à marcher, lentement, en direction de l'escalier du couloir afin de rejoindre le rez de chausser.

Lorsqu'il vit l'escalier, que la fatigue transformé en mont Everest, il se dit que jamais il ne parviendrais à les grimper, mais son corps en avait décidé autrement et déjà la carcasse qu'était devenu Dragomir commença à grimper lentement ces marches, très lentement, chacun de ses pas semblait peser une tonne et surtout chaque mouvement envoyé des douleurs à l'ensemble de son corps déjà bien épuisé, mais quand finalement il vit le bout il se dit que finalement cela aurait pu être pire.

Arrivé en haut des marche Dragomir dut s'arrêter un instant pour reprendre son souffle, il avait mal partout mais le pire c'était que l'ensemble de ses muscles semblait décidé à le faire souffrir le plus longtemps possible, et c'est dans cet état qu'une vois familière et douce ne lui posa qu'une simple question.

"Puis je désormais vous ramener à l'infirmerie?"

Surpris Dragomir faillit bien tomber si il ne s'était pas trouver une petite réserve, probablement la dernière, d'énergie pour se maintenir droit.

"Mais que?"

"Je possède le pouvoir d'ubiquité, je peut donc être à plusieurs endroits à la fois, et je me dis qu'en m'occupant de vous à plusieurs endroit ne sera pas du luxe."

Préférant ne pas répondre de nouveau au Nelson apparut devant lui, Dragomir se contentât juste de le dépasser avant de finalement marcher en direction du hall, il récupérait un peu énergie mais très peu, après tout il avait perdus beaucoup de sang, et il souffrait encore pas mal mais cette souffrance avait du bon, cela le maintenait éveillé au moins. Seul ombre au tableau, Dragomir regrettait d'avoir perdus sa chemise, ce qui laissait son corps, et surtout ses cicatrices, visible à toutes personnes passant par la, mais il n'avait pas le temps de s'en soucié.

Il arrivât finalement dans le hall, vide à cet heure-ci, et il regardas les escaliers qui se trouvait encore une fois sur son chemin, avec un Nelson qui l'attendais calmement la haut, et en autre en bas, au cas ou il tomberait des escaliers, serrant son poing gauche, ravivant ainsi toute la douleur de sa main, et le revigorant pour un léger temps, Dragomir commenças à s'avancer en direction des escaliers et il commenças à les grimper lentement, il ne devait pas tenter de les grimper le plus vite possible, sinon il ne ferrait qu'épuiser inutilement le peu d'énergie qui lui restait. Finalement il arriva au premier étage et sans s'arrêter, devant le regard inquisiteur de Nelson, il tourna à droite afin de chercher la chambre de Marcus qu'il trouva au fond à gauche comme il lui avait été dis. Il ferma le poing gauche, sentant une nouvelle fois celle-ci crier sous cet effet, et il frappa trois long coup sur le battant de la porte attendant que monsieur Lensher l'ouvre afin de lui parler, il devait comprendre.

Hrp : Ben non voyons ^^

Lorsque Marcus se mit à rire brièvement, Vanessa l'observa, légèrement surprise. Elle ne voyait pas vraiment ce qui pouvait bien l'amuser mais fut cependant éclairée par les quelques paroles qu'il débita. Paroles qui déroutèrent la jeune femme. Ainsi il espérait faire en sorte que tout le monde le craigne en se servant de la rumeur ? Et bien, elle avait l'impression de recevoir un coup de massue sur la tête. A vrai dire, elle ne savait plus vraiment si elle devait s'en méfier ou non.

Il lui avait sauvé la vie, certes, mais qui pouvait lui garantir que c'était vraiment par humanisme et pas par intérêt ? Vanessa se sentit vraiment lasse d'un coup et complètement perdue. Elle soupira légèrement en baissant le regard. Elle n'avait pas à le juger, il devait avoir ses raisons lui aussi de haïr les humains, cependant, elle n'était pas sûre qu'il voit les choses de la même façon qu'elle. Vanessa voulait seulement venger ses parents et en finir avec les hommes qui étaient à sa recherche, responsables de leur mort. Tuer un humain innocent, qui n'avait rien à y voir, non.

Mais Marcus semblait en vouloir à tous les humains sans exception. Cependant, Vanessa avait toujours respecté la manière de penser de chacun alors il en allait de même pour lui. Tout ce qu'elle espérait, c'était qu'elle ne se retrouve pas mêlée à tout cela. Elle avait déjà à s'occuper de ses propres démons pour pouvoir vivre enfin en paix ! Elle sentait qu'elle lui devait quelque chose, mais si elle pouvait lui apporter quelque chose en retour, cela n'aurait certainement aucun rapport avec cette guerre mutants-humains.

Plongée dans ses pensées, Vanessa finit par sursauter, interloquée par les paroles de Marcus. Elle se serait attendue à tout sauf à ca ! Il ne voulait pas la voir partir ? Elle le dévisagea plus intensément, tentant d'en comprendre la raison. Elle était vraiment touchée par sa réaction et son sourire se fit plus doux alors. Elle avait encore un peu de mal à cerner le personnage, mais ne désespérait pas d'y arriver un jour... Au fond, elle savait bien qu'elle serait plus en sécurité ici qu'ailleurs, mais elle pensait plus aux autres pensionnaires et à lui qu'à elle en fait.

Elle savait à quel point ceux qui la recherchait étaient dangereux. Ils n'étaient pas comme les autres humains, civils. Ils possèdaient des armes d'une technologie bien avancée et étaient entraînés à tuer tous les mutants qu'ils croisaient. Elle fronça les sourcils alors que Marcus reportait son attention sur elle puis parlait cette fois-ci d'une voix plus légère. Elle souria légèrement, mais garda néanmoins son sérieux. Elle fut sur le point de lui expliquer les raisons pour lesquelles elle ne pouvait rester lorsqu'on toqua à la porte. Vanessa, finalement, ne lui dit rien et se leva lentement en souriant.

Il s'agissait sûrement de quelque chose d'important alors elle n'allait pas abuser plus longtemps de son temps. Elle lui souria et lui dit finalement d'une voix douce, se dirigeant vers la porte.

"Je vous remercie de m'avoir accordé un peu de votre temps"

" Ce fut un plaisir " lâcha Marcus avec une pointe de déception dans la voix.

Sentant que quelque chose venait brusquement de changer, Marcus se cala au fond de son siège. Il n'aurait pas dû s'exprimer ainsi et ses propos avait pu choquer la jeune femme qui semblait presque étrangère à ce monde de violence et de haine qui entourait les mutants. Elle décida finalement de se lever et Marcus ne fit rien pour la retenir.
Il en mourrait d'envie, certes, mais il n'en avait pas le droit. Si elle décidait de les quitter, elle le ferait hélas...

Trois coups vinrent alors couper le silence gènant qui regnait dans la pièce. Sans bouger de son siège, Marcus fit pression sur le métal de la poignée et la porte s'ouvrit. Marcus, surpris, fit alors :

"Dragomir ! Entrez ! Que faites-vous ici ! "

Vanessa qui se tenait devant la porte, prête à l'ouvrir, fut interloquée de voir qu'elle s'ouvrait toute seule ! Seulement, son coeur sembla au bord de l'implosion lorsqu'elle découvrit Dragomir derrière, et dans un état des plus inquiétants. Son torse était couvert de lacérations ! San chercher à comprendre le pourquoi du comment, elle se précipita vers le jeune homme, le visage reflétant la plus grande inquiétude. Elle sentit dans la voix de Marcus de la surprise, mais c'était tout.

Il n'avait pas l'air plus inquiété que ca de l'état du jeune homme. Bref, peu importait sur le moment. Vanessa se sentit monter les larmes aux yeux lorsqu'elle vit de même que la main de Dragomir était complètement carbonisée. Mais qu'avait-il bien pû lui arriver ? Dire qu'il avait dû batailler pour arriver jusqu'ici ! Si seulement elle n'était pas venue voir Marcus, Dragomir n'aurait sûrement pas eu à faire tout ce chemin, et surtout dans son état !

Elle s'en voulait alors. Vanessa se rendit compte vraiment compte qu'elle n'avait vraiment pas sa place dans cette Confrérie. Elle n'était pas aussi forte qu'elle ne l'aurait pensé apparamment. Elle s'était dit qu'elle pourrait apporter son aide, mais il fallait bien qu'elle se rende à l'évidence, elle était inutile et au contraire, c'était elle qu'on aidait ! Elle se courba légèrement et fit taire la douleur criée par sa cuisse du mieux possible pour venir en aide au jeune homme.

Elle prit le bras de Dragomir et le passa au-dessus de sa nuque pour pouvoir le soutenir. Il était bien plus lourd, mais elle s'en moquait et sa force de volonté l'aidait grandement à supporter le jeune homme. Elle le mena jusqu'au fauteuil où elle était assise depuis peu et l'aida à s'y installer. Elle le dévisagea quelques instants, le regard empli de tristesse et finit par lui souffler doucement.

"Je suis désolée"

Oui, elle l'était car elle ne servait à rien ! Même pas capable de le soigner ou de faire en sorte qu'il souffre moins ! Elle se redressa lentement et leva son regard vers Marcus, le suppliant presque.

"Prenez soin de lui je vous en prie"

C'est sur ces paroles que la jeune femme quitta finalement la chambre de Marcus, le coeur lourd. A ce moment-là, plus rien n'importait que la guérison de Dragomir. Non, elle ne pouvait plus partir, pas avant que le jeune homme ait récupéré en tout cas. Vanessa se rendit alors compte à quel point celui-ci avait prit de l'importance à ses yeux. Tout comme Marcus... D'où lui venait ce brusque accès de confiance aux autres ? Sûrement le fait qu'ils ne l'avaient pas laissée tomber. Oui, sûrement. Elle apporta avec elle le présent pour Dragomir. Elle lui donnerait lorsqu'il serait rétabli...

===> Porte n°5 - Chambre de Vanessa Carlton...

Hrp : Voilou, je vous laisse entre hommes ^^

Lorsque la porte de la chambre s'ouvrit, Dragomir se tenait droit, respirant difficilement, épuisé, l'absence de sa chemise permettait à Marcus, ainsi qu'à la personne qu'il avait aidé il y cela quelques heures, d'apercevoir les stigmates de son enfances, diverses cicatrices, des brûlures, des trous, des morceaux de chair arrachés, mais tout cela il s'en moquait, quand bien même il se serait retrouvé dans le plus simple appareil il serait monté voir Marcus.

Quand Marcus l'autorisa à entrez Dragomir prit une profonde inspiration avant de finalement passé le pas de la porte, il devait au moins comprendre ce qu'il lui était arrivé, et aussi en connaître la raison, et pour cela il préférais demandé à la personne la plus importante du lieu, sans doute connaissait il une raison, ou tout du moins un moyen, pour lui expliquer ce qu'il venait de lui arriver.

Cependant lorsqu'il entra et qu'il vit de nouveau la jeune demoiselle blessé, son conditionnement refit surface sans vraiment qu'il le veuille, son corps se stoppa net, sa tête pivota vers l'endroit ou se trouvait la jeune femme, et il commenças à parler de sa vois neutre au fort accent russe, mais cette fois ci l'on pouvait y entendre aussi la fatigue la plus absolue.

"Bonjour mademoiselle, l'état de votre jambe ne vous permet pas de pouvoir forcer dessus, veuillez, je vous prie y faire attention, si vous ne souhaitez pas voir apparaître des complications."

Et aussitôt après avoir dit cela le corps entier de Dragomir, son esprit, et la raison de sa venue se figea, encore une fois prisonnier de son passé, il sentait qu'il devait sortir de cette pièce pour laissez ces deux personnes finir de discuter, mais l'urgence de sa requête l'obliger à surmontez cet aspect de son passé, et ce fut avec une réelle difficulté que Dragomir tourna son regard vers Marcus, inspira à fond, avant de parler lentement tout en montrant sa main gauche noirci à l'assemblé présente.

Mais avant qu'il ne put dire un traître mot, la demoiselle qu'il avait aidé ce matin vint rapidement à sa rescousse avant de l'aider à supporter son poids, inquiet de cette démarche pour la jambe de la demoiselle, Dragomir tenta de se soustraire à cela, et préféra tenter de marcher seul, mais quelque chose dans le regard de cette personne, dans sa volonté de l'aider, le fit hésiter, et cette hésitation lui permit de finalement aidé Dragomir, qui tenta toutefois de ne pas appuyer l'ensemble de son poids sur cette personne. Ne reflétant toujours rien d'autre que la fatigue et la douleur, Dragomir se laissa aidé un moment avant d'être interloqué par les excuses de cette jeune personne, qu'avait elle fait pour s'excuser ainsi? Que devait elle expier pour vouloir ainsi aider Dragomir? C'était des questions qu'il ne s'était pas posé depuis longtemps, trop longtemps, mais il se promit d'en trouver les réponses, au moins pour calmer l'inquiétude qu'il lisait dans le regarde cette jeune demoiselle. Finalement elle l'aida un moment avant de finalement le lâcher et d'implorer monsieur Lensher de lui venir en aide, ceci fait elle partit en boitant légèrement vers la sortie avant de refermer la porte derrière eux, laissant Dragomir et monsieur Lensher seul.

"Veuillez m'excuser pour le dérangement occasionné monsieur Lensher, je souhaiterais vous posez une question importante, une question vitale dirais je même. Il tendis son bras gauche afin de montrer parfaitement sa main carbonisé à Marcus. J'aimerais savoir si vous saviez ce qui s'est passé après que je fut blessé dans votre salle d'entraînement, et surtout, savoir ce qui m'est arrivé pour que ma main soit devenus ainsi"

Il avait dit ces derniers mots avec une certaines pointe d'anxiété dans la vois, trahissant de ce fait que l'ensemble de ses émotions n'avaient pas disparus, tout du moins, pas encore.

Marcus regarda la jeune femme quitter la pièce et fit asseoir le jeune russe. Bien que Marcus éprouvait une certaine contrariété au fait que Dragomir se soit levé si tôt, il ne pu s'empêcher de se demander ce qu'il pouvait avoir de si important à lui dire. Cependant, il se permit une remarque :

" Vous n'auriez pas dû vous lever, vous avez besoin de récupérer..."

Puis, Dragomir lui montra sa main et son bras carbonisé. La question de Dragomir ne surpris guère Marcus. En effet, Iaroslav n'était pas un mutant totalement étranger à Marcus puisqu'il figurait depuis un certain temps sur une liste de recrues potentielles. L'électricité ! Voilà son domaine !

" Montrez-moi ça !" fit le directeur de la confrérie en prenant délicatement la main de Dragomir. Ce n'était pas beau à voir, mais l'explication était simple. Il reprit d'une voix contrite :

" Vous avez dû dépenser énormément d'énergie en une seule fois. Votre seul vecteur de diffusion de cette énergie s'est surchargé... je ne vois pas d'autres explication...

Mais qu'est ce qui vous préoccupe ?"

Marcus recula dans son siège et posa son menton entre ses doigts tout en écoutant attentivement les propos du jeune russe apparement perdu. Ce mutant l'intriguait au plus haut point, il le reconaissait, mais ses problèmes étaient également d'une rare complexité. Marcus réfléchit longuement avant de donner ce qui aurait pu ressembler à une réponse. Il fit donc d'une voix basse et lente :

"Un pouvoir de mutant... agit selon les mutations et l'évolution de son gène X, mais aussi de sa propre maîtrise. Bien que tout ceci n'ai jamais été bien défini, il est concevable que des facteurs inconscients agissent sur un pouvoir comme un modulateur plus ou moins important..."

Marcus marqua une pause et leva les yeux vers Dragomir avant de reprendre :


" Il est donc possible, que certaines choses que vous avez vécu, ou même rêvés aient altérés votre personalité et ainsi modifié votre pouvoir... Ce livre doit représenter une tel symbole pour votre conscient ou votre subconscient qu'il a pu être interprêté par celui-ci comme la source indirecte de votre pouvoir... Quant à votre main, je suis convaincu qu'il s'agit là d'une évolution de la précision de votre pouvoir, et non d'une tare supplémentaire..."

Marcus se leva alors et se dirigea vers sa fenêtre. Son regard se perdit dans le parc tandis qu'il continuait sa réflexion. Il termina ainsi :

"M. Iaroslav, si vous souhaitez garder le contrôle de votre pouvoir, ou ne serais-ce que le comprendre à nouveau, tentez de vous comprendre vous-même. Je crois nécessaire que vous entrepeniez une réflexion -ou du min une recherche- profonde sur vous-même et votre passé, il vous en dira plus que moi..."

Marcus sourit brièvement. D'après Dragomir, le peu qu'il venait de dire l'avait tout de même aidé et il s'en satisfaisait pour l'instant. Ne sachant pas ce qu'il pouvait faire de plus à cet instant, Marcus n'ajouta rien d'autre. Ce jeune homme perdu n'était pas le premier ni le dernier...

A la demande de Dragomir, Marcus fit un large sourire et sortit d'une étagère une fine carte blanche. Il fit alors au jeune homme :

"Une chambre vous attend dans le quartier des confréristes. La numéro 8. Vous y trouverez des vêtements. "

Marcus glissa la carte dans la main du jeune russe et lui adressa un regard encourageant. Qu'allait-il faire maintenantt ? Il ne le savait pas encore, et après tout, cela ne regardait que lui à présent...

Dragomir vit Marcus prendre un pass, le même qu'il avait déjà vu entre les mains de la jeune femme qu'il avait déjà aidé, avant qu'il ne lui mette dans sa seule main libre, c'est à dire la gauche, mais à par la douleur de sa main Dragomir ne ressentait pas le toucher du pass, ni même si il savait si il était bien dans sa main ou non, cela le dérangeait mais finalement il préféra ne pas se formaliser, il remercia d'un simple signe de tête Marcus avant de se diriger vers la porte, sans toutefois oublier de rajouter quelque chose.

"Ah, au fait, veuillez transmettre mes excuses à monsieur Nelson, pour mon attitude déplorable et surtout dangereuse vis à vis de lui, enfin, dites lui aussi que je le remercie."

Une fois ces mots dit il tourna la poignée de la porte avant de s'engouffrer dans le couloir et de refermer doucement la porte derrière lui en direction de la chambre n°8 qui se trouvait à l'opposé de ce couloir, il avait la chambre n°8, il s'y dirigea donc le pas lent.

=> Chambre n° 8 : Chambre de Dragomir Iaroslav.